Le cannabis contre l'insomnie

Le cannabis cause-t-il l’insomnie chez les étudiants ? | Thierry Payet

D’après le baromètre Santé Publique France, plus de la moitié des étudiants français souffrent de troubles du sommeil, avec des impacts parfois non négligeables sur leurs études mais aussi sur leur santé. Des chercheurs de l’INSERM ont récemment collecté de nouvelles données qui confirment l’existence d’une association forte entre la qualité du sommeil, l’insomnie et la consommation de cannabis. Explications.

Le cannabis contre l'insomnie

Sommeil, insomnie et consommation de cannabis

La santé mentale des jeunes Français est une préoccupation majeure des autorités de santé publique, en particulier depuis la crise sanitaire liée à la Covid-19. D’après le Baromètre Santé Publique France, 55 % des étudiants auraient un sommeil plus ou moins perturbé, et 19 % souffriraient d’insomnie. Ces troubles du sommeil chez les jeunes ne sont pas sans impact sur le déroulement et la réussite de leurs études, ni sur leur santé, mentale ou physique.

En parallèle selon l’OFDT, la consommation de cannabis chez les jeunes Français est importante, avec près de 14 % des jeunes de 18 à 25 ans qui consomment mensuellement du cannabis et 4 % tous les jours. Dans une récente étude, des chercheurs de l’INSERM se sont penchés sur le lien possible entre les troubles du sommeil et la consommation de cannabis chez les étudiants français. Ils ont travaillé sur les données de 14 787 étudiants universitaires appartenant à la cohorte i-Share. Les étudiants ont répondu en ligne à des questions relatives à leur consommation de cannabis (fréquence) et à leur sommeil (qualité du sommeil, insomnie, qualité de l’éveil pendant la journée, sensation de privation de sommeil).

Une association forte entre consommation de cannabis et insomnie

Par ailleurs, les chercheurs ont pris en compte les facteurs sociodémographiques, le mode de vie et la santé mentale des étudiants. Les résultats obtenus mettent en évidence un lien entre la consommation de cannabis et la survenue de troubles du sommeil chez les étudiants, et notamment l’apparition d’une insomnie. Le risque de devenir insomniaque était augmenté de 45 % chez les étudiants consommateurs de cannabis, par rapport à ceux qui ne consommaient pas cette drogue.

Le risque était même doublé en cas de consommation quotidienne de cannabispar rapport à des consommateurs occasionnels. Même si ces résultats ne démontrent pas de lien direct de causalité entre la consommation de cannabis et la survenue d’une insomnie, ils confirment les données antérieures sur une association forte entre l’usage de cette drogue et des troubles majeurs du sommeil.

Sensibiliser sur les dangers du cannabis sur le sommeil et la santé

Les étudiants interrogés dans cette nouvelle étude avaient en moyenne 20,4 ans. Un âge où le développement cérébral se poursuit et où le sommeil, à la fois par sa quantité et sa qualité, joue un rôle crucial pour la santé à court, moyen et long terme. De plus, si 22.7 % des étudiants déclaraient souffrir d’insomniela majorité des étudiants consommateurs de cannabis évoquaient au moins un trouble du sommeil : somnolence diurne, mauvaise qualité de sommeil, sensation de ne pas avoir assez dormi.

Un sommeil insuffisant et de mauvaise qualité peut avoir un impact sur le déroulement des études, mais aussi sur leur réussite et donc sur l’insertion sociale et professionnelle des jeunes concernés. Enfin, l’insomnie est régulièrement un trouble chronique du sommeil, qui perturbe le sommeil pendant des mois voire des années. Cette étude révèle l’importance des messages de prévention auprès de la population étudiante, pour sensibiliser sur les multiples dangers de la consommation du cannabis.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Cannabis et sommeil : l’insomnie serait deux fois plus fréquente chez les étudiants qui en consomment tous les jours. presse.inserm.fr. Consulté le 27 février 2023.
ce qu'il faut savoir !

ce qu’il faut savoir ! | Thierry Payet

La télémédecine et en particulier la téléexpertiseest en train de révolutionner la façon dont nous accédons aux soins médicaux. Grâce à l’utilisation de technologies de communication à distance, les patients peuvent maintenant bénéficier de consultations médicales, de suivis de traitement, et même de soins spécialiséssans devoir quitter leur domicile.

Cette pratique, regroupe la téléconsultation, la téléexpertise, le télé-soin et le télé-suivi. Elle offre de nombreux avantages, notamment en termes d’accessibilité et de commodité pour les patients, mais également en termes d’efficacité et de coûts pour les professionnels de santé.

Dans cet article, nous allons explorer les différentes formes de télémédecine. Leurs avantages et leurs limites, ainsi que les défis à relever pour leur adoption généralisée dans le système de santé.

I- les différentes formes de télémédecines :

  • La téléconsultation : permet aux patients de consulter un médecin à distance, en utilisant des technologies de communication à distance telles que la vidéoconférence, le téléphone ou la messagerie électronique sécurisée. Cette pratique permet aux patients de bénéficier d’un accès plus facile et plus rapide aux soins médicaux, en éliminant les barrières géographiques et temporelles qui peuvent rendre les consultations traditionnelles difficiles ou impossibles.
    Elle est particulièrement utile pour les patients qui vivent dans des zones rurales ou isolées, pour les personnes à mobilité réduite ou pour celles qui ont des horaires chargés. Elle peut également être bénéfique, pour les patients qui ont des préoccupations de santé mineures ou qui ont besoin d’un suivi régulier pour une maladie chronique.
  • La téléexpertise : permet à un professionnel de santé (généralement un médecin spécialiste) de fournir une expertise à distance à un autre professionnel de santé (généralement un médecin généraliste ou un autre professionnel de santé non spécialisé).
    Elle peut être utilisée dans diverses situations, notamment pour évaluer et diagnostiquer des maladies complexes. En addition, pour évaluer l’efficacité des traitements, pour élaborer des plans de traitement et pour fournir des conseils sur des questions cliniques spécifiques.
    Cette pratique permet aux professionnels de santé d’accéder à des connaissances et à des compétences spécialisées, même s’ils ne sont pas physiquement présents dans le même lieu.
  • Le télésoin : La loi relative l’organisation et à la transformation du système de santéadoptée à l’été 2019, permet aux professionnels de santé de fournir des soins médicaux. Ce dernier est disponible en distanciel à des patients qui sont à domicile ou dans des centres de soins, en utilisant des technologies de communication à distance telles que la vidéoconférence, le téléphone, les applications mobiles et les dispositifs connectés.
  • Le télésuivi: peut s’effectuer sous la forme d’un télésuivi lorsqu’il s’agit, comme son nom l’indique, d’apporter au patient un suivi médical à distance. Un infirmier peut notamment effectuer un télésuivi.
    Le patient a davantage la maîtrise sur son parcours de soin, il n’est plus tributaire de standards téléphoniques surchargés. En revanche, les professionnels de santé retrouvent du temps pour se consacrer sur les patients qui le nécessitent réellement.


II- A- La téléconsultation : utilisation, réglementation et recommandations

La téléconsultation est utilisée pour diverses raisons. Il n’existe pas de réglementation ou de recommandation officielle qui limitent les situations cliniques où elle peut être utilisée. Selon la HAS, la décision d’utiliser la téléconsultation dépendra de la connaissance du patient par le médecin et l’infirmier, ainsi que de leur confiance mutuelle.
L’utilisation de dispositifs connectés peut étendre les motifs de recours à la téléconsultation. Par contre, il est recommandé de commencer par l’utilisation du stéthoscope connecté avant d’étendre l’utilisation d’autres outils. Cependant, il est important de souligner que certaines situations nécessitent une palpation abdominale qui ne peuvent pas être traitées par téléconsultation.
Pour bénéficier d’un remboursement, il est nécessaire de respecter l’avenant n°6 de la convention des médecins, qui impose notamment que le médecin ait vu le patient dans les 12 derniers mois, avec certaines exceptions. Il est préférable de travailler en étroite collaboration avec les médecins traitants et de s’engager dans des projets d’organisation territoriale. Tels que la création d’une CPTS, pour assurer la continuité des soins pour les patients atteints de problèmes de santé complexes.

B- Coûts et rémunérations de la téléconsultation pour les infirmiers

Loi Rémunération pour l’infirmier Durée approximative Financement de l’Assurance Maladie
réalisé à domicile sans autre soin 15€ Environ 25-30 minutes 525€ par an pour le logiciel et le matériel
réalisé dans un lieu dédié à la téléconsultation 12€ Environ 25-30 minutes 525€ par an pour le logiciel et le matériel
rémunération pour les infirmiers
Bon à savoir « Pour pouvoir bénéficier du forfait d’aide à la modernisation et informatisation du cabinet professionnel, [l’infirmier libéral] devra déclarer chaque année sur Amélipro ses indicateurs pendant la période de saisie”.

III- Vers une meilleure coordination des soins grâce à la téléexpertise

Actuellement, les infirmiers libéraux utilisent régulièrement la téléexpertise, mais ils ne sont pas encore rémunérés pour cette pratique. Toutefois, à partir du 23 mars prochain, l’avenant 9 à la convention nationale fixera une cotation de 10 euros pour chaque téléexpertise effectuée par ces professionnels de santé. Les IDEL pourront coter la téléexpertise à hauteur de 10 euros par demande, dans la limite de quatre demandes par patient, par an et par infirmier – et non par cabinet.

La téléexpertise est de plus en plus courante dans le domaine de la santé, notamment depuis la pandémie de COVID-19. Elle permet à un professionnel de santé, dit « requérant », de solliciter à distance l’avis d’un autre professionnel de santé, dit « requis ». En raison de sa formation ou de sa compétence particulière, sur la base d’informations de santé liées à la prise en charge d’un patient, même en l’absence du patient.

Cette pratique est utilisée pour des cas complexes ou nécessitant une expertise particulière, tels que des maladies rares, des pathologies chroniques ou des soins palliatifs. Elle permet également de faciliter la coordination des soins entre les professionnels de santé et de désengorger les hôpitaux et les centres de soins en évitant les déplacements inutiles des patients.

En France, la téléexpertise est réglementée par l’Assurance Maladie. Elle est prise en charge financièrement par celle-ci. Cette mesure vise à encourager les professionnels de santé à utiliser cette pratique pour améliorer la qualité des soins et faciliter l’accès aux soins pour les patients.

Notre mission : faciliter votre quotidien de professionnel de santé libéral en vous proposant des solutions adaptées et des articles utiles à l’exercice de votre pratique professionnelle.

Le site internet de Medicalib permet aux patients de prendre facilement rendez-vous avec une infirmière à domicile.

Grace à notre plateforme nous pouvons vous accompagner dans le développement de votre patientèle et dans l’optimisation de votre tournée.

Femme ayant un sommeil irrégulier n'arrivant pas à dormir

Un sommeil irrégulier favoriserait l’athérosclérose ! | Thierry Payet

L’athérosclérose contribue fortement à la survenue d’accidents cardiovasculaires, 80 % des morts subites seraient ainsi liées à la rupture d’une plaque d’athérome selon l’INSERM. Pour les chercheurs, il est capital de comprendre comment se forment ces plaques, et comment elles peuvent se rompre ou boucher l’artère pour provoquer l’accident cardiovasculaire. Une récente étude suggère qu’un sommeil irrégulier pourrait favoriser l’athérosclérose. Explications.Femme ayant un sommeil irrégulier n'arrivant pas à dormir

De l’athérosclérose à l’accident cardiovasculaire

L’athérosclérose correspond au dépôt sur la paroi des artères de plaques d’athérome (des plaques qui sont essentiellement constituées de graisses), induisant des modifications dans le calibre des vaisseaux, mais aussi sur la structure même de la paroi des vaisseaux sanguins. Il s’agit d’un facteur de risque cardiovasculaire majeurcar les plaques d’athérome peuvent provoquer une obstruction d’une artère ou se rompre, ces deux situations pouvant entraîner des accidents cardiovasculaires majeurs, potentiellement mortels.

Avec l’âge, tous les adultes développent des plaques d’athéromemais l’athérosclérose est plus ou moins forte selon le mode de vie. Elle est accentuée en cas de sédentarité, de tabagisme ou en présence de certains autres facteurs de risque cardiovasculaire, comme les troubles lipidiques, l’obésité ou l’hypertension artérielle. Limiter la formation des plaques d’athérome et leur évolution est essentiel pour limiter le risque d’accidents cardiovasculaires, la mortalité cardiovasculaire étant la seconde cause de mortalité en France.

Le sommeil impliqué dans l’athérosclérose ?

Dans ce contexte, des chercheurs se sont intéressés de près au rôle du sommeil dans le phénomène d’athérosclérose. Des études antérieures ont en effet suggéré un lien entre un sommeil irrégulier et l’incidence des maladies cardiovasculaires. Récemment, des chercheurs ont mené une étude multi-ethnique de l’athérosclérose en prenant en compte la durée du sommeil et la régularité du sommeil. Au total, 2 032 participants ont été inclus dans cette étude, avec un âge moyen de 68,6 ans. Leur sommeil a été suivi par actimétrie sur une période de 7 jours.

À savoir ! L’actimétrie consiste à enregistrer les mouvements corporels sur plusieurs jours grâce à un bracelet porté au poignet. Les enregistrements obtenus permettent d’analyser le rythme veille-sommeil (horloge interne), la durée et la qualité du sommeil

Parallèlement à l’étude du sommeil, plusieurs paramètres de l’athérosclérose ont été pris en compte par les chercheurs : le calcium de l’artère coronaire, la présence de plaque d’athérome au niveau de l’artère carotidienne, l’épaisseur de la paroi de l’artère carotidienne et l’index bras-cheville (qui permet d’évaluer la pression artérielle).

Un sommeil irrégulier en durée et en horaire favoriserait l’athérosclérose

Après ajustement des données, les participants ayant un sommeil irrégulier (écarts de plus de 120 minutes entre les durées de sommeil d’une nuit à l’autre) étaient plus exposés à un niveau élevé de calcium dans les artères coronaires et un index bras-cheville anormal, par rapport aux participants ayant une durée de sommeil régulière (écart de moins de 60 minutes d’une nuit à l’autre). De même, un horaire de sommeil irrégulier (écart de plus de 90 minutes d’une nuit à l’autre) était associé à une charge supérieure en calcium dans les artères coronaires, par rapport à un horaire régulier de sommeil (écart de moins de 30 minutes d’une nuit sur l’autre).

Les associations ainsi mises en évidence restaient significatives après l’ajustement des données sur les facteurs de risque cardiovasculaires et sur d’autres paramètres du sommeil (durée moyenne, syndrome d’apnée du sommeil et fragmentation du sommeil). Ces données mettent en évidence que l’irrégularité du sommeil peut favoriser l’athérosclérose et donc les accidents cardiovasculaires, à la fois l’irrégularité de la durée de sommeil et l’irrégularité de l’horaire de sommeil. Prendre soin de son sommeil, c’est prendre soin de ses artères et donc de son cœur !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Irrégularité du sommeil et marqueurs subcliniques des maladies cardiovasculaires : l’étude multiethnique de l’athérosclérose. ahajournals.org. Consulté le 21 février 2023
How Long Will It Take for Me to Get Better? Healing Times Explained

Combien de temps me faudra-t-il pour aller mieux ? Les temps de guérison expliqués – East Gippsland Osteopathic Clinic | Thierry Payet

L’une des questions les plus fréquemment posées par nos patients est « Combien de temps cela prendra-t-il jusqu’à ce que ça aille mieux? » et la réponse est que les temps de guérison varient considérablement selon le type de blessure, les structures qui ont été endommagées, le temps qui s’est écoulé depuis le début de la blessure ainsi que votre âge, votre état de santé général et d’autres facteurs liés au mode de vie.

Souvent, nous constatons que plus vous avez eu une blessure longtemps, plus il faut de temps pour qu’elle se résorbe complètement, c’est parce qu’il y a généralement quelque chose qui empêche la guérison, par exemple – une nouvelle blessure ou des déséquilibres musculaires et une mauvaise posture, ce qui signifie que le reste de votre corps a essayé de le compenser d’une manière ou d’une autre.

Les ostéopathes traitent tout le corps et pas seulement le site de la blessure, nous essaierons donc de nous assurer que la blessure ne se reproduira pas et qu’elle ne se transformera pas en d’autres problèmes en conséquence.

Dans le cas de blessures aiguës, les temps de guérison des différents tissus (muscle, os, tendon, ligament, etc.) sont expliqués en plusieurs étapes, chaque phase se déroulant sur une durée différente.

1 – Hémostase (Des secondes à des heures)

C’est la première étape qui se produit immédiatement après la blessure. Les vaisseaux sanguins sont endommagés lorsque les tissus sont blessés et que des fluides tels que le sang et le plasma pénètrent dans le site de la plaie. Des caillots sanguins se forment pour prévenir d’autres saignements autour de la blessure et des signaux vont au cerveau pour stimuler l’envoi de cellules inflammatoires dans la région.

2 – Inflammation (Heures à Jours)

Les cellules inflammatoires arrivent au site de la blessure et commencent à agir sur les tissus endommagés et le sang coagulé. Ce processus commence à se décomposer et à éliminer tout tissu endommagé, à nettoyer la zone et à protéger contre d’autres blessures. Cette étape est ce qui rend la blessure agrandie, rouge ou enflée et peut être douloureuse pour bouger les articulations.

3 – Réparation (jours à semaines)

Les cellules s’accumulent autour du site de la blessure et commencent à produire du collagène, qui est un type de protéine. Ces protéines sont les éléments constitutifs de la croissance de nouveaux tissus. Au cours de la phase de réparation, le collagène est disposé de manière aléatoire et désorganisée, ce qui signifie qu’il n’a pas beaucoup d’intégrité structurelle et qu’il est plus faible que lorsque le tissu est complètement guéri et peut encore être endommagé ou blessé à nouveau facilement.

4 – Remodelage (semaines à mois à années)

Au cours de la phase de remodelage, les fibres de collagène commencent à s’aligner et à se contracter, permettant au tissu précédemment endommagé de devenir plus stable et d’établir plus de force. Cela peut prendre plus de 12 mois selon le type de blessure, car votre corps continue de se réparer et de se renforcer même après que la blessure ait l’air et se sente mieux.

Le tableau ci-dessous donne une idée du temps que chaque type de blessure peut prendre pour guérir complètement, notez que les os prennent généralement moins de temps à guérir que les blessures aux tendons ou aux ligaments !

N’oubliez pas que ce n’est pas parce que vous ne souffrez plus que votre corps est complètement guéri !

Il est important de suivre votre plan de traitement pour assurer la récupération la plus rapide possible et pour éviter une nouvelle blessure ou une compensation dans d’autres parties du corps.

Nos ostéopathes et physiothérapeutes sont formés pour diagnostiquer avec précision le problème et décider quels tissus sont blessés, élaborer un plan individuel pour vous qui facilitera la récupération et aidera votre corps à guérir.

Consultez le blog PEACE & LOVE du Dr Mitchell Evans pour en savoir plus sur la façon de gérer votre blessure aiguë ➞

References
Elnaggar, S. (2020). What You Need To Know About Tissue Healing. [P]REHAB. https://theprehabguys.com/tissue-healing-timelines/
Stroncek, J. D., & Reichert, W. M. (2008). Overview of Wound Healing in Different Tissue Types. In W. M. Reichert (Ed.), Indwelling Neural Implants: Strategies for Contending with the In Vivo Environment. Taylor & Francis. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK3938/
Wallace, H. A., Basehore, B. M., & Zito, P. M. (2021). Wound Healing Phases. StatPearls. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK470443/ 
petite fille ayant une phobie scolaire

Phobie scolaire en France : État des lieux | Thierry Payet

La phobie scolaire ou « refus scolaire anxieux » désigne la peur irrationnelle de se rendre à l’école. Pouvant avoir de multiples causes, ce trouble anxieux reste difficile à mesurer en France où seuls les taux d’absentéisme sont surveillés. Des chercheurs de l’Inserm ont donc enquêté sur le sujet pour tenter de mieux décrypter la phobie scolaire en France.

petite fille ayant une phobie scolaire

Etat des lieux de la phobie scolaire en France

Par phobie scolaire ou « refus scolaire anxieux », on entend une peur irrationnelle de l’école. Elle se traduit chez l’enfant ou l’adolescent par une vive détresse émotionnelle, une incapacité physique et psychique ainsi qu’un refus de se rendre dans son établissement scolaire. Loin d’être anodin, cet état constitue un véritable trouble anxieux sévère qui nécessite un suivi psychologique. Car la phobie scolaire peut entraîner un blocage et mener à une déscolarisation et à l’isolement de l’élève qui en souffre.

Pouvant avoir de multiples causes, la phobie scolaire concernerait entre 1 et 2 % des élèves de la maternelle au lycée dans de nombreux pays. En France, elle reste néanmoins difficile à mesurer car seuls les taux d’absentéisme sont chiffrés. Or, l’absentéisme englobe à la fois l’école buissonnière, l’éviction de l’élève de son établissement,  le retrait décidé par les parents et le refus scolaire anxieux. C’est dire combien la phobie scolaire est mal identifiée sur notre territoire et très certainement sous-estimée, faute d’indicateurs assez précis.

À savoir ! L’absentéisme est mesuré à partir de quatre demi-journées d’absence non justifiées par mois.

Dans ce contexte, des chercheurs de l’Inserm ont mis sur pied en 2018 une enquête pour tenter de mieux décrypter la phobie scolaire en France. L’objectif ? Examiner les profils et le devenir des enfants de 5 à 20 ans souffrant de phobie scolaire. Parmi les 2 000 questionnaires recueillis, 1 328 dossiers répondaient à la définition de « refus scolaire anxieux ». Mais seuls 729 dossiers présentant des données d’absentéisme sur trois ans ont finalement été étudiés par les chercheurs.

La phobie scolaire : un trouble multiforme

Il ressort de cette enquête qu’à l’école primaire, les absences sont souvent liées à des symptômes (maux de ventre, maux de tête) ou à un problème médical (rare ou chronique) qui s’aggrave pendant la période de refus scolaire. Le retour à l’école se fait généralement après deux ans de suivi.

Au collège, le refus scolaire se manifeste plutôt vers l’âge de 11–12 ans, en lien avec différents troubles (dépression, phobie sociale), des questions existentielles ou un environnement scolaire gênant. Si certains élèves parviennent à se rétablir progressivement à l’aide d’un accompagnement régulier, beaucoup voient leur état se dégrader. Ils en arrivent parfois à une déscolarisation complète malgré un suivi médical conséquent (psychothérapie, hospitalisations, traitements médicamenteux)…

Au lycée, bien que les différences soient mieux acceptées, les premiers épisodes dépressifs voient le jour. Les élèves se retrouvent en effet confrontés à de nouvelles sources d’angoisse comme le choix de leur orientation. Depuis 2020, le système de contrôle continu maintient également une pression constante sur les futurs bacheliers tout au long de l’année.

Par ailleurs, cette enquête révèle que sur les 1 328 élèves souffrant de refus scolaire anxieux, près de la moitié ont été victimes de harcèlement, d’insultes ou de menaces. C’est sans compter d’autres facteurs tels que les difficultés d’apprentissage (dyslexie, dysgraphie), le handicap, la précocité, ou les troubles autistiques qui peuvent amener les élèves pointés du doigt à développer une phobie scolaire.

Un trouble aux lourdes conséquences

La phobie scolaire n’est pas sans conséquences pour l’élève qui en souffre. L’absentéisme chronique risque en effet de compromettre sa réussite scolaire et de générer à terme des problèmes financiers ou une fragilité mentale.

Les conséquences de ce trouble peuvent également être lourdes pour l’entourage de l’enfant. Contraints d’adapter leurs plannings, les parents recourent à des soins onéreux et non remboursés. Outre la charge mentale et le sentiment de culpabilité qui peuvent les envahir, les parents se retrouvent souvent confrontés à l’errance thérapeutique, par manque d’information du personnel éducatif et des praticiens.

Il est donc crucial de sensibiliser tous les acteurs éducatifs afin de pouvoir repérer chez l’enfant le plus précocement possible des signes de phobie scolaire : petits maux avant d’aller à l’école, changement de comportement, moins bonne assiduité en classe, isolement dans la cour de récréation, passages fréquents à l’infirmerie etc… L’objectif : éviter les diagnostics trop tardifs et enrayer l’absentéisme scolaire. Le rôle des proches s’avère essentiel dans ce repérage ainsi que dans la préparation de l’enfant au retour progressif à l’école. Cela passera par sécuriser psychiquement l’enfant à travers une bonne hygiène de vie, le maintien du lien avec son établissement et des aménagements personnalisés en vue de son retour en cours.

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

-Phobie scolaire : Effet de mode ou réalité profonde ? inserm.fr. Consulté le 9 Janvier 2023
Santé mentale du père boosté après avoir obtenu son congé paternité

l’impact bénéfique du congé paternité | Thierry Payet

Ces dernières années, le congé paternité des Français a évolué pour leur permettre de passer plus de temps auprès de leur bébé, et ce très rapidement après la naissance. Quel impact a ce congé paternité sur la santé mentale des jeunes pères ? Une récente étude française s’est penchée sur cette question. Explications.

Santé mentale du père boosté après avoir obtenu son congé paternité

Congé paternité et santé mentale

En France, le congé paternité et d’accueil de l’enfant est désormais un droit ouvert à tous les salariésquelle que soit l’ancienneté et la nature de leur contrat avec leur employeur. Actuellement, ce congé paternité est d’une durée maximale de 25 jours consécutifs (samedi, dimanche et jours fériés compris) pour la naissance d’un enfant, une durée allongée à 32 jours en cas de naissance multiple. Ce congé paternité fait suite au congé de naissance de trois jours déclenché au moment de la naissance de l’enfant.

Les hommes peuvent faire le choix de prendre ce congé paternité en une seule fois, ou de le fractionner au cours des six premiers mois de la vie de l’enfant. Une équipe de recherche de l’INSERM s’est récemment intéressée à l’impact de ce congé paternité sur la santé mentale des hommes. Les chercheurs ont pris en compte les données de plus de 10 000 couples hétérosexuels (10 975 pères et 13 075 mères) participant à l’étude de cohorte ELFE (Etude Longitudinale Française depuis l’Enfance). Les mères avaient accouché en 2011 dans l’une des 320 maternités participant à l’étude en France métropolitaine.

Le congé paternité réduit le risque de dépression post-natale chez les pères

Les chercheurs ont cherché à évaluer si la prise d’un congé paternité de deux semaines après la naissance de leur enfant avait des effets positifs deux mois après la naissance, d’une part sur la santé mentale des pères et, d’autre part sur celle des mères. Les données collectées ont révélé que les hommes qui prenaient un congé paternité de deux semaines après la naissance de leur enfant étaient moins exposés au risque de dépression du post-partum que les hommes qui ne le prenaient pas. Rien que l’intention de prendre ce congé paternité, sans même le faire, avait un effet positif sur leur santé mentale.

Les hommes sont en effet exposés comme les femmes au risque de dépression post-natale. Selon les estimations, 17 % des femmes et 10 % des hommes développent cette forme spécifique de dépression. Dans l’étude plus de 64 % des pères avaient déjà pris un congé paternité, 17 % avaient envisagé de le faire et près de 19 % ne l’envisageaient pas. Les données mettent en évidence une réduction de 26 % du risque de dépression post-partum chez les pères prenant un congé paternité.

Allonger le congé paternité pour un bénéfice sur la santé mentale des mères ?

Le second résultat marquant de l’étude est plus surprenant, puisque les données montrent que la santé mentale des femmes est potentiellement impactée négativement par la prise du congé paternité par leur conjoint. Les femmes dont le conjoint avait pris un congé paternité présentaient un risque majoré de développer une dépression du post-partum, par rapport aux femmes dont le conjoint continuait à travailler. Pour les chercheurs, ce résultat pourrait indiquer qu’une durée de 15 jours pour le congé paternité n’est pas suffisante pour impacter positivement le risque de dépression post-natale chez la mère.

De plus, l’analyse fine des données révèle l’influence des facteurs démographiques et socio-économiques sur le lien entre congé paternité et santé mentale. Ces résultats ont été collectés avant les changements de durée du congé paternité. Les chercheurs souhaitent désormais évaluer l’impact sur la santé mentale du nouveau congé paternité, dont la durée a doublé. Dans une récente revue de littérature, des chercheurs suédois avaient mis en évidence que l’allongement du congé maternité était associé à une amélioration de la santé mentale des mères. La même évaluation reste à réaliser pour l’effet de l’allongement de la durée du congé paternité sur la santé mentale des pères et des mères.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Prise de congé paternité et dépression parentale post-partum : résultats de l’étude de cohorte ELFE. thelancet.com. Consulté le 6 janvier 2023.
– Le congé de paternité et d’accueil de l’enfant. AMELI Santé. ameli.fr. Consulté le 6 janvier 2023.
Verrue plantaire ou cor au pied

Verrue plantaire ou cor au pied : quelle différence ? | Thierry Payet

Verrues plantaires et cors au pied occasionnent des désagréments aux pieds de nombreux Français. Comment les différencier ? Quelle attitude adopter ? Comment s’en débarrasser ? Santé Sur le Net fait le point sur ces questions pour enfin savoir distinguer la Verrue plantaire du cor au pied.

Verrue plantaire ou cor au pied

Verrue plantaire ou cor au pied ?

Les verrues plantaires sont comme toutes les verrues des petites tuméfactions bénignes, liées à l’infection par un virus du type Papillomavirus humain (HPV). Bénignes, elles se présentent généralement sous forme isolée ou en très petit nombre. A la différence des verrues des mains et du visage, elles sont souvent profondes, bien délimitées par un anneau de corne. Au centre, il est possible de distinguer des petits points noirâtres (qui sont en fait des petits vaisseaux sanguins, qui peuvent occasionner de petits saignements en cas de blessure de la verrue).

En fonction de leur position, les verrues plantaires peuvent provoquer des douleurs à la marche, lorsque la pression du corps s’exerce sur la région où est implantée la verrue plantaire. Les cors quant à eux sont des épaississements de la peau, sans lien avec une infection. Le plus souvent, ils se développent sur la plante des pieds, dans les zones de convexité et entre les orteils.

Trois différences majeures entre cor et verrue

Les cors sont provoqués par la répétition de frottements sur certaines zones des piedsou encore lorsqu’une pression excessive s’exerce sur une zone spécifique. Les cors provoquent des douleurs à la marche, comme les verrues plantaires, et sont le plus souvent isolés, à l’image des verrues plantaires les plus communes. En revanche, les cors se développent beaucoup plus lentement que les verrues plantaires, sur plusieurs mois voire plusieurs années et sont plus fréquents situés au niveau des proéminences osseuses.

Pour différencier simplement une verrue plantaire d’un cor au pied, il faut pincer la lésion entre deux doigts. A cet instant, la verrue plantaire est douloureuse, alors que le cor est indolore.
De plus, les petits points noirâtres caractéristiques des verrues plantaires sont absents dans les cors. Enfin, autre différence de taille. La verrue plantaire est une excroissance liée à une infection, donc elle interrompt les lignes naturelles de la peau. A l’inverse, le cor est un épaississement de la peau, qui conserve donc les lignes naturelles.

Un diagnostic précis pour choisir le bon traitement

Côté prévention, les moyens diffèrent pour se prémunir des cors au pied ou des verrues plantaires. Transpiration excessive des pieds, macération, fréquentation des piscines et salles de sport, vie en collectivité sont des facteurs favorisants des verrues plantaires. Il faut donc éviter de marcher pieds nus dans les douches collectives et les endroits publics. Dans le cas des cors, la prévention repose sur le port de chaussures adaptées et sur la détection de déformation des pieds. Une consultation avec un podologue est conseillée, en cas d’apparition de plusieurs cors aux pieds.

Une fois le cor au pied bien différencié des verrues plantaires, chaque lésion peut recevoir le traitement adapté. Le traitement d’un cor au pied n’est pas celui d’une verrue plantaire. L’application de cryothérapie ou d’acide sur un cor au pied peut entraîner une aggravation du cor. Des soins podologiques adaptés peuvent permettre de résoudre les cors. Différencier cor et verrue plantaire est donc indispensable pour confirmer le diagnostic et opter pour la bonne méthode de traitement. N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel de santé (médecin, pharmacien, podologue).

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Définition et causes des verrues cutanées. ameli.fr. Consulté le 4 décembre 2022.
fièvre enfant défense naturel

La fièvre de l’enfant, un mécanisme de défense naturel | Thierry Payet

La fièvre au-delà de 38°C est fréquente chez l’enfant. Les tensions d’approvisionnement en paracétamol, premier médicament antipyrétique destiné à l’enfant, permettent de rappeler que la fièvre est avant tout un mécanisme de défense naturel de l’organisme. Santé sur le net vous donne des explications.

fièvre enfant défense naturel

La fièvre de l’enfant, un mécanisme de défense naturel

La survenue d’une fièvre chez l’enfant provoque souvent de l’inquiétude chez les parents, qui administrent rapidement du paracétamol. Mais faut-il systématiquement administrer du paracétamol dès que le thermomètre dépasse les 38°C ? Les pédiatres rappellent que la fièvre est avant tout un mécanisme naturel de défense de l’organisme. La fièvre traduit en effet l’activation du système immunitaire suite à une infection.

L’activation du système immunitaire est associée à la libération de cytokines, des substances qui interviennent dans l’inflammation, mais aussi dans la régulation de la température corporelle. Pour les pédiatres, il n’est pas nécessaire d’administrer du paracétamol de manière systématique, si l’enfant tolère bien la fièvre. Le médicament antipyrétique est surtout conseillé lorsque l’enfant développe d’autres signes que la fièvre :

  • Une irritabilité ;
  • Un inconfort ;
  • Une perte d’appétit ;
  • Une fatigue.

Le paracétamol seulement en cas d’inconfort

Un argument souvent avancé par les parents de jeunes enfants, le risque de convulsions fébriles. Pour les pédiatres, il faut bien distinguer la fièvre, même élevée, et les convulsions. Ces deux phénomènes peuvent survenir de manière concomitante, mais ne sont pas directement liés. Les convulsions sont généralement liées à la réaction immunitaire en elle-même et notamment à la libération parfois forte de cytokines. Les pédiatres rappellent que la fièvre est utile pour résoudre une infection, elle traduit la capacité du système immunitaire à lutter contre un agent pathogène.

L’administration de paracétamol est indiquée lorsque l’enfant présente par ailleurs des symptômes qui le gênent, et ce quel que soit le niveau de fièvre. De même, il n’est pas systématiquement recommandé de consulter un médecin dès qu’un enfant a de la fièvre. Toutefois, certaines situations nécessitent un avis médical rapide en cas de fièvre :

  • Un nourrisson âgé de moins de trois mois ;
  • Une éruption cutanée ;
  • Une toux importante et inhabituelle ;
  • Des diarrhées ;
  • Des vomissements ;
  • Un état général ou un comportement très altéré.

Consulter rapidement en cas de signes de gravité

De la même manière, une fièvre élevée, qui dure plus de trois jours, ou qui s’accompagne de nouveaux symptômes après 48 heures, nécessite d’aller consulter rapidement un médecin pour rechercher la cause des symptômes. L’administration de paracétamol est indiquée pour améliorer le confort de l’enfant et il faut veiller parallèlement à l’hydratation de l’enfant, car la fièvre peut favoriser la déshydratation.

En résumé, faire baisser la fièvre à tout prix n’est pas un objectif chez l’enfant, car cette fièvre est un mécanisme naturel de défense de l’organisme. Il faut en revanche améliorer le confort de l’enfant, en veillant à son hydratation et en administrant du paracétamol en cas d’inconfort. Les parents doivent surveiller l’apparition de signes de graviténécessitant une consultation médicale. Enfin, il faut dans la mesure du possible préférer le paracétamol à l’ibuprofène, un médicament à utiliser avec précautions dans le cas de certaines infections.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Prise en charge de la fièvre chez l’enfant. has-sante.fr. Consulté le 9 décembre 2022.
– Mon enfant a de la fièvre, que faire ? mpedia.fr. Consulté le 9 décembre 2022.
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Où trouver mon numéro RPPS ? | Thierry Payet

Votre numéro RPPS est votre identifiant en tant que professionnel intervenant dans le système de santé. C’est un numéro à 11 chiffres (commençant par « 1 ») que vous pouvez retrouver sur votre carte de professionnel de santé (CPS) ou sur l’annuaire santé.


I – La Carte Professionnel de Santé (CPS)

A – Ancienne carte CPS avec ADELI


B – Nouvelle carte CPS avec RPPS

ATTENTION :

Il ne faut pas prendre en compte le chiffre “8”

Le numéro RPPS est le suivant “10123456789”


NE CONFONDEZ PAS

  • numéro RPPS (11 chiffres) et
  • numéro ADELI (9 caractères)

II- L’annuaire de santé : un outil à garder sous la main !

Retrouvez votre numéro RPPS en consultant la page suivante : 👇

Bon à savoir C’est très simple et rapide et vous y trouverez aussi d’autres informations intéressantes !
journée internationale des personnes handicapées

Journée internationale des personnes handicapées | Thierry Payet

En France, 12 millions de personnes sont en situation de handicap, dont 9 millions avec un handicap invisible. Depuis 1992, le 3 décembre est consacré à la journée internationale des personnes handicapées. L’occasion de sensibiliser le plus grand nombre aux questions sur le handicap, mais aussi de mobiliser les acteurs sur les droits des personnes handicapées.

journée internationale des personnes handicapées

Journée internationale des personnes handicapées : du handicap visible à l’handicap invisible

Le handicap ne se limite pas aux personnes en fauteuil roulant ou souffrant d’un déficit intellectuel. Le handicap regroupe une multitude de situations, dont la majorité font partie du handicap invisible. Les personnes atteintes d’un handicap invisible sont notamment celles :

La journée internationale des personnes handicapées est l’occasion de sensibiliser le grand public à toutes les formes de handicapcar tous les handicaps ont des conséquences importantes sur la vie quotidienne et donc sur la qualité de vie.

De l’intégration à l’inclusion du handicap

Pour l’édition 2022 de cette journée, le ministère de l’éducation nationale se mobilise pour organiser des actions dans les établissements scolaires autour du handicap des plus jeunes Français. En effet, le thème choisi cette année par l’UNESCO est l’innovation et des solutions transformatrices pour un développement inclusif. Car aujourd’hui, l’heure n’est pas à l’intégration des personnes handicapées, mais à l’inclusion du handicap dans la société. Et cette inclusion commence par celle des enfants en situation de handicap au sein des établissements scolaires.

Des actions de sensibilisation sur le thème de l’école inclusive sont donc programmées partout en France pour permettre aux équipes éducatives de réfléchir et d’échanger sur plusieurs thèmes :

  • Les différentes formes de handicap ;
  • L’acceptation des différences ;
  • Les règles du bien vivre ensemble.

Vers une école inclusive

A cette fin, des débats, des échanges, des rencontres, des activités sportives, artistiques ou culturelles, pourront être proposés dans les différents établissements scolaires. Les associations et les partenaires sont mobilisés pour l’organisation de ces moments de sensibilisation sur le handicap. Parallèlement, des ressources pédagogiques et audiovisuelles sont disponibles pour les enseignants sur la plateforme numérique « Cap école inclusive ». L’ONISEP propose par ailleurs la collection « Histoires d’avenir », une série de témoignages de jeunes en situation de handicap et de leurs proches.

Tout enfant en situation de handicap est considéré de droit comme un élève et en France l’éducation est un droit pour tous les enfants. Chaque enfant, en fonction de sa situation, doit pouvoir bénéficier d’un parcours scolaire personnalisé et adapté, pour lui permettre d’effectuer sa scolarité dans les meilleures conditions, soit en milieu ordinaire (à l’école classique), soit en milieu adapté (dans des structures scolaires spécifiques). L’école inclusive doit ainsi permettre à tous les enfants, handicapés ou non, et quel que soit leur handicap, d’être autant que possible scolarisés ensemble.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Journée internationale des personnes handicapées. education.gouv.fr. Consulté le 1er décembre 2022.
– Journée internationale des personnes handicapées. un.org. Consulté le 1er décembre 2022.