examen dentaire femme enceinte

Examen bucco-dentaire de maternité : prise en charge | Thierry Payet

La grossesse est une période de grands bouleversements y compris pour l’équilibre bucco-dentaire. La santé bucco-dentaire de la femme enceinte doit donc faire l’objet d’une surveillance rapprochée. Pour cela, l’Assurance Maladie propose à chaque femme enceinte et dès le 4e mois de grossesse, un examen bucco-dentaire de maternité entièrement pris en charge. En 2024, la gratuité de cet examen est désormais prolongée jusqu’au 6e mois après l’accouchement. On fait le point.

examen dentaire femme enceinte

Grossesse et modifications de l’équilibre bucco-dentaire

La grossesse est une période de grands bouleversements physiologiques et hormonaux y compris pour l’équilibre bucco-dentaire de la femme enceinte :

  • Modification salivaire : avec une fabrication excessive de salive et un pH acide.
  • Modifications hormonales : pouvant provoquer une inflammation des gencives.
  • Modification du système digestif : avec survenue de vomissements, de nausées et de reflux gastro-œsophagiens.
  • Modification des habitudes alimentaires avec une appétence particulière pour les aliments sucrés et acides ainsi qu’une tendance au grignotage.
  • Adaptation du système cardiovasculaire avec des saignements accrus.
  • Congestion des muqueuses nasales provoquant une respiration par la bouche.
  • Baisse de l’immunité avec augmentation du risque d’infections.

Du fait de ces modifications liées à la grossesse fragilisant les gencives et les dentsla femme enceinte est ainsi davantage exposée que la population générale aux pathologies bucco-dentaires comme l’érosion dentaire, les caries ou les maladies parodontales (gingivite gravidique, parodontite). Par ailleurs, des complications obstétricales peuvent également survenir.

À savoir ! Pendant la grossesse, la prévention des pathologies bucco-dentaires s’appuie sur des règles hygiéno-diététiques essentielles : une bonne hygiène bucco-dentaire (au minimum 2 brossages quotidiens), une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, l’absence de consommation de substances à risque comme le tabac ou l’alcool. En cas de nausées matinales ou de vomissements fréquents, il conviendra rincer la bouche immédiatement à l’eau et de se brosser les dents à distance des vomissements.

Une surveillance bucco-dentaire essentielle pendant la grossesse

D’où l’importance d’une surveillance bucco-dentaire rapprochée tout au long de la grossesse. Pour cela, l’Assurance Maladie propose à chaque femme enceinte dès le 4e mois de grossesse, un examen bucco-dentaire de maternité entièrement pris en charge.

Cet examen de prévention bucco-dentaire de maternité est réalisé par un chirurgien-dentiste. Au cours de cet examen, le praticien fait le point sur la santé bucco-dentaire de la femme enceinte, dépiste les éventuelles pathologies bucco-dentaires, prévient les éventuelles complications de grossesse de la patiente et lui rappelle ou enseigne les techniques d’hygiène bucco-dentaire de base.

À savoir ! Pendant la période de grossesse et à l’exclusion des situations d’urgence, le moment à privilégier pour effectuer des soins bucco-dentaires est défini comme étant le 2e trimestre de grossesse, puis la première moitié du 3e trimestre de grossesse. Par principe, la femme enceinte devra donc éviter de faire des soins dentaires au cours du 1est trimestre et pendant la période précédant l’accouchement.

Au cours de cette consultation, la santé bucco-dentaire de l’enfant à naître peut également être abordée, de même que les bons gestes à adopter à l’apparition des premières dents.

Une prise en charge prolongée jusqu’au 6e mois après l’accouchement

En pratique, le jour de la consultation avec son dentiste, la femme enceinte devra présenter sa carte Vitale à jour ainsi que le bon de prise en charge envoyé par sa caisse d’Assurance Maladie.

Jusqu’à présent, l’examen de prévention bucco-dentaire de maternité était pris en charge par l’Assurance Maladie depuis le 4e mois de grossesse jusqu’au douzième jour après l’accouchement. En 2024, la gratuité de cet examen est désormais prolongée jusqu’au 6e mois suivant l’accouchement. Une raison supplémentaire de ne pas passer à côté de cet examen essentiel !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Maternité : l’examen bucco-dentaire désormais pris en charge jusqu’au 6e mois après l’accouchement. www.ameli.fr. Consulté le 3 mars 2024.
– La santé bucco-dentaire de la femme enceinte. www.urps-chirurgiensdentistes-na.fr. Consulté le 3 mars 2024.
Reflux gastro-œsophagien • Ostéosanté • 2024

Reflux gastro-œsophagien • Ostéosanté • 2024 | Thierry Payet

18h03

Aujourd’hui, à l’occasion de l’anniversaire du décès de mon professeur Viola M. Frymann DO, je vous propose un avant-propos inspirant qu’elle a écrit en 2008 comme avant-propos d’un livre sur l’ostéopathie infantile de Christoph Plothe et moi-même. Elle avait la compétence de réunir des experts interdisciplinaires. L’atelier était génial, Dr. Frank Willard, Dr. Peter Springall (neurologue), Dr. Claude Valenti (ophtalmologiste) et le Dr. Yuri Moskalenko a complété le contenu pédagogique pratique de Viola Frymann.

Elle était pleine d’inspiration et d’énergie. Je me souviens encore comment, en marchant avec elle, je devais m’efforcer de la suivre et en même temps de suivre sa conversation.

Ein Mann führt unter Einbeziehung einer Armbewegung eine Yoga-Übung in einem Wohnzimmer durch.

Des mouvements de bras pour plus d’énergie • Blogue santé • 14 mars 2024 | Thierry Payet

2 février 2024

22h47

Dans notre dernier article de blog, découvrez des exercices d’équilibre simples mais efficaces, spécialement conçus pour la vie quotidienne au bureau. Découvrez comment vous pouvez prévenir les problèmes de dos, stimuler votre métabolisme et améliorer votre concentration grâce à de courtes pauses sportives, sans avoir à quitter votre lieu de travail. Ces conseils pratiques vous aideront à rester actif et en bonne santé malgré un travail sédentaire.

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un vaccin bientôt remboursé ? | Thierry Payet

Le virus respiratoire syncitial (VRS) peut être responsable d’infections respiratoires parfois graves chez les personnes âgées. Parmi les vaccins développés pour lutter contre les infections à VRS figure le vaccin Arexvy, destiné à prévenir la maladie des voies respiratoires inférieures chez les personnes de 60 ans et plus. Seul bémol : le coût important de ce vaccin non pris en charge par l’Assurance maladie. Il pourrait néanmoins faire l’objet d’un remboursement à l’automne prochain. On fait le point.

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Un nouveau vaccin contre les infections respiratoires des seniors

S’il touche chaque année en France près d’un tiers des nourrissons de moins de 2 ans, le virus respiratoire syncitial (VRS) peut également être responsable d’infections respiratoires parfois graves chez les personnes âgées.

D’où l’intérêt de protéger au mieux cette population contre ce type d’infections très courantes et contagieuses. Depuis quelques années, la communauté scientifique déploie des efforts de recherche importants pour pouvoir développer des vaccins contre les infections à VRS.

Parmi les vaccins développés pour lutter contre les infections à VRS figure le vaccin Arexvy. Ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché européenne en juin 2023, ce vaccin soumis à prescription médicale obligatoire est destiné à prévenir la maladie des voies respiratoires inférieures chez les personnes âgées de 60 ans et plus.

À savoir ! Le vaccin Arexvy se présente sous la forme d’une suspension injectable à reconstituer à partir du flacon de poudre et du flacon d’adjuvant fournis dans le conditionnement. L’administration du vaccin se fait par voie intramusculaire en une seule dose de 0,5mL de vaccin reconstitué.

Un vaccin à l’efficacité démontrée

La mise sur le marché de ce vaccin a pu se faire grâce à l’autorisation de l’Agence européenne du médicament (EMA). Pour donner son feu vert, l’instance s’est appuyée sur les résultats d’une étude clinique menée sur près de 25 000 patients âgés de 60 ans et plus. Cette étude a démontré une efficacité importante du vaccin Arexvy couplée d’une excellente tolérance. En effet le risque de développer une maladie des voies respiratoires inférieures due au VRS était réduit de 83% après l’injection d’une dose de vaccin en comparaison à la population ayant reçu une dose placebo. Quant aux effets indésirables, il se sont révélés pour la plupart d’intensité légère ou modérée et disparaissaient quelques jours après la vaccination.

Seul bémol, le coût de ce vaccin (près de 200 euros) qui n’est pas pris en charge par l’Assurance maladie. Et ce, même pour les patients fragiles, âgés, insuffisants respiratoires, ou immunodéprimés.

Vers un remboursement du vaccin Arexvy ?

Ce vaccin pourrait néanmoins faire l’objet d’un remboursement à l’automne prochain selon les récents propos de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. Mais cette décision dépendra de l’avis de la Haute Autorité de santé.

La Direction Générale de la Santé a en effet missionné la Haute Autorité de santé pour définir une stratégie vaccinale de prévention des infections par VRS chez les personnes âgées de 60 ans et plus. La place du vaccin AREXVY sera ainsi précisée dans le cadre de la présentation de cette stratégie de prévention. Afin d’élaborer cette stratégie, la Haute Autorité de santé s’appuiera sur différents critères d’importance parmi lesquels les données épidémiologiques françaises ainsi que les données d’efficacité, de tolérance et de sécurité relatives aux vaccins autorisés.

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Le vaccin Arexvy remboursé cet automne ?www.lequotidiendupharmacien.fr. Consulté le 29 février.
– AREXVY : vaccin contre le VRS pour les personnes de 60 ans et plus.www.vidal.fr. Consulté le 29 février 2024.
Comment les sages-femmes interviennent-elles lors du Baby Blues?

Comment les sages-femmes interviennent-elles lors du Baby Blues? | Thierry Payet

Mise à jour: 11 mars 2024

Le parcours vers la maternité est une aventure riche en émotions : dégoût,  tristesse, baisse de moral, pleurs, angoisses, dépression mais il peut aussi être accompagné d’une période de défis et de bouleversements émotionnelsqu’on appelle le « baby blues ».

Dans ce contexte complexe, les sages-femmes émergent comme des figures essentielles. Elles offrent ainsi un soutien inestimable pour les nouvelles mamans confrontées à ces défis postnataux.

I- Qu’est-ce que le Baby Blues ?

Le baby blues est un phénomène fréquent et normal qui survient chez de nombreuses femmes après l’accouchement. Caractérisé par des sautes d’humeur, de l’anxiété, de la tristesse et des pleurs.

Il survient quelques jours après la naissance, entre le deuxième et le cinquième jour, avec un pic au troisième jour. Il disparaît totalement en deux semaines. Ce n’est pas une pathologie en soi, mais plutôt une réponse émotionnelle aux changements hormonaux, physiques et psychologiques associés à l’accouchement et à la maternité.


II- Qu’est ce que la dépression post natale ?

La dépression postnatale se manifeste généralement dans l’année suivant la naissance d’un ou plusieurs enfants. Une période plus à risque se situe entre le deuxième et le sixième mois. Elle peut se manifester chez une jeune femme qui était psychologiquement bien. Elle peut également être la conséquence d’un baby blues persistant ou aggraver, ou survenir chez une femme ayant déjà présenté un épisode dépressif pendant la grossesse.

Une prise en charge précoce permet d’éviter des conséquences parfois importantes pour la santé de la mère. Cela concerne également celle de l’enfant, notamment au niveau de son développement affectif et émotionnel. En effet, il existe de réels risques d’apparition de troubles psychopathologiques, lorsque le lien mère-enfant ne se fait pas.
Il est crucial d’aborder ouvertement cette question avec son entourage et de solliciter l’aide d’un professionnel de santé. La mère peut se tourner vers sa sage-femme, son médecin généraliste ou encore contacter la Protection Maternelle et Infantile (PMI).

Bon à savoir Selon les résultats de l’enquête nationale périnatale menée en 2021, la dépression post-partum touche 16,7 % des femmes deux mois après leur accouchement.


III- Baby blues Vs dépression post natale

Caractéristiques Baby blues Dépression post-partum
Prévalence Fréquent, touchant jusqu’à 80% des femmes Moins fréquente, affecte environ 10-15% des femmes
Moment d’apparition Quelques jours à deux semaines après l’accouchement Peut se développer dans les premières semaines à un an après l’accouchement
Symptômes principaux Sautes d’humeur, larmoiement, anxiété, fatigue, troubles du sommeil Sentiments persistants de tristesse, désespoir, culpabilité, perte d’intérêt pour le bébé, troubles du sommeil et de l’appétit
Durée des symptômes Temporaires, durent généralement quelques jours à deux semaines Persistants, peuvent durer des semaines à des mois sans traitement
Relation avec le bébé Affecte généralement positivement la relation mère-enfant, les symptômes n’interfèrent pas avec les soins du bébé Peut entraîner des difficultés dans la relation mère-enfant, notamment un manque d’attachement émotionnel ou des sentiments d’indifférence envers le bébé
Besoin de prise en charge Souvent auto-limitant, ne nécessite pas de traitement médical spécifique Nécessite une prise en charge médicale, un soutien psychologique et parfois des médicaments antidépresseurs
Impact sur la famille Généralement limité et temporaire, peut être géré avec le soutien de l’entourage Peut avoir des répercussions importantes sur la dynamique familiale, la santé du bébé et le bien-être de l’ensemble de la famille

IV- Comment les sages-femmes interviennent-elles ?

V- Quel accompagnement une sage-femme propose-t-elle lors du retour à domicile ?

La période de la grossesse et l’arrivée de votre bébé entraînent de nombreux changements, accompagnés de nombreuses questions et doutes. Une fois de retour à la maison, il est naturel de ressentir le besoin d’un soutien personnalisé.

Pour faciliter votre transition vers le domicile familial, un suivi assuré par une sage-femme est disponible. Il est vivement recommandé d’entrer en contact avec elle avant même de quitter la maternité.

Lors de chaque visite de la sage-femme, n’hésitez pas à partager vos défis logistiques ainsi que vos émotionstelles que la fatigue ou le sentiment de débordement face aux responsabilités quotidiennes.

Pour répondre à ce besoin, vous avez la possibilité de bénéficier de deux séances de suivi postnatal. Ces séances sont dispensées par une sage-femme, si nécessaire.

Ces rencontres offrent une occasion précieuse d’exprimer vos difficultés. Il peut s’agir du baby blues, de la tristesse ou d’autres préoccupations. Par exemple : l’allaitement, l’alimentation, les soins à apporter à votre bébé ou les troubles urinaires

Ces deux séances peuvent être programmées entre le huitième jour suivant la naissance et la quatorzième  semaine après l’accouchement. Elles peuvent avoir lieu soit au cabinet de la sage-femme, soit dans le confort de votre domicile.


Notre mission : faciliter votre quotidien de professionnel de santé libéral en vous proposant des solutions adaptées et des articles utiles à l’exercice de votre pratique professionnelle.

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Grace à notre plateforme nous pouvons vous accompagner dans le développement de votre patientèle et dans l’optimisation de votre tournée.

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Perturbateurs endocriniens et risques de prématurité | Thierry Payet

La journée de la prématurité qui s’est tenue en novembre dernier a été l’occasion pour le Sénat d’organiser un colloque sur le thème du risque de prématurité induit par l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Il faut dire que de nombreuses études ont pointé ces substances comme des facteurs de risque de prématurité et de maladies infantiles. On fait le point.

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Perturbateurs endocriniens : une exposition généralisée

Les perturbateurs endocriniens désignent des substances chimiques perturbant les fonctions hormonales de l’organisme comme la croissance, les fonctions reproductrices ou les fonctions thyroïdiennes. Ces substances dangereuses peuvent être présentes dans l’environnement ou entrer dans la composition de divers objets du quotidien.

À savoir ! Les perturbateurs endocriniens peuvent agir à différents niveaux en empêchant une hormone de se fixer sur son organe cible ou en perturbant sa production ou sa régulation. Ils participent ainsi au développement ou à l’évolution de nombreuses maladies.

Le bisphénol-A, le glyphosate ou encore les parabènes figurent parmi les perturbateurs endocriniens les plus connus. Mais il en existe bien d’autres et les études scientifiques sont de plus en plus nombreuses à étudier leur impact sur la santé, notamment sur la santé de l’enfant. Selon le Haut Conseil de santé publique (HCSP) et le Haut Conseil de l’enfance, de la famille et de l’âge (HCEFA), les effets des perturbateurs endocriniens représentent une véritable « épidémie silencieuse » sur l’organisme et le cerveau des enfants.

Entre 2014 et 2016, une enquête française nationale intitulée Estéban a suivi l’exposition à six familles de polluants dans les objets du quotidien de 1 104 enfants de 6 à 18 ans et de 2 500 adultes. Il en ressort que l’exposition aux perturbateurs endocriniens est généralisée en France avec un niveau d’imprégnation accru chez les enfants de 6 à 17 ans.

Exposition aux phtalates et risques de prématurité

Récemment, plusieurs travaux se sont intéressés aux effets des phtalatesune famille de perturbateurs endocriniens fréquemment retrouvés dans les produits cosmétiques, les plastiques ou les aliments utra-transformés. Un lien a ainsi été démontré entre les phtalates et un taux accru de naissances avant terme. En 2022, une synthèse de 16 études américaines menées entre 1983 et 2018 a été publiée dans la revue JAMA Pédiatrie. Elle a établi un lien entre prématurité et 11 métabolites urinaires de phtalates pendant la grossesse. Selon les auteurs de cette synthèse, la réduction de l’exposition aux phtalates permettrait donc de réduire le nombre de naissances prématurées :

  • De 6 % pour une réduction de 30 % de l’exposition aux phtalates.
  • De 12% pour une réduction de 50 % de l’exposition aux phtalates.
  • Et de 32% pour une réduction de 90 % de l’exposition aux phtalates.

À savoir ! On dénombre près de 55 000 cas de bébés prématurés chaque année en France.

Une autre étude, européenne cette fois-ci et intitulée « Génération R », a démontré que le taux de phtalates pendant la grossesse était lié à des risques de retard de croissance in utero et de prématurité.

Par ailleurs, l’analyse de liquide amniotique révélait dans une étude de 2011 la présence de phtalates, de pesticides et autres substances dangereuses. Et c’est une revue de plusieurs articles qui a permis en 2022 de synthétiser les effets du passage transplacentaire des perturbateurs endocriniens. Avec, pour les phtalates, des altérations placentaires au niveau de la morphologie, de la production hormonale ou de l’expression des gènes. Or, il faut savoir qu’avant la 20e semaine de grossesse, le neurodéveloppement précoce de l’embryon se fait essentiellement grâce aux taux en iode et en hormone thyroïdienne de la mère.

L’imprégnation du fœtus en perturbateurs endocriniens durant la grossesse crée ainsi un environnement favorable au développement ultérieur de pathologies comme les cancers du sein hormonodépendants, des testicules, de la prostatel’endométriose, diabète, obésité etc.

Vers une réévaluation des perturbateurs endocriniens ?

Dans ce contexte, la Société française d’endocrinologie exhorte à la réévaluation des substances reconnues comme perturbateurs endocriniens. Protéger la période de conception est également le fer de lance de la troisième Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens qui milite pour une politique nationale. De son côté, le Haut Conseil de santé publique a fait le choix d’intégrer un chapitre « environnement » au carnet de santé actuel. Quant à la Stratégie nationale de santé (2023-2033), elle inclura un volet « santé de l’enfant » pour protéger la période de la conception.

A l’échelle européenne, 28 pays ont d’ores et déjà intégré le partenariat de biosurveillance PARC (Partnership for the Assessment of Risks from Chemicals) jusqu’en 2027. Gageons que ces initiatives permettront de mieux documenter les risques liés à l’exposition aux perturbateurs endocriniens et de protéger davantage la santé des populations.

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Moins de perturbateurs endocriniens : une voie efficace pour réduire la prématurité et les maladies infantiles. www.lequotidiendumedecin.fr. Consulté le 29 février 2024.

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Perturbateurs endocriniens et risques de prématurité | Thierry Payet

La journée de la prématurité qui s’est tenue en novembre dernier a été l’occasion pour le Sénat d’organiser un colloque sur le thème du risque de prématurité induit par l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Il faut dire que de nombreuses études ont pointé ces substances comme des facteurs de risque de prématurité et de maladies infantiles. On fait le point.

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Perturbateurs endocriniens : une exposition généralisée

Les perturbateurs endocriniens désignent des substances chimiques perturbant les fonctions hormonales de l’organisme comme la croissance, les fonctions reproductrices ou les fonctions thyroïdiennes. Ces substances dangereuses peuvent être présentes dans l’environnement ou entrer dans la composition de divers objets du quotidien.

À savoir ! Les perturbateurs endocriniens peuvent agir à différents niveaux en empêchant une hormone de se fixer sur son organe cible ou en perturbant sa production ou sa régulation. Ils participent ainsi au développement ou à l’évolution de nombreuses maladies.

Le bisphénol-A, le glyphosate ou encore les parabènes figurent parmi les perturbateurs endocriniens les plus connus. Mais il en existe bien d’autres et les études scientifiques sont de plus en plus nombreuses à étudier leur impact sur la santé, notamment sur la santé de l’enfant. Selon le Haut Conseil de santé publique (HCSP) et le Haut Conseil de l’enfance, de la famille et de l’âge (HCEFA), les effets des perturbateurs endocriniens représentent une véritable « épidémie silencieuse » sur l’organisme et le cerveau des enfants.

Entre 2014 et 2016, une enquête française nationale intitulée Estéban a suivi l’exposition à six familles de polluants dans les objets du quotidien de 1 104 enfants de 6 à 18 ans et de 2 500 adultes. Il en ressort que l’exposition aux perturbateurs endocriniens est généralisée en France avec un niveau d’imprégnation accru chez les enfants de 6 à 17 ans.

Exposition aux phtalates et risques de prématurité

Récemment, plusieurs travaux se sont intéressés aux effets des phtalatesune famille de perturbateurs endocriniens fréquemment retrouvés dans les produits cosmétiques, les plastiques ou les aliments utra-transformés. Un lien a ainsi été démontré entre les phtalates et un taux accru de naissances avant terme. En 2022, une synthèse de 16 études américaines menées entre 1983 et 2018 a été publiée dans la revue JAMA Pédiatrie. Elle a établi un lien entre prématurité et 11 métabolites urinaires de phtalates pendant la grossesse. Selon les auteurs de cette synthèse, la réduction de l’exposition aux phtalates permettrait donc de réduire le nombre de naissances prématurées :

  • De 6 % pour une réduction de 30 % de l’exposition aux phtalates.
  • De 12% pour une réduction de 50 % de l’exposition aux phtalates.
  • Et de 32% pour une réduction de 90 % de l’exposition aux phtalates.

À savoir ! On dénombre près de 55 000 cas de bébés prématurés chaque année en France.

Une autre étude, européenne cette fois-ci et intitulée « Génération R », a démontré que le taux de phtalates pendant la grossesse était lié à des risques de retard de croissance in utero et de prématurité.

Par ailleurs, l’analyse de liquide amniotique révélait dans une étude de 2011 la présence de phtalates, de pesticides et autres substances dangereuses. Et c’est une revue de plusieurs articles qui a permis en 2022 de synthétiser les effets du passage transplacentaire des perturbateurs endocriniens. Avec, pour les phtalates, des altérations placentaires au niveau de la morphologie, de la production hormonale ou de l’expression des gènes. Or, il faut savoir qu’avant la 20e semaine de grossesse, le neurodéveloppement précoce de l’embryon se fait essentiellement grâce aux taux en iode et en hormone thyroïdienne de la mère.

L’imprégnation du fœtus en perturbateurs endocriniens durant la grossesse crée ainsi un environnement favorable au développement ultérieur de pathologies comme les cancers du sein hormonodépendants, des testicules, de la prostatel’endométriose, diabète, obésité etc.

Vers une réévaluation des perturbateurs endocriniens ?

Dans ce contexte, la Société française d’endocrinologie exhorte à la réévaluation des substances reconnues comme perturbateurs endocriniens. Protéger la période de conception est également le fer de lance de la troisième Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens qui milite pour une politique nationale. De son côté, le Haut Conseil de santé publique a fait le choix d’intégrer un chapitre « environnement » au carnet de santé actuel. Quant à la Stratégie nationale de santé (2023-2033), elle inclura un volet « santé de l’enfant » pour protéger la période de la conception.

A l’échelle européenne, 28 pays ont d’ores et déjà intégré le partenariat de biosurveillance PARC (Partnership for the Assessment of Risks from Chemicals) jusqu’en 2027. Gageons que ces initiatives permettront de mieux documenter les risques liés à l’exposition aux perturbateurs endocriniens et de protéger davantage la santé des populations.

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Moins de perturbateurs endocriniens : une voie efficace pour réduire la prématurité et les maladies infantiles. www.lequotidiendumedecin.fr. Consulté le 29 février 2024.

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campagne de vaccination pour les populations à risque | Thierry Payet

Si l’épidémie de Covid-19 semble désormais un lointain souvenir, la vaccination des personnes les plus fragiles demeure néanmoins essentielle. C’est ce que suggère un récent avis de la Haute Autorité de santé dans lequel elle confirme l’intérêt de maintenir au printemps une campagne de vaccination contre le Covid-19 pour les populations à risque (personnes âgées de 80 ans et plus, résidents d’EHPAD/unités de soins de longue durée et personnes immunodéprimées, quel que soit leur âge). On fait le point.

En-tête-campagne-vaccination

La HAS valide les dates de la campagne printanière de vaccination anti-Covid-19

L’épidémie de Covid-19 semble désormais un lointain souvenir, mais la vaccination des personnes les plus fragiles demeure néanmoins essentielle. Après avoir été saisie sur la question par la Direction générale de la santé, la Haute Autorité de Santé livre son avis quant aux dates proposées pour la campagne de vaccination printanière contre la Covid-19 des populations à risque. Pour cela, l’agence a pris en considération plusieurs paramètres parmi lesquels :

  • L’impossibilité de prévoir les dates des vagues épidémiologiques de Covid-19.
  • La faible couverture (un tiers environ) début janvier chez les personnes de 80 ans et plus.

Cette faible couverture est d’autant plus difficile à expliquer que la campagne automnale  contre le Covid-19 est ouverte depuis le 18 septembre (un mois avant la campagne de vaccination anti-grippale) et qu’il est prévu qu’elle prenne fin février, soit un mois après la date initialement prévue.

Selon l’agence, le planning de campagne proposé du 15 avril au 16 juin 2024 semble ainsi adapté pour réduire la morbi-mortalité associée au Covid-19.

Une campagne de vaccination destinée aux populations à risque

Ces recommandations de vaccination de la Haute Autorité de santé concernent les populations à risqueà savoir :

  • Les personnes âgées de 80 ans et plus.
  • Les résidents d’EHPAD et d’unités de soins de longue durée.
  • Les personnes immunodéprimées quel que soit leur âge.

En effet, chez ces personnes fragiles, la protection immunitaire diminue plus rapidement. Il est donc nécessaire de les vacciner plus souvent que la population générale. D’après la Haute Autorité de santé, cette campagne devrait permettre de réduire le nombre de décès et de prévenir la survenue de formes graves liés au Covid-19.

À savoir ! L’année dernière, la Haute Autorité avait déjà recommandé une vaccination printanière pour les personnes âgées de 80 ans et plus et les personnes immunodéprimées.

A noter que le délai minimal à respecter entre deux rappels de vaccination est de trois mois pour les personnes de 80 ans et plus, les résidents en EHPAD ou en unités de soins de longue durée et les personnes immunodéprimées.

La possibilité d’une extension de la campagne de vaccination anti-Covid-19

A ce jour, il est impossible de prévoir à l’avance la survenue d’une nouvelle vague épidémique de Covid-19 ainsi que son intensité et sa dangerosité. L’impact qu’elle pourrait avoir sur les sujets fragiles et populations à risque reste également inconnu.

Face au risque de voir émerger de nouveaux variants plus virulents entraînant une baisse de l’immunité contre les formes graves et les décès, la Haute autorité de santé a élaboré une stratégie vaccinale pour protéger les personnes dont le risque d’hospitalisation et de décès est important. L’agence recommande donc de prévoir une extension de cette campagne de vaccination. Si la situation épidémiologique le justifie, elle pourrait donc se poursuivre jusqu’au 15 juillet 2024 ou démarrer plus précocement à l’automne.

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Avis n° 2024.001/AC/SESPEV du 08 février 2024 du collège de la Haute Autorité de santé relatif à la date de lancement de la campagne de vaccination au printemps 2024 contre la Covid-19.www.has-sante.fr. Consulté le 21 février 2024.
– Covid : la HAS recommande une campagne de vaccination dès mi-avril pour les 80 ans et plus. https://www.lequotidiendumedecin.fr. Consulté le 21 février 2024.
Lien vaccin covid et règles

Des règles abondantes après une vaccination contre la Covid-19 ? | Thierry Payet

Depuis les campagnes de vaccination contre la Covid-19, des cas de troubles menstruels avaient été signalés auprès des centres de pharmacovigilance. Ces cas ont fait l’objet d’analyses par les autorités de santé publique, qui viennent de publier fin janvier 2024 les résultats d’une étude sur le risque de saignements menstruels abondants au décours de la vaccination contre la Covid-19. Résultats.

Lien vaccin covid et règles

Vaccins anti-Covid et cycle menstruel

Le développement rapide des vaccins ARNm contre la Covid-19 en pleine pandémie avait suscité l’inquiétude des Français quant aux effets indésirables possibles des vaccins. Comme pour chaque produit de santé, vaccin ou médicament, une fois commercialisé, la surveillance se poursuit et permet de s’assurer de l’efficacité du produit, mais aussi de repérer des effets secondaires moins fréquents. Dans le cadre de la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19, l’ANSM a mis en place un dispositif de surveillance renforcé des vaccins, en lien avec l’agence européenne du médicament.

Dès les premières campagnes de vaccination, plusieurs effets indésirables des vaccins ARNm contre la Covid-19 ont été mis en évidence, notamment des effets cardiovasculaires, comme des myocardites (inflammation du muscle cardiaque). Parmi les autres effets recensés, figurent des troubles du cycle menstruel :

  • un retard de règles ;
  • l’absence de règles ;
  • des saignements menstruels anormalement abondants.

Ces effets sont déclarés auprès des centres de pharmacovigilance, par les personnes concernées elles-mêmes ou par des professionnels de santé (médecins, sage-femmes, pharmaciens, …). Une fois déclarés, ces effets sont analysés et leur lien avec la vaccination évalué.

Des saignements menstruels abondants nécessitant une hospitalisation

Fin janvier 2024, l’ANSM a publié une étude EPI-PHARE destinée à évaluer le lien entre les vaccins contre la Covid-19 et l’un des troubles menstruels recensés, la survenue de saignements menstruels abondants. Les chercheurs se sont concentré sur les femmes de 15 à 50 ans, ayant nécessité une prise en charge hospitalière pour saignements menstruels abondants au décours de la vaccination contre la Covid-19 entre mai 2021 et août 2022. Au total, les données ont été collectées auprès de 4 610 femmes, âgés en moyenne de 39.3 ans.

À savoir ! Des données avaient déjà été publiées pour confirmer le lien entre les troubles menstruels et la vaccination, l’effet des vaccins se limitant généralement à un seul cycle menstruel

Sur l’ensemble des femmes de l’étude, 8 % des femmes vaccinées et 4 % des femmes non vaccinées ont dû recevoir une transfusion sanguine, au regard des pertes de sang importantes. Dans le mois ayant suivi leur admission à l’hôpital, 2 femmes sont décédées, 1 vaccinée et l’autre non vaccinée. Les données collectées ont mis en évidence que la primovaccination par un vaccin à ARNm (une des deux premières doses de vaccin) était associée à une augmentation de 20 % du risque de saignements menstruels abondants nécessitant une prise en charge hospitalière. Les saignements survenaient entre 1 et 3 mois après la vaccination.

Un lien uniquement avec la primovaccination

En revanche, les vaccins ARNm contre la Covid-19 n’étaient pas associés à un surrisque de saignements menstruels abondants :

  • Au-delà de trois mois après la primovaccination ;
  • Après une dose de rappel.

D’ores et déjà l’identification de cet effet indésirable a fait l’objet d’une modification de la notice des vaccins concernés en octobre 2022.

Les saignements menstruels anormalement abondants sont considérés au niveau européen comme un effet indésirable des vaccins ARNm contre la Covid-19. L’étude publiée par l’ANSM confirme ce risque pour les saignements ayant nécessité une prise en charge hospitalière, avec une augmentation du risque de l’ordre de 20 %. Un effet indésirable à connaître pour les femmes se vaccinant pour la première fois contre la Covid-19.

À savoir ! Les patients peuvent eux-mêmes signaler un effet secondaire potentiel d’un traitement ou d’un produit de santé. Pour cela, ils peuvent se rendre sur le portail de signalement des événements sanitaires indésirables : https://signalement.social-sante.gouv.fr/

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Nouvelles données en faveur d’un risque accru de saignements menstruels abondants après la primovaccination contre le Covid-19. ansm.sante.fr. Consulté le 26 février 2024.
– Surveillance de la campagne vaccinale contre le Covid-19. ansm.sante.fr. Consulté le 26 février 2024.
– Risque de saignements menstruels abondants ayant nécessité une prise en charge à l’hôpital au décours de la vaccination contre le COVID-19 : étude cas-témoins à partir du système national des données de santé (SNDS). ansm.sante.fr. Consulté le 26 février 2024.
En-tête DMLA

Des anticorps face à la DMLA ! | Thierry Payet

Selon l’Assurance maladie, entre 25 et 30 % des personnes âgées de plus de 75 ans souffrent d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge, la DMLA. Maladie oculaire chronique, elle affecte la zone centrale de la rétine et altère progressivement les capacités visuelles. Un anticorps, développé pour traiter la forme humide de la DMLA, est désormais accessible à davantage de patients. Explications.

En-tête DMLA

DMLA sèche et DMLA humide

La dégénérescence maculaire liée à l’âgela DMLA, est une maladie chronique de l’œil. La partie de l’œil touchée est la zone centrale de la rétine, à la macula. La maladie est liée à l’âge et apparaît à partir de 50 ans. Plus l’âge avance, plus la proportion de personnes atteintes augmente. Généralement, la maladie se développe sur un œil, puis l’autre peut être touché dans un second temps. La DMLA est aujourd’hui la principale cause de malvoyance chez les personnes âgéesavec une perte progressive de capacité visuelle au centre du champ de vision.

Les spécialistes distinguent plusieurs formes de DMLA, qui toutes débutent par une maculopathie liée à l’âge sèche précoce, la MLA. Chez certaines personnes, la MLA reste stable tout au long de la vie, mais chez d’autres, elle évolue en trois formes distinctes :

  • La DMLA atrophique ou sèchela plus fréquente à partir de 65 ans ;
  • La DMLA humide ou exsudative ;
  • Des formes mixtes.

Si actuellement, aucun traitement n’existe face à la DMLA sèche, des options thérapeutiques sont disponibles pour lutter contre l’évolution de la DMLA humide.

Des anticorps ciblant les vaisseaux de la rétine

Dans la DMLA humide, la maladie se caractérise par le développement anormal de vaisseaux sanguins au niveau de la macula. Ces petits vaisseaux sanguins, fragiles, laissent échapper du sérum et/ou du sang, brouillant la vue et provoquant des hémorragies intra-rétiniennes. Pour lutter contre cette forme de DMLA, les ophtalmologistes s’appuient sur des biothérapies, c’est-à-dire des anticorps ciblant les facteurs de croissance des petits vaisseaux anormaux (des anti-VEGF).

Parmi les anticorps développés, figure le brolucizumabqui avec les autres anticorps de la même famille, constitue désormais le traitement de première intention de la DMLA humide. Grâce à ce traitement, l’évolution de la maladie est ralentie et la vision maintenue, voire améliorée. En revanche, ces anticorps ne permettent pas de guérir définitivement la maladie. Récemment, le brolucizumab a reçu de la Haute Autorité de Santé un avis favorable pour une extension d’indication. En pratique, cet avis permet à un nombre plus important de patients de bénéficier de cette biothérapie coûteuse.

Coupler la biothérapie à la photothérapie dynamique

L’anticorps brolucizumab est administré directement au niveau de l’œil, lors d’une injection intra-vitréenneréalisée par le médecin ophtalmologiste. L’injection est effectuée sous anesthésie locale. Pendant les trois premiers mois, le patient reçoit une injection par mois. Puis l’efficacité du traitement est évaluée par le médecin pour déterminer l’intérêt de poursuivre ou non les injections.

Lorsque la biothérapie n’est pas assez efficace pour ralentir la progression de la DMLA humide, l’ophtalmologiste peut proposer au patient d’associer les injections intra-vitréennes avec une photothérapie dynamique. Cette technique repose sur l’administration par voie veineuse d’un colorant, la vertéporfine, qui se fixe sur les vaisseaux anormaux de la rétine. Après l’administration du colorant, l’œil est exposé à une lumière laser infrarouge, qui provoque la formation de caillots sanguins dans les vaisseaux anormaux colorés. Les vaisseaux touchés vont stopper leur croissance et régresser progressivement.

Face à la DMLA, un dépistage et un diagnostic précoces sont essentiels pour mettre en œuvre les traitements de la DMLA humide.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– BEOVU (brolucizumab) – Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). www.has-sante.fr. Consulté le 19 février 2024.
– Votre livret d’information sur votre traitement par Beovu® (brolucizumab). ansm.sante.fr. Consulté le 19 février 2024.
– Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). www.ameli.fr. Consulté le 19 février 2024.