Tabac jeune

Jeunes : préfèrent dérivés tabac aux cigarettes ! | Thierry Payet

Si le tabagisme des adolescents a fortement diminué en France ces dernières années, les produits dérivés du tabac se multiplient et attirent de plus en plus de jeunes. Un phénomène qui inquiète les pouvoirs publics et les associations de lutte contre le tabac. Explications.

Tabac jeune

Cigarette ou produits dérivés du tabac

Depuis 2019, le tabagisme des adolescents a nettement chuté passant de 25 à 15 % en 2022. Mais parallèlement, les jeunes se sont tournés vers des produits dérivés du tabac. Initialement représentés par la cigarette électronique, les produits dérivés du tabac ont vu leur gamme s’élargir au fil des années et se destiner particulièrement aux jeunes :

  • Ils soufflentdes cigarettes électroniques jetables aromatisées ;
  • Les perles de nicotine;
  • Les sachets de nicotine;
  • Rire à priserun sachet contenant une poudre de tabac, à sucer ou à chiquer.

Ces produits dérivés du tabac sont souvent très appréciés des jeunes, mais ils constituent également une première étape vers le tabagisme. De plus, certains de ces dérivés se révèlent plus dangereux pour la santé que la cigarette. Face à cette situation, les associations de lutte contre le tabac s’inquiètent. D’après l’Alliance contre le tabac, 15 % des adolescents français ont déjà utilisé la puff. Dans les prochaines semaines, une proposition de loi doit être présentée à l’Assemblée Nationale pour interdire les puffs.

Un essor des produits dérivés du tabac chez les jeunes

Les chiffres démontrent que les produits dérivés du tabac constituent souvent une étape préliminaire au tabagisme des jeunes. Alors que le tabagisme des jeunes a reculé depuis quelques années, 47 % des adolescents effectuent leur première consommation de nicotine en utilisant une puff. Pour les associations, il est urgent d’interdire la puff pour protéger les jeunes des dangers du tabac. Parmi les jeunes qui ont déjà utilisé une puff, un sur 4 s’est déjà tourné vers la cigarette ou un autre produit dérivé du tabac.

L’accessibilité de ces produits constitue un enjeu pour les acteurs de la lutte contre le tabagisme. La majorité des jeunes déclare qu’il est facile de se procurer des puffs, en les achetant directement dans un bureau de tabac, en sollicitant un membre de son entourage, en utilisant les réseaux sociaux ou internet. Un tiers des adolescents pensent même que les puffs peuvent être vendues directement aux mineurs. Pourtant, ces produits dérivés du tabac sont soumis à la même législation que les cigarettes électroniques et les autres produits du vapotage et leur vente est donc interdite aux mineurs.

Vers des restrictions… ou même une interdiction !

Le côté ludique et les différents arômes proposés dans les puffs suscitent l’intérêt des jeunes. Et les autres produits dérivés du tabac ne sont pas en reste. 21 % des jeunes de 13 à 16 ans ont déjà entendu parler des perles de nicotine, 19 % des sachets de nicotine et 18 % du snus. Environ 1 jeune sur 10 a déjà expérimenté l’un de ces produits, y compris le snus, qui est pourtant interdit en France depuis 1992. En effet, le snus est trois fois plus dosé en nicotine qu’une cigarette et il est plus agressif, car il entre directement en contact avec les muqueuses buccales.

D’une manière générale, les chiffres révèlent que les adolescents les plus consommateurs de ces produits sont ceux dont au moins l’un des parents consomme ces produits. L’environnement familial est donc aussi déterminant que l’environnement amical. Pour les associations, il devient urgent de légiférer et d’interdire ces produits dérivés du tabac pour protéger la santé des jeunes. Au Danemark, le ministre de la santé a annoncé ces derniers jours de nouvelles mesures pour limiter l’accès des jeunes à ces produits, des restrictions de commercialisation des sachets de nicotine et un doublement des taxes sur les produits dérivés du tabac !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– 15 % DES ADOS ONT DÉJÀ UTILISÉ LA PUFF. L’URGENCE DE VOTER L’INTERDICTION DE LA CIGARETTE ÉLECTRONIQUE JETABLE.alliancecontreletabac.org. Consulté le 20 novembre 2023.
– Le Danemark interdit les arômes et double les taxes sur les sachets de nicotine. www.générationsanstabac.org. Consulté le 20 novembre 2023.
Importance de la posture • Blogue santé • 8 novembre 2023

Importance de la posture • Blogue santé • 8 novembre 2023 | Thierry Payet

Une bonne posture n’est pas seulement esthétique, mais elle est également cruciale pour notre santé et notre bien-être. Mais dans le monde d’aujourd’hui, où de nombreuses personnes passent de longues heures au bureau ou à regarder des écrans, de plus en plus de personnes souffrent de problèmes de posture. Une mauvaise posture peut avoir des effets considérables sur le corps, allant des douleurs musculaires aux problèmes digestifs. Dans cet article, nous examinerons les effets d’une mauvaise posture sur la santé et comment l’ostéopathie peut aider à améliorer la posture.

Les conséquences d’une mauvaise posture

Une mauvaise posture peut avoir des effets considérables sur le corps, qui vont au-delà de la simple apparence physique. Voici quelques-uns des problèmes les plus courants pouvant être causés par une mauvaise posture :

1. Maux de dos : Une mauvaise posture peut provoquer un stress excessif sur la colonne vertébrale, ce qui peut entraîner des maux de dos.

2. Douleurs au cou et aux épaules : Les personnes qui passent beaucoup de temps devant l’ordinateur ont tendance à pencher la tête vers l’avant, ce qui peut entraîner des douleurs au cou et aux épaules.

3. Faiblesse musculaire : Une mauvaise posture peut entraîner une répartition inégale du poids corporel, ce qui peut affaiblir certains groupes musculaires.

4. Problèmes digestifs : Une mauvaise posture peut affecter le fonctionnement des organes internes et entraîner des problèmes digestifs.

5. Problèmes respiratoires : Une posture affaissée peut affecter la respiration et conduire à une respiration superficielle.

Approches ostéopathiques pour améliorer la posture

L’ostéopathie considère le corps comme une unité de structure et de fonction. Les ostéopathes estiment qu’une bonne posture affecte non seulement l’apparence physique, mais affecte également la santé et le bien-être de l’ensemble du corps. Voici quelques-unes des approches proposées par l’ostéopathie pour améliorer la posture :

1. Identification des dysfonctionnements : Grâce à un examen complet, l’ostéopathe peut identifier les restrictions, blocages et déséquilibres du corps qui contribuent à une mauvaise posture.

2. Manipulations douces : Les techniques ostéopathiques impliquent une manipulation douce des muscles, des articulations et des tissus pour améliorer la mobilité et soulager les blocages.

3. Améliorer l’équilibre musculaire : L’ostéopathie peut aider à rétablir l’équilibre entre les différents groupes musculaires pour favoriser une posture uniforme.

4. Considérer le corps dans son ensemble : Les traitements ostéopathiques prennent en compte le corps dans son ensemble et visent à traiter non seulement les symptômes mais également les causes sous-jacentes.

Conclusion

Une bonne posture est d’une grande importance pour notre santé et notre bien-être. Une mauvaise posture peut entraîner divers problèmes allant des maux de dos aux problèmes digestifs. L’ostéopathie propose une approche holistique pour améliorer la posture en libérant les blocages, en favorisant la mobilité et en rétablissant l’équilibre musculaire. Si vous souffrez de problèmes de posture, consulter un ostéopathe qualifié peut être un soutien précieux sur le chemin d’une meilleure posture.

bilans de santé en entreprise

Pourquoi les Actions de Prévention en entreprise sont essentielles en 2023 ? | Thierry Payet

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Aujourd’hui, la santé des salariés est au cœur des préoccupations des entreprises et constitue un enjeu majeur pour leurs dirigeants.

Déployer des actions de prévention (vaccination, dépistage, sensibilisation…) est à ce jour un investissement stratégique pour les entreprises.

En effet, dans un monde du travail en constante évolution, marqué par des défis tels que le stress, une charge de travail importante ou des conditions précaires, les campagnes de sensibilisation et les bilans de santé en entreprise jouent un rôle clé afin d’assurer une meilleure Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT).

Médicalib vous en dit plus à ce sujet.



JE – Actions de prévention en entreprise : quels avantages ?

Le déploiement d’actions de prévention offre plusieurs avantages, tant pour les employeurs que pour les salariés, à savoir :

  • Détection précoce des problèmes de santé avant ou à l’apparition des symptômes. C’est une opportunité pour les employés de faire le point sur leur santé, de déceler une éventuelle pathologie et de recevoir des conseils appropriés.
  • Limitation des risques : risques psychosociaux (RPS), risques de troubles musculosquelettiques (TMS), risques de contaminations (grippe, covid). Permet de proposer un environnement plus sain aux salariés.
  • Réduction de l’absentéisme
  • Amélioration de la productivité et du succès de l’entreprise : bonne santé rime souvent avec concentration et efficacité. En effet, un employé en bonne santé est un employé plus engagé, plus productif et moins souvent absent.
  • Renforcement de la culture d’entreprise : en se préoccupant de la santé de ses employés, une entreprise renforce en parallèle l’engagement de ses collaborateurs.

II – Action de prévention au travail : quels défis ?

Parmi les principaux défis on relève :

  • Coût et logistique : l’organisation de dépistages, de campagnes de vaccinations… peut être coûteuse pour l’employeur et nécessite une bonne logistique.
  • Intervention de professionnels qualifiés
  • Confidentialité des données récoltées
  • Participation des employés : il n’est pas toujours évident de savoir comment l’encourager.

III – Vaccination et dépistage en entreprise : Medicalib vous accompagne

Medicalib vous propose des actions de prévention clés en main. Medicalib vous accompagne dans l’organisation et le déploiement de campagnes.

  • Campagnes de sensibilisation : vaccination contre la grippe saisonnière, prévention contre le diabète, le cholestérol et l’hypertension artérielle (HTA)
  • Santé des femmes : prévention contre le cancer du sein, les cancers gynécologiques, l’endométriose et accompagnement de la ménopause.
  • Bien-être au travail : prévention des risques psychosociaux (RPS) et troubles musculosquelettiques (TMS).

coupe faim

Un médicament contre l’obésité autorisé aux USA -Santé sur le Net | Thierry Payet

En France, près d’un Français sur deux est concerné par le surpoids et l’obésité. Les données épidémiologiques révèlent une hausse très nette des enfants et des adultes impactés. Face à ce fléau, de nouvelles solutions thérapeutiques sont développées. Aux USA, l’agence américaine du médicament (FDA, Food and Drug Administration) vient d’autoriser un nouveau médicament pour lutter contre cette maladie métabolique. Explications.

coupe faim

Obésité, une maladie métabolique multifactorielle

Affronter au surpoids et à l’obésitéles solutions médicamenteuses sont rares. La prise en charge est principalement centrée sur les mesures hygiéno-diététiques (alimentation, activité physique, …) et dans les formes sévères sur la chirurgie de l’obésité ou chirurgie bariatriquequi a connu un essor important ces dernières années en France. Les médicaments contre l’obésité sont rares et par le passé certains d’entre eux ont été l’objet de plusieurs scandales sanitaires.

Chaque nouveau médicament indiqué dans la prise en charge de l’obésité suscite donc un vif intérêt mais appelle aussi à la vigilance. Depuis quelques années, se développe une nouvelle classe de médicaments destinés à lutter contre le diabète de type 2, les analogues du GLP-1 (Glucagon Like Protein-1). Au cours des essais cliniques menés sur ces nouvelles molécules, les chercheurs ont constaté qu’ils étaient capables, non seulement d’améliorer l’équilibre glycémique, mais aussi de contribuer à un meilleur contrôle du poids corporel.

Les analogues du GLP-1 face au diabète et à l’obésité

Ces observations ont conduit à s’interroger sur l’intérêt de prescrire ces médicaments, tout d’abord chez les sujets diabétiques en surpoids ou obèses, puis chez les sujets obèses, qu’ils soient diabétiques ou non. Actuellement, en France, un seul médicament analogue du GLP-1 est disponible dans la prise en charge de certaines formes d’obésité sévère, le liraglutide. Après la mise en place du traitement, la perte de poids est évaluée à 12 semaines. Si elle n’est pas supérieure à 5 % du poids des patients, le traitement est stoppé.

Aux USA, un nouvel analogue du GLP-1 vient d’être autorisé dans la prise en charge de l’obésité, le tirzépatide. Sur le plan pharmacologique, ce nouveau médicament est doté d’un double mécanisme d’action, car il est à la fois analogue du GLP-1 et analogue du GIP (polypeptide insulinotrope glucose-dépendant). Le GIP et le GLP-1 sont des récepteurs d’une hormone, l’incrétine, qui agit sur la sécrétion d’insuline, mais aussi sur la vidange gastrique et donc sur l’appétit et la prise de poids. L’autorisation délivrée par l’agence américaine du médicament indique que le tirzépatide pourra être prescrit chez les sujets adultes en surpoids ou obèses, présentant au moins une comorbidité hypertension artérielle, troubles lipidiques, diabète de type 2, apnée obstructive du sommeil.

Des médicaments sous surveillance

En Europe, le tirzépatide n’est disponible que dans l’indication du diabète de type 2 et ne peut pas être prescrit pour le traitement de l’obésité. En France, ce médicament n’est pas disponible à ce jour. L’autorisation de ce médicament aux USA a fait suite à la publication de deux essais cliniques. Dans l’un de ces essais, mené sur 2 539 adultes en surpoids ou obèses, le tirzépatide a permis d’obtenir une perte de poids moyenne comprise en 15 et 21 kg, selon la dose administrée. D’ici la fin de l’année 2023, le tirzépatide devrait être disponible aux USA en 6 dosages différents. Une demande d’autorisation de mise sur le marché a également été déposée auprès de l’agence européenne du médicament.

Ces nouveaux médicaments contre l’obésité, aux résultats prometteurs, doivent être prescrits dans des contextes spécifiques, par des médecins spécialistes de la prise en charge de l’obésité. En effet, ces traitements présentent des contre-indications, mais également des effets secondaires parfois importants. Le recours à ces traitements est généralement réservé à des formes sévères d’obésité avec comorbidités associées. Ils s’intègrent dans une prise en charge globale de l’obésitéafin de permettre une perte significative et durable de poids, sans compromettre la santé des patients.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– La FDA approuve Lilly’s Zepbound™ (tirzépatide) pour la gestion chronique du poids, une nouvelle option puissante pour le traitement de l’obésité ou du surpoids accompagné de problèmes médicaux liés au poids. investisseur.lilly.com. Consulté le 13 novembre 2023.
Troubles du sommeil et ostéopathie • Blog santé • 8 novembre 2023

Troubles du sommeil et ostéopathie • Blog santé • 8 novembre 2023 | Thierry Payet

Un sommeil réparateur est crucial pour notre bien-être et notre santé en général. Malheureusement, de plus en plus de personnes souffrent de troubles du sommeil, qui peuvent affecter considérablement leur qualité de vie. Dans cet article de blog, j’aimerais faire la lumière sur les causes des troubles du sommeil et sur la manière dont l’ostéopathie peut contribuer à favoriser un sommeil réparateur. Je présenterai également quelques techniques de relaxation qui peuvent vous aider à surmonter les problèmes de sommeil.

Les causes des troubles du sommeil

Les troubles du sommeil peuvent survenir pour diverses raisons. Il est important de comprendre les causes possibles afin de prendre les mesures appropriées pour améliorer le sommeil. Voici quelques causes courantes de problèmes de sommeil :

1. Stress et anxiété : Le stress, les inquiétudes et les peurs sont des déclencheurs courants de problèmes de sommeil. L’esprit est actif et il est difficile de s’éteindre et de se calmer.
2. Douleur et inconfort : La douleur, la tension ou l’inconfort chroniques peuvent perturber considérablement le sommeil.
3. Apnée du sommeil : trouble du sommeil courant dans lequel la respiration est brièvement interrompue pendant le sommeil, ce qui peut entraîner des réveils répétés.
4. Changements hormonaux : Les fluctuations hormonales, comme celles qui surviennent chez les femmes pendant la ménopause, peuvent affecter le sommeil.
5. Facteurs liés au mode de vie : des habitudes de sommeil irrégulières, une consommation excessive de caféine ou d’alcool et un temps d’écran excessif avant de se coucher peuvent nuire au sommeil.

L’ostéopathie pour améliorer le sommeil

L’ostéopathie propose une approche holistique pour améliorer le sommeil. En tant qu’ostéopathe expérimenté à Hambourg, j’ai souvent constaté comment l’ostéopathie aidait les patients souffrant de troubles du sommeil. Voici quelques façons dont l’ostéopathie peut favoriser le sommeil :

1. Réduction du stress : Les techniques ostéopathiques peuvent aider à réduire les tensions musculaires et à calmer le système nerveux. Cela favorise la relaxation et contribue à réduire le stress, qui est souvent une cause majeure des problèmes de sommeil.
2. Soulagement de la douleur : Lorsque des douleurs chroniques ou des maux physiques entraînent des problèmes de sommeil, l’ostéopathie peut aider à soulager la douleur et favoriser la relaxation physique.
3. Améliorer la respiration : Les manipulations ostéopathiques peuvent améliorer la mobilité de la poitrine et des muscles respiratoires, permettant une respiration plus profonde et plus efficace.
4. Équilibrer les changements hormonaux : Si vous souffrez de troubles du sommeil dus à des changements hormonaux, comme ceux qui peuvent survenir pendant la ménopause, l’ostéopathie peut aider à soutenir l’équilibre hormonal.

Techniques de relaxation pour favoriser un sommeil réparateur

En complément des soins ostéopathiques, il existe des techniques de relaxation qui peuvent vous aider à gérer les problèmes de sommeil :

1. Relaxation musculaire progressive : Cette technique consiste à tendre et à détendre consciemment des groupes musculaires individuels pour réduire la tension physique.
2. Exercices de respiration : Des techniques de respiration telles que la respiration abdominale profonde peuvent aider à calmer l’esprit et favoriser une respiration plus calme pendant le sommeil.
3. Méditation : La méditation peut calmer l’esprit et vous aider à entrer dans un état de relaxation favorisant le sommeil.
4. Hygiène du sommeil : adoptez de bonnes habitudes de sommeil, comme créer un environnement de sommeil calme, éviter les écrans avant de vous coucher et maintenir un horaire de sommeil régulier.

Autres liens sur le sujet

Voici quelques liens supplémentaires qui vous fournissent des informations complémentaires sur le thème des troubles du sommeil et de l’ostéopathie :
1. [Deutsche Gesellschaft für Osteopathische Medizin (DGOM) ] – Sur ce site Internet, vous trouverez des informations complètes sur l’ostéopathie et les ostéopathes qualifiés en Allemagne.
2. [Schlafstörungen – Informationen des Bundeszentrale für gesundheitliche Aufklärung] – Ce site fournit des informations sur divers troubles du sommeil et leurs options de traitement.
3. [Entspannungstechniken der Techniker Krankenkasse]

Infertilité : causes et traitements

causes, diagnostic et traitements possibles | Thierry Payet

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L’infertilité touche des millions de personnes à travers le monde.

Quelles sont les causes principales de ce phénomène ? Comment les diagnostics sont-ils établis ? Quelles options de traitement s’offrent à ceux qui sont confrontés à ce défi ? Comment les couples peuvent-ils naviguer dans cet univers complexe tout en préservant leur bien-être émotionnel et leur relation ?

Dans cet article, Médicalib a choisi de se pencher sur ce sujet complexe et personnel.

Cet article, destiné au grand public, s’appuie sur les données disponibles sur le sujet traité, à sa date de mise à jour.
Il n’a pas vocation à se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin.


JE – Infertilité : de quoi parle-t-on ?

L’infertilité est une réalité complexe qui affecte un couple sur six en moyenne à l’échelle mondiale.

Le terme médical d’infertilité est utilisé lorsque un couple n’arrive pas à concevoir après un an de rapports sexuels réguliers sans contraception. L’infertilité peut résulter de problèmes chez l’homme, la femme, ou les deux, et parfois, la cause reste inexpliquée.

UN – Infertilité chez la femme

Chez les femmes, l’infertilité peut être due à des troubles ovulatoires, des anomalies de l’utérus ou des trompes de Fallope, ou des problèmes hormonaux.

B- Infertilité chez l’homme

Chez les hommes, elle est souvent liée à des faibles taux de spermatozoïdes, à une mauvaise qualité du sperme, ou à des problèmes de livraison du sperme.

Bon à savoir Les facteurs environnementaux et le mode de vie, tels que le stress, l’obésité, ou l’exposition à certaines substances chimiques, peuvent également jouer un rôle significatif.

II – Causes de l’infertilité

Comprendre l’infertilité nécessite d’avoir une approche tenant compte non seulement des aspects physiquesmais aussi des impacts psychologiques et sociaux. C’est une démarche discrète parsemée de défis émotionnels et de décisions difficiles à prendre.

Identifier les causes de l’infertilité est nécessaire pour choisir le traitement le plus approprié et avancer dans le parcours vers la parentalité.

Parmi les facteurs les plus courants qui contribuent à l’infertilité, on retrouve :

UN – Principales causes d’infertilité chez les femmes

ÂGE la qualité et la quantité des ovules diminuent avec l’âge.
TROUBLES OVULATOIRES syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), déséquilibres hormonaux, et ménopause précoce.
ANOMALIES UTERINE ET DES TROMPES DE FALLOPE fibromes utérins, endométriose, cicatrices des trompes de Fallope.
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX exposition à certaines substances toxiques (pesticides, métaux lourds, autres polluants environnementaux).
FACTEURS PERSONNELS ET MODE DE VIE poids, tabagisme, alcoolisme, stress chronique, problèmes de santé mentale.

B- Principales causes d’infertilité chez les hommes

ÂGE la qualité et la quantité des spermatozoïdes diminuent avec l’âge.
PROBLÈMES DE SPERME faible production de spermatozoïdes, mauvaise qualité du sperme, anomalies de la moitié des spermatozoïdes.
OBSTRUCTIONS blocages dans les canaux transportant le sperme qui peuvent être dus à des infections, des chirurgies ou des anomalies congénitales.
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX exposition à certaines substances toxiques (pesticides, métaux lourds, autres polluants environnementaux).
FACTEURS PERSONNELS ET MODE DE VIE obésité, tabagisme, alcoolisme, certaines maladies, stress chronique, problèmes de santé mentale.

III – Diagnostic de l’infertilité

Le diagnostic de l’infertilité est une étape essentielle pour les couples confrontés à des difficultés pour concevoir. Ce processus est souvent éprouvant. Il est donc important que les couples reçoivent un soutien psychologique adéquat tout au long de ce parcours.

A – Consultation médicale initiale

Interrogatoire

Discussion détaillée sur l’histoire médicale et sexuelle des deux partenaires. Des questions sur la fréquence des rapports sexuels, les méthodes contraceptives antérieures, les antécédents de grossesse et les problèmes de santé générale y sont abordées.

Examen clinique

Des examens physiques (examens des organes génitaux) sont proposés afin d’identifier toute anomalie pouvant affecter la fertilité.

B – Tests spécifiques pour les femmes

ANALYSE HORMONALE Des tests sanguins sont réalisés pour évaluer les niveaux d’hormones qui régulent l’ovulation.
ECHOGRAPHIE PELVIENNE Cette procédure permet de visualiser l’utérus et les ovaires pour détecter d’éventuelles anomalies.
HYSTÉROSALPINGOGRAPHIE Ce test implique l’injection d’un colorant dans l’utérus et les trompes de Fallope pour vérifier leur ouverture et leur forme.

C – Tests spécifiques pour les hommes

ANALYSE DU SPERME Un test de sperme permet d’évaluer la santé du sperme, y compris sa quantité, sa forme et sa mobilité.
EXAMENS HORMONAUX Des tests hormonaux peuvent également être nécessaires pour vérifier les niveaux de testostérone et d’autres hormones liées à la production de sperme.

D – Essais complémentaires

Dans certains cas, des tests génétiques peuvent être recommandés afin de détecter les troubles héréditaires affectant la fertilité.

Des techniques d’imagerie avancées ou des biopsies peuvent être également nécessaires dans le cas de diagnostics plus complexes.



IV – Traitement de l’infertilité

Avec l’évolution constante des technologies et des traitements médicaux, les options disponibles pour les couples infertiles n’ont jamais été aussi nombreuses. Elles offrent alors un espoir aux couples qui cherchent à devenir parents. De la médecine traditionnelle aux technologies de pointe en matière de procréation assistée, chaque parcours est unique et personnalisé.

A – Traitements médicamenteux

  • Stimulation ovarienne : pour les femmes présentant des troubles de l’ovulation, des médicaments tels que le Clomiphène ou le Letrozole sont souvent prescrits pour stimuler la libération d’ovules.
  • Traitements hormonaux : pour certains hommes, des traitements hormonaux ou d’autres médicaments peuvent améliorer la qualité et la quantité de sperme.

B – Procréation assistée

Insémination intra-utérine (IIU)

  • Insémination intra-utérine (IIU) : cette technique implique le placement direct de sperme dans l’utérus pendant l’ovulation, augmentant ainsi les chances de fécondation.
  • Fécondation In Vitro (FIV) : la FIV est une procédure complexe où les ovules sont fécondés par des spermatozoïdes en laboratoire, puis les embryons sont transférés dans l’utérus.
  • Injection Intra-Cytoplasmique des Spematozoïde (ICSI) : utilisée en combinaison avec la FIV, l’ICSI implique l’injection directe d’un seul spermatozoïde dans un ovule.

C – Options Chirurgicales

  • Chirurgie de réparation des trompes de Fallope : pour les femmes ayant des blocages ou des dommages aux trompes de Fallope, une chirurgie peut parfois les réparer.
  • Chirurgie de varicocèle chez les hommes : la varicocèle, une dilatation des veines dans le scrotum, peut être traitée chirurgicalement pour améliorer la fertilité masculine.

D – Approches alternatives

  • Acupuncture et médecines alternatives : certains couples se tournent vers l’acupuncture ou d’autres thérapies complémentaires pour améliorer leur fertilité.
  • Conseils et soutien psychologique : la gestion du stress et des émotions est cruciale. Le soutien psychologique peut jouer un rôle important dans le succès des traitements.


V- Ressources pour couples infertiles

A – Soutien Psychologique

  • Conseil et Thérapie : un soutien psychologique professionnel peut aider les couples à gérer le stress, la dépression ou l’anxiété souvent associés à l’infertilité. Des thérapeutes spécialisés en fertilité peuvent offrir un espace sûr pour explorer les sentiments et développer des stratégies d’adaptation.
  • Groupes de Soutien : Les groupes de soutien offrent un environnement où les couples peuvent partager leurs expériences avec d’autres personnes qui comprennent leur situation. Ces groupes peuvent être trouvés localement ou en ligne.

B – Autres ressources possibles

  • Ateliers et Séminaires : des ateliers éducatifs et des séminaires, souvent organisés par des cliniques de fertilité ou des organisations de santé, peuvent fournir des informations et des conseils utiles.
  • Programmes d’Aide Financière : Le coût des traitements de fertilité peut être élevé. Certains programmes et fondations offrent une aide financière ou des options de financement pour aider à couvrir les coûts.
  • Assistance en Matière de Planification Familiale : Pour les couples explorant d’autres voies comme l’adoption ou la gestation pour autrui, des ressources spécifiques sont disponibles pour les guider à travers ces processus.

Sachez que vous pouvez prendre rendez-vous en ligne avec une sage-femme à domicile. Pour cela, n’hésitez pas à nous contacter via notre plateforme. Nous vous mettrons en relation avec un professionnel de santé à proximité de votre domicile en moins d’une heure !


alcool reduire risques

Alcool : Comment réduire les risques ? | Thierry Payet

Loin d’être anodine, la consommation d’alcool représente un véritable sujet de santé publique en raison de la gravité des dommages individuels et collectifs qu’elle peut causer. La question de l’alcool et de ses risques reste pourtant peu évoquée en raison de nombreux tabous et de l’omniprésence de la boisson au sein de notre société. Face à ce problème, la Haute Autorité de Santé publie donc des recommandations destinées aux professionnels de santé dans le but de les aider à mieux informer et accompagner les consommateurs d’alcool dans la réduction des risques associés.

alcool reduire risques

Consommation d’alcool en France

Synonyme de fête et de convivialité, l’alcool est fortement apprécié au sein de la population française. 87% des personnes de 18 à 75 ans en consomment ainsi que 77% des jeunes de 17 ans. Loin d’être anodine, la consommation d’alcool représente pourtant un véritable sujet de santé publique en raison de la gravité des dommages individuels et collectifs qu’elle peut causer. Il faut dire que l’alcool :

  • Représente la première cause d’hospitalisation;
  • Représente la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac;
  • Représente la deuxième cause de cancer évitable;
  • Est impliqué dans 30% des accidents mortels de la route;
  • Est impliqué dans 30% des cas de violences.

Mais force est de constater que la prise en charge du sujet de l’alcool et de ses risques est loin d’être suffisante au sein de notre société. En effet, la consommation d’alcool ne fait pas l’objet d’un repérage systématique et généralisé. Plus encore, les conduites d’alcoolisation et leurs complications restent sous-diagnostiquées. Et pour beaucoup de praticiens, la consommation d’alcool n’est préoccupante que lorsqu’elle atteint le stade de l’addiction.

Dans ce contexte, la Haute Autorité de Santé souhaite que l’alcool devienne un sujet de santé à part entièreau même titre que l’alimentation, le sommeil ou l’activité physique. L’idée étant de sensibiliser l’ensemble des usagers du système de santé et de faire en sorte qu’ils se sentent concernés par la question de l’alcool tout au long de leur vie et pas uniquement de façon ponctuelle. L’instance publie ainsi des recommandations destinées aux professionnels de santé dans le but de les aider à mieux informer et accompagner les consommateurs d’alcool dans la réduction des risques associés.

Informer pour réduire les risques liés à la consommation d’alcool

Elaborées sous forme de guides, de fiches-outils et de synthèse, ces recommandations visent à aider les professionnels de santé à agir dès le premier recours grâce à un réseau de partenaires. L’objectif affiché ? Informer et accompagner chaque personne, quelles que soient ses habitudes de consommation d’alcool et l’aider à réduire les risques associés en fonction de ses attentes et de ses besoins propres.

À savoir ! Les professionnels de premier recours désignent les acteurs de santé exerçant directement au contact de la population (diététiciens, infirmiers, médecins généralistes, pédiatres, pharmaciens, psychiatres, psychologues, professionnels de la médecine du travail, de la santé de la femme, des milieux scolaires et universitaires, des urgences, travailleurs sociaux et médico-sociaux…).

Pour cela, un repérage systématique, précoce et régulier de tous les usages est préconisé. Car contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce sont les personnes dont les risques n’ont jamais été repérés qui souffrent principalement des dommages liés à l’alcool.

Pour réduire au mieux les risques associés, il conviendra par ailleurs d’agir sur différents facteurs en fonction du profil du consommateur et de :

  • Ses habitudes de consommation (quantité, fréquence, intensité);
  • Son contexte de consommation (situations favorisantes);
  • Son environnement (professionnel, amical);
  • Sa prise de risques.

De l’importance d’un accompagnement personnalisé

La Haute Autorité de Santé précise que l’accompagnement d’une personne vers un moindre risque doit démarrer en ouvrant avec elle le dialogue sur le sujet de l’alcool. Pour cela, il conviendra de ne pas la juger ni la culpabiliser et de favoriser les échanges et l’expression de ses besoins.

Quant à l’accompagnement en lui-même, il sera le fruit d’une construction commune à travers la mise en place d’actions concrètes et pérennes visant à renforcer le pouvoir d’agir du consommateur :

  • En agissant sur ses motivations et ressources internes.
  • En agissant sur ses modalités de consommation.
  • En agissant sur ses capacités à gérer son stress et ses émotions, à résoudre les difficultés et à se maîtriser.
  • En agissant sur la recherche d’alternatives à l’alcool.

Et pour que cet accompagnement soit le plus bénéfique possible pour le consommateur d’alcool, il ne s’appuiera pas seulement sur le professionnel de premier recours consulté. Il fera appel à tout un réseau de partenaires diversifiés aux compétences spécifiques.

Prochaine étape pour la Haute Autorité de Santé ? Œuvrer toujours plus pour la diminution des risques liés à l’alcool. Dans cette optique, l’instance compte publier en 2024 un second volet de recommandations dédié aux femmes puis en 2025, un troisième volet à destination de la jeunesse.

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Alcool : accompagner chaque personne à diminuer son risque. www.has-sante.fr. Consulté le 1er novembre 2023.
Toucher doux pour les prématurés et les nouveau-nés • Ostéosanté • 8 novembre 2023

Toucher doux pour les prématurés et les nouveau-nés • Ostéosanté • 8 novembre 2023 | Thierry Payet

10h30

En tant qu’ostéopathe expérimenté à Hambourg, j’ai souvent observé des athlètes et des passionnés de fitness venir dans mon cabinet avec différents types de blessures. Les blessures sportives sont malheureusement un problème courant, mais la bonne nouvelle est que l’ostéopathie est une méthode extrêmement efficace pour traiter les blessures sportives et peut aider à prévenir de futures blessures.

accident du travail et maladie professionnelle

Prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles | Thierry Payet

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Les accidents du travail comme les maladies professionnelles sont une réalité dans le monde professionnel. L’un comme l’autre peuvent impacter lourdement les travailleurs comme les employeurs.

En France, on comptabilise en 2021 une moyenne de 31 accidents pour 1 000 salariés.

Commentaire limiter les risques professionnels ? Qu’entend-on exactement par accident du travail ou maladie professionnelle ?  Comment reconnaître le caractère professionnel d’une maladie ?

Médicalib vous en dit plus à ce sujet.


JE – Accidents du travail : de quoi parle-t-on ?

UN – Accidents du travail : définition1

Pour qu’un accident soit reconnu comme accident du travail, l’employé devra justifier :

  • d’et fait accidentel, soudain et imprévu dans le cadre de son travail.
  • d’et dommage physique ou psychologique attaché à un ou plusieurs événements survenus pendant que le salarié était sous l’autorité de son employeur.
  • d’une date certaine de survenue de l’accident.
Bon à savoir En 2021, 604 565 accidents du travail ont été recensés, contre 655 715 en 2019 soit une baisse de 7,8 %. Le nombre des accidents de travail mortels (645 en 2021) est également en recul par rapport à 2019 (-88). Les malaises représentent 56 % des décès. 12 % résultent d’accidents de la route.
– Lorsque l’état de la victime résulte d’un état pathologique antérieur, ou que l’exposition au risque par le salarié s’avère délibérée, l’accident ne pourra pas être qualifié d’accident du travail.

B – Accidents du travail : les causes

La plupart des accidents du travail sont imputables à :

  • un manque de formation des employés. En effet, les travailleurs peu ou mal formés sont plus susceptibles de commettre des erreurs et ainsi de provoquer des accidents.
  • de mauvaises conditions de travail. Sol glissant, espace encombré, équipements défectueux… : l’environnement de travail doit être bien entretenu pour limiter le risque d’accidents.
  • une négligence des règles et des protocoles de sécurité.
  • un stress ou de la fatigue. Réduction de la vigilance, baisse de la concentration,.. ces phénomènes favorisent le risque d’accidents.

C – Accidents de trajets

Un accident de trajet se définit comme un accident soudain et imprévu s’étant produit entre la résidence du salarié et son lieu de travail ou, entre le lieu de travail du salarié et son lieu de restauration (pause repas). Cet accident doit par ailleurs avoir eu lieu sur une plage horaire en lien avec les heures de travail du collaborateur (en tenant compte de la longueur du trajet et des moyens de transport utilisés).

Bon à savoir En 2021, on relève une augmentation de 12.4% des accidents de trajet (89 278) par rapport à 2020. A ce jour, les accidents de trajet comportent de plus en plus d’accidents de bicyclettes et de patinettes.

D – Accidents du travail : types de dommages

Les accidents du travail sont variés. On recense notamment les affections suivantes : coupure, brûlure, douleur musculaire à la suite d’un port de charge, fracture à la suite d’une chute ou d’un choc, malaise cardiaque, choc émotionnel en lien avec une agression commise au sein de l’entreprise.

II – Maladies professionnelles : de quoi parle-t-on ?2

A – Maladies professionnelles : définition

Les maladies professionnelles sont un problème de santé majeur dans le monde du travail. Une maladie peut être considérée comme professionnelle lorsqu’elle est contractée du fait de son travail. C’est une affection qui résulte d’une exposition à un risque (substances toxiques, vibrations, nuisances sonores, mouvements répétitifs,…) lors de l’exercice de la profession. Elle se développe progressivement et s’avère responsable de troubles physiologiques ou psychiques.

Parmi les pathologies les plus courantes, on retrouve :

  • les troubles musculosquelettiques ou TMS (syndrome du canal carpien,…).
  • les affections hors amiante (cancers, …)
  • les affections liées à une exposition à l’amiante
  • les pathologies fréquentes (surdité, allergies, asthme, eczéma, dépression…)
Bon à savoir En 2021, 46 448 maladies professionnelles ont été recensées. Les troubles musculosquelettiques représentent à eux seuls 86 % des maladies professionnelles reconnues.

B – Maladies professionnelles : les causes

Différents facteurs peuvent être à l’origine du développement de maladies professionnelles, à savoir :

  • une exposition à des substances dangereuses (produits chimiques, poussières, gaz toxiques,…)
  • des mouvements répétitifs.
  • des nuisances sonores.
  • un stress et une pression.

III – Déclarer un accident du travail ou une maladie professionnelle

A – Déclaration accident du travail

Si vous êtes salarié, l’accident de trajet doit être déclaré dans les 24 heures à votre employeur.

B – Déclaration maladie professionnelle

Pour être reconnue comme professionnelle, une maladie doit remplir l’une des conditions suivantes :

  • cas 1 : être répertoriée dans le tableau des maladies professionnelles et, être contractée par le collaborateur dans les conditions exposées dans ce tableau
  • cas 2 : être répertoriée dans le tableau des maladies professionnelles sans avoir été contractée dans les conditions exposées dans ce tableau. Dans ce cas, la maladie doit cependant justifier d’un lien réel avec le travail du salarié.
  • cas 3 : être en lien direct avec le travail du salarié et être à l’origine d’une incapacité de travail d’au minimum 25%, sans pour autant être répertoriée dans le tableau des maladies professionnelles.

Pour les cas 2 et 3, ce sera au Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles (CRRMP) que reviendra la charge de reconnaître la caractère professionnel d’une maladie.

Bon à savoir La reconnaissance d’une maladie professionnelle permet au salarié de bénéficier d’une prise en charge à 100% pour les soins liés à la maladie ainsi que de percevoir des indemnités journalières.

IV – Obligations, répercussions et coût pour l’employeur

A – Obligations de l’employeur

L’entreprise est responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés sur leur lieu de travail. En effet, la loi française oblige les employeurs à respecter des mesures de prévention (Code du travail).

La prévention des accidents du travail passe par différentes actions, à savoir :

  • une formation et une sensibilisation des employés aux risques potentiels présents sur leur lieu de travail et aux mesures à déployer pour plus de sécurité.
  • une évaluation des risques potentiels.
  • la fourniture, si nécessaire, d’équipements de protection individuels (casques, gants, chaussures et lunettes de sécurité…)
  • une surveillance continue (audits réguliers réalisés auprès des salariés).
  • une rotation des tâches et la mise en place de pauses régulières.

B – Répercussions et coût pour l’employeur

Les accidents du travail, comme les maladies professionnelles ont un coût certain pour l’entreprise. D’après les chiffres de l’Assurance Maladie, chaque année, près de 50 millions de journées de travail sont perdues à ce titre. Les employeurs doivent en effet faire face à un absentéisme, un turn over, des incapacités fonctionnelles… Ceux-ci engendrent un coût non négligeable pour l’entreprise.

La prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles est donc une préoccupation essentielle pour toute entreprise. C’est la clé pour protéger la santé et la sécurité de tous les travailleurs.


cancer colorectal, diabète

Pronostic du cancer colorectal et impact sur le diabète | Thierry Payet

Le diabète de type 2 constitue une véritable épidémie au niveau mondial. En France, près de 4 millions de personnes sont traitées pour un diabète de type 2, et sans doute autant ignorent qu’elles sont diabétiques. Au-delà des complications du diabète, cette maladie métabolique peut-elle impacter l’évolution de certains cancers ? Une étude vient d’être publiée dans la revue Cancer et démontre un lien entre le diabète de type 2 et le pronostic du cancer colorectal. Explications.

cancer colorectal, diabète

Diabète et cancer colorectal

Depuis plusieurs années, des liens étroits ont été mis en évidence entre le diabète de type 2 et les cancers. Les sujets diabétiques présentent notamment un risque augmenté de développer certains cancerspar rapport aux sujets non diabétiques :

Les mécanismes à l’origine de ces liens font l’objet de nombreuses études à travers le monde pour mieux comprendre comment le diabète influence le risque de cancer. Dans le cas du cancer colorectal, les mécanismes mis en avant par les scientifiques sont l’augmentation de la sécrétion d’insuline, le ralentissement du transit intestinal et l’augmentation des acides biliaires. L’obésité, fréquemment associée au diabète de type 2 pourrait également expliquer le risque accru de cancers.

Le diabète capable d’influencer le pronostic et la récidive du cancer colorectal

Mais les liens entre le diabète et le cancer ne se limitent pas au risque de développer un cancer. Le diabète pourrait également influencer l’évolution et donc le pronostic des cancers. Dans la publication de la revue scientifique Cancerdes chercheurs taïwanais se sont intéressés aux données de 59 202 patients atteints d’un cancer colorectal de différents stades. Tous les patients ont subi une chirurgie pour retirer la tumeur.

Parmi ces patients, 9 448 ont développé une récidive de leur cancer colorectal et 21 031 sont décédés (de leur cancer ou d’une autre cause) au cours de la période de suivi de l’étude. En déterminant si ces patients étaient ou non diabétiques, les chercheurs ont observé que les patients diabétiques avaient un risque de mortalité plus élevé que les patients non diabétiques. La mortalité comprenait la mortalité due au cancer et la mortalité due à d’autres causes. Par ailleurs, les patients diabétiques avaient un risque de récidive de leur cancer augmenté de 10 à 11 % par rapport aux non diabétiques.

Un suivi renforcé pour les sujets diabétiques atteints d’un cancer colorectal

Plus précisément, l’augmentation de la mortalité chez les patients diabétiques était plus importante quand les patients présentaient des complications du diabètepar rapport aux patients sans complications diabétiques. Les patients atteints de diabète compliqué avaient ainsi 85 % de risques supplémentaires de décéder quelle que soit la cause du décès et 41 % de risques supplémentaires de décéder de leur cancer colorectal.

Dans cette étude, les chercheurs démontrent ainsi l’existence d’un lien entre le diabète de type 2, l’existence de complications diabétiques et le risque de mortalités par cancer et toutes causes confondues. Ces associations étaient plus fortes dans deux cas :

  • Pour les femmes ;
  • Pour les patients atteints d’un cancer colorectal de stade précoce.

Ces nouvelles données confirment les liens étroits entre le diabète de type 2 et le cancer colorectal, impliquant la nécessité d’une surveillance renforcée chez les patients diabétiques atteints d’un cancer colorectal.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Le diabète affecte-t-il la survie des personnes atteintes d’un cancer colorectal ? Kuo-Liong Chien et al. Consulté le 26 octobre 2023
– Diabète et cancer : une association pernicieuse. Karim Gariani et Christel Tran. 2010. Revue Médicale Suisse. www.revmed.ch. Consulté le 26 octobre 2023