grossesse paracétamol

Grossesse et paracétamol : foetus en danger ! | Thierry Payet

De nombreux médicaments sont déconseillés voire contre-indiqués pendant la grossesse. Qu’en est-il du médicament le plus utilisé pour soulager les douleurs, le paracétamol ? Son utilisation entraîne-t-elle des risques pour le fœtus ou pour la mère ? Faut-il absolument soulager les douleurs ? Santé Sur le Net décrypte ces questions.

grossesse paracétamol

Douleurs et grossesse

Au cours de la grossesseil n’est pas rare que la femme enceinte présente des douleurs :

  • D’une intensité plus ou moins forte ;
  • D’une durée brève ou au contraire longue ;
  • A différents endroits du corps ;
  • Liées ou non à la grossesse.

La grossesse peut engendrer certaines douleurs spécifiques chez les femmes enceintes, comme les douleurs ligamentaires, les crampes musculaires, les lombalgies ou encore les douleurs liées aux contractions utérines à l’accouchement. Mais les femmes enceintes peuvent être confrontées à d’autres situations douloureuses qui n’ont en apparence rien à voir avec leur état :

  • Une blessure ou un traumatisme ;
  • Des crises de migraine ;
  • Des douleurs liées à une pathologie préexistante ;
  • Une infection ;

Comment la femme enceinte doit-elle réagir en cas de douleurs ? Certaines craignent de prendre des médicaments antalgiques pendant la grossesse. Pourtant, les douleurs ne doivent pas être prises à la légère et être soulagées efficacement pour le bien-être et la santé de la mère et de l’enfant. La prise en charge des douleurs aiguës ou chroniques est importante. En effet, les douleurs sévères chroniques sont associées à un risque d’hypertension artérielle, d’anxiété et de dépression, des troubles susceptibles d’impacter négativement le déroulement de la grossesse.

Quels traitements contre la douleur pendant la grossesse ?

Face aux douleurs de la femme enceinte, pour limiter le recours aux médicaments antalgiquesil est primordial d’identifier la cause des douleurs, surtout si ces douleurs persistent au-delà de quelques jours. Il est conseillé de consulter un médecin pour rechercher et déterminer la cause des douleurs. Parfois, en traitant la cause, les douleurs disparaissent en quelques jours sans traitement antalgique. C’est le cas par exemple du déficit en magnésium fréquent chez la femme enceinte et qui provoque des douleurs musculaires et articulaires. Une supplémentation en magnésium supprime les douleurs !

En cas de douleurs, il faut si possible en comprendre la cause et dans tous les cas soulager les douleurs.

Le paracétamol, le médicament antalgique de choix chez la femme enceinte ?

Le paracétamol est un antalgique de palier 1 (non opioïde) mais aussi un antipyrétique (soulage la fièvre). C’est sans aucun doute le médicament antalgique le plus utilisé pour soulager les douleurs légères à modérées chez l’enfant et l’adulte, y compris chez la femme enceinte. Son utilisation est possible tout au long de la grossesse. Si les études ont montré qu’il n’entraîne aucun risque de malformations fœtales, est-il pour autant sans danger pour l’enfant à naître ? De récents travaux semblent montrer qu’il influencerait le développement de certains troubles.

À savoir ! Puis-je prendre du paracétamol en allaitant ? La quantité de paracétamol ingérée par l’enfant via le lait maternel est faible. D’après les calculs des pharmacologues, l’enfant n’ingère que jusqu’à 4% de la dose pédiatrique (en mg/kg/jour). A ce jour, aucun effet notable n’a été recensé suite à l’utilisation du paracétamol au cours de l’allaitement. Une étude a été publiée, suite à des analyses effectuées sur une quarantaine d’enfants allaités par des mères sous paracétamol. Le paracétamol est actuellement recommandé dans le traitement des douleurs légères à modérées chez les femmes allaitantes.

Le paracétamol est-il dangereux pour le fœtus ?

Les études publiées sur les effets du paracétamol au cours de la grossesse sont nombreuses dans la littérature scientifique et se montrent globalement rassurantes, à tous les stades de la grossesse. Aucun risque de malformation ou de toxicité fœtale ou néonatale n’a été mis en évidence.

Des récentes études semblent incriminer la prise de paracétamol au cours de la grossesse dans le développement de troubles comportementaux chez l’enfant. Ainsi, une étude anglaise a porté sur 7 796 femmes enceintes, interrogées à la 18ème et à la 32ème semaine de grossesse sur leur prise de paracétamol au cours des trois derniers mois. D’éventuels troubles du comportement ont été dépistés chez les enfants à l’âge de 7 ans.

Les résultats montrent que la consommation de paracétamol au cours de la grossesse est associée à une probabilité supérieure de problèmes comportementaux à la naissance, de signes d’hyperactivité et de troubles émotionnels chez l’enfant. Cette étude semble indiquer un lien entre l’utilisation du paracétamol pendant la grossesse et la survenue de troubles comportementaux dans l’enfance. Le paracétamol pourrait perturber le développement cérébral de l’enfant, provoquant ces troubles. Ces résultats nécessitent des investigations complémentaires, d’autant plus qu’aucune donnée sur l’indication, la posologie et la durée du traitement n’a été prise en compte dans l’étude.

Parallèlement, les résultats de 13 études menées sur le paracétamol, impliquant plus d’un million de personnes, ont été compilés et semblent indiquer que l’exposition prénatale au paracétamol pourrait accroître le risque d’asthme chez l’enfant. Les enfants, nés d’une mère ayant pris du paracétamol durant la grossesse, ont un risque supérieur de développer un asthme, surtout si l’exposition à cette substance a eu lieu au premier trimestre. Une surveillance particulière de ces enfants pourrait être nécessaire, en particulier s’ils présentent d’autres facteurs de risque d’asthme (antécédents familiaux, allergies).

Des études complémentaires sont désormais nécessaires pour approfondir les effets éventuels du paracétamol sur l’enfant à naître. Actuellement, ce médicament antalgique est le seul autorisé tout au long de la grossesse, pour soulager les douleurs faibles à modérées. Les résultats obtenus dans ces études ne démontrent pas de lien de causalité direct entre la prise de paracétamol et les troubles de la santé observés. Si ces données se montrent rassurantes, elles incitent les femmes enceintes à utiliser le paracétamol avec parcimonie.

Le paracétamol en pratique chez la femme enceinte

Les autorités sanitaires recommandent l’utilisation du paracétamol quel que soit le terme de la grossesse. Mais la prise de paracétamol doit respecter quelques règles de prudence :

  • Demander l’avis d’un professionnel de santé pour rechercher la cause des douleurs ;
  • Utiliser la posologie minimum efficace pour soulager les douleurs ;
  • Prendre le médicament sur la durée la plus brève possible ;
  • Limiter la fréquence des traitements à base de paracétamol au cours de la grossesse ;
  • Si les douleurs ne sont pas suffisamment soulagées ou persistent, consulter pour une éventuelle alternative thérapeutique.

Et bien sûr, respecter la posologie maximale autorisée du paracétamol, car ce médicament est associé à des effets indésirables graves (toxicité hépatique) en cas de surdosage. L’atteinte du foie (hépatite toxique) est liée au surdosage en paracétamol, que ce soit pendant ou en dehors de la grossesse.

Quelles alternatives au paracétamol pendant la grossesse ?

Parallèlement au paracétamol, il existe d’autres médicaments antalgiques de palier 1, l’aspirine et les antiinflammatoires non stéroïdiens. Mais sont-ils autorisés pendant la grossesse ?

Puis-je prendre de l’aspirine ou de l’ibuprofène contre les douleurs ?

L’aspirinele plus ancien remède contre la douleur, est déconseillé pendant la grossesse et formellement contre-indiqué à partir de 24 semaines d’aménorrhéecar il entraîne des risques de saignements chez la mère et le fœtus, ainsi que des problèmes circulatoires.

À savoir ! L’aspirine peut être prescrite à des doses faibles au cours de la grossesse, en particulier pour réduire le risque de fausse-couche. Mais ce médicament n’est pas antalgique à cette posologie. Il faut des doses plus importantes (> 500 mg/jour) pour soulager les douleurs.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont déconseillés au début de la grossesse et formellement contre-indiqués à partir du 6ème mois de grossesse. Ils peuvent en effet provoquer des complications gravissimes pour le fœtus : la mort fœtale in utero ou à la naissance, une insuffisance rénale et/ou cardiopulmonaire. Ces effets peuvent survenir même après une seule prise de médicament.

A noter ! Les antalgiques opiacés (morphine et dérivés) peuvent être prescrits sous contrôle médical régulier et avec une surveillance rapprochée de la grossesse. Ces médicaments sont réservés à des contextes cliniques particuliers (douleurs très intenses chez des femmes souffrant de pathologies importantes).

A ce jour, l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) recommande de privilégier le paracétamol pour le traitement des douleurs chez la femme enceinte à tous les stades de la grossesse. En cas de douleurs non soulagées par le paracétamol, d’autres médicaments peuvent être envisagés par le médecin. Quelle que soit la situation, les femmes enceintes doivent éviter toute automédication et prendre conseil auprès d’un professionnel de santé (médecin, sage-femme, pharmacien) avant de prendre un médicament. Pour en savoir plus sur les médicaments et la grossesse, elles peuvent également consulter le site internet du Centre de Référence sur les Agents Tératogènes : JE LES MET EN CAISSE.

Les alternatives non médicamenteuses peuvent également contribuer à soulager certaines douleurs de la femme enceinte, par exemple des séances de kinésithérapie en cas de douleurs lombaires. Demandez conseil à votre médecin.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Paracétamol – Grossesse et allaitement. www.le-crat.fr. Consulté le 13 juillet 2023.
– Traitement de la douleur durant la grossesse. ansm.sante.fr. Consulté le 13 juillet 2023.
Illustration symbolique représentant l'étape de la ponction ovarienne dans le cadre d'une FIV (PMA)

Préparation de l’ostéopathe au transfert d’embryon | Thierry Payet

La procréation médicalement assistée (PMA) suscite espoirs et défis pour les femmes désirant fonder une famille. Après la ponction ovocytaire, des symptômes inconfortables peuvent survenir. À ce stade, l’ostéopathe joue un rôle important pour apaiser ces potentiels symptômes post-ponction (PMA) et préparer le corps au transfert d’embryon. Découvrez comment l’ostéopathie offre un soutien précieux dans le parcours vers la maternité, en optimisant les chances de réussite en PMA.

Symptômes possibles après une ponction ovocytaire en PMA:

Illustration symbolique représentant l'étape de la ponction ovarienne dans le cadre d'une FIV (PMA)

En fin de stimulation ovarienne, et après la ponction ovocytaire en PMA, certaines femmes peuvent ressentir des douleurs dans les régions abdominale et pelvienne et des tiraillements. Et ventre gonflédes ballonnements et des troubles digestifs peuvent également être présents. De plus, le processus émotionnellement et physiquement exigeant de la PMA peut entraîner de la fatigue un toi stress.

Ces douleurs sont souvent dues à la stimulation et au geste médical effectué lors de la ponction. Elles peuvent ainsi entraîner une gêne considérable. En effet, ces symptômes sont courants après une ponction ovocytaire, et peuvent avoir un impact sur le bien-être des patientes.

Dans la prochaine partie, nous explorerons donc le rôle crucial de l’ostéopathe dans le soulagement de ces symptômes et la préparation du corps au transfert d’embryon en PMA.

Soulagement de la douleur post-ponction et préparation du corps au transfert d’embryon (PMA) : prise en charge de l’ostéopathe

Comme nous l’avons précisé dans l’article «Fertilité, parcours PMA et ostéopathie», pour maximiser les chances de grossesse et soutenir la FIV dans le cadre d’une PMA, la consultation avec l’ostéopathe est recommandée à différentes étapes :

  • Avant la stimulation ovarienne (entre J1 et J3 du cycle), afin de préparer le bassin et les zones en relation avec la stimulation ovarienne
  • Entre la ponction d’ovocytes et le transfert d’embryon, pour drainer les liquides, soulager les douleurs post-ponction et préparer le bassin et l’utérus à recevoir l’embryon.
Une femme en consultation avec un ostéopathe, recevant un traitement ostéopathique pour soutenir sa santé reproductive et son bien-être lors du parcours de PMA.

But d’une séance avec l’ostéopathe entre la ponction et le transfert (PMA)

Après la ponction ovocytaire, l’ostéopathe joue un rôle essentiel en apportant un soulagement des symptômes. Comme pour toutes douleurs, il est important de prendre en charge ces symptômes. En effet, si le bas-ventre est fragilisé et sensible, il est recommandé de consulter l’ostéopathe avant le transfert.
Grâce à des techniques douces, l’ostéopathe peut diminuer ces tensions liées à la stimulation et la ponction, et offrir un soulagement précieux. Les patientes se sentent ainsi plus à l’aise et récupèrent plus rapidement après l’intervention.

De plus, par une approche globale, l’ostéopathe prépare le corps de la femme au transfert d’embryon. En effet, lors de cette séance, il travaille sur l’équilibre pelvien et la mobilité du bassin pour créer un environnement optimal pour le transfert.

La séance de l’ostéopathe est adaptée et spécifique à chaque patiente

Le traitement de l’ostéopathe est spécifique et adapté aux besoins de chaque patiente. Grâce à un examen clinique précis, l’ostéopathe identifie les zones en tension, c’est-à-dire les zones qui manquent de mobilité. Ensuite, il débute son traitement par des manipulations douces et ciblées.

Le but du traitement de l’ostéopathe est d’augmenter la mobilité et la flexibilité des tissus. Il vise également à favoriser une meilleure circulation sanguinetout en relâchant les tensions émotionnelles et physiques. En gagnant en mobilité utérine et du bassin, l’ostéopathe crée un environnement propice à l’implantation de l’embryon.

Image montrant des mains d'un ostéopathe effectuant une manipulation douce ou une posture thérapeutique dans le cadre d'un traitement ostéopathique.

Prise de RDV avec votre ostéopathe à Paris :

En conclusion, l’ostéopathie offre un soutien précieux aux femmes en PMA, soulageant symptômes et tensions. Les techniques spécifiques optimisent le parcours, maximisant les chances de succès du transfert d’embryon. Faites confiance à l’ostéopathe pour une approche personnalisée vers la maternité tant désirée.

Votre ostéopathe à Paris, Mathilde Locqueville se tient à votre disposition pour répondre à vos questions au 07.69.03.41.41. Vous pouvez également prendre RDV directement sur Doctolib.

Mieux comprendre l’endométriose

Mieux comprendre l’endométriose | Thierry Payet

L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique complexe et peu connue qui peut affecter potentiellement toutes les femmes en âge de procréer. Cette affection, caractérisée par une douleur intense, peut entraîner des problèmes de fertilité.  L’endométriose affecte 10% des femmes, entraînant d’importantes conséquences sur leur qualité de vie. Il est donc crucial de la diagnostiquer le …

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aliments ultratransformés

Aliments ultratransformés et dépression – Santé sur le net | Thierry Payet

Selon une étude menée en France en 2021, 69 % des produits alimentaires disponibles dans les rayons des supermarchés sont des aliments ultratransformés. Depuis des années, ces aliments sont pointés du doigt pour leurs effets néfastes sur la santé, en particulier leur lien avec les maladies métaboliques et les cancers. Mais ils pourraient aussi nuire à la santé mentale, comme le suggère une récente étude. Explications.

aliments ultratransformés

Les aliments ultratransformés, pointés du doigt pour leur impact sur la santé

Les aliments ultratransformés regroupent une large palette de produits alimentaires, comme les produits de pâtisserie et de boulangerie, les plats préparés, les aliments panés, les salaisons, les desserts et les desserts glacés, etc. Leur préparation implique le recours à des procédés de transformation qui altèrent les propriétés nutritionnelles des aliments, mais aussi l’ajout d’additifs alimentaires, par exemple pour améliorer la texture ou renforcer le goût. Ces aliments sont également très souvent riches en matières grasses saturées et/ou en sucres simples.

De multiples études se sont penchées sur les effets de ces aliments ultratransformés sur la santé des consommateurs. Des preuves scientifiques ont permis de démontrer le rôle de ces aliments dans le développement de maladies métaboliquescomme l’obésité , les troubles lipidiques ou le diabète de type 2, ou encore dans le développement de certains cancers. Mais les effets néfastes de ces aliments ne s’arrêteraient pas là, ils pourraient également nuire à la santé mentale.

Des effets négatifs sur la santé physique mais aussi mentale

Une équipe de chercheurs français a récemment établi un lien entre une consommation importante d’aliments ultratransformés et le risque de récurrence des troubles dépressifs. Cette équipe avait déjà démontré qu’une alimentation riche en matières grasses saturées et pauvre en fruits et légumes était associée à une augmentation du risque de dépression. Cette fois, leurs travaux se sont concentrés sur les aliments ultratransformés. L’étude a porté sur 4 554 fonctionnaires britanniques (dont 74 % d’hommes), âgés de 35 à 55 ans, inclus dans l’étude entre 1985 et 1988. Entre 2002 et 2016, leur rapport à la dépression a été évalué à quatre reprises, au travers de la survenue de troubles dépressifs ou le recours à des médicaments antidépresseurs.

Parallèlement, leur consommation d’aliments ultratransformés a été évaluée à partir d’auto-questionnaires alimentaires entre 1991 et 2004. Les chercheurs ont défini cinq niveaux de consommation d’aliments ultratransformés en fonction de la part que représentaient ces aliments dans les apports nutritionnels quotidiens. Une consommation élevée d’aliments ultratransformés était associée à une augmentation du risque de récurrence des signes dépressifs sur les 13 années de suivi. D’autres travaux avaient également suggéré un lien possible entre la consommation de ces aliments et le risque de développer une démence.

Comprendre comment les aliments ultratransformés nuisent à la santé mentale

Quand les participants consommaient plus d’un tiers d’aliments ultratransformés dans leur ration alimentaire quotidienne, ils avaient 30 % de risque supplémentaire de présenter plusieurs épisodes dépressifs successifs, par rapport aux participants consommant moins de 20 % d’aliments ultratransformés. Ce lien entre les aliments ultratransformés et la dépression était indépendant d’autres facteurs, comme les facteurs sociodémographiques, le mode de vie ou l’état de santé.

De telles données amènent à réfléchir aux mécanismes expliquant le lien entre les aliments ultratransformés et la santé mentale. Des études complémentaires seraient intéressantes pour décrypter quels composants de ces aliments ou quels procédés de transformation participent à la récurrence des signes dépressifs et comment. En attendant, cette étude démontre la nocivité des aliments ultratransformés et incite à réduire au maximum leur part dans notre alimentation quotidienne. Réduire voire supprimer les aliments ultratransformés est essentiel pour protéger notre santé physique mais aussi mentale !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Aliments ultra-transformés : leur surconsommation semble associée à des troubles de la santé mentale. www.inserm.fr. Consulté le 12 juin 2023.
comment s'exercer en toute sécurité ?

Semaine nationale de la santé sexuelle | Thierry Payet

Le ministère de la Santé et de la Prévention organise la 2e édition de la Semaine nationale de la santé sexuellequi se déroule du 5 au 9 juin 2023.

Cet événement met en avant quatre thématiques essentielles :
1. la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST);
2. la promotion de la contraception;
3. Le consentement et l’information sur les maladies;
4. Les dysfonctions sexuelles.

Cette campagne accompagne les actions de prévention menées par les Agences Régionales de Santé (ARS) sur le terrain, à travers toute la France.

I- Quelques chiffres clés liés à la santé sexuelle :

La prévention des infections sexuellement transmissibles (IST), des grossesses non désirées et des violences sexuelles représente des enjeux majeurs de santé publique.

En France, bien que la couverture contraceptive soit élevée, 64% des IVG sont liées à des grossesses non planifiées, représentant une grossesse sur trois. Parallèlement, la contraception d’urgence demeure sous-utilisée, avec seulement 6,2% des femmes exposées à un risque de grossesse non désirée ayant recours à cette méthode.

Depuis 2014, les diagnostics d’infection à la Chlamydia trachomatis ont plus que doublé, affichant une augmentation de 2,4 fois. Parallèlement, les infections à gonocoque ont également augmenté depuis 2016, en particulier chez les hommes. Depuis cette année-là, le CeGIDD a multiplié par 4 le nombre de diagnostics, et chez les femmes, il l’a multiplié par 2.

En effet, les troubles sexuels (Dysfonctionnement érectile, Anorgasmie, douleurs pendant les rapports sexuels..)  sont répandus et ont un impact négatif sur la qualité de vie. Selon les données, 16 % des femmes âgées de 18 à 69 ans ont connu des rapports sexuels douloureux au cours de l’année écoulée. Parmi elles, 2 % en souffrent de manière régulière.

Bon à savoir Grâce à des informations fiables et à des outils mis à disposition, un site internet dédié est spécialement conçu pour offrir des ressources précieuses à cet effet : QuestionSexualité.frvous pouvez aussi contacter sexualités Info Santé au 0 800 00 69 07.

II- Prévention renforcée pour une sexualité sans risque :

La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) est essentielle pour prévenir les infections causées par ces virus.

Il est recommandé de vacciner toutes les jeunes filles et les jeunes garçons âgés de 11 à 14 ans. Pour les personnes âgées de 15 à 19 ans qui n’ont pas encore été vaccinées, une vaccination de rattrapage est recommandée.

De plus, le vaccin est indiqué jusqu’à l’âge de 26 ans révolus pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des partenaires de même sexe.

L’Assurance Maladie prend en charge 65% du coût du vaccin contre le HPV sur prescription médicale.
Dans certains centres de vaccination, la vaccination peut même être gratuite.


III- Accès simplifié à la contraception :

Faciliter l’accès à la contraception d’urgence et prévenir les grossesses non désirées sont des objectifs importants pour toutes les femmes. Depuis le 1er janvier 2023, la contraception d’urgence hormonale, également connue sous le nom de « pilule du lendemain » ou « pilule de contraception d’urgence », est désormais accessible en pharmacie, sans nécessité d’une prescription médicale préalable et sans avance de frais.

Cette mesure bénéficie à toutes les femmes, quel que soit leur âge, qu’elles soient mineures ou majeures. Elle vise à simplifier leur parcours de santé et à les aider à prendre des décisions plus libre et autonome en matière de contraception.

En revanche, deux marques de préservatifs masculins « Eden » et « Sortez couverts » sont pris en charge également par l’Assurance Maladie à 100 % sans prescription médicale pour les moins de 26 ans, ou à 60 % sur prescription médicale à partir de 26 ans.

Afin de bénéficier de cette mesure et recevoir une boîte de préservatifs, il vous suffit de vous rendre à la pharmacie et de présenter votre carte Vitale.

Bon à savoir Sida Info Service est disponible tous les jours de l’année pour répondre à vos questions sur le HPV et toutes les autres infections sexuellement transmissibles (IST). Les écoutants peuvent également vous orienter vers un centre de dépistage si nécessaire.

En conclusion, la santé sexuelle est un enjeu majeur de santé publique qui nécessite une meilleure information et éducation. La campagne nationale de sensibilisation vise à combler les lacunes en matière d’éducation sexuelle, ainsi qu’ à briser les tabous et à lutter contre les stéréotypes.


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Restez en forme pour conduire

Restez en forme pour conduire – Clinique d’ostéopathie East Gippsland | Thierry Payet

Restez en forme pour conduire

Restez en forme pour conduire

Pour la majorité de la population, la conduite automobile fait partie intégrante de la vie quotidienne. Très souvent, c’est quelque chose auquel nous ne pensons même pas, nous montons simplement dans la voiture pour arriver là où nous allons et ne réfléchissons pas à deux fois.

Lorsque les gens perdent la capacité de conduire, que ce soit en raison de l’âge, d’une blessure ou d’autres facteurs, cela peut être très gênant et, pire encore, leur enlever leur indépendance. Il est important de rester apte à conduire le plus longtemps possible.

Étant dans une région rurale, nous dépendons de la voiture pour nous rendre au travail, aller chercher les enfants à l’école et nous rendre aux rendez-vous médicaux. Par conséquent, il est important que nous gardions notre corps sous contrôle afin que nous puissions continuer à conduire avec aisance.

Voici quelques domaines clés qui sont importants pour rester en bonne santé et mobile pour une conduite sûre et confortable :

Cou

Il est important d’avoir une bonne amplitude de mouvement dans le cou et le haut du dos. Nous devons effectuer des contrôles de tête, vérifier fréquemment les rétroviseurs et surveiller le trafic venant en sens inverse. À mesure que nous vieillissons, le cou et la colonne vertébrale peuvent commencer à devenir raides et restreints, c’est donc une bonne idée de maintenir autant de mobilité que possible afin de continuer à conduire en toute sécurité.

Lombes

Les blessures au bas du dos ou la dégénérescence sont très courantes et provoquent assez souvent de l’inconfort et de la douleur lorsque vous êtes assis pendant de longues périodes. Cela peut devenir difficile lors de longs trajets en voiture.

Il est important que nous prenions des pauses régulières ; toutes les 2 heures, ou toutes les 30 minutes à 1 heure pour les personnes ayant des problèmes de bas du dos. Lorsque vous faites une pause, il est préférable de faire une promenade de 5 minutes, de faire quelques roulements d’épaules, ainsi que des étirements doux du cou et du bas du dos. Cela réduira le risque d’aggravation de la douleur et de la raideur.

Il est également essentiel que le siège soit réglé à la bonne hauteur et que le siège ne soit pas trop incliné vers l’arrière. Idéalement, nous devrions pouvoir reposer confortablement nos mains sur le volant sans avoir à nous étirer, à tendre la main ou à nous pencher.

Consultez également notre article Dix conseils pour les soins du dos pour d’autres excellents conseils.

Genou et Cheville

Les articulations du genou et de la cheville sont très importantes dans la conduite, car nous utilisons nos jambes pour freiner, accélérer et changer de vitesse. Il est important de garder une bonne force et flexibilité dans les genoux et les chevilles.

Rester apte à conduire peut vous aider à continuer à conduire plus longtemps.

Femme ayant eu une prise de sang et apprenant ses fausses couches

L’origine des fausses couches : prise de sang | Thierry Payet

Selon les estimations, une femme sur dix a fait ou fera une fausse couche. Qu’elle soit précoce ou plus tardive, cette interruption brutale de la grossesse est un moment difficile à vivre pour le couple. Parmi leurs interrogations, la question de la cause de la fausse couche revient très souvent. Une étude danoise s’attache à donner des réponses à cette question, grâce à une simple prise de sang maternel. Explications.

Femme ayant eu une prise de sang et apprenant ses fausses couches

Quelles sont les causes des fausses couches ?

Les fausses couches représentent de loin la première cause d’arrêt de grossesse. Quelles en sont les causes ?  Dans plus de la moitié des cas, et surtout pour les fausses couches précoces, des anomalies dans le développement de l’embryon expliquent la survenue de la fausse couche. Ces anomalies peuvent être génétiques (anomalies au niveau des chromosomes) ou liées au développement embryonnaire.

Parfois, les fausses couches peuvent être en lien avec des pathologies maternellestelles que :

  • Un diabète mal contrôlé ;
  • Des pathologies thyroïdiennes ;
  • Des troubles hormonaux ;
  • Des maladies auto-immunes, comme le lupus  ;
  • Des troubles de la coagulation sanguine ;
  • Une maladie cœliaque ;
  • Des anomalies du col de l’utérus ou de l’utérus.

Une simple prise de sang pour comprendre la cause de la fausse couche ?

D’autres facteurs peuvent être à l’origine d’une fausse couche, précoce ou plus tardive, comme certaines infections virales (cytomégalovirus), parasitaires (toxoplasmose) ou bactériennes (listériose), l’exposition à des produits chimiques toxiques ou encore la prise de certains médicaments contre-indiqués pendant la grossesse. Enfin, l’âge maternel et les antécédents de fausse couche avec le même partenaire constituent des facteurs de risque de fausse couche. Pour pouvoir répondre à la question de l’origine de la fausse couche, des chercheurs danois ont mené une étude de cohorte prospective. Les études antérieures avaient révélé que l’analyse du noyau des cellules fœtales (détection des anomalies chromosomiques) pouvait permettre d’expliquer la fausse couche et de prédire le risque de nouvelle fausse couche ou au contraire d’une grossesse menée à son terme. Mais l’analyse du noyau nécessite le prélèvement de tissu fœtal, un prélèvement complexe à réaliser en routine.

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont utilisé la petite fraction d’ADN fœtal qui circule dans le sang maternel. A partir de cet ADN, ils peuvent évaluer l’état du noyau des cellules de l’embryon. Pour la première fois, cette méthode a été validée à grande échelle sur 1 000 femmes adultes, admises dans 3 cliniques danoises entre novembre 2020 et mai 2022, présentant une fausse couche avant l’âge gestationnel de 22 semaines.

Une explication possible pour près de la moitié des fausses couches

Au moment de la fausse couche, l’âge gestationnel du fœtus variait de 35 à 149 jours. Les résultats collectés sur l’ADN fœtal présent dans le sang maternel étaient capables de révéler l’existence d’anomalies chromosomiques avec une sensibilité de 85 % et une spécificité de 93 %. Sur l’ensemble des fausses couches prises en compte, l’état du noyau des cellules fœtales permettait d’expliquer l’arrêt de la grossesse dans près de la moitié des cas.

Cette nouvelle étude révèle qu’une analyse tu as chanté maternelle dans les heures qui suivent la fausse couche pourrait permettre d’expliquer les anomalies chromosomiques en cause dans une certaine proportion de fausses couches. Une simple prise de sang pourrait ainsi offrir la possibilité de mettre en œuvre des traitements préventifs. Cette possibilité ne pourrait s’appliquer qu’à partir de la cinquième semaine de grossesse, puisqu’aucune trace d’ADN fœtal n’est présente dans le sang maternel avant ce terme. Il reste donc du chemin à parcourir pour expliquer toutes les fausses couches !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– ADN fœtal acellulaire pour évaluation génétique dans l’étude COPL (Copenhagen Pregnancy Loss Study): une étude de cohorte prospective. www.thelancet.com. Consulté le 31 mai 2023
Hamstring Injuries

Blessures aux ischio-jambiers – Clinique d’ostéopathie East Gippsland | Thierry Payet

Lorsque les sports d’hiver commencent, le risque potentiel de blessures associées augmente également. Les sports qui nécessitent des sprints, des coups de pied, des accélérations et des changements de direction présentent un risque accru que les participants développent des blessures aux tissus mous, en particulier des blessures aux ischio-jambiers.

Qu’est-ce qui cause les blessures aux ischio-jambiers?

Les blessures aux ischio-jambiers sont le plus souvent causées par des activités nécessitant une forte accélération et des étirements. Environ 70 % des blessures aux ischio-jambiers sont causées par une accélération à grande vitesse, les 30 % restants étant généralement dus à un étirement accru (sur étirement / étirement rapide) des muscles ischio-jambiers.

Il existe des facteurs de risque potentiels et des indicateurs prédisposants qui peuvent augmenter la probabilité d’une blessure potentielle aux ischio-jambiers. Ces facteurs de risque peuvent inclure :

  • Histoire antérieure des ischio-jambiers
  • L’augmentation de l’âge
  • Déséquilibres de force musculaire entre quadriceps, ischio-jambiers et fessiers
  • Diminution de la flexibilité
  • Fatigue.

Quelle est la meilleure façon de prévenir blessures aux ischio-jambiers?

Avant une première blessure :

Si vous ne vous êtes jamais blessé aux ischio-jambiers, alors GÉNIAL !! Pour continuer à prévenir et à réduire la probabilité d’une blessure initiale, il est préférable de :

  • Échauffement et refroidissement :
    Effectuer un échauffement (étirement actif/dynamique) et un refroidissement (étirement statique) efficaces aide le corps à s’adapter, à se préparer et à récupérer après l’exercice/le sport/l’activité que vous avez choisi(e)
    (voir notre blog sur les étirements ici)
  • Participer à l’entraînement de pré-saison:
    Malheureusement, une grosse erreur consiste à passer à votre première nuit d’entraînement la semaine du premier tour. Cela peut entraîner un surmenage de votre corps et augmenter la probabilité que votre corps ne s’adapte pas à l’impact de votre sport/exercice. Il est préférable d’assister à l’entraînement de pré-saison le plus tôt possible, d’aller à votre propre rythme au départ et de laisser à votre corps le temps de traiter l’impact du sport sur votre corps.
  • Faites appel à un professionnel :
    Allez voir votre ostéopathe pour obtenir un plan de traitement personnalisé pour permettre à votre corps de se préparer et de récupérer au mieux du sport que vous avez choisi en début de saison.

Prévenir la réapparition :

Si malheureusement, vous avez eu/ou avez une blessure aux ischio-jambiers, le risque le plus élevé de récidive se situe au cours des 2 à 4 premières semaines de sport de compétition complet.

Initialement, après une suspicion de blessure aux ischio-jambiers, vous devez utiliser la méthode RICER (repos, glace, compression, élévation, référence) dans les 48 premières heures, puis réserver auprès de votre ostéopathe pour une évaluation complète et un plan de traitement/gestion prescrit pour obtenir retour dans le sport que vous avez choisi. Cela impliquera des étapes vous permettant de retrouver votre condition physique d’avant la blessure, notamment des étirements, du renforcement, la résolution des déséquilibres et la rééducation des ischio-jambiers pour travailler dans l’environnement sportif.

Les références

DeWitt, J., & Vidale, T. (2014). Blessure récurrente aux ischio-jambiers : considération après la prise en charge opératoire et non opératoire. Revue internationale de physiothérapie sportive, 9(6), 798-812. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4223289/

En ligneKarim, K. (2013). Gérer les déchirures des ischio-jambiers – l’histoire personnelle d’un physiothérapeute en tant que patient. https://blogs.bmj.com/bjsm/2013/06/27/managing-hamstring-tears/

Tips to Boost Your Immune System

Conseils pour stimuler votre système immunitaire – East Gippsland Osteopathic Clinic | Thierry Payet

L’hiver est arrivé…

C’est cette période de l’année où vous commencez à remarquer que les gens reniflent, éternuent, toussent et se mouchent. Le temps plus froid semble toujours apporter avec lui un afflux d’épidémies de rhume et de grippe, n’est-ce pas ? ! Eh bien, la raison principale en est que votre système immunitaire ne fonctionne pas à plein régime, ce qui signifie (en particulier pour les personnes âgées et les très jeunes) qu’il ne peut pas tenir les méchants à distance comme il le pourrait s’il était en forme !

Nous avons décrit cinq choses que vous pouvez commencer à intégrer dans votre vie quotidienne pour renforcer votre système immunitaire, afin d’éviter de perdre du temps à courir avec les petits-enfants, à jouer pour votre équipe ou à aller travailler… Oui, vous adorez travailler !

1 – Mangez beaucoup d’aliments riches en nutriments

Cela semble une déclaration évidente, mais c’est vraiment aussi simple que cela. Complétez votre alimentation avec des aliments riches en antioxydants (en particulier ceux riches en vitamines A, C et E, et les minéraux zinc et sélénium). Ils aident votre corps à combattre les « radicaux libres » qui endommagent les cellules et qui se produisent naturellement dans le corps lorsque le corps utilise l’oxygène pour fonctionner. Des exemples d’aliments riches en antioxydants comprennent les fruits et légumes (comme les carottes, les agrumes, le poivron, le brocoli, les myrtilles), les amandes et les noix du Brésil, les graines de tournesol, la viande, les crustacés et les légumineuses.

2 – Passez au vert

Non, nous ne parlons pas de politique, nous faisons référence à votre choix de thé (un choix beaucoup moins stressant vous ne trouvez pas ?). Le thé vert regorge d’antioxydants appelés «catéchines» dont il a été démontré qu’ils améliorent la fonction immunitaire. Le thé vert est cuit à la vapeur plutôt que fermenté (comme le thé noir) et conserve ainsi une teneur en antioxydants plus élevée que son frère noir. Vert jusqu’au bout !

3 – Faites de l’exercice régulièrement

Il a été démontré que des exercices réguliers d’intensité modérée peuvent aider à renforcer votre système immunitaire en améliorant la circulation des cellules immunitaires, leur permettant de fonctionner plus efficacement. Mais trop d’exercices de haute intensité peuvent avoir l’effet inverse. Nous vous suggérons donc de faire régulièrement du jogging, de la natation ou de la gym (tout ce que vous aimez faire), mais avec modération !

3 – Dors, dors, dors

Cela est arrivé à chacun d’entre nous. Tôt le matin, tard le soir, modes de vie chaotiques, pas assez d’heures dans la journée ! Le train-train quotidien continue et BOOM – vous êtes frappé d’un terrible rhume. Votre corps a besoin de sommeil pour récupérer, se réparer et se renforcer. Si vous ne dormez pas assez régulièrement, votre système immunitaire peut s’affaiblir et vous empêcher de combattre ces horribles germes. Visez au moins 7 à 9 heures de bon sommeil, chaque nuit.

5 – Toujours trouver le temps de rire

Lorsque vous riez, vos hormones « heureuses » sont libérées et vous vous sentez finalement bien, ce qui constitue un excellent moyen d’échapper au stress quotidien. Un stress prolongé peut entraîner la dépression et l’affaiblissement de votre système immunitaire, ce qui vous expose à un éventail de problèmes de santé. Nous recommandons au moins 1 000 rires par jour… Ouais, d’accord, nous plaisantons, mais que diriez-vous d’assister régulièrement à un spectacle d’humour ? Ou trouvez d’autres moyens de vous détendre, comme la méditation, le yoga et la pratique de la pleine conscience.

Nous espérons vous avoir aidé à comprendre à quel point il est important d’avoir un système immunitaire de haut vol.

Boostez votre système immunitaire et rien ne vous empêchera de mener une vie active et épanouie.

Quel que soit votre objectif, pouvoir s’occuper des petits-enfants chaque semaine, ou jouer 70 minutes sur le terrain de hockey, nos ostéopathes sauront vous conseiller pour rester en bonne santé, quel que soit le problème !

References
Harvard Health Publishing. (2018). How to boost your immune system. Harvard Medical School. Retrieved 02 May 2019 from https://www.health.harvard.edu/staying-healthy/how-to-boost-your-immune-system
Healthline. (2016). Fun Facts About the Immune System. Retrieved 04 May 2019 from https://www.healthline.com/health/cold-flu/fun-facts#1
Healthline. (2019). 15 Foods That Boost the Immune System. Retrieved 02 May 2019 from https://www.healthline.com/health/food-nutrition/foods-that-boost-the-immune-system
Simpson, R. J., Kunz, H., Agha, N., & Graff, R. (2015). Exercise and the regulation of immune functions. Progress in molecular biology and translational science, 135, 355-380. https://doi.org/10.1016/bs.pmbts.2015.08.001
Webster-Gandy, J., Madden, A., & Holdsworth, M. (2012). Oxford handbook of nutrition and dietetics. Oxford University Press. 

Il s’agit d’une version modifiée du Blog qui est apparu pour la première fois sur le site Web Full Circle Osteopathy. Reproduit avec permission.

prise régulière de laxatifs, un risque de démence.

Utilisation régulière de laxatifs : un risque accru ? | Thierry Payet

Et si l’utilisation régulière de laxatifs chez une personne constipée était associée à un risque accru de démence ? C’est ce que suggère les résultats d’une récente étude publiée dans la revue Neurologie. Faisons le point.

prise régulière de laxatifs, un risque de démence.

Constipation et prise de laxatifs

Par constipation, on entend une difficulté à évacuer les selles. Ce désagrément peut avoir plusieurs causes parmi lesquelles :

  • Une alimentation pauvre en fibres,
  • Une hydratation insuffisante
  • L’absence d’activité physique.
  • Des modifications dans les habitudes alimentaires,
  • Des problèmes psychiques ou au stress.

Dans les pays occidentaux, on estime que la constipation chronique concerne entre 3 et 5 % de la population adulte. Quant à la constipation occasionnelle, elle est encore plus fréquente.

À savoir ! Les personnes de plus de 55 ans auraient cinq fois plus de risque d’être constipées que les adultes plus jeunes.

Face à un patient souffrant de constipation, le médecin délivre généralement des conseils hygiéno-diététiques (augmentation de l’apport hydrique, des fibres alimentaires et de l’exercice physique). Il recourt parfois à la prescription de laxatifs ayant pour objectif de faciliter le transit et l’émission des selles, mais seulement pour un temps limité car leur usage prolongé est déconseillé (risque d’aggravation des problèmes de constipation ou de dépendance).

À savoir ! On distingue différents types de laxatifs selon leur mode d’action : les laxatifs osmotiques qui ramollissent les selles par un appel d’eau dans l’intestin, les laxatifs de lest qui modifient la consistance des selles, les laxatifs lubrifiants qui agissent en facilitant l’émission des selles à l’aide de corps gras, les laxatifs stimulants qui augmentent la motricité intestinale et les laxatifs par voie rectale.

Selon une récente étude publiée dans la revue Neurologie par des chercheurs chinois, l’utilisation régulière de laxatifs n’est pas anodine puisqu’elle serait associée à un risque plus élevé de développer une démence.

Prise régulière de laxatifs et risque de démence

Les chercheurs chinois ont réalisé une vaste étude portant sur plus de 500 000 personnes âgées de 40 à 69 ans et sans antécédents de démence. Dans cette population, 18 235 personnes ont déclaré utiliser régulièrement des laxatifs à raison de plusieurs fois par semaine. Ces personnes consommatrices régulières de laxatifs ont été suivies pendant 9,8 années en moyenne. Voici les observations recueillies par les chercheurs :

  • Une démence s’est développée chez 1,3 % des personnes utilisant régulièrement des laxatifs contre 0,4 % des personnes qui en prennent de façon occasionnelle ;
  • Une augmentation de 50% du risque de démence chez les utilisateurs réguliers de laxatifs ;
  • Une augmentation de 64% du risque de démence chez les personnes n’utilisant que des laxatifs osmotiques par rapport à celles ne prenant pas de laxatifs.
  • Une augmentation de 90% du risque de démence chez les personnes utilisant un ou plusieurs types de laxatifs.

Les résultats de cette étude ne permettent pas d’éclaircir les mécanismes précis associant laxatifs et démence. Toutefois, les scientifiques chinois avancent une hypothèse qui implique le microbiote intestinal. En influençant la composition du microbiote intestinal, les laxatifs pourraient affecter la production de neurotransmetteurs impliqués dans les fonctions cognitives et faciliter le passage de substances neurotoxiques dans le système nerveux central. Des travaux plus approfondis seraient évidemment nécessaires pour confirmer le lien entre l’utilisation de laxatifs et le risque de démence.

En attendant la confirmation de l’action des laxatifs sur le microbiote intestinal, il est conseillé aux professionnels de santé de prévenir le mésusage des laxatifs chez leurs patients et de rester vigilants quant aux risques associés à l’utilisation à long terme de ces médicaments. Il est également important d’insister auprès des patients sur les règles hygiéno-diététiques dont les bénéfices ont été prouvés dans le soulagement de la constipation.

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

– Association entre l’utilisation régulière de laxatifs et la démence incidente chez les participants à la biobanque britannique. n.neurology.org. Consulté le 24 avril 2023.
– Constipation chez l’adulte. www.vidal.fr. Consulté le 24 avril 2023.