L'ostéopathie est-elle remboursée ?

L’ostéopathie est-elle remboursée ? | Thierry Payet

Pourquoi l’ostéopathie n’est-elle pas remboursée ?

En premier lieu, l’ostéopathie, bien que réglementé, n’est pas une profession de santé.

En effet, Les « professions de santé » sont décrites du code de la santé publique (CSP) et séparées en plusieurs catégories :

  • Les professions médicales sont décrites dans le livre 1 du CSP
  • Dedans on y retrouve notamment les médecins, chirurgiens-dentistes et sages femmes)
  • Les auxiliaires médicaux dans le livre 3 du CSP
  • Dedans on y retrouve les infirmiers, les masseurs kinésithérapeutes, les pédicures-podologues, ergothérapeutes, psychomotriciens, orthophonistes, orthoptistes, manipulateur d’électroradiologie médicale, audioprothésiste, opticien-lunetier, de prothésiste, orthoprothésiste pour l’appareillage des personnes en situation de handicap et la profession de diététicien (liste à laquelle on peut rajouter la profession de conseiller en génétique).

De ce fait, on décrit souvent l’ostéopathie comme une profession de LA santé.

Nuance certes mais qui a son importance au niveau législatif…

Dans un second point on peut noter une étude réalisée en 2019 par le Registre des Ostéopathes Français en partenariat avec le cabinet Asteres études & conseil et CBF assurances.

Cette étude se concentre sur les lombalgies (douleurs lombaires) et cervicalgies (douleurs cervicales) et évalue l’impact économique des soins ostéopathiques en complément de la médecine pour les entreprises, l’assurance maladie, les patients et les complémentaire santé.

On note qu’en France 2,57 millions de personnes souffrent de lombalgie et 847 000 personne souffrant de cervicalgie.

Parmi cette population 6% des personnes se rendent chez un.e ostéopathe en complément de la médecine.

Le rapport conclue que le non-remboursement de l’ostéopathie par l’assurance maladie fait :

  • Economiser aux entreprises 51 millions d’euros par an (moins d’arrêts de travail)
  • Economiser 29 millions à l’assurance maladie
  • Entraine un déficit pour les patient.es et les complémentaire santé de 13 millions d’euros

Et si l’ostéopathie était remboursée ?

Partons ensemble dans un monde hypothétique où l’ostéopathie serait remboursée par l’assurance maladie !

Si on utilise les chiffres du rapport ci-dessus on peut estimer que pour l’assurance maladie, le remboursement entrainerait un coût non négligeable (au minimum 13 millions d’euros)

Pour que l’ostéopathie soit remboursée il est a supposé que cette dernière doivent rentrer dans le livre I ou 3 (ou la création d’un nouveau) du code de la santé publique.

Une entrée dans le livre 3 entrainerais un changement dans le fonctionnement des consultations car ces dernières pourraient devenir soumise à prescription médicale.

Une entrée dans le livre 1 positionnerais les ostéopathes aux côtés des médecins, chirurgiens-dentistes et sage-femme ce qui paraît peu réalisable étant donné la différence du niveau d’étude.

Il semble donc qu’un changement des études ostéopathiques sembles une piste pour s’intégrer dans ce processus (universitarisation ou niveau supérieur d’étude par exemple)

D’un autre côté, il est probable que le montant du remboursement des séances ostéopathiques ne soit pas identique au prix actuel (généralement aux alentours de 55-60€).

Supposons que ce montant soit de 30€ (comme cela est le cas des psychologues conventionnés) il est évidement que de nombreux praticiens auront une baisse importante de revenus avec probablement une stratégie d’adaptation :

  • Des séances plus courtes
  • Des praticiens moins disponibles (mentalement et physiquement) pour leurs patient.es
  • Une qualité de soin diminuée

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Faudrait-il que l’ostéopathie soit remboursée par l’assurance maladie ?

Donnez nous votre avis et vos arguments en commentaire !

Belle journée :D,

Marc de cyclostéo

Perte de poids avec un moindre apport calorique

Apport calorique réduit vs jeûne intermittent : lequel pour maigrir ? | Thierry Payet

En matière de perte de poids, il existe un large éventail de stratégies possibles. Parmi elles, figure celle du jeûne intermittent dont les adeptes sont de plus en plus nombreux. C’est sans compter les conclusions d’une étude publiée dans le journal de l’American Heart Association selon laquelle réduire l’apport calorique journalier serait plus efficace que de s’imposer les contraintes d’un jeûne intermittent. On fait le point.

Perte de poids avec un moindre apport calorique

Jeûne intermittent : des effets encore non prouvés sur la perte de poids

Le jeûne intermittent désigne un modèle alimentaire limité dans le temps dans un objectif de perte de poids. Il se définit par l’alternance volontaire de l’individu entre des périodes de restriction alimentaire et des périodes d’alimentation normale.

À savoir ! Selon les situations, plusieurs types de jeûne intermittent existent : le jeûne intermittent 16/8 (alimentation normale pendant 8 heures et jeûne pendant 16 heures), le jeûne un jour sur deux et le jeûne intermittent 5:2 (alimentation normale 5 jours par semaine et un jeûne total ou partiel pendant deux jours consécutifs).

Populaire auprès du grand public, le jeûne intermittent ne fait pourtant pas l’objet d’une validation scientifique. Jusqu’à présent, aucune étude scientifique n’a encore pu démontrer un effet significatif du jeûne intermittent sur le contrôle ou la perte de poids. Dans ce contexte, des chercheurs américains de l’école de médecine de l’Université John Hopkins se sont penchés sur le lien entre variation de poids et intervalle de temps entre le premier repas et le dernier repas quotidien.

Décrypter le lien entre jeûne intermittent et variation de poids

Pour mener à bien leur étude, les scientifiques ont recruté près de 550 adultes majeurs présentant les caractéristiques suivantes :

  • Age moyen 51 ans
  • En situation d’obésité (avec un indice de masse corporelle moyen de 30,8)
  • Possédant un dossier de santé électronique avec au moins une mesure de poids et de taille enregistrée au cours des deux années précédant la période d’inscription à l’étude (février-juillet 2019).
  • Durée moyenne de suivi du poids enregistré dans le dossier de santé électronique : 6,3 ans.

Pour aider les participants à répertorier en temps réel leurs heures quotidiennes de sommeil, de repas et de réveil, l’équipe de chercheurs a créé une application mobile intitulée « Daily24 ».  Pendant le premier mois de l’étude, chaque participant était encouragé à utiliser l’application le plus souvent possible grâce à l’envoi d’e-mails, de SMS et de notifications de rappel intégrés à l’application. S’appuyant sur les données enregistrées chaque jour par les participants sur l’application, les chercheurs ont ainsi pu mesurer :

  • Le temps moyen entre le premier repas et le dernier repas quotidien (11,5 heures)
  • L’intervalle de temps moyen entre le réveil et la prise du premier repas (1,6 heure)
  • L’intervalle de temps moyen entre le dernier repas et le moment du coucher (4 heures).
  • La durée moyenne du sommeil (7,5 heures).

Un moindre apport calorique serait plus efficace  que le jeûne intermittent

Bien que des études antérieures aient suggéré que le jeûne intermittent pouvait améliorer les rythmes corporels et réguler le métabolisme, les résultats de cette nouvelle étude ne vont pas dans ce sens. Et pour cause, les chercheurs n’ont pas pu mettre en évidence un lien entre l’intervalle de temps entre les repas quotidiens et une variation de poids des participants.

En revanche, les scientifiques ont pu observer que la fréquence des repas et l’apport calorique total jouaient un rôle plus important dans les variations de poids. Le nombre total quotidien de repas copieux (à plus de 1 000 calories) et de repas « moyens » (à 500-1 000 calories) était ainsi chacun associé à une augmentation du poids au cours du suivi, tandis qu’un nombre plus restreint de petits repas (à moins de 500 calories) était associé à une perte de poids chez les participants.

Les chercheurs précisent néanmoins que leurs travaux comportent des limites. De nature observationnelle, cette étude n’a en effet pas pu leur permettre d’établir un lien de cause à effet direct. Par ailleurs, les interactions complexes entre le moment et la fréquence des repas n’ont pas pu être évaluées. Quant à la population, elle aurait gagné à être plus diversifiée. Pour approfondir le sujet, des essais cliniques rigoureux et à grande échelle analysant l’impact du jeûne intermittent sur le changement de poids à long terme sont nécessaires. Mais ce type d’étude reste extrêmement difficile à mener. En attendant, il conviendra de se conformer aux  recommandations nutritionnelles actuelles consistant à  limiter l’apport calorique global, privilégier la consommation d’aliments sains et faire la part belle à l’activité physique !

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

– Réduire les calories totales peut être plus efficace pour perdre du poids que le jeûne intermittent. sciencedaily.com. Consulté le 6 février 2023
tasse de café et grains de café pouvant mettre en cause les reins

un risque pour la fonction rénale ? | Thierry Payet

Le café est la boisson la plus consommée à travers le monde avec le thé. Si certains vantent ses mérites sur la santé, d’autres s’en méfient. Une nouvelle étude s’est penchée sur le lien entre la consommation de café et les troubles de la fonction rénale, en fonction des capacités de métabolisation de la caféine. Des résultats publiés il y a quelques jours dans la revue scientifique Réseau JAMA.

tasse de café et grains de café pouvant mettre en cause les reins

Du café à la maladie rénale ?

Une fois le café consommé, la caféine absorbée est métabolisée avant son élimination de l’organisme par une enzyme hépatique particulière, appelée le cytochrome CYP1A2 (cette enzyme métabolise d’autres substances issues de l’alimentation, mais aussi certains médicaments). La caféine une fois métabolisée est éliminée dans les urines. Récemment, des chercheurs se sont intéressés au lien éventuel entre la consommation de café et le dysfonctionnement rénal, en fonction des variants génétiques du CYP1A2.

Pour évaluer ce lien, les chercheurs ont utilisé les données de l’étude HARVEST (Étude Venetia sur l’hypertension et l’enregistrement ambulatoire), une étude de cohorte prospective menée sur des sujets italiens atteints d’hypertension artérielle de stade 1, entre avril 1990 et juin 2006. Au sein de cette cohorte, les chercheurs ont suivi sur une période moyenne de 7,5 ans 1 180 participants (âge 18 à 45 ans), non traités pour leur hypertension artérielle. Ils ont pris en compte différents paramètres :

  • La mesure de la tension artérielle tous les mois pendant trois mois, puis une fois par semestre ;
  • La consommation de café ;
  • Le variant génétique du CYP1A2.

Trop de café conduit aux problèmes rénaux chez les métaboliseurs lents

Lorsque les participants avaient un variant génétique de CYP1A2 conduisant à une métabolisation (dégradation) lente de la caféine, le risque de développer des problèmes rénaux était majoré avec une forte consommation de café, par rapport à une faible consommationcomme le témoigne trois marqueurs de la fonction rénale :

  • Un risque multiplié par 2.7 pour l’albuminurie (> 30 mg d’albumine par 24 heures), marqueur d’un dysfonctionnement rénal (perte de protéines dans les urines) ;
  • Un risque multiplié par 2.5 pour l’hyperfiltration (autre dysfonctionnement rénal, marqué par une augmentation du débit de filtration glomérulaire) ;
  • Un risque multiplié par 2.8 pour l’hypertension.

Dans ce contexte, la forte consommation de café était définie par la consommation de plus de trois tasses par jourpar rapport à des consommations plus faibles. En revanche, aucun lien n’était observé entre la consommation de café et la fonction rénale chez les participants ayant un variant génétique de CYP1A2 associé à une métabolisation rapide de la caféine.

Consommer du café modérément pour préserver ses reins

Boire plus de 3 tasses de café par jour pourrait nuire à la bonne santé des reins, chez les personnes métabolisant lentement la caféine, un risque inexistant chez les métaboliseurs rapides. Mais encore faut-il savoir qui est métaboliseur lent et qui est métaboliseur rapide. Selon les chercheurs, environ la moitié de la population appartient aux métaboliseurs lents de la caféine. Le risque d’atteinte rénale en consommant beaucoup de café serait donc encouru par une fraction importante de la population.

Jusque-là, les quelques études menées sur le lien entre café et santé rénale avaient plutôt penché en faveur du café. Cette nouvelle étude apporte donc un nouvel éclairage et met en garde contre les effets néfastes du café, mais aussi de toutes les boissons renfermant de la caféine, sur les reins. Consommer moins de trois tasses par jour ou opter pour le café décaféiné semblent les deux options les plus sûres pour préserver ses reins, quel que soit son variant génétique de CYP1A2.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Variation génétique du CYP1A2, consommation de café et dysfonctionnement rénal. jamnetwork.com. Consulté le 26 janvier
Journée Internationale de l'épilepsie

Journée Internationale de l’Epilepsie : Agissons et Unissons-nous | Thierry Payet

Dans le monde, les épilepsies touchent 50 millions de personnes et en France, près de 700 000 personnes sont confrontées à ces maladies. Depuis 2015, le Bureau International pour l’Epilepsie et la Ligue Internationale Contre l’Epilepsie organisent chaque deuxième lundi de février la journée internationale de l’épilepsie. Explications.

Journée Internationale de l'épilepsie

La journée internationale de l’épilepsie

Il serait plus juste de dire les épilepsies plutôt que l’épilepsie, tant cette pathologie est complexe et variable. Pour la plupart des gens, l’épilepsie se résume aux crises généralisées qui effraient tant. Mais l’épilepsie peut être beaucoup plus subtile ou sournoise, ne se révélant que par quelques tremblements involontaires, presque imperceptibles de l’entourage.

Les années passent et les préjugés et idées reçues restent tenaces. L’objectif de la journée internationale de l’épilepsie était de sensibiliser la population et les acteurs concernés sur cette maladie. Mais 8 ans après la première édition, il reste encore du chemin à parcourir pour faire connaître l’épilepsie, combattre la stigmatisation et informer sur la conduite à tenir en cas de crise épileptique. En 2022, le deuxième lundi de février était le 14 février et le thème de la journée avait tout naturellement été choisi : « amour et épilepsie ».

« L’épilepsie n’est pas ce que vous croyez. Bousculons les préjugés »

Cette année, la journée internationale de l’épilepsie aura lieu le 13 février 2023 et aura pour thème : « L’épilepsie n’est pas ce que vous croyez. Bousculons les préjugés ». Le message est clair, il faut parvenir à faire bouger les lignes et mieux sensibiliser la population sur ce qu’est l’épilepsie. L’épilepsie est une pathologie chronique neurologique fréquentequi peut se développer à tous les âges de la vie, du nourrisson jusqu’à l’âge adulte.

L’épilepsie regroupe différentes maladies épileptiques de gravité variables, en fonction de plusieurs paramètres : l’âge d’apparition des premières crises, la cause des crises, la nature et la fréquence des crises et la réponse aux traitements antiépileptiques. Les causes de l’épilepsie sont variables et parfois aucune anomalie n’est retrouvée pour expliquer la survenue des crises.

Les symptômes des crises d’épilepsie sont très divers, en nature et en gravité, des simples secousses musculaires jusqu’à la crise d’épilepsie généralisée avec perte de conscience. Chaque Français doit connaître les gestes à adopter face à une personne qui convulse :

  • Allonger la personne en position latérale de sécurité
  • Faire de l’espace autour de la personne
  • Protéger sa tête en la plaçant sur un objet souple
  • Enlever ses lunettes
  • Desserrer les vêtements au niveau du col et de la ceinture
  • Ne pas essayer de bouger la personne sauf en cas de danger
  • Ne pas empêcher les convulsions
  • Ne rien mettre dans la bouche du patient
  • Ne pas lui donner à boire
  • Contacter les services de secours tout en surveillant la personne, si la crise dure ou si la personne reste inconsciente.

Sensibiliser la population et lutter contre les préjugés sur l’épilepsie

Même en 2023, l’épilepsie reste taboue, ignorée, méconnue. Parler de la maladie, de ses causes, de ses symptômes, combattre les idées reçues, … toutes ces actions permettent de mieux détecter, repérer, diagnostiquer, traiter, prendre en charge et accompagner toutes et tous ceux qui vivent avec l’épilepsie au quotidien. Elles permettent aussi de lutter contre le rejet et la stigmatisation trop souvent éprouvés par les patients et leurs proches.

La journée internationale de l’épilepsie se déroule dans plus de 140 pays à travers le monde, avec des événements et des campagnes d’information relayées dans les médias. Cette journée est également l’occasion d’encourager les malades et leurs familles dans leur lutte quotidienne contre la maladie, mais aussi contre les préjugés. En France, c’est Epilepsie France, l’association nationale des patients atteints d’épilepsie, qui organise cette grande journée.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

Podcast - Qu'est-ce que l'ostéopathie ?

Podcast – Qu’est-ce que l’ostéopathie ? | Thierry Payet

Torsten Liem a été interviewé sur les mécanismes d’action en ostéopathie. Cette interview porte sur le toucher ostéopathique, l’empathie et la cognition dans le traitement. Je vous emmènerai dans un voyage depuis les débuts de l’ostéopathie en Allemagne jusqu’à nos jours, je vous ferai également part de mes propres expériences avec les ostéopathes depuis les premiers jours de l’ère […]

Personne atteinte alcoolodépendance

Quel rôle joue la dopamine ? | Thierry Payet

Selon les données de l’INSERM, environ 90 % des Français sont régulièrement amenés à consommer de l’alcool, et 10 % en consomment quotidiennement. Une habitude qui peut conduire à la dépendance à l’alcool, sans compter les effets néfastes de l’alcool sur la santé. Dans une récente étude, des chercheurs français ont mis le doigt sur une nouvelle piste thérapeutique contre l’alcoolodépendance, impliquant la dopamine. Explications.

Personne atteinte alcoolodépendance

De la consommation d’alcool à l’alcoolodépendance

La consommation fréquente voire quotidienne, en quantités supérieures aux recommandations (plus de deux verres par jour), est un facteur de risque connu d’alcoolodépendance ou dépendance à l’alcool. La dépendance à l’alcool se matérialise par deux phénomènes complémentaires :

  • Un besoin compulsif de boiremalgré les effets négatifs de la consommation d’alcool ;
  • Des signes de manque en cas d’abstinence.

Si l’alcoolodépendance est bien décrite, les chercheurs continuent à s’interroger : pourquoi certains gros buveurs ne deviennent pas dépendants à l’alcool ? En creusant cette question, les chercheurs se sont intéressés aux circuits cérébraux de la récompense, qui impliquent un neurotransmetteur particulier, la dopamine. La libération de ce neurotransmetteur tend à procurer une sensation de plaisir au consommateur d’alcool, qui consomme à nouveau de l’alcool pour revivre ce sentiment de plaisir, etc. C’est ce que les chercheurs appellent le circuit de la récompense.

La dopamine impliquée dans l’alcoolodépendance

Si l’activation du circuit de la récompense associé à la dopamine entre en jeu dans le comportement de consommation d’alcool, le rôle de la dopamine dans l’alcoolodépendance reste flou, malgré plusieurs études sur le sujet. Les médicaments qui inhibent l’action de la dopamine ne permettent par exemple pas de réduire la dépendance à l’alcool. Pour en savoir plus, les chercheurs ont mené de nouveaux travaux chez le rat.

Ils ont exposé des rats plusieurs fois à l’alcool et comme chez l’homme, une partie des rats a développé une dépendance à l’alcool. En analysant le taux de dopamine au niveau d’une région impliquée dans la motivation. La voie nigro-striée, les chercheurs ont observé que les rats devenus dépendants à l’alcool présentaient un déficit en dopamine dans la région nigro-striée. Chez les rats qui n’étaient pas devenus dépendants à l’alcool, les chercheurs ont réduit le taux de dopamine dans la région nigro-striée pour atteindre le niveau observé chez les rats alcoolodépendants. Une telle réduction du taux de dopamine entraînait une alcoolodépendance des rats, qui n’étaient pourtant pas devenus dépendants à l’alcool en le consommant !

Réduire ou supprimer sa consommation, meilleur rempart contre la dépendance à l’alcool

Ces nouvelles données permettent aux chercheurs de conclure que la dopamine est bien impliquée dans les mécanismes de dépendance à l’alcoolune implication qui était jusque-là controversée au sein de la communauté scientifique. En allant plus loin, les chercheurs ont voulu tester une nouvelle piste thérapeutique. Ils ont administré aux rats une substance capable de stimuler la production de dopamine au niveau cérébral. Cette administration entraînait une diminution de la dépendance à l’alcool des rats.

Ces nouvelles données, observées uniquement chez les rats, ouvrent de nouvelles perspectives pour mieux comprendre l’alcoolodépendance et la traiter. Mais beaucoup de chemin reste encore à parcourir, d’abord pour transposer de telles données à l’homme, mais aussi pour étudier le rôle d’autres facteurs que la dopamine sur le développement du comportement addictif. D’ici là, la prévention de l’alcoolodépendance reste la solution la plus sûre et la plus efficace. En limitant autant que possible sa consommation d’alcool !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Alcoolodépendance : la dopamine comme piste thérapeutique. inserm.fr. Consulté le 11 janvier 2023.
impact stéatose hépatique sur la santé cérébral

Stéatose hépatique non alcoolique et santé du cerveau | Thierry Payet

La stéatose hépatique non alcoolique désigne une maladie du foie liée  à  une consommation excessive de sucres et de graisses. Elle se caractérise par une accumulation de graisses au niveau du foie avec risque d’inflammation et de cirrhose. Et si cette maladie avait également un impact sur la santé cérébrale ? C’est ce que suggère une récente étude selon laquelle la stéatose hépatique non alcoolique pourrait conduire à des troubles neurologiques.

impact stéatose hépatique sur la santé cérébral

Qu’est-ce que la stéatose hépatique non alcoolique ?

Touchant près de 200 000 personnes en France, la stéatose hépatique non alcoolique ou « maladie du foie gras » désigne une maladie liée  une consommation excessive de sucres et de graisses. Particulièrement présente dans les pays touchés par l’obésité et la sédentarité, cette maladie peut concerner jusqu’à 80 % des personnes souffrant d’obésité morbide. Elle se caractérise par une accumulation de graisses au niveau du foie pouvant provoquer une inflammation puis une cirrhose.

À savoir ! La cirrhose est une maladie grave du foie caractérisée par des lésions hépatiques diffuses et irréversibles. L’inflammation chronique du foie est responsable de la destruction des cellules hépatiques,  à l’origine d’une fibrose hépatique.

Des études menées par le passé ont déjà souligné les effets délétères d’une alimentation déséquilibrée et de l’obésité sur la santé cérébrale. Mais jusqu’à présent, aucune n’a pu établir à l’aide de modèles animaux une association claire entre la stéatose hépatique non alcoolique et des problèmes neurologiques. Forts de ce constat, des scientifiques de l’Inserm, de l’université de Poitiers, du King’s College à Londres et de l’université de Lausanne, ont entrepris de faire la lumière sur le sujet.

Impact de la stéatose hépatique non alcoolique sur la santé du cerveau

L’objectif de cette étude ? Déterminer un lien potentiel entre stéatose hépatique non alcoolique et dysfonctionnement cérébral. Pour mener à bien leurs travaux, les scientifiques ont donné deux régimes alimentaires différents à deux groupes de souris. Le premier groupe de souris a eu droit  un régime sain dont l’apport calorique ne contenait pas plus de 10 % de matières grasses.  Le second groupe a  bénéficié d’un régime riche en graisses et en sucres mimant  une alimentation en produits transformés et boissons sucrées, avec un apport calorique de 55 % de matières grasses.

Après une période de 16 semaines, les scientifiques ont conduit une série de tests visant à comparer les effets de ces deux régimes sur le foie et le cerveau des souris. Ils ont ainsi pu observer que les souris ayant consommé le régime alimentaire sain n’ont pas développé de stéatose hépatique non alcoolique ou de résistance à l’insuline et que leur cerveau était en parfaite santé. En revanche, ils ont constaté que toutes les souris du groupe ayant consommé un régime riche en graisses présentaient :

  • Une obésité
  • Une stéatose hépatique non alcoolique
  • Une résistance à l’insuline
  • Un dysfonctionnement cérébral marqué avec troubles du comportement
  • Des signes d’anxiété et de dépression

Par ailleurs, les scientifiques ont pu remarquer que le cerveau des souris atteintes de stéatose hépatique non alcoolique présentait des niveaux d’oxygène moindres. Cette baisse pourrait s’expliquer par le fait que la maladie réduit le nombre et le diamètre des vaisseaux sanguins cérébraux, censés apporter de l’oxygène aux tissus. Autre hypothèse : l’inflammation détectée dans le cerveau pourrait également conduire des cellules spécifiques à consommer davantage d’oxygène.

L’accumulation de graisses dans le foie serait ainsi  l’origine d’une diminution de l’oxygène dans le cerveau et de l’inflammation des tissus cérébraux. Or ces deux phénomènes sont associés à une augmentation du risque de maladies neurologiques graves. Pour l’auteure principale de l’étude, ces observations sont d’autant plus inquiétantes que l’accumulation de graisses dans le foie est une maladie souvent bénigne au départ et qu’elle peut évoluer silencieusement pendant de nombreuses années sans que les patients ne s’en aperçoivent.

Vers l’identification d’une cible thérapeutique potentielle ?

Face à ces résultats, les scientifiques ont tenté de trouver un moyen de contrer les effets délétères de la stéatose hépatique non alcoolique sur le cerveau. Pour cela, ils ont étudié un groupe de souris présentant des taux plus faibles en une protéine appelée « Monocarboxylate Transporter 1 » (MCT1). L’intérêt de cette protéine ? Sa présence dans différents organes impliqués dans la balance énergétique de l’organisme (parmi lesquels le foie et le cerveau).

À savoir ! La protéine MCT1  est spécialisée dans le transport de substrats énergétiques utilisés par diverses cellules pour leur fonctionnement normal.

Les chercheurs ont ensuite nourri ce groupe de souris avec le même régime riche en graisses et en sucre que celui de l’expérience initiale. Mais cette fois-ci, les souris n’ont pas présenté d’accumulation de graisses dans le foie ni de signe de dysfonctionnement cérébral. Pour l’un des auteurs de l’étude, la découverte du rôle potentiel de MCT1 dans le développement de la stéatose hépatique non alcoolique et du dysfonctionnement cérébral qui lui est associé « ouvre des perspectives intéressantes et indique une cible thérapeutique possible. »

Publiées dans la revue Journal d’hépatologieces  conclusions soulignent l’importance de réduire l’apport alimentaire en sucres et en graisses. L’objectif étant multiple : lutter contre l’obésité certes, mais également protéger le foie, préserver la santé du cerveau et limiter le risque de survenue avec l’âge de troubles neurologiques tels que la dépression ou la démence.

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

– L’invalidation partielle de MCT1 protège contre la stéatose hépatique non alcoolique induite par l’alimentation et le dysfonctionnement cérébral associé. journal-of-hepatology.eu. Consulté le 2 Janvier 2023.
Tumeur cérébrale ou cancer du cerveau

Tumeur cérébrale ou cancer du cerveau | Thierry Payet

Deuxième cancer le plus fréquent chez l’enfant, les tumeurs cérébrales touchent plus généralement les personnes de plus de 50 ans. Le cancer du cerveau reste assez rare.

Quels sont les différents types de tumeurs cérébrales ? Comment les diagnostique-t-on ? Quels sont les traitements possibles ?

Médicalib vous en dit plus à ce sujet.

Cet article, destiné au grand public, s’appuie sur les données scientifiques disponibles sur le sujet traité, à sa date de mise à jour.
Il n’a pas vocation à se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin.


I – Tumeurs cérébrales : de quoi parle-t-on ?

UN- Définition

Une tumeur cérébrale est un amas issu d’une prolifération anormale de cellules au niveau du cerveau, qui se développe à l’intérieur du crâne. Cette tumeur peut se développer dans n’importe quelle zone du cerveau : hémisphères, cervelet, tronc cérébral, hypophyse… .

Elle peut se révéler bénigne (non cancéreuse) ou CALOMNIER (cancéreuse).

Deux types de tumeurs cérébrales se distinguent :

  • Les tumeurs dites “essentielles ou primitives” issues de cellules intracrâniennes ou voisines du cerveau. Ces tumeurs peuvent être bénignes ou malignes.
  • Les tumeurs dites « secondaires » ou métastases. Ces dernières sont toujours malignes.


B- Classification des tumeurs cérébrales [1]

LES TUMEURS PRIMITIVES

Les tumeurs primitives sont des tumeurs qui prennent naissance dans le cerveau. Parmi elles on recense notamment :

LES GLIOMES *65 % des tumeurs cérébrales primitives.
*Fréquentes chez l’enfant et l’adolescent.
*On distingue les gliomes de bas grade (bénins) des gliomes malins
LES MÉDULLOBLASTOMES *Tumeurs au niveau du cervelet.
*Fréquentes chez les enfants et les jeunes adultes
LES MÉNINGIOMES *Tumeurs cérébrales habituellement bénignes.
*Seule tumeur cérébrale plus fréquente chez les femmes.
*Surviennent habituellement entre 40 et 60 ans
LES NEURINOMES DE L’ACOUSTIQUE *Tumeurs bénignes (non cancéreuses) qui apparaissent au niveau du nerf vestibulaire.

LES TUMEURS SECONDAIRES

Les tumeurs secondaires ou métastatiques sont malignes. Elles sont issues d’autres parties du corps où un cancer s’est développé (ex : cancer du sein, du poumon, du côlon..). Elles résultent d’une migration des cellules cancéreuses vers le cerveau.

Bon à savoir Les tumeurs bénignes et donc non cancéreuses, ne se propagent pas à d’autres parties du cerveau ni à d’autres organes.

II- Tumeurs cérébrales : facteurs de risque

SEXE Légèrement plus fréquentes chez les hommes que chez les femmes
ÂGE Les tumeurs cérébrales peuvent se développer à tout âge. Cependant, le risque de développer un cancer du cerveau augmente avec l’âge.
ANTÉCÉDENTS FAMILIAUX “Il existe une prédisposition génétique qui augmente très légèrement le risque de développer ce type de cancer au sein de la famille d’un patient.” [2]
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX Exposition à des rayonnements ionisants (ex : radiothérapie, exposition du fœtus : examen radiologique effectué au cours de la grossesse).
AUTRES FACTEURS ENCORE A L’ETUDE *Exposition à des produits chimiques (pesticides…)
*Exposition aux ondes (téléphones, micro-ondes….)

III- Tumeurs cérébrales : symptômes

Les symptômes d’une tumeur cérébrale varient en fonction du type de tumeur, de sa localisation et de son degré d’agressivité.

Parmi les principaux symptômes, on recense :

  • des maux de tête intenses et fréquents
  • des nausées et vomissements persistants plusieurs jours
  • et déficit moteur : perte de force, troubles de la sensibilité, troubles de la coordination, déséquilibre lors de la marche, paralysie
  • des crises d’épilepsie
  • et nystagmus (mouvement rapide des yeux dans une direction, puis un lent retour à la position initiale)
  • des troubles cognitifs : troubles de la mémoire, confusion, …
  • des acouphènes
  • une douleur au niveau de l’oreille (dans le cas d’un neurinome de l’acoustique)
  • une perte auditive
Bon à savoir En présence de maux de tête intenses et persistants, ainsi que de nausées et de troubles de la vision, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Lui seul sera à même de poser un diagnostic. En effet, une vigilance s’impose car certains symptômes des symptômes cités ci-dessus se retrouvent dans d’autres pathologies.


IV- Tumeurs cérébrales : diagnostic

INTERROGATOIRE ET EXAMEN CLINIQUE Mise en avant de certains éléments comme :
*crise convulsive
*présence de symptômes caractéristiques (cf listes des symptômes)
Évaluation des symptômes, de leur durée, de leur apparition…
IMAGERIE *MII : examen de référence qui permet l’observation des lésions
L’IRM est un outil indispensable tant pour le diagnostic que pour le suivi de l’efficacité du traitement.

*TOMODENSITOMÉTRIE (TDM) : scanner avec injection d’un produit de contraste

PONCTION LOMBAIRE Prélèvement de liquide céphalo-rachidien en vue d’un examen au microscope.
BIOPSIE Prélèvement d’un échantillon de tissu pour un examen au microscope
Permet d’identifier le type et de déterminer si la tumeur est maligne ou non
TESTS AUDITIFS Notamment préconisé dans le cadre du diagnostic des neurinomes de l’acoustique
*Audiogramme
*Tympanométrie …


V – Tumeurs cérébrales : traitement

Les traitements vont varier en fonction du type de tumeur et de sa localisation.

Parmi les différents traitements possibles, on recense :


CHIRURGIE Ablation de la tumeur quand le type de tumeur et sa localisation le permettent.
Première option retenue si la tumeur est accessible.
RADIOTHÉRAPIE Souvent utilisés après la chirurgie, les rayons à haute énergie vont être utilisés pour détruire ou endommager les cellules cancéreuses.
CHIMIOTHÉRAPIE Consiste à administrer des médicaments qui vont  tuer les cellules cancéreuses ou limiter leur croissance.
RADIOCHIRURGIE Technique utilisée dans le traitement de certaines tumeurs : type de radiothérapie avec émission de rayons ciblés qui vont permettre de détruire la tumeur.

Sachez que vous pouvez prendre rendez-vous en ligne avec une infirmière ou un kinésithérapeute à domicile. Pour cela, n’hésitez pas à nous contacter via notre plateforme. Nous vous mettrons en relation avec un professionnel de santé à proximité de votre domicile en moins d’une heure !


Sources :

  • [1] Présentation des tumeurs cérébrales – Le Manuel MSD – MAJ  mars 2021
  • [2] Les tumeurs cérébrales : causes, mécanismes biologiques, symptômes, diagnostic et traitements – Institut du Cerveau – ICM
  • Types de tumeursinstitut national du cancer
  • Qu’est-ce qu’un cancer du cerveau ? – Fondation pour la recherche sur le cancer
Bienvenue 'Votre scan de la peau'!

Bienvenue ‘Votre scan de la peau’! – Clinique Ostéopathique East Gippsland | Thierry Payet

Bienvenue 'Votre scan de la peau'!

Bienvenue ‘Votre scan de la peau’!

L’Australie a l’un des taux de cancer de la peau les plus élevés au monde. Avec une surveillance constante de vos grains de beauté, des changements précoces ou de nouvelles lésions sont détectables par un praticien qualifié.

C’est avec cette connaissance à l’esprit que nous sommes très heureux d’accueillir Sharon Hudson de Your Skin Scan dans nos 5 sites EGOC ! Sharon est une infirmière clinicienne consultante avec plus de 10 ans d’expérience dans l’évaluation et la surveillance du cancer de la peau.

Basée à Melbourne, elle se rendra dans chacune de nos cliniques tous les 3 mois pour surveiller à la fois nos patients et toute autre personne de la région qui pourrait avoir besoin de ses services !

Pour prendre rendez-vous avec Sharon, vous devez l’appeler directement au 0455 337 882 ou réservez en ligne sur son site.

Dates de visite prévues :

Clinique Bairnsdale

  • 9 décembre 2022
  • 28 mars 2023
  • 27 juin 2023
  • 26 septembre 2023
  • 12 décembre 2023

Clinique Orbost

  • 27 mars 2023
  • 26 juin 2023
  • 25 septembre 2023
  • 11 décembre 2023

Clinique de vente

  • 29 mars 2023
  • 28 juin 2023
  • 27 septembre 2023
  • 13 décembre 2023

Clinique Yarram

  • 30 mars 2023
  • 29 juin 2023
  • 28 septembre 2023
  • 14 décembre 2023

Clinique Traralgon

  • 31 mars 2023
  • 30 juin 2023
  • 29 septembre 2023
  • 15 décembre 2023

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à en parler avec notre sympathique équipe d’accueil ou votre praticien lors de votre prochain rendez-vous.

Références
Hudson, S. (2022). Votre analyse de la peau. Récupéré le 25 novembre 2022 sur https://www.yourskinscan.com.au/