régénération neuronale

Moelle épinière et régénération neurones lésés | Thierry Payet

Indispensable à la transmission de l’information depuis le cerveau, la moelle épinière peut parfois subir une lésion traumatique sectionnant des prolongements de neurones. Et si la modification chimique d’une simple molécule permettait aux neurones de se régénérer au sein du système nerveux central ? C’est ce que suggèrent les récents travaux d’une équipe de chercheurs grenoblois. Zoom sur leurs conclusions.

régénération neuronale

La moelle épinière : acteur indispensable à la transmission de l’information

Située au sein de la colonne vertébrale, la moelle épinière désigne une structure du système nerveux central en charge de la transmission d’informations nerveuses entre le cerveau et le reste de l’organisme. Ces informations nerveuses peuvent être sensorielles ou motrices selon les neurones impliqués. C’est dire combien le rôle de la moelle épinière est essentiel !

À savoir ! Le système nerveux central comporte le cerveau, le cervelet, le tronc cérébral et la moelle épinière.

Cependant, certaines lésions traumatiques (comme un accident de la route, une chute brutale ou une agression violente) provoquent parfois une section de la moelle épinière. Cette atteinte de la moelle épinière endommageant les neurones a pour conséquence un arrêt de la transmission de l’information vers les membres et les organes. Survient alors une paralysie irréversible de l’individu (de type paraplégie ou tétraplégie).

Partant de ce constat, des chercheurs grenoblois de l’Institut des neurosciences ont tenté de découvrir comment régénérer les neurones du système nerveux central après une lésion traumatique de la moelle épinière.

RPS6 : une protéine essentielle pour régénérer les neurones lésés

Mais pour tenter de régénérer les neurones lésés, encore faut-il suffisamment connaître les  molécules impliquées dans ce processus. Parmi elles, une protéine du nom de « protéine ribosomales S6 » (RPS6). Jusqu’à présent, les scientifiques ont toujours pensé que la phosphorylation de cette protéine constituait simplement un marqueur témoignant de la régénération des neurones.
À savoir ! La phosphorylation désigne une modification chimique consistant en l’ajout d’un groupe phosphate sur la molécule.

C’était sans compter les résultats de ces nouveaux travaux qui ont démontré que la phosphorylation de RPS6 est en fait réellement essentielle à la régénération neuronale ! Pour l’auteur principal de cette étude, sans phosphorylation de RPS6, il ne peut tout simplement pas y avoir de régénération des neurones.

Vers la mise au point d’un médicament pour régénérer les neurones lésés ?

De ce fait, est-il envisageable d’utiliser la protéine RPS6 phosphorylée à des fins thérapeutiques suite à un traumatisme de la moelle épinière ? Pour les auteurs de l’étude, il convient pour l’instant de se montrer prudents au vu des risques encourus. Des recherches plus approfondies doivent en effet être menées pour comprendre précisément le mécanisme d’action de la protéine RPS6 phosphorylée au sein de la cellule.

En revanche, les chercheurs estiment qu’il pourrait s’avérer intéressant d’identifier l’ensemble des molécules qui interviennent les unes après les autres dans la régénération neuronale. L’objectif étant d’identifier de potentiels candidats médicaments avec les molécules capables de déclencher directement la régénération des neurones. Et l’auteur principal de l’étude de préciser : « Notre but est, à terme, de reconstruire ce circuit lorsqu’il est endommagé, quelle qu’en soit la cause. » De quoi susciter de l’espoir auprès d’autres patients souffrant de maladies neurodégénératives telles que le glaucome ou la maladie d’Alzheimer !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Régénération neuronale : La protéine ribosomale surprise. www.inserm.fr. Consulté le 15 octobre 2023.
– L’axe RSK2-RPS6 favorise la régénération axonale dans les systèmes nerveux périphérique et central journaux.plos.org. Consulté le 15 octobre 2023.
recommandions voyageurs

Recommandations aux voyageurs 2023 – Santé sur le Net | Thierry Payet

Plus d’un Français sur deux part au moins une fois en vacances au cours de l’année, parfois pour de lointaines destinations. Avant de partir à l’autre bout du monde, quelques précautions s’imposent pour profiter pleinement du séjour sans compromettre sa santé. Comme chaque année, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) vient de publier ses recommandations aux voyageurs. Présentation des nouveautés de cette année 2023.

recommandions voyageurs

Voyage et recommandations sanitaires

Les recommandations aux voyageurs publiées par le HCSP regroupent l’ensemble des préconisations maladie par maladie en fonction des pays de destination, de la durée et des conditions de séjour. Ce document contient 171 pages et est destiné à l’ensemble des professionnels de santé, qui conseillent et accompagnement les voyageurs. En cas de projet de voyage, il convient donc d’en parler suffisamment à l’avance (plusieurs semaines ou plusieurs mois selon les cas) avec son médecin pour faire le point sur les vaccinations et définir la trousse d’urgence à emmener pour les vacances ou le séjour. Il est impossible de généraliser et il faut donc adapter les recommandations à chaque situation.

Du côté des vaccinations, des recommandations vaccinales sont définies en fonction des pays de destination, de la durée et des conditions du séjour. Attention, certaines vaccinations comme la fièvre jaune doivent obligatoirement être effectuées dans un centre de vaccination. Certaines vaccinations sont obligatoires pour entrer dans certains pays, tandis que d’autres sont simplement conseillées. Pour la vaccination contre la Covid-19, l’évolution épidémiologique entraîne une évolution parfois rapide des recommandations sanitaires pour les voyageurs internationaux. Pour connaître la situation et les recommandations dans le pays de destination, il faut consulter le site du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères dans la rubrique « conseils aux voyageurs ».

Vaccinations et prophylaxie contre le paludisme

Les dernières recommandations du HCSP donnent une liste actualisée des pays où les recommandations vaccinales évoluent pour la fièvre jaune, la leptospirose, la poliomyélite ou encore la tuberculose. Dans tous les cas, un départ en voyage peut être l’occasion de refaire le point sur ses vaccinations et de se protéger contre certaines maladies infectieuses graves grâce à la vaccination. Il faut juste s’y prendre suffisamment tôt pour être vacciné à temps avant le départ.

L’une des principales maladies dont il faut se protéger en cas de voyage dans certaines régions du monde est sans aucun doute le paludisme. La situation mondiale reste stable depuis 2015, et certains pays progressent vers une élimination de la maladie. Actuellement, 96 % des cas et des décès surviennent dans les pays d’Afrique subsaharienne. La prévention contre le paludisme est indispensable mais elle doit être adaptée (les antipaludéens prescrits ne sont pas les mêmes en fonction du pays de destination et de la durée du séjour) et respectée (il faut souvent commencer le traitement avant le départ et le poursuivre après le retour). Sans oublier la protection contre les moustiques (moustiquaire, vêtements et produits insecticides), car le paludisme n’est pas la seule maladie vectorielle transmise par les moustiques. Il faut également rappeler que le paludisme peut entraîner le décès, surtout en cas de retard de diagnostic.

Turista, pollution atmosphérique, … s’informer pour se protéger

Généralement moins grave, la turista ou diarrhée du voyageur peut néanmoins gâcher une partie du séjour. Les mesures d’hygiène sont essentielles pour la prévenir, notamment en ce qui concerne l’eau. Le traitement de première intention est un antibiotique, l’azithromycine, pour les syndromes dysentériques ou diarrhées graves non dysentériques lors d’un séjour en Asie. Des troubles gastro-intestinaux peuvent également survenir plusieurs jours ou plusieurs semaines après le retour de voyage. Ils peuvent être le signe d’une infestation par un parasite et le contexte du voyage doit être signalé au médecin pour faciliter le diagnostic.

Désormais, les problèmes liés à la pollution atmosphérique sont intégrés aux recommandations du voyageur, la pollution pouvant être majeure dans certaines régions du monde, avec des effets importants sur la santé, notamment des personnes fragiles (enfants, femmes enceintes, personnes âgées, personnes atteintes de maladies chroniques). Enfin, les recommandations précisent le contenu de la trousse à pharmacie à emmener avec soi, en particulier les modalités de prescription anticipée d’antibiotiques pour certaines situations particulières. Avant tout départ en voyage, surtout s’il est long et loin, pensez à consulter votre médecin pour connaître les recommandations et partir en voyage sans mettre en péril votre santé.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Source

– Recommandations sanitaires 2023 pour les voyageurs. www.hcsp.fr. Consulté le 10 juillet 2023.
1ostéopathie viscérale

Entretien d’expert avec Torsten Liem sur l’ostéopathie viscérale • Ostéopathie à Hambourg | Thierry Payet

Publié dans: Médecine Ostéopathique 2023; 23(2), 39-40.

Quelle est votre compréhension de l’ostéopathie viscérale ?

D’une certaine manière, l’ostéopathie viscérale est l’application des principes ostéopathiques aux viscères avec des approches diagnostiques et thérapeutiques spécifiques aux zones organiques. Ceci doit être compris d’un point de vue historico-herméneutique, qui a commencé avec le traitement des organes dans les premiers jours de l’ostéopathie, par exemple avec McConnell 1899, Hazzard 1901, McConnell/Teall 1906, Feidler 1906, Gaddis 1922, Littlejohn 1930 et Lippincott 1949.

L’application des principes ostéopathiques aux organes comprend les connexions ligamento-fasciales des organes, les surfaces de glissement entre les organes, les réseaux vasculaires et neurologiques, leurs relations avec d’autres systèmes corporels, les dynamiques ontogénétiques spécifiques ainsi que les mobilités, motricités dépendantes de la respiration. ainsi que documenté par des études RMN et PET scans motilité hypothétique.

Selon vous, quels aspects pertinents pour la pratique dans le traitement ostéopathique des viscères devraient être soulignés ?

L’ostéopathie viscérale n’est jamais séparée de tous les autres systèmes du corps. Il existe donc aussi peu d’ostéopathie viscérale pure qu’une ostéopathie crânienne ou pariétale. Cette distinction est purement didactique. Enfin, l’ostéopathie se caractérise par la prise en compte et la mise en œuvre clinique de schémas relationnels de relations entre systèmes corporels et tissus, holarchies et réseaux dynamiques holoniques, et entre personne et contexte. Dans le contexte clinique des patients présentant des symptômes, il s’agit davantage de mécanismes d’action multiples en interaction et de schémas de dysfonctionnement somato-physiologiques-psychiques.

Les relations organe-émotion réductionnistes et rigides doivent être évitées, tout comme l’application irréfléchie des systèmes de guérison d’autres cultures anciennes, comme l’horloge organique de la médecine chinoise, dont les hypothèses contredisent de nombreuses découvertes en chronobiologie. Par exemple, se réveiller à 2 heures du matin n’a pas grand-chose à voir avec le foie. À ce stade, la mise en œuvre clinique de la connaissance des mécanismes d’action physiologiques et physiopathologiques est plus appropriée.

Quelles techniques sont principalement indiquées en traitement viscéral ?

De nombreuses approches de traitement peuvent être identifiées, y compris les techniques directes et indirectes, les techniques d’induction et les techniques utilisant les réflexes. Cependant, l’ostéopathie concerne moins la répétition de techniques de préhension apprises que le développement et l’application autonomes d’approches palpatoires basées sur des mécanismes d’action et des connaissances anatomo-physiologiques au moment du traitement. À ce stade, je voudrais mentionner l’intégration BEFNT (Balanced Entodermal-Fascial-Neural-Vascular Tension) que j’ai développée. L’intégration BEFNT est basée sur l’hypothèse que la dysfonction viscérale se présente souvent comme un schéma complexe ou dysfonctionnel dans lequel il existe une interaction entre les structures endodermiques, viscérofasciales (couverture et connexions des organes fasciaux) et neurovégétatives ainsi que les structures vasculaires. Ces interactions doivent être prises en compte pour le diagnostic viscéral et le traitement. Un équilibre de tension intégré de l’ensemble du schéma de dysfonctionnement viscéral est défini.

Tout d’abord, la tension endodermique est testée en appliquant une légère pression sur la structure endodermique, y compris le sphincter, pour évaluer sa résistance à la pression et à la densité et, si nécessaire, pour traiter en utilisant un point de tension endodermique équilibrée comprenant des vecteurs de force embryonnaires et une inhibition neuronale. La mobilité fasciale dépendante de la respiration est ensuite testée et traitée, en tenant compte de la paroi du vaisseau et du contenu du vaisseau en tant que structures de support résistantes à la traction ou à la flexion. La mobilité de l’organe est également testée activement – si nécessaire avec une légère compression de l’organe.

Au moyen du point de tension fasciale équilibrée, la tension des revêtements d’organes, des surfaces de glissement et des suspensions d’organes avec les artères associées (par la continuité des structures fasciales avec l’adventice des vaisseaux) est accompagnée dans le meilleur équilibre possible. Ceci est réalisé en rapprochant ou en éloignant doucement les références tissulaires, en suivant des micro-mouvements et/ou des tensions, en étirant ou en relaxant les voies nerveuses telles que le nerf vague, et en stimulant ou en inhibant les récepteurs et les centres nerveux associés. Le stockage/positionnement, les mouvements actifs et la respiration sont également utilisés. Une tension dynamique équilibrée (BDT) est ensuite effectuée. D’une part, il y a une synchronisation palpatoire avec les rythmes inhérents à l’organe et, d’autre part, il y a un léger renforcement de toute dynamique tissulaire dysfonctionnelle ou asymétrique qui se produit. De plus, un équilibre de tension liquidienne est établi et, si nécessaire, drainé veinolymphatique.

1ostéopathie viscérale

2ostéopathie viscérale

Voir également

Liem T. Dobler T. Puylaert M. Guide de l’ostéopathie viscérale, 2020, 3e édition, Elsevier, Munich.

Guide de la vice-ostéopathie

Mieux comprendre l’endométriose

Mieux comprendre l’endométriose | Thierry Payet

L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique complexe et peu connue qui peut affecter potentiellement toutes les femmes en âge de procréer. Cette affection, caractérisée par une douleur intense, peut entraîner des problèmes de fertilité.  L’endométriose affecte 10% des femmes, entraînant d’importantes conséquences sur leur qualité de vie. Il est donc crucial de la diagnostiquer le …

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Diagnostiquer l'endométriose grâce à un test salivaire

Diagnostiquer l’endométriose ? – Santé sur le Net | Thierry Payet

L’endométriose toucherait une femme sur 10 en âge de procréer, soit environ 1,5 millions de femmes en France. Dès 2021, Santé Sur le Net vous annonçait le développement en cours d’un nouveau test pour diagnostiquer l’endométriose, basé sur l’analyse de la salive. Où en sont les essais cliniques sur ce test ? Quand sera-t-il disponible en France ? A l’occasion de la publication récente de nouvelles données cliniques, faisons le point sur ces questions.

Diagnostiquer l'endométriose grâce à un test salivaire

Un test salivaire pour diagnostiquer l’endométriose

Depuis plusieurs décennies, les chercheurs savent que la salive renferme des substances révélatrices de maladies parfois éloignées de la sphère buccale. Prélever la salive est facile, simple et sans douleur. De plus, le prélèvement salivaire peut se conserver plus facilement que le sang ou d’autres prélèvements et peut être aisément analysé par la suite. Il y a quelques années, une société de biotechnologie a découvert une signature moléculaire de l’endométriose dans la salive des patientes, grâce à des techniques de séquençage à haut débit de l’ARN et à l’intelligence artificielle. Le diagnostic de l’endométriose est un point crucial dans la prise en charge de cette maladie. Actuellement, le diagnostic repose sur des techniques d’imagerie (échographie et IRM) et sur des explorations sous coelioscopie. Pour certaines patientes, le délai pour obtenir un diagnostic reste long, parfois de plusieurs années.

A partir de cette découverte, les chercheurs ont mis au point un test salivaire de diagnostic de l’endométriosebasé sur l’identification de 109 fragments d’ARN dans la salive. Ce test fait l’objet d’études cliniques multicentriques pour évaluer son efficacité et sa tolérance dans le diagnostic de l’endométriose. Récemment, les chercheurs ont publié les résultats intermédiaires de l’un de ces essais dans la revue scientifique NEJM.

Un test capable de diagnostiquer l’endométriose avec une précision de 98 %

Cet essai clinique était basé sur les données épidémiologiques, cliniques et salivaires de 200 femmes, âgées de 18 à 43 ans, déjà diagnostiquées pour une endométriose ou ayant une suspicion non confirmée d’endométriose. Les données ont été recueillies entre novembre 2021 et mars 2022. L’utilisation du test salivaire diagnostique a montré une sensibilité de plus de 96 % et une sensibilité supérieure à 95 %.

Par ailleurs, le test salivaire était capable de détecter les patientes réellement atteintes d’endométriose à plus de 95 %, tandis qu’il était capable de détecter les femmes non atteintes d’endométriose avec une précision d’environ 87 %. Ces nouvelles données publiées confirment l’intérêt et l’efficacité du test pour diagnostiquer l’endométriose à partir d’un simple prélèvement de salive. Si ce test est déjà disponible dans certains pays, il ne l’est pas encore en France, où il faudra attendre la fin de l’ensemble des essais cliniques et des procédures d’autorisation pour que ce test soit mis sur le marché.

D’autres applications diagnostiques pour les tests salivaires ?

Pour les chercheurs, ce test salivaire de diagnostic de l’endométriose offre une possibilité d’améliorer la prise en charge des femmes atteintes d’endométriose, en posant rapidement et sans examen invasif un diagnostic avec une précision diagnostique de 98 %. Même s’il n’existe pas actuellement de traitement capable de guérir l’endométriose, un diagnostic précoce ouvre l’accès à des traitements qui soulagent les douleurs et donc améliorent la qualité de vie des patientes.

Convaincus par les potentialités des analyses salivaires, la société de biotechnologie à l’origine de ce test développe en parallèle d’autres tests salivaires pour le diagnostic de cancers, comme le cancer du sein, le cancer du poumon, le cancer colorectal ou le cancer du pancréas, mais aussi pour des pathologies neurodégénératives, comme la maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique.

Publié le 2 octobre 2021 par Yasmine B. Mis à jour par Estelle B., Docteur en pharmacie, le 5 juillet 2023.

Sources

– Validation d’une signature miARN salivaire de l’endométriose – Données intermédiaires. preuve.nejm.org. Consulté le 30 juin 2023.
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Exercices Fulford • Blog Liem Health • 26 juin 2023 | Thierry Payet

Robert Fulford DO a développé les exercices suivants qui, selon lui, sont les plus efficaces pour maintenir et améliorer l’énergie vitale. Il a été un conférencier actif jusqu’à sa mort en 1997. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir l’expérimenter dans des cours et je suis heureux de pouvoir vous transmettre ici ses exercices.

Il a non seulement pratiqué ces exercices lui-même, mais les a également recommandés à ses patients et à ses étudiants. En plus des traitements ostéopathiques, ceux-ci sont essentiels pour soutenir les mécanismes de régulation propres à l’organisme. La simplicité de ces exercices ne doit pas masquer les effets profonds que la guérison et la vitalité peuvent augmenter grâce à une routine quotidienne.

Il a également démontré un exercice de respiration que je détaillerai dans un futur blog. Tous les exercices, à l’exception de l’exercice de respiration et du roulement des épaules, sont généralement effectués une fois par jour.

1. Étirement de la ceinture scapulaire et du haut de la poitrine (Figs. 18, 19)

Placez vos pieds à la largeur des épaules et levez les bras sur les côtés à environ la hauteur des épaules. La paume gauche est tournée vers le haut et la paume droite vers le bas. Cette position est tenue pendant deux à dix minutes. Il est important de respirer profondément et lentement. À la fin de l’exercice, les bras tendus sont lentement levés latéralement au-dessus de la tête et étirés vers le plafond.

Effet : élargit la zone des épaules, améliore la tension des muscles dans et autour des bras et renforce les muscles du dos.

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2. Rotation de la colonne vertébrale et des hanches (Fig. 20)

Allongez-vous sur le dos sur le sol avec les deux bras tendus sur les côtés, paume gauche vers le haut, paume droite vers le bas. Les épaules et les bras restent au sol tandis que la jambe droite se balance et croise la jambe gauche. Maintenez cette position pendant deux à cinq minutes en respirant profondément et lentement. Dans tous les cas, cette position ne doit être maintenue que jusqu’à l’apparition de la douleur. L’autre jambe est ensuite croisée et maintenue jusqu’à cinq minutes.

Effet : Étirement des muscles du bassin et des hanches. Bon pour les femmes après l’accouchement ou avec des maux de dos.

Étirement longitudinal de la colonne vertébrale (Fig. 21)

Asseyez-vous sur une chaise et placez vos pieds à la largeur des épaules. Les cuisses sont parallèles au sol et le bas des jambes est perpendiculaire au sol. Pliez votre torse vers l’avant. Les bras sont redressés. Les coudes sont à l’intérieur des genoux. Les poignets sont tournés vers l’intérieur de sorte que la paume soit à l’intérieur du pied. Le pied est saisi avec les doigts sous la voûte plantaire et les pouces à l’arrière du pied. Dans cette position, la colonne vertébrale est en extension complète. Maintenez cette position jusqu’à cinq minutes tout en respirant profondément et lentement. Une augmentation de l’exercice est possible s’il est effectué en position debout. L’arrière des jambes subit également un étirement supplémentaire.

Effet : étirement du bas du dos, amélioration de la démarche et de la posture.

Étirement de la poitrine et de l’abdomen (Figs. 22, 23)

Tenez-vous contre un mur ou une porte de manière à ce que vos talons, le bas de votre dos, votre colonne vertébrale entre vos omoplates et votre tête touchent le mur.

Levez lentement vos bras tendus vers l’horizontale pendant que vos pouces se touchent. Levez ensuite vos bras au-dessus de votre tête aussi lentement que possible jusqu’à ce qu’ils touchent enfin le mur. Enfin, les bras s’abaissent en arc de cercle sur les côtés du corps. Encore une fois, respirez profondément et lentement. Cet exercice est répété une fois.

Effet : soutient le fonctionnement normal de la poitrine, ouvre le diaphragme, étire les muscles du bassin à la tête.

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rouleaux d’épaule

Asseyez-vous sur une chaise avec le dos droit. Les deux pieds sont en contact avec le sol. Pliez vos coudes avec vos bras parallèles au sol et vos doigts touchant vos épaules. Respirez profondément et lentement. Pendant que vous inspirez, levez les coudes vers le plafond et inclinez la tête. Lorsque vous expirez, vos coudes s’abaissent sur vos côtés pour revenir à la position de départ et votre tête remonte à sa position d’origine. Cette séquence est répétée environ cinq fois, deux à trois fois par jour.

Effet : étirement des muscles du cou. Cet exercice est particulièrement recommandé si vous faites beaucoup de travail de bureau ou sur ordinateur.

Étirement du tendon d’Achille

Tenez-vous debout avec l’avant de votre corps à environ 1 à 1,5 mètre devant un mur, les pieds écartés de la largeur des épaules. Les paumes touchent le mur à peu près à la hauteur des épaules. Ensuite, pliez vos genoux autant que possible sans soulever vos talons du sol. Dans cette position, respirez profondément et lentement pendant une minute. Répétez cet exercice environ cinq fois, une fois par jour.

Effet : étirement du tendon d’Achille, qui est particulièrement raccourci par le port de chaussures à talons hauts.

Exercice du cou, modifié

La tête reste dans une position verticale ou neutre tout au long de toutes les séquences d’exercices ultérieures. Chaque séquence (ad) est répétée trois fois.

a) Les mains sont derrière la tête. La tête est tendue vers l’arrière contre la résistance des mains pendant environ six secondes. La pression sur la tête est ensuite relâchée pendant environ trois secondes. Répétez cette séquence trois fois.

b) Les mains sont sur le front. La tête pousse vers l’avant dans la flexion contre la résistance des mains pendant environ six secondes. La pression sur la tête est ensuite relâchée pendant environ trois secondes.

c) La main droite est sur le côté de la tempe droite. Contre la résistance de la main droite, la tête appuie dans le virage du côté droit pendant environ six secondes. La pression sur la tête est ensuite relâchée pendant environ trois secondes.

d) La main droite est sur le côté et devant l’oreille. La tête tourne vers la droite contre la résistance de la main droite pendant environ six secondes. Comme pour les séquences d’exercices précédentes, il n’y a pas non plus de mouvement ici. La pression sur la tête est ensuite relâchée pendant environ trois secondes.

Après avoir répété trois fois cette séquence d’exercices, le même exercice est effectué sur le côté gauche.

Effet : Cet exercice normalise la tension dans les muscles du cou et améliore le drainage et la circulation sanguine dans la région de la tête.

Plus d’étirements :

Étirement de l’arrière des jambes et de la colonne lombaire

Tenez-vous droit et placez votre jambe droite sur une surface surélevée, telle qu’une chaise, une table ou un rebord de fenêtre. Les deux jambes sont tendues. Le pied droit est plié vers eux. Maintenant, expirez lentement et commencez à plier le bas du dos vers l’avant en ramenant votre nombril vers vos cuisses. En même temps, assurez-vous de garder le milieu et le haut du dos ainsi que la tête droite. À chaque inspiration profonde, vous vous allongez et à chaque expiration profonde, vous gagnez un peu plus en flexion de la hanche. Il y a une légère traction à l’arrière des jambes.

Cette position est maintenue pendant une minute. Puis changez de côté

Effet : Cet exercice soulage le bas du dos et étire l’arrière des jambes. Il est particulièrement adapté aux problèmes de colonne lombaire. Dans le cas d’une hernie discale dans la région lombaire, cet exercice ne peut être utilisé qu’en concertation avec le thérapeute traitant et seulement s’il n’entraîne aucune détérioration.

Remarque : Il ne devrait y avoir qu’une légère douleur d’étirement musculaire à l’arrière de la jambe. Toute douleur aiguë et tirante dans le dos ou la jambe est un signal pour arrêter l’exercice. Si des symptômes ou une aggravation surviennent après l’exercice, ne les répétez pas et consultez un spécialiste.

Étirement de la jambe avant :

Tenez-vous droit et utilisez une main pour tirer un pied vers vos fesses tout en gardant les deux cuisses parallèles l’une à l’autre. Veillez à ne pas plier les hanches ni cambrer le dos.

Étirement des côtés du corps

Tenez-vous droit, les pieds écartés d’environ un mètre. Étendez votre bras gauche au-dessus de votre tête et allongez le côté gauche de votre corps. Tournez votre pied droit vers la droite pour que la pointe pointe vers la droite. Maintenant, penchez-vous sur le côté droit en faisant glisser votre bras droit vers l’intérieur de votre jambe droite. Veillez à ne pas vous pencher en avant avec votre bassin ou le haut du corps.

Le bras gauche est dans le prolongement du bras droit. Respirez consciemment dans le côté gauche de votre corps et sentez l’étirement du côté gauche de votre corps. À chaque inspiration profonde, étirez-vous, et à chaque expiration profonde, doucement, si possible, gagnez un peu plus de mouvement vers le virage du côté droit.

L’exercice peut être augmenté en étirant le bras gauche au-dessus de la tête. Cette position est maintenue pendant environ cinq respirations. Pendant que vous inspirez, relevez-vous. Puis changez de côté

Remarque : ne vous penchez que vers la droite aussi loin que vous le pouvez sans douleur.

Étirement des muscles abdominaux obliques

Tenez-vous droit, les pieds écartés d’environ un mètre. Tournez votre pied droit vers la droite pour que la pointe pointe vers la droite. Rentrez légèrement votre pied gauche. Faites maintenant pivoter le torse vers la droite à partir du bassin et étendez le bras gauche vers l’avant. Lorsque vous expirez, pliez le haut de votre corps vers la droite vers le sol et placez votre main gauche à l’intérieur de votre jambe droite ou, si possible, à côté de l’intérieur de votre pied sur le sol. Faites pivoter le haut du corps vers la droite de manière à ce que le bras droit soit positionné dans le prolongement du bras gauche et pointe vers le ciel. À chaque inspiration profonde, vous vous allongez, et à chaque expiration profonde, doucement – si possible – gagnez un peu plus de mouvement vers la bonne rotation du tronc. Vous pouvez augmenter l’exercice en plaçant votre main gauche sur le sol à côté de l’extérieur de votre pied droit. Cette position est maintenue pendant environ cinq respirations. Pendant que vous inspirez, relevez-vous. Puis changez de côté.

Semaine de Prévention des Cancers de la Peau : "Sauver sa peau"

Semaine de Prévention des Cancers de la Peau : « Sauver sa peau » | Thierry Payet

La semaine de prévention et de dépistage des cancers de la peau se déroulera du 12 au 16 juin 2023. Organisée par le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues (SNDV) avec le soutien du ministère de la Santé et de l’Institut national du cancer, elle vise à sensibiliser aux risques de cancer de la peau.

L’accent est mis sur la prévention des rayonnements UV (soleil) et artificiels (cabines de bronzage), y compris en milieu professionnel.

Pour mieux comprendre les symptômes d’un cancer de la peau, il est important de participer aux activités de sensibilisation et de dépistage prévues au cours de cette semaine dédiée.

I- Cancers de la peau :

Chaque année en France, on diagnostique près de 80 000 à 90 000 nouveaux cas de cancer de la peau. Les carcinomes cutanés (cancer de la peau non mélanome) représentent 90 % des cas de cancers de la peau, tandis que les mélanomes constituent les 10 % restants, étant les formes les plus graves de cancer de la peau.

L’Institut national du cancer et le Syndicat de dermatologues constatent une augmentation croissante du nombre de cancers de la peau en France. L’incidence du mélanome, qui est la forme la plus sévère de cancer de la peau, augmente depuis plusieurs décennies et double tous les 10 ans depuis 1945 dans tous les pays du monde.

Les différents types de cancers cutanés comprennent les carcinomes basocellulaires, les carcinomes épidermoïdes et les mélanomes. Parmi ceux-ci, les mélanomes sont considérés comme les plus agressifs et  graves.

II- Carcinome basocellulaire :

Ils représentent 70 % des cas de carcinomes cutanés. Ce sont les plus fréquents et les moins graves, car ils ont rarement un impact sur le pronostic vital. En effet, ces carcinomes se développent à partir de la couche basale de l’épiderme et restent généralement localisés. Ils ne métastasent jamais et la guérison du patient est assurée grâce à leur ablation complète.

Cependant, il est essentiel de les traiter précocement. En effet, ces tumeurs peuvent s’étendre en surface, ce qui rend leur excision plus difficile et peut entraîner des séquelles esthétiques ou fonctionnelles.
Bien qu’ils surviennent le plus souvent après l’âge de 50 ans, ils peuvent également affecter des personnes plus jeunes. Ils se localisent généralement sur les parties exposées du corps, telles que le visage, le cou et le dos des mains. Ces cancers augmentent progressivement en taille. Le traitement de première intention est l’ablation chirurgicale.

III- Carcinome épidermoïde ou spinocellulaire :

Le carcinome épidermoïde,  également connu sous le nom de carcinome spinocellulaire, est généralement causé par une exposition prolongée aux rayons UV du soleil. Il se manifeste le plus souvent par une lésion cutanéequi peut ressembler à une plaie ou une bosse, avec des bords irréguliers.
Ils sont moins fréquents, représentant environ 20 % des cancers cutanés, mais sont plus agressifs.

En revanche, ces cancers apparaissent principalement après l’âge de 60 ans et surviennent, tout comme les précédents, préférentiellement sur des zones exposées. Contrairement aux carcinomes basocellulaires, ils peuvent parfois se développer à partir de lésions précancéreuses.

Les carcinomes basocellulaires ont la capacité de se propager aux ganglions lymphatiques et à d’autres organes tels que les poumons, le foie et le cerveau. Les cancers localisés aux zones péri-orificielles et aux muqueuses (comme le nez, la bouche et les organes génitaux) sont parmi les plus agressifs.

IV- Les mélanomes :

Le mélanome est un type de cancer de la peau qui se développe à partir des cellules responsables de la production de pigments appelés mélanocytes. Les mélanocytes produisent la mélanine, qui donne à la peau sa couleur.

Ce type survient généralement lorsque les mélanocytes subissent des dommages. On cite, une exposition excessive aux rayons UV du soleil ou à d’autres sources de rayonnements ultraviolets, tels que les cabines de bronzage. Cependant, il peut également apparaître sur des zones de peau non exposées au soleil.

En outre, les signes courants du mélanome comprennent des changements dans les grains de beauté existants, l’apparition de nouveaux grains de beauté, des taches sombres ou multicolores sur la peau, des lésions asymétriques aux bords irréguliers, et une évolution de la taille, de la forme ou de la couleur d’une lésion cutanée.
Le mélanome, qui représente 10 % des cancers de la peau, est le cancer cutané le plus grave. Cette tumeur maligne peut se développer sur une peau saine. Dans 70 à 80 % des cas, ou résulter de la transformation maligne d’un grain de beauté (naevus).

Bon à savoir Le mélanome cutané occupe ainsi la 9e place parmi tous les cancers, toutes populations confondues, représentant 3,7 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancers et 1,2 % des décès.

V- Dépister les cancers de la peau :

Il est essentiel de surveiller régulièrement sa peau et d’être attentif aux nouveaux grains de bauté, aux changements de taille, de forme, de couleur ou de texture des lésions existantes. Votre dermatologue et vous devez déterminer ensemble la fréquence de surveillance. Généralement, on recommande aux personnes présentant des facteurs de risque de le faire.

La fréquence de la surveillance doit être déterminée en collaboration avec votre dermatologue. Pour les personnes présentant des facteurs de risque, il est généralement recommandé :

  • Effectuer un auto-examen de la peau tous les trimestres : observez attentivement votre peau nue, en prêtant attention aux zones moins visibles (oreilles, ongles, plante des pieds, espaces entre les doigts, organes génitaux, etc.).
  • Consulter un dermatologue une fois par an pour une évaluation professionnelle.

Soyez attentif à certains signes d’alerte :

  • Surveillez l’apparition de nouveaux grains de beauté.
  • Soyez attentif à tout grain de beauté qui se distingue des autres. Les grains de beauté d’une personne ont généralement des caractéristiques similaires. Si l’un d’entre eux est différent, cela devrait attirer votre attention.

Utilisez la règle « ABCDE » pour repérer les changements éventuels.

VI- La campagne d’été 2023 : “Sauver sa peau”

Le SNDV a lancé la 26e édition de la campagne estivale « Sauver sa peau ». Elle comprend une semaine de prévention et de sensibilisation au dépistage ciblé des cancers de la peau. Cette initiative est soutenue par une campagne digitale ainsi qu’une campagne d’affichage à travers toute la France.

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La Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) | Thierry Payet

Ces dernières années, la recherche sur la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) a connu des avancées significatives. Cette maladie dégénérative grave et invalidante entraîne le décès dans les 3 à 5 ans suivant le diagnostic. Environ 10% des patients peuvent vivre plus de 10 ans.

Les efforts de recherche ont permis d’accroître considérablement les connaissances sur sa génétique et sa biologie. Bien qu’aucun traitement curatif ne soit actuellement disponible, les perspectives à moyen terme sont encourageantes.

A l’occasion de la journée mondiale de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de CharcotMedicalib vous informe pour comprendre les mécanismes et les symptômes de cette maladie.

I- Qu’est ce que la SLA ?

La Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) est une maladie neurologique qui atteint les cellules nerveuses responsables du contrôle des mouvements musculaires volontaires. Elle entraîne une dégénérescence progressive des neurones moteurs, entraînant une faiblesse musculaire, une atrophie et une paralysie. Ces cellules nerveuses motrices sont de deux types :

1- Les neurones moteurs centraux, présents dans le cortex moteur du cerveau, sont activés en réponse à nos commandes. Ils transmettent ces ordres vers la moelle épinière.
2- Les neurones moteurs périphériqueségalement appelés motoneurones, se trouvent dans la corne antérieure de la moelle épinière. Ils transmettent les commandes motrices aux muscles via les nerfs.

II- Quelles est la cause de la SLA ?

La cause première de la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) n’est pas connue. Elle est classée dans les maladies dégénératives du système nerveux comme la maladie de Parkinson ou la maladie d’Alzheimer. Sauf que, les cellules nerveuses atteintes sont différentes (sélectivité pour les cellules nerveuses motrices dans la SLA).

Les neurones affectés par la SLA subissent une détérioration progressive. Il est important de noter que la SLA n’est pas contagieuseet aucun agent infectieux, en particulier viral, n’a été identifié comme cause de la maladie. Dans la grande majorité des cas, la SLA n’est pas transmissible à la descendance.

Cependant, dans 10 à 20% des cas, la SLA affecte plusieurs membres d’une même famille, ce qui constitue la SLA « familiale ». Cela ne signifie pas nécessairement que la cause est exclusivement génétique, mais suggère plutôt qu’il existe des facteurs génétiques prédisposant à l’apparition de la maladie (appelés « gènes de susceptibilité »).

Dans la majorité des cas, la SLA est dite sporadiquece qui signifie qu’elle se produit sans antécédents familiaux connus. Les facteurs environnementaux, tels que l’exposition à des toxines ou à des agents neurotoxiques, pourraient également contribuer au développement de la SLA, mais leur rôle précis n’est pas encore complètement compris
La recherche se poursuit activement pour mieux comprendre les causes sous-jacentes de la SLA et développer des traitements potentiels.

Bon à savoir Chez les patients atteints de SLA, la perte de poids est associée à un pronostic négatif. Or la moitié de ces patients sont «hypermétaboliques», une particularité qui entraîne une perte de poids importante. Dans une étude parue en 2020, des chercheurs ont testé la pertinence d’une alimentation hypercalorique pour lutter contre la perte de poids chez ces malades.

III- Comment fait-on le diagnostic de SLA ?

Le diagnostic de la SLA repose sur une évaluation globale combinant différents éléments. Aucun examen ne permet d’établir un diagnostic certain à lui seul. Un médecin spécialisé en neurologie est responsable du diagnostic.

L’interrogatoire et l’examen clinique sont les éléments les plus importants dans ce processus. Les professionnels de santé effectuent d’autres examens complémentaires tels que des analyses sanguines, un scanner, une IRM ou une ponction lombaire afin d’exclure d’autres maladies pouvant présenter des symptômes similaires à ceux de la SLA.

IV- Quels sont le traitement et la prise en charge d’une SLA ?

Le médicament Riluzole est efficace pour ralentir la progression de la maladie en réduisant l’excès de glutamate. Malgré les échecs rencontrés avec d’autres médicaments, les chercheurs effectuent régulièrement des essais avec de nouveaux médicaments.

Les professionnels de santé utilisent d’autres médicaments pour soulager les symptômes spécifiques tels que les crampes, la raideur, la constipation, l’hypersalivation et la douleur.

En revanche, les professionnels de santé recommandent une kinésithérapie régulière afin de réduire les douleurs, maintenir la souplesse musculaire et préserver la masse musculaire. Ainsi que L’orthophonie est bénéfique en cas de troubles de la parole, de la voix ou de la déglutition.

Une évaluation régulière de la fonction respiratoire permet de détecter toute faiblesse des muscles respiratoires. En outre, les professionnels de santé réalisent également une évaluation nutritionnelle afin de dépister d’éventuelles carences alimentaires et de les corriger.

Une équipe multidisciplinaire composée de médecins spécialistes et de professionnels de santé paramédicaux, tels que des psychologues, des infirmiers, des kinésithérapeutes, des orthophonistes et des diététiciens, assure la prise en charge de la SLA. Idéalement, des professionnels spécialisés dans les Centres SLA agréés par le Ministère de la Santé dispensent ces soins pluridisciplinaires.

Bon à savoir Des réseaux de soins dédiés à la SLA facilitent la coordination des soins entre les Centres SLA hospitaliers et les professionnels de santé intervenant à domicile, afin d’optimiser la continuité des soins.

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Adolescente assise sur un lit avec ses mains sur son ventre souffrant d'endométriose

le rôle essentiel de l’ostéopathe | Thierry Payet

Découvrez l’impact souvent méconnu de l’endométriose sur la vie de l’adolescente. Cet article explore les symptômes fréquents et les défis de diagnostic. Il met en évidence le rôle essentiel que l’ostéopathe peut jouer dans la prise en charge. De ce fait, informez-vous sur les solutions holistiques pour aider l’adolescente atteintes d’endométriose à vivre une vie plus équilibrée et épanouissante.

Symptômes de l’endométriose chez l’adolescente

L’adolescente atteinte d’endométriose peut faire face à des symptômes débilitants.

Les douleurs pelviennes intenses, les menstruations douloureuses et les troubles digestifs sont courants.
Ces symptômes peuvent souvent être mal interprétés ou ignorés, retardant ainsi le diagnostic précoce.

Il est, en effet, crucial de reconnaître ces signes et de consulter un gynécologue pour un dépistage précoce. L’identification précoce permet de démarrer rapidement un traitement approprié et d’améliorer la qualité de vie de l’adolescente.

Adolescente assise sur un lit avec ses mains sur son ventre souffrant d'endométriose

Il est bon de savoir que les études ne montrent aucune corrélation entre l’intensité des symptômes douloureux et l’étendue des lésions. De plus, il n’y a aucun argument suggérant l’évolution des lésions à long terme.

Prises en charge de l’endométriose chez l’adolescente

Plusieurs approches thérapeutiques sont utilisées pour la prise en charge de l’endométriose chez l’adolescente.
Chez l’adolescente, il n’y a aucune indication à la chirurgie diagnostique et curative.

Les traitements médicaux

Les traitements médicaux, tels que les analgésiques (AINS) et les hormones, visent à soulager les symptômes et à freiner la progression de la maladie.

En première intention, une contraception oestroprogestative de deuxième génération ou une contraception microprogestative peut être prescrite.
Si les symptômes persistent malgré la contraception hormonale de première intention, d’autres options thérapeutiques peuvent être envisagées. Ces options incluent l’utilisation d’un analogue de la GnRH associé à un œstrogène, l’utilisation d’un stérilet progestatif, d’un implant progestatif ou la prise de diénogest.

Les thérapies complémentaires

La gestion nutritionnelle et les thérapies complémentaires, comme la physiothérapie et la psychothérapie, peuvent également apporter un soutien supplémentaire.

Parmi ces approches, l’ostéopathie occupe une place importante. En effet, l’ostéopathe propose une approche holistique. Cette approche intègre des techniques spécifiques pour soulager les symptômes et favoriser le bien-être global.

L’accompagnement de l’ostéopathe

L’ostéopathie joue un rôle essentiel dans la prise en charge de l’endométriose chez l’adolescente.

L’ostéopathe utilise des manipulations douces et ciblées. Cela peut inclure des mobilisations articulaires, des étirements musculaires, des techniques de relâchement myofascial et des manipulations vertébrales ciblées. Le but de l’ostéopathe est de réduire les douleurs pelviennes, favoriser la circulation sanguine et lymphatique, et enfin rétablir l’équilibre global du corps.

Ainsi, l’ostéopathe complète les autres traitements médicaux en offrant une approche globale de soins. Cette combinaison permet d’obtenir une prise en charge complète.
Elle aborde en effet à la fois les aspects physiques et émotionnels de la pathologie.

mains de l'ostéopathe sur le dos d'une adolescente souffrant d'endométriose

L’intégration de l’ostéopathie avec d’autres traitements et thérapies complémentaires est bénéfique dans la prise en charge de l’endométriose chez l’adolescente.
En combinant l’ostéopathie avec des approches médicales telles que la gestion nutritionnelle et les hormones, ainsi que des thérapies complémentaires comme la physiothérapie et la psychothérapie, on peut obtenir des résultats optimaux.

Éducation et soutien émotionnel pour l’adolescente atteintes d’endométriose

L’éducation et le soutien émotionnel sont essentiels.

En fournissant des informations claires sur la condition, ses symptômes et les options de traitement, l’adolescente est mieux équipée pour comprendre et gérer sa pathologie.
Un soutien émotionnel adapté, par le biais de groupes de soutien, de ressources en ligne et de professionnels de santé, offre également un soutien précieux pour l’aider à faire face aux défis physiques et émotionnels.

L’éducation et le soutien émotionnel renforcent la confiance en soi et améliorent la qualité de vie.

Conclusion

En conclusion, la prise en charge de l’endométriose chez l’adolescente requiert une approche holistique.

L’ostéopathie, combinée à d’autres traitements et thérapies complémentaires, offre des solutions efficaces pour soulager les symptômes et améliorer la qualité de vie.
L’éducation et le soutien émotionnel sont également essentiels pour aider l’adolescente à faire face aux défis de sa pathologie.

En adoptant une approche globale, l’adolescente peut espérer vivre une vie équilibrée et épanouissante malgré sa pathologie.

Prise de RDV avec l’ostéopathe spécialisée dans la prise en charge de l’adolescente atteinte d’endométriose

Vous pouvez prendre rdv avec votre ostéopathe à Paris sur Doctolib.fr ou par téléphone au 07.69.03.41.41. De plus, Mathilde se tient à votre disposition pour toutes questions sur la prise en charge de l’endométriose de l’adolescente par l’ostéopathe.

Comment remplir correctement la déclaration 2035 pour les IDEL ?

Comment remplir correctement la déclaration 2035 pour les IDEL ? | Thierry Payet

La déclaration 2035 est un document essentiel pour les infirmiers et infirmières libéraux (IDEL) en France. Elle vous permet de déclarer vos revenus et de bénéficier des avantages fiscaux prévus pour cette profession. Cependant, la procédure de remplissage peut être complexe et propice aux erreurs.

Dans cet article, Médicalib vous guidera pas à pas, avec l’aide de son partenaire Keobizun cabinet d’expertise comptable hybride dédié aux professions libérales, pour remplir correctement la déclaration 2035. Nous vous fournirons également des conseils pour optimiser votre fiscalité.

JE- Comprendre la déclaration d’IDEL 2035 :

La déclaration 2035 est un formulaire spécifique destiné aux IDEL. Il s’agit de déclarer l’ensemble de vos revenus professionnels, tels que les honoraires, les indemnités kilométriques, les remboursements de sécurité sociale, etc. Il est important de comprendre les différentes rubriques de la déclaration et leur signification pour éviter les erreurs.

II- Collecter les documents nécessaires de la déclaration 2035 :

Avant de remplir votre déclaration 2035, assurez-vous d’avoir tous les documents nécessaires à portée de main. Cela inclut les relevés bancaires, les justificatifs de dépenses professionnelles, les factures, les notes d’honoraires, etc. Une bonne organisation facilitera grandement le processus de déclaration.

III- Compléter les informations personnelles :

Commencez par compléter les informations personnelles requises dans la déclaration, telles que votre nom, votre adresse, votre numéro SIRET, etc. Assurez-vous de fournir des informations précises et à jour.

IV- Déclarer vos revenus :

Dans la section réservée aux revenus, déclarez les différents types de revenus professionnels que vous avez générés au cours de l’année. Cela peut inclure les honoraires perçus auprès des patients, les revenus issus des remplacements, les indemnités journalières, etc. Soyez attentif aux détails et n’oubliez pas de reporter les montants correctement.

V- Préciser vos charges :

Les charges professionnelles sont déductibles de vos revenus et peuvent réduire votre impôt sur le revenu. Dans cette section, indiquez les dépenses que vous avez engagées dans le cadre de votre activité d’IDEL. Cela peut comprendre les frais de déplacement, les frais de formation, les cotisations sociales obligatoires, les frais d’assurance responsabilité civile professionnelle, etc. Veillez à bien justifier toutes vos dépenses et à conserver les pièces justificatives.

VI- Calculer votre résultat fiscal :

Le résultat fiscal est la différence entre vos revenus et vos charges. Il est important de calculer correctement ce montant, car il servira de base pour le calcul de votre impôt sur le revenu. Utilisez les bonnes formules et vérifiez attentivement vos calculs pour éviter les erreurs.

Faites vous accompagner dans cette démarche pour éviter les erreurs et les pénalités qui peuvent être appliquées. N’hésitez pas à consulter les experts de Keobiz pour vous conseiller et vous apporter toutes les réponses à vos questions.

VII- Optimiser votre fiscalité :

Une fois que vous avez calculé votre résultat fiscal, vous pouvez explorer les différentes options pour optimiser votre fiscalité. Cela peut inclure l’utilisation de certaines déductions fiscales spécifiques aux IDEL, la possibilité de déduire des cotisations supplémentaires pour votre retraite, etc.

Si vous avez besoin d’aide pour l’établissement de votre déclaration 2035, contactez notre partenaire Keobizun cabinet d’expertise comptable spécialisé dans les professions de santé. Nous avons créé une offre spécialement pour vous dans le cadre de notre partenariat à seulement 80 € TTC avec 1 mois offert.

La déclaration 2035 est une étape essentielle pour les IDEL, mais elle peut être complexe. En suivant ce guide pas à pas, vous pouvez remplir correctement votre déclaration, éviter les erreurs et optimiser votre fiscalité. N’oubliez pas d’être organisé, de conserver toutes les pièces justificatives et de consulter Keobiz en cas de besoin. Prenez le temps de comprendre les spécificités de la déclaration 2035 pour tirer le meilleur parti de votre situation fiscale en tant qu’IDEL.