Header-infection-respi-sujet-âgé

un vaccin bientôt remboursé ? | Thierry Payet

Le virus respiratoire syncitial (VRS) peut être responsable d’infections respiratoires parfois graves chez les personnes âgées. Parmi les vaccins développés pour lutter contre les infections à VRS figure le vaccin Arexvy, destiné à prévenir la maladie des voies respiratoires inférieures chez les personnes de 60 ans et plus. Seul bémol : le coût important de ce vaccin non pris en charge par l’Assurance maladie. Il pourrait néanmoins faire l’objet d’un remboursement à l’automne prochain. On fait le point.

Header-infection-respi-sujet-âgé

Un nouveau vaccin contre les infections respiratoires des seniors

S’il touche chaque année en France près d’un tiers des nourrissons de moins de 2 ans, le virus respiratoire syncitial (VRS) peut également être responsable d’infections respiratoires parfois graves chez les personnes âgées.

D’où l’intérêt de protéger au mieux cette population contre ce type d’infections très courantes et contagieuses. Depuis quelques années, la communauté scientifique déploie des efforts de recherche importants pour pouvoir développer des vaccins contre les infections à VRS.

Parmi les vaccins développés pour lutter contre les infections à VRS figure le vaccin Arexvy. Ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché européenne en juin 2023, ce vaccin soumis à prescription médicale obligatoire est destiné à prévenir la maladie des voies respiratoires inférieures chez les personnes âgées de 60 ans et plus.

À savoir ! Le vaccin Arexvy se présente sous la forme d’une suspension injectable à reconstituer à partir du flacon de poudre et du flacon d’adjuvant fournis dans le conditionnement. L’administration du vaccin se fait par voie intramusculaire en une seule dose de 0,5mL de vaccin reconstitué.

Un vaccin à l’efficacité démontrée

La mise sur le marché de ce vaccin a pu se faire grâce à l’autorisation de l’Agence européenne du médicament (EMA). Pour donner son feu vert, l’instance s’est appuyée sur les résultats d’une étude clinique menée sur près de 25 000 patients âgés de 60 ans et plus. Cette étude a démontré une efficacité importante du vaccin Arexvy couplée d’une excellente tolérance. En effet le risque de développer une maladie des voies respiratoires inférieures due au VRS était réduit de 83% après l’injection d’une dose de vaccin en comparaison à la population ayant reçu une dose placebo. Quant aux effets indésirables, il se sont révélés pour la plupart d’intensité légère ou modérée et disparaissaient quelques jours après la vaccination.

Seul bémol, le coût de ce vaccin (près de 200 euros) qui n’est pas pris en charge par l’Assurance maladie. Et ce, même pour les patients fragiles, âgés, insuffisants respiratoires, ou immunodéprimés.

Vers un remboursement du vaccin Arexvy ?

Ce vaccin pourrait néanmoins faire l’objet d’un remboursement à l’automne prochain selon les récents propos de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. Mais cette décision dépendra de l’avis de la Haute Autorité de santé.

La Direction Générale de la Santé a en effet missionné la Haute Autorité de santé pour définir une stratégie vaccinale de prévention des infections par VRS chez les personnes âgées de 60 ans et plus. La place du vaccin AREXVY sera ainsi précisée dans le cadre de la présentation de cette stratégie de prévention. Afin d’élaborer cette stratégie, la Haute Autorité de santé s’appuiera sur différents critères d’importance parmi lesquels les données épidémiologiques françaises ainsi que les données d’efficacité, de tolérance et de sécurité relatives aux vaccins autorisés.

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Le vaccin Arexvy remboursé cet automne ?www.lequotidiendupharmacien.fr. Consulté le 29 février.
– AREXVY : vaccin contre le VRS pour les personnes de 60 ans et plus.www.vidal.fr. Consulté le 29 février 2024.
Kinésithérapie et l’activité physique adaptée dans les EHPAD

Infirmières libérales de nuit : ce qu’il faut savoir | Thierry Payet

Mise à jour: 20 février 2024

Travailler de nuit en tant qu’infirmière libérale présente un ensemble unique de défis et d’opportunités. Cela diffère significativement de ceux rencontrés par les infirmières en milieu hospitalier.

Cet article explorer les nuances du travail de nuit pour les IDELsen se concentrant sur les aspects pratiques tels que la cotation de la majoration nuit, les conditions requises pour appliquer cette majoration. Il examine également les avantages et inconvénients de travailler à ces heures.


JE- Le travail de nuit en libéral : deux perspectives

Le travail de nuit pour une IDEL peut être vu sous deux angles :

En premier temps, selon la Sécurité Sociale, le travail de nuit se définit par toute intervention réalisée chez un patient. Cela concerne les interventions entre 20h et 8h

D’un point de vue pratique, la nuit pour une IDEL peut commencer avant 20h et s’étendre après 8h. Particulièrement en hiver, soulignant une divergence entre la définition administrative et la réalité du terrain.


II- La majoration nuit PUR

Les interventions nocturnes des IDELs sont généralement ponctuelles et ne représentent pas des nuits complètes de soins. Elles sont motivées par des prescriptions médicales spécifiques ou des nécessités urgentes.

UN- Quand et comment coter la majoration nuit ?

Par ailleurs, la NGAP permet la majoration des actes réalisés la nuit, avec des tarifs variant selon l’heure de l’intervention. Il existe deux contextes distincts pour appliquer cette majoration :

  • Urgence : L’acte est justifié par l’état du patient, prescrit par un médecin, et doit être réalisé entre 20h et 8h.
  • Acte répété : L’acte, prescrit par un médecin, doit être exécuté de manière quotidienne pendant la nuit, mentionnant explicitement cette nécessité.

B- Tarification applicable

  • De 20h à 23h et de 5h à 8h : Tarif conventionnel de 9,15 € en métropole comme en outre-mer.
  • De 23h à 5h : Majoration de 18,30 €valable tant pour la métropole que pour l’outre-mer.

III- Les Modalités d’accumulation de la majoration nuit pour IDEL

La majoration appliquée aux soins infirmiers réalisés durant les heures nocturnes est connue sous le nom de majoration nuit IDEL. Elle peut être combinée avec plusieurs autres types de majorations dans certaines conditions spécifique. Ces conditions permettent d’optimiser la rémunération des interventions effectuées en dehors des horaires conventionnels. Elles s’inscrivent dans le respect des directives établies par la nomenclature de soins.

A- Cumul autorisé :

  • Majoration d’Acte Unique (MAU) : elle peut s’ajouter à celle de nuit. Cela reconnaît ainsi la spécificité d’un acte infirmier unique réalisé pendant les heures nocturnes.
  • Majoration de Coordination Infirmière (MCI) : en cas de nécessité de coordination des soins entre différents professionnels, elle est cumulable avec la MCI. Cela valorise le rôle central de l’infirmière libérale dans la gestion du parcours de soins du patient.
  • Majoration Enfant de Moins de 7 Ans (MIE) : la prise en charge des jeunes patients bénéficie également de la possibilité de cumul entre la majoration pour soins à un enfant de moins de 7 ans et la majoration pour interventions nocturnes.

B- Cumul non autorisé :

  • Majoration de dimanche et jours fériés : les soins infirmiers réalisés pendant ces périodes spécifiques ne peuvent cumuler la majoration de nuit avec celle dédiée aux interventions en jours fériés ou le dimanche. Cette règle vise à respecter les directives de la nomenclature générale.
  • Majoration d’urgence : de même, la majoration pour les actes d’urgence ne se combine pas avec celle de nuit. Chaque type de majoration répondant à des critères et à des contextes d’intervention distincts.

Ces règles de cumul sont établies dans le but de clarifier les modalités de rémunération des infirmières libérales. Cela ainsi assure une juste compensation pour les services rendus en horaires atypiques, tout en respectant un cadre réglementaire précis.


IV- Avantages et inconvénients du travail nocturne

A- Inconvénients :

  • La solitude et la fatigue dues au travail nocturne.
  • Les difficultés logistiques, telles que le stationnement.
  • L’isolement professionnel et social.

B- Avantages :

  • La tranquillité et la concentration accrues.
  • Une compensation financière via la majoration.
  • Une proximité et une intimité renforcées avec les patients.

Le travail de nuit pour une IDEL offre une perspective unique sur la profession infirmière, avec ses défis et récompenses spécifiques. La compréhension des modalités de cotation et la prise en compte des avantages et inconvénients de ces horaires sont essentielles pour les infirmières envisageant de travailler de nuit. Ce cadre atypique contribue non seulement à la diversité des soins infirmiers mais renforce également le lien entre les patients et les professionnels de santé.


Notre mission : faciliter votre quotidien de professionnel de santé libéral en vous proposant des solutions adaptées et des articles utiles à l’exercice de votre pratique professionnelle.

Le site internet de Medicalib permet aux patients de prendre facilement rendez-vous avec une infirmière à domicile.

Grace à notre plateforme nous pouvons vous accompagner dans le développement de votre patientèle et dans l’optimisation de votre tournée.

  • [1] Travail de nuit : comment prévenir le effets sur la santé ? – Anact – MAJ 27 janvier 2020
  • Pénibilité au travail – Mesures de prévention ou de compensationINRS – MAI 6 mars 2019
  • Travail de nuit: que prévoit la réglementation? – INRS – n°801 – janvier 2019
  • Travail en horaires atypiques – Effets sur la santé et accidentsINRS – MAJ 5 juillet 2021
  • Fiche prévention organisation du travail – Travail de nuit – CDG76
Ein Mann führt eine Überkopfkniebeuge auf einem Stuhl aus, während er eine Yogamatte hält.

Overhead Squat : l’exercice de fitness ultime au bureau, avec vidéo | Thierry Payet

Dans notre vie professionnelle trépidante, nous oublions souvent l’importance de l’exercice régulier. Le squat aérien est un exercice simple mais puissant conçu spécifiquement pour lutter contre les effets négatifs des longues périodes de position assise. Découvrez comment cet exercice peut non seulement améliorer votre santé physique, mais également augmenter votre clarté mentale et votre productivité.

Une seule santé

Une approche plus globale de la santé | Thierry Payet

On estime qu’au moins 60% des maladies humaines infectieuses dans le monde ont une origine animale. Mais saviez-vous que la santé des êtres humains, la santé des animaux et la santé des écosystèmes étaient étroitement liées ? C’est la thèse du concept « One Health » (« Une seule santé ») qui promeut une approche pluridisciplinaire et globale des enjeux sanitaires.

Une seule santé

La santé humaine n’est pas un sujet isolé

D’après l’OMS, la santé se définit comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Mais force est de constater que cette définition de la santé reste uniquement centrée sur l’être humain et ne fait pas état de la santé animale ni de la santé environnementale.

Ou, près de 60 % des maladies infectieuses apparues dans le monde proviennent d’animaux sauvages ou domestiques. Depuis 30 ans, plus de 30 nouveaux agents pathogènes humains ont été détectés, dont 75 % sont d’origine animale.

Il faut dire que la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale sont étroitement liées : la santé des uns dépend de celle des autres. Tout déséquilibre dans cette interdépendance risque donc provoquer l’apparition et la propagation de nouvelles maladies humaines et animales. Preuves en sont les nombreuses épidémies survenues ces dernières années, comme celles causées par les virus de la Covid-19, Zika ou Ebola.

Par ailleurs, les activités humaines, l’urbanisation, l’accroissement de la population mondiale et l’intensification des transports constituent autant d’exemples de facteurs fragilisant les écosystèmes. Quant au changement climatique, il atteste d’une dégradation durable de la santé environnementale. Ce terrain favorise ainsi l’émergence de nouveaux agents pathogènes dans des zones géographiques jusque-là épargnées.

« One Health » : une approche plus globale de la santé

Dans ce contexte, l’OMS plaide pour une approche visant à optimiser la santé des êtres humains, des animaux et des écosystèmes en les faisant coexister, plutôt qu’en les considérant de façon séparée. L’idée est d’appréhender la santé de tous les organismes vivants dans un écosystème donné. Intitulée « One Health » (« Une seule santé »), cette approche sanitaire globale tient compte des liens complexes et interdépendants qui les unissent ainsi que des perturbations de l’environnement générées par l’activité humaine.

Dans cette optique, l’approche « One Health » favorise la collaboration entre les acteurs de la santé publique, de la santé animale et de la santé végétale et environnementale. Des experts en sciences humaines et sociales, ainsi que des économistes, apportent également leur contribution pour avoir une vision globale des problématiques.

Grâce à cette réflexion multidisciplinaire, « One Health » ambitionne de développer de nouvelles méthodes de suivi et de lutte contre les maladies émergentes à travers le monde. La pandémie de COVID-19 survenue en 2020 a en effet provoqué une nette prise de conscience quant à la nécessité de mettre en place un système de surveillance plus global et intégré.

À savoir ! Conçue dans les années 2000, l’approche « One Health » a fait l’objet en 2010 d’un accord tripartite entre l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO).

« One Health » : des applications concrètes

L’approche « One Health » s’applique à une large diversité de sujets sanitaires et environnementaux tels que la sécurité sanitaire des aliments, les maladies d’origine alimentaire (salmonellose, listeriose), les maladies à transmission vectorielle (dengue, paludisme, les zoonoses, la pollution de l’eau, la pollution de l’air etc…

À savoir ! Les zoonoses désignent des maladies infectieuses causées par des germes qui se propagent entre les animaux et l’Homme, comme par exemple Ebola, la grippe aviaire ou la rage.

En France, l’ANSES, l’agence en charge de la sécurité sanitaire environnementale et alimentaire, travaille déjà sur de nombreuses thématiques à l’échelle de notre pays. Tout l’enjeu des années à venir consistera à renforcer la collaboration entre les différents pays pour espérer réduire le risque de pandémies futures.

Mais le challenge s’annonce de taille car il nécessite des changements structurels majeurs pour faciliter la communication, la collaboration et la coordination à l’échelle mondiale. A cela s’ajoutent les lacunes en termes de bases de données, de ressources informatives, de surveillance et de prévention des risques. Pour parer ces difficultés, l’OMS a dévoilé en octobre 2022 un Plan d’action en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Destiné aux dirigeants politiques, ce plan d’action détaille les infrastructures et les financements nécessaires à la mise en application de l’approche « One Health ». En parallèle, un groupe d’experts dispensera des conseils scientifiques à ces organisations pour les accompagner et les aider à faire des choix éclairés en termes de bonnes pratiques, de système de surveillance et de prévention des risques de zoonoses.

Gageons que dans les prochaines années, la mise en pratique de l’approche « One Health » permettra de limiter l’apparition de nouvelles maladies et de trouver des solutions durables aux problématiques sanitaires et environnementales actuelles !

Rédiger par Déborah L., le 31 Janvier 2024, Dr en Pharmacie

Sources

– Une seule santé. www.who.int. Consulté le 31 Janvier 2024.
– One Health : une seule santé pour les êtres vivants et les écosystèmes.www.anses.fr. Consulté le 31 Janvier 2024.
– « One Health » – Une seule sante. sante.gouv.fr. Consulté le 31 Janvier 2024.
– Lancement du Plan d’action conjoint « Une seule santé » pour répondre aux menaces sanitaires touchant les êtres humains, les animaux, les végétaux et l’environnement (who.int): www.who.int. Consulté le 31 Janvier 2024.
Trembler contre le stress • Blogue santé • 25 janvier 2024

Trembler contre le stress • Blogue santé • 25 janvier 2024 | Thierry Payet

17h09

L’ostéopathie est une forme de traitement holistique qui vise à identifier et traiter les causes des plaintes. Les techniques manuelles libèrent les tensions, améliorent la mobilité et augmentent le bien-être. L’ostéopathie traite les gens comme une unité du corps, de l’esprit et de l’âme et vise non seulement à soulager les symptômes, mais aussi à avoir un effet préventif. Les plaintes courantes telles que les maux de dos et les maux de tête peuvent être soulagées efficacement grâce à des traitements ostéopathiques. Le choix d’un ostéopathe qualifié est crucial pour la réussite du traitement.

Préparez-vous à la déclaration 2035 : les 5 questions incontournables avant la fin de l’année

Préparez-vous à la déclaration 2035 : les 5 questions incontournables avant la fin de l’année | Thierry Payet

Mise à jour: 20 décembre 2023 La déclaration 2035 est un document crucial pour les infirmiers et infirmières exerçant en libéral en France. Elle sert à déclarer les revenus et accéder aux avantages fiscaux spécifiques à ce métier. Néanmoins, remplir ce formulaire peut être délicat et sujet à des erreurs. Dans cet article, Medicalib vous …

Préparez-vous à la déclaration 2035 : les 5 questions incontournables avant la fin de l’année Lire la suite »

L’article Préparez-vous à la déclaration 2035 : les 5 questions incontournables avant la fin de l’année est apparu en premier sur Blog Medicalib : Les soins à domicile.

Source

Neurophysiologie et mécanobiologie • Ostéosanté • 7 décembre 2023

Neurophysiologie et mécanobiologie • Ostéosanté • 7 décembre 2023 | Thierry Payet

10h30

En tant qu’ostéopathe expérimenté à Hambourg, j’ai souvent observé des athlètes et des passionnés de fitness venir dans mon cabinet avec différents types de blessures. Les blessures sportives sont malheureusement un problème courant, mais la bonne nouvelle est que l’ostéopathie est une méthode extrêmement efficace pour traiter les blessures sportives et peut aider à prévenir de futures blessures.

Importance de la posture • Blogue santé • 8 novembre 2023

Importance de la posture • Blogue santé • 8 novembre 2023 | Thierry Payet

Une bonne posture n’est pas seulement esthétique, mais elle est également cruciale pour notre santé et notre bien-être. Mais dans le monde d’aujourd’hui, où de nombreuses personnes passent de longues heures au bureau ou à regarder des écrans, de plus en plus de personnes souffrent de problèmes de posture. Une mauvaise posture peut avoir des effets considérables sur le corps, allant des douleurs musculaires aux problèmes digestifs. Dans cet article, nous examinerons les effets d’une mauvaise posture sur la santé et comment l’ostéopathie peut aider à améliorer la posture.

Les conséquences d’une mauvaise posture

Une mauvaise posture peut avoir des effets considérables sur le corps, qui vont au-delà de la simple apparence physique. Voici quelques-uns des problèmes les plus courants pouvant être causés par une mauvaise posture :

1. Maux de dos : Une mauvaise posture peut provoquer un stress excessif sur la colonne vertébrale, ce qui peut entraîner des maux de dos.

2. Douleurs au cou et aux épaules : Les personnes qui passent beaucoup de temps devant l’ordinateur ont tendance à pencher la tête vers l’avant, ce qui peut entraîner des douleurs au cou et aux épaules.

3. Faiblesse musculaire : Une mauvaise posture peut entraîner une répartition inégale du poids corporel, ce qui peut affaiblir certains groupes musculaires.

4. Problèmes digestifs : Une mauvaise posture peut affecter le fonctionnement des organes internes et entraîner des problèmes digestifs.

5. Problèmes respiratoires : Une posture affaissée peut affecter la respiration et conduire à une respiration superficielle.

Approches ostéopathiques pour améliorer la posture

L’ostéopathie considère le corps comme une unité de structure et de fonction. Les ostéopathes estiment qu’une bonne posture affecte non seulement l’apparence physique, mais affecte également la santé et le bien-être de l’ensemble du corps. Voici quelques-unes des approches proposées par l’ostéopathie pour améliorer la posture :

1. Identification des dysfonctionnements : Grâce à un examen complet, l’ostéopathe peut identifier les restrictions, blocages et déséquilibres du corps qui contribuent à une mauvaise posture.

2. Manipulations douces : Les techniques ostéopathiques impliquent une manipulation douce des muscles, des articulations et des tissus pour améliorer la mobilité et soulager les blocages.

3. Améliorer l’équilibre musculaire : L’ostéopathie peut aider à rétablir l’équilibre entre les différents groupes musculaires pour favoriser une posture uniforme.

4. Considérer le corps dans son ensemble : Les traitements ostéopathiques prennent en compte le corps dans son ensemble et visent à traiter non seulement les symptômes mais également les causes sous-jacentes.

Conclusion

Une bonne posture est d’une grande importance pour notre santé et notre bien-être. Une mauvaise posture peut entraîner divers problèmes allant des maux de dos aux problèmes digestifs. L’ostéopathie propose une approche holistique pour améliorer la posture en libérant les blocages, en favorisant la mobilité et en rétablissant l’équilibre musculaire. Si vous souffrez de problèmes de posture, consulter un ostéopathe qualifié peut être un soutien précieux sur le chemin d’une meilleure posture.

régénération neuronale

Moelle épinière et régénération neurones lésés | Thierry Payet

Indispensable à la transmission de l’information depuis le cerveau, la moelle épinière peut parfois subir une lésion traumatique sectionnant des prolongements de neurones. Et si la modification chimique d’une simple molécule permettait aux neurones de se régénérer au sein du système nerveux central ? C’est ce que suggèrent les récents travaux d’une équipe de chercheurs grenoblois. Zoom sur leurs conclusions.

régénération neuronale

La moelle épinière : acteur indispensable à la transmission de l’information

Située au sein de la colonne vertébrale, la moelle épinière désigne une structure du système nerveux central en charge de la transmission d’informations nerveuses entre le cerveau et le reste de l’organisme. Ces informations nerveuses peuvent être sensorielles ou motrices selon les neurones impliqués. C’est dire combien le rôle de la moelle épinière est essentiel !

À savoir ! Le système nerveux central comporte le cerveau, le cervelet, le tronc cérébral et la moelle épinière.

Cependant, certaines lésions traumatiques (comme un accident de la route, une chute brutale ou une agression violente) provoquent parfois une section de la moelle épinière. Cette atteinte de la moelle épinière endommageant les neurones a pour conséquence un arrêt de la transmission de l’information vers les membres et les organes. Survient alors une paralysie irréversible de l’individu (de type paraplégie ou tétraplégie).

Partant de ce constat, des chercheurs grenoblois de l’Institut des neurosciences ont tenté de découvrir comment régénérer les neurones du système nerveux central après une lésion traumatique de la moelle épinière.

RPS6 : une protéine essentielle pour régénérer les neurones lésés

Mais pour tenter de régénérer les neurones lésés, encore faut-il suffisamment connaître les  molécules impliquées dans ce processus. Parmi elles, une protéine du nom de « protéine ribosomales S6 » (RPS6). Jusqu’à présent, les scientifiques ont toujours pensé que la phosphorylation de cette protéine constituait simplement un marqueur témoignant de la régénération des neurones.
À savoir ! La phosphorylation désigne une modification chimique consistant en l’ajout d’un groupe phosphate sur la molécule.

C’était sans compter les résultats de ces nouveaux travaux qui ont démontré que la phosphorylation de RPS6 est en fait réellement essentielle à la régénération neuronale ! Pour l’auteur principal de cette étude, sans phosphorylation de RPS6, il ne peut tout simplement pas y avoir de régénération des neurones.

Vers la mise au point d’un médicament pour régénérer les neurones lésés ?

De ce fait, est-il envisageable d’utiliser la protéine RPS6 phosphorylée à des fins thérapeutiques suite à un traumatisme de la moelle épinière ? Pour les auteurs de l’étude, il convient pour l’instant de se montrer prudents au vu des risques encourus. Des recherches plus approfondies doivent en effet être menées pour comprendre précisément le mécanisme d’action de la protéine RPS6 phosphorylée au sein de la cellule.

En revanche, les chercheurs estiment qu’il pourrait s’avérer intéressant d’identifier l’ensemble des molécules qui interviennent les unes après les autres dans la régénération neuronale. L’objectif étant d’identifier de potentiels candidats médicaments avec les molécules capables de déclencher directement la régénération des neurones. Et l’auteur principal de l’étude de préciser : « Notre but est, à terme, de reconstruire ce circuit lorsqu’il est endommagé, quelle qu’en soit la cause. » De quoi susciter de l’espoir auprès d’autres patients souffrant de maladies neurodégénératives telles que le glaucome ou la maladie d’Alzheimer !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Régénération neuronale : La protéine ribosomale surprise. www.inserm.fr. Consulté le 15 octobre 2023.
– L’axe RSK2-RPS6 favorise la régénération axonale dans les systèmes nerveux périphérique et central journaux.plos.org. Consulté le 15 octobre 2023.
recommandions voyageurs

Recommandations aux voyageurs 2023 – Santé sur le Net | Thierry Payet

Plus d’un Français sur deux part au moins une fois en vacances au cours de l’année, parfois pour de lointaines destinations. Avant de partir à l’autre bout du monde, quelques précautions s’imposent pour profiter pleinement du séjour sans compromettre sa santé. Comme chaque année, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) vient de publier ses recommandations aux voyageurs. Présentation des nouveautés de cette année 2023.

recommandions voyageurs

Voyage et recommandations sanitaires

Les recommandations aux voyageurs publiées par le HCSP regroupent l’ensemble des préconisations maladie par maladie en fonction des pays de destination, de la durée et des conditions de séjour. Ce document contient 171 pages et est destiné à l’ensemble des professionnels de santé, qui conseillent et accompagnement les voyageurs. En cas de projet de voyage, il convient donc d’en parler suffisamment à l’avance (plusieurs semaines ou plusieurs mois selon les cas) avec son médecin pour faire le point sur les vaccinations et définir la trousse d’urgence à emmener pour les vacances ou le séjour. Il est impossible de généraliser et il faut donc adapter les recommandations à chaque situation.

Du côté des vaccinations, des recommandations vaccinales sont définies en fonction des pays de destination, de la durée et des conditions du séjour. Attention, certaines vaccinations comme la fièvre jaune doivent obligatoirement être effectuées dans un centre de vaccination. Certaines vaccinations sont obligatoires pour entrer dans certains pays, tandis que d’autres sont simplement conseillées. Pour la vaccination contre la Covid-19, l’évolution épidémiologique entraîne une évolution parfois rapide des recommandations sanitaires pour les voyageurs internationaux. Pour connaître la situation et les recommandations dans le pays de destination, il faut consulter le site du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères dans la rubrique « conseils aux voyageurs ».

Vaccinations et prophylaxie contre le paludisme

Les dernières recommandations du HCSP donnent une liste actualisée des pays où les recommandations vaccinales évoluent pour la fièvre jaune, la leptospirose, la poliomyélite ou encore la tuberculose. Dans tous les cas, un départ en voyage peut être l’occasion de refaire le point sur ses vaccinations et de se protéger contre certaines maladies infectieuses graves grâce à la vaccination. Il faut juste s’y prendre suffisamment tôt pour être vacciné à temps avant le départ.

L’une des principales maladies dont il faut se protéger en cas de voyage dans certaines régions du monde est sans aucun doute le paludisme. La situation mondiale reste stable depuis 2015, et certains pays progressent vers une élimination de la maladie. Actuellement, 96 % des cas et des décès surviennent dans les pays d’Afrique subsaharienne. La prévention contre le paludisme est indispensable mais elle doit être adaptée (les antipaludéens prescrits ne sont pas les mêmes en fonction du pays de destination et de la durée du séjour) et respectée (il faut souvent commencer le traitement avant le départ et le poursuivre après le retour). Sans oublier la protection contre les moustiques (moustiquaire, vêtements et produits insecticides), car le paludisme n’est pas la seule maladie vectorielle transmise par les moustiques. Il faut également rappeler que le paludisme peut entraîner le décès, surtout en cas de retard de diagnostic.

Turista, pollution atmosphérique, … s’informer pour se protéger

Généralement moins grave, la turista ou diarrhée du voyageur peut néanmoins gâcher une partie du séjour. Les mesures d’hygiène sont essentielles pour la prévenir, notamment en ce qui concerne l’eau. Le traitement de première intention est un antibiotique, l’azithromycine, pour les syndromes dysentériques ou diarrhées graves non dysentériques lors d’un séjour en Asie. Des troubles gastro-intestinaux peuvent également survenir plusieurs jours ou plusieurs semaines après le retour de voyage. Ils peuvent être le signe d’une infestation par un parasite et le contexte du voyage doit être signalé au médecin pour faciliter le diagnostic.

Désormais, les problèmes liés à la pollution atmosphérique sont intégrés aux recommandations du voyageur, la pollution pouvant être majeure dans certaines régions du monde, avec des effets importants sur la santé, notamment des personnes fragiles (enfants, femmes enceintes, personnes âgées, personnes atteintes de maladies chroniques). Enfin, les recommandations précisent le contenu de la trousse à pharmacie à emmener avec soi, en particulier les modalités de prescription anticipée d’antibiotiques pour certaines situations particulières. Avant tout départ en voyage, surtout s’il est long et loin, pensez à consulter votre médecin pour connaître les recommandations et partir en voyage sans mettre en péril votre santé.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Source

– Recommandations sanitaires 2023 pour les voyageurs. www.hcsp.fr. Consulté le 10 juillet 2023.