Ostéopathie et problèmes digestifs • Blog santé • 9 novembre 2023

Ostéopathie et problèmes digestifs • Blog santé • 9 novembre 2023 | Thierry Payet

Notre système digestif est une interaction fascinante d’organes, de muscles et de nerfs, responsable de l’absorption des nutriments et de l’élimination des déchets. Mais beaucoup de gens connaissent la réalité désagréable des problèmes digestifs comme les brûlures d’estomac, les flatulences ou le syndrome du côlon irritable. Alors que les médicaments peuvent souvent apporter un soulagement à court terme, l’ostéopathie apporte une solution holistique qui traite non seulement les symptômes mais aussi les causes sous-jacentes des problèmes digestifs.

Le lien entre l’ostéopathie et un système digestif sain

L’ostéopathie, une approche holistique des soins de santé, se concentre sur l’examen du corps dans son ensemble plutôt que sur le traitement de symptômes isolés. Le lien entre l’ostéopathie et les problèmes digestifs n’est peut-être pas évident à première vue, mais un examen plus approfondi révèle un lien étroit.

Des problèmes digestifs tels que des brûlures d’estomac, des flatulences ou le syndrome du côlon irritable peuvent indiquer des dysfonctionnements du système digestif lui-même. Mais ils peuvent aussi être provoqués ou aggravés par des tensions, des blocages ou des déséquilibres dans d’autres zones du corps. Un ostéopathe expérimenté examinera le corps dans son ensemble pour déterminer les causes sous-jacentes des problèmes digestifs. Cela peut inclure des tensions dans la région abdominale, des changements dans les mouvements de la colonne vertébrale ou même du stress et des facteurs émotionnels affectant la digestion.

Comment l’ostéopathie peut soutenir le système digestif :

1. Soulager les tensions : L’ostéopathie s’appuie sur des techniques manuelles telles que des manipulations douces qui peuvent aider à réduire les tensions au niveau de la région abdominale. Ces tensions peuvent gêner le fonctionnement normal du tube digestif et provoquer des inconforts.

2. Améliorer la mobilité : Grâce à des manipulations et mobilisations ciblées, un ostéopathe peut libérer les blocages du système digestif qui pourraient affecter la mobilité et la fluidité.

3. Favoriser la circulation sanguine : Une circulation sanguine optimale dans la zone abdominale est cruciale pour une digestion efficace. Les techniques ostéopathiques peuvent améliorer la circulation sanguine, favorisant ainsi la santé digestive.

Conseils pour promouvoir une digestion saine :

En plus du soutien de l’ostéopathie, divers changements de style de vie peuvent également contribuer à favoriser une digestion saine :

1. Alimentation consciente : Dans notre monde trépidant, nous oublions souvent de prendre nos repas en toute tranquillité. Cependant, manger lentement et consciemment aide à faciliter la digestion et à réduire les ballonnements.

2. Régime riche en fibres : Les fibres sont essentielles pour favoriser une digestion saine. Ils augmentent le volume des selles et soutiennent le mouvement intestinal. Les grains entiers, les fruits et les légumes sont d’excellentes sources de fibres.

3. Buvez suffisamment d’eau : Un apport hydrique adéquat est nécessaire pour assurer une digestion fluide. L’eau aide à transporter les nutriments et à éliminer les déchets.

4. Gestion du stress : Le stress a un impact avéré sur la digestion. Les techniques de relaxation telles que la méditation, le yoga et les exercices de respiration peuvent aider à réduire le stress et à calmer le système digestif.

5. Exercice régulier : Une activité physique modérée favorise le transit intestinal et aide ainsi à réguler la digestion.

Conclusion : un accompagnement holistique par l’ostéopathie pour un système digestif sain

Les problèmes digestifs peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie. L’ostéopathie offre une solution globale en traitant non seulement les symptômes mais également les causes sous-jacentes. En soulageant les tensions, en améliorant la mobilité et en favorisant la circulation sanguine, l’ostéopathie peut soutenir efficacement le système digestif. En combinaison avec une alimentation consciente, une hydratation adéquate, une gestion du stress et une activité physique régulière, les personnes souffrant de problèmes digestifs peuvent adopter une approche holistique pour améliorer leur santé digestive et vivre une vie plus confortable. Et pensez à toujours consulter un ostéopathe qualifié pour un traitement personnalisé.

Liens connexes:

1. [Osteopathie und Verdauungsprobleme: Ein ganzheitlicher Ansatz]2. [Gesunde Verdauung durch Ernährung]3. [Stress und Verdauung: Wie sie sich beeinflussen]

alcool reduire risques

Alcool : Comment réduire les risques ? | Thierry Payet

Loin d’être anodine, la consommation d’alcool représente un véritable sujet de santé publique en raison de la gravité des dommages individuels et collectifs qu’elle peut causer. La question de l’alcool et de ses risques reste pourtant peu évoquée en raison de nombreux tabous et de l’omniprésence de la boisson au sein de notre société. Face à ce problème, la Haute Autorité de Santé publie donc des recommandations destinées aux professionnels de santé dans le but de les aider à mieux informer et accompagner les consommateurs d’alcool dans la réduction des risques associés.

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Consommation d’alcool en France

Synonyme de fête et de convivialité, l’alcool est fortement apprécié au sein de la population française. 87% des personnes de 18 à 75 ans en consomment ainsi que 77% des jeunes de 17 ans. Loin d’être anodine, la consommation d’alcool représente pourtant un véritable sujet de santé publique en raison de la gravité des dommages individuels et collectifs qu’elle peut causer. Il faut dire que l’alcool :

  • Représente la première cause d’hospitalisation;
  • Représente la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac;
  • Représente la deuxième cause de cancer évitable;
  • Est impliqué dans 30% des accidents mortels de la route;
  • Est impliqué dans 30% des cas de violences.

Mais force est de constater que la prise en charge du sujet de l’alcool et de ses risques est loin d’être suffisante au sein de notre société. En effet, la consommation d’alcool ne fait pas l’objet d’un repérage systématique et généralisé. Plus encore, les conduites d’alcoolisation et leurs complications restent sous-diagnostiquées. Et pour beaucoup de praticiens, la consommation d’alcool n’est préoccupante que lorsqu’elle atteint le stade de l’addiction.

Dans ce contexte, la Haute Autorité de Santé souhaite que l’alcool devienne un sujet de santé à part entièreau même titre que l’alimentation, le sommeil ou l’activité physique. L’idée étant de sensibiliser l’ensemble des usagers du système de santé et de faire en sorte qu’ils se sentent concernés par la question de l’alcool tout au long de leur vie et pas uniquement de façon ponctuelle. L’instance publie ainsi des recommandations destinées aux professionnels de santé dans le but de les aider à mieux informer et accompagner les consommateurs d’alcool dans la réduction des risques associés.

Informer pour réduire les risques liés à la consommation d’alcool

Elaborées sous forme de guides, de fiches-outils et de synthèse, ces recommandations visent à aider les professionnels de santé à agir dès le premier recours grâce à un réseau de partenaires. L’objectif affiché ? Informer et accompagner chaque personne, quelles que soient ses habitudes de consommation d’alcool et l’aider à réduire les risques associés en fonction de ses attentes et de ses besoins propres.

À savoir ! Les professionnels de premier recours désignent les acteurs de santé exerçant directement au contact de la population (diététiciens, infirmiers, médecins généralistes, pédiatres, pharmaciens, psychiatres, psychologues, professionnels de la médecine du travail, de la santé de la femme, des milieux scolaires et universitaires, des urgences, travailleurs sociaux et médico-sociaux…).

Pour cela, un repérage systématique, précoce et régulier de tous les usages est préconisé. Car contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce sont les personnes dont les risques n’ont jamais été repérés qui souffrent principalement des dommages liés à l’alcool.

Pour réduire au mieux les risques associés, il conviendra par ailleurs d’agir sur différents facteurs en fonction du profil du consommateur et de :

  • Ses habitudes de consommation (quantité, fréquence, intensité);
  • Son contexte de consommation (situations favorisantes);
  • Son environnement (professionnel, amical);
  • Sa prise de risques.

De l’importance d’un accompagnement personnalisé

La Haute Autorité de Santé précise que l’accompagnement d’une personne vers un moindre risque doit démarrer en ouvrant avec elle le dialogue sur le sujet de l’alcool. Pour cela, il conviendra de ne pas la juger ni la culpabiliser et de favoriser les échanges et l’expression de ses besoins.

Quant à l’accompagnement en lui-même, il sera le fruit d’une construction commune à travers la mise en place d’actions concrètes et pérennes visant à renforcer le pouvoir d’agir du consommateur :

  • En agissant sur ses motivations et ressources internes.
  • En agissant sur ses modalités de consommation.
  • En agissant sur ses capacités à gérer son stress et ses émotions, à résoudre les difficultés et à se maîtriser.
  • En agissant sur la recherche d’alternatives à l’alcool.

Et pour que cet accompagnement soit le plus bénéfique possible pour le consommateur d’alcool, il ne s’appuiera pas seulement sur le professionnel de premier recours consulté. Il fera appel à tout un réseau de partenaires diversifiés aux compétences spécifiques.

Prochaine étape pour la Haute Autorité de Santé ? Œuvrer toujours plus pour la diminution des risques liés à l’alcool. Dans cette optique, l’instance compte publier en 2024 un second volet de recommandations dédié aux femmes puis en 2025, un troisième volet à destination de la jeunesse.

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Alcool : accompagner chaque personne à diminuer son risque. www.has-sante.fr. Consulté le 1er novembre 2023.
changement d'heure biologique

un impact sur notre horloge biologique ? | Thierry Payet

Ce week-end était le dernier du mois d’Octobre, et comme chaque année à cette période, nous sommes passés à l’heure d’hiver. Nombre de personnes se réjouiront d’avoir « gagné » une heure de sommeil supplémentaire. Pour autant, des études avancent que le changement d’heure aurait un impact sur notre horloge biologique et par conséquent sur notre état de santé. Qu’en est-il exactement ? On fait le point.

changement d'heure biologique

L’horloge biologique : c’est quoi ?

Logée dans le cerveau de chaque individu, l’horloge biologique (ou horloge interne) joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de l’organisme. Synchronisée principalement au moyen de la lumière, elle impose un cycle de 24 heures à l’organisme, appelé rythme circadien. Entre autres fonctions, c’est elle qui ajuste la température du corps selon les moments de la journée et qui permet une meilleure consolidation de la mémoire pendant la nuit.

À savoir ! Le rythme circadien désigne un cycle de 24 heures pendant lequel un certain nombre de mécanismes biologiques et physiologiques se répètent au sein de l’organisme. C’est l’horloge biologique qui impose le rythme circadien à l’organisme.

Il arrive cependant que la cadence du rythme circadien soit enrayée. Or, une simple dérégulation peut provoquer l’apparition de diverses pathologies telles que des maladies cardiovasculaires, des maladies métaboliques, des troubles immunologiques voire certains cancers.

Changer d’heure : un geste pas si anodin pour notre horloge biologique

Dans le cas du changement d’heure, les données scientifiques soutiennent qu’avancer ou reculer l’aiguille aurait bien un impact sur l’horloge biologique interne et par conséquent sur l’état de santé. Nombreux sont les troubles qui en découleraient : troubles du sommeil, troubles de la vigilance, accidents de la route, dépressions voire infarctus du myocarde et accidents vasculaires cérébraux !

A l’instar d’un décalage horaire auquel on serait confronté lors d’un voyage, le passage à l’heure d’hiver ou à l’heure d’été aura ainsi des effets différents selon les profils :

  • Pour les personnes ayant tendance à être plus efficaces le matin (chronotypes matinaux) : une adaptation de l’organisme pouvant prendre quelques jours.
  • Pour les personnes ayant tendance à être plus efficaces le soir (chronotypes tardifs) : une adaptation de l’organisme pouvant durer plusieurs mois.

À savoir ! Certaines personnes sont plus vulnérables aux effets négatifs du changement d’heure comme les enfants en bas âge, les personnes âgées, les travailleurs de nuit etc…

Dès lors, le passage à l’heure d’hiver et à l’heure d’été auraient-ils le même impact sur notre organisme ? Selon certains experts, il serait plus difficile pour l’organisme de composer avec le passage à l’heure d’été. La première raison, que l’on comprend aisément, est le fait de perdre une heure de temps de sommeil. La seconde raison est plus complexe. L’organisme enregistre déjà en moyenne un retard de 10 minutes sur son cycle de 24 heures (et de 30 minutes pour les chronotypes les plus tardifs). Or, avancer l’heure implique d’avancer d’une heure l’horloge biologique et donc d’imposer à l’organisme d’avancer davantage son rythme. Les efforts que l’organisme devra fournir devront donc être plus conséquents, sans compter les effets du manque de sommeil général des français.

À savoir ! On estime le manque de sommeil des français à 30 à 90 minutes de sommeil par jour en moyenne.

Vers la suppression du changement d’heure ?

En mars 2019, l’Union Européenne votait pour la suppression du changement d’heure saisonnier. Ce vote devait être mis en application en 2021. Mais, pour cause de pandémie de Covid-19, l’arrêt du changement d’heure saisonnier a par la suite été ajourné. Bien que le texte relatif à la fin du changement d’heure ne soit actuellement plus à l’ordre du jour, une question demeure : vaudrait-il mieux conserver l’heure d’hiver ou l’heure d’été ?

Avec des journées rythmées à l’heure d’hiver, le soleil se coucherait en moyenne 4 heures plus tard en été qu’en hiver, ce qui permettrait de s’endormir plus tôt et d’avoir un sommeil prolongé et bénéfique pour la santé. En revanche, si le choix se portait sur l’heure d’été, cela aurait des conséquences importantes sur le réveil en hiver et le coucher en été. En plein mois de décembre par exemple, le lever du soleil serait très tardif (à 9h41 le 21 décembre). Or, l’exposition à la lumière du jour joue un rôle important dans la synchronisation de l’horloge biologique. En hiver, l’organisme serait ainsi privé de cette lumière indispensable pour démarrer correctement une nouvelle journée. C’est la raison pour laquelle la plupart des scientifiques penchent pour le maintien de l’heure d’hiver.

En attendant que le Conseil européen se prononce sur la question, il faudra vivre au rythme des changements d’heure saisonniers et continuer à mettre à l’heure nos montres, horloges et réveils !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Changement d’heure : peut-on s’attendre à un dérèglement de notre horloge biologique ? presse.inserm.fr. Consulté le 28 octobre 2023.

accident du travail et maladie professionnelle

Prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles | Thierry Payet

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Les accidents du travail comme les maladies professionnelles sont une réalité dans le monde professionnel. L’un comme l’autre peuvent impacter lourdement les travailleurs comme les employeurs.

En France, on comptabilise en 2021 une moyenne de 31 accidents pour 1 000 salariés.

Commentaire limiter les risques professionnels ? Qu’entend-on exactement par accident du travail ou maladie professionnelle ?  Comment reconnaître le caractère professionnel d’une maladie ?

Médicalib vous en dit plus à ce sujet.


JE – Accidents du travail : de quoi parle-t-on ?

UN – Accidents du travail : définition1

Pour qu’un accident soit reconnu comme accident du travail, l’employé devra justifier :

  • d’et fait accidentel, soudain et imprévu dans le cadre de son travail.
  • d’et dommage physique ou psychologique attaché à un ou plusieurs événements survenus pendant que le salarié était sous l’autorité de son employeur.
  • d’une date certaine de survenue de l’accident.
Bon à savoir En 2021, 604 565 accidents du travail ont été recensés, contre 655 715 en 2019 soit une baisse de 7,8 %. Le nombre des accidents de travail mortels (645 en 2021) est également en recul par rapport à 2019 (-88). Les malaises représentent 56 % des décès. 12 % résultent d’accidents de la route.
– Lorsque l’état de la victime résulte d’un état pathologique antérieur, ou que l’exposition au risque par le salarié s’avère délibérée, l’accident ne pourra pas être qualifié d’accident du travail.

B – Accidents du travail : les causes

La plupart des accidents du travail sont imputables à :

  • un manque de formation des employés. En effet, les travailleurs peu ou mal formés sont plus susceptibles de commettre des erreurs et ainsi de provoquer des accidents.
  • de mauvaises conditions de travail. Sol glissant, espace encombré, équipements défectueux… : l’environnement de travail doit être bien entretenu pour limiter le risque d’accidents.
  • une négligence des règles et des protocoles de sécurité.
  • un stress ou de la fatigue. Réduction de la vigilance, baisse de la concentration,.. ces phénomènes favorisent le risque d’accidents.

C – Accidents de trajets

Un accident de trajet se définit comme un accident soudain et imprévu s’étant produit entre la résidence du salarié et son lieu de travail ou, entre le lieu de travail du salarié et son lieu de restauration (pause repas). Cet accident doit par ailleurs avoir eu lieu sur une plage horaire en lien avec les heures de travail du collaborateur (en tenant compte de la longueur du trajet et des moyens de transport utilisés).

Bon à savoir En 2021, on relève une augmentation de 12.4% des accidents de trajet (89 278) par rapport à 2020. A ce jour, les accidents de trajet comportent de plus en plus d’accidents de bicyclettes et de patinettes.

D – Accidents du travail : types de dommages

Les accidents du travail sont variés. On recense notamment les affections suivantes : coupure, brûlure, douleur musculaire à la suite d’un port de charge, fracture à la suite d’une chute ou d’un choc, malaise cardiaque, choc émotionnel en lien avec une agression commise au sein de l’entreprise.

II – Maladies professionnelles : de quoi parle-t-on ?2

A – Maladies professionnelles : définition

Les maladies professionnelles sont un problème de santé majeur dans le monde du travail. Une maladie peut être considérée comme professionnelle lorsqu’elle est contractée du fait de son travail. C’est une affection qui résulte d’une exposition à un risque (substances toxiques, vibrations, nuisances sonores, mouvements répétitifs,…) lors de l’exercice de la profession. Elle se développe progressivement et s’avère responsable de troubles physiologiques ou psychiques.

Parmi les pathologies les plus courantes, on retrouve :

  • les troubles musculosquelettiques ou TMS (syndrome du canal carpien,…).
  • les affections hors amiante (cancers, …)
  • les affections liées à une exposition à l’amiante
  • les pathologies fréquentes (surdité, allergies, asthme, eczéma, dépression…)
Bon à savoir En 2021, 46 448 maladies professionnelles ont été recensées. Les troubles musculosquelettiques représentent à eux seuls 86 % des maladies professionnelles reconnues.

B – Maladies professionnelles : les causes

Différents facteurs peuvent être à l’origine du développement de maladies professionnelles, à savoir :

  • une exposition à des substances dangereuses (produits chimiques, poussières, gaz toxiques,…)
  • des mouvements répétitifs.
  • des nuisances sonores.
  • un stress et une pression.

III – Déclarer un accident du travail ou une maladie professionnelle

A – Déclaration accident du travail

Si vous êtes salarié, l’accident de trajet doit être déclaré dans les 24 heures à votre employeur.

B – Déclaration maladie professionnelle

Pour être reconnue comme professionnelle, une maladie doit remplir l’une des conditions suivantes :

  • cas 1 : être répertoriée dans le tableau des maladies professionnelles et, être contractée par le collaborateur dans les conditions exposées dans ce tableau
  • cas 2 : être répertoriée dans le tableau des maladies professionnelles sans avoir été contractée dans les conditions exposées dans ce tableau. Dans ce cas, la maladie doit cependant justifier d’un lien réel avec le travail du salarié.
  • cas 3 : être en lien direct avec le travail du salarié et être à l’origine d’une incapacité de travail d’au minimum 25%, sans pour autant être répertoriée dans le tableau des maladies professionnelles.

Pour les cas 2 et 3, ce sera au Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles (CRRMP) que reviendra la charge de reconnaître la caractère professionnel d’une maladie.

Bon à savoir La reconnaissance d’une maladie professionnelle permet au salarié de bénéficier d’une prise en charge à 100% pour les soins liés à la maladie ainsi que de percevoir des indemnités journalières.

IV – Obligations, répercussions et coût pour l’employeur

A – Obligations de l’employeur

L’entreprise est responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés sur leur lieu de travail. En effet, la loi française oblige les employeurs à respecter des mesures de prévention (Code du travail).

La prévention des accidents du travail passe par différentes actions, à savoir :

  • une formation et une sensibilisation des employés aux risques potentiels présents sur leur lieu de travail et aux mesures à déployer pour plus de sécurité.
  • une évaluation des risques potentiels.
  • la fourniture, si nécessaire, d’équipements de protection individuels (casques, gants, chaussures et lunettes de sécurité…)
  • une surveillance continue (audits réguliers réalisés auprès des salariés).
  • une rotation des tâches et la mise en place de pauses régulières.

B – Répercussions et coût pour l’employeur

Les accidents du travail, comme les maladies professionnelles ont un coût certain pour l’entreprise. D’après les chiffres de l’Assurance Maladie, chaque année, près de 50 millions de journées de travail sont perdues à ce titre. Les employeurs doivent en effet faire face à un absentéisme, un turn over, des incapacités fonctionnelles… Ceux-ci engendrent un coût non négligeable pour l’entreprise.

La prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles est donc une préoccupation essentielle pour toute entreprise. C’est la clé pour protéger la santé et la sécurité de tous les travailleurs.


Ostéopathie des blessures sportives : récupération rapide et prévention des blessures

Ostéopathie des blessures sportives : récupération rapide et prévention des blessures | Thierry Payet

En tant qu’ostéopathe expérimenté à Hambourg, j’ai souvent observé des athlètes et des passionnés de fitness venir dans mon cabinet avec différents types de blessures. Les blessures sportives sont malheureusement un problème courant, mais la bonne nouvelle est que l’ostéopathie est une méthode extrêmement efficace pour traiter les blessures sportives et peut aider à prévenir de futures blessures.

Plan de Prévention : dispositif "Mon bilan Prévention"

Que peuvent-elles prescrire ? Comment rédiger une prescription ? | Thierry Payet

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Depuis 2007, les infirmiers sont autorisés à prescrire. Ce droit évolue progressivement. Ainsi, le 31 mars 2012, les infirmiers ont par exemple été autorisés à prescrire certains dispositifs médicaux et leur champ de compétences s’élargit au fur et à mesure.

Que peuvent prescrire les infirmières ? Quelles sont les bonnes pratiques en matière de rédaction d’ordonnance ? Comment bien prescrire les dispositifs médicaux adaptés aux besoins de vos patients ?

On vous en dit plus dans cet article.

I- Prescription infirmière : cadre législatif

A – Champ de compétences des infirmiers et infirmières

L’Article L4311-1 du code de la santé publique précise que « l’infirmière ou l’infirmier peut, dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat » :

  • prescrire certains vaccins (liste déterminée par un arrêté du ministre chargé de la santé pris après avis de la Haute Autorité de santé et de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé)
  • prescrire certains dispositifs médicaux, référencés dans la Liste des Produits et Prestations Remboursables (LPPR)
  • prescrire des substituts nicotiniques, des solutions et produits antiseptiques ainsi que du sérum physiologique à prescription médicale facultative.
  • prescrire des examens complémentaires et des produits de santé dans le cadre de la prévention et du traitement des plaies.
  • renouveler les prescriptions, datant de moins d’un an, de médicaments contraceptifs oraux, pour une durée maximale de six mois, non renouvelable.

B – Traçabilité

Les infirmiers sont tenus de conserver dans le dossier médical du patient, une trace des ordonnances réalisées.

II- Dispositifs médicaux

L’arrêté du 20 mars 2012 définit la liste des dispositifs médicaux pouvant être prescrits par les infirmiers (pansements, dispositifs de traitement de l’incontinence et de l’appareil uro-génital, dispositifs pour perfusion à domicile, cerceaux de lits).

La prescription de dispositifs médicaux par les infirmiers est possible à la condition :

  • que ces dispositifs soient prescrits au cours de la prise en charge infirmière (série d’actes infirmiers prescrits par un médecin).
  • d’agir dans la cadre de leurs compétences.
  • d’absence de contre-indication médicale.

Bon à savoir :

  • Cette prescription ne pourra être valable plus de 12 mois.
  • Les dispositifs prescrits ne seront remboursables que s’ils figurent sur la liste LPPR. Sur l’ordonnance, l’infirmier devra d’ailleurs préciser au moyen de la mention « NR », les dispositifs non remboursables.

III- Prescription infirmière : rédaction de l’ordonnance

A – Comment se présente une ordonnance ?

Sur les ordonnanciers on retrouve :

  • un encart pour les coordonnées du prescripteur
  • un encart pour les coordonnées du patient
  • La date du jour
  • Une première partie relative à la prescription de médicaments ou dispositifs en lien avec une Affection de Longue Durée
  • Une deuxième partie concernant la prescription de médicaments ou dispositifs SANS RAPPORT avec l’Affection de Longue Durée (ALD)

Bon à savoir : L’ordonnance peut être manuscrite ou informatisée.

B – Critères de validité d’une ordonnance

6 critères sont obligatoires afin que l’ordonnance soit valable :

  • la date de la rédaction de l’ordonnance doit être indiquée (validité de 3 mois de la prescription)
  • l’identité du prescripteur : nom, prénom, qualification, numéro RPPS.
  • l’identité du patient : nom, prénom et date de naissance
  • la prise en charge : préciser si le patient est en ALD ou en accident du travail
  • la dénomination du dispositif médical ou du médicament et la quantité prescrite
  • la signature du prescripteur

Bon à savoir :

  • N’hésitez pas à contacter le médecin prescripteur en cas de doute.
  • Si vous souhaitez un produit spécifique et que vous ne voulez pas que le pharmacien délivre un générique, il est nécessaire d’indiquer « NS » (non substituable) à côté du dispositif prescrit.

Notre mission : faciliter votre quotidien de professionnel de santé libéral en vous proposant des solutions adaptées et des articles utiles à l’exercice de votre pratique professionnelle.

Le site internet de Medicalib permet aux patients de prendre facilement rendez-vous avec une infirmière à domicile.

Grace à notre plateforme nous pouvons vous accompagner dans le développement de votre patientèle et dans l’optimisation de votre tournée.

sportive qui finit sa course supportée par de nombreux autres sportifs avant de prendre RDV pour une séance d'ostéopathie dans le cadre de la gestion de son cycle menstruel

cycle menstruel et performances sportives, Ostéopathe Paris | Thierry Payet

Le monde du sport est exigeant, particulièrement pour les sportives.
L’une des clés de la réussite ? Une compréhension approfondie de son propre corps. En effet, le cycle menstruel peut avoir un impact significatif sur les performances sportives. Toutefois, peu de femmes sportives en sont pleinement conscientes.
En tant qu’ostéopathe, notre rôle est d’aider à naviguer à travers ces défis uniques.
Dans cet article, nous explorons comment l’ostéopathie et une bonne connaissance du cycle menstruel peuvent être des atouts majeurs pour toutes les sportives.

sportive qui finit sa course supportée par de nombreux autres sportifs avant de prendre RDV pour une séance d'ostéopathie dans le cadre de la gestion de son cycle menstruel

L’importance du cycle menstruel dans les performances sportives

Comprendre le cycle menstruel

Premièrement, il est important de comprendre le cycle menstruel. Pourquoi ? Parce que c’est un processus naturel qui affecte chaque femme différemment!
Le cycle menstruel est un cycle mensuel et cyclique qui prépare le corps à une potentielle grossesse.

schéma représentant les fluctuations hormonales à l'origine du cycle menstruel de la femme. Ce schéma est important pour comprendre comment les sportives peuvent adapter leur entrainement, et à quel moment elles peuvent avoir recours à de l'ostéopathie.

D’une durée moyenne de 28 jours, il se divise en plusieurs phases : menstruations, phase folliculaire, ovulation, phase lutéale.
Chaque phase s’accompagne de variations hormonales distinctes.

  • La phase folliculaire marque le début du cycle menstruel. Durant cette phase, le corps produit plus d’œstrogènes. Les oestrogènes stimulent la croissance des follicules ovariens, mais aussi la croissance et la réparation des tissus, ce qui peut augmenter la force et l’endurance.
  • La phase lutéale commence après l’ovulation et dure jusqu’au début des règles. Pendant cette période, le corps produit plus de progestérone et d’œstrogène. La progestérone peut avoir plusieurs effets sur le corps. Elle favorise la relaxation et la réparation des tissusmais elle peut aussi rendre le corps plus sensible à la chaleur et à l’épuisement.
  • De plus, une augmentation de la progestérone peut entraîner des symptômes prémenstruelscomme la fatigue et l’irritabilité.

Ces variations hormonales peuvent donc influencer la force et l’endurance. Elles peuvent également avoir une influence sur notre état d’esprit et affecter les performances.

Cycle menstruel et sport

C’est ici qu’intervient le sport. Il est prouvé que les phases du cycle ont des effets sur les performances sportives.

  • Par exemple, pendant la phase folliculaire, quand les niveaux d’œstrogène augmentent, vous pouvez vous sentir plus forte. C’est le moment où le corps peut gérer plus de stress et récupérer plus rapidement.
    Ainsi, c’est lors de la phase folliculaire que nous pouvons adapter nos entrainements avec plus de charge et plus de force. Nous prioriserons les entraînements à haute intensité.
  • Lors de la phase lutéale, lorsque la progestérone augmente, elle favorise la relaxation des tissus et rend le corps plus sensible à l’épuisement. Il est judicieux de diminuer l’intensité des entrainements lors de la phase lutéale afin de respecter les besoins de notre corps.
  • De plus, lors de la phase lutéale, des symptômes prémenstruels peuvent apparaître, rendant l’entraînement plus difficile. Il sera donc essentiel d’adapter les entraînements en fonction de nos ressentis !

Il est donc crucial de planifier vos séances d’entraînement en fonction de votre cycle. En connaissant ces fluctuations, vous pouvez optimiser votre entraînement. Le résultat ? Des performances améliorées, un corps en meilleure santé. Tout cela grâce à la compréhension de votre cycle menstruel et à l’ajustement de votre programme sportif.

L’ostéopathie au service des sportives

Le rôle de l’ostéopathe dans le cadre de la gestion du cycle menstruel des sportives

Quel est le rôle de l’ostéopathe dans ce processus ? C’est simple. L’ostéopathe est là pour vous accompagner, vous guider. Il vous aide à comprendre les subtilités de votre corps. Et surtout, il vous montre comment l’ostéopathie peut aider à gérer les symptômes du cycle menstruel. L’ostéopathie peut faciliter la récupération après l’effort. Elle peut également soulager les douleurs menstruelles. Ainsi, elle permet d’améliorer votre confort pendant l’entraînement.

Sportive en séance d'ostéopathie dans le cadre de la gestion du cycle menstruel. La sportive allongée sur la table de l'ostéopathe dans son cabinet à paris 7.

Études de cas de sportives prise en charge en ostéopathie pour une meilleure gestion de leur cycle menstruel

Pour illustrer l’impact de l’ostéopathie, prenons quelques exemples. De nombreuses sportives ont constaté une amélioration de leurs performances après avoir suivi un traitement ostéopathique. Les sportives ont remarqué une réduction de leurs douleurs, une meilleure gestion de leur cycle menstruel et une récupération plus rapide suite à leur séance d’ostéopathie. De plus, les sportives présentant une endométriose ont vu la qualité de leurs entrainements augmenter par une diminution de leur symptômes. En fait, les sportives ont trouvé en l’ostéopathie un allié essentiel pour une meilleure santé, une meilleure gestion de leur cycle menstruel et de meilleures performances. C’est une preuve convaincante de l’importance de l’ostéopathie pour toute sportive souhaitant optimiser ses entrainements et ses objectifs.

Sportive ? Vous voulez prendre RDV avec l’ostéopathe à Paris :

Pour conclure, rappelons-le : connaître son cycle menstruel est un atout pour toute sportive. En effet, cela vous permet d’optimiser vos performances et d’écouter votre corps. Mais il est aussi important de souligner le rôle crucial de l’ostéopathe. Il vous aide à naviguer à travers les défis uniques liés au cycle menstruel. Alors, n’hésitez pas à consulter un ostéopathe pour une approche individualisée. L’ostéopathe vous permet d’atteindre vos objectifs sportifs tout en prenant soin de votre corps. N’hésitez pas à prendre rdv avec Mathilde, votre ostéopathe à Paris 7 sur Doctolib ou par téléphone au 07 69 03 41 41 !

Comment remplir correctement la déclaration 2035 pour les IDEL ?

Comment remplir correctement la déclaration 2035 pour les IDEL ? | Thierry Payet

La déclaration 2035 est un document essentiel pour les infirmiers et infirmières libéraux (IDEL) en France. Elle vous permet de déclarer vos revenus et de bénéficier des avantages fiscaux prévus pour cette profession. Cependant, la procédure de remplissage peut être complexe et propice aux erreurs.

Dans cet article, Médicalib vous guidera pas à pas, avec l’aide de son partenaire Keobizun cabinet d’expertise comptable hybride dédié aux professions libérales, pour remplir correctement la déclaration 2035. Nous vous fournirons également des conseils pour optimiser votre fiscalité.

JE- Comprendre la déclaration d’IDEL 2035 :

La déclaration 2035 est un formulaire spécifique destiné aux IDEL. Il s’agit de déclarer l’ensemble de vos revenus professionnels, tels que les honoraires, les indemnités kilométriques, les remboursements de sécurité sociale, etc. Il est important de comprendre les différentes rubriques de la déclaration et leur signification pour éviter les erreurs.

II- Collecter les documents nécessaires de la déclaration 2035 :

Avant de remplir votre déclaration 2035, assurez-vous d’avoir tous les documents nécessaires à portée de main. Cela inclut les relevés bancaires, les justificatifs de dépenses professionnelles, les factures, les notes d’honoraires, etc. Une bonne organisation facilitera grandement le processus de déclaration.

III- Compléter les informations personnelles :

Commencez par compléter les informations personnelles requises dans la déclaration, telles que votre nom, votre adresse, votre numéro SIRET, etc. Assurez-vous de fournir des informations précises et à jour.

IV- Déclarer vos revenus :

Dans la section réservée aux revenus, déclarez les différents types de revenus professionnels que vous avez générés au cours de l’année. Cela peut inclure les honoraires perçus auprès des patients, les revenus issus des remplacements, les indemnités journalières, etc. Soyez attentif aux détails et n’oubliez pas de reporter les montants correctement.

V- Préciser vos charges :

Les charges professionnelles sont déductibles de vos revenus et peuvent réduire votre impôt sur le revenu. Dans cette section, indiquez les dépenses que vous avez engagées dans le cadre de votre activité d’IDEL. Cela peut comprendre les frais de déplacement, les frais de formation, les cotisations sociales obligatoires, les frais d’assurance responsabilité civile professionnelle, etc. Veillez à bien justifier toutes vos dépenses et à conserver les pièces justificatives.

VI- Calculer votre résultat fiscal :

Le résultat fiscal est la différence entre vos revenus et vos charges. Il est important de calculer correctement ce montant, car il servira de base pour le calcul de votre impôt sur le revenu. Utilisez les bonnes formules et vérifiez attentivement vos calculs pour éviter les erreurs.

Faites vous accompagner dans cette démarche pour éviter les erreurs et les pénalités qui peuvent être appliquées. N’hésitez pas à consulter les experts de Keobiz pour vous conseiller et vous apporter toutes les réponses à vos questions.

VII- Optimiser votre fiscalité :

Une fois que vous avez calculé votre résultat fiscal, vous pouvez explorer les différentes options pour optimiser votre fiscalité. Cela peut inclure l’utilisation de certaines déductions fiscales spécifiques aux IDEL, la possibilité de déduire des cotisations supplémentaires pour votre retraite, etc.

Si vous avez besoin d’aide pour l’établissement de votre déclaration 2035, contactez notre partenaire Keobizun cabinet d’expertise comptable spécialisé dans les professions de santé. Nous avons créé une offre spécialement pour vous dans le cadre de notre partenariat à seulement 80 € TTC avec 1 mois offert.

La déclaration 2035 est une étape essentielle pour les IDEL, mais elle peut être complexe. En suivant ce guide pas à pas, vous pouvez remplir correctement votre déclaration, éviter les erreurs et optimiser votre fiscalité. N’oubliez pas d’être organisé, de conserver toutes les pièces justificatives et de consulter Keobiz en cas de besoin. Prenez le temps de comprendre les spécificités de la déclaration 2035 pour tirer le meilleur parti de votre situation fiscale en tant qu’IDEL.

Nutri-Score

Nutri-Score, évolution des choix nutritionnels | Thierry Payet

Mis en place en 2016 dans le cadre de la loi de modernisation du système de santé, le Nutri-Score est apposé sur un certain nombre d’étiquetages de produits alimentaires. Plébiscité par certains, décrié par d’autres, le Nutri-Score se présente comme un outil pour aiguiller le consommateur dans ses choix alimentaires. Prochainement, le Nutri-Score devrait évoluer pour mieux répondre à ce besoin. Explications.

Nutri-Score

Le Nutri-Score : une aide comparative au choix des produits alimentaires

Visible sur différents produits dans les rayons des supermarchés et des épiceries, le Nutri-Score est un logo, qui informe sur la qualité nutritionnelle des produits alimentaires. Dès le départ, ce logo a été choisi pour être rapidement décodé. Il est basé sur une échelle de 5 couleurs, du vert foncé pour la lettre A au rouge foncé pour la lettre E. Schématiquement, un Nutri-Score A désigne un produit de bonne qualité nutritionnelle, tandis qu’un Nutri-Score E désigne un produit de mauvaise qualité nutritionnelle.

Comment est déterminé ce logo ? Le Nutri-Score prend en compte les paramètres suivants :

  • La teneur en nutriments intéressants nutritionnellement, comme les fibres, les protéines, les fruits, les légumes, les légumineuses, les fruits à coques, ou les huiles de colza, de noix et d’olive ;
  • La teneur en nutriments dont il faut limiter les apports quotidiens, comme les aliments très énergétiques (apport calorique élevé), les acides gras saturés, les sucres simples (indice glycémique élevé) et le sel.

En pratique, un produit alimentaire de Nutri-Score E ne doit pas forcément être éliminé de son alimentation. Il faut juste en consommer des quantités modérées et pas tous les jours. Pour les médecins nutritionnistes, l’intérêt du Nutri-Score repose surtout sur la comparaison de produits au sein de groupes d’aliments. Ainsi, ce logo est utile pour comparer deux paquets de gâteaux entre eux. On choisira plutôt un paquet avec un Nutri-Score C au lieu de celui avec un Nutri-Score E !

Nutri-Score, un logo utilisé par différents pays en Europe et évolutif en fonction des besoins

Ce n’est pas un logo figé. Il est amené à évoluer, en fonction des recommandations nutritionnelles et des avancées en matière de nutrition. Une gouvernance transnationale du Nutri-Score a été mise en place, réunissant des autorités compétentes en Allemagne, en Belgique, en Espagne, en France, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Suisse. En 2021, le comité de pilotage de cette gouvernance s’est réuni pour envisager des évolutions du Nutri-Score.

De ce comité de pilotage, est né tout un processus de révision de l’algorithme de calcul du Nutri-Score. Dès juillet 2022, des évolutions ont été adoptées pour les aliments. Les recommandations du comité scientifique ont quant à elles été adoptées pour les boissons à la fin du mois de mars 2023. Reste désormais à faire évoluer l’algorithme pour que le Nutri-Score permette de mieux classer les aliments et les boissons en fonction des principales recommandations nutritionnelles européennes.

Classer tous les aliments et les boissons pour des choix nutritionnels plus avisés

Quels sont les nouveaux critères et paramètres intégrés à l’algorithme ? L’ensemble des boissons seront désormais concernées, ce qui permettra une classification cohérente et utile au consommateur. Le lait, les boissons lactées et les boissons végétales ont été ajoutées à l’algorithme. Il en ressort que le lait écrémé et demi-écrémé obtiennent des Nutri-Score plus favorables que les boissons lactées riches en matière grasse et/ou sucrées. Les sucres présents dans les boissons sucrées font également l’objet d’une nouvelle distinction entre les différents sucres et le recours aux édulcorants. L’objectif est de limiter la consommation de boissons sucrées, y compris les boissons édulcorées.

Le nouvel algorithme devrait être mis en place par l’ensemble des pays concernés de manière coordonnée d’ici la fin de l’année 2023. Le Nutri-Score nouvelle version permettra d’aider les consommateurs à mieux choisir les aliments et les boissons en lien avec les recommandations nutritionnelles européennes. Des recommandations qui sont établies pour réduire la prévalence des maladies cardiovasculaires, de l’obésité et du diabète.

Publié le 19 mai 2018 par Julie.L Docteur en pharmacie. Mis à jour par Estelle B., Docteur en Pharmacie , le 25 mai 2023.

Sources

troubles musculo-squelettiques

Les troubles musculo-squelettiques et psychiques en hausse | Thierry Payet

Les maladies à caractère professionnel désignent des maladies en lien avec le métier exercé.  Bien que non reconnues par les régimes de sécurité sociale, elles pèsent lourdement sur la santé publique. C’est ce que confirme un récent rapport de Santé publique France qui pointe l’augmentation de la fréquence des troubles musculo-squelettiques et de la souffrance psychique liés à l’activité professionnelle. On fait le point.

troubles musculo-squelettiques

Un système unique de surveillance des maladies professionnelles

Les maladies à caractère professionnel désignent des maladies en lien avec le métier exercé.  Non reconnues par les régimes de sécurité sociale et pas suffisamment déclarées, elles pèsent lourdement sur la santé publique. D’où l’intérêt de les quantifier, de les décrire et de mettre en place des mesures de prévention afin de limiter l’exposition professionnelle. Santé publique France travaille dans ce sens depuis 2003, en collaboration avec l’Inspection médicale du travail. Les deux instances ont mis au point un système unique de surveillance des maladies à caractère professionnel basé sur l’expertise des médecins du travail.

Mais force est de constater qu’à ce jour, la santé des travailleurs va en se dégradant. C’est ce que confirme un récent rapport de Santé publique France qui publie les données de surveillance des maladies à caractère professionnel pour la période 2012-2018.

Les troubles musculo-squelettiques et psychiques liés au travail en hausse

Entre 2012 et 2018, Santé publique France a passé au crible le signalement des maladies à caractère professionnel ainsi que leur évolution pendant 12 années consécutives. Pour cela, près de 1 400 médecins du travail ont été consultés. Il ressort de cette analyse une forte augmentation du taux de signalement des maladies à caractère professionnel entre 2016 et 2018, avec une hausse plus forte chez les femmes que chez les hommes. Et parmi les maladies à caractère professionnel signalées, viennent en tête : les troubles musculo-squelettiques et la souffrance psychique.

La prévalence des troubles musculo-squelettiques augmente depuis 2015 et semble plus importante chez les femmes que chez les hommes. Causés principalement par des mouvements répétitifs, des postures spécifiques ou des gestes nécessitant de la force physique, ces troubles concernent davantage les ouvriers que les cadres. Quant à la souffrance psychique d’origine professionnelle en augmentation progressive entre 2007 et 2018, elle touche particulièrement les femmes de 35 à 44 ans et les hommes de 45 à 54 ans. Les cadres semblent ici plus exposés bien qu’une sous-déclaration soit possible chez les ouvriers.

Plus globalement, les maladies professionnelles toutes confondues semblent apparaître plutôt en fin de carrière avec un nombre important de signalements observés à partir de l’âge de 45 ans. Pour Santé publique France, ce constat exhorte à considérer les travailleurs vieillissants et à adapter leurs tâches à mesure qu’ils prennent de l’âge.

De nouveaux facteurs mis en cause dans la survenue des maladies professionnelles

Afin de mieux décrypter les causes de ces maladies professionnelles, Santé publique France a procédé à l’analyse des facteurs d’exposition associés. C’est ainsi que l’agence s’est intéressée à de nouveaux déterminants de la santé au travail appelés « FORE ».

À savoir ! Les « FORE » désignent des « facteurs organisationnels, relationnels et éthiques » qui prennent en compte l’organisation des tâches, les relations entre collaborateurs ainsi que l’éthique dans le cadre du travail.

Et les résultats relatifs au rôle des FORE dans la survenue de troubles musculo-squelettiques et de souffrance psychique sont éloquents :

  • Entre 2009 et 2017, le « gestion », la «relation au travail et violence» et les «exigences inhérentes à l’activité » représentaient plus de 9 FORE sur 10 en lien avec ces deux maladies professionnelles.
  • Les «exigences inhérentes de l’activité» étaient associées à un trouble musculo-squelettique sur deux.
  • Les FORE les plus fréquemment associés à la souffrance psychique étaient ceux en lien avec le « gestion » suivis par les « relations au travail et violences ».

Prochaine étape pour l’agence ? Approfondir les données sur la souffrance psychique du programme de surveillance des maladies à caractère professionnel. L’objectif consistera à explorer les FORE associés aux troubles psychiques les plus courants.

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

– Troubles musculo-squelettiques et souffrance psychique : maladies à caractère professionnel les plus fréquemment signalées et en augmentation. www.santepubliquefrance.fr. Consulté le 2 mai 2023.