L'ostéopathie est-elle remboursée ?

L’ostéopathie est-elle remboursée ? | Thierry Payet

Pourquoi l’ostéopathie n’est-elle pas remboursée ?

En premier lieu, l’ostéopathie, bien que réglementé, n’est pas une profession de santé.

En effet, Les « professions de santé » sont décrites du code de la santé publique (CSP) et séparées en plusieurs catégories :

  • Les professions médicales sont décrites dans le livre 1 du CSP
  • Dedans on y retrouve notamment les médecins, chirurgiens-dentistes et sages femmes)
  • Les auxiliaires médicaux dans le livre 3 du CSP
  • Dedans on y retrouve les infirmiers, les masseurs kinésithérapeutes, les pédicures-podologues, ergothérapeutes, psychomotriciens, orthophonistes, orthoptistes, manipulateur d’électroradiologie médicale, audioprothésiste, opticien-lunetier, de prothésiste, orthoprothésiste pour l’appareillage des personnes en situation de handicap et la profession de diététicien (liste à laquelle on peut rajouter la profession de conseiller en génétique).

De ce fait, on décrit souvent l’ostéopathie comme une profession de LA santé.

Nuance certes mais qui a son importance au niveau législatif…

Dans un second point on peut noter une étude réalisée en 2019 par le Registre des Ostéopathes Français en partenariat avec le cabinet Asteres études & conseil et CBF assurances.

Cette étude se concentre sur les lombalgies (douleurs lombaires) et cervicalgies (douleurs cervicales) et évalue l’impact économique des soins ostéopathiques en complément de la médecine pour les entreprises, l’assurance maladie, les patients et les complémentaire santé.

On note qu’en France 2,57 millions de personnes souffrent de lombalgie et 847 000 personne souffrant de cervicalgie.

Parmi cette population 6% des personnes se rendent chez un.e ostéopathe en complément de la médecine.

Le rapport conclue que le non-remboursement de l’ostéopathie par l’assurance maladie fait :

  • Economiser aux entreprises 51 millions d’euros par an (moins d’arrêts de travail)
  • Economiser 29 millions à l’assurance maladie
  • Entraine un déficit pour les patient.es et les complémentaire santé de 13 millions d’euros

Et si l’ostéopathie était remboursée ?

Partons ensemble dans un monde hypothétique où l’ostéopathie serait remboursée par l’assurance maladie !

Si on utilise les chiffres du rapport ci-dessus on peut estimer que pour l’assurance maladie, le remboursement entrainerait un coût non négligeable (au minimum 13 millions d’euros)

Pour que l’ostéopathie soit remboursée il est a supposé que cette dernière doivent rentrer dans le livre I ou 3 (ou la création d’un nouveau) du code de la santé publique.

Une entrée dans le livre 3 entrainerais un changement dans le fonctionnement des consultations car ces dernières pourraient devenir soumise à prescription médicale.

Une entrée dans le livre 1 positionnerais les ostéopathes aux côtés des médecins, chirurgiens-dentistes et sage-femme ce qui paraît peu réalisable étant donné la différence du niveau d’étude.

Il semble donc qu’un changement des études ostéopathiques sembles une piste pour s’intégrer dans ce processus (universitarisation ou niveau supérieur d’étude par exemple)

D’un autre côté, il est probable que le montant du remboursement des séances ostéopathiques ne soit pas identique au prix actuel (généralement aux alentours de 55-60€).

Supposons que ce montant soit de 30€ (comme cela est le cas des psychologues conventionnés) il est évidement que de nombreux praticiens auront une baisse importante de revenus avec probablement une stratégie d’adaptation :

  • Des séances plus courtes
  • Des praticiens moins disponibles (mentalement et physiquement) pour leurs patient.es
  • Une qualité de soin diminuée

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Faudrait-il que l’ostéopathie soit remboursée par l’assurance maladie ?

Donnez nous votre avis et vos arguments en commentaire !

Belle journée :D,

Marc de cyclostéo

Le cannabis contre l'insomnie

Le cannabis cause-t-il l’insomnie chez les étudiants ? | Thierry Payet

D’après le baromètre Santé Publique France, plus de la moitié des étudiants français souffrent de troubles du sommeil, avec des impacts parfois non négligeables sur leurs études mais aussi sur leur santé. Des chercheurs de l’INSERM ont récemment collecté de nouvelles données qui confirment l’existence d’une association forte entre la qualité du sommeil, l’insomnie et la consommation de cannabis. Explications.

Le cannabis contre l'insomnie

Sommeil, insomnie et consommation de cannabis

La santé mentale des jeunes Français est une préoccupation majeure des autorités de santé publique, en particulier depuis la crise sanitaire liée à la Covid-19. D’après le Baromètre Santé Publique France, 55 % des étudiants auraient un sommeil plus ou moins perturbé, et 19 % souffriraient d’insomnie. Ces troubles du sommeil chez les jeunes ne sont pas sans impact sur le déroulement et la réussite de leurs études, ni sur leur santé, mentale ou physique.

En parallèle selon l’OFDT, la consommation de cannabis chez les jeunes Français est importante, avec près de 14 % des jeunes de 18 à 25 ans qui consomment mensuellement du cannabis et 4 % tous les jours. Dans une récente étude, des chercheurs de l’INSERM se sont penchés sur le lien possible entre les troubles du sommeil et la consommation de cannabis chez les étudiants français. Ils ont travaillé sur les données de 14 787 étudiants universitaires appartenant à la cohorte i-Share. Les étudiants ont répondu en ligne à des questions relatives à leur consommation de cannabis (fréquence) et à leur sommeil (qualité du sommeil, insomnie, qualité de l’éveil pendant la journée, sensation de privation de sommeil).

Une association forte entre consommation de cannabis et insomnie

Par ailleurs, les chercheurs ont pris en compte les facteurs sociodémographiques, le mode de vie et la santé mentale des étudiants. Les résultats obtenus mettent en évidence un lien entre la consommation de cannabis et la survenue de troubles du sommeil chez les étudiants, et notamment l’apparition d’une insomnie. Le risque de devenir insomniaque était augmenté de 45 % chez les étudiants consommateurs de cannabis, par rapport à ceux qui ne consommaient pas cette drogue.

Le risque était même doublé en cas de consommation quotidienne de cannabispar rapport à des consommateurs occasionnels. Même si ces résultats ne démontrent pas de lien direct de causalité entre la consommation de cannabis et la survenue d’une insomnie, ils confirment les données antérieures sur une association forte entre l’usage de cette drogue et des troubles majeurs du sommeil.

Sensibiliser sur les dangers du cannabis sur le sommeil et la santé

Les étudiants interrogés dans cette nouvelle étude avaient en moyenne 20,4 ans. Un âge où le développement cérébral se poursuit et où le sommeil, à la fois par sa quantité et sa qualité, joue un rôle crucial pour la santé à court, moyen et long terme. De plus, si 22.7 % des étudiants déclaraient souffrir d’insomniela majorité des étudiants consommateurs de cannabis évoquaient au moins un trouble du sommeil : somnolence diurne, mauvaise qualité de sommeil, sensation de ne pas avoir assez dormi.

Un sommeil insuffisant et de mauvaise qualité peut avoir un impact sur le déroulement des études, mais aussi sur leur réussite et donc sur l’insertion sociale et professionnelle des jeunes concernés. Enfin, l’insomnie est régulièrement un trouble chronique du sommeil, qui perturbe le sommeil pendant des mois voire des années. Cette étude révèle l’importance des messages de prévention auprès de la population étudiante, pour sensibiliser sur les multiples dangers de la consommation du cannabis.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Cannabis et sommeil : l’insomnie serait deux fois plus fréquente chez les étudiants qui en consomment tous les jours. presse.inserm.fr. Consulté le 27 février 2023.
kiné + ostéo

Ostéopathie ou kinésithérapie, quelle différence ? | Thierry Payet

Un kinésithérapeute c’est quoi ?

Origine

On considère que la Kinésithérapie (aussi appelée physiothérapie) a été fondée par un suédois, Pehr Henrik Ling à la fin du 19e Siècle.

Ce dernier élabore une méthode de gymnastique progressive et adaptée.

C’est après les deux guerres mondiales que la kinésithérapie fera la preuve de son efficacité en améliorant la récupération des soldats blessés.

Aujourd’hui on parle de masseur-kinésithérapeute.

Concept

La kinésithérapie est une profession de santé qui emploi le mouvement et l’utilisation d’appareils pour assurer le traitement.

Différentes techniques sont utilisées dans l’objectif d’assurer la rééducation ou la réadaptation.

Etudes

La formation en kinésithérapie se fait en deux étapes :

  • Une année de sélection (LAS, PASS, passerelle STAPS ou autre)
  • 4 années de formation dans un institut de formation de masso-kinésithérapie (IFMK)

Durant les 4 années d’IFMK, la formation théorique est composée de 1980 heures sous la forme de cours magistraux et de travaux pratiques.

La formation est composée de 1470 heures de stages et de 3220 heures de travail personnel.

Ce sont des études universitaires.

Remboursement

Pour les kinésithérapeutes conventionnés, la séance est souvent prise en charge par la sécurité sociale.

Le pourcentage pris en charge varie en fonction de la prescription, d’une affection de longue durée, etc.

Elle est en générale de 60%, c’est pourquoi une prise en charge mutuelle complémentaire peut s’appliquer.

Accessibilité

Les masseurs kinésithérapeutes sont des professionnels de santé qui ne sont pas obligatoirement soumis à la prescription médicale.

Vous pouvez aller voir votre kiné en première intention (c’est-à-dire sans un mot du médecin) mais les remboursements par l’assurance maladie seront différents voir absents.

Les séances prescrites par le médecin sont soumises au remboursement vu plus haut.

Un masseur kinésithérapeute-ostéopathe c’est quoi ?

HAHA vous pensiez avoir tout compris ?! Eh bien entre en jeu le kiné-ostéo !

Le masseur-kinésithérapeute-ostéopathe (plus couramment appelé kiné-ostéo) est un professionnel ayant un diplôme de masseur-kinésithérapeute ET un diplôme d’ostéopathe.

Il peut donc réaliser des séances d’une discipline ou de l’autre toutefois, il est INTERDIT au kiné-ostéo de faire passer des séances d’ostéopathie comme étant des séances de kinésithérapie aux yeux de la sécurité sociale.  (Ça ne serait vraiment pas légal et pas sympa pour ses amis ostéopathes)

Femme ayant un sommeil irrégulier n'arrivant pas à dormir

Un sommeil irrégulier favoriserait l’athérosclérose ! | Thierry Payet

L’athérosclérose contribue fortement à la survenue d’accidents cardiovasculaires, 80 % des morts subites seraient ainsi liées à la rupture d’une plaque d’athérome selon l’INSERM. Pour les chercheurs, il est capital de comprendre comment se forment ces plaques, et comment elles peuvent se rompre ou boucher l’artère pour provoquer l’accident cardiovasculaire. Une récente étude suggère qu’un sommeil irrégulier pourrait favoriser l’athérosclérose. Explications.Femme ayant un sommeil irrégulier n'arrivant pas à dormir

De l’athérosclérose à l’accident cardiovasculaire

L’athérosclérose correspond au dépôt sur la paroi des artères de plaques d’athérome (des plaques qui sont essentiellement constituées de graisses), induisant des modifications dans le calibre des vaisseaux, mais aussi sur la structure même de la paroi des vaisseaux sanguins. Il s’agit d’un facteur de risque cardiovasculaire majeurcar les plaques d’athérome peuvent provoquer une obstruction d’une artère ou se rompre, ces deux situations pouvant entraîner des accidents cardiovasculaires majeurs, potentiellement mortels.

Avec l’âge, tous les adultes développent des plaques d’athéromemais l’athérosclérose est plus ou moins forte selon le mode de vie. Elle est accentuée en cas de sédentarité, de tabagisme ou en présence de certains autres facteurs de risque cardiovasculaire, comme les troubles lipidiques, l’obésité ou l’hypertension artérielle. Limiter la formation des plaques d’athérome et leur évolution est essentiel pour limiter le risque d’accidents cardiovasculaires, la mortalité cardiovasculaire étant la seconde cause de mortalité en France.

Le sommeil impliqué dans l’athérosclérose ?

Dans ce contexte, des chercheurs se sont intéressés de près au rôle du sommeil dans le phénomène d’athérosclérose. Des études antérieures ont en effet suggéré un lien entre un sommeil irrégulier et l’incidence des maladies cardiovasculaires. Récemment, des chercheurs ont mené une étude multi-ethnique de l’athérosclérose en prenant en compte la durée du sommeil et la régularité du sommeil. Au total, 2 032 participants ont été inclus dans cette étude, avec un âge moyen de 68,6 ans. Leur sommeil a été suivi par actimétrie sur une période de 7 jours.

À savoir ! L’actimétrie consiste à enregistrer les mouvements corporels sur plusieurs jours grâce à un bracelet porté au poignet. Les enregistrements obtenus permettent d’analyser le rythme veille-sommeil (horloge interne), la durée et la qualité du sommeil

Parallèlement à l’étude du sommeil, plusieurs paramètres de l’athérosclérose ont été pris en compte par les chercheurs : le calcium de l’artère coronaire, la présence de plaque d’athérome au niveau de l’artère carotidienne, l’épaisseur de la paroi de l’artère carotidienne et l’index bras-cheville (qui permet d’évaluer la pression artérielle).

Un sommeil irrégulier en durée et en horaire favoriserait l’athérosclérose

Après ajustement des données, les participants ayant un sommeil irrégulier (écarts de plus de 120 minutes entre les durées de sommeil d’une nuit à l’autre) étaient plus exposés à un niveau élevé de calcium dans les artères coronaires et un index bras-cheville anormal, par rapport aux participants ayant une durée de sommeil régulière (écart de moins de 60 minutes d’une nuit à l’autre). De même, un horaire de sommeil irrégulier (écart de plus de 90 minutes d’une nuit à l’autre) était associé à une charge supérieure en calcium dans les artères coronaires, par rapport à un horaire régulier de sommeil (écart de moins de 30 minutes d’une nuit sur l’autre).

Les associations ainsi mises en évidence restaient significatives après l’ajustement des données sur les facteurs de risque cardiovasculaires et sur d’autres paramètres du sommeil (durée moyenne, syndrome d’apnée du sommeil et fragmentation du sommeil). Ces données mettent en évidence que l’irrégularité du sommeil peut favoriser l’athérosclérose et donc les accidents cardiovasculaires, à la fois l’irrégularité de la durée de sommeil et l’irrégularité de l’horaire de sommeil. Prendre soin de son sommeil, c’est prendre soin de ses artères et donc de son cœur !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Irrégularité du sommeil et marqueurs subcliniques des maladies cardiovasculaires : l’étude multiethnique de l’athérosclérose. ahajournals.org. Consulté le 21 février 2023
Volume pinéal dans la scoliose idiopathique de l'adolescent • Blog Liem Health 14 février 2023

Volume pinéal dans la scoliose idiopathique de l’adolescent • Blog Liem Health 14 février 2023 | Thierry Payet

La scoliose idiopathique de l’adolescent (SIA) est un événement multifactoriel et est connue pour être causée par les facteurs suivants :

anomalies de croissance génétiques, neurologiques et squelettiques, variables histologiques, notamment modifications du contenu en fibres musculaires et de la structure nucléaire, troubles métaboliques et endocriniens, dysfonctionnement vestibulaire et modifications de la microarchitecture plaquettaire. La posture et la gravité sont moins importantes dans le développement de la scoliose qu’on ne le pensait auparavant.

Batin et al. 2023 ont pu prouver que la taille de la glande pinéale était significativement réduite dans la scoliose juvénile idiopathique.

La mélatonine est un marqueur important de la croissance vertébrale et de la minéralisation osseuse. La production de mélatonine serait directement proportionnelle au volume de la glande pinéale.

Les groupes d’étude et de contrôle comprenaient chacun 26 patients répondant aux critères d’inclusion. Des radiographies et IRM de la glande pinéale ont été utilisées pour les examens radiologiques.

La distribution de l’âge, du sexe, du classement de Risser pour le développement squelettique radiologique et de la maturité sexuelle selon la catégorisation de Tanner était cohérente et

pas statistiquement significatif entre les groupes.

Résultats Lors de l’évaluation des volumes de la glande pinéale des cas par âge, il a été constaté que le groupe de scoliose idiopathique chez les adolescents réduisait significativement les volumes de la glande pinéale dans tous les groupes d’âge. Le volume de la glande pinéale était de 38,1 % inférieur à celui du groupe témoin.

Les patients adolescents atteints de scoliose idiopathique de 13 ans présentent le volume pinéal le plus faible (77,2 ± 13,86 mm3), tandis que les patients de 15 ans présentent le volume le plus élevé (97,9 ± 16,47 mm3).

Tips to Improve Your Whole Health

Conseils pour améliorer votre santé globale – East Gippsland Osteopathic Clinic | Thierry Payet

Avec le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter, il peut être difficile de gérer ces habitudes saines avec un budget serré. Voici donc cinq conseils rapides que vous pouvez appliquer pour améliorer votre santé globale.

1 à 30 minutes de mouvement quotidien

Qu’il s’agisse de se promener autour du pâté de maisons, dans un parc ou le long du sentier ferroviaire; un cours d’exercices, du pilates, du yoga et de nombreuses autres options, le simple fait de bouger votre corps pendant 30 minutes peut faire des merveilles pour votre santé et votre forme cardiovasculaire.

2 – Buvez 2L d’eau par jour

Garder notre corps hydraté avec de l’eau est extrêmement important car nous sommes composés à 80% d’eau et notre corps a besoin d’eau pour remplir les fonctions vitales dont nous avons besoin pour vivre.

3 – Routine de sommeil cohérente

Fixer une heure de coucher et de réveil spécifique nous permet de maximiser les hormones et les produits chimiques naturels de notre corps pour nous aider à avoir un sommeil réparateur et réparateur. Si nous pouvons obtenir ce type de sommeil pendant 7 à 9 heures par nuit, notre corps a alors le temps de se reposer et de se réparer.

4 – Plus de repas faits maison que de plats à emporter + une alimentation équilibrée

Lorsque nous cuisinons à la maison, cela inclut généralement une consommation régulière de fruits et de légumes, ce qui signifie que nous mangeons des aliments nutritifs avec beaucoup de vitamines et de minéraux permettant à notre corps de récupérer, de maintenir et d’améliorer notre santé. Alors que les plats à emporter ont tendance à être souvent riches en sucre, en graisses saturées et en autres aliments transformés, ce qui peut avoir un impact important sur notre santé, en raison de notre tour de taille, de notre santé intestinale et, surtout, de notre santé cardiaque.

5 – Limiter la consommation de sucre, d’alcool, de caféine (en particulier de café) et de boissons gazeuses

Aussi savoureux que puissent être les aliments contenant ces ingrédients, ils ne sont pas bons pour notre santé et peuvent avoir un impact considérable sur notre intestin, notre foie, notre cœur et de nombreux autres organes. Vous pouvez commencer par tester 1 ou 2 jours sans alcool, par exemple, sans alcool deux jours par semaine, et commencer lentement à réduire la quantité que vous consommez chaque jour. Bien qu’il soit acceptable de consommer ces aliments avec modération, limiter votre consommation peut améliorer le fonctionnement de nos intestins, de notre foie, de notre cœur et d’autres organes.

Je recommande de se concentrer sur un conseil à la fois, afin que cela devienne une habitude et succinct dans votre routine quotidienne. Trop de changements à la fois peuvent être un gros choc pour votre système et il est plus difficile de s’y tenir !

Si vous rencontrez des difficultés avec l’un de ces conseils pour améliorer votre santé globale, veuillez en parler à l’un de nos professionnels de la santé ou à votre médecin généraliste.

Veuillez parler à l’un de nos Ostéopathes ou Kinésithérapeutes lors de votre prochaine visite si vous avez des questions sur ces conseils simples pour vous aider à améliorer votre santé globale.

Covid longtemps

Information sur la durée et les symptômes ? | Thierry Payet

Selon les estimations de Santé Publique France publiées en juillet 2022, 30 % des personnes infectées par le SARS-CoV2 présenteraient un Covid long ou des symptômes prolongés à la suite d’une Covid-19. Si deux facteurs de risque ont été identifiés, une hospitalisation et une infection très symptomatique, il reste encore beaucoup à découvrir sur cette forme particulière. Une récente étude vient apporter de nouveaux éléments. Explications.

Covid longtemps

Le Covid long, enfin reconnu ?

Il a fallu de longs mois pour qu’il soit reconnu, une expression d’abord utilisée par les patients se plaignant de multiples symptômes persistants plusieurs semaines voire plusieurs mois après une infection par le SARS-CoV2. Aujourd’hui, le Covid long, encore appelé des symptômes prolongés de la Covid-19fait l’objet de premières recommandations de la part de la Haute Autorité de santé (HAS) pour guider les professionnels de santé dans le repérage, le diagnostic et la prise en charge de ces patients.

Progressivement, au fil des études, les scientifiques et les médecins en apprennent de plus en plus sur ces formes prolongées de la Covid-19. Du brouillard mental et de la perte de goût évoqués par les premiers patients, le panel de symptômes concernés s’est aujourd’hui considérablement élargi : une fatigue pouvant être sévère, des troubles neurologiques (cognitifs, sensoriels, céphalées), des troubles cardio-thoraciques (douleurs et oppressions thoraciques, tachycardie, dyspnée, toux), des troubles de l’odorat et du goût, des douleurs, des troubles digestifs et cutanés.

Quelle est la durée ?

Deux facteurs de risque ont également été identifiés, une hospitalisation et une Covid-19 initiale particulièrement symptomatique. Mais beaucoup de zones d’ombre planent encore le Covid long. Récemment, des chercheurs israéliens se sont penchés sur la question de la durée des symptômes prolongés de la Covid-19. Ils ont analysé les données de 1 913 234 personnes de tous âges, testés positifs à la Covid-19 entre le 1est mars 2020 et le 1est octobre 2021 et ayant développé une Covid-19 bénigne. L’objectif de cette étude rétrospective était de déterminer les conséquences cliniques du Covid long un an après l’infection, en fonction de l’âge, du sexe, de l’infection et du statut vaccinal.

Les chercheurs ont considéré deux périodes de suivi post-infection, une phase précoce (de 3 à 180 jours) et une phase tardive (de 180 à 360 jours). Les résultats ont révélé que l’infection par le SARS-CoV2 était liée à des risques accrus de plusieurs symptômes au cours des deux périodesc’est-à-dire sur une année entière :

  • L’anosmie (perte d’odorat) ;
  • La dysgueusie (troubles du goût) ;
  • Des troubles cognitifs ;
  • Des troubles respiratoires ;
  • Une faiblesse ;
  • Des palpitations ;
  • Une surinfection bactérienne des amygdales ;
  • Des étourdissements.

La majorité des symptômes disparaissent en un an

En revanche, certains symptômes n’étaient associés qu’à la première période de suivi (période précoce), notamment la perte de cheveux, les douleurs thoraciques, la toux, les douleurs musculaires et les troubles respiratoires. Peu de différences ont été observées en fonction du sexe. Au niveau de l’âge, les enfants étaient d’une manière générale moins symptomatiques durant la phase précoce que les adultes. Enfin, le statut vaccinal semblait impacter le risque de troubles respiratoires.

D’une manière générale, la quasi-totalité des symptômes avaient disparu à l’issue de la première année après l’infection. Cette nouvelle étude suggère que les sujets atteints d’une forme légère de la Covid-19 ne présentent qu’un nombre réduit de symptômes prolongés après 6 mois et que la majorité de ces symptômes ont disparu après une année. Ces données se révèlent rassurantes sur l’évolution du Covid long, qui ne deviendrait pas une pathologie chronique évolutive, voire grave. En tout cas lorsque l’infection initiale est restée bénigne !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Longs résultats covid à un an après une infection légère par le SRAS-CoV-2 : étude de cohorte à l’échelle nationale. Barak Mizrahi et al. bmj.com. Consulté le 16 janvier 2023.
– Symptômes prolongés suite à une Covid-19 de l’adulte. has-sante.fr. Consulté le 16 janvier 2023.
PLFSS 2023, quel impact pour les infirmiers ?

Vers une officialisation du statut d’infirmier référent? | Thierry Payet

Dans une proposition de loi visant à améliorer l’accès au soin pour tous, le groupe parlementaire Horizons a proposé la création, dans les textes, du rôle d’infirmier référent. Cela représente une grande avancée pour la profession.

Le Président de la République a également partagé cette idée lors de ses voeux au monde de la santé . Elle s’inscrit dans la volonté de renforcer les soins coordonnés autour du patient pour améliorer la qualité de la prise en charge.

Qui est l’infirmier référent?

L’infirmier référent existe déjà au sein des EHPAD et d’autres établissements.  Au sein de ces structures, sa mission principale est de garantir la coordination de la prise en charge des patients. Il assure aussi le rôle de cadre intermédiaire auprès des équipes de soins. Une formation spécifique est nécessaire dans l’exercice de cette fonction. Ce métier diffère du statut d’infirmier référent pour les assurés dont parle la proposition de loi n°657.

Tout comme le médecin traitant, l’infirmier référent est un infirmier libéral. Chaque patient pourra désigner son infirmier référent auprès de son organisme gestionnaire d’assurance maladie, avec l’accord de l’IDEL. L’accord de l’autorité parentale est également requis pour les assurés de moins de 16 ans.



Quelles sont ses missions?

En étroite collaboration avec le médecin traitant et le pharmacien correspondant, l’infirmier référent jouera un rôle clé dans la coordination des parcours de soins. Il sera aussi chargé des missions d’information, de prévention et de suivi auprès du patient.

Cette proposition de loi  présentée comporte des zones floues. C’est la Commission des Affaires sociales qui l’examinera. Si elle  est retenue puis adoptée, elle sera complétée par un décret. Celui-ci fixera les conditions d’application, précisera les missions et indiquera la valorisation liés à ce rôle.



Notre mission : faciliter votre quotidien de professionnel de santé libéral en vous proposant des solutions adaptées et des articles utiles à l’exercice de votre pratique professionnelle.

Le site internet de Medicalib permet aux patients de prendre facilement rendez-vous avec une infirmière à domicile.

Grace à notre plateforme nous pouvons vous accompagner dans le développement de votre patientèle et dans l’optimisation de votre tournée.

Verrue plantaire ou cor au pied

Verrue plantaire ou cor au pied : quelle différence ? | Thierry Payet

Verrues plantaires et cors au pied occasionnent des désagréments aux pieds de nombreux Français. Comment les différencier ? Quelle attitude adopter ? Comment s’en débarrasser ? Santé Sur le Net fait le point sur ces questions pour enfin savoir distinguer la Verrue plantaire du cor au pied.

Verrue plantaire ou cor au pied

Verrue plantaire ou cor au pied ?

Les verrues plantaires sont comme toutes les verrues des petites tuméfactions bénignes, liées à l’infection par un virus du type Papillomavirus humain (HPV). Bénignes, elles se présentent généralement sous forme isolée ou en très petit nombre. A la différence des verrues des mains et du visage, elles sont souvent profondes, bien délimitées par un anneau de corne. Au centre, il est possible de distinguer des petits points noirâtres (qui sont en fait des petits vaisseaux sanguins, qui peuvent occasionner de petits saignements en cas de blessure de la verrue).

En fonction de leur position, les verrues plantaires peuvent provoquer des douleurs à la marche, lorsque la pression du corps s’exerce sur la région où est implantée la verrue plantaire. Les cors quant à eux sont des épaississements de la peau, sans lien avec une infection. Le plus souvent, ils se développent sur la plante des pieds, dans les zones de convexité et entre les orteils.

Trois différences majeures entre cor et verrue

Les cors sont provoqués par la répétition de frottements sur certaines zones des piedsou encore lorsqu’une pression excessive s’exerce sur une zone spécifique. Les cors provoquent des douleurs à la marche, comme les verrues plantaires, et sont le plus souvent isolés, à l’image des verrues plantaires les plus communes. En revanche, les cors se développent beaucoup plus lentement que les verrues plantaires, sur plusieurs mois voire plusieurs années et sont plus fréquents situés au niveau des proéminences osseuses.

Pour différencier simplement une verrue plantaire d’un cor au pied, il faut pincer la lésion entre deux doigts. A cet instant, la verrue plantaire est douloureuse, alors que le cor est indolore.
De plus, les petits points noirâtres caractéristiques des verrues plantaires sont absents dans les cors. Enfin, autre différence de taille. La verrue plantaire est une excroissance liée à une infection, donc elle interrompt les lignes naturelles de la peau. A l’inverse, le cor est un épaississement de la peau, qui conserve donc les lignes naturelles.

Un diagnostic précis pour choisir le bon traitement

Côté prévention, les moyens diffèrent pour se prémunir des cors au pied ou des verrues plantaires. Transpiration excessive des pieds, macération, fréquentation des piscines et salles de sport, vie en collectivité sont des facteurs favorisants des verrues plantaires. Il faut donc éviter de marcher pieds nus dans les douches collectives et les endroits publics. Dans le cas des cors, la prévention repose sur le port de chaussures adaptées et sur la détection de déformation des pieds. Une consultation avec un podologue est conseillée, en cas d’apparition de plusieurs cors aux pieds.

Une fois le cor au pied bien différencié des verrues plantaires, chaque lésion peut recevoir le traitement adapté. Le traitement d’un cor au pied n’est pas celui d’une verrue plantaire. L’application de cryothérapie ou d’acide sur un cor au pied peut entraîner une aggravation du cor. Des soins podologiques adaptés peuvent permettre de résoudre les cors. Différencier cor et verrue plantaire est donc indispensable pour confirmer le diagnostic et opter pour la bonne méthode de traitement. N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel de santé (médecin, pharmacien, podologue).

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Définition et causes des verrues cutanées. ameli.fr. Consulté le 4 décembre 2022.
impact stéatose hépatique sur la santé cérébral

Stéatose hépatique non alcoolique et santé du cerveau | Thierry Payet

La stéatose hépatique non alcoolique désigne une maladie du foie liée  à  une consommation excessive de sucres et de graisses. Elle se caractérise par une accumulation de graisses au niveau du foie avec risque d’inflammation et de cirrhose. Et si cette maladie avait également un impact sur la santé cérébrale ? C’est ce que suggère une récente étude selon laquelle la stéatose hépatique non alcoolique pourrait conduire à des troubles neurologiques.

impact stéatose hépatique sur la santé cérébral

Qu’est-ce que la stéatose hépatique non alcoolique ?

Touchant près de 200 000 personnes en France, la stéatose hépatique non alcoolique ou « maladie du foie gras » désigne une maladie liée  une consommation excessive de sucres et de graisses. Particulièrement présente dans les pays touchés par l’obésité et la sédentarité, cette maladie peut concerner jusqu’à 80 % des personnes souffrant d’obésité morbide. Elle se caractérise par une accumulation de graisses au niveau du foie pouvant provoquer une inflammation puis une cirrhose.

À savoir ! La cirrhose est une maladie grave du foie caractérisée par des lésions hépatiques diffuses et irréversibles. L’inflammation chronique du foie est responsable de la destruction des cellules hépatiques,  à l’origine d’une fibrose hépatique.

Des études menées par le passé ont déjà souligné les effets délétères d’une alimentation déséquilibrée et de l’obésité sur la santé cérébrale. Mais jusqu’à présent, aucune n’a pu établir à l’aide de modèles animaux une association claire entre la stéatose hépatique non alcoolique et des problèmes neurologiques. Forts de ce constat, des scientifiques de l’Inserm, de l’université de Poitiers, du King’s College à Londres et de l’université de Lausanne, ont entrepris de faire la lumière sur le sujet.

Impact de la stéatose hépatique non alcoolique sur la santé du cerveau

L’objectif de cette étude ? Déterminer un lien potentiel entre stéatose hépatique non alcoolique et dysfonctionnement cérébral. Pour mener à bien leurs travaux, les scientifiques ont donné deux régimes alimentaires différents à deux groupes de souris. Le premier groupe de souris a eu droit  un régime sain dont l’apport calorique ne contenait pas plus de 10 % de matières grasses.  Le second groupe a  bénéficié d’un régime riche en graisses et en sucres mimant  une alimentation en produits transformés et boissons sucrées, avec un apport calorique de 55 % de matières grasses.

Après une période de 16 semaines, les scientifiques ont conduit une série de tests visant à comparer les effets de ces deux régimes sur le foie et le cerveau des souris. Ils ont ainsi pu observer que les souris ayant consommé le régime alimentaire sain n’ont pas développé de stéatose hépatique non alcoolique ou de résistance à l’insuline et que leur cerveau était en parfaite santé. En revanche, ils ont constaté que toutes les souris du groupe ayant consommé un régime riche en graisses présentaient :

  • Une obésité
  • Une stéatose hépatique non alcoolique
  • Une résistance à l’insuline
  • Un dysfonctionnement cérébral marqué avec troubles du comportement
  • Des signes d’anxiété et de dépression

Par ailleurs, les scientifiques ont pu remarquer que le cerveau des souris atteintes de stéatose hépatique non alcoolique présentait des niveaux d’oxygène moindres. Cette baisse pourrait s’expliquer par le fait que la maladie réduit le nombre et le diamètre des vaisseaux sanguins cérébraux, censés apporter de l’oxygène aux tissus. Autre hypothèse : l’inflammation détectée dans le cerveau pourrait également conduire des cellules spécifiques à consommer davantage d’oxygène.

L’accumulation de graisses dans le foie serait ainsi  l’origine d’une diminution de l’oxygène dans le cerveau et de l’inflammation des tissus cérébraux. Or ces deux phénomènes sont associés à une augmentation du risque de maladies neurologiques graves. Pour l’auteure principale de l’étude, ces observations sont d’autant plus inquiétantes que l’accumulation de graisses dans le foie est une maladie souvent bénigne au départ et qu’elle peut évoluer silencieusement pendant de nombreuses années sans que les patients ne s’en aperçoivent.

Vers l’identification d’une cible thérapeutique potentielle ?

Face à ces résultats, les scientifiques ont tenté de trouver un moyen de contrer les effets délétères de la stéatose hépatique non alcoolique sur le cerveau. Pour cela, ils ont étudié un groupe de souris présentant des taux plus faibles en une protéine appelée « Monocarboxylate Transporter 1 » (MCT1). L’intérêt de cette protéine ? Sa présence dans différents organes impliqués dans la balance énergétique de l’organisme (parmi lesquels le foie et le cerveau).

À savoir ! La protéine MCT1  est spécialisée dans le transport de substrats énergétiques utilisés par diverses cellules pour leur fonctionnement normal.

Les chercheurs ont ensuite nourri ce groupe de souris avec le même régime riche en graisses et en sucre que celui de l’expérience initiale. Mais cette fois-ci, les souris n’ont pas présenté d’accumulation de graisses dans le foie ni de signe de dysfonctionnement cérébral. Pour l’un des auteurs de l’étude, la découverte du rôle potentiel de MCT1 dans le développement de la stéatose hépatique non alcoolique et du dysfonctionnement cérébral qui lui est associé « ouvre des perspectives intéressantes et indique une cible thérapeutique possible. »

Publiées dans la revue Journal d’hépatologieces  conclusions soulignent l’importance de réduire l’apport alimentaire en sucres et en graisses. L’objectif étant multiple : lutter contre l’obésité certes, mais également protéger le foie, préserver la santé du cerveau et limiter le risque de survenue avec l’âge de troubles neurologiques tels que la dépression ou la démence.

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

– L’invalidation partielle de MCT1 protège contre la stéatose hépatique non alcoolique induite par l’alimentation et le dysfonctionnement cérébral associé. journal-of-hepatology.eu. Consulté le 2 Janvier 2023.