reprise de poids

Médicament contre l’obésité, reprise de poids à l’arrêt ? | Thierry Payet

Fin novembre 2023, l’agence américaine du médicament a autorisé la mise sur le marché américain d’un nouvel analogue du GLP-1 contre l’obésité, le tirzépatide, suivi le 11 décembre 2023 par l’agence européenne du médicament. Moins d’un mois plus tard, des chercheurs viennent de publier une étude dans la revue scientifique JAMA sur l’évolution du poids suite à l’arrêt du traitement. Que faut-il en conclure ?

reprise de poids

Les analogues du GLP-1, médicaments contre le diabète de type 2 et l’obésité

Les analogues du GLP-1 (Peptide de type glucagon -1) ont initialement été développés pour le traitement du diabète de type 2. Mais rapidement, leur mode d’action a suscité l’intérêt des chercheurs tentant de développer de nouvelles solutions thérapeutiques contre l’obésité.

En effet, si les analogues du GLP-1 permettent de mieux réguler l’équilibre glycémique des patients diabétiques, en agissant sur les sécrétions de l’insuline et du glucagon, ils exercent également deux effets intéressants dans le contrôle du poids corporel :

  • Ils ralentissent la vidange gastrique, c’est-à-dire le fait que l’estomac se vide de son contenu après le repas. La sensation de satiété est ainsi maintenue plus longtemps ;
  • Ils diminuent les prises alimentaires en réduisant les sensations de faim.

Testés dans les essais cliniques, plusieurs analogues du GLP-1 ont permis d’obtenir une perte de poids significative chez les patients en surpoids ou obèsesqu’ils soient diabétiques ou non.

Comment évolue le poids corporel à l’arrêt du traitement contre l’obésité ?

Actuellement, en France, seul un analogue du GLP-1, le liraglutide, est disponible dans le traitement de l’obésité. Il est réservé à certaines formes sévères d’obésité, lorsque les mesures hygiéno-diététiques ne permettent pas de réduire suffisamment le poids corporel. L’efficacité du traitement est évaluée 12 semaines après sa mise en place. Si la perte de poids est au minimum de 5 % du poids corporel initial, le traitement est considéré comme efficace et poursuivi. Dans le cas contraire, il est stoppé.

Aux USA, en novembre 2023, l’agence américaine du médicament a autorisé un nouvel analogue du GLP-1, également analogue du GIP (Peptide insulinotrope de glucose), le tirzépatidepour le traitement de l’obésité. Et le 11 décembre 2023, l’Agence européenne du médicament a accordé une autorisation de mise sur le marché européen pour ce médicament. Alors que l’agence européenne du médicament est en train d’étudier la demande de mise sur le marché européen, des chercheurs viennent de publier de nouvelles données sur ce médicament.

Dans un essai clinique de phase 3 mené dans 70 sites de 4 pays différents, 783 participants obèses ont été recrutés. A leur inclusion, ils présentaient un IMC supérieur à 30 kg/m² ou supérieur à 27 kg/m² avec une comorbidité associée. Pendant les 36 premières semaines, tous les participants ont reçu du tirzépatide. Puis ils ont été aléatoirement répartis en deux groupes :

  • Un groupe a reçu un placebo pendant les 52 semaines suivantes (groupe placebo) ;
  • Un groupe a continué à recevoir du tirzépatide sur la même durée (groupe tirzépatide).

Poursuivre le traitement pour maintenir la perte de poids !

A l’issue de la première période de l’étude, les participants avaient perdu en moyenne 20,9 % de leur poids corporel initial, confirmant une efficacité importante du tirzépatide. Sur les 52 semaines suivantes, les participants du groupe placebo ont repris en moyenne 14 % de leur poids initial, alors que les participants du groupe tirzépatide ont continué à perdre du poids, en moyenne 5,5 % de leur poids initial.

Avec le respect des mesures hygiéno-diététiques, à savoir une alimentation saine et équilibrée et une activité physique régulière et adaptée, le tirzépatide permet, non seulement de maintenir la perte de poids, mais aussi de l’augmenter. Ainsi, près de 90 % des participants du groupe tirzépatide avaient maintenu au moins 80 % de leur perte de poids initiale, contre seulement 16,6 % dans le groupe placebo.

De telles données suggèrent qu’il faut poursuivre le traitement par analogue du GLP-1 pour maintenir la perte de poids. L’arrêt du traitement est au contraire associé à un risque de reprise de poids. Mais alors sur quelle durée faudra-t-il maintenir le traitement pour éviter une reprise de poids ?

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Poursuite du traitement par tirzépatide pour le maintien de la perte de poids chez les adultes obèsesjamanetwork.com. Consulté le 15 décmbre 2023.
qualité sperme téléphone

Baisse de qualité du sperme : téléphone en cause ? | Thierry Payet

Depuis un demi-siècle, les hommes voient la qualité de leur sperme diminuer. Pour les scientifiques, ce phénomène est lié à l’impact de différents facteurs environnementaux et comportementaux. Dès lors, compte tenu de la place prépondérante occupée de nos jours par les téléphones portables, leur utilisation pourrait-elle affecter la qualité du sperme et donc la santé reproductive masculine ? C’est ce qu’ont cherché à savoir des scientifiques suisses. Zoom sur les conclusions de leur étude publiée dans la revue Fertilité et stérilité.

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Qualité du sperme et santé reproductive

Liquide visqueux sécrété dès la puberté par les organes sexuels reproducteurs masculins, le sperme est indispensable à la fécondation. Il se compose d’eau, d’hormones, de neurotransmetteurs, d’endorphines et de 1% de spermatozoïdes dont le nombre doit osciller entre 20 et 200 millions par millilitre de liquide.  Pour évaluer la qualité du sperme, plusieurs paramètres doivent être pris en compte comme la concentration des spermatozoïdes, leur nombre total, leur motilité ainsi que leur morphologie.

À savoir ! D’après l’organisation mondiale de la santé, le pourcentage de chances de grossesse diminue si la concentration de spermatozoïdes est inférieure à 40 millions par millilitre de sperme.

Cependant, force est de constater que depuis un demi-siècle, la qualité du sperme est en baisse avec un nombre de spermatozoïdes ayant été divisé par deux (de 99 millions par millilitre en moyenne il y a cinquante ans à 47 millions par millilitre aujourd’hui). Quant aux causes d’infertilité masculine, elles restent indéterminées dans 35% des cas. Pour les scientifiques, cette dégradation de la qualité du sperme serait liée à l’impact de différents facteurs environnementaux (comme les perturbateurs endocriniens, les pesticides, les radiations) et comportementaux (comme l’alimentation, l’alcool, le stress, le tabagisme).

Dès lors, compte tenu de la place prépondérante qu’occupent les téléphones portables dans notre quotidien, leur utilisation pourrait-elle affecter la qualité du sperme et donc la santé reproductive ? C’est ce qu’ont cherché à savoir des scientifiques suisses.

Les téléphones portables responsables de la baisse de qualité du sperme ?

Forte des conclusions d’une première étude nationale menée en 2019 sur la qualité du sperme des jeunes hommes suisses, une équipe de scientifiques de l’Université de Genève a mis sur pied une grande étude transversale. Cette nouvelle étude décrypte les données de 2886 jeunes hommes suisses de 18 à 22 ans, recrutés entre 2005 et 2018 au sein de six centres de conscription militaire.

L’objectif de ces travaux ?  Etudier le lien entre la qualité du sperme de 2886 hommes et leur usage des téléphones portables. Pour cela, les participants ont été invités à remplir un questionnaire détaillé relatif à :

  • Leur état de santé général.
  • Leurs habitudes de vie.
  • La fréquence d’utilisation de leur téléphone portable.
  • L’endroit de dépôt de leur téléphone portable hors utilisation.

Les scientifiques ont alors observé un lien entre une concentration plus faible en spermatozoïdes et une utilisation fréquente du téléphone portable. La concentration en spermatozoïdes étaient en effet réduite de 21% chez les utilisateurs fréquents (plus de 20 fois/jour) par rapport aux utilisateurs rares (moins d’une fois/semaine).

Autre observation intéressante : plus prononcée dans les premières années du suivi, cette association s’est estompée avec le temps, en lien certainement avec le passage du réseau 2G au réseau 3G, puis du réseau 3G au réseau 4G.

À savoir ! Les progrès réalisés dans les technologies cellulaires et les changements successifs de générations de ces technologies (2,3,4G) ont permis une réduction de la puissance d’émission des téléphones portables.
Quant à la localisation du téléphone portable hors utilisation, elle n’était pas associée à une qualité moindre du sperme. Mais les auteurs se montrent prudents sur ce point car le nombre de participants ayant indiqué qu’ils ne portaient pas leur téléphone près du corps était trop faible pour pouvoir en tirer une conclusion ferme.

Enfin, aucune association n’a en revanche pu être trouvée entre l’utilisation du téléphone portable et la faible motilité et la morphologie des spermatozoïdes.

Des recherches à approfondir

Par ailleurs, les auteurs conviennent que cette étude se heurte à certaines limites dans la mesure où les données recueillies restent des données déclaratives. Or, la fréquence d’utilisation annoncée par les participants est loin d’être un indicateur précis quant à leur exposition réelle aux rayonnements électromagnétiques.

Une nouvelle étude a donc été lancée en 2023 afin d’approfondir les recherches sur le sujet. Elle consiste à mesurer exactement l’exposition des usagers aux ondes électromagnétiques selon les différents types d’utilisation possibles (appels téléphoniques, navigation sur le web, envoi de messages). Pour cela, les données sont recueillies au moyen d’une application téléchargée par chaque participant sur son téléphone portable. L’objectif étant d’évaluer l’impact réel de ces ondes sur la fertilité et la santé reproductive masculine. Affaire à suivre !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Le téléphone portable nuirait à la qualité du sperme. Université de Genève. www.unige.ch. Consulté le  7 novembre 2023.
Toucher doux pour les prématurés et les nouveau-nés • Ostéosanté • 8 novembre 2023

Toucher doux pour les prématurés et les nouveau-nés • Ostéosanté • 8 novembre 2023 | Thierry Payet

10h30

En tant qu’ostéopathe expérimenté à Hambourg, j’ai souvent observé des athlètes et des passionnés de fitness venir dans mon cabinet avec différents types de blessures. Les blessures sportives sont malheureusement un problème courant, mais la bonne nouvelle est que l’ostéopathie est une méthode extrêmement efficace pour traiter les blessures sportives et peut aider à prévenir de futures blessures.

régénération neuronale

Moelle épinière et régénération neurones lésés | Thierry Payet

Indispensable à la transmission de l’information depuis le cerveau, la moelle épinière peut parfois subir une lésion traumatique sectionnant des prolongements de neurones. Et si la modification chimique d’une simple molécule permettait aux neurones de se régénérer au sein du système nerveux central ? C’est ce que suggèrent les récents travaux d’une équipe de chercheurs grenoblois. Zoom sur leurs conclusions.

régénération neuronale

La moelle épinière : acteur indispensable à la transmission de l’information

Située au sein de la colonne vertébrale, la moelle épinière désigne une structure du système nerveux central en charge de la transmission d’informations nerveuses entre le cerveau et le reste de l’organisme. Ces informations nerveuses peuvent être sensorielles ou motrices selon les neurones impliqués. C’est dire combien le rôle de la moelle épinière est essentiel !

À savoir ! Le système nerveux central comporte le cerveau, le cervelet, le tronc cérébral et la moelle épinière.

Cependant, certaines lésions traumatiques (comme un accident de la route, une chute brutale ou une agression violente) provoquent parfois une section de la moelle épinière. Cette atteinte de la moelle épinière endommageant les neurones a pour conséquence un arrêt de la transmission de l’information vers les membres et les organes. Survient alors une paralysie irréversible de l’individu (de type paraplégie ou tétraplégie).

Partant de ce constat, des chercheurs grenoblois de l’Institut des neurosciences ont tenté de découvrir comment régénérer les neurones du système nerveux central après une lésion traumatique de la moelle épinière.

RPS6 : une protéine essentielle pour régénérer les neurones lésés

Mais pour tenter de régénérer les neurones lésés, encore faut-il suffisamment connaître les  molécules impliquées dans ce processus. Parmi elles, une protéine du nom de « protéine ribosomales S6 » (RPS6). Jusqu’à présent, les scientifiques ont toujours pensé que la phosphorylation de cette protéine constituait simplement un marqueur témoignant de la régénération des neurones.
À savoir ! La phosphorylation désigne une modification chimique consistant en l’ajout d’un groupe phosphate sur la molécule.

C’était sans compter les résultats de ces nouveaux travaux qui ont démontré que la phosphorylation de RPS6 est en fait réellement essentielle à la régénération neuronale ! Pour l’auteur principal de cette étude, sans phosphorylation de RPS6, il ne peut tout simplement pas y avoir de régénération des neurones.

Vers la mise au point d’un médicament pour régénérer les neurones lésés ?

De ce fait, est-il envisageable d’utiliser la protéine RPS6 phosphorylée à des fins thérapeutiques suite à un traumatisme de la moelle épinière ? Pour les auteurs de l’étude, il convient pour l’instant de se montrer prudents au vu des risques encourus. Des recherches plus approfondies doivent en effet être menées pour comprendre précisément le mécanisme d’action de la protéine RPS6 phosphorylée au sein de la cellule.

En revanche, les chercheurs estiment qu’il pourrait s’avérer intéressant d’identifier l’ensemble des molécules qui interviennent les unes après les autres dans la régénération neuronale. L’objectif étant d’identifier de potentiels candidats médicaments avec les molécules capables de déclencher directement la régénération des neurones. Et l’auteur principal de l’étude de préciser : « Notre but est, à terme, de reconstruire ce circuit lorsqu’il est endommagé, quelle qu’en soit la cause. » De quoi susciter de l’espoir auprès d’autres patients souffrant de maladies neurodégénératives telles que le glaucome ou la maladie d’Alzheimer !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Régénération neuronale : La protéine ribosomale surprise. www.inserm.fr. Consulté le 15 octobre 2023.
– L’axe RSK2-RPS6 favorise la régénération axonale dans les systèmes nerveux périphérique et central journaux.plos.org. Consulté le 15 octobre 2023.
comment s'exercer en toute sécurité ?

Medicalib vous aide à vous préparer aux fortes chaleurs ! | Thierry Payet

Alors que les vagues de chaleur deviennent de plus en plus fréquentes, longues et précoces ces dernières années, comprendre comment réagir face à ces épisodes de températures élevées est devenu crucial. Lorsque le mercure grimpe ou que la canicule s’installe, la déshydratation devient un risque majeur.

Comment reconnaître les signes d’une déshydratation? Quelles sont les précautions à prendre pour éviter des malaises? Qui sont les individus les plus exposés à ces risques? comment parvenir à garder son logement au frais durant ces périodes ?

Dans cet article, nous vous apporterons toutes les réponses nécessaires pour naviguer en toute sécurité à travers ces multiples vagues de chaleur.

I- Quelles sont les classifications des épisodes de chaleur selon leur risque sanitaire ?

Il est fondamental de comprendre la signification réelle de l’expression « vague de chaleur ». Cette terminologie, plutôt générale, désigne une période où des températures excessives peuvent poser un risque pour la santé publique.

Cela désigne les cas suivants :

  • Le pic de chaleur : un épisode de chaleur intense mais bref, durant un ou deux jours. Cette situation peut s’avérer dangereuse pour les personnes vulnérables ou exposées à la chaleur, notamment en raison de leur environnement de travail ou de leur activité physique. Ces situations sont souvent liées à un niveau de vigilance météorologique jaune.
  • L’épisode de chaleur persistante : ici, les températures élevées (proches ou en dessous des seuils départementaux) durent plus de trois jours. Les personnes fragiles ou fortement exposées courent également un risque, et ce niveau de vigilance météorologique jaune y est associé. Les températures lors d’un tel épisode peuvent être supérieures à 30 degrés Celsius, voire atteindre des valeurs proches des seuils départementaux.
  • La canicule : une période de chaleur intense où les températures dépassent les seuils départementaux pendant au moins trois jours et trois nuits consécutifs. Les personnes fragiles ou surexposées encourent un risque particulier, et ce niveau de vigilance météorologique orange y est associé. Les températures lors d’une vigilance orange canicule peuvent généralement dépasser les 30 °C, voire atteindre des valeurs supérieures à 35°C  selon les régions.
  • La canicule extrême : une canicule d’une durée, d’une intensité et d’une portée géographique exceptionnelles. Ces situations ont des conséquences sociétales majeures et sont associées à un niveau de vigilance météorologique rouge. Les températures dépasseront les 40 °C dans de nombreux départements.

La compréhension de ces situations nous permet de mieux prévenir les risques sanitaires et de minimiser les impacts sociaux liés à ces périodes de chaleur intense.

II- Êtes-vous en train d’adopter les bonnes pratiques ?

N’attendez pas que les températures élevées impactent votre santé. Prévenir les problèmes liés à la chaleur nécessite des gestes simples, à entreprendre dès les premiers signes de malaise corporel, même s’ils semblent insignifiants.

Voici quelques recommandations pour vous protéger :

  • Assurez-vous de rester dans des endroits frais;
  • Hydratez-vous en buvant suffisamment d’eau;
  • Évitez de consommer de l’alcool, car cela peut aggraver la déshydratation;
  • Veillez à avoir une alimentation adéquate en quantité suffisante;
  • Fermez les volets et les fenêtres pendant la journée pour bloquer la chaleur, et aérez votre logement la nuit;
  • Rafraîchissez votre corps en vous humidifiant;
  • Préférez des activités et sorties dans des endroits climatisés (centre commercial, piscine municipale, cinéma..);
  • Restez en contact régulier avec vos proches, en particulier les personnes âgées, isolées ou fragiles, pour vous assurer qu’elles ne souffrent pas de la chaleur;
  • Privilégiez des activités légères qui ne demandent pas trop d’efforts physiques.

En appliquant ces conseils simples mais efficaces, vous pouvez vous protéger efficacement des effets néfastes de la chaleur.

Bon à savoir Un numéro officiel d’information est mis en place par l’’État Français disponible en cas d’épisode de forte chaleur Canicule-info-service. Il est activé dès que des territoires passent au niveau de vigilance orange (en savoir + sur le dispositif canicule porté en Ile-de-France)
0 800 06 66 66 (appel gratuit depuis un poste fixe, tous les jours de 09h à 19h).

III- Qui sont les individus les plus à risque face à des températures élevées ?

Certaines personnes, considérées comme vulnérables, sont plus susceptibles de subir les effets néfastes des fortes chaleurs. Qui sont-elles ?

  • Les personnes âgées;
  • Les nourrissons;
  • Les femmes enceintes;
  • Les travailleurs en extérieur ou exposés à la chaleur;
  • Les personnes en situation de précarité;
  • Les individus prenant certains médicaments;
  • Les personnes atteintes de maladies chroniques;
  • Les personnes en situation de handicap;
  • Les personnes isolées;
  • Les personnes sans-abri (SDF).

Veillez sur les personnes vulnérables et les personnes âgées lors de périodes de forte chaleur. Prenez régulièrement de leurs nouvelles, rappelez-leur les gestes essentiels pour rester au frais et assurez-vous qu’elles restent hydratées. N’hésitez pas à les inscrire au registre canicule des mairies pour garantir leur suivi et leur sécurité.

IV- Comment préserver les seniors et les personnes vulnérables de la canicule ?

Voici  6 conseils simples pour aider une personne âgée isolée durCliquez ici pour demander l’intervention d’une infirmière libérale à votre domicileant une vague de chaleur :

  • Appelez-la régulièrement pour vérifier son état de santé;
  • Recommandez-lui de maintenir sa maison fraîche en fermant les volets aux heures les plus chaudes;
  • Assurez-vous qu’elle mange sainement en incluant des fruits et des légumes. Les personnes âgées ont tendance à perdre l’appétit lorsqu’il fait chaud, ce qui peut entraîner une déshydratation et/ou une malnutrition;
  • Encouragez-la à passer du temps dans un endroit frais ou climatisé, si possible;
  • Suggérez-lui de se rafraîchir en mouillant sa peau plusieurs fois par jour;
  • Inscrivez-la sur le registre canicule de sa mairie ou contactez le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) pour qu’elle puisse recevoir une assistance en cas de besoin.

V- Quelles mesures face aux vagues de chaleur en 2023 ?

Le ministère de la Transition écologique a mis en place un nouveau plan d’anticipation des vagues de chaleur pour l’été 2023. Complétant le dispositif existant sur les risques sanitaires de la canicule, ce plan s’appuie sur les informations de vigilance de Météo France. L’objectif principal est d’informer et de sensibiliser le grand public grâce à une campagne de communication portant sur les points essentiels suivants :

  • Travaux et comportements à adopter pour faire face à la chaleur à domicile;
  • Bonnes pratiques pour protéger le bien-être des animaux de compagnie pendant les périodes de forte chaleur;
  • Mise en avant des espaces frais tels que les îlots de fraîcheur et les fontaines publiques dans les communes pour permettre aux individus de se rafraîchir;
  • Diffusion de messages préventifs dans les transports pour informer les voyageurs sur les mesures à prendre contre les effets néfastes de la chaleur.

Ce plan vise à mieux préparer et aider la population à faire face aux vagues de chaleur en fournissant des informations claires et pratiques pour réduire les risques et préserver la santé.


Notre mission : faciliter votre quotidien de professionnel de santé libéral en vous proposant des solutions adaptées et des articles utiles à l’exercice de votre pratique professionnelle.

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Exercices Fulford – Ostéopathie à Hambourg | Thierry Payet

Robert Fulford DO a développé les exercices suivants qui, selon lui, sont les plus efficaces pour maintenir et améliorer l’énergie vitale. Il a été un conférencier actif jusqu’à sa mort en 1997. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir l’expérimenter dans des cours et je suis heureux de pouvoir vous transmettre ici ses exercices.

Il a non seulement pratiqué ces exercices lui-même, mais les a également recommandés à ses patients et à ses étudiants. En plus des traitements ostéopathiques, ceux-ci sont essentiels pour soutenir les mécanismes de régulation propres à l’organisme. La simplicité de ces exercices ne doit pas masquer les effets profonds que la guérison et la vitalité peuvent augmenter grâce à une routine quotidienne.

Il a également démontré un exercice de respiration que je détaillerai dans un blog ultérieur. Tous les exercices, à l’exception de l’exercice de respiration et du roulement des épaules, sont généralement effectués une fois par jour.

1. Étirement de la ceinture scapulaire et du haut de la poitrine (Figs. 18, 19)

Placez vos pieds à la largeur des épaules et levez les bras sur les côtés à environ la hauteur des épaules. La paume gauche est tournée vers le haut et la paume droite vers le bas. Cette position est tenue pendant deux à dix minutes. Il est important de respirer profondément et lentement. À la fin de l’exercice, les bras tendus sont lentement levés latéralement au-dessus de la tête et étirés vers le plafond.

Effet : élargit la zone des épaules, améliore la tension des muscles dans et autour des bras et renforce les muscles du dos.

2. Rotation de la colonne vertébrale et des hanches (Fig. 20)

Allongez-vous sur le dos sur le sol avec les deux bras tendus sur les côtés, paume gauche vers le haut, paume droite vers le bas. Les épaules et les bras restent au sol tandis que la jambe droite se balance et croise la jambe gauche. Maintenez cette position pendant deux à cinq minutes en respirant profondément et lentement. Dans tous les cas, cette position ne doit être maintenue que jusqu’à l’apparition de la douleur. L’autre jambe est ensuite croisée et maintenue jusqu’à cinq minutes.

Effet : Étirement des muscles du bassin et des hanches. Bon pour les femmes après l’accouchement ou avec des maux de dos.

Étirement longitudinal de la colonne vertébrale (Fig. 21)

Asseyez-vous sur une chaise et placez vos pieds à la largeur des épaules. Les cuisses sont parallèles au sol et le bas des jambes est perpendiculaire au sol. Pliez votre torse vers l’avant. Les bras sont redressés. Les coudes sont à l’intérieur des genoux. Les poignets sont tournés vers l’intérieur de sorte que la paume soit à l’intérieur du pied. Le pied est saisi avec les doigts sous la voûte plantaire et les pouces à l’arrière du pied. Dans cette position, la colonne vertébrale est en extension complète. Maintenez cette position jusqu’à cinq minutes tout en respirant profondément et lentement. Une augmentation de l’exercice est possible s’il est effectué en position debout. L’arrière des jambes subit également un étirement supplémentaire.

Effet : étirement du bas du dos, amélioration de la démarche et de la posture.

Étirement de la poitrine et de l’abdomen (Figs. 22, 23)

Tenez-vous contre un mur ou une porte de manière à ce que vos talons, le bas de votre dos, votre colonne vertébrale entre vos omoplates et votre tête touchent le mur.

Levez lentement vos bras tendus vers l’horizontale pendant que vos pouces se touchent. Levez ensuite vos bras au-dessus de votre tête aussi lentement que possible jusqu’à ce qu’ils touchent enfin le mur. Enfin, les bras s’abaissent en arc de cercle sur les côtés du corps. Encore une fois, respirez profondément et lentement. Cet exercice est répété une fois.

Effet : soutient le fonctionnement normal de la poitrine, ouvre le diaphragme, étire les muscles du bassin à la tête.

rouleaux d’épaule

Asseyez-vous sur une chaise avec le dos droit. Les deux pieds sont en contact avec le sol. Pliez vos coudes avec vos bras parallèles au sol et vos doigts touchant vos épaules. Respirez profondément et lentement. Pendant que vous inspirez, levez les coudes vers le plafond et inclinez la tête. Pendant l’expiration, les coudes redescendent sur les côtés jusqu’à la position de départ et la tête remonte jusqu’à la position d’origine. Cette séquence est répétée environ cinq fois, deux à trois fois par jour.

Effet : étirement des muscles du cou. Cet exercice est particulièrement recommandé si vous faites beaucoup de travail de bureau ou sur ordinateur.

Étirement du tendon d’Achille

Tenez-vous debout avec l’avant de votre corps à environ 1 à 1,5 mètre devant un mur, les pieds écartés de la largeur des épaules. Les paumes touchent le mur à peu près à la hauteur des épaules. Ensuite, pliez vos genoux autant que possible sans soulever vos talons du sol. Dans cette position, respirez profondément et lentement pendant une minute. Répétez cet exercice environ cinq fois, une fois par jour.

Effet : étirement du tendon d’Achille, qui est particulièrement raccourci par le port de chaussures à talons hauts.

Exercice du cou, modifié

La tête reste dans une position verticale ou neutre tout au long de toutes les séquences d’exercices ultérieures. Chaque séquence (ad) est répétée trois fois.

a) Les mains sont derrière la tête. La tête est tendue vers l’arrière contre la résistance des mains pendant environ six secondes. La pression sur la tête est ensuite relâchée pendant environ trois secondes. Répétez cette séquence trois fois.

b) Les mains sont sur le front. La tête pousse vers l’avant dans la flexion contre la résistance des mains pendant environ six secondes. La pression sur la tête est ensuite relâchée pendant environ trois secondes.

c) La main droite est sur le côté de la tempe droite. Contre la résistance de la main droite, la tête appuie dans le virage du côté droit pendant environ six secondes. La pression sur la tête est ensuite relâchée pendant environ trois secondes.

d) La main droite est sur le côté et devant l’oreille. La tête tourne vers la droite contre la résistance de la main droite pendant environ six secondes. Comme pour les séquences d’exercices précédentes, il n’y a pas non plus de mouvement ici. La pression sur la tête est ensuite relâchée pendant environ trois secondes.

Après avoir répété trois fois cette séquence d’exercices, le même exercice est effectué sur le côté gauche.

Effet : Cet exercice normalise la tension dans les muscles du cou et améliore le drainage et la circulation sanguine dans la région de la tête.

Plus d’étirements :

Étirement de l’arrière des jambes et de la colonne lombaire

Tenez-vous droit et placez votre jambe droite sur une surface surélevée, telle qu’une chaise, une table ou un rebord de fenêtre. Les deux jambes sont tendues. Le pied droit est plié vers eux. Maintenant, expirez lentement et commencez à plier le bas du dos vers l’avant en ramenant votre nombril vers vos cuisses. En même temps, assurez-vous de garder le milieu et le haut du dos ainsi que la tête droite. À chaque inspiration profonde, vous vous allongez et à chaque expiration profonde, vous gagnez un peu plus en flexion de la hanche. Il y a une légère traction à l’arrière des jambes.

Cette position est maintenue pendant une minute. Puis changez de côté

Effet : Cet exercice soulage le bas du dos et étire l’arrière des jambes. Il est particulièrement adapté aux problèmes de colonne lombaire. Dans le cas d’une hernie discale dans la région lombaire, cet exercice ne peut être utilisé qu’en concertation avec le thérapeute traitant et seulement s’il n’entraîne aucune détérioration.

Remarque : Il ne devrait y avoir qu’une légère douleur d’étirement musculaire à l’arrière de la jambe. Toute douleur aiguë et tirante dans le dos ou la jambe est un signal pour arrêter l’exercice. Si des symptômes ou une aggravation surviennent après l’exercice, ne les répétez pas et consultez un spécialiste.

Étirement de la jambe avant :

Tenez-vous droit et utilisez une main pour tirer un pied vers vos fesses tout en gardant les deux cuisses parallèles l’une à l’autre. Veillez à ne pas plier les hanches ni cambrer le dos.

Étirement des côtés du corps

Tenez-vous droit, les pieds écartés d’environ un mètre. Étendez votre bras gauche au-dessus de votre tête et allongez le côté gauche de votre corps. Tournez votre pied droit vers la droite pour que la pointe pointe vers la droite. Maintenant, penchez-vous sur le côté droit en faisant glisser votre bras droit vers l’intérieur de votre jambe droite. Veillez à ne pas vous pencher en avant avec votre bassin ou le haut du corps.

Le bras gauche est dans le prolongement du bras droit. Respirez consciemment dans le côté gauche de votre corps et sentez l’étirement du côté gauche de votre corps. À chaque inspiration profonde, étirez-vous, et à chaque expiration profonde, doucement, si possible, gagnez un peu plus de mouvement vers le virage du côté droit.

L’exercice peut être augmenté en étirant le bras gauche au-dessus de la tête. Cette position est maintenue pendant environ cinq respirations. Pendant que vous inspirez, relevez-vous. Puis changez de côté

Remarque : ne vous penchez que vers la droite aussi loin que vous le pouvez sans douleur.

Étirement des muscles abdominaux obliques

Tenez-vous droit, les pieds écartés d’environ un mètre. Tournez votre pied droit vers la droite pour que la pointe pointe vers la droite. Rentrez légèrement votre pied gauche. Faites maintenant pivoter le torse vers la droite à partir du bassin et étendez le bras gauche vers l’avant. Lorsque vous expirez, pliez le haut de votre corps vers la droite vers le sol et placez votre main gauche à l’intérieur de votre jambe droite ou, si possible, à côté de l’intérieur de votre pied sur le sol. Faites pivoter le haut du corps vers la droite de manière à ce que le bras droit soit positionné dans le prolongement du bras gauche et pointe vers le ciel. À chaque inspiration profonde, vous vous allongez, et à chaque expiration profonde, doucement – si possible – gagnez un peu plus de mouvement vers la bonne rotation du tronc. Vous pouvez augmenter l’exercice en plaçant votre main gauche sur le sol à côté de l’extérieur de votre pied droit. Cette position est maintenue pendant environ cinq respirations. Pendant que vous inspirez, relevez-vous. Puis changez de côté.

Diagnostiquer l'endométriose grâce à un test salivaire

Diagnostiquer l’endométriose ? – Santé sur le Net | Thierry Payet

L’endométriose toucherait une femme sur 10 en âge de procréer, soit environ 1,5 millions de femmes en France. Dès 2021, Santé Sur le Net vous annonçait le développement en cours d’un nouveau test pour diagnostiquer l’endométriose, basé sur l’analyse de la salive. Où en sont les essais cliniques sur ce test ? Quand sera-t-il disponible en France ? A l’occasion de la publication récente de nouvelles données cliniques, faisons le point sur ces questions.

Diagnostiquer l'endométriose grâce à un test salivaire

Un test salivaire pour diagnostiquer l’endométriose

Depuis plusieurs décennies, les chercheurs savent que la salive renferme des substances révélatrices de maladies parfois éloignées de la sphère buccale. Prélever la salive est facile, simple et sans douleur. De plus, le prélèvement salivaire peut se conserver plus facilement que le sang ou d’autres prélèvements et peut être aisément analysé par la suite. Il y a quelques années, une société de biotechnologie a découvert une signature moléculaire de l’endométriose dans la salive des patientes, grâce à des techniques de séquençage à haut débit de l’ARN et à l’intelligence artificielle. Le diagnostic de l’endométriose est un point crucial dans la prise en charge de cette maladie. Actuellement, le diagnostic repose sur des techniques d’imagerie (échographie et IRM) et sur des explorations sous coelioscopie. Pour certaines patientes, le délai pour obtenir un diagnostic reste long, parfois de plusieurs années.

A partir de cette découverte, les chercheurs ont mis au point un test salivaire de diagnostic de l’endométriosebasé sur l’identification de 109 fragments d’ARN dans la salive. Ce test fait l’objet d’études cliniques multicentriques pour évaluer son efficacité et sa tolérance dans le diagnostic de l’endométriose. Récemment, les chercheurs ont publié les résultats intermédiaires de l’un de ces essais dans la revue scientifique NEJM.

Un test capable de diagnostiquer l’endométriose avec une précision de 98 %

Cet essai clinique était basé sur les données épidémiologiques, cliniques et salivaires de 200 femmes, âgées de 18 à 43 ans, déjà diagnostiquées pour une endométriose ou ayant une suspicion non confirmée d’endométriose. Les données ont été recueillies entre novembre 2021 et mars 2022. L’utilisation du test salivaire diagnostique a montré une sensibilité de plus de 96 % et une sensibilité supérieure à 95 %.

Par ailleurs, le test salivaire était capable de détecter les patientes réellement atteintes d’endométriose à plus de 95 %, tandis qu’il était capable de détecter les femmes non atteintes d’endométriose avec une précision d’environ 87 %. Ces nouvelles données publiées confirment l’intérêt et l’efficacité du test pour diagnostiquer l’endométriose à partir d’un simple prélèvement de salive. Si ce test est déjà disponible dans certains pays, il ne l’est pas encore en France, où il faudra attendre la fin de l’ensemble des essais cliniques et des procédures d’autorisation pour que ce test soit mis sur le marché.

D’autres applications diagnostiques pour les tests salivaires ?

Pour les chercheurs, ce test salivaire de diagnostic de l’endométriose offre une possibilité d’améliorer la prise en charge des femmes atteintes d’endométriose, en posant rapidement et sans examen invasif un diagnostic avec une précision diagnostique de 98 %. Même s’il n’existe pas actuellement de traitement capable de guérir l’endométriose, un diagnostic précoce ouvre l’accès à des traitements qui soulagent les douleurs et donc améliorent la qualité de vie des patientes.

Convaincus par les potentialités des analyses salivaires, la société de biotechnologie à l’origine de ce test développe en parallèle d’autres tests salivaires pour le diagnostic de cancers, comme le cancer du sein, le cancer du poumon, le cancer colorectal ou le cancer du pancréas, mais aussi pour des pathologies neurodégénératives, comme la maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique.

Publié le 2 octobre 2021 par Yasmine B. Mis à jour par Estelle B., Docteur en pharmacie, le 5 juillet 2023.

Sources

– Validation d’une signature miARN salivaire de l’endométriose – Données intermédiaires. preuve.nejm.org. Consulté le 30 juin 2023.
comment s'exercer en toute sécurité ?

Quelle prévoyance pour une infirmière ? | Thierry Payet

La protection sociale offerte par la Sécurité Sociale et la CARPIMKO n’est pas suffisante pour protéger les infirmières en cas de problèmes de santé.

Dans cet article, Medicalib fait le point sur ce qui est prévu pour vous protéger financièrement vous et votre famille en cas d’aléas de santé entraînant une incapacité, une invalidité ou un décès prématuré.

Vous verrez que souscrire une prévoyance pour les infirmières est indispensable pour plus de sérénité.

Quelle protection sociale pour les infirmières ?

En tant qu’infirmière, vous êtes protégée par la Sécurité Sociale en cas d’arrêt de travail de 3 mois maximum et par votre caisse la CARPIMKO en cas d’arrêt de travail de plus de 3 mois, d’invalidité ou de décès.

Quelle protection de la Sécurité Sociale en cas d’arrêt de travail ?

En tant qu’infirmière, vous bénéficiez à partir du 4éme jour d’arrêt de travail d’une indemnité d’environ 50% de votre salaire dans la limite de 181€ par jour.

Pour pouvoir être indemnisée, vous devez être affilié à la Sécurité Sociale depuis au moins 12 mois et il faut aussi savoir que vous ne percevrez ces indemnités que pendant 87 jours. Retrouvez tous les détails sur cet article d’Ameli.

Quelles sont les prestations prévoyance de la CARPIMKO en cas d’arrêt de travail ?

Vous avez l’obligation de cotiser à la CARPIMKO qui est la caisse qui gère vos prestations prévoyance. La cotisation est de 776€ par an en 2023€.

En cas d’arrêt de travail de longue durée et cas d’incapacité totale, la CARPIMKO prend le relais de la Sécurité Sociale à partir du 91éme jour. Les indemnités sont de 55€ (1650€ par mois) par jour avec une majoration de 10€ si vous avez un conjoint et de 17€ par enfant.

Bon à savoir Si vous avez 2 enfants et un conjoint alors vous toucherez 99€ par jour soit 2 970€ par jour.

Si vous êtes en incapacité partielle comprise entre 66% et 100% alors vous toucherez une indemnité de 28€ par jour (840€).

Quelles sont les prestations prévoyance de la CARPIMKO en cas d’invalidité ?

En tant qu’infirmière, si vous devenez invalide alors la CARPIMKO vous versera une rente annuelle. La rente est de 20 000€ avec une majoration de 6 000€ pour votre conjoint et chaque enfant à charge en cas d’invalidité totale et de 10 000€ par an en cas d’invalidité partielle supérieure à 66%.

Quelles sont les prestations prévoyance de la CARPIMKO en cas de décès ?

Si malheureusement vous décédez prématurément, alors votre famille recevra 3 000€ de la Sécurité Sociale et la CARPIMKO versera un capital de 36 288€ à votre conjoint majoré de 18 144€ s’il y a des enfants à charge.
Par ailleurs, la caisse versera une rente annuelle de 10 000€ à votre conjoint et de 7 650€ à chacun de vos enfants.

Pourquoi souscrire une prévoyance est indispensable pour une infirmière ?

Les infirmières ne sont pas très bien couvertes en cas d’arrêt de travail car vous ne maintenez que maximum 50% de votre salaire et en cas d’invalidité vous êtes couverte par un montant faible.

Enfin, si vous décédez prématurément les montants de la rente et du capital prévus pour votre famille sont faibles. Ils peuvent se retrouver dans une situation difficile.

Bon à savoir La protection sociale des infirmières est insuffisante pour vous protéger en cas de pépin de santé. Souscrire une prévoyance individuelle est indispensable.

Les garanties d’une prévoyance

L’assurance prévoyance vient en complément de la protection sociale. Elle vous permet de vous protéger dans plusieurs cas.

En cas d’arrêt de travail, vous pouvez maintenir 100% de vos revenus grâce à la garantie maintien de salaire (après un délai d’attente compris entre 30 et 90 jours en fonction du contrat et de la cause de l’arrêt).

Si vous devenez invalide, vous recevrez une rente pour vous aider à maintenir votre niveau de vie. Vérifiez le taux d’invalidité à partir duquel la rente est versée. L’idéal est qu’elle démarre dès 20%. Vérifiez le barème d’invalidité professionnel pour une indemnisation appropriée en cas de problème de santé vous empêchant de travailler.

Enfin, la prévoyance prévoit le versement d’un capital et d’une rente à votre famille en cas de décès. Faites attention au délai de carence, qui est la période où vos garanties ne s’appliquent pas encore, surtout en cas de maladie.

Soyez aussi vigilant en ce qui concerne les exclusions notamment si vous pratiquez des sports à risque.

Comment trouver une prévoyance adaptée aux besoins des infirmières ?

L’idéal pour souscrire une prévoyance adaptée à vos besoins et aux spécificités du métier d’infirmière et de faire appel aux services d’un courtier spécialiste de la prévoyance tel que Gus Assurance.

Vous pouvez faire une demande de devis sur leur site afin qu’il vous aide à trouver une prévoyance adaptée à votre situation.

Notre mission : faciliter votre quotidien de professionnel de santé libéral en vous proposant des solutions adaptées et des articles utiles à l’exercice de votre pratique professionnelle.

Le site internet de Medicalib permet aux patients de prendre facilement rendez-vous avec une infirmière à domicile.

Grace à notre plateforme nous pouvons vous accompagner dans le développement de votre patientèle et dans l’optimisation de votre tournée.

bon usage ANSM médicaments

le bon usage des médicaments ? Santé sur le Net | Thierry Payet

Loin d’être des produits anodins, les médicaments nécessitent la plus grande vigilance lors de leur utilisation. C’est le sens du message porté par la nouvelle campagne digitale de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui vise à sensibiliser la population au bon usage des médicaments. Zoom sur les points clés de cette opération de communication.

bon usage ANSM médicaments

Recours aux médicaments : la vigilance est de mise

Loin d’être des produits anodins, les médicaments nécessitent la plus grande vigilance lors de leur utilisation. Chacun d’eux implique en effet des conditions d’utilisation particulières que le patient doit lire et respecter pour assurer son efficacité et sa sécurité. Car un médicament mal utilisé risque d’entraîner des conséquences graves avec davantage d’effets indésirables, une baisse de l’efficacité du traitement, voire l’aggravation de la maladie du patient.

Ou, une récente étude menée pour l’ANSM auprès d’un échantillon de Français a révélé que ces derniers n’étaient pas franchement familiers avec le bon usage des médicaments :

  • 3 Français sur 10 prennent l’initiative d’adapter la dose ou la durée des médicaments qui leur ont été prescrits.
  • Un Français sur 5 consomme des doses plus fortes voire plusieurs médicaments en même temps pour soulager les symptômes plus rapidement.
  • Près d’un Français sur 2 déclare donner un médicament à un proche présentant les mêmes symptômes. Et un Français sur 10 le fait souvent ou de manière systématique.
  • 34% des Français considèrent comme peu risqué ou pas du tout risqué de prendre un médicament périmé.

À savoir ! Un médicament périmé ou mal conservé peut perdre en efficacité ou être contaminé par des bactéries.

Dans ce contexte, l’ANSM a jugé bon de rappeler à la population les notions fondamentales liées au bon usage des médicaments.

ANSM : une nouvelle campagne dédiée au bon usage des médicaments

Qualifié « d’enjeu de santé publique majeur » par la Directrice générale de l’ANSM, le bon usage des médicaments concerne aussi bien le grand public que les professionnels de santé et selon elle, « chacun a un rôle à jouer, à chaque étape pour favoriser la bonne utilisation des médicaments ». L’Agence lance ainsi une campagne d’information et de sensibilisation intitulée « Les médicaments ne sont pas des produits ordinaires, ne les prenons pas à la légère ». Destinée à la fois au grand public et aux professionnels de santé, elle fait le pari de l’humour et du décalage pour véhiculer des messages essentiels.

À savoir ! Cette campagne inédite se décline sur internet, Youtube, les réseaux de streaming et les sites d’actualité.
Cette nouvelle campagne de communication encourage les Français à adopter quatre bons réflexes :

  1. Respecter rigoureusement les prescriptions ou les conseils délivrés par les professionnels de santé (dosage, fréquence et durée d’utilisation des médicaments).
  2. Utiliser uniquement des médicaments prescrits ou conseillés par un professionnel de santé et non par l’un de ses proches.
  3. Ne pas prendre plusieurs médicaments en même temps pour éviter tout risque d’interaction médicamenteuse.
  4. Respecter les conditions d’utilisation et la durée de conservation des médicaments.

Si ces recommandations peuvent sembler évidentes de prime abord, elles ne le sont pas pour la majorité des Français qui, espérons-le, les mettront en pratique dans un futur proche !

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

– Les médicaments ne sont pas des produits ordinaires, ne les prenons pas à la légère. ansm.sante.fr. Consulté le 12 juin 2023.

Semaine nationale de dépistage du cancer de la peau

Semaine du dépistage du cancer de la peau | Thierry Payet

A l’approche de l’été, grande est l’envie de passer le plus de temps possible dehors au soleil. Mais gare aux effets nocifs des rayons UV ! Cette semaine est justement celle de la prévention et de la sensibilisation au dépistage ciblé du cancer de la peau. Organisée par le Syndicat national des dermatologues vénéréologues (SNDV), la 23e édition de cette campagne s’intitule « Sauver sa peau » et a pour objectif de sensibiliser aux gestes de prévention face aux rayons UV.

Semaine nationale de dépistage du cancer de la peau

Cancer de la peau : répandu et redoutable

Le cancer de la peau est le cancer le plus répandu en France avec près de 100 000 nouveaux cas chaque année dont plus de 15 000 mélanomes cutanés (forme de cancer de la peau la plus grave). Le principal facteur d’apparition des cancers de la peau reste l’exposition excessive aux rayonnements ultraviolets (UV), qu’ils soient naturels ou artificiels.

C’est dire combien il est important d’adopter de bonnes habitudes pour prévenir le cancer de la peau. D’autant que dans le cas du mélanome cutané, la survie dépend du stade au moment du diagnostic. Il conviendra donc de :

  • Procéder à une autosurveillance et à des dépistages réguliers, en particulier pour les personnes à risque.
  • Se protéger des rayonnements UV.

À savoir ! La survie relative à 5 ans s’élève à 98% pour un cancer au stade localisé mais seulement à 15% pour un cancer au stade métastatique.

De l’importance du dépistage et de l’autosurveillance

Chaque année, durant la semaine dédiée à la prévention du cancer cutané, des centaines de dermatologues proposent des consultations de dépistage anonymes et gratuites dans des centres dédiés. Ce dépistage s’avère particulièrement important pour les personnes à risque (phototype clair, présence de grains de beauté, antécédents familiaux…). Il consiste en un examen visuel complet de la peau par le dermatologue pour repérer les tâches et les grains de beauté suspects. Selon le type de lésion, il conviendra de la retirer pour analyse ou simplement de la surveiller.

À savoir ! Equipé d’une loupe lumineuse, le dermatologue peut voir à travers la première épaisseur de l’épiderme. Il identifie ainsi la présence ou non d’une lésion suspecte.

Le dépistage régulier doit s’accompagner d’un auto-examen cutané une fois par trimestre. Pour le réaliser, rien de plus simple, il suffit de suivre la règle « ABCDE » en vérifiant les critères suivants :

  • A pour asymétrique : la forme de la tache pigmentée ou du grain de beauté n’est pas circulaire et les deux moitiés ne se ressemblent pas.
  • B pour bords irréguliers.
  • C pour couleur non homogène.
  • D pour diamètre en augmentation qui dépasse 6 millimètres.
  • E pour évolution : une tâche pigmentée ou un grain de beauté qui change d’aspect.

Si une lésion se définit par au moins deux des critères précédents, il est recommandé de consulter un dermatologue. L’auto-examen de la peau et des visites régulières chez le dermatologue permettent ainsi une détection précoce du mélanome cutané.

À savoir ! Il ne faut pas hésiter à prendre régulièrement en photos ses grains de beauté afin de pouvoir évaluer leur évolution.

Semaine nationale du dépistage du cancer de la peau

En plus d’être la semaine du dépistage, cette semaine est également celle de la prévention du cancer de la peau. Organisée par le Syndicat national des dermatologues – vénéréologues (SNDV), la 23e édition de cette campagne s’intitule en effet « Sauver sa peau ». Déployée sous la forme d’une campagne digitale (sur Facebook et Instagram) et d’une campagne d’affichage dans toute la France, cette campagne poursuit plusieurs objectifs :

  • Alerter le grand public sur les risques de développer des cancers cutanés.
  • Sensibiliser aux gestes de prévention face aux UV naturels (soleil) ou artificiels (cabine).

Ces gestes de prévention face aux UV ont été publiés par l’Institut national du cancer et Santé publique France :

  • Eviter de s’exposer entre midi et 16h (moment où les rayons UV sont les plus intenses).
  • Appliquer de la crème solaire haute protection toutes les deux heures sur les zones découvertes.
  • Privilégier le port de vêtements sombres, porter des lunettes de soleil et un chapeau/casquette.
  • Ne jamais exposer un enfant de moins de 3 ans au soleil, protéger les enfants et les adolescents.

Chacun est donc encouragé à suivre ces conseils pour pouvoir profiter du soleil sans risquer de mettre sa peau en danger !

Publié par Léa G., le 20 mai 2019. Mis à jour par Alexia F., Dr en Neurosciences, le 13 juin 2022. Remis à jour par Déborah L., Dr en Pharmacie, le 16 juin 2023.

Sources