examen dentaire femme enceinte

Examen bucco-dentaire de maternité : prise en charge | Thierry Payet

La grossesse est une période de grands bouleversements y compris pour l’équilibre bucco-dentaire. La santé bucco-dentaire de la femme enceinte doit donc faire l’objet d’une surveillance rapprochée. Pour cela, l’Assurance Maladie propose à chaque femme enceinte et dès le 4e mois de grossesse, un examen bucco-dentaire de maternité entièrement pris en charge. En 2024, la gratuité de cet examen est désormais prolongée jusqu’au 6e mois après l’accouchement. On fait le point.

examen dentaire femme enceinte

Grossesse et modifications de l’équilibre bucco-dentaire

La grossesse est une période de grands bouleversements physiologiques et hormonaux y compris pour l’équilibre bucco-dentaire de la femme enceinte :

  • Modification salivaire : avec une fabrication excessive de salive et un pH acide.
  • Modifications hormonales : pouvant provoquer une inflammation des gencives.
  • Modification du système digestif : avec survenue de vomissements, de nausées et de reflux gastro-œsophagiens.
  • Modification des habitudes alimentaires avec une appétence particulière pour les aliments sucrés et acides ainsi qu’une tendance au grignotage.
  • Adaptation du système cardiovasculaire avec des saignements accrus.
  • Congestion des muqueuses nasales provoquant une respiration par la bouche.
  • Baisse de l’immunité avec augmentation du risque d’infections.

Du fait de ces modifications liées à la grossesse fragilisant les gencives et les dentsla femme enceinte est ainsi davantage exposée que la population générale aux pathologies bucco-dentaires comme l’érosion dentaire, les caries ou les maladies parodontales (gingivite gravidique, parodontite). Par ailleurs, des complications obstétricales peuvent également survenir.

À savoir ! Pendant la grossesse, la prévention des pathologies bucco-dentaires s’appuie sur des règles hygiéno-diététiques essentielles : une bonne hygiène bucco-dentaire (au minimum 2 brossages quotidiens), une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, l’absence de consommation de substances à risque comme le tabac ou l’alcool. En cas de nausées matinales ou de vomissements fréquents, il conviendra rincer la bouche immédiatement à l’eau et de se brosser les dents à distance des vomissements.

Une surveillance bucco-dentaire essentielle pendant la grossesse

D’où l’importance d’une surveillance bucco-dentaire rapprochée tout au long de la grossesse. Pour cela, l’Assurance Maladie propose à chaque femme enceinte dès le 4e mois de grossesse, un examen bucco-dentaire de maternité entièrement pris en charge.

Cet examen de prévention bucco-dentaire de maternité est réalisé par un chirurgien-dentiste. Au cours de cet examen, le praticien fait le point sur la santé bucco-dentaire de la femme enceinte, dépiste les éventuelles pathologies bucco-dentaires, prévient les éventuelles complications de grossesse de la patiente et lui rappelle ou enseigne les techniques d’hygiène bucco-dentaire de base.

À savoir ! Pendant la période de grossesse et à l’exclusion des situations d’urgence, le moment à privilégier pour effectuer des soins bucco-dentaires est défini comme étant le 2e trimestre de grossesse, puis la première moitié du 3e trimestre de grossesse. Par principe, la femme enceinte devra donc éviter de faire des soins dentaires au cours du 1est trimestre et pendant la période précédant l’accouchement.

Au cours de cette consultation, la santé bucco-dentaire de l’enfant à naître peut également être abordée, de même que les bons gestes à adopter à l’apparition des premières dents.

Une prise en charge prolongée jusqu’au 6e mois après l’accouchement

En pratique, le jour de la consultation avec son dentiste, la femme enceinte devra présenter sa carte Vitale à jour ainsi que le bon de prise en charge envoyé par sa caisse d’Assurance Maladie.

Jusqu’à présent, l’examen de prévention bucco-dentaire de maternité était pris en charge par l’Assurance Maladie depuis le 4e mois de grossesse jusqu’au douzième jour après l’accouchement. En 2024, la gratuité de cet examen est désormais prolongée jusqu’au 6e mois suivant l’accouchement. Une raison supplémentaire de ne pas passer à côté de cet examen essentiel !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Maternité : l’examen bucco-dentaire désormais pris en charge jusqu’au 6e mois après l’accouchement. www.ameli.fr. Consulté le 3 mars 2024.
– La santé bucco-dentaire de la femme enceinte. www.urps-chirurgiensdentistes-na.fr. Consulté le 3 mars 2024.
Reflux gastro-œsophagien • Ostéosanté • 2024

Reflux gastro-œsophagien • Ostéosanté • 2024 | Thierry Payet

18h03

Aujourd’hui, à l’occasion de l’anniversaire du décès de mon professeur Viola M. Frymann DO, je vous propose un avant-propos inspirant qu’elle a écrit en 2008 comme avant-propos d’un livre sur l’ostéopathie infantile de Christoph Plothe et moi-même. Elle avait la compétence de réunir des experts interdisciplinaires. L’atelier était génial, Dr. Frank Willard, Dr. Peter Springall (neurologue), Dr. Claude Valenti (ophtalmologiste) et le Dr. Yuri Moskalenko a complété le contenu pédagogique pratique de Viola Frymann.

Elle était pleine d’inspiration et d’énergie. Je me souviens encore comment, en marchant avec elle, je devais m’efforcer de la suivre et en même temps de suivre sa conversation.

Rectocolite hémorragique

Rectocolite hémorragique, un nouveau traitement prometteur ? | Thierry Payet

La rectocolite hémorragique appartient, avec la maladie de Crohn, aux maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Cette pathologie est particulièrement invalidante et nuit profondément à la qualité de vie des patients, parfois touchés dès l’adolescence. Lors du 19ème congrès de la European Crohn’s and Colitis Organisation (ECCO), qui s’est tenu à Stockholm du 21 au 24 février 2024, des résultats prometteurs ont été présentés sur un candidat médicament, l’obefazimod. Explications.

Rectocolite hémorragique

Quels sont les traitements actuels de la rectocolite hémorragique ?

Actuellement aucun traitement ne permet de guérir définitivement les maladies inflammatoires chroniques (MICI), comme la la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Différents médicaments sont utilisés pour traiter les poussées de la maladie (phases symptomatiques) et prévenir les nouvelles poussées. Parmi ces traitements, figurent :

  • Les dérivés de l’acide aminosalicylique ou aminosalicylés ;
  • Les corticoïdes ;
  • L’azathioprine ;
  • Des biothérapies.

Les biothérapies sont les traitements les plus récents. Il s’agit d’anticorps spécifiquement développés pour agir sur les réactions immunitaires et inflammatoires, afin de réduire l’inflammation chronique liée à la maladie. Les anticorps disponibles à ce jour sont :

  • L’infliximab ;
  • L’adalimumab ;
  • Le golimumab ;
  • Le védolizumab ;
  • L’ustékinumab ;
  • Le tofacitinib.

Pour certains patients, un traitement chirurgical est également nécessaire.

Un nouveau candidat médicament

Les mécanismes à l’origine de la rectocolite hémorragique restent encore mal compris, même si les scientifiques avancent plusieurs facteurs :

  • Une prédisposition génétique ;
  • Un déséquilibre entre le système immunitaire intestinal et le microbiote intestinal ;
  • L’exposition à des facteurs environnementaux.

Pour développer de nouveaux traitements contre la maladie, les chercheurs tentent de cibler les réactions immunitaires et inflammatoires. Parmi les candidats médicaments les plus prometteurs, figure l’obéfazimod. Des résultats intéressants ont été présentés récemment dans le traitement de la rectocolite hémorragique modérément à sévèrement active. L’obefazimod est un médicament administré quotidiennement par voie oraleobjet de plusieurs essais cliniques menés chez l’homme depuis 2022, dans la rectocolite hémorragique et bientôt dans la maladie de .

Une efficacité et une tolérance prometteuses dans les essais cliniques

Les derniers essais cliniques menés sur ce médicament se révèlent très prometteurs. L’obefazimod possède un mécanisme d’action unique (amélioration de l’expression d’un petit ARN, le microARN-124) et exerce une activité antiinflammatoirequi permet de stabiliser la réponse immunitaire chez les patients atteints de rectocolite hémorragique modérée à sévère. L’un des essais conclut à l’efficacité et à une bonne tolérance du médicament après 8 semaines de traitement. La poursuite de ce traitement a permis de montrer une persistance de l’efficacité et de l’innocuité après 48 et 96 semaines de traitement.

Une réduction de la dose administrée (de 50 à 25 mg par jour) a ensuite été évaluée sur un groupe de patients. A nouveau, les données se révèlent prometteuses concernant l’efficacité et la tolérance de ce candidat médicament. Fort de ces résultats, le laboratoire pharmaceutique devrait poursuivre le développement de l’obefazimod, qui pourrait prochainement devenir un nouveau traitement de la rectocolite hémorragique. Un espoir pour les quelques 200  patients vivant en France avec une maladie inflammatoire chronique de l’intestin.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Efficacité et sécurité de l’obéfazimod chez les patients atteints de RCH aux semaines 48 et 96 d’une étude d’entretien ouverte parmi les répondeurs cliniques à la semaine 8 de l’essai d’induction de phase 2b. 19ème Congrès d’ECCO – Stockholm.cm.ecco-ibd.eu. Consulté le 19 février 2024.
– Efficacité de l’obéfazimod administré par voie orale une fois par jour chez les patients atteints de RCH active modérée à sévère aux semaines 8, 48 et 96, ventilée par dose de traitement d’induction. cm.ecco-ibd.eu. Consulté le 19 février 2024.
– L’obefazimod et ses métabolites actifs ABX-464-N-Glu agissent en stabilisant l’interaction protéine-protéine entre les partenaires clés de la biogenèse de l’ARN, CBC et ARS2. cm.ecco-ibd.eu. Consulté le 19 février 2024.
– Efficacité et sécurité de la diminution de la dose de 50 mg à 25 mg d’obéfazimod par voie orale, une fois par jour, pendant la troisième et la cinquième année de traitement d’entretien en ouvert chez les patients atteints de colite ulcéreuse (CU) active modérément à sévèrement : une analyse intermédiaire . cm.ecco-ibd.eu. Consulté le 19 février 2024.
– Rectocolite hémorragique. www.ameli.fr. Consulté le 19 février 2024.
Perturbateur-endocrinien

Perturbateurs endocriniens, vers un suivi renforcé ! | Thierry Payet

D’après un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé paru en 2012, près de 800 substances chimiques seraient des perturbateurs endocriniens, avérés ou suspectés. Ces substances sont partout, dans l’eau, dans l’air, dans la terre, dans les emballages, dans les aliments et donc dans notre organisme, jusque dans le lait maternel. Comment sont suivis ces substances ? Comment sont identifiés leurs impacts sur la santé ? Santé Sur le Net fait le point sur les perturbateurs endocriniens.

Perturbateur-endocrinien

Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ?

Tout le monde a entendu parler au moins une fois d’un perturbateur endocrinien. Mais que cache cette désignation ? Un perturbateur endocrinien est une substance ou un mélange de substances, qui est capable d’altérer les fonctions endocrines de l’organismec’est-à-dire les fonctions hormonales. Potentiellement, ces substances sont donc capables de modifier toutes les fonctions physiologiques de l’organisme, puisqu’elles sont toutes sous le contrôle d’au moins une hormone.

Où se trouvent ces perturbateurs endocriniens ? Absolument partout. Dans les objets et produits de la vie courante : produits d’hygiène et de soins, cosmétiques, produits ménagers, détergents, produits phytosanitaires, produits alimentaires, emballages, … mais aussi dans l’environnement, l’eau, l’air, le sol, …. Et donc inévitablement, en bout de chaîne, ils se retrouvent dans notre organisme. Désormais, quel que soit notre mode de vie, nous sommes tous imprégnés par des perturbateurs endocriniens, les adultes comme les enfants, et même parfois les fœtus in utero !

Quel est l’impact sur la santé des perturbateurs endocriniens ?

Au-delà de leur omniprésence, ce qui inquiète dans les perturbateurs endocriniens, ce sont leurs effets néfastes sur la santé. Comme ils perturbent les fonctions hormonales de l’organisme, et donc les grandes fonctions physiologiques, leurs effets sont nombreux et multiples sur la fonction de reproduction, la fonction thyroïdienne, la fonction surrénalienne, le métabolisme, le développement neurologique et cérébral, etc.

De nombreuses études se penchent sur leurs conséquences sur la santé et les pointent du doigt notamment  dans différents problèmes de santé :

  • L’infertilité ;
  • La puberté précoce ;
  • L’obésité ;
  • Les maladies thyroïdiennes ;
  • Les troubles du neurodéveloppement, comme les troubles du spectre de l’autisme ;
  • Des malformations congénitales ;
  • Des cancers hormono-dépendants ;
  • Des troubles de l’immunité et des maladies auto-immunes.

Mais les scientifiques se heurtent à un écueil majeur : il est très difficile d’étudier l’effet d’un perturbateur endocrinien. En effet, quotidiennement, nous sommes exposés à différents perturbateurs endocriniens, à des doses différentes et selon différents modes d’exposition. Comment évaluer l’effet de l’un d’eux pris isolément ? De plus, les effets de ces perturbateurs endocriniens peut se manifester des mois, voire des années après l’exposition. L’étude de leur impact sur la santé impose de multiples défis.

21 effets sur la santé prioritaires à surveiller

Face à ces défis, les autorités de santé publique surveillent et suivent les perturbateurs endocriniens, à court, moyen et long terme. Santé Publique France a publié le 28 décembre 2023 les résultats d’une nouvelle étude, lancée en 2021, l’étude PEPS’PE. A partir de l’ensemble des données connues sur les perturbateurs endocriniens, cette étude vise à prioriser certains effets sanitairesqui seraient directement associés à l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Près de 60 effets sur la santé ont été évalués dans cette étude, qui a mobilisé près de 500 experts et acteurs impliqués dans le suivi des perturbateurs endocriniens en France et dans le monde.

A l’issue des travaux menés par les experts, 21 effets sur la santé ont été considérés comme prioritaires à surveiller dans les années à venir. Parmi ces effets, 8 concernent la fonction reproductive :

  • La cryptorchidie (défaut de migration d’un testicule lors de la vie fœtale) ;
  • L’hypospadias (malformation de la verge) ;
  • La puberté précoce ;
  • Cancer des testicules;
  • L’altération de la qualité du sperme ;
  • L’endométriose ;
  • L’infertilité ;
  • La baisse de la fécondité.

Les autres effets prioritaires concernent des effets métaboliques, des troubles du neurodéveloppement, l’asthme et certains cancers :

A ce stade, les experts ne disposent pas toujours d’assez de preuves pour établir avec certitude le rôle des perturbateurs endocriniens. La surveillance de ces substances est capitale au regard de l’enjeu majeur de santé publique qu’ils représentent.

Rédiger par Estelle B., le 02 Février 2024, Docteur en Pharmacie

Sources

– Vers un élargissement de la surveillance des effets sanitaires des perturbateurs endocriniens.www.santepubliquefrance.fr. Consulté le 02 Février 2024.
– Que sait-on des effets des perturbateurs endocriniens sur la santé ? www.santepubliquefrance.fr. Consulté le 02 Février 2024.
– Que sont les perturbateurs endocriniens ? www.santepubliquefrance.fr. Consulté le 02 Février 2024.
Trembler contre le stress • Blogue santé • 25 janvier 2024

Trembler contre le stress • Blogue santé • 25 janvier 2024 | Thierry Payet

17h09

L’ostéopathie est une forme de traitement holistique qui vise à identifier et traiter les causes des plaintes. Les techniques manuelles libèrent les tensions, améliorent la mobilité et augmentent le bien-être. L’ostéopathie traite les gens comme une unité du corps, de l’esprit et de l’âme et vise non seulement à soulager les symptômes, mais aussi à avoir un effet préventif. Les plaintes courantes telles que les maux de dos et les maux de tête peuvent être soulagées efficacement grâce à des traitements ostéopathiques. Le choix d’un ostéopathe qualifié est crucial pour la réussite du traitement.

depression perinatale mortalité

le risque de mortalité des femmes | Thierry Payet

Le programme des « 1000 premiers jours » a mis en lumière l’importance d’accompagner les parents pour mieux répondre aux besoins de l’enfant en termes de santé et de développement. Parmi les points de vigilance, citons la santé de la mère et notamment sa santé mentale. Des chercheurs suédois viennent d’ailleurs de découvrir que la dépression périnatale augmenterait le risque de mortalité chez la mèremême plusieurs années après l’accouchement. On fait le point.

depression perinatale mortalité

Période périnatale et risques de dépression

Par « période périnatale », on entend la période allant de la conception à l’année suivant la naissance de l’enfant. Cette période est particulièrement scrutée dans le cadre du programme des « 1000 premiers jours ». Ce programme a en effet mis en lumière l’importance d’accompagner les parents pour mieux répondre aux besoins de l’enfant en termes de santé et de développement. Parmi les points de vigilance, citons la santé de la mère et notamment sa santé mentale.

Il faut dire que la période périnatale est considérée comme une période à risque de troubles psychiques pour la mère. Regroupés sous le terme de « dépression périnatale », ces troubles peuvent être des troubles dépressifs, des troubles anxieux, des troubles psychiques sévères, des addictions voire des troubles de la relation précoce parents/bébé. Dépassée, la mère ou la future mère ne se sent pas à la hauteur de son nouveau statut et pense qu’elle n’est pas faite pour ce rôle. Au Royaume-Uni, selon une étude, ce sont 20 % des femmes qui développeraient des troubles psychiques au cours de la période périnatale. Dès lors, quel impact peut avoir la dépression périnatale sur la santé des femmes ?

À savoir ! Les troubles psychiques périnataux peuvent être liés à la décompensation d’une maladie antérieure ou à la survenue d’une maladie en post-accouchement.

Un impact sur le risque de mortalité à court et long terme

Dans ce contexte, des chercheurs suédois du Karolinska Institutet ont entrepris de mener une vaste étude épidémiologique pour éclaircir les liens entre la dépression périnatale et la mortalité des femmes. Pour cela, ils se sont appuyés sur les données du registre médical suédois des naissances de 2001 à 2018. Ils ont ainsi comparé :

  • 86 551 femmes ayant reçu un diagnostic clinique de dépression périnatale ou une prescription périnatale d’antidépresseurs.
  • Avec 865 510 femmes n’ayant pas souffert de dépression périnatale.

Les scientifiques ont ainsi pu observer que les femmes souffrant de dépression périnatale étaient exposées à un risque accru de mortalitétoutes causes confondues (naturelles et non naturelles). Ainsi, ces femmes :

  • Présentaient un risque de mortalité trois fois plus élevé que les autres l’année suivant leur accouchementindépendamment d’éventuels antécédents psychiatriques.
  • Présentaient un risque de mortalité deux fois plus élevé que les autres 18 ans après le diagnostic de dépression post-partum.

Pour l’équipe de chercheurs, ces observations s’expliquent par le fait que les femmes souffrant de dépression périnatale ont tendance à adopter des habitudes préjudiciables pour leur santé (comme une mauvaise alimentation par exemple). Elles peuvent également souffrir de comorbidités les exposant à un risque accru de décès plusieurs décennies après l’accouchement.

Les chercheurs ont ensuite comparé un panel de 20 000 femmes souffrant de dépression périnatale avec leurs sœurs biologiques ayant accouché à la même période. Et ils sont parvenus aux mêmes conclusions. Il semblerait donc que la dépression ait un impact plus important sur le risque de mortalité que les facteurs génétiques ou l’enfance. Publiée dans le BMJ, cette étude s’avère la plus complète sur le sujet même si elle ne permet par d’établir de lien de causalité.

Dépression périnatale et risque accru de suicides

Ces résultats sont complétés par une étude parue dans le Réseau Jama ouvert et relative au risque de comportement suicidaire lié à la dépression périnatale. Cette étude met à jour la part importante des suicides dans le nombre de décès maternels avec un risque de décès par suicide multiplié par 6 chez les femmes souffrant de dépression périnatalecomparé aux autres femmes. Le risque de décès par accident était quant à lui multiplié par 3 chez les femmes souffrant de dépression périnatale. Très important dans l’année suivant l’accouchement et chez les femmes sans antécédents psychiatriques, ce risque perdurait également pendant les 18 années suivantes.

Bien que cette étude reste une étude épidémiologique, ces résultats attirent l’attention sur la vulnérabilité des femmes souffrant de dépression périnatale et exhortent ainsi à une surveillance clinique étroite de ces patientes.  En parallèle, l’équipe de scientifique cherche à connaître les causes de la dépression périnatale. Selon eux, il existerait un lien entre les maladies auto-immunes et la dépression périnatale à travers un mécanisme immunologique qu’il reste encore à identifier. Affaire à suivre !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– La dépression périnatale double le risque de mortalité, même 18 ans après l’accouchement. www.lequotidiendumedecin.fr. Consulté le 22 janvier 2024.
– Dépression périnatale et risque de mortalité : étude nationale basée sur des registres en Suède. www.bmj.com. Consulté le 22 janvier 2024.
– Dépression périnatale et risque de comportement suicidaire. jamanetwork.com. Consulté le 22 janvier 2024.
– Repérage, diagnostic et prise en charge des troubles psychiques périnatals – Note de cadrage. www.has-sante.fr. Consulté le 22 janvier 2024.
Résistant à la tuberculose

Nouveauté du traitement de la tuberculose pharmaco-résistante | Thierry Payet

Maladie infectieuse grave comptant parmi les plus mortelles, la tuberculose peut se compliquer en tuberculose dite « pharmaco-résistante ». Et s’il était désormais possible d’envisager une stratégie alternative pour le traitement de la tuberculose « pharmaco-résistante » ? C’est ce que suggèrent les conclusions d’une nouvelle étude scientifique qui met en lumière un composé chimique présentant une double action contre cette pathologie. On fait le point.

Résistant à la tuberculose

Tuberculose et risque d’antibiorésistance

La tuberculose est l’une des maladies infectieuses graves les plus mortelles. En 2022, on estime qu’elle a causé 1,3 million de décès dans le monde ! Cette maladie est due à une bactérie, Mycobacterium tuberculosisqui touche le plus souvent les voies respiratoires et les poumons et s’accompagne de symptômes comme la toux, des expectorations sanguinolentes et des douleurs thoraciques. Mais elle peut également toucher d’autres organes ou se loger à l’état de dormance dans certaines cellules ! La transmission de la tuberculose d’une personne à une autre se fait aisément par dispersion de gouttelettes par voie aérienne lorsque la personne infectée tousse, éternue ou crache.

Du fait de la diversité des organes pouvant être touchés, la tuberculose fait l’objet d’une polythérapie. Elle se traite en effet au moyen de quatre antibiotiques pendant 2 mois suivis de deux antibiotiques pendant 4 mois. Mais c’est sans compter le risque chez le patient de développer une antibiorésistance s’il ne suit pas correctement son traitement. La bactérie devient résistante à un ou plusieurs antibiotiques et le patient développe alors ce que l’on appelle une tuberculose résistante ou « multi-résistante ».

À savoir ! La tuberculose « multi-résistante » désigne une résistance simultanée de la bactérie responsable de la tuberculose aux deux principaux antibiotiques efficaces. Lorsque la souche est résistante à beaucoup plus d’antibiotiques, on parle alors de tuberculose « extra-résistante ».

Ou, le traitement d’une tuberculose multi-résistante est beaucoup plus lourd et long que celui d’une tuberculose sensible du fait que les molécules soient moins efficaces. Le traitement d’une tuberculose multi ou extra-résistante associe le plus souvent 5 à 6 antibiotiques auxquels la souche est sensible pour une durée de 18 à 24 mois !

Un composé double action contre la tuberculose multi-résistante

Conscients de cette problématique, des chercheurs français et allemands ont entrepris de chercher une stratégie alternative de traitement de la tuberculose multi-résistante. Pour mener à bien leurs travaux, ils ont ainsi analysé des milliers de molécules chimiques grâce à une technologie à haut débit. L’objectif ? Evaluer leur capacité à cibler un facteur de virulence de la tuberculose pour bloquer la multiplication des bactéries au sein des cellules immunitaires humaines. Cette façon de procéder a ainsi mené les scientifiques à l’identification de composés d’intérêt capables de viser des cibles différentes de celles des antibiotiques classiques.

En analysant le mécanisme d’action de ces composés de plus près, les scientifiques ont ensuite remarqué que certains d’entre eux avaient un double rôle : s’attaquer aux facteurs de virulence de la tuberculose et renforcer l’efficacité antibiotique de l’éthionamide. Parmi ces composés, les chercheurs ont ainsi identifié un composé chimique appelé l’oxadiazole à l’action double contre la tuberculose pharmaco-résistante :

  1. Bloque la multiplication des bactéries dans les cellules immunitaires humaines.
  2. Tout en boostant l’efficacité de l’antibiotique éthionamide.

Vers une meilleure prise en charge de la tuberculose multi-résistante ?

Publiés dans la revue Biologie chimique cellulaireles résultats de ces travaux sont encourageants en ce sens qu’ils ouvrent de nouvelles perspectives pour le traitement de la tuberculose multirésistante. En ciblant deux mécanismes d’action différents, il pourrait donc être envisageable de réduire le phénomène d’antibiorésistance tout en augmentant l’efficacité des antibiotiques classiques.

Pour les auteurs de ces travaux, combiner la lutte contre les facteurs de virulence à la lutte contre l’antibiorésistance « représente une voie inexplorée dans la lutte contre les infections mycobactériennes ». Une découverte d’autant plus intéressante qu’elle intervient dans un contexte mondial préoccupant marqué par l’émergence de mycobactéries résistantes en Asie.

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Tuberculose pharmacorésistante : découverte encourageante d’une stratégie alternative de traitement. www.lequotidiendumedecin.fr. Consulté le 15 janvier 2024.
– Découverte de boosters d’éthionamide double-actifs inhibant le système de sécrétion de Mycobacterium tuberculosis ESX-1. www.cell.com. Consulté le 15 janvier 2024.
Pilule du lendemain

La pilule du lendemain désormais gratuite pour les femmes | Thierry Payet

L’accès gratuit à la contraception d’urgence, également connue sous le nom de pilule du lendemain, constitue une avancée significative. Cette initiative vise à prévenir les grossesses non planifiées, offrant ainsi une plus grande autonomie aux femmes et jeunes filles confrontées à des situations d’urgence. Cette disposition facilite encore plus la prise en charge des grossesses non désirées, contribuant ainsi à renforcer les droits des femmes.

Pilule du lendemain

La contraception d’urgence est prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie

Jusqu’au 1er janvier 2023, la pilule du lendemain n’était prise en charge à 100 % uniquement pour les femmes de moins de 26 ans sous présentation d’une ordonnance. Au-delà, elle n’était remboursée qu’à 65 % par l’Assurance Maladie. Ces conditions peuvent parfois rendre difficile la décision d’une interruption de grossesse d’urgence.

Dorénavant, la pilule du lendemain est totalement gratuite pour toutes les femmes. Ce  comprimé permet de mettre un terme à une éventuelle grossesse en cas de rapport non protégé ou d’accident de contraception. Cette mesure permet de respecter le choix de la femme, faire valoir ses droits et d’agir de manière concrète pour lutter contre les inégalités financières et sanitaires.

La contraception d’urgence hormonale doit se prendre le plus rapidement possible. Il existe deux types de pilules en fonction du délai : celle à base levonorgestrel à prendre dans les 3 jours après le rapport et celle à base d’ulipristal acétate dans les 5 jours maximum.

Comment obtenir la pilule du lendemain ?

La pilule du lendemain est accessible directement en pharmacieen utilisant la carte vitale ou la carte AME (Aide Médicale d’État). Le pharmacien doit accueillir la personne concernée dans un espace confidentiel et lui fournir toutes les informations nécessaires sur l’utilisation de cette méthode contraceptive.

Il est possible d’obtenir la pilule du lendemain en dehors des officines :

  • Les centres de santé sexuelleanciennement appelés les centres de planification et d’éducation familiale. Toutes les femmes majeures sans couverture sociale ont la possibilité d’obtenir les médicaments de contraception d’urgence.
  • Les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic des virus tels que le VIH, les hépatites et les infections sexuellement transmissibles (CeGIDD), la contraception d’urgence pourra également y être délivrés de manière anonyme.
  • Les infirmières scolaires dans les établissements d’enseignement du second degré et universitaires sont aussi habilitées à délivrer la pilule du lendemain aux élèves, qu’elles soient majeures ou mineures.

Rappel des précautions à prendre

L’accès facilité à la contraception d’urgence renforce la liberté de choix des femmes, leur permettant de prendre en charge leur santé de manière proactive. Toutefois, il est crucial de noter que la pilule du lendemain ne doit pas être perçue comme une méthode contraceptive régulière, mais plutôt comme une solution de dernier recours.

La prévention sexuelle joue un rôle crucial dans la préservation de la santé et la réduction des risques associés aux rapports sexuels. Il est important de se protéger lors des rapports sexuels pour lutter aussi bien contre les risques de grossesse non désirée que les infections sexuellement transmissibles (IST).

L’ancien ministre de la Santé François Braun, a souligné l’importance du dépistage des IST qui s’étend à toutes formes d’affections. Cette mesure vise à intervenir de manière précoce contre la recrudescence des infections et à renforcer les efforts de prévention.

Le constat du ministre met en lumière une augmentation notable des ISTen particulier les chlamydia et le gonocoque. Dans ce contexte, François Braun souligne l’urgence d’améliorer tous les axes de prévention. Cette mise en perspective souligne l’importance de redoubler d’efforts pour sensibiliser, éduquer et fournir des services de prévention accessibles afin de préserver la santé sexuelle de la population et des jeunes adultes.

Pour finir, il existe de nombreuses formes de contraceptions pour limiter les risques de grossesse non désirée. Il est possible de consulter un professionnel de santé afin de déterminer la contraception la plus adaptée à chaque femme, en fonction de son contexte sanitaire et personnel.

Rédigé par Camille V.

Sources

– La « pilule du lendemain » est prise en charge à 100 % sans ordonnance. www.service-public.fr. Consulté le 15 janvier 2024.
– La pilule du lendemain va devenir gratuite pour toutes les Françaises. www.france24.com. Consulté le 15 janvier 2024.
– Vidal La contraception d’urgence www.vidal.fr. Consulté le 15 janvier 2024.
pied diabétique

Prendre soin du pied diabétique pour éviter l’amputation | Thierry Payet

D’après la Haute Autorité de Santéentre 15 et 25 % des sujets diabétiques présenteront un ulcère du pied diabétique au cours de leur vie. Chaque année en France, environ 10 000 amputations sont réalisées à la suite de complications du pied diabétique. La Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF) vient de publier ses dernières recommandations relatives à la prise en charge des infections du pied diabétique. Eclairage.

pied diabétique

Diabètes sucrés et pied diabétique

Qu’est-ce que le pied diabétique ? Quel est le rapport entre le diabète et le pied ? Les diabètes sucrés chroniques, qu’il s’agisse du diabète de type 1  ou du diabète de type 2 , exposent les patients à de multiples complications. L’élévation anormale et répétée du taux sanguin de glucose, l’hyperglycémie, est responsable d’atteintes neurologiques et vasculairesprogressivement irréversibles. Le pied n’échappe pas à ces atteintes et les patients diabétiques présentent simultanément au niveau des pieds une perte de sensibilité (ils sentent moins la douleur) et une circulation sanguine altérée (le sang circule moins bien dans le pied).

De ces mécanismes, découlent différentes complications du pied diabétique :

  • Les infections du pied diabétique: souvent bénignes au départ, elles peuvent évoluer vers des infections plus sévères chez le sujet diabétique ;
  • Le mal perforant plantaire qui associe la formation de corne au niveau des points d’appui du pied, des hématomes en profondeur et des ulcérations de la peau.

Chez le sujet diabétique, les plaies et infections du pied peuvent s’étendre rapidement et peinent à cicatriser. Le diagnostic rapide et un traitement adapté, souvent long, est nécessaire pour prévenir le recours à l’amputationqui reste malheureusement encore d’actualité dans un certain nombre de cas.

De nouvelles recommandations de la SPILF

Régulièrement, les sociétés savantes formulent des recommandations pour diagnostiquer et traiter les plaies et infections du pied diabétique, avec l’objectif de limiter le recours à l’amputation. Les recommandations proposées en cette fin d’année 2023 par la SPILF viennent actualiser leurs précédentes recommandations datant de 2006. Elles définissent les modalités pour :

  • La prise en charge des infections du pied diabétique;
  • Le diagnostic microbiologique en fonction du stade de la blessure ;
  • Les schémas de traitement antibiotique: traitement de première intention et de seconde intention, les posologies et le passage à la voie orale ;
  • Le recours à des antibiothérapies courtes dans certains contextes définis.

Ces recommandations permettent à tous les professionnels de santé accompagnant des sujets diabétiques de prendre en charge de manière optimale les plaies du pied diabétique. Ces patients peuvent également être suivis dans des centres de référence en plaies et cicatrisationqui existent dans différentes régions françaises. Orientés par leur médecin traitant ou leur diabétologue, les patients bénéficient dans ces centres d’une équipe spécialisée dans la prise en charge des plaies, notamment du pied diabétique.

Prendre soin de ses pieds pour prévenir le pied diabétique

Le pied diabétique et ses complications ne sont pas une fatalité pour les sujets diabétiques. Tout au long de la vie avec le diabète, prendre soin de ses pieds et les faire surveiller régulièrement par des professionnels peuvent permettre de limiter les risques. Voici quelques réflexes à adopter :

  • Adopter une bonne hygiène des pieds, des orteils et des ongles : éviter la macération, porter des chaussettes en coton et les changer régulièrement, bien sécher les pieds après la douche, traiter les mycoses cutanées ;
  • Contrôler et surveiller l’état de ses pieds : si vous n’êtes pas en mesure de le faire, demandez à un proche. Et chaque année, pensez à prendre rendez-vous chez un podologue pour un contrôle plus approfondi ;
  • Soigner de manière adaptée toute blessure : frottement, plaie, égratignure, …. Consultez au moindre doute ;
  • Eviter d’utiliser certaines techniques ou ustensiles d’hygiène ou de confort, comme certains coupe-ongles ou des bouillottes. Une simple blessure en se coupant les ongles des pieds peut évoluer en infection du pied diabétique  ;
  • Ne pas marcher pieds nus et choisir des chaussures adaptées à votre morphologie, vos conditions de marche et l’état de santé de vos pieds ;
  • Et bien sûr contrôler votre diabète : l’équilibre glycémique reste la meilleure arme contre les complications du diabète.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Recommandations de pratique clinique pour la prise en charge des maladies infectieuses liées à l’infection du pied diabétique (IFD) www.sciencedirect.com. Consulté le 18 décembre 2023.
– Le pied diabétique et ses infections. www.federationdesdiabetiques.org. Consulté le 18 décembre 2023.
Kinésithérapie et l’activité physique adaptée dans les EHPAD

prise en charge à 100 % sans ordonnance | Thierry Payet

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Mise à jour: 21 décembre 2023

Depuis le 1er janvier 2023, la « pilule du lendemain » est prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie en France et est disponible sans ordonnance pour toutes les femmes, qu’elles soient mineures ou majeures.

Cette mesure a été mise en place pour améliorer la prévention des grossesses non désirées.


JE- Cas d’usage de la pilule du lendemain

La contraception d’urgence est une méthode exceptionnelle destinée aux femmes à utiliser dans les 3 à 5 jours suivant un rapport sexuel non protégé.

Deux options sont disponibles : la pilule d’urgence hormonale, souvent appelée « pilule du lendemain », et l’insertion d’un stérilet au cuivre.

Les situations suivantes justifient particulièrement l’utilisation de la contraception d’urgence :

  • oubli ou rupture d’un préservatif;
  • retard dans la prise du comprimé contraceptif habituel au-delà du délai recommandé;
  • perte d’un stérilet expulsé spontanément;
  • déplacement ou retrait prématuré d’un diaphragme vaginal ou d’une cape cervicale;
  • rapport sexuel non protégé en l’absence d’autres moyens de contraception.

En revanche, elle n’est pas une méthode de contraception régulière et est destinée à un usage occasionnel. Elle ne remplace pas une contraception régulière et ne protège pas contre les infections sexuellement transmissibles. En cas de doute sur une éventuelle grossesse, il est conseillé de faire un test de grossesse dans les trois semaines qui suivent le rapport à risque.

II- Effets Secondaires et Mythes

Les effets secondaires de la pilule du lendemain peuvent inclure :

  • des nausées;
  • des vomissements;
  • des maux de tête;
  • de la fatigue;
  • des vertiges;
  • des douleurs abdominales;
  • des tensions mammaires;
  • des perturbations des règles.

Cependant, ces effets sont généralement rares et de courte durée. Il est important de noter que la pilule du lendemain ne rend pas stérile et n’a pas d’impact sur la fécondité à long terme.

Il est également à noter que les pilules du lendemain ne présentent en théorie aucune contre-indication majeure, bien qu’une vigilance particulière soit nécessaire en cas de risque ou d’antécédents de grossesse extra-utérine.

Bon à savoir L’efficacité de la pilule du lendemain diminue avec le temps : elle est de 95 % si prise dans les 24 heures, de 85 % le deuxième jour, et de 58 % entre 48 et 72 heures après le rapport sexuel.

III- Accès gratuit à la contraception d’urgence : Où se rendre ?

En plus des pharmacies, il existe d’autres lieux où obtenir gratuitement la contraception d’urgence hormonale :

  • Centres de santé sexuelle : comme les centres de planification et d’éducation familiale. Elles offrent aux femmes majeures sans couverture sociale des médicaments de contraception d’urgence sans prescription et de manière anonyme;
  • CEGID : ces centres d’information, de dépistage et de diagnostic pour le VIH, les hépatites et les IST fournissent également la contraception d’urgence sans prescription et de façon anonyme;
  • Établissements d’enseignement du second degré : les infirmières scolaires peuvent fournir une contraception d’urgence aux élèves mineures et majeures;
  • Services de santé universitaires : dans les universités, les infirmiers offrent la contraception d’urgence aux étudiantes, généralement majeures.

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