Femme prenant son tour de taille journée mondiale de l'obésité

Journée mondiale contre l’obésité, le 4 mars | Thierry Payet

Entre 1975 et 2016, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la prévalence mondiale de l’obésité a pratiquement triplé. Aux USA, environ 30 % seulement de la population a un poids considéré comme normal. L’obésité touche les hommes comme les femmes, les adultes comme les enfants, aussi bien dans les pays occidentaux que dans les pays en voie de développement. Le 4 mars est consacré à la journée mondiale contre l’obésité, l’occasion de poursuivre la lutte contre le surpoids, mais aussi contre les idées reçues.

Femme prenant son tour de taille journée mondiale de l'obésité

L’obésité est une maladie chronique

L’obésité et le surpoids touchent la France comme d’autres pays européens. Au fil des années, le diagnostic et la prise de cette pathologie multifactorielle ont beaucoup évolué, grâce à l’évolution des connaissances sur les causes, les mécanismes, les conséquences et les traitements possibles de l’obésité. En témoigne la publication récente de nouvelles recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour la prise en charge et le suivi de l’obésité des adultes.

Très récemment, la HAS a publié le nouveau guide des soins, de l’accompagnement et du suivi global de l’adulte en surpoids ou obèse. Ce guide comprend notamment huit fiches destinées aux différents professionnels impliqués dans la prise en charge multidisciplinaire de l’obésité : le médecin traitant, le psychologue, le travailleur social, l’enseignant en activité physique adaptée (APA), le diététicien, l’infirmier, le kinésithérapeute, l’ergothérapeute et le psychomotricien.

La lutte contre les idées reçues sur l’obésité et la stigmatisation

Ce guide insiste par ailleurs sur 14 messages clés destinés à améliorer les pratiques de l’ensemble des professionnels concernés par la prise en charge de l’obésité. L’objectif est de permettre un dépistage le plus précoce possible associé à une évaluation précise des habitudes de vie (alimentation, activité physique, sédentarité). Parmi ces messages, figurent notamment l’implication forte du patient dans la construction du projet de soins personnalisés, l’évaluation systématique de tout facteur de vulnérabilité (difficultés psychologiques, troubles psychiatriques, difficultés sociales, familiales ou professionnelles), mais aussi le repérage et la prévention de la stigmatisation.

La grossophobie qui se définit comme « l’attitude de discrimination envers les personnes obèses ou en surpoids » représente en effet un écueil important pour la prise en charge et l’accompagnement des personnes en situation de surpoids. Elle démontre à quel point l’obésité reste une maladie méconnue et mal comprise de la population, mais aussi de certains professionnels. Il faut pourtant savoir que l’obésité est une maladie chronique, très souvent liée à une prédisposition génétique ou encore que certaines formes d’obésité sont associées à la prise de médicaments.

Durant la journée mondiale de l’obésité participer au « kilomètre contre l’obésité »

La journée mondiale contre l’obésité a notamment pour vocation de changer le regard sur les personnes en situation de surpoids, pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination dont elles sont victimes. Dans le cadre de la journée mondiale du 4 mars, est organisé le challenge connecté « kilomètre contre l’obésité ». Pendant une semaine, tous ceux et toutes celles qui le souhaitent pourront participer à cette initiative, en marchant, en courant, en nageant ou encore en pédalant au nom de la lutte contre l’obésité.

Sur le site de la journée mondiale contre l’obésité ou sur l’application Décathlon Coach, chaque participant pourra comptabiliser ses heures d’activité physique. Une carte des événements organisés partout sur le territoire sera disponible sur le site de la journée mondiale. En contribuant au succès de cette journée, chacun peut participer à faire connaître l’obésité, une maladie aux conséquences importantes sur la vie quotidienne, sur la santé physique comme mentale !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Samedi 4 mars 2023, journée mondiale contre l’obésité. journeemondialecontrelobesite.com. Consulté le 20 février 2023.
– Guide du parcours de soins : surpoids et obésité de l’adulte. has-sante.fr. Consulté le 20 février 2023.
des éducateurs thérapeutiques en première ligne

des éducateurs thérapeutiques en première ligne | Thierry Payet

Le rôle des infirmiers libéraux est en constante évolution. En plus des soins qu’elles dispensent à leurs patients, elles sont également de plus en plus impliquées dans la dimension éducative de leur profession. En effet, elles jouent un rôle crucial dans l’éducation et la prévention des maladies, en particulier dans le cadre des soins à domicile.
L’éducation du patient est un aspect important des soins de santé modernes, et les infirmiers libéraux sont en première ligne pour dispenser cette éducation. Elles peuvent aider les patients à comprendre leur condition médicale, à prendre en charge leur traitement et à adopter un mode de vie plus sain.
La méthode Préparation – Distribution – Administration (PDA) peut également jouer un rôle important dans les soins dispensés par les infirmières libérales. En utilisant cette méthode, elles peuvent s’assurer que les médicaments sont préparés et administrés en toute sécurité, ce qui peut réduire les risques d’erreurs médicamenteuses et améliorer les résultats pour les patients.

I – La méthode Préparation – Distribution – Administration (PDA)

La Préparation – Distribution – Administration (PDA) est une méthode utilisée pour garantir la sécurité et l’efficacité de l’administration des médicaments dans le domaine de la santé. Elle consiste à préparer les médicaments dans une zone spécialement dédiée à cet effet, à les distribuer aux infirmières chargées de les administrer, puis à superviser l’administration pour s’assurer que chaque patient reçoit le bon médicament, à la bonne dose, au bon moment.
Bien que cette méthode soit un secteur partagé entre les infirmières libérales et les pharmaciens, ces derniers étant plus orientés vers le conseil. Tandis que les infirmières libérales sont dotées d’une expertise spécifique pour l’éducation des patients.
Ces dernières jouent un rôle clé dans la mise en œuvre de la méthode PDA. Elles doivent être formées à l’utilisation de la méthode, y compris à la préparation des médicaments, à la vérification des doses, à l’administration des médicaments et à la documentation des soins.
Cependant, la méthode PDA peut aider à réduire les erreurs médicamenteuses, améliorer la sécurité des patients et simplifier les processus de travail pour les infirmiers. Elle peut ainsi permettre de gagner du temps en réduisant le temps consacré à la préparation et à la distribution des médicaments.

II – La règle des 5 B

Pour garantir la sécurité lors de l’administration des médicaments, la règle des 5 B sert de guide. Elle consiste à administrer :

  • Au bon patient
  • Le bon médicament : l’infirmière doit prendre le temps de lire attentivement l’étiquette du médicament lors de la préparation et juste avant de le donner au patient.
  • A la bonne dose : l’infirmière s’assure de l’administration de la bonne concentration, dilution et dose du médicament prescrit. Il ne doit pas hésiter à poser des questions au prescripteur ou au pharmacien lorsque la dose prescrite diffère de la posologie habituelle.
  • Par la bonne voie, exige que l’infirmier utilise la voie d’administration prescrite et qu’il fasse preuve d’une attention particulière pour les voies à risque, notamment la voie intrathécale.
  • Au bon moment, l’infirmière respecte les heures et la fréquence spécifiques pour l’administration de certains médicaments.

Les interruptions de tâches peuvent souvent entraîner des erreurs. Pour cette raison, les infirmières libérales évitent les perturbations lorsqu’elles préparent ou reconstituent des médicaments.
Elles informent les patients et leur entourage de leurs actions, et trouvent un endroit approprié pour mener à bien la préparation. En parallèle, elles estiment la durée de leur travail et demandent que personne ne les dérange pendant ce temps.

III – Education thérapeutique du patient

Dans le cadre de leur rôle éducatif, les infirmières peuvent également jouer un rôle primordial dans la prévention des maladies. Elles peuvent aider à promouvoir la santé et la prévention des maladies en fournissant des informations sur les facteurs de risque, tels que l’obésité , le tabagisme , l’alcool et le manque d’exercice. Elles conçoivent des plans de prévention personnalisés pour les patients, qui incluent des recommandations sur la nutrition, l’exercice et la surveillance régulière de leur santé.
Cependant, l’éducation des patients ne doit pas être juste considérée comme une tâche annexe à la pratique infirmière. En opposition, elle doit être intégrée dans le processus de soins globaux, en tenant compte des besoins et des priorités de chaque patient.
En revanche, les infirmières ont une attribution de plus en plus importante à jouer dans l’éducation et la prévention des maladies. En fournissant une éducation de qualité aux patients, elles peuvent aider à améliorer la santé et le bien-être de leurs patients, ainsi qu’à réduire les coûts de santé globaux. À noter que, pour maximiser l’impact de leur travail éducatif, les infirmières doivent intégrer l’éducation des patients dans leur pratique quotidienne et s’assurent que leur approche est personnalisée et adaptée aux besoins individuels de chaque souffrant.

IV- gestion des risques liés à la prise de médicament à domicile

La prise de médicaments à domicile comporte certains risques pour la santé, notamment en ce qui concerne la sécurité, l’efficacité et l’interaction avec d’autres médicaments ou conditions médicales. Afin de minimiser ces dernières, les infirmières fournissent des soins spécialisés en assurant une communication efficace entre les patients, les médecins et les pharmaciens d’une part, et en mettant des pratiques courantes d’autre part. Voici quelques-unes qu’elles utilisent pour assurer la sécurité des patients :
Éducation des patients : Les infirmières peuvent éduquer les patients sur l’importance de suivre les instructions de dosage et d’administration des médicaments, ainsi que sur les effets secondaires possibles. Elles peuvent ensuite aider les patients à identifier les signes et les symptômes d’une réaction allergique ou d’une surdose de médicaments.
Évaluation de l’état de santé : Les infirmières peuvent surveiller l’état de santé des patients pour détecter les effets indésirables des médicaments et les interactions médicamenteuses potentielles. Elles peuvent également aider les patients à surveiller leur propre santé et à signaler tout problème à leur médecin ou à leur pharmacien.
Administration de médicaments : Les infirmières peuvent aider les patients à prendre leurs médicaments correctement et à temps, en suivant les instructions de dosage et d’administration.
Coordination des soins : Les infirmières peuvent travailler en collaboration avec les médecins et les pharmaciens pour assurer une coordination efficace des soins. Elles peuvent aider à résoudre les problèmes de médicaments et soutenir les patients à obtenir les médicaments dont ils ont besoin.


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Volume pinéal dans la scoliose idiopathique de l'adolescent • Blog Liem Health 14 février 2023

Volume pinéal dans la scoliose idiopathique de l’adolescent • Blog Liem Health 14 février 2023 | Thierry Payet

La scoliose idiopathique de l’adolescent (SIA) est un événement multifactoriel et est connue pour être causée par les facteurs suivants :

anomalies de croissance génétiques, neurologiques et squelettiques, variables histologiques, notamment modifications du contenu en fibres musculaires et de la structure nucléaire, troubles métaboliques et endocriniens, dysfonctionnement vestibulaire et modifications de la microarchitecture plaquettaire. La posture et la gravité sont moins importantes dans le développement de la scoliose qu’on ne le pensait auparavant.

Batin et al. 2023 ont pu prouver que la taille de la glande pinéale était significativement réduite dans la scoliose juvénile idiopathique.

La mélatonine est un marqueur important de la croissance vertébrale et de la minéralisation osseuse. La production de mélatonine serait directement proportionnelle au volume de la glande pinéale.

Les groupes d’étude et de contrôle comprenaient chacun 26 patients répondant aux critères d’inclusion. Des radiographies et IRM de la glande pinéale ont été utilisées pour les examens radiologiques.

La distribution de l’âge, du sexe, du classement de Risser pour le développement squelettique radiologique et de la maturité sexuelle selon la catégorisation de Tanner était cohérente et

pas statistiquement significatif entre les groupes.

Résultats Lors de l’évaluation des volumes de la glande pinéale des cas par âge, il a été constaté que le groupe de scoliose idiopathique chez les adolescents réduisait significativement les volumes de la glande pinéale dans tous les groupes d’âge. Le volume de la glande pinéale était de 38,1 % inférieur à celui du groupe témoin.

Les patients adolescents atteints de scoliose idiopathique de 13 ans présentent le volume pinéal le plus faible (77,2 ± 13,86 mm3), tandis que les patients de 15 ans présentent le volume le plus élevé (97,9 ± 16,47 mm3).

personnes âgés participant à une activité physique

la clé pour améliorer les capacités cognitives. | Thierry Payet

L’exercice physique a des effets protecteurs contre les maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer. Mais quel type d’activité physique exerce l’effet le plus positif sur les capacités cognitives ? Une récente étude s’est penchée sur cette question. Les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Journal de l’épidémiologie et de la santé communautaire.

personnes âgés participant à une activité physique

Quels liens entre capacités cognitives et exercice physique ?

Le sport et l’activité physique ont des effets bénéfiques démontrés sur :

  • Le sommeil ;
  • L’humeur ;
  • Les fonctions cognitives.

Reste à déterminer quelle type d’activité physique entraîne quel effet et par quels mécanismes. Actuellement de nombreuses études en neurosciences pour explorer les mécanismes capables d’expliquer le lien entre l’activité physique et le fonctionnement cérébral. Ce lien constitue un enjeu majeur pour la prévention et la prise en charge de toutes les pathologies qui affectent leurs neurones et les capacités cognitives.

Dans ce contexte, des chercheurs se sont récemment intéressés à l’effet relatif de différents comportements sur les fonctions cognitives :

  • La sédentarité ;
  • L’activité physique d’intensité modérée à intense ;
  • L’activité physique légère ;
  • Le sommeil.

De la sédentarité à l’activité physique intense !

Pour cette étude, les chercheurs ont inclus dans leur étude 4 481 Britanniques (dont 52 % de femmes), qui à l’âge de 46 ans ont accepté de porter un accéléromètre et d’effectuer des tests cognitifs (mémoire verbale et fonction exécutive). Les résultats obtenus ont mis en évidence que le temps passé à pratiquer une activité physique d’intensité modérée à vigoureuse par rapport au temps passé à être sédentaire, à pratiquer une activité d’intensité légère ou à dormir était associé à de meilleures capacités cognitives. Cette association restait significative après l’ajustement des données au niveau d’éducation ou à la pratique d’une activité physique dans le cadre professionnel. En revanche, l’association était moins significative en ajustant les données sur l’état de santé des participants.

L’analyse théorique des données qu’entre 7 et 10 minutes de sédentarité remplacées par un autre comportement avait un impact positif sur les fonctions cognitives. L’activité la plus intéressante sur le plan cognitif se révélait être l’exercice physique d’intensité modérée à intense.

Faire du sport pour stimuler et protéger son cerveau

Ces données suggèrent l’importance d’une activité physique modérée à intense pratiquée régulièrement pour renforcer ses capacités cognitives et donc prévenir le déclin cognitif. Chaque minute de cette activité compte et doit être préservée. C’est donc non seulement le sport qui est bénéfique, mais surtout le sport pratiqué avec une intensité modérée à intense. Bien sûr, l’activité physique doit se faire en respectant l’état de santé et la condition physique de la personne.

Le sport est un véritable atout pour le cerveau : il augmente le volume de la matière grise ; il favorise la formation des neurones et la vascularisation des tissus nerveux ; et il contribue à la libération d’endorphines et de neuromédiateurs opiacés endogènes qui procurent une sensation de bien-être, bien connu des sportifs. Et enfin, le sport protège la mémoire et l’apprentissage. Le cerveau a donc besoin d’avoir suffisamment de sport au menu !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Explorer les associations entre les comportements de mouvement quotidiens et la cognition en milieu de vie orcid.org. Consulté le 30 janvier 2023
Homme est femme entrain de bien dormir pour éviter les risque de cancer de poumon

facteur clé pour réduire le risque de cancer du poumon | Thierry Payet

Les preuves scientifiques de l’importance du sommeil sur la santé se multiplient d’année en année. Dans une récente étude, des chercheurs ont exploré le lien entre les caractéristiques du sommeil et le risque de cancer du poumon. Leurs travaux sont publiés dans la revue scientifique Journal international de recherche environnementale Santé publique.

Homme est femme entrain de bien dormir pour éviter les risque de cancer de poumon

Sommeil et cancer du poumon

Le sommeil constitue un des piliers de la santé, avec l’alimentation et l’activité physique. Mais pas n’importe quel sommeil ! Dans le sommeil, comptent plusieurs paramètres essentiels :

  • La quantité de sommeil ;
  • La qualité du sommeil ;
  • Le plus ou moins grand respect du rythme circadien, c’est-à-dire le fait de dormir pendant la nuit ou au contraire de dormir la journée pour les personnes qui travaillent de nuit.

Des études scientifiques ont déjà suggéré un lien entre le sommeil et le risque de certains cancerscomme le cancer du sein ou le cancer de la prostate. Dans une nouvelle étude, des chercheurs ont évalué l’impact du sommeil sur un autre cancer, le cancer du poumon, dont les causes ne sont pas totalement connues.

Pas assez ou trop dormir augmente le risque de cancer du poumon

L’étude multicentrique, menée entre 2014 et 2017 en Ile-de-France, a évalué l’association entre des troubles du sommeil, le travail de nuit et le risque de développer un cancer pulmonaire chez des femmes, âgées de 18 à 75 ans. Parmi elles, 716 ont été diagnostiquées pour un cancer du poumon, tandis que 758 femmes étaient en bonne santé pulmonaire. Des questionnaires et des entretiens individuels ont permis de déterminer :

  • La durée du sommeil ;
  • Les données socio-démographiques ;
  • Les antécédents médicaux ;
  • Le mode de vie (tabagisme, consommation d’alcool, pratique d’une activité physique).

L’analyse des données collectées a mis en évidence que les femmes qui avaient une durée de sommeil faible (moins de 7 heures par jour) et élevée (plus de 8 heures par jour) avaient un risque de cancer du poumon majoré respectivement de 16 et 39 %, par rapport aux femmes ayant une durée de sommeil considérée normale (entre 7 et 8 heures par jour). Ce lien entre durée du sommeil et cancer du poumon était par ailleurs renforcé chez les femmes qui travaillaient de nuit depuis au moins 5 ans.

Un lien sommeil – cancer du poumon, influencé par le travail de nuit et le tabagisme

Dans ce contexte de travail de nuit, le surrisque de cancer du poumon était accentué particulièrement chez les femmes dormant peu (moins de 7 heures par jour). Travail de nuit et tabagisme influençaient conjointement le risque de cancer du poumon. Chez les non-fumeuses, le travail de nuit n’augmentait pas significativement le risque de cancer pulmonaire, alors qu’un surrisque était observé pour les anciennes fumeuses et les fumeuses.

Enfin, l’étude révèle que l’existence de troubles du sommeil augmente le risque de cancer du poumon. En conclusion, une durée de sommeil comprise entre 7 et 8 heures contribuerait à réduire le risque de cancer du poumon, tandis que les troubles du sommeil, l’excès ou le manque de sommeil, le travail de nuit et/ou le tabagisme auraient tendance à accroître le risque de cancer pulmonaire. Bien dormir est donc capital pour la santé des poumons !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Caractéristiques du sommeil, travail de nuit et risque de cancer du poumon chez les femmes. mdpi.com. Consulté le 9 janvier 2023

femme qui maintient son poids avec un régime

comment maintenir son poids de forme | Thierry Payet

Les résolutions de début d’année vont inciter plus d’un Français à faire un régime pour perdre le poids pris pendant les fêtes. Mais comment s’assurer de ne pas reprendre le poids perdu dès la fin du régime ? Une récente étude donne quelques indices pour mieux comprendre la reprise de poids après un régime. Explications.

femme qui maintient son poids avec un régime

Après un régime, quelle est la reprise de poids ?

Face à l’épidémie de surpoids et d’obésité qui frappe le monde, avec une prévalence qui a triplé depuis les années 1970, la question de la perte de poids constitue un enjeu majeur de santé publique. Pour parvenir à perdre du poids, l’une des principales solutions proposées est la restriction alimentaire, c’est-à-dire un régime hypocalorique. Mais ce régime est-il vraiment une bonne solution ?

Les études scientifiques sont nombreuses dans le monde à évaluer l’efficacité relative des différents régimes restrictifs, mais aussi à montrer que les régimes ne sont pas toujours une solution à moyen-long terme. En effet, nombreuses sont les personnes à reprendre du poids quelques semaines ou quelques mois après un régime. Dans une nouvelle étude, des chercheurs se sont intéressés aux mécanismes physiologiques impliqués dans la reprise de poids après un régime.

Une reprise de masse grasse après un régime restrictif

Les régimes hypocaloriques et le jeûne intermittent se révèlent efficaces pour réduire la masse corporelle chez les sujets maigres ou en léger surpoids, en induisant une perte de graisse. Chez les sujets sans problème de poids initialement, les études montrent que le poids revient à son niveau initial après une perte de poids induite par le régime restrictif. Mais chez les sujets obèses, le retour à une alimentation normale après un régime restrictif pose souvent problème.

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont exposé des souris à dix types de régimes restrictifs différents pour étudier l’effet du retour à l’alimentation normale après un régime sur la masse grasse corporelle. Par ailleurs, ils ont étudié l’effet du retour à l’alimentation avec un régime riche en protéines sur la reprise de poids. Ils ont pris en compte différents paramètres :

  • L’absorption intestinale des lipides (graisses) ;
  • Le métabolisme des lipides dans le tissu adipeux blanc ;
  • Le microbiote intestinal et ses substances dérivées.

Une modification du microbiote qui facilite l’assimilation des graisses

Les résultats mettent en évidence que le retour à une alimentation normale après différents types de régimes alimentaires provoque une accumulation rapide de graisses. Parallèlement, la réalimentation s’accompagne d’une meilleure absorption des lipides au niveau intestinalqui contribue à une augmentation de la masse grasse après le régime, et donc à une reprise de poids. Au niveau du microbiote intestinal, le retour à une alimentation normale après un régime se traduit par une augmentation des lactobacilles intestinaux et de leurs métabolites. Cette modification du microbiote explique la meilleure absorption des lipides et l’augmentation de la masse grasse après le régime.

Le recours à un régime riche en protéines, pour faire suite au régime hypocalorique, empêche la croissance des lactobacilles, et atténue ainsi l’absorption des lipides intestinaux et l’augmentation de la masse grasse. Ces travaux révèlent que la reprise de poids après un régime serait lié à des modifications du microbiote intestinal, facilitant l’augmentation de la masse grasse et donc la prise de poids. Ce phénomène pourrait être contré par un régime riche en protéines, mais aussi par un traitement – par exemple antibiotique – ciblant les lactobacilles. Une belle avancée pour réduire la reprise de poids après un régime !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Un régime riche en protéines empêche l’augmentation de la masse grasse après un régime en contrecarrant l’absorption des lipides renforcée par Lactobacillus. nature.com. Consulté le 29 décembre 2022
Gastro-entérite du nourrisson

Gastro-entérite du nourrisson et vaccination | Thierry Payet

Chaque année en France, on compte près de 20 000 enfants de moins de 3 ans hospitalisés pour gastro-entérite aiguë. Les infections à rotavirus en sont la cause. Fréquentes et généralement bénignes, elles peuvent néanmoins se révéler dangereuses dans le cas de formes graves nécessitant une hospitalisation. D’où l’intérêt de vacciner les nourrissons au moyen de l’un des deux vaccins désormais pris en charge par l’Assurance Maladie.

Gastro-entérite du nourrisson

Infections à rotavirus : souvent bénignes mais parfois graves

Survenant essentiellement sous forme d’épidémies hivernales, les infections à rotavirus représentent la cause principale des gastro-entérites aiguës virales chez les nourrissons et les enfants de moins de 5 ans. Le virus étant très contagieux, on estime que tous les enfants le rencontrent avant l’âge de 3 ans.

Les infections à rotavirus sont généralement bénignes et se soignent en quelques jours au moyen de solutés de réhydratation orale (SRO). Exception faite pour les formes graves avec déshydratation sévère provoquée par les diarrhées, les vomissements et la fièvre liés à la gastro-entérite. Cet état nécessite une hospitalisation et s’avère particulièrement dangereux pour les nourrissons de moins d’un an.

Chaque année en France, on compte près de 20 000 hospitalisations d’enfants de moins de 3 ans pour gastro-entérite aiguë. Or, en plus des gestes d’hygiène, la vaccination contre les rotavirus représente le moyen le plus efficace pour prévenir ces infections chez les nourrissons et les jeunes enfants.

À savoir ! Les vaccins contre les rotavirus diminuent d’environ 80 % les gastro-entérites et les hospitalisations liées aux infections à rotavirus.

De l’importance de la vaccination contre la gastro-entérite du nourrisson

Pour éviter les formes graves de gastro-entérite aiguë, il est donc recommandé de vacciner contre les rotavirus les nourrissons âgés de 6 semaines à 6 mois. D’autant que deux vaccins sont désormais pris en charge par l’Assurance Maladie à hauteur de 65 % : le vaccin Rotarix® et le vaccin RotaTeq®.

À savoir ! Cette vaccination est recommandée mais non obligatoire.

Ces vaccins ne nécessitent pas d’injection. Il s’agit de vaccins « à boire » et administrés par un professionnel de santé à raison de :

  • Une dose à l’âge de 2 mois et une dose à l’âge de 3 mois pour le vaccin Rotarix®
  • Une dose à l’âge de 2 mois, une dose à l’âge de 3 mois et une dose à l’âge de 4 mois pour le vaccin RotaTeq®

L’âge limite de cette vaccination est de 6 mois pour le vaccin Rotarix® et 8 mois pour RotaTeq®. Cette vaccination peut tout à fait être réalisée en même temps que les autres vaccins prévus dans le calendrier vaccinal de l’enfant.

Avant de procéder à la vaccination du nourrisson, le professionnel de santé devra vérifier l’absence de contre-indication et informer les parents sur le risque potentiel d’invagination intestinale aigüe (IIA). Ce phénomène, qui peut survenir dans les 3 à 7 jours après la vaccination de l’enfant, désigne le repliement sur lui-même d’un morceau d’intestin et  nécessite une prise en charge rapide. Les parents devront surveiller les signes évocateurs éventuels comme des pleurs inhabituels, un refus de s’alimenter ou de boire, des vomissements etc…

Des gestes simples pour prévenir la gastro-entérite du nourrisson

Prévenir la gastro-entérite aiguë du nourrisson implique de bloquer la transmission des rotavirus. Or, les mains en sont le vecteur principal. Les nettoyer soigneusement plusieurs fois par jour au savon ou à l’aide d’une solution hydro-alcoolique permettra ainsi de limiter les risques de transmission.

À savoir ! Transmis par les selles, les rotavirus peuvent se retrouver sur les mains et se montrer très résistants dans l’environnement grâce leur capacité à persister plusieurs jours sur les surfaces.

De même, les lieux à risque élevé de transmission tels que les collectivités accueillant des enfants devront s’assurer d’une hygiène irréprochable des différentes surfaces accessibles.

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

– Gastro-entérite chez le nourrisson : 2 vaccins désormais pris en charge par l’Assurance Maladie. ameli.fr. Consulté le 21 décembre 2022.
– Gastro-entérite aqueuse à rotavirus. solidarites-sante.gouv.fr. Consulté le 21 décembre 2022.
Soulager l'inconfort gynécologique • Liem Health Blog 15 décembre 2022

Soulager l’inconfort gynécologique • Liem Health Blog 15 décembre 2022 | Thierry Payet

Une méta-analyse mise à jour a examiné l’efficacité et la sécurité de l’ostéopathie en gynécologie. Cela vient compléter une revue qui avait déjà été publiée en 2016. Des effets positifs ont été trouvés dans divers tableaux cliniques, qui sont décrits plus en détail ci-dessous.

Qui est intéressé par les dates exactes :

Méthodes :

Pour cette méta-analyse, les bases de données pertinentes ont été recherchées pour des essais contrôlés randomisés, des études contrôlées avant/après, des études cas-témoins, des rapports de cas et des séries, et des études observationnelles. Aucune distinction n’a été faite entre le type de traitement (standardisé, semi-standardisé ou traitement adapté aux besoins du patient). La thérapie par manipulation ostéopathique (OMT) a été utilisée seule ou en combinaison avec d’autres thérapies. Les critères d’inclusion pour la sélection de l’échantillon étaient les femmes souffrant de troubles gynécologiques et obstétricaux, y compris la grossesse, le travail, l’infertilité, la dysménorrhée, les douleurs pelviennes et la ménopause. De plus, un contrôle de la qualité des études non randomisées a été effectué.

Résultats:

Un total de 35 études ont été incluses dans la méta-analyse, avec un échantillon total de 2632 participants. L’âge moyen était de 28,9 ± 10,5 ans.

Les résultats suggèrent que l’OMT peut contribuer au soulagement de la douleur et à l’amélioration de la fonction dorsale pendant la grossesse. Deux rapports de cas ont rapporté que l’OMT peut être utilisé en toute sécurité dans les grossesses gémellaires à haut risque et les polyhydramnios, et pour améliorer l’acuité visuelle après la grossesse.

De plus, des effets positifs de la TMO lors de l’accouchement ont été trouvés. Par exemple, la TMO au cours du troisième trimestre pourrait réduire la probabilité d’une grossesse à haut risque. Dans une étude ECR, le traitement par compression du quatrième ventricule n’a montré aucune différence statistiquement significative dans le développement d’un statut à haut risque ou d’une naissance prématurée. Une étude pilote a conclu que les soins obstétricaux ostéopathiques peuvent aider à réduire la durée du travail (11,34 heures) par rapport aux soins médicaux généraux (16,57 heures).

Une autre étude ECR a examiné l’efficacité et l’innocuité de la TMO après l’accouchement, en particulier dans le traitement des lombalgies post-partum et des limitations fonctionnelles associées et des douleurs de la ceinture pelvienne.

Quatre sessions avec OMT ont été réalisées, qui ont été adaptées individuellement aux besoins des participants. D’autres traitements pour le soulagement de la douleur n’ont pas été effectués. Il y avait une amélioration significative de l’intensité de la douleur (mesurée sur l’échelle visuelle analogique) et une amélioration fonctionnelle dans le groupe OMT. Seule la fatigue a été rapportée comme effet secondaire.

L’OMT individualisé a également pu soulager les douleurs pelviennes, l’endométriose, la dysménorrhée et la vulvodynie.

Une étude a conclu que le traitement des points de Chapman et des réflexes viscérosomatiques améliorait significativement le syndrome des ovaires polykystiques.

conclusion:

L’hétérogénéité des études incluses n’a pas permis une analyse quantitative des données, c’est pourquoi aucune recommandation clinique n’a pu être faite. Néanmoins, les résultats démontrent le potentiel de l’OMT pour soulager efficacement et en toute sécurité l’inconfort gynécologique lorsqu’il est utilisé en complément (Ruffini et al. 2022).

cerveau des adolescents

Cerveau des adolescents et pandémie de Covid-19 | Thierry Payet

Plusieurs études ont déjà exploré les effets de la Covid-19 sur le cerveau. Qu’en est-il pour le cerveau des adolescents ? Selon une récente étude, publiée dans la revue scientifique Biological Psychiatry, le cerveau des adolescents pourrait subir un vieillissement prématuré en lien avec la pandémie de la Covid-19. Explications.

cerveau des adolescents

Pandémie de Covid-19 et cerveau des adolescents

La pandémie de la Covid-19 est à l’origine d’un stress majeur et brutal chez les jeunes, associé à des troubles de la santé mentale et du neurodéveloppement. Les données épidémiologiques ont confirmé cet impact de l’infection par le SARS-Cov2 et des conséquences sanitaires associées. Dans une récente étude, des chercheurs se sont interrogés sur les différences possibles entre le cerveau d’adolescents avant et après l’épidémie.

La question est fondamentale, car l’adolescence est une étape majeure dans le neurodéveloppementavec une évolution de l’architecture cérébrale, un développement plus rapide du système limbique par rapport au cortex préfrontal. En dehors de tout contexte particulier, les changements cérébraux de l’adolescence expliquent en partie les comportements à risques de cette classe d’âge. La pandémie de la Covid-19 a-t-elle pu modifier ce neurodéveloppement du cerveau de l’adolescent ?

Une évolution cérébrale accélérée par la Covid-19

Pour répondre à cette question, les chercheurs ont comparé les résultats d’imagerie cérébrale (IRM cérébrale fonctionnelle) de deux groupes d’adolescents :

  • 81 adolescents, âgés de moins de 20 ans entre novembre 2016 et 2019, c’est-à-dire avant l’arrivée de la pandémie de la Covid-19 ;
  • 82 adolescents, âgés de moins de 20 ans entre octobre 2020 et mars 2022, c’est-à-dire après le premier confinement et tout au long de la pandémie de la Covid-19.

L’analyse des données d’imagerie révèle des différences notables entre les deux groupes d’adolescents. Par rapport aux adolescents avant la pandémie, les adolescents ayant vécu la pandémie montraient un cortex préfrontal plus mince, une croissance de l’hippocampe et de l’amygdale plus importante. Comme chez tout adolescent, le système limbique se développe donc plus vite que le cortex préfrontal, mais la pandémie semble avoir eu pour effet d’accroître ce phénomène.

Un retour à la normale grâce à la plasticité cérébrale ?

L’accélération de l’évolution de l’architecture cérébrale pourrait être à l’origine d’un vieillissement prématuré du cerveau des adolescents ayant vécu l’épidémie de la Covid-19. D’après les données recueillies par les chercheurs, le vieillissement du cerveau des adolescents pourrait être de trois ans. Les conséquences de la pandémie de la Covid-19, et en particulier l’impact du confinement strict de 2020, apparaissent donc majeures sur le cerveau des adolescents.

Les données collectées par les chercheurs se traduisent par des signes cliniques chez les adolescents concernés, qui évoquent des troubles de l’anxiété et des problèmes d’intériorisation. Parallèlement, certains adolescents ont vu leurs performances s’améliorer, avec des scores supérieurs dans les tests d’intelligence. Si la pandémie a pu impacter significativement le développement cérébral de l’adolescent, en accélérant un phénomène naturel, la question se pose maintenant de l’effet à long terme, à distance des mesures sanitaires. La plasticité cérébrale pourrait selon les chercheurs permettre un retour à la normale, à distance de la pandémie.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Effets de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale et la maturation cérébrale chez les adolescents : implications pour l’analyse des données longitudinales. bpsgos.org. Consulté le 5 décembre 2022.
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