accident du travail et maladie professionnelle

Prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles | Thierry Payet

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Les accidents du travail comme les maladies professionnelles sont une réalité dans le monde professionnel. L’un comme l’autre peuvent impacter lourdement les travailleurs comme les employeurs.

En France, on comptabilise en 2021 une moyenne de 31 accidents pour 1 000 salariés.

Commentaire limiter les risques professionnels ? Qu’entend-on exactement par accident du travail ou maladie professionnelle ?  Comment reconnaître le caractère professionnel d’une maladie ?

Médicalib vous en dit plus à ce sujet.


JE – Accidents du travail : de quoi parle-t-on ?

UN – Accidents du travail : définition1

Pour qu’un accident soit reconnu comme accident du travail, l’employé devra justifier :

  • d’et fait accidentel, soudain et imprévu dans le cadre de son travail.
  • d’et dommage physique ou psychologique attaché à un ou plusieurs événements survenus pendant que le salarié était sous l’autorité de son employeur.
  • d’une date certaine de survenue de l’accident.
Bon à savoir En 2021, 604 565 accidents du travail ont été recensés, contre 655 715 en 2019 soit une baisse de 7,8 %. Le nombre des accidents de travail mortels (645 en 2021) est également en recul par rapport à 2019 (-88). Les malaises représentent 56 % des décès. 12 % résultent d’accidents de la route.
– Lorsque l’état de la victime résulte d’un état pathologique antérieur, ou que l’exposition au risque par le salarié s’avère délibérée, l’accident ne pourra pas être qualifié d’accident du travail.

B – Accidents du travail : les causes

La plupart des accidents du travail sont imputables à :

  • un manque de formation des employés. En effet, les travailleurs peu ou mal formés sont plus susceptibles de commettre des erreurs et ainsi de provoquer des accidents.
  • de mauvaises conditions de travail. Sol glissant, espace encombré, équipements défectueux… : l’environnement de travail doit être bien entretenu pour limiter le risque d’accidents.
  • une négligence des règles et des protocoles de sécurité.
  • un stress ou de la fatigue. Réduction de la vigilance, baisse de la concentration,.. ces phénomènes favorisent le risque d’accidents.

C – Accidents de trajets

Un accident de trajet se définit comme un accident soudain et imprévu s’étant produit entre la résidence du salarié et son lieu de travail ou, entre le lieu de travail du salarié et son lieu de restauration (pause repas). Cet accident doit par ailleurs avoir eu lieu sur une plage horaire en lien avec les heures de travail du collaborateur (en tenant compte de la longueur du trajet et des moyens de transport utilisés).

Bon à savoir En 2021, on relève une augmentation de 12.4% des accidents de trajet (89 278) par rapport à 2020. A ce jour, les accidents de trajet comportent de plus en plus d’accidents de bicyclettes et de patinettes.

D – Accidents du travail : types de dommages

Les accidents du travail sont variés. On recense notamment les affections suivantes : coupure, brûlure, douleur musculaire à la suite d’un port de charge, fracture à la suite d’une chute ou d’un choc, malaise cardiaque, choc émotionnel en lien avec une agression commise au sein de l’entreprise.

II – Maladies professionnelles : de quoi parle-t-on ?2

A – Maladies professionnelles : définition

Les maladies professionnelles sont un problème de santé majeur dans le monde du travail. Une maladie peut être considérée comme professionnelle lorsqu’elle est contractée du fait de son travail. C’est une affection qui résulte d’une exposition à un risque (substances toxiques, vibrations, nuisances sonores, mouvements répétitifs,…) lors de l’exercice de la profession. Elle se développe progressivement et s’avère responsable de troubles physiologiques ou psychiques.

Parmi les pathologies les plus courantes, on retrouve :

  • les troubles musculosquelettiques ou TMS (syndrome du canal carpien,…).
  • les affections hors amiante (cancers, …)
  • les affections liées à une exposition à l’amiante
  • les pathologies fréquentes (surdité, allergies, asthme, eczéma, dépression…)
Bon à savoir En 2021, 46 448 maladies professionnelles ont été recensées. Les troubles musculosquelettiques représentent à eux seuls 86 % des maladies professionnelles reconnues.

B – Maladies professionnelles : les causes

Différents facteurs peuvent être à l’origine du développement de maladies professionnelles, à savoir :

  • une exposition à des substances dangereuses (produits chimiques, poussières, gaz toxiques,…)
  • des mouvements répétitifs.
  • des nuisances sonores.
  • un stress et une pression.

III – Déclarer un accident du travail ou une maladie professionnelle

A – Déclaration accident du travail

Si vous êtes salarié, l’accident de trajet doit être déclaré dans les 24 heures à votre employeur.

B – Déclaration maladie professionnelle

Pour être reconnue comme professionnelle, une maladie doit remplir l’une des conditions suivantes :

  • cas 1 : être répertoriée dans le tableau des maladies professionnelles et, être contractée par le collaborateur dans les conditions exposées dans ce tableau
  • cas 2 : être répertoriée dans le tableau des maladies professionnelles sans avoir été contractée dans les conditions exposées dans ce tableau. Dans ce cas, la maladie doit cependant justifier d’un lien réel avec le travail du salarié.
  • cas 3 : être en lien direct avec le travail du salarié et être à l’origine d’une incapacité de travail d’au minimum 25%, sans pour autant être répertoriée dans le tableau des maladies professionnelles.

Pour les cas 2 et 3, ce sera au Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles (CRRMP) que reviendra la charge de reconnaître la caractère professionnel d’une maladie.

Bon à savoir La reconnaissance d’une maladie professionnelle permet au salarié de bénéficier d’une prise en charge à 100% pour les soins liés à la maladie ainsi que de percevoir des indemnités journalières.

IV – Obligations, répercussions et coût pour l’employeur

A – Obligations de l’employeur

L’entreprise est responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés sur leur lieu de travail. En effet, la loi française oblige les employeurs à respecter des mesures de prévention (Code du travail).

La prévention des accidents du travail passe par différentes actions, à savoir :

  • une formation et une sensibilisation des employés aux risques potentiels présents sur leur lieu de travail et aux mesures à déployer pour plus de sécurité.
  • une évaluation des risques potentiels.
  • la fourniture, si nécessaire, d’équipements de protection individuels (casques, gants, chaussures et lunettes de sécurité…)
  • une surveillance continue (audits réguliers réalisés auprès des salariés).
  • une rotation des tâches et la mise en place de pauses régulières.

B – Répercussions et coût pour l’employeur

Les accidents du travail, comme les maladies professionnelles ont un coût certain pour l’entreprise. D’après les chiffres de l’Assurance Maladie, chaque année, près de 50 millions de journées de travail sont perdues à ce titre. Les employeurs doivent en effet faire face à un absentéisme, un turn over, des incapacités fonctionnelles… Ceux-ci engendrent un coût non négligeable pour l’entreprise.

La prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles est donc une préoccupation essentielle pour toute entreprise. C’est la clé pour protéger la santé et la sécurité de tous les travailleurs.


cancer colorectal, diabète

Pronostic du cancer colorectal et impact sur le diabète | Thierry Payet

Le diabète de type 2 constitue une véritable épidémie au niveau mondial. En France, près de 4 millions de personnes sont traitées pour un diabète de type 2, et sans doute autant ignorent qu’elles sont diabétiques. Au-delà des complications du diabète, cette maladie métabolique peut-elle impacter l’évolution de certains cancers ? Une étude vient d’être publiée dans la revue Cancer et démontre un lien entre le diabète de type 2 et le pronostic du cancer colorectal. Explications.

cancer colorectal, diabète

Diabète et cancer colorectal

Depuis plusieurs années, des liens étroits ont été mis en évidence entre le diabète de type 2 et les cancers. Les sujets diabétiques présentent notamment un risque augmenté de développer certains cancerspar rapport aux sujets non diabétiques :

Les mécanismes à l’origine de ces liens font l’objet de nombreuses études à travers le monde pour mieux comprendre comment le diabète influence le risque de cancer. Dans le cas du cancer colorectal, les mécanismes mis en avant par les scientifiques sont l’augmentation de la sécrétion d’insuline, le ralentissement du transit intestinal et l’augmentation des acides biliaires. L’obésité, fréquemment associée au diabète de type 2 pourrait également expliquer le risque accru de cancers.

Le diabète capable d’influencer le pronostic et la récidive du cancer colorectal

Mais les liens entre le diabète et le cancer ne se limitent pas au risque de développer un cancer. Le diabète pourrait également influencer l’évolution et donc le pronostic des cancers. Dans la publication de la revue scientifique Cancerdes chercheurs taïwanais se sont intéressés aux données de 59 202 patients atteints d’un cancer colorectal de différents stades. Tous les patients ont subi une chirurgie pour retirer la tumeur.

Parmi ces patients, 9 448 ont développé une récidive de leur cancer colorectal et 21 031 sont décédés (de leur cancer ou d’une autre cause) au cours de la période de suivi de l’étude. En déterminant si ces patients étaient ou non diabétiques, les chercheurs ont observé que les patients diabétiques avaient un risque de mortalité plus élevé que les patients non diabétiques. La mortalité comprenait la mortalité due au cancer et la mortalité due à d’autres causes. Par ailleurs, les patients diabétiques avaient un risque de récidive de leur cancer augmenté de 10 à 11 % par rapport aux non diabétiques.

Un suivi renforcé pour les sujets diabétiques atteints d’un cancer colorectal

Plus précisément, l’augmentation de la mortalité chez les patients diabétiques était plus importante quand les patients présentaient des complications du diabètepar rapport aux patients sans complications diabétiques. Les patients atteints de diabète compliqué avaient ainsi 85 % de risques supplémentaires de décéder quelle que soit la cause du décès et 41 % de risques supplémentaires de décéder de leur cancer colorectal.

Dans cette étude, les chercheurs démontrent ainsi l’existence d’un lien entre le diabète de type 2, l’existence de complications diabétiques et le risque de mortalités par cancer et toutes causes confondues. Ces associations étaient plus fortes dans deux cas :

  • Pour les femmes ;
  • Pour les patients atteints d’un cancer colorectal de stade précoce.

Ces nouvelles données confirment les liens étroits entre le diabète de type 2 et le cancer colorectal, impliquant la nécessité d’une surveillance renforcée chez les patients diabétiques atteints d’un cancer colorectal.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Le diabète affecte-t-il la survie des personnes atteintes d’un cancer colorectal ? Kuo-Liong Chien et al. Consulté le 26 octobre 2023
– Diabète et cancer : une association pernicieuse. Karim Gariani et Christel Tran. 2010. Revue Médicale Suisse. www.revmed.ch. Consulté le 26 octobre 2023
grossesse paracétamol

Grossesse et paracétamol : foetus en danger ! | Thierry Payet

De nombreux médicaments sont déconseillés voire contre-indiqués pendant la grossesse. Qu’en est-il du médicament le plus utilisé pour soulager les douleurs, le paracétamol ? Son utilisation entraîne-t-elle des risques pour le fœtus ou pour la mère ? Faut-il absolument soulager les douleurs ? Santé Sur le Net décrypte ces questions.

grossesse paracétamol

Douleurs et grossesse

Au cours de la grossesseil n’est pas rare que la femme enceinte présente des douleurs :

  • D’une intensité plus ou moins forte ;
  • D’une durée brève ou au contraire longue ;
  • A différents endroits du corps ;
  • Liées ou non à la grossesse.

La grossesse peut engendrer certaines douleurs spécifiques chez les femmes enceintes, comme les douleurs ligamentaires, les crampes musculaires, les lombalgies ou encore les douleurs liées aux contractions utérines à l’accouchement. Mais les femmes enceintes peuvent être confrontées à d’autres situations douloureuses qui n’ont en apparence rien à voir avec leur état :

  • Une blessure ou un traumatisme ;
  • Des crises de migraine ;
  • Des douleurs liées à une pathologie préexistante ;
  • Une infection ;

Comment la femme enceinte doit-elle réagir en cas de douleurs ? Certaines craignent de prendre des médicaments antalgiques pendant la grossesse. Pourtant, les douleurs ne doivent pas être prises à la légère et être soulagées efficacement pour le bien-être et la santé de la mère et de l’enfant. La prise en charge des douleurs aiguës ou chroniques est importante. En effet, les douleurs sévères chroniques sont associées à un risque d’hypertension artérielle, d’anxiété et de dépression, des troubles susceptibles d’impacter négativement le déroulement de la grossesse.

Quels traitements contre la douleur pendant la grossesse ?

Face aux douleurs de la femme enceinte, pour limiter le recours aux médicaments antalgiquesil est primordial d’identifier la cause des douleurs, surtout si ces douleurs persistent au-delà de quelques jours. Il est conseillé de consulter un médecin pour rechercher et déterminer la cause des douleurs. Parfois, en traitant la cause, les douleurs disparaissent en quelques jours sans traitement antalgique. C’est le cas par exemple du déficit en magnésium fréquent chez la femme enceinte et qui provoque des douleurs musculaires et articulaires. Une supplémentation en magnésium supprime les douleurs !

En cas de douleurs, il faut si possible en comprendre la cause et dans tous les cas soulager les douleurs.

Le paracétamol, le médicament antalgique de choix chez la femme enceinte ?

Le paracétamol est un antalgique de palier 1 (non opioïde) mais aussi un antipyrétique (soulage la fièvre). C’est sans aucun doute le médicament antalgique le plus utilisé pour soulager les douleurs légères à modérées chez l’enfant et l’adulte, y compris chez la femme enceinte. Son utilisation est possible tout au long de la grossesse. Si les études ont montré qu’il n’entraîne aucun risque de malformations fœtales, est-il pour autant sans danger pour l’enfant à naître ? De récents travaux semblent montrer qu’il influencerait le développement de certains troubles.

À savoir ! Puis-je prendre du paracétamol en allaitant ? La quantité de paracétamol ingérée par l’enfant via le lait maternel est faible. D’après les calculs des pharmacologues, l’enfant n’ingère que jusqu’à 4% de la dose pédiatrique (en mg/kg/jour). A ce jour, aucun effet notable n’a été recensé suite à l’utilisation du paracétamol au cours de l’allaitement. Une étude a été publiée, suite à des analyses effectuées sur une quarantaine d’enfants allaités par des mères sous paracétamol. Le paracétamol est actuellement recommandé dans le traitement des douleurs légères à modérées chez les femmes allaitantes.

Le paracétamol est-il dangereux pour le fœtus ?

Les études publiées sur les effets du paracétamol au cours de la grossesse sont nombreuses dans la littérature scientifique et se montrent globalement rassurantes, à tous les stades de la grossesse. Aucun risque de malformation ou de toxicité fœtale ou néonatale n’a été mis en évidence.

Des récentes études semblent incriminer la prise de paracétamol au cours de la grossesse dans le développement de troubles comportementaux chez l’enfant. Ainsi, une étude anglaise a porté sur 7 796 femmes enceintes, interrogées à la 18ème et à la 32ème semaine de grossesse sur leur prise de paracétamol au cours des trois derniers mois. D’éventuels troubles du comportement ont été dépistés chez les enfants à l’âge de 7 ans.

Les résultats montrent que la consommation de paracétamol au cours de la grossesse est associée à une probabilité supérieure de problèmes comportementaux à la naissance, de signes d’hyperactivité et de troubles émotionnels chez l’enfant. Cette étude semble indiquer un lien entre l’utilisation du paracétamol pendant la grossesse et la survenue de troubles comportementaux dans l’enfance. Le paracétamol pourrait perturber le développement cérébral de l’enfant, provoquant ces troubles. Ces résultats nécessitent des investigations complémentaires, d’autant plus qu’aucune donnée sur l’indication, la posologie et la durée du traitement n’a été prise en compte dans l’étude.

Parallèlement, les résultats de 13 études menées sur le paracétamol, impliquant plus d’un million de personnes, ont été compilés et semblent indiquer que l’exposition prénatale au paracétamol pourrait accroître le risque d’asthme chez l’enfant. Les enfants, nés d’une mère ayant pris du paracétamol durant la grossesse, ont un risque supérieur de développer un asthme, surtout si l’exposition à cette substance a eu lieu au premier trimestre. Une surveillance particulière de ces enfants pourrait être nécessaire, en particulier s’ils présentent d’autres facteurs de risque d’asthme (antécédents familiaux, allergies).

Des études complémentaires sont désormais nécessaires pour approfondir les effets éventuels du paracétamol sur l’enfant à naître. Actuellement, ce médicament antalgique est le seul autorisé tout au long de la grossesse, pour soulager les douleurs faibles à modérées. Les résultats obtenus dans ces études ne démontrent pas de lien de causalité direct entre la prise de paracétamol et les troubles de la santé observés. Si ces données se montrent rassurantes, elles incitent les femmes enceintes à utiliser le paracétamol avec parcimonie.

Le paracétamol en pratique chez la femme enceinte

Les autorités sanitaires recommandent l’utilisation du paracétamol quel que soit le terme de la grossesse. Mais la prise de paracétamol doit respecter quelques règles de prudence :

  • Demander l’avis d’un professionnel de santé pour rechercher la cause des douleurs ;
  • Utiliser la posologie minimum efficace pour soulager les douleurs ;
  • Prendre le médicament sur la durée la plus brève possible ;
  • Limiter la fréquence des traitements à base de paracétamol au cours de la grossesse ;
  • Si les douleurs ne sont pas suffisamment soulagées ou persistent, consulter pour une éventuelle alternative thérapeutique.

Et bien sûr, respecter la posologie maximale autorisée du paracétamol, car ce médicament est associé à des effets indésirables graves (toxicité hépatique) en cas de surdosage. L’atteinte du foie (hépatite toxique) est liée au surdosage en paracétamol, que ce soit pendant ou en dehors de la grossesse.

Quelles alternatives au paracétamol pendant la grossesse ?

Parallèlement au paracétamol, il existe d’autres médicaments antalgiques de palier 1, l’aspirine et les antiinflammatoires non stéroïdiens. Mais sont-ils autorisés pendant la grossesse ?

Puis-je prendre de l’aspirine ou de l’ibuprofène contre les douleurs ?

L’aspirinele plus ancien remède contre la douleur, est déconseillé pendant la grossesse et formellement contre-indiqué à partir de 24 semaines d’aménorrhéecar il entraîne des risques de saignements chez la mère et le fœtus, ainsi que des problèmes circulatoires.

À savoir ! L’aspirine peut être prescrite à des doses faibles au cours de la grossesse, en particulier pour réduire le risque de fausse-couche. Mais ce médicament n’est pas antalgique à cette posologie. Il faut des doses plus importantes (> 500 mg/jour) pour soulager les douleurs.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont déconseillés au début de la grossesse et formellement contre-indiqués à partir du 6ème mois de grossesse. Ils peuvent en effet provoquer des complications gravissimes pour le fœtus : la mort fœtale in utero ou à la naissance, une insuffisance rénale et/ou cardiopulmonaire. Ces effets peuvent survenir même après une seule prise de médicament.

A noter ! Les antalgiques opiacés (morphine et dérivés) peuvent être prescrits sous contrôle médical régulier et avec une surveillance rapprochée de la grossesse. Ces médicaments sont réservés à des contextes cliniques particuliers (douleurs très intenses chez des femmes souffrant de pathologies importantes).

A ce jour, l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) recommande de privilégier le paracétamol pour le traitement des douleurs chez la femme enceinte à tous les stades de la grossesse. En cas de douleurs non soulagées par le paracétamol, d’autres médicaments peuvent être envisagés par le médecin. Quelle que soit la situation, les femmes enceintes doivent éviter toute automédication et prendre conseil auprès d’un professionnel de santé (médecin, sage-femme, pharmacien) avant de prendre un médicament. Pour en savoir plus sur les médicaments et la grossesse, elles peuvent également consulter le site internet du Centre de Référence sur les Agents Tératogènes : JE LES MET EN CAISSE.

Les alternatives non médicamenteuses peuvent également contribuer à soulager certaines douleurs de la femme enceinte, par exemple des séances de kinésithérapie en cas de douleurs lombaires. Demandez conseil à votre médecin.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Paracétamol – Grossesse et allaitement. www.le-crat.fr. Consulté le 13 juillet 2023.
– Traitement de la douleur durant la grossesse. ansm.sante.fr. Consulté le 13 juillet 2023.
recommandions voyageurs

Recommandations aux voyageurs 2023 – Santé sur le Net | Thierry Payet

Plus d’un Français sur deux part au moins une fois en vacances au cours de l’année, parfois pour de lointaines destinations. Avant de partir à l’autre bout du monde, quelques précautions s’imposent pour profiter pleinement du séjour sans compromettre sa santé. Comme chaque année, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) vient de publier ses recommandations aux voyageurs. Présentation des nouveautés de cette année 2023.

recommandions voyageurs

Voyage et recommandations sanitaires

Les recommandations aux voyageurs publiées par le HCSP regroupent l’ensemble des préconisations maladie par maladie en fonction des pays de destination, de la durée et des conditions de séjour. Ce document contient 171 pages et est destiné à l’ensemble des professionnels de santé, qui conseillent et accompagnement les voyageurs. En cas de projet de voyage, il convient donc d’en parler suffisamment à l’avance (plusieurs semaines ou plusieurs mois selon les cas) avec son médecin pour faire le point sur les vaccinations et définir la trousse d’urgence à emmener pour les vacances ou le séjour. Il est impossible de généraliser et il faut donc adapter les recommandations à chaque situation.

Du côté des vaccinations, des recommandations vaccinales sont définies en fonction des pays de destination, de la durée et des conditions du séjour. Attention, certaines vaccinations comme la fièvre jaune doivent obligatoirement être effectuées dans un centre de vaccination. Certaines vaccinations sont obligatoires pour entrer dans certains pays, tandis que d’autres sont simplement conseillées. Pour la vaccination contre la Covid-19, l’évolution épidémiologique entraîne une évolution parfois rapide des recommandations sanitaires pour les voyageurs internationaux. Pour connaître la situation et les recommandations dans le pays de destination, il faut consulter le site du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères dans la rubrique « conseils aux voyageurs ».

Vaccinations et prophylaxie contre le paludisme

Les dernières recommandations du HCSP donnent une liste actualisée des pays où les recommandations vaccinales évoluent pour la fièvre jaune, la leptospirose, la poliomyélite ou encore la tuberculose. Dans tous les cas, un départ en voyage peut être l’occasion de refaire le point sur ses vaccinations et de se protéger contre certaines maladies infectieuses graves grâce à la vaccination. Il faut juste s’y prendre suffisamment tôt pour être vacciné à temps avant le départ.

L’une des principales maladies dont il faut se protéger en cas de voyage dans certaines régions du monde est sans aucun doute le paludisme. La situation mondiale reste stable depuis 2015, et certains pays progressent vers une élimination de la maladie. Actuellement, 96 % des cas et des décès surviennent dans les pays d’Afrique subsaharienne. La prévention contre le paludisme est indispensable mais elle doit être adaptée (les antipaludéens prescrits ne sont pas les mêmes en fonction du pays de destination et de la durée du séjour) et respectée (il faut souvent commencer le traitement avant le départ et le poursuivre après le retour). Sans oublier la protection contre les moustiques (moustiquaire, vêtements et produits insecticides), car le paludisme n’est pas la seule maladie vectorielle transmise par les moustiques. Il faut également rappeler que le paludisme peut entraîner le décès, surtout en cas de retard de diagnostic.

Turista, pollution atmosphérique, … s’informer pour se protéger

Généralement moins grave, la turista ou diarrhée du voyageur peut néanmoins gâcher une partie du séjour. Les mesures d’hygiène sont essentielles pour la prévenir, notamment en ce qui concerne l’eau. Le traitement de première intention est un antibiotique, l’azithromycine, pour les syndromes dysentériques ou diarrhées graves non dysentériques lors d’un séjour en Asie. Des troubles gastro-intestinaux peuvent également survenir plusieurs jours ou plusieurs semaines après le retour de voyage. Ils peuvent être le signe d’une infestation par un parasite et le contexte du voyage doit être signalé au médecin pour faciliter le diagnostic.

Désormais, les problèmes liés à la pollution atmosphérique sont intégrés aux recommandations du voyageur, la pollution pouvant être majeure dans certaines régions du monde, avec des effets importants sur la santé, notamment des personnes fragiles (enfants, femmes enceintes, personnes âgées, personnes atteintes de maladies chroniques). Enfin, les recommandations précisent le contenu de la trousse à pharmacie à emmener avec soi, en particulier les modalités de prescription anticipée d’antibiotiques pour certaines situations particulières. Avant tout départ en voyage, surtout s’il est long et loin, pensez à consulter votre médecin pour connaître les recommandations et partir en voyage sans mettre en péril votre santé.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Source

– Recommandations sanitaires 2023 pour les voyageurs. www.hcsp.fr. Consulté le 10 juillet 2023.
Semaine de Prévention des Cancers de la Peau : "Sauver sa peau"

Semaine de Prévention des Cancers de la Peau : « Sauver sa peau » | Thierry Payet

La semaine de prévention et de dépistage des cancers de la peau se déroulera du 12 au 16 juin 2023. Organisée par le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues (SNDV) avec le soutien du ministère de la Santé et de l’Institut national du cancer, elle vise à sensibiliser aux risques de cancer de la peau.

L’accent est mis sur la prévention des rayonnements UV (soleil) et artificiels (cabines de bronzage), y compris en milieu professionnel.

Pour mieux comprendre les symptômes d’un cancer de la peau, il est important de participer aux activités de sensibilisation et de dépistage prévues au cours de cette semaine dédiée.

I- Cancers de la peau :

Chaque année en France, on diagnostique près de 80 000 à 90 000 nouveaux cas de cancer de la peau. Les carcinomes cutanés (cancer de la peau non mélanome) représentent 90 % des cas de cancers de la peau, tandis que les mélanomes constituent les 10 % restants, étant les formes les plus graves de cancer de la peau.

L’Institut national du cancer et le Syndicat de dermatologues constatent une augmentation croissante du nombre de cancers de la peau en France. L’incidence du mélanome, qui est la forme la plus sévère de cancer de la peau, augmente depuis plusieurs décennies et double tous les 10 ans depuis 1945 dans tous les pays du monde.

Les différents types de cancers cutanés comprennent les carcinomes basocellulaires, les carcinomes épidermoïdes et les mélanomes. Parmi ceux-ci, les mélanomes sont considérés comme les plus agressifs et  graves.

II- Carcinome basocellulaire :

Ils représentent 70 % des cas de carcinomes cutanés. Ce sont les plus fréquents et les moins graves, car ils ont rarement un impact sur le pronostic vital. En effet, ces carcinomes se développent à partir de la couche basale de l’épiderme et restent généralement localisés. Ils ne métastasent jamais et la guérison du patient est assurée grâce à leur ablation complète.

Cependant, il est essentiel de les traiter précocement. En effet, ces tumeurs peuvent s’étendre en surface, ce qui rend leur excision plus difficile et peut entraîner des séquelles esthétiques ou fonctionnelles.
Bien qu’ils surviennent le plus souvent après l’âge de 50 ans, ils peuvent également affecter des personnes plus jeunes. Ils se localisent généralement sur les parties exposées du corps, telles que le visage, le cou et le dos des mains. Ces cancers augmentent progressivement en taille. Le traitement de première intention est l’ablation chirurgicale.

III- Carcinome épidermoïde ou spinocellulaire :

Le carcinome épidermoïde,  également connu sous le nom de carcinome spinocellulaire, est généralement causé par une exposition prolongée aux rayons UV du soleil. Il se manifeste le plus souvent par une lésion cutanéequi peut ressembler à une plaie ou une bosse, avec des bords irréguliers.
Ils sont moins fréquents, représentant environ 20 % des cancers cutanés, mais sont plus agressifs.

En revanche, ces cancers apparaissent principalement après l’âge de 60 ans et surviennent, tout comme les précédents, préférentiellement sur des zones exposées. Contrairement aux carcinomes basocellulaires, ils peuvent parfois se développer à partir de lésions précancéreuses.

Les carcinomes basocellulaires ont la capacité de se propager aux ganglions lymphatiques et à d’autres organes tels que les poumons, le foie et le cerveau. Les cancers localisés aux zones péri-orificielles et aux muqueuses (comme le nez, la bouche et les organes génitaux) sont parmi les plus agressifs.

IV- Les mélanomes :

Le mélanome est un type de cancer de la peau qui se développe à partir des cellules responsables de la production de pigments appelés mélanocytes. Les mélanocytes produisent la mélanine, qui donne à la peau sa couleur.

Ce type survient généralement lorsque les mélanocytes subissent des dommages. On cite, une exposition excessive aux rayons UV du soleil ou à d’autres sources de rayonnements ultraviolets, tels que les cabines de bronzage. Cependant, il peut également apparaître sur des zones de peau non exposées au soleil.

En outre, les signes courants du mélanome comprennent des changements dans les grains de beauté existants, l’apparition de nouveaux grains de beauté, des taches sombres ou multicolores sur la peau, des lésions asymétriques aux bords irréguliers, et une évolution de la taille, de la forme ou de la couleur d’une lésion cutanée.
Le mélanome, qui représente 10 % des cancers de la peau, est le cancer cutané le plus grave. Cette tumeur maligne peut se développer sur une peau saine. Dans 70 à 80 % des cas, ou résulter de la transformation maligne d’un grain de beauté (naevus).

Bon à savoir Le mélanome cutané occupe ainsi la 9e place parmi tous les cancers, toutes populations confondues, représentant 3,7 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancers et 1,2 % des décès.

V- Dépister les cancers de la peau :

Il est essentiel de surveiller régulièrement sa peau et d’être attentif aux nouveaux grains de bauté, aux changements de taille, de forme, de couleur ou de texture des lésions existantes. Votre dermatologue et vous devez déterminer ensemble la fréquence de surveillance. Généralement, on recommande aux personnes présentant des facteurs de risque de le faire.

La fréquence de la surveillance doit être déterminée en collaboration avec votre dermatologue. Pour les personnes présentant des facteurs de risque, il est généralement recommandé :

  • Effectuer un auto-examen de la peau tous les trimestres : observez attentivement votre peau nue, en prêtant attention aux zones moins visibles (oreilles, ongles, plante des pieds, espaces entre les doigts, organes génitaux, etc.).
  • Consulter un dermatologue une fois par an pour une évaluation professionnelle.

Soyez attentif à certains signes d’alerte :

  • Surveillez l’apparition de nouveaux grains de beauté.
  • Soyez attentif à tout grain de beauté qui se distingue des autres. Les grains de beauté d’une personne ont généralement des caractéristiques similaires. Si l’un d’entre eux est différent, cela devrait attirer votre attention.

Utilisez la règle « ABCDE » pour repérer les changements éventuels.

VI- La campagne d’été 2023 : “Sauver sa peau”

Le SNDV a lancé la 26e édition de la campagne estivale « Sauver sa peau ». Elle comprend une semaine de prévention et de sensibilisation au dépistage ciblé des cancers de la peau. Cette initiative est soutenue par une campagne digitale ainsi qu’une campagne d’affichage à travers toute la France.

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Douleur dans le cou

5 meilleurs étirements du cou pour soulager votre douleur | Thierry Payet

La douleur au cou est un problème courant qui peut être causé par une variété de facteurs tels qu’une mauvaise posture, le stress, une blessure ou des conditions médicales sous-jacentes. L’exercice est un moyen efficace de soulager les douleurs au cou. Dans cet article de blog, nous discuterons de certains des meilleurs exercices pour les douleurs au cou.

Douleur dans le cou

La douleur du cou

Étirements du cou : Ce sont des exercices simples qui peuvent être effectués à la maison ou au bureau. Commencez par vous asseoir droit avec vos pieds à plat sur le sol. Inclinez lentement la tête vers la gauche et maintenez pendant 10 secondes, puis répétez sur le côté droit. Ensuite, inclinez la tête vers l’avant et maintenez pendant 10 secondes, puis inclinez la tête vers l’arrière et maintenez pendant 10 secondes. Répétez ce cycle 3-4 fois.

Mentonnières : Les mentonnières aident à renforcer les muscles du cou et à améliorer la posture. Commencez par vous asseoir droit et rentrez lentement votre menton vers votre poitrine. Maintenez la position pendant 5 à 10 secondes, puis relâchez. Répétez 10 à 15 fois.

Chin Tucks pour les douleurs au cou

Haussements d’épaules : Les haussements d’épaules peuvent aider à soulager la tension dans le cou et le haut du dos. Commencez par vous asseoir droit et haussez vos épaules vers vos oreilles, puis relâchez-les lentement. Répétez 10 à 15 fois.

Haussements d'épaules pour les douleurs au cou

Rétraction cervicale : Cet exercice aide à améliorer la posture et à renforcer les muscles à la base du cou. Commencez par vous asseoir droit et rentrez doucement votre menton vers votre poitrine. Reculez lentement la tête en gardant le menton rentré. Maintenez la position pendant 5 à 10 secondes, puis relâchez. Répétez 10 à 15 fois.

Courbures latérales : Les courbures latérales peuvent aider à étirer les muscles sur les côtés du cou. Commencez par vous asseoir droit et inclinez doucement la tête d’un côté, en ramenant votre oreille vers votre épaule. Maintenez la position pendant 10 à 15 secondes, puis répétez de l’autre côté. Répétez 3-4 fois de chaque côté.

Flexion du côté du cou pour les douleurs au cou

Rotation du cou : La rotation du cou peut aider à étirer et à renforcer les muscles du cou. Commencez par vous asseoir droit et tournez lentement la tête d’un côté aussi loin que vous le pouvez. Maintenez la position pendant 10 à 15 secondes, puis répétez de l’autre côté. Répétez 3-4 fois de chaque côté.

Rotations du cou pour les douleurs au cou

Il est important de se rappeler que la douleur au cou peut être causée par de nombreux facteurs différents et que les exercices énumérés ci-dessus peuvent ne pas convenir à tout le monde. Si vous avez des douleurs au cou sévères ou persistantes, il est important de consulter un professionnel de la santé avant de commencer tout programme d’exercice. De plus, si vous ressentez une douleur ou une gêne pendant ces exercices, arrêtez immédiatement et consultez un professionnel de la santé. Avec un exercice régulier et une bonne posture, vous pouvez soulager les douleurs au cou et améliorer la santé globale de votre cou.

Nutri-Score

Nutri-Score, évolution des choix nutritionnels | Thierry Payet

Mis en place en 2016 dans le cadre de la loi de modernisation du système de santé, le Nutri-Score est apposé sur un certain nombre d’étiquetages de produits alimentaires. Plébiscité par certains, décrié par d’autres, le Nutri-Score se présente comme un outil pour aiguiller le consommateur dans ses choix alimentaires. Prochainement, le Nutri-Score devrait évoluer pour mieux répondre à ce besoin. Explications.

Nutri-Score

Le Nutri-Score : une aide comparative au choix des produits alimentaires

Visible sur différents produits dans les rayons des supermarchés et des épiceries, le Nutri-Score est un logo, qui informe sur la qualité nutritionnelle des produits alimentaires. Dès le départ, ce logo a été choisi pour être rapidement décodé. Il est basé sur une échelle de 5 couleurs, du vert foncé pour la lettre A au rouge foncé pour la lettre E. Schématiquement, un Nutri-Score A désigne un produit de bonne qualité nutritionnelle, tandis qu’un Nutri-Score E désigne un produit de mauvaise qualité nutritionnelle.

Comment est déterminé ce logo ? Le Nutri-Score prend en compte les paramètres suivants :

  • La teneur en nutriments intéressants nutritionnellement, comme les fibres, les protéines, les fruits, les légumes, les légumineuses, les fruits à coques, ou les huiles de colza, de noix et d’olive ;
  • La teneur en nutriments dont il faut limiter les apports quotidiens, comme les aliments très énergétiques (apport calorique élevé), les acides gras saturés, les sucres simples (indice glycémique élevé) et le sel.

En pratique, un produit alimentaire de Nutri-Score E ne doit pas forcément être éliminé de son alimentation. Il faut juste en consommer des quantités modérées et pas tous les jours. Pour les médecins nutritionnistes, l’intérêt du Nutri-Score repose surtout sur la comparaison de produits au sein de groupes d’aliments. Ainsi, ce logo est utile pour comparer deux paquets de gâteaux entre eux. On choisira plutôt un paquet avec un Nutri-Score C au lieu de celui avec un Nutri-Score E !

Nutri-Score, un logo utilisé par différents pays en Europe et évolutif en fonction des besoins

Ce n’est pas un logo figé. Il est amené à évoluer, en fonction des recommandations nutritionnelles et des avancées en matière de nutrition. Une gouvernance transnationale du Nutri-Score a été mise en place, réunissant des autorités compétentes en Allemagne, en Belgique, en Espagne, en France, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Suisse. En 2021, le comité de pilotage de cette gouvernance s’est réuni pour envisager des évolutions du Nutri-Score.

De ce comité de pilotage, est né tout un processus de révision de l’algorithme de calcul du Nutri-Score. Dès juillet 2022, des évolutions ont été adoptées pour les aliments. Les recommandations du comité scientifique ont quant à elles été adoptées pour les boissons à la fin du mois de mars 2023. Reste désormais à faire évoluer l’algorithme pour que le Nutri-Score permette de mieux classer les aliments et les boissons en fonction des principales recommandations nutritionnelles européennes.

Classer tous les aliments et les boissons pour des choix nutritionnels plus avisés

Quels sont les nouveaux critères et paramètres intégrés à l’algorithme ? L’ensemble des boissons seront désormais concernées, ce qui permettra une classification cohérente et utile au consommateur. Le lait, les boissons lactées et les boissons végétales ont été ajoutées à l’algorithme. Il en ressort que le lait écrémé et demi-écrémé obtiennent des Nutri-Score plus favorables que les boissons lactées riches en matière grasse et/ou sucrées. Les sucres présents dans les boissons sucrées font également l’objet d’une nouvelle distinction entre les différents sucres et le recours aux édulcorants. L’objectif est de limiter la consommation de boissons sucrées, y compris les boissons édulcorées.

Le nouvel algorithme devrait être mis en place par l’ensemble des pays concernés de manière coordonnée d’ici la fin de l’année 2023. Le Nutri-Score nouvelle version permettra d’aider les consommateurs à mieux choisir les aliments et les boissons en lien avec les recommandations nutritionnelles européennes. Des recommandations qui sont établies pour réduire la prévalence des maladies cardiovasculaires, de l’obésité et du diabète.

Publié le 19 mai 2018 par Julie.L Docteur en pharmacie. Mis à jour par Estelle B., Docteur en Pharmacie , le 25 mai 2023.

Sources

Quelle est la bonne posture professionnelle ? Votre ostéopathe répond.

Quelle est la bonne posture professionnelle ? Votre ostéopathe répond. | Thierry Payet

Qu’est-ce la posture ?

La posture dans le contexte humain se réfère à la position et l’alignement du corps de ce dernier dans l’espace.

La notion de posture englobe la façon dont un individu se tient debout, s’assoit ou se positionne lors de diverses activités.

La posture peut être être influencée par des facteurs divers comme la structure physique (particularités physiques de l’individus : jambe courte, …) les habitudes quotidiennes, l’ergonomie de l’environnement (étude de l’ensemble des éléments du cadre personnel et professionnel permettant la mise en place des aménagements les plus adaptés et confortable pour les individus) et des conditions médicales.

La posture peut être évaluée en observant la position de la tête, des épaules, de la colonne vertébrale, des hanches, des genoux et des pieds.

Il existe des techniques telles que l’analyse posturale (souvent réalisée chez un posturologue) et l’évaluation biomécanique peuvent être utilisées pour identifier les tensions posturales et recommander des exercices, des ajustements ergonomiques ou d’autres intervenions pour améliorer la posture.

La posture peut également être considérée comme la répartition des pressions dans le corps humain en fonction de son positionnement, sa masse, ses particularités physique, etc.

En effet vous connaissez l’adage : « rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ? » et bien dans le corps humain c’est pareil.

Par exemple ma masse est de 75kg (de muscles bien évidement) et bien que je sois debout, assis, allongé, … ma masse est toujours de 75kg !

Ce qui veut dire que suivant ma position les pressions s’exerceront différemment !

On va approfondir ce point plus bas 😉

Les habitudes de santé des français et des italiens.

Habitudes de santé des Français et des Italiens | Thierry Payet

Doctolib est l’un des principaux sites de prise de rendez-vous en ligne chez les professionnels de santé. Les habitudes de santé des Français et plus largement des Européens sont-elles identiques ? Pour le savoir, Doctolib/Odoxa a lancé un sondage sur les relations entre les patients européens et les professionnels de santé dans trois pays d’Europe. Résultats.

Les habitudes de santé des français et des italiens.

Quelles sont les habitudes de santé en Allemagne, en France et en Italie ?

En France, en Allemagne ou en Italie, les patients ont-ils les mêmes habitudes en matière de santé ? Quel est leur rapport avec les professionnels de santé ? Comment se comportent-ils face à l’essor de la téléconsultation et de la télémédecine ? Sont-ils autant concernés par la prévention ? Les questions sont multiples et un récent sondage mené par le site Doctolib et l’institut de sondage Odoxa permet d’en savoir plus.

Le sondage a été mené début mars 2023 auprès de patients français (1 005), italiens (1 005) et allemands (1 005). Les résultats révèlent que les Français, les Allemands et les Italiens ont des comportements différents en termes de santé. En France, les patients ont généralement comme premier réflexe d’attendre (30 % des cas) face à un nouveau problème de santé ou symptôme. Attentistes, ils patientent pour constater si le problème perdure ou cesse spontanément. Cette tendance concerne en particulier les jeunes, 42 % dans la classe d’âge des 18-24 ans et 36 % dans la classe d’âge 25-34 ans.

Plus de 80 % des Français ont consulté leur médecin traitant au cours de l’année écoulée

Dans la même situation, la moitié des patients italiens consultent immédiatement un professionnel de santé, en général leur médecin traitant. Le comportement des patients allemands est plus complexe à décrypter, avec un patient sur 5 qui recherche les causes de son problème sur internet et un patient sur 5 qui consulte directement son médecin généraliste. Si les médecins généralistes et les chirurgiens-dentistes sont les professionnels de santé les plus consultés dans les trois pays étudiés, la fréquence de consultation varie d’un pays à l’autre. 82 % des Français ont vu leur médecin traitant au cours de l’année écoulée, un chiffre qui s’élève à 80 % en Allemagne et à 72 % en Italie. Du côté des chirurgiens-dentistes, 56 % seulement des Français ont pris rendez-vous au cours de l’année écoulée, contre 70 % des Allemands et 63 % des Italiens.

En France, trois professions de santé sont plébiscitées, par rapport à leurs voisins européens :

  • Les masseurs-kinésithérapeutes (75 % des Français en ont consulté au moins 1 pendant l’année écoulée contre 56 % en Italie et 59 % en Allemagne) ;
  • Les infirmiers (69 % en France, contre 36 % en Italie et 25 % en Allemagne) ;
  • Les sage-femmes (52 % en France, contre 42 % en Italie et 39 % en Allemagne).

Les jeunes ont un recours aux psychologues supérieur aux séniors

Sur le plan de la santé mentale, les différences s’observent surtout entre les générations et pas entre les pays. Le recours aux psychologues chez les jeunes de 18-24 ans est similaire entre les trois pays (environ un jeune sur deux a déjà consulté un psychologue), et supérieur à celui observé chez les patients plus âgés. Chez les plus de 65 ans, environ 1 patient sur 5 a déjà consulté un psychologue au cours de sa vie, avec des différences minimes entre les pays.

Enfin, pour la prise de rendez-vous, les habitudes des patients ont nettement évolué en quelques années. La prise de rendez-vous en ligne est devenue la norme, en particulier en France. Ainsi, plus de 80 % des Français ont déjà pris un rendez-vous en ligne. Un chiffre qui reste inférieur en Allemagne (46 %) et en Italie (58 %). L’ensemble des données de ce sondage révèlent des différences de comportements de santé en Allemagne, en France et en Italie. Des données qu’il faudrait rapprocher et analyser en prenant en compte les différences de système de santé (parcours de soins différents, prise en charge différente), mais aussi l’impact de la désertification médicale (difficulté d’accès à certains professionnels de santé).

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– France, Allemagne et Italie : des habitudes de santé différentes et une excellente image des soignants. à propos.doctolib.fr. Consulté le 15 mai 2023.
10 mai : journée mondiale du lupus

10 mai, la journée mondiale du lupus | Thierry Payet

Le lupus est une maladie auto-immune rare, qui touche entre 20 000 et 40 000 personnes en France selon les estimations. Surnommée la « maladie aux 1000 visages » en raison des nombreuses formes cliniques retrouvées, cette pathologie est particulièrement invalidante. Le 10 mai est marqué par la journée mondiale du lupus, l’occasion de sensibiliser le plus grand nombre sur cette pathologie souvent peu connue.

10 mai : journée mondiale du lupus

Le 10 mai consacré à la journée mondiale du lupus depuis 2004

La journée mondiale du lupus est organisée chaque 10 mai depuis 2004, avec l’objectif de sensibiliser le grand public sur cette maladie auto-immune, rare plus très invalidante. Elle est aussi l’occasion de mobiliser les acteurs nationaux et internationaux sur la nécessité de soutenir les efforts de recherche pour mieux comprendre cette maladie et développer des traitements efficaces pour améliorer la qualité de vie des patients.

Pour la journée mondiale du lupus, la Fédération mondiale du lupus (Fédération mondiale du lupus) met à disposition une boîte à outils pour toutes celles et ceux qui veulent contribuer à mieux faire connaître le lupus. Chacun pourra partager son histoire de lupus et diffuser des messages sur les réseaux sociaux en utilisant les hashtags #WorldLupusDay et #MakeLupusVisible. Surnommée la « maladie aux 1000 visages », le lupus affecte le système immunitairequi s’attaque aux propres cellules de l’organisme pour les détruire. S’il existe des formes uniquement cutanées, le lupus peut toucher de nombreuses parties du corps et se manifester de multiples manières, rendant son diagnostic parfois complexe.

Le lupus, la « maladie aux 1000 visages »

Le lupus porte également plusieurs noms, comme le lupus érythémateux disséminé (Conduit la lupus érythémateux systémique (LES) ou encore le lupus systémique (LS). Tous les patients présentent une atteinte cutanée, avec une éruption cutanée caractéristique en forme de masque sur le visage. C’est d’ailleurs de là que la maladie tire son nom, « lupus » de loup en latin. Mais l’atteinte cutanée n’est souvent pas isolée, et s’accompagne de l’atteinte d’autres organes du corps, très variable d’un patient à l’autre : la peau, les articulations, le cœur (en particulier le péricarde), les reins, le système nerveux, les poumons, etc.

Le lupus est également associé à des anomalies biologiques, avec la perturbation de plusieurs analyses sanguines. Se retrouvent également dans le sang des patients des anticorps appelés des autoanticorps dirigés contre l’ADN du noyau des cellules (anticorps antinucléaires). Le lupus est une maladie qui affecte essentiellement les femmes (90 % des cas) et débute généralement au début de l’âge adulte, avec un pic de fréquence vers la trentaine. En France, toutes les régions ne sont pas touchées de manière équitable par le lupus, la prévalence aux Antilles françaises étant plus que doublée par rapport à la prévalence en métropole.

Le lupus, une origine multifactorielle et aucun traitement définitif à ce jour

Pourquoi le système immunitaire s’attaque tout d’un coup à ses propres constituants ? Pour l’instant, les causes précises du lupus restent inconnues, mais des facteurs favorisant la survenue de cette maladie auto-immune ont été identifiés :

  • Des facteurs hormonauxqui expliquent que les femmes en âge de procréer sont les plus touchées ;
  • Une prédisposition génétiqueavec des formes familiales de lupus ;
  • La prise de certains médicamentsnotamment des anticonvulsivants, des bétabloquants ou certaines classes d’antibiotiques ;
  • Des facteurs environnementauxcomme l’exposition au soleil, le tabac ou certaines infections virales (virus d’Epstein-Barr et cytomégalovirus).

Actuellement, il n’existe aucun traitement capable de guérir définitivement le lupus. Toutefois, les traitements disponibles (antipaludéens, corticoïdes et immunosuppresseurs) se sont améliorés au cours des dernières années et il est désormais possible de prévenir l’apparition de poussées, de soulager les symptômes des poussées et de réduire les risques de complications. Une prise en charge adaptée et personnalisée permet au patient d’avoir la meilleure qualité de vie possible avec le lupus.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Participez à la Journée mondiale du lupus 2023 ! Fédération mondiale du lupus. worldlupusfederation.org. Consulté le 9 mai 2023.
– Lupus érythémateux disséminé : définition et facteurs favorisants. www.ameli.fr. Consulté le 9 mai 2023.