Printemps pollen

comment se préparer au printemps ? | Thierry Payet

Même si le gouvernement a mis en place un suivi en direct du taux de pollen journalier, vous pouvez trouver davantage de mesures pour vous préserver. Voici comment se préparer au printemps et faire face à l’allergie au pollen qui revient chaque année.

Printemps pollen

Définition de l’allergie au pollen et son impact sur la qualité de vie

L’allergie au pollen est une réaction excessive du système immunitaire au contact des éléments volatils de la pollinisation au printemps. Cette allergie est aussi appelée “ rhume des foins “ dans les cas les plus communs. En France, elle affecte près d’un adulte sur trois et 20 % des enfants de plus de 9 ans, selon l’Anses. Le pollen est transporté par le vent (pollens anémophiles) ou les insectes (pollens entomophiles). Les pollens anémophiles sont émis en grandes quantités par des plantes telles que :

  • Les bétulacées : bouleau, charme, aulne, noisetier
  • Les platanacées : platane
  • Les fagacées : chêne, hêtre, châtaigner
  • Les salicacées : peuplier, saule
  • Les cupressacées : cyprès, thuya, genévrier
  • Les oléacées : frêne, olivier, troène

L’allergie au pollen déclenche généralement les éternuements, une congestion nasale, des démangeaisons oculaires, une conjonctivite et de la toux. Elle peut aussi affaiblir considérablement l’immunité générale et provoquer une grosse fatigue. Ces symptômes altèrent la qualité de vie des personnes concernées. Dans les cas les plus graves, elle peut déclencher des crises d’asthme accompagnées d’essoufflements, de toux et de sifflements au niveau de la respiration.

À savoir ! N’attendez pas pour consulter : l’allergie aux pollens nécessite un diagnostic rapide. Les traitements proposés permettent de soulager rapidement les symptômes.

Se préparer pour le printemps et lutter contre l’allergie au pollen

Soulager l’allergie

Verser traiter efficacement l’allergie au pollenplusieurs approches sont envisageables, de la médecine conventionnelle aux solutions naturelles. Les antihistaminiques et les corticostéroïdes sont souvent prescrits pour soulager les symptômes. Cependant, il est parfois possible d’avoir recours à la désensibilisation (l’immunothérapie allergénique ITA). Il faudra alors réaliser un suivi chez un allergologue. Du côté des solutions naturelles, une cure de probiotiques en février et mars peut renforcer le microbiote responsable de l’immunité. Certains aliments inflammatoires comme le lactose et le gluten devraient être évités, tandis que des aliments riches en oméga-3, en vitamines E et C, ainsi qu’en probiotiques peuvent être privilégiés. La quercétine, présente dans des aliments comme le curcuma ou en gélule, peut également être bénéfique. L’utilisation d’huiles essentielles comme la lavande vraie et l’eucalyptus radié peut aider à réduire les crises d’éternuements et à dégager les voies respiratoires. Réalisez des inhalations régulières et utilisez du sérum physiologique matin et soir pour nettoyer les yeux.

Les gestes de prévention pendant le printemps

Pour appréhender le printemps, quelques gestes de prévention sont recommandés :

  • À l’intérieur, il est conseillé de rincer les cheveux le soir pour éliminer le pollen, d’aérer la maison avant le lever et après le coucher du soleil. Et d’éviter les substances irritantes ou allergisantes telles que le tabac et les parfums d’intérieur.
  • À l’extérieur, il est recommandé d’éviter les activités entraînant une sur-exposition au pollen, comme la tonte du gazon. Privilégier le début ou la fin de journée pour les balades en nature. Le port de lunettes de protection et de masque peut également être utile. S’attacher les cheveux permet d’éviter que le pollen s’y dépose. Pour finir, maintenir des vitres de voiture fermées lors des déplacements.

Les causes d’une augmentation des allergies printanières

Selon le Réseau national de surveillance aérobiologique, la moitié de la population sera touchée par l’allergie au pollen en 2050, en raison du changement climatique et de la pollution atmosphérique. La pollution urbaine augmente la toxicité des pollens en fragilisant leur surface et en libérant des volatiles plus allergisants. La météorologie influence également la pollinisation, avec des variations liées à la chaleur, l’humidité, les pluies et le vent. Le réchauffement climatique contribue à des saisons polliniques précocesplus intenses et plus longues. Les allergies n’affectent plus uniquement les personnes atopiques (les personnes prédisposées génétiquement à l’allergie) mais plus largement la population générale. Cette augmentation repose aussi sur les modifications du paysage urbain qui favorisent l’apparition d’espèces allergisantes. En effet, la plantation d’arbre allergisant et la sélection des espèces a créé un climat allergisant dans les villes. Ailleurs, c’est le manque de diversité qui provoque des séquences allergisantes plus importantes.

Sources

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Un test salivaire remboursé en 2025 ? | Thierry Payet

Touchant une femme sur dix en âge de procréer, l’endométriose fait l’objet d’un diagnostic très invasif. Ces dernières années, des chercheurs ont donc développé un nouveau test de dépistage beaucoup plus confortable pour les patientes et basé sur l’analyse de la salive. D’après une récente déclaration de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, ce nouveau test salivaire devrait faire l’objet d’un remboursement en 2025. On fait le point.

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Un test rapide et fiable pour détecter l’endométriose

Touchant une femme sur dix en âge de procréer, l’endométriose se manifeste par de fortes douleurs pendant les règles et/ou par des troubles de la fertilité. Essentiel dans la prise en charge de cette maladie, le diagnostic reste cependant très invasif. En plus de l’examen clinique, les techniques utilisées s’appuient en effet sur l’imagerie et la chirurgie avec des échographies transvaginales, des IRM, des cœlioscopies etc… Autant dire que ces procédés s’avèrent loin d’être confortables pour les patientes en plus d’être longs et coûteux !

À savoir ! Pour certaines patientes, le délai pour obtenir un diagnostic reste long et s’étend parfois sur plusieurs années. En moyenne, l’endométriose est diagnostiquée avec un retard de sept ans.

D’où l’intérêt de développer une technique rapide, fiable et moins intrusive. C’est tout le sens des travaux de recherche menés ces dernières années. Sur la base de la découverte d’une signature moléculaire de l’endométriose dans la salive des patientes, des chercheurs ont ainsi mis au point un test de dépistage salivaire de l’endométriose.

Intitulé Endotest®, ce test rapide s’avère beaucoup plus confortable pour les femmes et répond à un véritable besoin. Certaines formes d’endométriose sont en effet difficiles à détecter avec les technologies actuelles, insuffisamment spécifiques et sensibles. Quant à l’intensité des symptômes de la maladie, elle n’est pas forcément corrélée à la gravité des lésions. Certaines formes d’endométriose peuvent ainsi passer inaperçues. Ce nouveau test se révèle par ailleurs intéressant pour une prise en charge plus rapide des femmes confrontées à des problèmes de fertilité.

Une prise en charge à 100% du test salivaire à l’horizon 2025

En février 2022, une publication avait révélé les premiers résultats de l’Endotest®. En janvier 2024, la Haute Autorité de Santé s’est appuyée sur les résultats d’une étude menée sur 1000 femmes pour considérer ce test comme « prometteur » et « novateur ». Il revendique une fiabilité de 95 %, supérieure à tous les outils de dépistages existants. Néanmoins, pour pouvoir statuer ou non sur son remboursement pérenne, l’instance sanitaire insiste sur la nécessité de conduire de nouvelles études. En attendant de récolter des données complémentaires, un accès au test en troisième intention est possible dans le cadre d’un forfait intitulé « forfait innovation ».

À savoir ! Le « forfait innovation » désigne un dispositif de prise en charge dérogatoire et temporaire visant à faciliter l’accès à des technologies innovantes et non remboursées.

Le remboursement de l’Endotest® ne devrait plus trop se faire attendre. D’après une récente déclaration de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, son remboursement à 100% devrait être effectif en 2025. Tel est l’objectif du Ministère de la Santé qui envisage de prendre en charge 10 000 à 20 000 tests par an à près de 1 000 euros l’unité.

Vers une meilleure reconnaissance de l’endométriose ?

Pour Endomind, une association de malades de l’endométriose, ce projet de remboursement est une bonne nouvelle mais les quotas de tests remboursés sont pour elle « dramatiquement sous-évalués ». L’association estime en effet qu’au vu du nombre de patientes en attente de diagnostic depuis plusieurs années, la demande risque d’être très forte au début. Elle plaide donc pour une accessibilité du test à toutes les femmes qui en ont besoin, surtout celles vivant dans des déserts médicaux.

Le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités va également mettre en place une campagne d’information à travers l’envoi d’un kit de sensibilisation aux entreprises. Composé d’un guide, de quizz et d’affiches, ce kit vise à sensibiliser sur le sujet de l’endométriose et à lutter contre les stéréotypes autour de cette maladie qui concerne près de 1,5 millions de femmes en France.

À savoir ! Ce kit est disponible sur le site de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact).

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Un test salivaire pour diagnostiquer l’endométriose devrait être remboursé « à partir de 2025 », annonce Catherine Vautrin.www.francetvinfo.fr. Consulté le 25 mars 2024.
– Endométriose : « objectif 2025 » pour le remboursement du test salivaire en troisième ligne. www.lequotidiendumedecin.fr. Consulté le 25 mars 2024.
– Diagnostic complexe d’endométriose : la HAS propose un accès au test salivaire Endotest® dans le cadre du forfait innovation. www.has-sante.fr. Consulté le 25 mars 2024.
Douleur au levage • Ostéosanté • 2024

Douleur au levage • Ostéosanté • 2024 | Thierry Payet

12h37

Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est une maladie chronique causée par le reflux du contenu de l’estomac dans l’œsophage. Ce reflux est généralement associé à un dysfonctionnement du sphincter inférieur de l’œsophage. Des études sur la thérapie manipulatrice indiquent qu’elle joue un rôle important dans le traitement co-adjuvant du reflux ainsi que dans la prévention et le traitement du reflux.

Elle était pleine d’inspiration et d’énergie. Je me souviens encore comment, en marchant avec elle, je devais m’efforcer de la suivre et en même temps de suivre sa conversation.

examen dentaire femme enceinte

Examen bucco-dentaire de maternité : prise en charge | Thierry Payet

La grossesse est une période de grands bouleversements y compris pour l’équilibre bucco-dentaire. La santé bucco-dentaire de la femme enceinte doit donc faire l’objet d’une surveillance rapprochée. Pour cela, l’Assurance Maladie propose à chaque femme enceinte et dès le 4e mois de grossesse, un examen bucco-dentaire de maternité entièrement pris en charge. En 2024, la gratuité de cet examen est désormais prolongée jusqu’au 6e mois après l’accouchement. On fait le point.

examen dentaire femme enceinte

Grossesse et modifications de l’équilibre bucco-dentaire

La grossesse est une période de grands bouleversements physiologiques et hormonaux y compris pour l’équilibre bucco-dentaire de la femme enceinte :

  • Modification salivaire : avec une fabrication excessive de salive et un pH acide.
  • Modifications hormonales : pouvant provoquer une inflammation des gencives.
  • Modification du système digestif : avec survenue de vomissements, de nausées et de reflux gastro-œsophagiens.
  • Modification des habitudes alimentaires avec une appétence particulière pour les aliments sucrés et acides ainsi qu’une tendance au grignotage.
  • Adaptation du système cardiovasculaire avec des saignements accrus.
  • Congestion des muqueuses nasales provoquant une respiration par la bouche.
  • Baisse de l’immunité avec augmentation du risque d’infections.

Du fait de ces modifications liées à la grossesse fragilisant les gencives et les dentsla femme enceinte est ainsi davantage exposée que la population générale aux pathologies bucco-dentaires comme l’érosion dentaire, les caries ou les maladies parodontales (gingivite gravidique, parodontite). Par ailleurs, des complications obstétricales peuvent également survenir.

À savoir ! Pendant la grossesse, la prévention des pathologies bucco-dentaires s’appuie sur des règles hygiéno-diététiques essentielles : une bonne hygiène bucco-dentaire (au minimum 2 brossages quotidiens), une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, l’absence de consommation de substances à risque comme le tabac ou l’alcool. En cas de nausées matinales ou de vomissements fréquents, il conviendra rincer la bouche immédiatement à l’eau et de se brosser les dents à distance des vomissements.

Une surveillance bucco-dentaire essentielle pendant la grossesse

D’où l’importance d’une surveillance bucco-dentaire rapprochée tout au long de la grossesse. Pour cela, l’Assurance Maladie propose à chaque femme enceinte dès le 4e mois de grossesse, un examen bucco-dentaire de maternité entièrement pris en charge.

Cet examen de prévention bucco-dentaire de maternité est réalisé par un chirurgien-dentiste. Au cours de cet examen, le praticien fait le point sur la santé bucco-dentaire de la femme enceinte, dépiste les éventuelles pathologies bucco-dentaires, prévient les éventuelles complications de grossesse de la patiente et lui rappelle ou enseigne les techniques d’hygiène bucco-dentaire de base.

À savoir ! Pendant la période de grossesse et à l’exclusion des situations d’urgence, le moment à privilégier pour effectuer des soins bucco-dentaires est défini comme étant le 2e trimestre de grossesse, puis la première moitié du 3e trimestre de grossesse. Par principe, la femme enceinte devra donc éviter de faire des soins dentaires au cours du 1est trimestre et pendant la période précédant l’accouchement.

Au cours de cette consultation, la santé bucco-dentaire de l’enfant à naître peut également être abordée, de même que les bons gestes à adopter à l’apparition des premières dents.

Une prise en charge prolongée jusqu’au 6e mois après l’accouchement

En pratique, le jour de la consultation avec son dentiste, la femme enceinte devra présenter sa carte Vitale à jour ainsi que le bon de prise en charge envoyé par sa caisse d’Assurance Maladie.

Jusqu’à présent, l’examen de prévention bucco-dentaire de maternité était pris en charge par l’Assurance Maladie depuis le 4e mois de grossesse jusqu’au douzième jour après l’accouchement. En 2024, la gratuité de cet examen est désormais prolongée jusqu’au 6e mois suivant l’accouchement. Une raison supplémentaire de ne pas passer à côté de cet examen essentiel !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Maternité : l’examen bucco-dentaire désormais pris en charge jusqu’au 6e mois après l’accouchement. www.ameli.fr. Consulté le 3 mars 2024.
– La santé bucco-dentaire de la femme enceinte. www.urps-chirurgiensdentistes-na.fr. Consulté le 3 mars 2024.
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campagne de vaccination pour les populations à risque | Thierry Payet

Si l’épidémie de Covid-19 semble désormais un lointain souvenir, la vaccination des personnes les plus fragiles demeure néanmoins essentielle. C’est ce que suggère un récent avis de la Haute Autorité de santé dans lequel elle confirme l’intérêt de maintenir au printemps une campagne de vaccination contre le Covid-19 pour les populations à risque (personnes âgées de 80 ans et plus, résidents d’EHPAD/unités de soins de longue durée et personnes immunodéprimées, quel que soit leur âge). On fait le point.

En-tête-campagne-vaccination

La HAS valide les dates de la campagne printanière de vaccination anti-Covid-19

L’épidémie de Covid-19 semble désormais un lointain souvenir, mais la vaccination des personnes les plus fragiles demeure néanmoins essentielle. Après avoir été saisie sur la question par la Direction générale de la santé, la Haute Autorité de Santé livre son avis quant aux dates proposées pour la campagne de vaccination printanière contre la Covid-19 des populations à risque. Pour cela, l’agence a pris en considération plusieurs paramètres parmi lesquels :

  • L’impossibilité de prévoir les dates des vagues épidémiologiques de Covid-19.
  • La faible couverture (un tiers environ) début janvier chez les personnes de 80 ans et plus.

Cette faible couverture est d’autant plus difficile à expliquer que la campagne automnale  contre le Covid-19 est ouverte depuis le 18 septembre (un mois avant la campagne de vaccination anti-grippale) et qu’il est prévu qu’elle prenne fin février, soit un mois après la date initialement prévue.

Selon l’agence, le planning de campagne proposé du 15 avril au 16 juin 2024 semble ainsi adapté pour réduire la morbi-mortalité associée au Covid-19.

Une campagne de vaccination destinée aux populations à risque

Ces recommandations de vaccination de la Haute Autorité de santé concernent les populations à risqueà savoir :

  • Les personnes âgées de 80 ans et plus.
  • Les résidents d’EHPAD et d’unités de soins de longue durée.
  • Les personnes immunodéprimées quel que soit leur âge.

En effet, chez ces personnes fragiles, la protection immunitaire diminue plus rapidement. Il est donc nécessaire de les vacciner plus souvent que la population générale. D’après la Haute Autorité de santé, cette campagne devrait permettre de réduire le nombre de décès et de prévenir la survenue de formes graves liés au Covid-19.

À savoir ! L’année dernière, la Haute Autorité avait déjà recommandé une vaccination printanière pour les personnes âgées de 80 ans et plus et les personnes immunodéprimées.

A noter que le délai minimal à respecter entre deux rappels de vaccination est de trois mois pour les personnes de 80 ans et plus, les résidents en EHPAD ou en unités de soins de longue durée et les personnes immunodéprimées.

La possibilité d’une extension de la campagne de vaccination anti-Covid-19

A ce jour, il est impossible de prévoir à l’avance la survenue d’une nouvelle vague épidémique de Covid-19 ainsi que son intensité et sa dangerosité. L’impact qu’elle pourrait avoir sur les sujets fragiles et populations à risque reste également inconnu.

Face au risque de voir émerger de nouveaux variants plus virulents entraînant une baisse de l’immunité contre les formes graves et les décès, la Haute autorité de santé a élaboré une stratégie vaccinale pour protéger les personnes dont le risque d’hospitalisation et de décès est important. L’agence recommande donc de prévoir une extension de cette campagne de vaccination. Si la situation épidémiologique le justifie, elle pourrait donc se poursuivre jusqu’au 15 juillet 2024 ou démarrer plus précocement à l’automne.

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Avis n° 2024.001/AC/SESPEV du 08 février 2024 du collège de la Haute Autorité de santé relatif à la date de lancement de la campagne de vaccination au printemps 2024 contre la Covid-19.www.has-sante.fr. Consulté le 21 février 2024.
– Covid : la HAS recommande une campagne de vaccination dès mi-avril pour les 80 ans et plus. https://www.lequotidiendumedecin.fr. Consulté le 21 février 2024.
rétine démence

Repérer la démence grâce à un examen de la rétine ? | Thierry Payet

La démence touche plus de 55 millions de personnes dans le monde et entraîne des conséquences physiques, psychologiques et sociales non négligeables. D’où l’importance de pouvoir repérer cette affection le plus tôt possible afin de proposer une prise en charge adaptée. Une étude menée par des scientifiques bordelais de l’Inserm suggère qu’il serait possible de dépister la démence au moyen d’un simple examen de la rétine. Zoom sur les conclusions de leurs travaux.

rétine démence

De l’importance de repérer précocement la démence

La démence englobe plusieurs maladies affectant la mémoire, la pensée et la capacité à réaliser des tâches quotidiennes. Ses conséquences physiques, psychologiques et sociales sont loin d’être négligeables et s’aggravent avec le temps. Elle touche plus de 55 millions de personnes à travers le monde, principalement des personnes âgées.

Ce constat est d’autant plus inquiétant qu’il n’existe à ce jour aucun traitement de la démence. En parallèle, l’espérance de vie des populations augmente. D’où l’importance de pouvoir repérer cette affection le plus tôt possible afin de prévenir et d’atténuer au maximum les risques liés à la démence.

Aujourd’hui, la communauté scientifique sait que les personnes atteintes de démence présentent des lésions des vaisseaux sanguins de petit calibre associées à des altérations de la rétine. Mais jusqu’à présent, aucune étude n’a été menée à long terme sur les liens éventuels entre le réseau de vaisseaux sanguins de la rétine et la survenue d’une démence ultérieure. Forts de ce constat, des chercheurs bordelais se sont penchés sur le sujet.

À savoir ! Les vaisseaux sanguins, particulièrement ceux de petit calibre, peuvent s’altérer avec le vieillissement. Au niveau du cerveau, des lésions vasculaires sont ainsi associées à la plupart des démences du sujet âgé.

Repérer la démence grâce à un examen de la rétine ?

Sur l’hypothèse que certaines pathologies liées à l’âge présenteraient des mécanismes communs, les scientifiques se sont ainsi intéressés aux liens épidémiologiques et cliniques entre les maladies neurologiques et les maladies de l’œil.

Pour mener à bien leurs travaux, les chercheurs ont étudié les données de 500 personnes âgées d’au moins 72 ans et suivies pendant 10 ans dans le cadre de l’étude des « Trois Cités ». Lors du recrutement, ces personnes ne présentaient pas de troubles cognitifs. Lors du suivi, elles ont été soumises à des tests cognitifs et neurologiques ainsi qu’à différents examens, parmi lesquels un fond d’œil.

Après analyse des données, les scientifiques ont pu observer que des modifications de la vascularisation de la rétine observées lors d’un fond d’œil étaient associées à l’apparition d’une démence avec :

  • Un risque plus élevé de développer une démence dans les dix années suivantes pour les participants avec une tortuosité artérielle accrue au niveau de la rétine.
  • Un risque plus élevé de développer une démence mixte ou vasculaire selon le diamètre veineux.

Pour l’équipe de chercheurs bordelais, la présence d’anomalies de la micro vascularisation de la rétine pourrait potentiellement aider à identifier les personnes à risque de démence.

Vers un dépistage plus précoce et une meilleure prise en charge de la démence ?

Bien que cette association doivent être confirmée par de plus amples études, les auteurs sont convaincus que des anomalies vasculaires au niveau oculaire sont le reflet d’anomalies vasculaires dans le cerveau. Dès lors, ils soutiennent le bien-fondé de l’utilisation d’un examen de la rétine pour repérer précocement les personnes les plus à risque de démence. D’autant que cet examen ophtalmologique serait beaucoup plus facile d’accès, beaucoup plus rapide et moins onéreux qu’un examen d’imagerie cérébrale.

Prochaine étape pour les chercheurs ? Mener une étude similaire auprès d’un public plus jeune. Le but étant de proposer une prise en charge la plus précoce possible aux personnes à risque pour réduire les risques d’altération cognitive liés à la démence.

Rédiger et publié par Déborah L., le 16 Février 2024, Dr en Pharmacie

Sources

-Examiner la rétine permettrait de repérer la démence. www.inserm.fr. Consulté le 16 Février 2024.
Kinésithérapie et l’activité physique adaptée dans les EHPAD

connaitre les signes pour une meilleure prévention | Thierry Payet

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Mise à jour: 11 janvier 2024

C’est souvent en hiver que se manifestent la grippe et le rhume, apportant avec eux leur lot de nez qui coulent, de maux de tête et de toux.

Ces symptômes, typiques de ces deux maladies virales, peuvent prêter à confusion : le rhume, généralement plus léger, et la grippe, potentiellement plus sévère, sont causés par différents virus. Alors, comment distinguer entre les deux ?

Dans cet article, nous allons explorer des méthodes simples mais essentielles pour vous aider à rester en bonne santé pendant la saison froide.

JE- Quelle est la différence entre la grippe et le rhume ?

Nez qui coule, mal de tête, toux : ces symptômes peuvent être annonciateurs d’un rhume ou d’une grippe, deux affections respiratoires courantes en hiver. Bien qu’ils partagent de nombreux signes apparents, le rhume et la grippe sont provoqués par des virus distincts et se différencient par la sévérité de leurs symptômes.

Le rhume, généralement causé par un rhinovirus, est moins sévère et se manifeste surtout par un écoulement nasal, des éternuements et un mal de gorge. En revanche la grippe, est due au virus influenza de type A, B ou C. Elle présente des symptômes plus intenses et systémiques, tels que la fièvre, des frissons, des douleurs musculaires et une fatigue accrue.

Cette distinction est essentielle, car elle oriente les mesures de prévention et les traitements : alors que le rhume se gère généralement avec du repos et des soins de support. La grippe peut nécessiter une intervention médicale plus poussée, surtout chez les personnes à risque de complications, telles que les femmes enceintes ou/et les personnes âgées.


II- Quels sont les symptômes de la grippe et du rhume ?

Les symptômes de la grippe et du rhume présentent certaines similitudes, mais ils diffèrent aussi sur plusieurs points, notamment en termes de sévérité et de rapidité d’apparition.


III- Combien de temps est-on contagieux avec la grippe ?

La grippe est rapidement contagieuse, avec des symptômes apparaissant généralement sous 48 heures post-contamination. Les adultes peuvent commencer à transmettre le virus un jour avant l’apparition des symptômes et jusqu’à 5 à 7 jours après être tombés malades. Chez les enfants, cette période peut être plus longue.

Le virus de la grippe se propage facilement par la parole, la toux ou les éternuements. Porter un masque aide à réduire la transmission aux autres. La guérison survient souvent en une semaine. Par contre, pour la grippe peut entraîner des complications sérieuses, en particulier chez les individus âgés ou avec des pathologies chroniques préexistantes.


jeV- Comment prévenir la grippe et le rhume ?

Il n’y a pas de remède pour guérir la grippe ou le rhume. Le traitement se concentre sur le confort et le soutien. Il faut se reposer. Prendre du paracétamol soulage la fièvre et les maux de tête. Boire suffisamment est essentiel. Une tasse de thé au miel peut apaiser un mal de gorge. Parfois, des inhalations aident à décongestionner les voies nasales

La grippe est une maladie sérieuse qui, contrairement au rhume, peut être fatale. Chaque année en France, elle est responsable de la mort de 11 000 à 15 000 personnes, majoritairement des personnes âgées. Afin de réduire le risque de contracter la grippe et le rhume, il est également recommandé de suivre ces conseils :

  • Vaccination : la vaccination annuelle contre la grippe est particulièrement recommandée pour les personnes à risque. On parle des personnes âgées, enfants, femmes enceintes et personnes avec des conditions médicales chroniques.
  • Renforcer le système immunitaire : un système immunitaire fort est essentiel pour combattre les virus. Adoptez une alimentation équilibrée riche en fruits et légumes. Faites de l’exercice régulièrement, et assurez-vous de dormir suffisamment et gérez votre stress.
  • Contact étroit : évitez le contact étroit avec des personnes malades. Si vous êtes malade, restez à la maison pour éviter de propager le virus à d’autres. En addition, couvrez votre bouche et votre nez avec un mouchoir ou votre coude lorsque vous toussez ou éternuez.
  • Nettoyage et désinfection réguliers : nettoyez et désinfectez régulièrement les surfaces touchées fréquemment. Telles que les poignées de porte, les téléphones portables et les claviers d’ordinateur.
  • 7. Aération régulière des espaces : aérez régulièrement les espaces de vie et de travail. Cela renouvelle l’air et diminue la concentration de germes.

Si vous présentez des symptômes persistants ou graves, comme une forte fièvre, consultez immédiatement un médecin. Un diagnostic et un traitement précoce sont essentiels, surtout pour les personnes à risque de complications.


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reprise de poids

Médicament contre l’obésité, reprise de poids à l’arrêt ? | Thierry Payet

Fin novembre 2023, l’agence américaine du médicament a autorisé la mise sur le marché américain d’un nouvel analogue du GLP-1 contre l’obésité, le tirzépatide, suivi le 11 décembre 2023 par l’agence européenne du médicament. Moins d’un mois plus tard, des chercheurs viennent de publier une étude dans la revue scientifique JAMA sur l’évolution du poids suite à l’arrêt du traitement. Que faut-il en conclure ?

reprise de poids

Les analogues du GLP-1, médicaments contre le diabète de type 2 et l’obésité

Les analogues du GLP-1 (Peptide de type glucagon -1) ont initialement été développés pour le traitement du diabète de type 2. Mais rapidement, leur mode d’action a suscité l’intérêt des chercheurs tentant de développer de nouvelles solutions thérapeutiques contre l’obésité.

En effet, si les analogues du GLP-1 permettent de mieux réguler l’équilibre glycémique des patients diabétiques, en agissant sur les sécrétions de l’insuline et du glucagon, ils exercent également deux effets intéressants dans le contrôle du poids corporel :

  • Ils ralentissent la vidange gastrique, c’est-à-dire le fait que l’estomac se vide de son contenu après le repas. La sensation de satiété est ainsi maintenue plus longtemps ;
  • Ils diminuent les prises alimentaires en réduisant les sensations de faim.

Testés dans les essais cliniques, plusieurs analogues du GLP-1 ont permis d’obtenir une perte de poids significative chez les patients en surpoids ou obèsesqu’ils soient diabétiques ou non.

Comment évolue le poids corporel à l’arrêt du traitement contre l’obésité ?

Actuellement, en France, seul un analogue du GLP-1, le liraglutide, est disponible dans le traitement de l’obésité. Il est réservé à certaines formes sévères d’obésité, lorsque les mesures hygiéno-diététiques ne permettent pas de réduire suffisamment le poids corporel. L’efficacité du traitement est évaluée 12 semaines après sa mise en place. Si la perte de poids est au minimum de 5 % du poids corporel initial, le traitement est considéré comme efficace et poursuivi. Dans le cas contraire, il est stoppé.

Aux USA, en novembre 2023, l’agence américaine du médicament a autorisé un nouvel analogue du GLP-1, également analogue du GIP (Peptide insulinotrope de glucose), le tirzépatidepour le traitement de l’obésité. Et le 11 décembre 2023, l’Agence européenne du médicament a accordé une autorisation de mise sur le marché européen pour ce médicament. Alors que l’agence européenne du médicament est en train d’étudier la demande de mise sur le marché européen, des chercheurs viennent de publier de nouvelles données sur ce médicament.

Dans un essai clinique de phase 3 mené dans 70 sites de 4 pays différents, 783 participants obèses ont été recrutés. A leur inclusion, ils présentaient un IMC supérieur à 30 kg/m² ou supérieur à 27 kg/m² avec une comorbidité associée. Pendant les 36 premières semaines, tous les participants ont reçu du tirzépatide. Puis ils ont été aléatoirement répartis en deux groupes :

  • Un groupe a reçu un placebo pendant les 52 semaines suivantes (groupe placebo) ;
  • Un groupe a continué à recevoir du tirzépatide sur la même durée (groupe tirzépatide).

Poursuivre le traitement pour maintenir la perte de poids !

A l’issue de la première période de l’étude, les participants avaient perdu en moyenne 20,9 % de leur poids corporel initial, confirmant une efficacité importante du tirzépatide. Sur les 52 semaines suivantes, les participants du groupe placebo ont repris en moyenne 14 % de leur poids initial, alors que les participants du groupe tirzépatide ont continué à perdre du poids, en moyenne 5,5 % de leur poids initial.

Avec le respect des mesures hygiéno-diététiques, à savoir une alimentation saine et équilibrée et une activité physique régulière et adaptée, le tirzépatide permet, non seulement de maintenir la perte de poids, mais aussi de l’augmenter. Ainsi, près de 90 % des participants du groupe tirzépatide avaient maintenu au moins 80 % de leur perte de poids initiale, contre seulement 16,6 % dans le groupe placebo.

De telles données suggèrent qu’il faut poursuivre le traitement par analogue du GLP-1 pour maintenir la perte de poids. L’arrêt du traitement est au contraire associé à un risque de reprise de poids. Mais alors sur quelle durée faudra-t-il maintenir le traitement pour éviter une reprise de poids ?

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Poursuite du traitement par tirzépatide pour le maintien de la perte de poids chez les adultes obèsesjamanetwork.com. Consulté le 15 décmbre 2023.
Kinésithérapie et l’activité physique adaptée dans les EHPAD

tout ce que vous devez savoir | Thierry Payet

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En réponse à la pénurie de médecins sur le territoire français, une expérimentation est actuellement menée, permettant aux infirmiers de constater le décès d’une personne majeure ayant eu lieu à domicile ou dans un EHPAD et de signer des certificats de décès.

On vous en dit plus dans cet article.

JE- Certificat de décès : de quoi parle-t-on ?

Le certificat de décès est le document officiel émis par un professionnel de la santé ou par un médecin pour confirmer le décès d’une personne. Ce document contient des informations telles que la date, l’heure et la cause du décès.

En règle générale, le certificat de décès est nécessaire pour effectuer des procédures administratives telles que l’enregistrement du décès auprès des autorités civiles, la planification des funérailles et la gestion des successions.

II- Contexte du déploiement de l’expérimentation

Afin de pallier à la pénurie de médecins, et de réduire les longs délais d’attente pour l’obtention des certificats de décès,  » à titre expérimental, pour une durée d’un an, l’Etat peut autoriser les infirmières et les infirmiers à signer les certificats de décès. » (article 36)

Cette initiative, introduite dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 va être expérimentée pendant 1 an dans 6 régions : Auvergne-Rhône Alpes, Centre Val de Loire, Ile de France, Hauts de France, La réunion, Occitanie.

Cette expérimentation vise à évaluer l’efficacité et la faisabilité de cette mesure avant une éventuelle généralisation.

Au terme de l’expérimentation, un rapport sera soumis au Parlement, qui décidera ou non de la généralisation de cette mesure.


III- Conditions pour participer à l’expérimentation

Les infirmiers volontaires souhaitant participer à l’expérimentation devront justifier de :

  • une inscription au tableau de l’ordre
  • l’obtention de leur diplôme depuis au moins 3 ans
  • l’accord de leur employeur s’ils exercent en tant que salariés
  • une formation spécifique de 12h avec évaluation finale (cette formation couvre des aspects tels que l’épidémiologie, l’examen clinique du processus mortel, et les aspects administratifs et juridiques).

IV- Modalités et restrictions

Les infirmiers volontaires souhaitant participer à l’expérimentation devront respecter certaines conditions de mise en œuvre, à savoir :

  • intervenir uniquement en cas dindisponibilité d’un médeciny compris retraité inscrit à l’ordre, ou du service d’aide médicale urgente (SAMU) pour établir le certificat de décès dans un délai raisonnable.
  • ne pas rédiger un certificat de décès lorsque le caractère violent de la mort est manifeste. Dans ce cas, il contacte le médecin traitant de la personne décédée ou, à défaut, le SAMU.
  • intervenir pendant son temps de travail, s’il est infirmier au sein d’un EHPAD et, inscrit sur la liste des volontaires, pour constater et certifier le décès d’un résident de l’établissement.
  • informer le médecin traitant du décès de la personne et des causes. Lorsque le décès survient en EHPAD, il en informe le médecin coordinateur ainsi que le directeur de l’établissement.
  • informer chaque semaine l’ARS territorialement compétente du nombre de certificats de décès établis.

V- Rémunération de l’acte

La prise en charge forfaitaire de ces actes et définie dans l’article 1 de l’arrêté du 6 décembre 2023.


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