impact stéatose hépatique sur la santé cérébral

Stéatose hépatique non alcoolique et santé du cerveau | Thierry Payet

La stéatose hépatique non alcoolique désigne une maladie du foie liée  à  une consommation excessive de sucres et de graisses. Elle se caractérise par une accumulation de graisses au niveau du foie avec risque d’inflammation et de cirrhose. Et si cette maladie avait également un impact sur la santé cérébrale ? C’est ce que suggère une récente étude selon laquelle la stéatose hépatique non alcoolique pourrait conduire à des troubles neurologiques.

impact stéatose hépatique sur la santé cérébral

Qu’est-ce que la stéatose hépatique non alcoolique ?

Touchant près de 200 000 personnes en France, la stéatose hépatique non alcoolique ou « maladie du foie gras » désigne une maladie liée  une consommation excessive de sucres et de graisses. Particulièrement présente dans les pays touchés par l’obésité et la sédentarité, cette maladie peut concerner jusqu’à 80 % des personnes souffrant d’obésité morbide. Elle se caractérise par une accumulation de graisses au niveau du foie pouvant provoquer une inflammation puis une cirrhose.

À savoir ! La cirrhose est une maladie grave du foie caractérisée par des lésions hépatiques diffuses et irréversibles. L’inflammation chronique du foie est responsable de la destruction des cellules hépatiques,  à l’origine d’une fibrose hépatique.

Des études menées par le passé ont déjà souligné les effets délétères d’une alimentation déséquilibrée et de l’obésité sur la santé cérébrale. Mais jusqu’à présent, aucune n’a pu établir à l’aide de modèles animaux une association claire entre la stéatose hépatique non alcoolique et des problèmes neurologiques. Forts de ce constat, des scientifiques de l’Inserm, de l’université de Poitiers, du King’s College à Londres et de l’université de Lausanne, ont entrepris de faire la lumière sur le sujet.

Impact de la stéatose hépatique non alcoolique sur la santé du cerveau

L’objectif de cette étude ? Déterminer un lien potentiel entre stéatose hépatique non alcoolique et dysfonctionnement cérébral. Pour mener à bien leurs travaux, les scientifiques ont donné deux régimes alimentaires différents à deux groupes de souris. Le premier groupe de souris a eu droit  un régime sain dont l’apport calorique ne contenait pas plus de 10 % de matières grasses.  Le second groupe a  bénéficié d’un régime riche en graisses et en sucres mimant  une alimentation en produits transformés et boissons sucrées, avec un apport calorique de 55 % de matières grasses.

Après une période de 16 semaines, les scientifiques ont conduit une série de tests visant à comparer les effets de ces deux régimes sur le foie et le cerveau des souris. Ils ont ainsi pu observer que les souris ayant consommé le régime alimentaire sain n’ont pas développé de stéatose hépatique non alcoolique ou de résistance à l’insuline et que leur cerveau était en parfaite santé. En revanche, ils ont constaté que toutes les souris du groupe ayant consommé un régime riche en graisses présentaient :

  • Une obésité
  • Une stéatose hépatique non alcoolique
  • Une résistance à l’insuline
  • Un dysfonctionnement cérébral marqué avec troubles du comportement
  • Des signes d’anxiété et de dépression

Par ailleurs, les scientifiques ont pu remarquer que le cerveau des souris atteintes de stéatose hépatique non alcoolique présentait des niveaux d’oxygène moindres. Cette baisse pourrait s’expliquer par le fait que la maladie réduit le nombre et le diamètre des vaisseaux sanguins cérébraux, censés apporter de l’oxygène aux tissus. Autre hypothèse : l’inflammation détectée dans le cerveau pourrait également conduire des cellules spécifiques à consommer davantage d’oxygène.

L’accumulation de graisses dans le foie serait ainsi  l’origine d’une diminution de l’oxygène dans le cerveau et de l’inflammation des tissus cérébraux. Or ces deux phénomènes sont associés à une augmentation du risque de maladies neurologiques graves. Pour l’auteure principale de l’étude, ces observations sont d’autant plus inquiétantes que l’accumulation de graisses dans le foie est une maladie souvent bénigne au départ et qu’elle peut évoluer silencieusement pendant de nombreuses années sans que les patients ne s’en aperçoivent.

Vers l’identification d’une cible thérapeutique potentielle ?

Face à ces résultats, les scientifiques ont tenté de trouver un moyen de contrer les effets délétères de la stéatose hépatique non alcoolique sur le cerveau. Pour cela, ils ont étudié un groupe de souris présentant des taux plus faibles en une protéine appelée « Monocarboxylate Transporter 1 » (MCT1). L’intérêt de cette protéine ? Sa présence dans différents organes impliqués dans la balance énergétique de l’organisme (parmi lesquels le foie et le cerveau).

À savoir ! La protéine MCT1  est spécialisée dans le transport de substrats énergétiques utilisés par diverses cellules pour leur fonctionnement normal.

Les chercheurs ont ensuite nourri ce groupe de souris avec le même régime riche en graisses et en sucre que celui de l’expérience initiale. Mais cette fois-ci, les souris n’ont pas présenté d’accumulation de graisses dans le foie ni de signe de dysfonctionnement cérébral. Pour l’un des auteurs de l’étude, la découverte du rôle potentiel de MCT1 dans le développement de la stéatose hépatique non alcoolique et du dysfonctionnement cérébral qui lui est associé « ouvre des perspectives intéressantes et indique une cible thérapeutique possible. »

Publiées dans la revue Journal d’hépatologieces  conclusions soulignent l’importance de réduire l’apport alimentaire en sucres et en graisses. L’objectif étant multiple : lutter contre l’obésité certes, mais également protéger le foie, préserver la santé du cerveau et limiter le risque de survenue avec l’âge de troubles neurologiques tels que la dépression ou la démence.

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

– L’invalidation partielle de MCT1 protège contre la stéatose hépatique non alcoolique induite par l’alimentation et le dysfonctionnement cérébral associé. journal-of-hepatology.eu. Consulté le 2 Janvier 2023.
L'émergence de la forme • Liem Health Blog • 6 janvier 2023

L’émergence de la forme • Liem Health Blog • 6 janvier 2023 | Thierry Payet

Le mathématicien contemporain L. Edwards a étudié le développement de la forme principalement en association avec des modèles de vortex, étendant ses recherches sur le développement de la forme embryologique.

Il voit l’émergence de la forme embryologique comme la création parfaite d’un univers spirituel, qui prend forme selon les lois des mathématiques. Il a abordé entre autres la question de savoir quelle forme les calculs géométriques pourraient produire si l’axe du vortex aéré était asymétrique par rapport à l’axe de la transformation du bourgeon d’un bourgeon végétal. Pour ce calcul, il a sélectionné six tourbillons aérés dans un champ commun. Leur axe commun était placé parallèlement à l’axe de transformation du bourgeon, mais décalé d’un côté. La représentation graphique de ces calculs et l’évaluation de diverses coupes transversales ont produit une ressemblance claire avec le processus d’invagination qui se déroule pendant le développement du mésoderme au cours de la troisième semaine de gestation. Même lorsque les paramètres étaient variés, par exemple en déplaçant le vortex ou l’orientation des axes les uns par rapport aux autres, le résultat ressemblait toujours à une forme embryonnaire. Ces formes, vues en séquence, rappellent les différentes étapes du développement embryonnaire. En utilisant un simple mouvement d’un vortex, transformé par « transformation de l’œuf » (un certain ensemble de calculs mathématiques), il est devenu possible, par exemple, de décrire la forme générale d’un embryon en développement. Un certain positionnement du vortex (et des transformations qui en résultent) a produit une similitude remarquable avec la forme générale d’un embryon en développement. Si ces modèles de calcul sont appliqués à l’utérus – qui, comme l’ovule et le bouton floral, présente une bonne forme de courbe de trajectoire dans les premières semaines de grossesse – une relation ou une similitude claire est trouvée entre la réalité biologique (la forme de la stade de développement de l’embryon) et les sections géométriques obtenues à partir de certains processus de calcul (Fig. 1). Edwards postule que le développement des graines et des embryons aviaires peut être attribué à la forme du bourgeon et de l’œuf (au sens d’une force de mise en forme opérative et active). La forme pourrait alors être mise en évidence comme force agissante du développement (initial ou ultérieur) par l’enchaînement général des gestes formateurs dans le développement embryonnaire, au moyen de ces processus de transformation géométrique. Conformément à cette pensée, Edwards essaie de représenter la formation du tube neural en termes géométriques. Une augmentation constante de la largeur du vortex, comme dans les représentations graphiques de la formation du tube neural, produit une croissance des deux côtés l’un vers l’autre jusqu’à ce qu’ils se rencontrent et fusionnent (Fig. 2). Le vortex le plus large produit une forme qui réalise la fermeture du tube. Pour produire géométriquement cette transformation remarquable, il suffit qu’un vortex aéré (transformé par la transformation de l’utérus, c’est-à-dire la courbure accrue de l’utérus au début de la grossesse) augmente son rayon. Une autre façon possible d’obtenir ce résultat (avec des écarts mineurs) serait de conserver le même rayon et de déplacer le vortex, de haut en bas, de bas en haut, ou vers l’intérieur des deux côtés. Afin de convertir le processus de fermeture du tube neural (commençant au milieu et se poursuivant crânialement et caudalement) en termes géométriques, nous devons penser à deux tourbillons se rapprochant de directions opposées : de haut en bas et de bas en haut, ou vers l’intérieur de droite et de gauche. Le processus de fermeture du tube neural selon Edwards pourrait être interprété métaphoriquement comme suit : le premier vortex du passé, le second du futur ; soit, le premier vortex communiquant l’élément inconscient de notre être et le second, le conscient.

Gastro-entérite du nourrisson

Gastro-entérite du nourrisson et vaccination | Thierry Payet

Chaque année en France, on compte près de 20 000 enfants de moins de 3 ans hospitalisés pour gastro-entérite aiguë. Les infections à rotavirus en sont la cause. Fréquentes et généralement bénignes, elles peuvent néanmoins se révéler dangereuses dans le cas de formes graves nécessitant une hospitalisation. D’où l’intérêt de vacciner les nourrissons au moyen de l’un des deux vaccins désormais pris en charge par l’Assurance Maladie.

Gastro-entérite du nourrisson

Infections à rotavirus : souvent bénignes mais parfois graves

Survenant essentiellement sous forme d’épidémies hivernales, les infections à rotavirus représentent la cause principale des gastro-entérites aiguës virales chez les nourrissons et les enfants de moins de 5 ans. Le virus étant très contagieux, on estime que tous les enfants le rencontrent avant l’âge de 3 ans.

Les infections à rotavirus sont généralement bénignes et se soignent en quelques jours au moyen de solutés de réhydratation orale (SRO). Exception faite pour les formes graves avec déshydratation sévère provoquée par les diarrhées, les vomissements et la fièvre liés à la gastro-entérite. Cet état nécessite une hospitalisation et s’avère particulièrement dangereux pour les nourrissons de moins d’un an.

Chaque année en France, on compte près de 20 000 hospitalisations d’enfants de moins de 3 ans pour gastro-entérite aiguë. Or, en plus des gestes d’hygiène, la vaccination contre les rotavirus représente le moyen le plus efficace pour prévenir ces infections chez les nourrissons et les jeunes enfants.

À savoir ! Les vaccins contre les rotavirus diminuent d’environ 80 % les gastro-entérites et les hospitalisations liées aux infections à rotavirus.

De l’importance de la vaccination contre la gastro-entérite du nourrisson

Pour éviter les formes graves de gastro-entérite aiguë, il est donc recommandé de vacciner contre les rotavirus les nourrissons âgés de 6 semaines à 6 mois. D’autant que deux vaccins sont désormais pris en charge par l’Assurance Maladie à hauteur de 65 % : le vaccin Rotarix® et le vaccin RotaTeq®.

À savoir ! Cette vaccination est recommandée mais non obligatoire.

Ces vaccins ne nécessitent pas d’injection. Il s’agit de vaccins « à boire » et administrés par un professionnel de santé à raison de :

  • Une dose à l’âge de 2 mois et une dose à l’âge de 3 mois pour le vaccin Rotarix®
  • Une dose à l’âge de 2 mois, une dose à l’âge de 3 mois et une dose à l’âge de 4 mois pour le vaccin RotaTeq®

L’âge limite de cette vaccination est de 6 mois pour le vaccin Rotarix® et 8 mois pour RotaTeq®. Cette vaccination peut tout à fait être réalisée en même temps que les autres vaccins prévus dans le calendrier vaccinal de l’enfant.

Avant de procéder à la vaccination du nourrisson, le professionnel de santé devra vérifier l’absence de contre-indication et informer les parents sur le risque potentiel d’invagination intestinale aigüe (IIA). Ce phénomène, qui peut survenir dans les 3 à 7 jours après la vaccination de l’enfant, désigne le repliement sur lui-même d’un morceau d’intestin et  nécessite une prise en charge rapide. Les parents devront surveiller les signes évocateurs éventuels comme des pleurs inhabituels, un refus de s’alimenter ou de boire, des vomissements etc…

Des gestes simples pour prévenir la gastro-entérite du nourrisson

Prévenir la gastro-entérite aiguë du nourrisson implique de bloquer la transmission des rotavirus. Or, les mains en sont le vecteur principal. Les nettoyer soigneusement plusieurs fois par jour au savon ou à l’aide d’une solution hydro-alcoolique permettra ainsi de limiter les risques de transmission.

À savoir ! Transmis par les selles, les rotavirus peuvent se retrouver sur les mains et se montrer très résistants dans l’environnement grâce leur capacité à persister plusieurs jours sur les surfaces.

De même, les lieux à risque élevé de transmission tels que les collectivités accueillant des enfants devront s’assurer d’une hygiène irréprochable des différentes surfaces accessibles.

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

– Gastro-entérite chez le nourrisson : 2 vaccins désormais pris en charge par l’Assurance Maladie. ameli.fr. Consulté le 21 décembre 2022.
– Gastro-entérite aqueuse à rotavirus. solidarites-sante.gouv.fr. Consulté le 21 décembre 2022.
schéma illustrant les explications de l'ostéopathe sur le rapport entre le système lymphatique et les systèmes artériel et veineux

Ostéopathe et drainage lymphatique par la méthode Renata França | Thierry Payet

Votre ostéopathe Paris collabore avec Nora Alouat, ostéopathe également, et formée à la Méthode Renata Françaafin de vous proposer des séances de drainage lymphatique.

Méthode Renata Francapour qui ?

La méthode Renata França provient du Brésil.

L’ostéopathe aide aussi bien les sportifs que les sédentaires et personnes présentant un surpoids, des troubles hormonaux, de la fatigue chronique, une faiblesse immunitaire. Il agit également sur les problèmes de circulation et/ou de rétention d’eau, à l’aide de la méthode Renata França.

Un peu d’anatomie… Qu’est ce que le système lymphatique ?

Le système lymphatique travaille en parallèle des réseaux vasculaires et veineux.

schéma illustrant les explications de l'ostéopathe sur le rapport entre le système lymphatique et les systèmes artériel et veineux

Le système lymphatique présente trois rôles principaux :

  • le drainage de l’interstitium : 3L/24h
  • la défense immunitaire
  • le transport des graisses alimentaires

Les vaisseaux lymphatiques sont localisés dans toutes les régions du corps sauf le cerveau, la moelle osseuse et les tissus non-vascularisés.

schéma illustrant les explications de l'ostéopathe à paris sur la localisation généralisée du système lymphatique. On comprend donc que le drainage lymphatique par la méthode Renata França doit toucher tout le corps.

Les principaux noeuds vasculaires se situent au niveau du cou, de l’aisselle, de l’aine et de la région fémorale.
Ces noeuds sont des filtres et contiennent des éléments du système immunitaire.

C’est sur tout ce réseau que l’ostéopathe travaille lors du drainage lymphatique.

Objectifs de l’ostéopathe lors de son travail de drainage lymphatique (méthode Renata França) :

Le travail de drainage du système lymphatique, par la méthode Renata França, permet donc de :

  • stimuler les circulations sanguines et lymphatique, et ainsi drainer les excès de liquides
  • drainer les toxines, et ainsi stimuler la détoxification du corps
  • stimuler la circulation d’hormones et nutriments
  • stimuler le système immunitaire, et ainsi réduire le risque d’infection
  • accélérer la régénération des tissus
  • raffermir la peau

Résultats après une séance de Renata França par l’ostéopathe :

Dès la première séance de drainage lymphatique on retrouve :

  • un corps moins gonflé
  • une sensation de bien-être

Selon les métabolismes, le résultat est différent sur chaque personne.

A savoir : le drainage lymphatique aura un effet seulement sur la cellulite aqueuse. En revanche, pour la cellulite adipeuse et la cellulite fibrose il n’y a pas d’effet.

Comment travaille l’ostéopathe lors d’une séance de drainage lymphatique (méthode Renata França) ?

En suivant la méthode Renata França, l’ostéopathe travaille avec des mouvements fermes et rapides. Il utilise également des pompages qui donnent une information au corps et donc stimule la circulation sanguine.

Combien dure la séance de Renata França ? Et quel est le tarif ?

Le drainage lymphatique méthode Renata Franca propose un protocole corps entier.

Durée : 1h20
Tarif : 190€

Combien de séances sont nécessaires ?

L’ostéopathe adapte son protocole à vos besoins et vos objectifs.
Il est possible de faire une seule séanceou bien une cure de plusieurs séances de drainage lymphatique méthode Renata França.

Après une séance de drainage lymphatique par l’ostéopathe (méthode Renata França), le corps élimine encore les toxines pendant quelques jours. Ainsi, il n’y a pas d’intérêts à répéter les séances sur plusieurs jours de suite.

Dans le cadre d’une cure (5 séances)l’ostéopathe vous propose d’espace d’une semaine minimum les trois premières séances.
Elles sont suivies d’un bilan sur les résultats obtenus et objectifs réalisés. Ainsi, le bilan guide pour la suite du protocole. L’ostéopathe vous conseille d’espacer les quatrième et cinquième séances de trois semaines.

Afin d’entretenir le drainage tout au long de la cure, et ensuite, votre ostéopathe peut donner des conseils hygiéno-diététiques.

Quelles sont les contre-indications de la méthode Renata França ?

Voici une liste non-exhaustive des contre-indications de ce traitement :

  • Maladies malignes et auto-immunes
  • Insuffisance cardiaque
  • Insuffisance rénale
  • Thrombose et phlébite de moins de 3 mois
  • Tuberculose active et toxoplasmose
  • Inflammation aigüe (fièvre, allergie, éruption cutanée)
  • Premier trimestre de la femme enceinte

La femme enceinte peut-elle faire des séances de drainage lymphatique (méthode Renata França) avec l’ostéopathe ?

A partir du quatrième mois oui ! Le drainage lymphatique est même recommandé !

En effet, durant la grossesse les systèmes circulatoires (artériels et veineux) et lymphatiques sont très sollicités. Ainsi, le drainage lymphatique peut par exemple avoir une action sur les jambes lourdes de la femme enceinte.

L’ostéopathe prend toute les précautions nécessaires au niveau du ventre (pas de pression sur l’abdomen).

Et en post-accouchement ?

Le drainage lymphatique est également conseillé après l’accouchement. Le protocole est adapté au type d’accouchement réalisé.

A savoir, le drainage lymphatique permet de booster la sécrétion de prolactine dans le cadre d’un allaitement.

Prendre RDV à Paris avec l’ostéopathe pour une séance de drainage lymphatique (méthode Renata França) ?

N’hésitez pas à contacter votre ostéopathe à Paris pour en savoir plus sur le drainage lymphatique au 07.69.03.41.41 ou par mail mathildelocqueville.osteo@gmail.com.

flavonols antioxydants

Flavonols antioxydants et ralentissement du déclin cognitif | Thierry Payet

Et si une alimentation riche en flavonols antioxydants pouvait aider à ralentir le déclin cognitif lié à l’âge ?  C’est ce que suggère une récente étude américaine publiée dans la revue Neurologie de l’American Academy of Neurology. Santé sur le Net décrypte pour vous cette étude.

flavonols antioxydants

Les flavonols dans l’alimentation

Présents dans de nombreux fruits et légumes, les flavonoïdes sont connus pour leurs effets bénéfiques sur la santé grâce à leurs propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires. Parmi ces flavonoïdes figurent les flavonols, un  groupe de molécules que l’on retrouve dans les pigments végétaux ainsi que dans le thé et le vin.

De nombreuses études ont déjà suggéré le lien entre la consommation d’aliments riches en flavonols antioxydants et la prévention de certaines maladies (maladies chroniques, cardiovasculaires et cancers). Mais peu de travaux se sont penchés sur l’impact de leur consommation sur l’évolution des performances cognitives et la mémoire. Une équipe de scientifiques américains a donc souhaité savoir si une alimentation riche en flavonols antioxydants pouvait contribuer à maintenir une bonne santé cérébrale.

Consommation de flavonols antioxydants et ralentissement du déclin cognitif

Pour mener à bien leur étude, les scientifiques ont recruté 961 volontaires âgés de 81 ans  en moyenne et ne souffrant pas de démence. Les participants ont été répartis en cinq groupes selon la quantité de flavonols habituellement consommée. En moyenne, les volontaires présentaient un apport alimentaire moyen en flavonols totaux d’environ 10 mg par jour (5 mg par jour pour le groupe avec la plus faible consommation et 15 mg par jour pour le groupe avec la plus forte consommation).

À savoir ! La quantité moyenne d’apport en flavonols chez les adultes américains est d’environ 16 à 20 milligrammes (mg) par jour.

Chaque année et pendant une durée de sept ans en moyenne, les participants ont ensuite rempli un questionnaire de fréquence alimentaire et ont été soumis à différents tests cognitifs et de mémoire (rappel de listes de mots, mémorisation de nombres et remise dans le bon ordre). Ils ont par ailleurs été interrogés sur leur niveau d’éducation, et sur le temps qu’ils consacraient à des activités physiques et mentales (lecture et jeux). Les scientifiques ont enfin élaboré un score global de cognition à partir de 19 tests cognitifs afin de pouvoir déterminer les taux de déclin cognitif des participants.

À savoir ! Le score cognitif moyen varie de 0,5 pour les personnes n’ayant aucun problème de réflexion à 0,2 pour les personnes atteintes de troubles cognitifs légers et jusqu’à -0,5 pour les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer.

En décomposant la classe des flavonols en quatre constituants (kaempférol, la quercétine, la myricétine et l’isorhamnétine) et en tenant compte d’autres facteurs susceptibles d’affecter le taux de déclin cognitif (comme l’âge, le sexe et le tabagisme), les chercheurs ont pu observer les résultats suivants :

  • Le score cognitif des personnes consommant le plus de flavonols diminuait plus lentement que le score cognitif des personnes en consommant le moins.
  • Même constat pour les personnes consommant isolément le plus de kaempférol/ quercétine/myricétine par rapport à celles en consommant le moins.

À savoir ! On retrouve principalement le kaempférol dans le chou frisé, les haricots, le thé, les épinards et le brocoli, la quercétine dans les tomates, le chou frisé, les pommes et le thé ; la myricétine dans le  thé, le vin, le chou frisé, les oranges et les tomates et l’isorhamnétine  dans les poires, l’huile d’olive, le vin et la sauce tomate.

Vers une meilleure connaissance des propriétés des flavonols antioxydants ?

Pour l’auteur principal de l’étude, ces résultats montrent une association entre une consommation plus importante de flavonols alimentaires et un ralentissement du déclin cognitif lié à l’âge : “Quelque chose d’aussi simple que de manger plus de fruits et de légumes et de boire plus de thé est un moyen facile pour les gens de jouer un rôle actif dans le maintien de leur santé cérébrale.”

Le scientifique reconnaît néanmoins que cette étude comporte des limites parmi lesquelles le questionnaire de fréquence alimentaire. S’appuyant sur les déclarations des participants, il peut en effet être source d’erreurs. Par ailleurs, les résultats de cette étude ne prouvent pas le rôle direct des flavonols dans le ralentissement du déclin cognitif. D’autres travaux seront donc nécessaires pour approfondir les propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires des flavonols et leur réel impact sur le déclin cognitif et la perte de mémoire.

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

– Association de l’apport alimentaire en flavonols avec des modifications de la cognition globale et de plusieurs capacités cognitives. neurologie.org. Consulté le 29 novembre 2022.
journée internationale des personnes handicapées

Journée internationale des personnes handicapées | Thierry Payet

En France, 12 millions de personnes sont en situation de handicap, dont 9 millions avec un handicap invisible. Depuis 1992, le 3 décembre est consacré à la journée internationale des personnes handicapées. L’occasion de sensibiliser le plus grand nombre aux questions sur le handicap, mais aussi de mobiliser les acteurs sur les droits des personnes handicapées.

journée internationale des personnes handicapées

Journée internationale des personnes handicapées : du handicap visible à l’handicap invisible

Le handicap ne se limite pas aux personnes en fauteuil roulant ou souffrant d’un déficit intellectuel. Le handicap regroupe une multitude de situations, dont la majorité font partie du handicap invisible. Les personnes atteintes d’un handicap invisible sont notamment celles :

La journée internationale des personnes handicapées est l’occasion de sensibiliser le grand public à toutes les formes de handicapcar tous les handicaps ont des conséquences importantes sur la vie quotidienne et donc sur la qualité de vie.

De l’intégration à l’inclusion du handicap

Pour l’édition 2022 de cette journée, le ministère de l’éducation nationale se mobilise pour organiser des actions dans les établissements scolaires autour du handicap des plus jeunes Français. En effet, le thème choisi cette année par l’UNESCO est l’innovation et des solutions transformatrices pour un développement inclusif. Car aujourd’hui, l’heure n’est pas à l’intégration des personnes handicapées, mais à l’inclusion du handicap dans la société. Et cette inclusion commence par celle des enfants en situation de handicap au sein des établissements scolaires.

Des actions de sensibilisation sur le thème de l’école inclusive sont donc programmées partout en France pour permettre aux équipes éducatives de réfléchir et d’échanger sur plusieurs thèmes :

  • Les différentes formes de handicap ;
  • L’acceptation des différences ;
  • Les règles du bien vivre ensemble.

Vers une école inclusive

A cette fin, des débats, des échanges, des rencontres, des activités sportives, artistiques ou culturelles, pourront être proposés dans les différents établissements scolaires. Les associations et les partenaires sont mobilisés pour l’organisation de ces moments de sensibilisation sur le handicap. Parallèlement, des ressources pédagogiques et audiovisuelles sont disponibles pour les enseignants sur la plateforme numérique « Cap école inclusive ». L’ONISEP propose par ailleurs la collection « Histoires d’avenir », une série de témoignages de jeunes en situation de handicap et de leurs proches.

Tout enfant en situation de handicap est considéré de droit comme un élève et en France l’éducation est un droit pour tous les enfants. Chaque enfant, en fonction de sa situation, doit pouvoir bénéficier d’un parcours scolaire personnalisé et adapté, pour lui permettre d’effectuer sa scolarité dans les meilleures conditions, soit en milieu ordinaire (à l’école classique), soit en milieu adapté (dans des structures scolaires spécifiques). L’école inclusive doit ainsi permettre à tous les enfants, handicapés ou non, et quel que soit leur handicap, d’être autant que possible scolarisés ensemble.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Journée internationale des personnes handicapées. education.gouv.fr. Consulté le 1er décembre 2022.
– Journée internationale des personnes handicapées. un.org. Consulté le 1er décembre 2022.
Tips to Improve Your Whole Health

Conseils pour améliorer votre santé globale – East Gippsland Osteopathic Clinic | Thierry Payet

Avec le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter, il peut être difficile de gérer ces habitudes saines avec un budget serré. Voici donc cinq conseils rapides que vous pouvez appliquer pour améliorer votre santé globale.

1 à 30 minutes de mouvement quotidien

Qu’il s’agisse de se promener autour du pâté de maisons, dans un parc ou le long du sentier ferroviaire; un cours d’exercices, du pilates, du yoga et de nombreuses autres options, le simple fait de bouger votre corps pendant 30 minutes peut faire des merveilles pour votre santé et votre forme cardiovasculaire.

2 – Buvez 2L d’eau par jour

Garder notre corps hydraté avec de l’eau est extrêmement important car nous sommes composés à 80% d’eau et notre corps a besoin d’eau pour remplir les fonctions vitales dont nous avons besoin pour vivre.

3 – Routine de sommeil cohérente

Fixer une heure de coucher et de réveil spécifique nous permet de maximiser les hormones et les produits chimiques naturels de notre corps pour nous aider à avoir un sommeil réparateur et réparateur. Si nous pouvons obtenir ce type de sommeil pendant 7 à 9 heures par nuit, notre corps a alors le temps de se reposer et de se réparer.

4 – Plus de repas faits maison que de plats à emporter + une alimentation équilibrée

Lorsque nous cuisinons à la maison, cela inclut généralement une consommation régulière de fruits et de légumes, ce qui signifie que nous mangeons des aliments nutritifs avec beaucoup de vitamines et de minéraux permettant à notre corps de récupérer, de maintenir et d’améliorer notre santé. Alors que les plats à emporter ont tendance à être souvent riches en sucre, en graisses saturées et en autres aliments transformés, ce qui peut avoir un impact important sur notre santé, en raison de notre tour de taille, de notre santé intestinale et, surtout, de notre santé cardiaque.

5 – Limiter la consommation de sucre, d’alcool, de caféine (en particulier de café) et de boissons gazeuses

Aussi savoureux que puissent être les aliments contenant ces ingrédients, ils ne sont pas bons pour notre santé et peuvent avoir un impact considérable sur notre intestin, notre foie, notre cœur et de nombreux autres organes. Vous pouvez commencer par tester 1 ou 2 jours sans alcool, par exemple, sans alcool deux jours par semaine, et commencer lentement à réduire la quantité que vous consommez chaque jour. Bien qu’il soit acceptable de consommer ces aliments avec modération, limiter votre consommation peut améliorer le fonctionnement de nos intestins, de notre foie, de notre cœur et d’autres organes.

Je recommande de se concentrer sur un conseil à la fois, afin que cela devienne une habitude et succinct dans votre routine quotidienne. Trop de changements à la fois peuvent être un gros choc pour votre système et il est plus difficile de s’y tenir !

Si vous rencontrez des difficultés avec l’un de ces conseils pour améliorer votre santé globale, veuillez en parler à l’un de nos professionnels de la santé ou à votre médecin généraliste.

Veuillez parler à l’un de nos ostéopathes ou physiothérapeutes lors de votre prochaine visite si vous avez des questions sur ces conseils simples pour vous aider à améliorer votre santé globale.

FODMAP, des sucres qui altèrent la barrière intestinale

Des aliments qui altérent la barrière intestinale | Thierry Payet

Les FODMAP, pour Fermentable Oligosaccharides Disaccharides Monosaccharides And Polyols, sont régulièrement pointés du doigt dans le syndrome du côlon irritable, qui touche de nombreux Français. Mais quels sont les mécanismes reliant ces sucres présents dans l’alimentation et la survenue des symptômes du côlon irritable ? Une récente étude publiée par des chercheurs français apporte des éléments de réponse. Explications.

FODMAP, des sucres qui altèrent la barrière intestinale

Que sont les FODMAP ?

Les FODMAP sont présents partout dans l’alimentation, puisqu’ils regroupent les glucides de petite tailletels que :

  • Le lactose (le sucre du lait) ;
  • Le saccharose (le sucre de table) ;
  • Le fructose (le sucre des fruits) ;
  • Les galactanes ;
  • Etc…

Depuis plusieurs années, l’omniprésence de ces sucres dans l’alimentation a été associée à l’augmentation de l’incidence du syndrome du côlon irritable. Certaines personnes auraient des difficultés à absorber ces sucres, qui seraient responsables :

  • D’un inconfort digestif ;
  • De ballonnements ;
  • De douleurs intestinales ;
  • De troubles du transit.

Des sucres à l’origine d’une fermentation inconfortable

L’illustration la plus connue est sans doute l’intolérance au lactosequi conduit chaque année de nombreux Français à supprimer le lait et les produits laitiers ou à se tourner vers des produits laitiers spécifiquement formulés sans lactose. Pour expliquer le lien entre les FODMAP et les troubles digestifs, les scientifiques avancent des problèmes de fermentation de ces sucres par la flore intestinale. Un régime pauvre en FODMAP, c’est-à-dire supprimant ou réduisant les aliments les plus riches, pourrait ainsi améliorer le confort intestinal de ces personnes.

Mais les problèmes de fermentation ne permettent pas d’expliquer totalement l’impact des FODMAP sur le fonctionnement intestinal. Pour aller plus loin dans la compréhension des mécanismes, des chercheurs français ont mené une étude sur des souris, auxquelles ont été administrés deux types de FODMAP, du lactose et des fructo-oligosaccharides. Puis, les chercheurs ont étudié la barrière intestinale des souris, pour la comparer à celle de souris témoins.

La barrière intestinale altérée par les produits de la fermentation des FODMAP

Grâce à ce modèle, ils ont pu mettre en évidence que la fermentation des FODMAP entraînait la production d’AGE (Produit final de glycation avancéec’est-à-dire des produits terminaux de glycation), des produits incriminés dans les symptômes du côlon irritable. La production d’AGE au niveau de l’intestin entraînerait le recrutement d’une catégorie de globules blancs, les mastocytes, qui interagissent avec des cellules intestinales productrices de mucus. Chez les souris exposées aux FODMAP, les chercheurs ont observé une accumulation locale de mastocytes et des irrégularités dans l’épaisseur de la couche de mucus recouvrant la paroi intestinale.

Chez des souris exposées à la fois à des FODMAP et à de fortes doses d’un dérivé de la vitamine B6 (qui bloque la production d’AGE), la couche de mucus se montrait régulière. D’après les chercheurs, ces nouvelles données suggèrent que la production d’AGE suite à la fermentation des FODMAP pourrait altérer la couche de mucus et donc fragiliser la barrière intestinale. Ce phénomène expliquerait la survenue des troubles digestifs chez les sujets atteints du syndrome du côlon irritable. Trouver le moyen de bloquer la production d’AGE pourrait représenter une alternative au régime pauvre en FODMAP auquel doivent s’astreindre de nombreuses personnes.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Les FODMAPs, des sucres qui altèrent la barrière intestinale. inserm.fr. Consulté le 31 octobre 2022.
– Un Comprendre les FODMAP Que sont les FODMAP ? cdhf.ca/fr. Consulté le 31 octobre 2022.
journée mondiale de lutte contre la poliomyélite

Journée mondiale de lutte contre la poliomyélite | Thierry Payet

Au début des années 1990, encore 350 000 personnes étaient touchées chaque année par la poliomyélite à travers le monde. Une maladie pourtant presque oubliée en France grâce à la vaccination obligatoire depuis de nombreuses années. A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la poliomyélite le 24 octobre 2022, plus de 3 000 scientifiques de plus de 100 pays ont réaffirmé auprès des Etats la nécessité de la stratégie d’éradication de la maladie à l’horizon 2030.

journée mondiale de lutte contre la poliomyélite

Poliomyélite, une maladie qui reste d’actualité

En France, la poliomyélite a totalement disparu, hormis quelques cas exceptionnels d’importation. Pourtant, elle était auparavant une maladie redoutable, à l’origine de multiples paralysies et de décès chez les enfants. Grâce à la vaccination, devenue obligatoire en France dès 1964, la population a presque oublié cette maladie. Mais qui persiste dans plusieurs pays du monde.

De nos jours, trois zones géographiques constituent encore des foyers de persistance de la poliomyélite dans le monde : le Nigéria, le Pakistan, l’Afghanistan.

Ailleurs dans le monde, la maladie a quasiment disparu dans nombre de pays en seulement une trentaine d’années. En effet, dans les années 1990, encore 125 pays connaissaient des cas de poliomyélite chez l’enfant, avec des décès chaque année.

La vaccination, l’espoir d’une éradication possible

Aujourd’hui, la vaccination contre la poliomyélite en France est intégrée à la vaccination DTP, pour Diphtérie – Tétanos – Poliomyélite. L’importante couverture vaccinale en Europe et dans de nombreux pays dans le monde a permis un fort recul de la maladie. L’espoir de l’OMS est d’atteindre une éradication possible de la maladie à l’horizon 2030. Pour atteindre un tel objectif, il faut impérativement mettre en œuvre l’Initiative mondiale de l’éradication de la poliomyélite. Un engagement fort des Etats du monde entier, dont l’importance a récemment été réaffirmée par plus de 3 000 scientifiques issus de 115 pays réunis au sommet mondial de la santé à Berlin.

L’initiative d’éradication prévoit notamment la vaccination de 370 millions d’enfants dans les cinq années à venir. Ainsi que la surveillance de la maladie dans cinquante pays, où une résurgence de la poliomyélite est observée depuis peu. Tant que la maladie n’est pas éradiquée, elle peut ressurgir partout où la couverture vaccinale n’est pas suffisante. Une situation qui explique pourquoi la vaccination contre la poliomyélite reste obligatoire en France pour tous les nourrissons.

Journée mondiale de lutte contre la poliomyélite : une résurgence ces derniers mois

Récemment, des flambées de cas de poliomyélite ont été recensées aux USA, en Israël ou au Royaume-Uni. La vaccination à l’échelle mondiale constitue donc un enjeu majeur de santé publique pour tous les pays du monde. Et la stratégie d’éradication nécessite des financements importants, avec la contribution de tous les pays qui le peuvent. L’Europe et la France se sont notamment engagés pour soutenir les actions visant à permettre l’éradication de la maladie.

Cet engagement fort des Etats pour l’éradication de la poliomyélite intervient à quelques jours de la journée mondiale de lutte contre la maladie, une journée organisée par le Rotary International et ses nombreux partenaires, dont l’OMS et l’UNICEF. L’occasion de sensibiliser les Français sur une maladie qu’ils ont souvent oubliée, mais qui pourrait se rappeler à leur mémoire, si les efforts de vaccination venaient à se relâcher.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Les dirigeants mondiaux s’engagent à hauteur de 2,54 milliards de dollars des États-unis pour mettre fin à la poliomyélite lors du Sommet mondial de la santé. qui.int. Consulté le 20 octobre 2022.
profils d’asthme chez l'enfant

Des profils d’asthme différents | Thierry Payet

Selon l’Assurance Maladie, l’asthme touche environ 4 millions de personnes en France, une maladie plus ou moins impactante sur la vie quotidienne des patients. Dans l’asthme, comme dans beaucoup d’autres maladies, les facteurs environnementaux semblent jouer un rôle important. Mais comment évaluer précisément l’influence de ces facteurs ? En fonction de l’exposition à ces facteurs, peut-on définir différents profils d’asthme ? C’est l’objet de l’étude récemment présentée par des chercheurs de l’INSERM. Résultats.

profils d’asthme chez l'enfant

L’asthme est-il déterminé par l’environnement ?

Dans l’asthme, une maladie qui se développe souvent au cours de la petite enfance et persiste jusqu’à l’adolescence voire l’âge adulte, les chercheurs ont depuis longtemps décrit des liens avec des facteurs environnementaux et les événements de la vie. Plusieurs paramètres sont connus pour influencer l’évolution naturelle de l’asthme :

  • Des facteurs environnementaux, par exemple l’exposition à des allergènes ou des polluants atmosphériques ;
  • La petite enfance, notamment l’alimentation ;
  • Des habitudes de vie ;
  • Le cadre social.

Mais si les études sont nombreuses pour décrire l’impact de chacun de ces facteurs, les chercheurs ne savent pas à ce jour comment ces facteurs peuvent interagir entre eux. L’exposition simultanée ou successive à plusieurs facteurs équivaut-elle à la somme des effets de chaque facteur pris séparément ?

Qu’est-ce que l’exposome ?

Pour répondre à une telle question, les chercheurs s’intéressent à l’approche de l’exposome. L’exposome rassemble toutes les expositions auxquelles un individu a été soumis depuis sa conception (dès la vie in utero) jusqu’à son décès. Les données sont analysées de manière statistique pour évaluer :

  • Les interférences entre certaines expositions ;
  • Les synergies ?
  • Les antagonismes.

Récemment, des chercheurs de l’INSERM ont utilisé l’approche de l’exposome dans le cas de l’asthme. Ils ont pris en compte 87 paramètres d’exposition, très divers, touchant tous les aspects de la vie (alimentation, environnement, mode de vie, …) évalués pour 21 000 sujets issus de la cohorte Nutrinet-Santé, asthmatiques ou non. L’analyse statistique a permis de définir quatre groupes d’individus caractérisés par :

  • Un profil d’exposition homogène ;
  • Une incidence plus élevée de l’asthme par rapport aux autres groupes.

Des profils d’exposition à risque majoré d’asthme, un nouvel outil de prévention ?

Sur les quatre groupes identifiés avec un surrisque d’asthme, les facteurs d’exposition concernaient principalement la vie pendant la petite enfance (allaitement maternel ou au biberon par exemple) et l’hygiène de vie (comme fumer ou non). Ces quatre groupes peuvent selon les chercheurs permettre de définir quatre profils d’exposition à risque accru d’asthme :

  • Trois groupes avec un risque précoce:
    • Le profil 1 avec des facteurs comme le tabagisme passif au cours de la petite enfance ou le fait d’avoir vécu enfant avec un chien ;
    • Le profil 2 avec une naissance prématurée et/ou par césarienne et le fait d’avoir fréquenté les crèches en milieu urbain ;
    • Le profil 3 avec une fratrie d’au moins trois enfants et un allaitement maternel ;
  • Un groupe avec un risque plus tardifmarqué par les facteurs d’alimentation déséquilibrée, de tabagisme important et surpoids à l’âge adulte.

La définition de tels profils constitue un outil de prévention de l’asthme pour réduire les facteurs de risque et surtout l’association de certains facteurs de risque. De plus, l’approche de l’exposome permet également de hiérarchiser les risques entre eux, en définissant le poids respectif de chaque risque dans le développement de l’asthme. Une telle approche pourrait être utilisée pour d’autres maladies, connues pour dépendre des expositions environnementales.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Asthme : Portraits-robots des personnes à risque. inserm.fr. Consulté le 12 octobre 2022.