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Mieux comprendre et traiter le coma avec l’inflammation cérébrale | Thierry Payet

A l’heure actuelle, le corps médical ne dispose d’aucun médicament pour aider à améliorer l’état des patients se trouvant dans le coma. Publiée dans la revue Cerveauune récente étude toulousaine est néanmoins porteuse d’espoir. Elle est en effet parvenue à mettre en évidence chez des patients dans le coma des zones du cerveau touchées par des inflammations. Cette étude inédite est ainsi porteuse d’espoir pour la prise en charge des patients dans le coma. On fait le point.

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Une prise en charge « passive » des patients dans le coma

Le coma désigne la perte rapide et complète de la conscience d’un individu provoquée par une agression cérébrale sévère. Il peut s’agir :

  • D’une agression cérébrale traumatique (comme un traumatisme crânien).
  • Ou d’une agression cérébrale anoxique (suite à un arrêt cardiaque par exemple le cerveau n’est plus alimenté en oxygène et cesse son activité).

Associé à une mortalité significative, le coma fait l’objet d’une récupération variable et peut être à l’origine d’handicaps neurologiques considérables.

A l’heure actuelle, le corps médical ne dispose d’aucun médicament efficace pour faciliter le retour à la conscience des patients se trouvant dans le coma. Les médecins réanimateurs s’en tiennent donc à une prise en charge qu’ils qualifient de « passive ». Ils font en sorte de maintenir les fonctions vitales du patient dans le coma et de l’accompagner en attendant une récupération neurologique spontanée.

La communauté scientifique sait que la conscience n’est pas localisée dans une zone précise du cerveau mais qu’elle se distribue à travers un large réseau de communication entre neurones. Or, ce réseau de communication neuronale ne fonctionne plus chez les patients dans le coma. Il semble dès lors essentiel de comprendre les raisons de ce dysfonctionnement. Des équipes de médecins du CHU de Toulouse et de chercheurs Inserm ont suggéré que les mécanismes de l’inflammation cérébrale chez les patients dans le coma pourraient être en cause. Ils ont ainsi mis sur pied une étude inédite pour le vérifier.

Lien entre inflammation cérébrale et coma

Pour mener à bien cette étude inédite, les scientifiques ont constitué une cohorte en y incluant dix-sept patients entre 2018 et 2022. Onze d’entre eux se trouvaient dans le coma suite à un accident traumatique, et six d’entre eux se trouvaient dans le coma après une anoxie. Tous hospitalisés en réanimation au CHU de Toulouse, ils ont passé un examen d’imagerie TEP-scan.

À savoir ! Le TEP Scan désigne une technique innovante d’imagerie moléculaire in vivo réalisée par émission de positons.

Cet examen d’imagerie moléculaire a consisté à utiliser un radiotraceur (18F-DPA 714) se fixant sur des cellules immunitaires spécifiques du cerveau appelées « cellules microgliales ». Dans des conditions inflammatoires, ces cellules se modifient et le radiotraceur permet donc de localiser l’inflammation et d’en mesurer l’intensité.

Pour la première fois, les scientifiques ont pu observer par imagerie les niveaux d’inflammation du cerveau des patients dans le coma. En les comparant aux clichés de personnes en bonne santé, ils ont pu dresser les constats suivants :

  • Présence d’une inflammation cérébrale significative au niveau des zones du cerveau impliquées dans le traitement des informations conscientes.
  • Selon l’origine du coma (traumatisme ou anoxie), les zones d’inflammation sont différentes en termes d’intensité et de localisation.

Vers une meilleure prise en charge des patients dans le coma ?

Publiés dans la revue Cerveauces résultats inédits sont une première in vivo et apportent un nouvel éclairage quant au rôle de l’inflammation cérébrale dans le coma. Ils livrent ainsi au monde scientifique des renseignements précieux pour mieux comprendre la grande hétérogénéité des profils de récupération des patients dans le coma. Ces résultats sont également porteurs d’espoir car ils ouvrent la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques et d’évaluation pronostique de la récupération des patients.

Forte de ces premiers résultats, l’équipe de scientifiques envisage de mener une étude de phase 2 sur un panel plus important de patients. Cette étude serait plus complète car elle associerait des mesures biologiques aux résultats d’imagerie avec pour objectif final de tester des médicaments contre l’inflammation. Nul doute que ces travaux permettront une avancée majeure dans la stratégie de prise en charge des patients dans le coma. Affaire à suivre !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Une nouvelle étude révèle des perspectives prometteuses pour comprendre et traiter le coma.www.chu-toulouse.fr. Consulté le 19 mars 2024.
– Coma : une étude en réanimation sur l’inflammation cérébrale ouvre des perspectives prometteuses.www.lequotidiendumedecin.fr. Consulté le 19 mars 2024.
Mann im orangefarbenen Pullover leidet unter Rückenschmerzen und demonstriert Rückenschmerz-Resilienz.

Influence du mode de vie et de l’ostéopathie • 2024 | Thierry Payet

13 mars 2024

12h37

Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est une maladie chronique causée par le reflux du contenu de l’estomac dans l’œsophage. Ce reflux est généralement associé à un dysfonctionnement du sphincter inférieur de l’œsophage. Des études sur la thérapie manipulatrice indiquent qu’elle joue un rôle important dans le traitement co-adjuvant du reflux ainsi que dans la prévention et le traitement du reflux.

Elle était pleine d’inspiration et d’énergie. Je me souviens encore comment, en marchant avec elle, je devais m’efforcer de la suivre et en même temps de suivre sa conversation.

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Le chat, un danger pendant la grossesse ? | Thierry Payet

Toxoplasmose, allergie, maladie, vivre sa grossesse avec un chat à la maison inquiète souvent les femmes enceintes. Est-ce à tort ou à raison ? Santé Sur le Net fait le point sur la question.

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Chat, grossesse et toxoplasmose

Avoir un chat à la maison quand on est enceinte fait souvent immédiatement penser au risque de toxoplasmose. La toxoplasmose est une maladie liée à un parasite, Toxoplasma gondii. La toxoplasmose est une pathologie bénigne qui passe généralement inaperçue, mais qui peut provoquer des complications, lorsqu’elle survient :

  • Au cours de la grossesse, car elle peut entraîner une toxoplasmose congénitale chez le fœtus ;
  • Chez les sujets immunodéprimés.

Dès la première consultation de suivi de la grossesse, le médecin ou la sage-femme prescrit une sérologie de la toxoplasmose aux femmes enceintes, afin de déterminer si elle est immunisée (la femme enceinte a déjà eu l’infection) ou non (la femme enceinte n’a jamais rencontré le parasite). Si elles sont immunisées contre l’infection, aucun problème si un chat vit à la maison. Si elles ne sont pas immunisées, quelques précautions s’imposent avec le chat pour prévenir le risque d’infection :

  • Laver le bac à litière tous les jours avec de l’eau à plus de 70 °C en utilisant des gants ;
  • Si possible demander à une autre personne de changer la litière ;
  • Ne pas utiliser d’eau de Javel.

À savoir ! Contrairement aux idées reçues, le fait de vivre avec un chat n’est pas une garantie d’être immunisée contre la toxoplasmose. Certaines femmes enceintes ont vécu depuis leur enfance avec un chart et ne sont pourtant pas immunisées.

A noter que ces précautions sont inutiles avec les chats qui vivent en appartement et qui sont nourris exclusivement avec des aliments pour les chats.

Enceinte et allergique, vais-je supporter mon chat ?

Pendant la grossesse, les allergies peuvent s’aggraver, s’améliorer ou rester identiques. Parfois, certaines femmes enceintes, qui n’étaient pas allergiques avant la grossesse, peuvent devenir sensibles à certains allergènes.

Le chat ne représente pas de risque allergique plus élevé qu’un autre animal. Si vous n’étiez pas allergique avant la grossesse, pas de raison que vous deveniez allergique en étant enceinte. Toutefois, si des symptômes allergiques apparaissent, comme des démangeaisons, des éternuements, un écoulement nasal, des yeux qui piquent, … pensez à en parler au médecin ou à la sage-femme et à leur indiquer que vous avez un chat à la maison. Si besoin, un traitement spécifique pourra vous être prescrit. Si vous étiez déjà allergique avant la grossesse, le médecin pourra adapter votre traitement si nécessaire. Dans tous les cas, ne commencez pas ou n’arrêtez pas un traitement médical sans l’avis du médecin.

Les maladies du chat, un risque chez la femme enceinte

Les chats sont exposés à différentes maladies, mais seulement certaines présentent un risque de transmission à l’être humain et donc à la femme enceinte. Parmi ces maladies figurent :

  • La maladie des griffes du chattransmise par les griffures. Elle guérit spontanément dans la majorité des cas ;
  • La pasteurellose est une infection bactérienne qui peut toucher le nourrisson et les personnes immunodéprimées. Même si elle est plus rare, elle peut représenter un danger au cours de la grossesse, mais aussi et surtout après l’arrivée du bébé ;
  • La teigne ;
  • La toxoplasmoseévoquée plus haut ;
  • La rage félineles chats devant être vaccinés à partir de 3 mois ;
  • L’échinococcose est une maladie grave, qui peut affecter le foie, les poumons et engager le pronostic vital. Pour prévenir ce risque, il faut absolument vermifuger régulièrement le chat.

La plupart des maladies du chat ne présentent pas de danger pour la femme enceinte, si le chat est vacciné, vermifugé et régulièrement suivi par un vétérinaire. Inutile donc de fuir son chat pendant 9 mois !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

Douleur au levage • Ostéosanté • 2024

Douleur au levage • Ostéosanté • 2024 | Thierry Payet

12h37

Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est une maladie chronique causée par le reflux du contenu de l’estomac dans l’œsophage. Ce reflux est généralement associé à un dysfonctionnement du sphincter inférieur de l’œsophage. Des études sur la thérapie manipulatrice indiquent qu’elle joue un rôle important dans le traitement co-adjuvant du reflux ainsi que dans la prévention et le traitement du reflux.

Elle était pleine d’inspiration et d’énergie. Je me souviens encore comment, en marchant avec elle, je devais m’efforcer de la suivre et en même temps de suivre sa conversation.

Eine Person, die ein Übungstief ausführt, steht auf einer violetten Matte in einem Raum mit einem Bücherregal, einer Pflanze und einem Porträt an der Wand.

Égayez votre vie quotidienne au bureau avec le « Tiefen Stand » | Thierry Payet

2 février 2024

22h47

Dans notre dernier article de blog, découvrez des exercices d’équilibre simples mais efficaces, spécialement conçus pour la vie quotidienne au bureau. Découvrez comment vous pouvez prévenir les problèmes de dos, stimuler votre métabolisme et améliorer votre concentration grâce à de courtes pauses sportives, sans avoir à quitter votre lieu de travail. Ces conseils pratiques vous aideront à rester actif et en bonne santé malgré un travail sédentaire.

examen dentaire femme enceinte

Examen bucco-dentaire de maternité : prise en charge | Thierry Payet

La grossesse est une période de grands bouleversements y compris pour l’équilibre bucco-dentaire. La santé bucco-dentaire de la femme enceinte doit donc faire l’objet d’une surveillance rapprochée. Pour cela, l’Assurance Maladie propose à chaque femme enceinte et dès le 4e mois de grossesse, un examen bucco-dentaire de maternité entièrement pris en charge. En 2024, la gratuité de cet examen est désormais prolongée jusqu’au 6e mois après l’accouchement. On fait le point.

examen dentaire femme enceinte

Grossesse et modifications de l’équilibre bucco-dentaire

La grossesse est une période de grands bouleversements physiologiques et hormonaux y compris pour l’équilibre bucco-dentaire de la femme enceinte :

  • Modification salivaire : avec une fabrication excessive de salive et un pH acide.
  • Modifications hormonales : pouvant provoquer une inflammation des gencives.
  • Modification du système digestif : avec survenue de vomissements, de nausées et de reflux gastro-œsophagiens.
  • Modification des habitudes alimentaires avec une appétence particulière pour les aliments sucrés et acides ainsi qu’une tendance au grignotage.
  • Adaptation du système cardiovasculaire avec des saignements accrus.
  • Congestion des muqueuses nasales provoquant une respiration par la bouche.
  • Baisse de l’immunité avec augmentation du risque d’infections.

Du fait de ces modifications liées à la grossesse fragilisant les gencives et les dentsla femme enceinte est ainsi davantage exposée que la population générale aux pathologies bucco-dentaires comme l’érosion dentaire, les caries ou les maladies parodontales (gingivite gravidique, parodontite). Par ailleurs, des complications obstétricales peuvent également survenir.

À savoir ! Pendant la grossesse, la prévention des pathologies bucco-dentaires s’appuie sur des règles hygiéno-diététiques essentielles : une bonne hygiène bucco-dentaire (au minimum 2 brossages quotidiens), une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, l’absence de consommation de substances à risque comme le tabac ou l’alcool. En cas de nausées matinales ou de vomissements fréquents, il conviendra rincer la bouche immédiatement à l’eau et de se brosser les dents à distance des vomissements.

Une surveillance bucco-dentaire essentielle pendant la grossesse

D’où l’importance d’une surveillance bucco-dentaire rapprochée tout au long de la grossesse. Pour cela, l’Assurance Maladie propose à chaque femme enceinte dès le 4e mois de grossesse, un examen bucco-dentaire de maternité entièrement pris en charge.

Cet examen de prévention bucco-dentaire de maternité est réalisé par un chirurgien-dentiste. Au cours de cet examen, le praticien fait le point sur la santé bucco-dentaire de la femme enceinte, dépiste les éventuelles pathologies bucco-dentaires, prévient les éventuelles complications de grossesse de la patiente et lui rappelle ou enseigne les techniques d’hygiène bucco-dentaire de base.

À savoir ! Pendant la période de grossesse et à l’exclusion des situations d’urgence, le moment à privilégier pour effectuer des soins bucco-dentaires est défini comme étant le 2e trimestre de grossesse, puis la première moitié du 3e trimestre de grossesse. Par principe, la femme enceinte devra donc éviter de faire des soins dentaires au cours du 1est trimestre et pendant la période précédant l’accouchement.

Au cours de cette consultation, la santé bucco-dentaire de l’enfant à naître peut également être abordée, de même que les bons gestes à adopter à l’apparition des premières dents.

Une prise en charge prolongée jusqu’au 6e mois après l’accouchement

En pratique, le jour de la consultation avec son dentiste, la femme enceinte devra présenter sa carte Vitale à jour ainsi que le bon de prise en charge envoyé par sa caisse d’Assurance Maladie.

Jusqu’à présent, l’examen de prévention bucco-dentaire de maternité était pris en charge par l’Assurance Maladie depuis le 4e mois de grossesse jusqu’au douzième jour après l’accouchement. En 2024, la gratuité de cet examen est désormais prolongée jusqu’au 6e mois suivant l’accouchement. Une raison supplémentaire de ne pas passer à côté de cet examen essentiel !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Maternité : l’examen bucco-dentaire désormais pris en charge jusqu’au 6e mois après l’accouchement. www.ameli.fr. Consulté le 3 mars 2024.
– La santé bucco-dentaire de la femme enceinte. www.urps-chirurgiensdentistes-na.fr. Consulté le 3 mars 2024.
Reflux gastro-œsophagien • Ostéosanté • 2024

Reflux gastro-œsophagien • Ostéosanté • 2024 | Thierry Payet

18h03

Aujourd’hui, à l’occasion de l’anniversaire du décès de mon professeur Viola M. Frymann DO, je vous propose un avant-propos inspirant qu’elle a écrit en 2008 comme avant-propos d’un livre sur l’ostéopathie infantile de Christoph Plothe et moi-même. Elle avait la compétence de réunir des experts interdisciplinaires. L’atelier était génial, Dr. Frank Willard, Dr. Peter Springall (neurologue), Dr. Claude Valenti (ophtalmologiste) et le Dr. Yuri Moskalenko a complété le contenu pédagogique pratique de Viola Frymann.

Elle était pleine d’inspiration et d’énergie. Je me souviens encore comment, en marchant avec elle, je devais m’efforcer de la suivre et en même temps de suivre sa conversation.

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un vaccin bientôt remboursé ? | Thierry Payet

Le virus respiratoire syncitial (VRS) peut être responsable d’infections respiratoires parfois graves chez les personnes âgées. Parmi les vaccins développés pour lutter contre les infections à VRS figure le vaccin Arexvy, destiné à prévenir la maladie des voies respiratoires inférieures chez les personnes de 60 ans et plus. Seul bémol : le coût important de ce vaccin non pris en charge par l’Assurance maladie. Il pourrait néanmoins faire l’objet d’un remboursement à l’automne prochain. On fait le point.

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Un nouveau vaccin contre les infections respiratoires des seniors

S’il touche chaque année en France près d’un tiers des nourrissons de moins de 2 ans, le virus respiratoire syncitial (VRS) peut également être responsable d’infections respiratoires parfois graves chez les personnes âgées.

D’où l’intérêt de protéger au mieux cette population contre ce type d’infections très courantes et contagieuses. Depuis quelques années, la communauté scientifique déploie des efforts de recherche importants pour pouvoir développer des vaccins contre les infections à VRS.

Parmi les vaccins développés pour lutter contre les infections à VRS figure le vaccin Arexvy. Ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché européenne en juin 2023, ce vaccin soumis à prescription médicale obligatoire est destiné à prévenir la maladie des voies respiratoires inférieures chez les personnes âgées de 60 ans et plus.

À savoir ! Le vaccin Arexvy se présente sous la forme d’une suspension injectable à reconstituer à partir du flacon de poudre et du flacon d’adjuvant fournis dans le conditionnement. L’administration du vaccin se fait par voie intramusculaire en une seule dose de 0,5mL de vaccin reconstitué.

Un vaccin à l’efficacité démontrée

La mise sur le marché de ce vaccin a pu se faire grâce à l’autorisation de l’Agence européenne du médicament (EMA). Pour donner son feu vert, l’instance s’est appuyée sur les résultats d’une étude clinique menée sur près de 25 000 patients âgés de 60 ans et plus. Cette étude a démontré une efficacité importante du vaccin Arexvy couplée d’une excellente tolérance. En effet le risque de développer une maladie des voies respiratoires inférieures due au VRS était réduit de 83% après l’injection d’une dose de vaccin en comparaison à la population ayant reçu une dose placebo. Quant aux effets indésirables, il se sont révélés pour la plupart d’intensité légère ou modérée et disparaissaient quelques jours après la vaccination.

Seul bémol, le coût de ce vaccin (près de 200 euros) qui n’est pas pris en charge par l’Assurance maladie. Et ce, même pour les patients fragiles, âgés, insuffisants respiratoires, ou immunodéprimés.

Vers un remboursement du vaccin Arexvy ?

Ce vaccin pourrait néanmoins faire l’objet d’un remboursement à l’automne prochain selon les récents propos de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. Mais cette décision dépendra de l’avis de la Haute Autorité de santé.

La Direction Générale de la Santé a en effet missionné la Haute Autorité de santé pour définir une stratégie vaccinale de prévention des infections par VRS chez les personnes âgées de 60 ans et plus. La place du vaccin AREXVY sera ainsi précisée dans le cadre de la présentation de cette stratégie de prévention. Afin d’élaborer cette stratégie, la Haute Autorité de santé s’appuiera sur différents critères d’importance parmi lesquels les données épidémiologiques françaises ainsi que les données d’efficacité, de tolérance et de sécurité relatives aux vaccins autorisés.

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Le vaccin Arexvy remboursé cet automne ?www.lequotidiendupharmacien.fr. Consulté le 29 février.
– AREXVY : vaccin contre le VRS pour les personnes de 60 ans et plus.www.vidal.fr. Consulté le 29 février 2024.
Kinésithérapie et l’activité physique adaptée dans les EHPAD

Infirmières libérales de nuit : ce qu’il faut savoir | Thierry Payet

Mise à jour: 20 février 2024

Travailler de nuit en tant qu’infirmière libérale présente un ensemble unique de défis et d’opportunités. Cela diffère significativement de ceux rencontrés par les infirmières en milieu hospitalier.

Cet article explorer les nuances du travail de nuit pour les IDELsen se concentrant sur les aspects pratiques tels que la cotation de la majoration nuit, les conditions requises pour appliquer cette majoration. Il examine également les avantages et inconvénients de travailler à ces heures.


JE- Le travail de nuit en libéral : deux perspectives

Le travail de nuit pour une IDEL peut être vu sous deux angles :

En premier temps, selon la Sécurité Sociale, le travail de nuit se définit par toute intervention réalisée chez un patient. Cela concerne les interventions entre 20h et 8h

D’un point de vue pratique, la nuit pour une IDEL peut commencer avant 20h et s’étendre après 8h. Particulièrement en hiver, soulignant une divergence entre la définition administrative et la réalité du terrain.


II- La majoration nuit PUR

Les interventions nocturnes des IDELs sont généralement ponctuelles et ne représentent pas des nuits complètes de soins. Elles sont motivées par des prescriptions médicales spécifiques ou des nécessités urgentes.

UN- Quand et comment coter la majoration nuit ?

Par ailleurs, la NGAP permet la majoration des actes réalisés la nuit, avec des tarifs variant selon l’heure de l’intervention. Il existe deux contextes distincts pour appliquer cette majoration :

  • Urgence : L’acte est justifié par l’état du patient, prescrit par un médecin, et doit être réalisé entre 20h et 8h.
  • Acte répété : L’acte, prescrit par un médecin, doit être exécuté de manière quotidienne pendant la nuit, mentionnant explicitement cette nécessité.

B- Tarification applicable

  • De 20h à 23h et de 5h à 8h : Tarif conventionnel de 9,15 € en métropole comme en outre-mer.
  • De 23h à 5h : Majoration de 18,30 €valable tant pour la métropole que pour l’outre-mer.

III- Les Modalités d’accumulation de la majoration nuit pour IDEL

La majoration appliquée aux soins infirmiers réalisés durant les heures nocturnes est connue sous le nom de majoration nuit IDEL. Elle peut être combinée avec plusieurs autres types de majorations dans certaines conditions spécifique. Ces conditions permettent d’optimiser la rémunération des interventions effectuées en dehors des horaires conventionnels. Elles s’inscrivent dans le respect des directives établies par la nomenclature de soins.

A- Cumul autorisé :

  • Majoration d’Acte Unique (MAU) : elle peut s’ajouter à celle de nuit. Cela reconnaît ainsi la spécificité d’un acte infirmier unique réalisé pendant les heures nocturnes.
  • Majoration de Coordination Infirmière (MCI) : en cas de nécessité de coordination des soins entre différents professionnels, elle est cumulable avec la MCI. Cela valorise le rôle central de l’infirmière libérale dans la gestion du parcours de soins du patient.
  • Majoration Enfant de Moins de 7 Ans (MIE) : la prise en charge des jeunes patients bénéficie également de la possibilité de cumul entre la majoration pour soins à un enfant de moins de 7 ans et la majoration pour interventions nocturnes.

B- Cumul non autorisé :

  • Majoration de dimanche et jours fériés : les soins infirmiers réalisés pendant ces périodes spécifiques ne peuvent cumuler la majoration de nuit avec celle dédiée aux interventions en jours fériés ou le dimanche. Cette règle vise à respecter les directives de la nomenclature générale.
  • Majoration d’urgence : de même, la majoration pour les actes d’urgence ne se combine pas avec celle de nuit. Chaque type de majoration répondant à des critères et à des contextes d’intervention distincts.

Ces règles de cumul sont établies dans le but de clarifier les modalités de rémunération des infirmières libérales. Cela ainsi assure une juste compensation pour les services rendus en horaires atypiques, tout en respectant un cadre réglementaire précis.


IV- Avantages et inconvénients du travail nocturne

A- Inconvénients :

  • La solitude et la fatigue dues au travail nocturne.
  • Les difficultés logistiques, telles que le stationnement.
  • L’isolement professionnel et social.

B- Avantages :

  • La tranquillité et la concentration accrues.
  • Une compensation financière via la majoration.
  • Une proximité et une intimité renforcées avec les patients.

Le travail de nuit pour une IDEL offre une perspective unique sur la profession infirmière, avec ses défis et récompenses spécifiques. La compréhension des modalités de cotation et la prise en compte des avantages et inconvénients de ces horaires sont essentielles pour les infirmières envisageant de travailler de nuit. Ce cadre atypique contribue non seulement à la diversité des soins infirmiers mais renforce également le lien entre les patients et les professionnels de santé.


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Grace à notre plateforme nous pouvons vous accompagner dans le développement de votre patientèle et dans l’optimisation de votre tournée.

  • [1] Travail de nuit : comment prévenir le effets sur la santé ? – Anact – MAJ 27 janvier 2020
  • Pénibilité au travail – Mesures de prévention ou de compensationINRS – MAI 6 mars 2019
  • Travail de nuit: que prévoit la réglementation? – INRS – n°801 – janvier 2019
  • Travail en horaires atypiques – Effets sur la santé et accidentsINRS – MAJ 5 juillet 2021
  • Fiche prévention organisation du travail – Travail de nuit – CDG76
Medicaments humain animal

Peut-on donner un médicament humain à son chien ? | Thierry Payet

En France, on recense pas moins de 7,5 millions de chiens, des animaux de compagnie ou de travail, qui comme nous peuvent tomber malades. Peut-on leur donner un médicament destiné à l’homme ? Nos médicaments représentent-ils un danger pour nos animaux ? Décryptage.

Medicaments humain animal

Les médicaments humains à usage vétérinaire

Dans une grande majorité de situations, les animaux sont soignés exclusivement avec des médicaments vétérinairesc’est-à-dire des médicaments spécifiquement développés pour soigner les maladies des animaux. Les animaux ont des maladies particulières, mais aussi une physiologie et un métabolisme différents des nôtres. Il existe cependant quelques situations particulières où des médicaments humains peuvent être utilisés chez l’animal. La réglementation en vigueur désigne ces médicaments, comme des médicaments humains pour usage vétérinaire. Ces médicaments sont tous soumis à une prescription par un vétérinaire et ne peuvent être dispensés que par un pharmacien d’officine. Le pharmacien indique alors sur l’emballage du médicament qu’il va être utilisé comme produit vétérinaire.

Cette situation n’est possible que lorsqu’il n’existe aucun médicament vétérinaire disponible pour soigner l’espèce animale et la maladie. Le propriétaire de l’animal malade doit avoir une ordonnance d’un vétérinaire et se procurer le médicament à la pharmacie. Dans tous les autres cas, l’animal est soigné avec un médicament vétérinaire. Il ne faut donc jamais utiliser un médicament humain chez un animal, sans avis ni ordonnance du vétérinaire. Et pour cause, de nombreux médicaments humains sont dangereux pour certaines espèces animales et parfois formellement contre-indiqués pour un usage vétérinaire. Seul le vétérinaire, professionnel de santé de l’animal, sait quels médicaments humains peuvent être utilisés sans risque pour l’animal.

À savoir ! Il ne faut pas non plus donner à son animal un médicament prescrit par un vétérinaire pour un autre animal, qu’il soit de la même espèce ou non

Des médicaments humains souvent dangereux pour l’animal

Chaque année, un grand nombre de chiens et de chats sont intoxiqués, parfois gravement, suite à la prise accidentelle ou volontaire, de médicaments humains. Plusieurs médicaments sont fréquemment la cause de ces intoxications :

  • L’ibuprofèneun anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) largement utilisé chez l’homme pour soulager les états inflammatoires. Chez le chien, l’ibuprofène peut entraîner des troubles gastro-intestinaux, des ulcères gastriques, voire une insuffisance rénale. De tels effets sont également retrouvés avec d’autres médicaments anti-inflammatoires ;
  • Le paracétamoltrès utilisé pour soulager la douleur et la fièvre chez l’enfant et l’adulte. Chez le chien, le paracétamol altère la fonction hépatique et chez le chat, c’est un poison mortel, même à faible dose !
  • Le tramadolautre médicament antalgique utilisé pour soulager les douleurs modérées. Chez l’animal, il peut provoquer des tremblements et même des convulsions ;
  • Les médicaments anxiolytiques peuvent chez certains animaux provoquer une baisse majeure de la tension artérielle et une sédation ;
  • Les médicaments antidépresseurs peuvent provoquer d’importants tremblements et des convulsions.

Des médicaments utilisé dans de nombreux contextes cliniques chez l’homme et parfois en vente libre, peuvent se révéler très dangereux chez l’animal.

Trois réflexes pour préserver la santé de son animal

Ces quelques exemples démontrent qu’un médicament humain peut entraîner de graves effets chez l’animal. Et l’animal peut y être exposé de deux façons :

  • En ingérant des médicaments laissés par l’homme à sa portée : des gélules tombées au sol, une boîte laissée ouverte sur une table basse, … ;
  • En ingérant des médicaments délibérément donnés à l’animal par son propriétaire, mal informé des risques.

Face à ces risques, trois réflexes sont essentiels :

  • Pas de médicament humain chez l’animal, même à faible dose, sans une ordonnance du vétérinaire ;
  • Tous les médicaments humains doivent être rangés dans une armoire à pharmacie, inaccessible aux animaux de compagnie ;
  • Pas de suppléments vitaminiques ou de compléments alimentaires à usage humain chez l’animal de compagnie. Là encore, l’avis du vétérinaire est incontournable.

Rédiger par Estelle B., le 14 Février 2024, Docteur en Pharmacie

Sources

– La pharmacie vétérinaire. cpcms.fr. Consulté le 14 Février 2024.
– Prudence avant de donner à un animal un médicament pour humains. www.anses.fr. Consulté le 14 Février 2024.