traitement sarcopénie

Un premier traitement contre la sarcopénie ?! | Thierry Payet

Dès 50 ans, hommes et femmes se retrouvent confrontés aux premières conséquences du vieillissement, parmi lesquelles la sarcopénie. La sarcopénie se définit comme une perte significative de la masse et de la force musculaire. Ce processus est considéré comme irréversible. Mais une entreprise française de biotechnologie développe le tout premier traitement contre la sarcopénie. Découverte.

traitement sarcopénie

Qu’est-ce que la sarcopénie ?

sarcopénie correspond à la baisse significative de la masse et de la force musculaire associé au vieillissement. Elle est associée progressivement à une diminution des capacités physiques, au développement de troubles de la marche et à la fragilité des personnes âgées (chutes, fractures, …). La baisse de la masse et de la force musculaire débute tôt dans la vie, après l’âge de 30 ans, mais elle s’accélère brutalement entre 50 et 60 ans. Entre 60 et 70 ans, entre 5 et 25 % des personnes sont atteintes de sarcopénie. Un chiffre qui passe à 30 à 50 % à partir de 80 ans.

En fonction de la perte de masse et de force musculaire, les spécialistes européens ont défini trois stades de sarcopénie, de la présarcopénie à la sarcopénie sévère. Les chercheurs tentent de comprendre les mécanismes à l’origine de cette fonte musculaire progressive et irréversible. Les études ont notamment montré l’importance de l’exercice physique, qui sollicite les muscles, pour préserver le plus longtemps possible la masse et la force musculaire. Les apports alimentaires en protéines sont également déterminants, et doivent être supérieurs à ceux des adultes en bonne santé, pour prévenir la fonte musculaire.

Le tout premier médicament contre la sarcopénie

La sarcopénie constitue un enjeu important de santé publique à l’heure du vieillissement de la population. Actuellement, il n’existe aucun traitement disponible pour faire face à la sarcopénieconséquence inéluctable du vieillissement. Dans ce contexte, une entreprise française de biotechnologie, Biophytistravaille à développer la première thérapie contre la sarcopénie. Cette entreprise créée en 2006 s’est spécialisée dans le développement de solutions thérapeutiques ciblant les mécanismes dégénératifs liés au vieillissement pour améliorer les capacités fonctionnelles des patients âgés.

Biophytis développe un candidat médicament, Sarconeos (BIO101), qui est la première piste thérapeutique pour traiter la sarcopénie. Ce médicament est une substance administrée par voie orale, pour laquelle des résultats prometteurs ont été obtenus également dans diverses indications :

Une molécule qui agit directement sur les cellules musculaires

Les essais cliniques de phase 2 réalisés sur ce médicament ont montré des résultats intéressants sur la préservation de la mobilité des participants. Biophytis mène actuellement le premier essai clinique de phase 3 sur son candidat médicament contre la sarcopénie. Cet essai (SARA-31) a été validé par les autorités de santé publique américaines et belges. Si les résultats de cette étude sont positifs, Sarconeos (BIO101) pourrait devenir le premier médicament contre la sarcopénie.

D’après les premières études menées sur ce médicament chez l’animal et sur des cultures cellulaires, Sarconeos (BIO101), qui agit directement sur des récepteurs des cellules musculaires, pourrait :

  • améliorer les fonctions musculaires des personnes âgées,
  • préserver leur force musculaire,
  • contribuer à améliorer et à préserver leur mobilité.

En complément d’une alimentation adaptée (suffisamment riche en protéines) et de la pratique d’une activité physique régulièrece candidat médicament pourrait contribuer à lutter contre la sarcopénie.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– SARCONEOS (BIO101), LA PREMIÈRE PISTE THÉRAPEUTIQUE POUR TRAITER LA SARCOPÉNIE. Biophytis. Dossier de Presse. Octobre 2023. drive.google.com. Consulté le 6 novembre 2023.
– SARCOPÉNIE. Pr Dehail. CHU de Bordeaux. www.chu-bordeaux.fr. Consulté le 6 novembre 2023.
bilans de santé en entreprise

Pourquoi les Actions de Prévention en entreprise sont essentielles en 2023 ? | Thierry Payet

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Aujourd’hui, la santé des salariés est au cœur des préoccupations des entreprises et constitue un enjeu majeur pour leurs dirigeants.

Déployer des actions de prévention (vaccination, dépistage, sensibilisation…) est à ce jour un investissement stratégique pour les entreprises.

En effet, dans un monde du travail en constante évolution, marqué par des défis tels que le stress, une charge de travail importante ou des conditions précaires, les campagnes de sensibilisation et les bilans de santé en entreprise jouent un rôle clé afin d’assurer une meilleure Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT).

Médicalib vous en dit plus à ce sujet.



JE – Actions de prévention en entreprise : quels avantages ?

Le déploiement d’actions de prévention offre plusieurs avantages, tant pour les employeurs que pour les salariés, à savoir :

  • Détection précoce des problèmes de santé avant ou à l’apparition des symptômes. C’est une opportunité pour les employés de faire le point sur leur santé, de déceler une éventuelle pathologie et de recevoir des conseils appropriés.
  • Limitation des risques : risques psychosociaux (RPS), risques de troubles musculosquelettiques (TMS), risques de contaminations (grippe, covid). Permet de proposer un environnement plus sain aux salariés.
  • Réduction de l’absentéisme
  • Amélioration de la productivité et du succès de l’entreprise : bonne santé rime souvent avec concentration et efficacité. En effet, un employé en bonne santé est un employé plus engagé, plus productif et moins souvent absent.
  • Renforcement de la culture d’entreprise : en se préoccupant de la santé de ses employés, une entreprise renforce en parallèle l’engagement de ses collaborateurs.

II – Action de prévention au travail : quels défis ?

Parmi les principaux défis on relève :

  • Coût et logistique : l’organisation de dépistages, de campagnes de vaccinations… peut être coûteuse pour l’employeur et nécessite une bonne logistique.
  • Intervention de professionnels qualifiés
  • Confidentialité des données récoltées
  • Participation des employés : il n’est pas toujours évident de savoir comment l’encourager.

III – Vaccination et dépistage en entreprise : Medicalib vous accompagne

Medicalib vous propose des actions de prévention clés en main. Medicalib vous accompagne dans l’organisation et le déploiement de campagnes.

  • Campagnes de sensibilisation : vaccination contre la grippe saisonnière, prévention contre le diabète, le cholestérol et l’hypertension artérielle (HTA)
  • Santé des femmes : prévention contre le cancer du sein, les cancers gynécologiques, l’endométriose et accompagnement de la ménopause.
  • Bien-être au travail : prévention des risques psychosociaux (RPS) et troubles musculosquelettiques (TMS).

bracelet fibromyalgie

Un bracelet face à la fibromyalgie | Thierry Payet

Selon les estimations, entre 1,5 et 2 % de la population française seraient touchés par la fibromyalgie, le plus souvent des femmes entre 40 et 50 ans. Lors du récent congrès de l’Américain Collège de rhumatologiequi s’est tenu à San Diego le 13 novembre 2023, la start-up française Remedee Labs a présenté les résultats de l’étude clinique menée sur son bracelet stimulateur d’endorphines dans la fibromyalgie. Explications.

bracelet fibromyalgie

Selon les estimations, entre 1,5 et 2 % de la population française seraient touchés par la fibromyalgie, le plus souvent des femmes entre 40 et 50 ans. Lors du récent congrès de l’Américain Collège de rhumatologiequi s’est tenu à San Diego le 13 novembre 2023, la start-up française Remedee Labs a présenté les résultats de l’étude clinique menée sur son bracelet stimulateur d’endorphines dans la fibromyalgie. Explications.

Fibromyalgie, une perception altérée de la douleur

La fibromyalgie est une maladie chronique, marquée par des douleurs diffuses persistantes et une sensibilité à la pression. D’autres symptômes accompagnent ces douleurs, notamment une fatigue intensedes troubles du sommeildes troubles de la santé mentale, des troubles urinaires ou encore des troubles digestifs. Ces différents symptômes perturbent profondément les activités quotidiennes et la qualité de vie des patients. La cause de cette pathologie reste à ce jour inconnue. Les mécanismes pathologiques révèlent quant à eux une perturbation dans la perception des signaux douloureux.

Les sujets atteints de fibromyalgie présentent une altération dans le système de détection et de contrôle de la douleur. Les douleurs ressenties associent notamment l’allodyniec’est-à-dire la perception d’une douleur alors que la stimulation n’est pas douloureuse, et l’hyperalgésiec’est-à-dire la perception d’une douleur plus forte que la stimulation douloureuse. Actuellement, il n’existe pas de traitement spécifique de la fibromyalgie. La prise en charge pluridisciplinaire est centrée sur la réadaptation à l’activité physique et sur les traitements antalgiques.

Un bracelet neuromodulateur pour apaiser les douleurs

Dans ce contexte, une start-up française a développé pour la première fois un bracelet stimulateur d’endorphines pour lutter contre les douleurs de la fibromyalgie. Grâce à des ondes millimétriques, le bracelet stimule les terminaisons nerveuses du poignet, provoquant au niveau cérébral la libération d’endorphines, les antalgiques naturels de l’organisme. Développé pour devenir le traitement non médicamenteux de première intention dans la fibromyalgie, le bracelet a été testé dans l’étude clinique FIBREPIK, menée auprès de 170 patients (très majoritairement des femmes), d’âge moyen 49 ans. L’utilisation du bracelet était associée à un programme d’accompagnement personnalisé, basé sur :

  • Des échanges réguliers avec un coach ;
  • L’accès à des modules éducatifs ;
  • Des activités proposées par des spécialistes ;
  • Des outils pour suivre l’évolution de sa qualité de vie grâce à une application mobile dédiée.

Tous les participants de l’étude étaient des patients français suivis dans 8 établissements du territoire. L’utilisation du bracelet stimulateur d’endorphines s’est révélée bénéfique à plusieurs niveaux. Plus de la moitié des patients ont vu passer leur fibromyalgie d’un stade sévère à un stade modéré, avec une amélioration des principaux symptômes de la maladie :

Soulager les douleurs avec une solution non médicamenteuse

Trois mois après le début de l’utilisation du bracelet, 8 patients sur 10 déclaraient que leur état de santé s’était amélioré. Six patients sur dix indiquaient que leur qualité de vie s’était significativement améliorée. Ces améliorations se maintenaient dans le temps, au moins sur la période de 6 mois considérée dans l’étude. Une utilisation régulière du bracelet est recommandée, 3 fois par jour et tous les jours.

Le bracelet stimulateur d’endorphines développé par Remedee Labs devient ainsi le premier traitement non médicamenteux de la fibromyalgie dont l’efficacité a été démontrée cliniquement. Il pourrait intégrer les parcours de soins des patients atteints de fibromyalgie et leur offrir une solution non médicamenteuse pour soulager efficacement leurs douleurs. La solution proposée par Remedee Labs est d’ores et déjà accessible sur le site de la start-up : https://remedee.com/, sous la forme d’un abonnement. L’abonnement comprend le bracelet, l’accompagnement par un coach et l’accès à l’application mobile dédiée.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– 1ère solution technologique dédiée à la fibromyalgie dont les bénéfices ont été validés cliniquement. remedeelabs.com. Consulté le 14 novembre 2023.
– Définition et causes de la fibromyalgie. www.ameli.fr. Consulté le 14 novembre 2023.
Plan de Prévention : dispositif "Mon bilan Prévention"

Diagnostic et Prise en Charge | Thierry Payet

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L’équilibre est essentiel à notre quotidien, et notre oreille interne, notamment les Cristaux de l’Oreille Interne, joue un rôle clé dans cette fonction. Cependant, il arrive parfois que de minuscules cristaux dans cette zone se déplacent, provoquant des vertiges.

Dans cet article, nous allons tout vous expliquer, mais sachez que le diagnostic et le traitement nécessitent l’expertise d’un professionnel de la santé.

I- Comment repérer la présence de cristaux dérivants dans les canaux de l’oreille ?

Pour maintenir notre équilibre, le cerveau s’appuie sur une combinaison d’informations provenant de nos yeux, de nos oreilles et des capteurs proprioceptifs situés dans nos pieds.

Lorsque ces signaux divergent ou se contredisent, le cerveau se trouve dans l’incapacité de les interpréter de manière cohérente. Cette situation peut entraîner des épisodes de vertiges ou d’étourdissements, potentiellement suivis de chutes.

Certains types de vertiges peuvent présenter un risque sérieux pour la santé, tandis que d’autres, tels que les VPPB, bien que désagréables, sont en général bénins, comme l’indique leur nom.

II- Quels sont les symptômes des cristaux d’oreille interne ?

Les vertiges attribuables à la présence de cristaux flottants dans les oreilles se manifestent par des symptômes caractéristiques, notamment :

  • Sensation de vertige intense plutôt que d’étourdissement, avec l’impression que la pièce tourne ou que la personne tourne sur elle-même.
  • Déclenchement du vertige lors de transitions de position, telles que se lever de couché ou passer de couché à assis, ainsi que lors de mouvements brusques de la tête.
  • Intensification progressive du vertige avant qu’il ne disparaisse.
  • Présence de nystagmus, un mouvement involontaire et saccadé des yeux.
  • Absence de douleur ou de perte auditive associée.
  • Répétition des crises sur plusieurs jours, plus fréquemment observées chez les femmes de plus de 50 ans.

Heureusement, le traitement des vertiges liés à la présence de cristaux flottants dans l’oreille interne est généralement simple et efficace. En l’absence de traitement, environ un tiers des patients constatent une résolution spontanée des symptômes après une semaine à dix jours.

III- Qu’est-ce qui provoque la migration des cristaux de l’oreille interne ?

Le vestibule de l’oreille interne est composé de trois canaux semi-circulaires remplis d’un liquide appelé endolymphe. Ces canaux sont revêtus de cristaux de carbonate de calcium, également connus sous le nom d’otoconies ou otolithes. Parfois, ces cristaux se détachent de la substance gélatineuse à laquelle ils sont normalement fixés, et commencent à se déplacer le long des canaux de l’oreille interne.

Bien que les raisons de cette migration demeurent parfois mystérieuses, il existe trois causes principales possibles. Le détachement des cristaux peut résulter d’un traumatisme antérieur, tel qu’un choc, une chute ou un traumatisme crânien. Dans d’autres cas, une inflammation ou une infection peut être à l’origine du problème, nécessitant éventuellement un traitement par des anti-inflammatoires ou des agents anti-infectieux.

Les anomalies ou les déformations du canal, ainsi que la présence de fistules péri-lymphatiques dans le vestibule de l’oreille interne, peuvent également être en cause. Le processus de vieillissement général semble aggraver la situation, en particulier avec l’apparition de la ménopause chez les femmes.

En cas de vertiges graves, il est essentiel de consulter un spécialiste. Seul un examen clinique approfondi peut identifier avec certitude la cause des vertiges liés à la migration des cristaux dans l’oreille interne, permettant ainsi de déterminer le traitement approprié.

IV- Comment détecter la présence de cristaux dans l’oreille interne ?

Pour diagnostiquer la présence de cristaux dans l’oreille interne, le médecin effectue une série de tests pour évaluer si les vertiges sont liés à ces cristaux tout en excluant d’autres causes possibles.

Cela comprend un examen physique évaluant l’équilibre, la mobilité des yeux, et la présence de symptômes associés aux cristaux. Des tests audiométriques mesurent l’audition, comprenant une audiométrie tonale et vocale. Les tests vestibulaires évaluent le système vestibulaire, incluant l’épreuve calorique et la rotation. Des images médicales telles que la tomodensitométrie (CT scan) ou l’imagerie par résonance magnétique (IRM) sont utilisées pour localiser les cristaux.

Un diagnostic précis permet d’instaurer un traitement adapté pour atténuer les symptômes tels que vertiges, étourdissements, et déséquilibre. Il est essentiel de consulter rapidement un professionnel de santé, de préférence votre médecin traitant, pour une prise en charge appropriée en cas de suspicion de cristaux dans l’oreille interne.


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régénération neuronale

Moelle épinière et régénération neurones lésés | Thierry Payet

Indispensable à la transmission de l’information depuis le cerveau, la moelle épinière peut parfois subir une lésion traumatique sectionnant des prolongements de neurones. Et si la modification chimique d’une simple molécule permettait aux neurones de se régénérer au sein du système nerveux central ? C’est ce que suggèrent les récents travaux d’une équipe de chercheurs grenoblois. Zoom sur leurs conclusions.

régénération neuronale

La moelle épinière : acteur indispensable à la transmission de l’information

Située au sein de la colonne vertébrale, la moelle épinière désigne une structure du système nerveux central en charge de la transmission d’informations nerveuses entre le cerveau et le reste de l’organisme. Ces informations nerveuses peuvent être sensorielles ou motrices selon les neurones impliqués. C’est dire combien le rôle de la moelle épinière est essentiel !

À savoir ! Le système nerveux central comporte le cerveau, le cervelet, le tronc cérébral et la moelle épinière.

Cependant, certaines lésions traumatiques (comme un accident de la route, une chute brutale ou une agression violente) provoquent parfois une section de la moelle épinière. Cette atteinte de la moelle épinière endommageant les neurones a pour conséquence un arrêt de la transmission de l’information vers les membres et les organes. Survient alors une paralysie irréversible de l’individu (de type paraplégie ou tétraplégie).

Partant de ce constat, des chercheurs grenoblois de l’Institut des neurosciences ont tenté de découvrir comment régénérer les neurones du système nerveux central après une lésion traumatique de la moelle épinière.

RPS6 : une protéine essentielle pour régénérer les neurones lésés

Mais pour tenter de régénérer les neurones lésés, encore faut-il suffisamment connaître les  molécules impliquées dans ce processus. Parmi elles, une protéine du nom de « protéine ribosomales S6 » (RPS6). Jusqu’à présent, les scientifiques ont toujours pensé que la phosphorylation de cette protéine constituait simplement un marqueur témoignant de la régénération des neurones.
À savoir ! La phosphorylation désigne une modification chimique consistant en l’ajout d’un groupe phosphate sur la molécule.

C’était sans compter les résultats de ces nouveaux travaux qui ont démontré que la phosphorylation de RPS6 est en fait réellement essentielle à la régénération neuronale ! Pour l’auteur principal de cette étude, sans phosphorylation de RPS6, il ne peut tout simplement pas y avoir de régénération des neurones.

Vers la mise au point d’un médicament pour régénérer les neurones lésés ?

De ce fait, est-il envisageable d’utiliser la protéine RPS6 phosphorylée à des fins thérapeutiques suite à un traumatisme de la moelle épinière ? Pour les auteurs de l’étude, il convient pour l’instant de se montrer prudents au vu des risques encourus. Des recherches plus approfondies doivent en effet être menées pour comprendre précisément le mécanisme d’action de la protéine RPS6 phosphorylée au sein de la cellule.

En revanche, les chercheurs estiment qu’il pourrait s’avérer intéressant d’identifier l’ensemble des molécules qui interviennent les unes après les autres dans la régénération neuronale. L’objectif étant d’identifier de potentiels candidats médicaments avec les molécules capables de déclencher directement la régénération des neurones. Et l’auteur principal de l’étude de préciser : « Notre but est, à terme, de reconstruire ce circuit lorsqu’il est endommagé, quelle qu’en soit la cause. » De quoi susciter de l’espoir auprès d’autres patients souffrant de maladies neurodégénératives telles que le glaucome ou la maladie d’Alzheimer !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Régénération neuronale : La protéine ribosomale surprise. www.inserm.fr. Consulté le 15 octobre 2023.
– L’axe RSK2-RPS6 favorise la régénération axonale dans les systèmes nerveux périphérique et central journaux.plos.org. Consulté le 15 octobre 2023.
décrypter pleurs bébés

Pleurs de bébés : Comment les décrypter ? | Thierry Payet

Qui ne s’est jamais retrouvé démuni face aux pleurs d’un bébé inconsolable ? Il faut dire qu’il est bien souvent difficile de comprendre l’origine de la gêne d’un jeune enfant ne sachant pas encore parler. Le pleur reste en effet l’unique façon pour lui d’exprimer son mal-être. Serait-il néanmoins possible de décrypter les pleurs des bébés ? C’est ce qu’ont cherché à savoir deux équipes de scientifiques français dans une étude publiée dans la revue Psychologie de la communication.

décrypter pleurs bébés

Les pleurs de bébés : un signal vocal pour exprimer leur gêne

Face à un bébé en pleurs, il est bien souvent difficile de comprendre immédiatement ce qui peut le chagriner. Coliques, sommeil, fatigue ou encore poussées dentaires, nombreuses sont les raisons pouvant le pousser à donner de la voix. Seule façon pour lui d’exprimer son mal-être, les pleurs constituent ainsi un signal vocal grâce auquel le nourrisson parvient à communiquer avec son entourage.

Ceci étant, serait-il possible de comprendre les pleurs de bébé ? Si la croyance populaire veut que chaque pleur informe quant à sa cause, force est de constater que jusqu’à présent, les scientifiques ne sont pas parvenus à le prouver. Dans ce contexte, deux équipes de chercheurs français de l’Inserm et du CNRS ont entrepris de décrypter les pleurs des bébés.

La cause des pleurs de bébés : impossible à identifier à l’oreille !

Pour mener à bien leurs travaux, les chercheurs ont étudié près de 40 000 pleurs de 24 bébés (filles et garçons) enregistrés pendant les quatre premiers mois suivant leur naissance. L’objectif affiché ? Identifier d’éventuels liens entre les caractéristiques des pleurs et le motif de ces pleurs grâce à des algorithmes.

Il ressort de cette expérience que les pleurs de bébés motivés par la faim, l’isolement ou une gêne quelconque ne présentaient pas de caractéristiques différentes. Impossible donc pour les scientifiques d’identifier à l’oreille la cause de chaque pleur ni de distinguer s’il s’agissait de pleurs de bébés filles ou de bébés garçons.

Les chercheurs ont par ailleurs fait appel à plus de 200 personnes (hommes et femmes) pour écouter une partie des pleurs enregistrés et tenter d’en identifier la cause. Mais là encore, l’origine des pleurs est restée inconnue.

La sonorité des pleurs témoigne du niveau de détresse de l’enfant

Publiés dans la revue Psychologie de la communication, ces travaux communiquent par ailleurs des informations intéressantes. Ils démontrent en effet que les pleurs des bébés font l’objet d’une signature vocale individuelle constituée par un ensemble de caractéristiques acoustiques spécifiques. En clair, chaque nourrisson pleure à sa façon.

Les résultats de cette étude démontrent également qu’au niveau acoustique, les caractéristiques des pleurs d’un bébé sont reliées au niveau de détresse de l’enfant. Donnée capitale s’il en est vu qu’elle informe sur le degré d’urgence à réagir face à un bébé en pleurs.

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Que disent les pleurs de bébé ? Inserm. presse.inserm.fr. Consulté le 9 octobre 2023
Douleur nociplasique – que faire ?  - Ostéosanté

Douleur nociplasique – que faire ? – Ostéosanté | Thierry Payet

7. septembre 2023

17h32

Le but de ces exercices est d’ouvrir l’espace respiratoire, de permettre une respiration plus complète et plus profonde, d’améliorer la circulation sanguine et la mobilité au niveau de la poitrine et de synchroniser la respiration et les mouvements du corps. Il tonifie en douceur tout le corps. Les blocages au niveau de la poitrine peuvent être libérés. Les exercices renforcent également l’attention et calment vos pensées.

Vous pouvez utiliser l’exercice pour tester et entraîner votre flexibilité, votre force et votre coordination.

Plan de Prévention : dispositif "Mon bilan Prévention"

Plan de Prévention : dispositif « Mon bilan Prévention » | Thierry Payet

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Enjeu sociétal de santé publique, la prévention fait l’objet de toutes les attentions.

Face à la hausse de l’espérance de vie, au vieillissement de la population, à l’augmentation de la prévalence des maladies chroniques… : comment éviter ou limiter l’apparition, le développement ou l’aggravation de pathologies ou d’incapacités ?

Annoncé dès 2022 par Emmanuel Macron, « Mon bilan prévention » est un dispositif qui s’appuie sur une solution de proximité. Ce bilan, qui peut être réalisé par un infirmier, vise à mieux sensibiliser la population aux risques (âge, mode de vie…) de développer une pathologie afin de rendre les français davantage acteurs de leur santé.

On vous en dit plus dans cet article.

I- « Mon bilan prévention » : de quoi parle-t-on ?

A – Objectifs

Le déploiement d’actions de prévention et la mise en place de soins préventifs permettent notamment de :

  • répondre aux défis de la longévité (hausse de l’espérance de vie) et des troubles chroniques
  • ralentir et limiter la perte d’autonomie
  • proposer des actions et un accompagnement personnalisés (adaptation de l’environnement…)
  • « augmenter les taux de participation aux dépistages des principaux cancers »
  • « améliorer le taux vaccinal de la population française ».

B – Mon bilan prévention : précisions

Expérimenté à compter de novembre 2023 dans les Hauts-de-France, ce dispositif se définit ainsi :

Bon à savoir : Avant de pouvoir réaliser ce bilan, le patient doit répondre à un questionnaire. Il peut ensuite prendre contact avec un professionnel de son choix.

II- Quelles différences avec l’examen de prévention en santé (EPS)

A – Examen de prévention en santé : pour qui ?

Ce bilan gratuit est proposé à tout assuré dépendant du régime général de Sécurité Sociale (CPAM) ou de la Mutualité sociale agricole (MSA).

Il s’adresse prioritairement aux :

  • personnes âgées de plus de 16 ans éloignée du système de santé et, en situation de précarité.
  • aux ayants-droits inactifs âgés de plus de 16 ans n’ayant pas de suivi médical régulier.
  • demandeurs d’emploi et leurs ayants droit n’ayant pas de suivi médical régulier.
  • personnes affiliées à l’assurance personnelle et leurs ayants droit n’ayant pas de suivi médical régulier.
  • autres assurés inactifs n’ayant pas de suivi médical régulier.
  • personnes exposées à des risques menaçant leur santé n’ayant pas de suivi médical régulier.

B – Examen de prévention en santé : en quoi cela consiste ?

L’objectif de cet examen est de proposer un lieu pour faire le point sur sa santé, échanger avec des professionnels de santé (équipe pluridisciplinaire) et participer à des actions de prévention (dépistage, sensibilisation, …).

Au cours de cet examen, plusieurs thématiques peuvent être abordées et, plusieurs analyses ou tests peuvent être proposés :

  • un prélèvement sanguin
  • une analyse d’urines
  • un test auditif
  • un test cardiorespiratoire

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recommandions voyageurs

Recommandations aux voyageurs 2023 – Santé sur le Net | Thierry Payet

Plus d’un Français sur deux part au moins une fois en vacances au cours de l’année, parfois pour de lointaines destinations. Avant de partir à l’autre bout du monde, quelques précautions s’imposent pour profiter pleinement du séjour sans compromettre sa santé. Comme chaque année, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) vient de publier ses recommandations aux voyageurs. Présentation des nouveautés de cette année 2023.

recommandions voyageurs

Voyage et recommandations sanitaires

Les recommandations aux voyageurs publiées par le HCSP regroupent l’ensemble des préconisations maladie par maladie en fonction des pays de destination, de la durée et des conditions de séjour. Ce document contient 171 pages et est destiné à l’ensemble des professionnels de santé, qui conseillent et accompagnement les voyageurs. En cas de projet de voyage, il convient donc d’en parler suffisamment à l’avance (plusieurs semaines ou plusieurs mois selon les cas) avec son médecin pour faire le point sur les vaccinations et définir la trousse d’urgence à emmener pour les vacances ou le séjour. Il est impossible de généraliser et il faut donc adapter les recommandations à chaque situation.

Du côté des vaccinations, des recommandations vaccinales sont définies en fonction des pays de destination, de la durée et des conditions du séjour. Attention, certaines vaccinations comme la fièvre jaune doivent obligatoirement être effectuées dans un centre de vaccination. Certaines vaccinations sont obligatoires pour entrer dans certains pays, tandis que d’autres sont simplement conseillées. Pour la vaccination contre la Covid-19, l’évolution épidémiologique entraîne une évolution parfois rapide des recommandations sanitaires pour les voyageurs internationaux. Pour connaître la situation et les recommandations dans le pays de destination, il faut consulter le site du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères dans la rubrique « conseils aux voyageurs ».

Vaccinations et prophylaxie contre le paludisme

Les dernières recommandations du HCSP donnent une liste actualisée des pays où les recommandations vaccinales évoluent pour la fièvre jaune, la leptospirose, la poliomyélite ou encore la tuberculose. Dans tous les cas, un départ en voyage peut être l’occasion de refaire le point sur ses vaccinations et de se protéger contre certaines maladies infectieuses graves grâce à la vaccination. Il faut juste s’y prendre suffisamment tôt pour être vacciné à temps avant le départ.

L’une des principales maladies dont il faut se protéger en cas de voyage dans certaines régions du monde est sans aucun doute le paludisme. La situation mondiale reste stable depuis 2015, et certains pays progressent vers une élimination de la maladie. Actuellement, 96 % des cas et des décès surviennent dans les pays d’Afrique subsaharienne. La prévention contre le paludisme est indispensable mais elle doit être adaptée (les antipaludéens prescrits ne sont pas les mêmes en fonction du pays de destination et de la durée du séjour) et respectée (il faut souvent commencer le traitement avant le départ et le poursuivre après le retour). Sans oublier la protection contre les moustiques (moustiquaire, vêtements et produits insecticides), car le paludisme n’est pas la seule maladie vectorielle transmise par les moustiques. Il faut également rappeler que le paludisme peut entraîner le décès, surtout en cas de retard de diagnostic.

Turista, pollution atmosphérique, … s’informer pour se protéger

Généralement moins grave, la turista ou diarrhée du voyageur peut néanmoins gâcher une partie du séjour. Les mesures d’hygiène sont essentielles pour la prévenir, notamment en ce qui concerne l’eau. Le traitement de première intention est un antibiotique, l’azithromycine, pour les syndromes dysentériques ou diarrhées graves non dysentériques lors d’un séjour en Asie. Des troubles gastro-intestinaux peuvent également survenir plusieurs jours ou plusieurs semaines après le retour de voyage. Ils peuvent être le signe d’une infestation par un parasite et le contexte du voyage doit être signalé au médecin pour faciliter le diagnostic.

Désormais, les problèmes liés à la pollution atmosphérique sont intégrés aux recommandations du voyageur, la pollution pouvant être majeure dans certaines régions du monde, avec des effets importants sur la santé, notamment des personnes fragiles (enfants, femmes enceintes, personnes âgées, personnes atteintes de maladies chroniques). Enfin, les recommandations précisent le contenu de la trousse à pharmacie à emmener avec soi, en particulier les modalités de prescription anticipée d’antibiotiques pour certaines situations particulières. Avant tout départ en voyage, surtout s’il est long et loin, pensez à consulter votre médecin pour connaître les recommandations et partir en voyage sans mettre en péril votre santé.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Source

– Recommandations sanitaires 2023 pour les voyageurs. www.hcsp.fr. Consulté le 10 juillet 2023.
Indice protection solaire

Quel indice de protection solaire choisir ? | Thierry Payet

L’heure des grandes vacances a enfin sonné ! Pour partir à la mer, à la campagne ou en montagne, il ne faut pas oublier de prendre sa crème solaire. Mais quel indice de protection solaire choisir : 15, 20, 30 ou 50 ? Santé Sur le Net vous explique l’indice solaire le plus adapté à votre situation.

Indice protection solaire

L’IPS, l’indice de protection solaire des produits solaires

L’exposition au soleil, en été comme en hiver, expose la peau aux dangers des rayonnements UVA et UVB (les deux types de rayonnements sont dangereux pour la santé). Il faut donc prendre les mesures nécessaires pour s’en protéger efficacement, et parmi les solutions les plus fréquemment utilisées figurent évidemment les crèmes solaires (disponibles également en gels, en lait ou en baume). Mais comment bien choisir sa crème solaire et notamment avec quel indice de protection ?

Deux acronymes figurent sur les produits solaires disponibles en France :

  • L’IPS ou Indice de Protection Solaire;
  • Le FPS ou Facteur de Protection Solaire (ou en anglais SFP verser Facteur de protection solaire).

Ces indices indiquent la quantité de soleil qu’il faudrait recevoir pour attraper un coup de soleil après avoir appliqué la crème solaire sur la peau. Ainsi, une crème solaire d’indice de protection 20 indique que la dose de soleil pour attraper un coup de soleil est multipliée par 20 une fois la crème appliquée.

Quatre niveaux de protection solaire

Actuellement, sont disponibles des crèmes et produits solaires avec quatre niveaux de protection solaire :

  • Une faible protection solaire pour les IPS 6 et 10 ;
  • Une protection moyenne pour les IPS 15, 20 et 25 (à noter qu’un certain nombre de crèmes de jour contiennent un filtre d’IPS 20 ou 25) ;
  • Une haute protection pour les IPS 30 et 50 ;
  • Une très haute protection pour l’IPS 50+ (à noter que la mention « écran total » n’est plus autorisée en France, car elle induisait le consommateur en erreur. Aucune crème ne protège à 100 % des effets du soleil !).

Mais quel indice de protection solaire faut-il choisir ? Pour faire le bon choix, il faut prendre en compte deux critères, d’une part le phototypec’est-à-dire son type de peau, et d’autre part les conditions d’exposition au soleil (durée et lieu de l’exposition). Quatre types de peau sont définis :

  • La peau extrêmement sensible au soleil: les personnes avec la peau très blanche, mais aussi les nourrissons, les enfants et les personnes ayant des antécédents de cancers cutanés ;
  • La peau sensible au soleilc’est-à-dire les personnes prenant souvent des coups de soleil en cas d’exposition ;
  • La peau intermédiaireavec les personnes à la peau claire bronzant facilement ;
  • La peau assez résistantepour les personnes à peau mate.

Un indice de protection solaire en fonction de sa peau et de l’exposition au soleil

En parallèle de ce type de peau, il faut tenir compte des conditions de l’exposition au soleil, le risque n’étant pas le même sur la plage que sur un glacier ! A partir de ces deux paramètres, il est possible de choisir le produit solaire avec l’indice de protection adapté :

  • Une très haute protection pour les peaux extrêmement sensibles avec une exposition importante (sur la plage ou lors d’activités extérieures) ou pour les peaux sensibles avec une exposition extrême (sous les tropiques ou sur les glaciers) ;
  • Une haute protection pour les expositions modérées des peaux extrêmement sensibles ou l’exposition extrême des peaux intermédiaires ;
  • Une protection moyenne pour les peaux sensibles avec une exposition modérée ou une exposition extrême des peaux assez résistantes ;
  • Une faible protection pour l’exposition importante des peaux assez résistantes.

Chez les enfants, il faut toujours utiliser une crème solaire avec un indice d’au moins 50. Et pensez à renouveler l’application de la crème toutes les deux heures quel que soit son indice de protection !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Se protéger du soleil. www.ameli.fr. Consulté le 4 juillet 2023.
– Crème solaire : comment bien la choisir ?www.economie.gouv.fr. Consulté le 4 juillet 2023.