accident du travail et maladie professionnelle

Prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles | Thierry Payet

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Les accidents du travail comme les maladies professionnelles sont une réalité dans le monde professionnel. L’un comme l’autre peuvent impacter lourdement les travailleurs comme les employeurs.

En France, on comptabilise en 2021 une moyenne de 31 accidents pour 1 000 salariés.

Commentaire limiter les risques professionnels ? Qu’entend-on exactement par accident du travail ou maladie professionnelle ?  Comment reconnaître le caractère professionnel d’une maladie ?

Médicalib vous en dit plus à ce sujet.


JE – Accidents du travail : de quoi parle-t-on ?

UN – Accidents du travail : définition1

Pour qu’un accident soit reconnu comme accident du travail, l’employé devra justifier :

  • d’et fait accidentel, soudain et imprévu dans le cadre de son travail.
  • d’et dommage physique ou psychologique attaché à un ou plusieurs événements survenus pendant que le salarié était sous l’autorité de son employeur.
  • d’une date certaine de survenue de l’accident.
Bon à savoir En 2021, 604 565 accidents du travail ont été recensés, contre 655 715 en 2019 soit une baisse de 7,8 %. Le nombre des accidents de travail mortels (645 en 2021) est également en recul par rapport à 2019 (-88). Les malaises représentent 56 % des décès. 12 % résultent d’accidents de la route.
– Lorsque l’état de la victime résulte d’un état pathologique antérieur, ou que l’exposition au risque par le salarié s’avère délibérée, l’accident ne pourra pas être qualifié d’accident du travail.

B – Accidents du travail : les causes

La plupart des accidents du travail sont imputables à :

  • un manque de formation des employés. En effet, les travailleurs peu ou mal formés sont plus susceptibles de commettre des erreurs et ainsi de provoquer des accidents.
  • de mauvaises conditions de travail. Sol glissant, espace encombré, équipements défectueux… : l’environnement de travail doit être bien entretenu pour limiter le risque d’accidents.
  • une négligence des règles et des protocoles de sécurité.
  • un stress ou de la fatigue. Réduction de la vigilance, baisse de la concentration,.. ces phénomènes favorisent le risque d’accidents.

C – Accidents de trajets

Un accident de trajet se définit comme un accident soudain et imprévu s’étant produit entre la résidence du salarié et son lieu de travail ou, entre le lieu de travail du salarié et son lieu de restauration (pause repas). Cet accident doit par ailleurs avoir eu lieu sur une plage horaire en lien avec les heures de travail du collaborateur (en tenant compte de la longueur du trajet et des moyens de transport utilisés).

Bon à savoir En 2021, on relève une augmentation de 12.4% des accidents de trajet (89 278) par rapport à 2020. A ce jour, les accidents de trajet comportent de plus en plus d’accidents de bicyclettes et de patinettes.

D – Accidents du travail : types de dommages

Les accidents du travail sont variés. On recense notamment les affections suivantes : coupure, brûlure, douleur musculaire à la suite d’un port de charge, fracture à la suite d’une chute ou d’un choc, malaise cardiaque, choc émotionnel en lien avec une agression commise au sein de l’entreprise.

II – Maladies professionnelles : de quoi parle-t-on ?2

A – Maladies professionnelles : définition

Les maladies professionnelles sont un problème de santé majeur dans le monde du travail. Une maladie peut être considérée comme professionnelle lorsqu’elle est contractée du fait de son travail. C’est une affection qui résulte d’une exposition à un risque (substances toxiques, vibrations, nuisances sonores, mouvements répétitifs,…) lors de l’exercice de la profession. Elle se développe progressivement et s’avère responsable de troubles physiologiques ou psychiques.

Parmi les pathologies les plus courantes, on retrouve :

  • les troubles musculosquelettiques ou TMS (syndrome du canal carpien,…).
  • les affections hors amiante (cancers, …)
  • les affections liées à une exposition à l’amiante
  • les pathologies fréquentes (surdité, allergies, asthme, eczéma, dépression…)
Bon à savoir En 2021, 46 448 maladies professionnelles ont été recensées. Les troubles musculosquelettiques représentent à eux seuls 86 % des maladies professionnelles reconnues.

B – Maladies professionnelles : les causes

Différents facteurs peuvent être à l’origine du développement de maladies professionnelles, à savoir :

  • une exposition à des substances dangereuses (produits chimiques, poussières, gaz toxiques,…)
  • des mouvements répétitifs.
  • des nuisances sonores.
  • un stress et une pression.

III – Déclarer un accident du travail ou une maladie professionnelle

A – Déclaration accident du travail

Si vous êtes salarié, l’accident de trajet doit être déclaré dans les 24 heures à votre employeur.

B – Déclaration maladie professionnelle

Pour être reconnue comme professionnelle, une maladie doit remplir l’une des conditions suivantes :

  • cas 1 : être répertoriée dans le tableau des maladies professionnelles et, être contractée par le collaborateur dans les conditions exposées dans ce tableau
  • cas 2 : être répertoriée dans le tableau des maladies professionnelles sans avoir été contractée dans les conditions exposées dans ce tableau. Dans ce cas, la maladie doit cependant justifier d’un lien réel avec le travail du salarié.
  • cas 3 : être en lien direct avec le travail du salarié et être à l’origine d’une incapacité de travail d’au minimum 25%, sans pour autant être répertoriée dans le tableau des maladies professionnelles.

Pour les cas 2 et 3, ce sera au Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles (CRRMP) que reviendra la charge de reconnaître la caractère professionnel d’une maladie.

Bon à savoir La reconnaissance d’une maladie professionnelle permet au salarié de bénéficier d’une prise en charge à 100% pour les soins liés à la maladie ainsi que de percevoir des indemnités journalières.

IV – Obligations, répercussions et coût pour l’employeur

A – Obligations de l’employeur

L’entreprise est responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés sur leur lieu de travail. En effet, la loi française oblige les employeurs à respecter des mesures de prévention (Code du travail).

La prévention des accidents du travail passe par différentes actions, à savoir :

  • une formation et une sensibilisation des employés aux risques potentiels présents sur leur lieu de travail et aux mesures à déployer pour plus de sécurité.
  • une évaluation des risques potentiels.
  • la fourniture, si nécessaire, d’équipements de protection individuels (casques, gants, chaussures et lunettes de sécurité…)
  • une surveillance continue (audits réguliers réalisés auprès des salariés).
  • une rotation des tâches et la mise en place de pauses régulières.

B – Répercussions et coût pour l’employeur

Les accidents du travail, comme les maladies professionnelles ont un coût certain pour l’entreprise. D’après les chiffres de l’Assurance Maladie, chaque année, près de 50 millions de journées de travail sont perdues à ce titre. Les employeurs doivent en effet faire face à un absentéisme, un turn over, des incapacités fonctionnelles… Ceux-ci engendrent un coût non négligeable pour l’entreprise.

La prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles est donc une préoccupation essentielle pour toute entreprise. C’est la clé pour protéger la santé et la sécurité de tous les travailleurs.


Plan de Prévention : dispositif "Mon bilan Prévention"

Que peuvent-elles prescrire ? Comment rédiger une prescription ? | Thierry Payet

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Depuis 2007, les infirmiers sont autorisés à prescrire. Ce droit évolue progressivement. Ainsi, le 31 mars 2012, les infirmiers ont par exemple été autorisés à prescrire certains dispositifs médicaux et leur champ de compétences s’élargit au fur et à mesure.

Que peuvent prescrire les infirmières ? Quelles sont les bonnes pratiques en matière de rédaction d’ordonnance ? Comment bien prescrire les dispositifs médicaux adaptés aux besoins de vos patients ?

On vous en dit plus dans cet article.

I- Prescription infirmière : cadre législatif

A – Champ de compétences des infirmiers et infirmières

L’Article L4311-1 du code de la santé publique précise que « l’infirmière ou l’infirmier peut, dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat » :

  • prescrire certains vaccins (liste déterminée par un arrêté du ministre chargé de la santé pris après avis de la Haute Autorité de santé et de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé)
  • prescrire certains dispositifs médicaux, référencés dans la Liste des Produits et Prestations Remboursables (LPPR)
  • prescrire des substituts nicotiniques, des solutions et produits antiseptiques ainsi que du sérum physiologique à prescription médicale facultative.
  • prescrire des examens complémentaires et des produits de santé dans le cadre de la prévention et du traitement des plaies.
  • renouveler les prescriptions, datant de moins d’un an, de médicaments contraceptifs oraux, pour une durée maximale de six mois, non renouvelable.

B – Traçabilité

Les infirmiers sont tenus de conserver dans le dossier médical du patient, une trace des ordonnances réalisées.

II- Dispositifs médicaux

L’arrêté du 20 mars 2012 définit la liste des dispositifs médicaux pouvant être prescrits par les infirmiers (pansements, dispositifs de traitement de l’incontinence et de l’appareil uro-génital, dispositifs pour perfusion à domicile, cerceaux de lits).

La prescription de dispositifs médicaux par les infirmiers est possible à la condition :

  • que ces dispositifs soient prescrits au cours de la prise en charge infirmière (série d’actes infirmiers prescrits par un médecin).
  • d’agir dans la cadre de leurs compétences.
  • d’absence de contre-indication médicale.

Bon à savoir :

  • Cette prescription ne pourra être valable plus de 12 mois.
  • Les dispositifs prescrits ne seront remboursables que s’ils figurent sur la liste LPPR. Sur l’ordonnance, l’infirmier devra d’ailleurs préciser au moyen de la mention « NR », les dispositifs non remboursables.

III- Prescription infirmière : rédaction de l’ordonnance

A – Comment se présente une ordonnance ?

Sur les ordonnanciers on retrouve :

  • un encart pour les coordonnées du prescripteur
  • un encart pour les coordonnées du patient
  • La date du jour
  • Une première partie relative à la prescription de médicaments ou dispositifs en lien avec une Affection de Longue Durée
  • Une deuxième partie concernant la prescription de médicaments ou dispositifs SANS RAPPORT avec l’Affection de Longue Durée (ALD)

Bon à savoir : L’ordonnance peut être manuscrite ou informatisée.

B – Critères de validité d’une ordonnance

6 critères sont obligatoires afin que l’ordonnance soit valable :

  • la date de la rédaction de l’ordonnance doit être indiquée (validité de 3 mois de la prescription)
  • l’identité du prescripteur : nom, prénom, qualification, numéro RPPS.
  • l’identité du patient : nom, prénom et date de naissance
  • la prise en charge : préciser si le patient est en ALD ou en accident du travail
  • la dénomination du dispositif médical ou du médicament et la quantité prescrite
  • la signature du prescripteur

Bon à savoir :

  • N’hésitez pas à contacter le médecin prescripteur en cas de doute.
  • Si vous souhaitez un produit spécifique et que vous ne voulez pas que le pharmacien délivre un générique, il est nécessaire d’indiquer « NS » (non substituable) à côté du dispositif prescrit.

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dépistage cancer sein

Cancer du sein : Les femmes peu impliquées | Thierry Payet

Tous les deux ans, les femmes entre 50 et 74 ans sont invitées à effectuer une mammographie de dépistage et un examen clinique des seins dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein. Mais force est de constater que la participation des femmes à ce programme n’a pas été très importante pour la période 2021-2022. C’est ce que souligne le nouveau rapport de Santé publique France. On fait le point.

dépistage cancer sein

De l’importance du dépistage du cancer du sein

Cancer le plus fréquent chez la femme en France, le cancer du sein provoque près de 12 000 décès par an. D’où l’importance de le détecter le plus tôt possible, avant l’apparition des symptômes, pour une prise en charge plus efficace et une mortalité moindre.

C’est l’objectif du programme national de dépistage organisé du cancer du sein. Ce programme encourage en effet les femmes âgées de 50 à 74 ans à effectuer gratuitement tous les deux ans un examen de contrôle comprenant :

  • Une mammographie de dépistage avec deux clichés par sein (de face et oblique externe), plus un cliché complémentaire si nécessaire.
  • Un examen clinique des seins (observation et palpation).

À savoir ! L’examen est pris en charge dans le cadre du tiers payant (sans avance de frais).

Pour effectuer ce dépistage, les patientes devront se rendre dans un cabinet de radiologie public ou privé participant au programme. Si l’examen ne révèle aucune anomalie en première ou en seconde lecture, la patiente sera invitée à le renouveler dans les deux ans. Si au contraire, une anomalie est détectée, une surveillance adaptée sera mise en place pour vérifier s’il s’agit d’un cancer.

Une faible participation des femmes au programme de dépistage du cancer du sein

Selon les données collectées par Santé Publique France, ce sont 2 424 599 femmes qui ont effectué une mammographie de dépistage organisé au cours de l’année 2022. Ce chiffre correspond à un taux national de participation de 44,9% alors qu’il s’élevait à 50,6% en 2021. Les résultats de cette enquête indiquent ainsi que moins de la moitié des femmes ont participé au dépistage du cancer pourtant le plus fréquent au sein de la population féminine.

Ce chiffre plus faible en 2022 peut s’expliquer par le fait que 2021 aura été une année de rattrapage suite à la pandémie de COVID-19 et aux confinements successifs. Plusieurs années seront certainement nécessaires pour lisser les conséquences des perturbations liées à la COVID-19.

En attendant, la prévention des cas de cancer du sein passe également par la prise en compte des facteurs de risque modifiables. Plusieurs facteurs de risque liés au mode de vie ont en effet été identifiés parmi lesquels :

  • La consommation d’alcool
  • Le tabagisme
  • Le surpoids et l’obésité
  • La sédentarité et le manque d’activité physique.

Ainsi donc, une bonne hygiène de vie et des exercices physiques réguliers devraient permettre aux femmes de limiter les risques de développer cette maladie.

Publié par Julie P., le 16 juin 2020. Mis à jour par Alexia F., le 24 juin 2022. Remis à jour par Déborah L., Dr en Pharmacie, le 19 juin 2023.

Sources

– Moins d’une femme sur deux ont fait une mammographie de dépistage organisé du cancer du sein en 2021-2022. www.santepubliquefrance.fr. Consulté le 21 juin 2023.
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Exercices Fulford • Blog Liem Health • 26 juin 2023 | Thierry Payet

Robert Fulford DO a développé les exercices suivants qui, selon lui, sont les plus efficaces pour maintenir et améliorer l’énergie vitale. Il a été un conférencier actif jusqu’à sa mort en 1997. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir l’expérimenter dans des cours et je suis heureux de pouvoir vous transmettre ici ses exercices.

Il a non seulement pratiqué ces exercices lui-même, mais les a également recommandés à ses patients et à ses étudiants. En plus des traitements ostéopathiques, ceux-ci sont essentiels pour soutenir les mécanismes de régulation propres à l’organisme. La simplicité de ces exercices ne doit pas masquer les effets profonds que la guérison et la vitalité peuvent augmenter grâce à une routine quotidienne.

Il a également démontré un exercice de respiration que je détaillerai dans un futur blog. Tous les exercices, à l’exception de l’exercice de respiration et du roulement des épaules, sont généralement effectués une fois par jour.

1. Étirement de la ceinture scapulaire et du haut de la poitrine (Figs. 18, 19)

Placez vos pieds à la largeur des épaules et levez les bras sur les côtés à environ la hauteur des épaules. La paume gauche est tournée vers le haut et la paume droite vers le bas. Cette position est tenue pendant deux à dix minutes. Il est important de respirer profondément et lentement. À la fin de l’exercice, les bras tendus sont lentement levés latéralement au-dessus de la tête et étirés vers le plafond.

Effet : élargit la zone des épaules, améliore la tension des muscles dans et autour des bras et renforce les muscles du dos.

Fulford Uebungen 18 20

2. Rotation de la colonne vertébrale et des hanches (Fig. 20)

Allongez-vous sur le dos sur le sol avec les deux bras tendus sur les côtés, paume gauche vers le haut, paume droite vers le bas. Les épaules et les bras restent au sol tandis que la jambe droite se balance et croise la jambe gauche. Maintenez cette position pendant deux à cinq minutes en respirant profondément et lentement. Dans tous les cas, cette position ne doit être maintenue que jusqu’à l’apparition de la douleur. L’autre jambe est ensuite croisée et maintenue jusqu’à cinq minutes.

Effet : Étirement des muscles du bassin et des hanches. Bon pour les femmes après l’accouchement ou avec des maux de dos.

Étirement longitudinal de la colonne vertébrale (Fig. 21)

Asseyez-vous sur une chaise et placez vos pieds à la largeur des épaules. Les cuisses sont parallèles au sol et le bas des jambes est perpendiculaire au sol. Pliez votre torse vers l’avant. Les bras sont redressés. Les coudes sont à l’intérieur des genoux. Les poignets sont tournés vers l’intérieur de sorte que la paume soit à l’intérieur du pied. Le pied est saisi avec les doigts sous la voûte plantaire et les pouces à l’arrière du pied. Dans cette position, la colonne vertébrale est en extension complète. Maintenez cette position jusqu’à cinq minutes tout en respirant profondément et lentement. Une augmentation de l’exercice est possible s’il est effectué en position debout. L’arrière des jambes subit également un étirement supplémentaire.

Effet : étirement du bas du dos, amélioration de la démarche et de la posture.

Étirement de la poitrine et de l’abdomen (Figs. 22, 23)

Tenez-vous contre un mur ou une porte de manière à ce que vos talons, le bas de votre dos, votre colonne vertébrale entre vos omoplates et votre tête touchent le mur.

Levez lentement vos bras tendus vers l’horizontale pendant que vos pouces se touchent. Levez ensuite vos bras au-dessus de votre tête aussi lentement que possible jusqu’à ce qu’ils touchent enfin le mur. Enfin, les bras s’abaissent en arc de cercle sur les côtés du corps. Encore une fois, respirez profondément et lentement. Cet exercice est répété une fois.

Effet : soutient le fonctionnement normal de la poitrine, ouvre le diaphragme, étire les muscles du bassin à la tête.

Fulford Uebungen 21 23

rouleaux d’épaule

Asseyez-vous sur une chaise avec le dos droit. Les deux pieds sont en contact avec le sol. Pliez vos coudes avec vos bras parallèles au sol et vos doigts touchant vos épaules. Respirez profondément et lentement. Pendant que vous inspirez, levez les coudes vers le plafond et inclinez la tête. Lorsque vous expirez, vos coudes s’abaissent sur vos côtés pour revenir à la position de départ et votre tête remonte à sa position d’origine. Cette séquence est répétée environ cinq fois, deux à trois fois par jour.

Effet : étirement des muscles du cou. Cet exercice est particulièrement recommandé si vous faites beaucoup de travail de bureau ou sur ordinateur.

Étirement du tendon d’Achille

Tenez-vous debout avec l’avant de votre corps à environ 1 à 1,5 mètre devant un mur, les pieds écartés de la largeur des épaules. Les paumes touchent le mur à peu près à la hauteur des épaules. Ensuite, pliez vos genoux autant que possible sans soulever vos talons du sol. Dans cette position, respirez profondément et lentement pendant une minute. Répétez cet exercice environ cinq fois, une fois par jour.

Effet : étirement du tendon d’Achille, qui est particulièrement raccourci par le port de chaussures à talons hauts.

Exercice du cou, modifié

La tête reste dans une position verticale ou neutre tout au long de toutes les séquences d’exercices ultérieures. Chaque séquence (ad) est répétée trois fois.

a) Les mains sont derrière la tête. La tête est tendue vers l’arrière contre la résistance des mains pendant environ six secondes. La pression sur la tête est ensuite relâchée pendant environ trois secondes. Répétez cette séquence trois fois.

b) Les mains sont sur le front. La tête pousse vers l’avant dans la flexion contre la résistance des mains pendant environ six secondes. La pression sur la tête est ensuite relâchée pendant environ trois secondes.

c) La main droite est sur le côté de la tempe droite. Contre la résistance de la main droite, la tête appuie dans le virage du côté droit pendant environ six secondes. La pression sur la tête est ensuite relâchée pendant environ trois secondes.

d) La main droite est sur le côté et devant l’oreille. La tête tourne vers la droite contre la résistance de la main droite pendant environ six secondes. Comme pour les séquences d’exercices précédentes, il n’y a pas non plus de mouvement ici. La pression sur la tête est ensuite relâchée pendant environ trois secondes.

Après avoir répété trois fois cette séquence d’exercices, le même exercice est effectué sur le côté gauche.

Effet : Cet exercice normalise la tension dans les muscles du cou et améliore le drainage et la circulation sanguine dans la région de la tête.

Plus d’étirements :

Étirement de l’arrière des jambes et de la colonne lombaire

Tenez-vous droit et placez votre jambe droite sur une surface surélevée, telle qu’une chaise, une table ou un rebord de fenêtre. Les deux jambes sont tendues. Le pied droit est plié vers eux. Maintenant, expirez lentement et commencez à plier le bas du dos vers l’avant en ramenant votre nombril vers vos cuisses. En même temps, assurez-vous de garder le milieu et le haut du dos ainsi que la tête droite. À chaque inspiration profonde, vous vous allongez et à chaque expiration profonde, vous gagnez un peu plus en flexion de la hanche. Il y a une légère traction à l’arrière des jambes.

Cette position est maintenue pendant une minute. Puis changez de côté

Effet : Cet exercice soulage le bas du dos et étire l’arrière des jambes. Il est particulièrement adapté aux problèmes de colonne lombaire. Dans le cas d’une hernie discale dans la région lombaire, cet exercice ne peut être utilisé qu’en concertation avec le thérapeute traitant et seulement s’il n’entraîne aucune détérioration.

Remarque : Il ne devrait y avoir qu’une légère douleur d’étirement musculaire à l’arrière de la jambe. Toute douleur aiguë et tirante dans le dos ou la jambe est un signal pour arrêter l’exercice. Si des symptômes ou une aggravation surviennent après l’exercice, ne les répétez pas et consultez un spécialiste.

Étirement de la jambe avant :

Tenez-vous droit et utilisez une main pour tirer un pied vers vos fesses tout en gardant les deux cuisses parallèles l’une à l’autre. Veillez à ne pas plier les hanches ni cambrer le dos.

Étirement des côtés du corps

Tenez-vous droit, les pieds écartés d’environ un mètre. Étendez votre bras gauche au-dessus de votre tête et allongez le côté gauche de votre corps. Tournez votre pied droit vers la droite pour que la pointe pointe vers la droite. Maintenant, penchez-vous sur le côté droit en faisant glisser votre bras droit vers l’intérieur de votre jambe droite. Veillez à ne pas vous pencher en avant avec votre bassin ou le haut du corps.

Le bras gauche est dans le prolongement du bras droit. Respirez consciemment dans le côté gauche de votre corps et sentez l’étirement du côté gauche de votre corps. À chaque inspiration profonde, étirez-vous, et à chaque expiration profonde, doucement, si possible, gagnez un peu plus de mouvement vers le virage du côté droit.

L’exercice peut être augmenté en étirant le bras gauche au-dessus de la tête. Cette position est maintenue pendant environ cinq respirations. Pendant que vous inspirez, relevez-vous. Puis changez de côté

Remarque : ne vous penchez que vers la droite aussi loin que vous le pouvez sans douleur.

Étirement des muscles abdominaux obliques

Tenez-vous droit, les pieds écartés d’environ un mètre. Tournez votre pied droit vers la droite pour que la pointe pointe vers la droite. Rentrez légèrement votre pied gauche. Faites maintenant pivoter le torse vers la droite à partir du bassin et étendez le bras gauche vers l’avant. Lorsque vous expirez, pliez le haut de votre corps vers la droite vers le sol et placez votre main gauche à l’intérieur de votre jambe droite ou, si possible, à côté de l’intérieur de votre pied sur le sol. Faites pivoter le haut du corps vers la droite de manière à ce que le bras droit soit positionné dans le prolongement du bras gauche et pointe vers le ciel. À chaque inspiration profonde, vous vous allongez, et à chaque expiration profonde, doucement – si possible – gagnez un peu plus de mouvement vers la bonne rotation du tronc. Vous pouvez augmenter l’exercice en plaçant votre main gauche sur le sol à côté de l’extérieur de votre pied droit. Cette position est maintenue pendant environ cinq respirations. Pendant que vous inspirez, relevez-vous. Puis changez de côté.

comment s'exercer en toute sécurité ?

La Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) | Thierry Payet

Ces dernières années, la recherche sur la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) a connu des avancées significatives. Cette maladie dégénérative grave et invalidante entraîne le décès dans les 3 à 5 ans suivant le diagnostic. Environ 10% des patients peuvent vivre plus de 10 ans.

Les efforts de recherche ont permis d’accroître considérablement les connaissances sur sa génétique et sa biologie. Bien qu’aucun traitement curatif ne soit actuellement disponible, les perspectives à moyen terme sont encourageantes.

A l’occasion de la journée mondiale de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de CharcotMedicalib vous informe pour comprendre les mécanismes et les symptômes de cette maladie.

I- Qu’est ce que la SLA ?

La Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) est une maladie neurologique qui atteint les cellules nerveuses responsables du contrôle des mouvements musculaires volontaires. Elle entraîne une dégénérescence progressive des neurones moteurs, entraînant une faiblesse musculaire, une atrophie et une paralysie. Ces cellules nerveuses motrices sont de deux types :

1- Les neurones moteurs centraux, présents dans le cortex moteur du cerveau, sont activés en réponse à nos commandes. Ils transmettent ces ordres vers la moelle épinière.
2- Les neurones moteurs périphériqueségalement appelés motoneurones, se trouvent dans la corne antérieure de la moelle épinière. Ils transmettent les commandes motrices aux muscles via les nerfs.

II- Quelles est la cause de la SLA ?

La cause première de la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) n’est pas connue. Elle est classée dans les maladies dégénératives du système nerveux comme la maladie de Parkinson ou la maladie d’Alzheimer. Sauf que, les cellules nerveuses atteintes sont différentes (sélectivité pour les cellules nerveuses motrices dans la SLA).

Les neurones affectés par la SLA subissent une détérioration progressive. Il est important de noter que la SLA n’est pas contagieuseet aucun agent infectieux, en particulier viral, n’a été identifié comme cause de la maladie. Dans la grande majorité des cas, la SLA n’est pas transmissible à la descendance.

Cependant, dans 10 à 20% des cas, la SLA affecte plusieurs membres d’une même famille, ce qui constitue la SLA « familiale ». Cela ne signifie pas nécessairement que la cause est exclusivement génétique, mais suggère plutôt qu’il existe des facteurs génétiques prédisposant à l’apparition de la maladie (appelés « gènes de susceptibilité »).

Dans la majorité des cas, la SLA est dite sporadiquece qui signifie qu’elle se produit sans antécédents familiaux connus. Les facteurs environnementaux, tels que l’exposition à des toxines ou à des agents neurotoxiques, pourraient également contribuer au développement de la SLA, mais leur rôle précis n’est pas encore complètement compris
La recherche se poursuit activement pour mieux comprendre les causes sous-jacentes de la SLA et développer des traitements potentiels.

Bon à savoir Chez les patients atteints de SLA, la perte de poids est associée à un pronostic négatif. Or la moitié de ces patients sont «hypermétaboliques», une particularité qui entraîne une perte de poids importante. Dans une étude parue en 2020, des chercheurs ont testé la pertinence d’une alimentation hypercalorique pour lutter contre la perte de poids chez ces malades.

III- Comment fait-on le diagnostic de SLA ?

Le diagnostic de la SLA repose sur une évaluation globale combinant différents éléments. Aucun examen ne permet d’établir un diagnostic certain à lui seul. Un médecin spécialisé en neurologie est responsable du diagnostic.

L’interrogatoire et l’examen clinique sont les éléments les plus importants dans ce processus. Les professionnels de santé effectuent d’autres examens complémentaires tels que des analyses sanguines, un scanner, une IRM ou une ponction lombaire afin d’exclure d’autres maladies pouvant présenter des symptômes similaires à ceux de la SLA.

IV- Quels sont le traitement et la prise en charge d’une SLA ?

Le médicament Riluzole est efficace pour ralentir la progression de la maladie en réduisant l’excès de glutamate. Malgré les échecs rencontrés avec d’autres médicaments, les chercheurs effectuent régulièrement des essais avec de nouveaux médicaments.

Les professionnels de santé utilisent d’autres médicaments pour soulager les symptômes spécifiques tels que les crampes, la raideur, la constipation, l’hypersalivation et la douleur.

En revanche, les professionnels de santé recommandent une kinésithérapie régulière afin de réduire les douleurs, maintenir la souplesse musculaire et préserver la masse musculaire. Ainsi que L’orthophonie est bénéfique en cas de troubles de la parole, de la voix ou de la déglutition.

Une évaluation régulière de la fonction respiratoire permet de détecter toute faiblesse des muscles respiratoires. En outre, les professionnels de santé réalisent également une évaluation nutritionnelle afin de dépister d’éventuelles carences alimentaires et de les corriger.

Une équipe multidisciplinaire composée de médecins spécialistes et de professionnels de santé paramédicaux, tels que des psychologues, des infirmiers, des kinésithérapeutes, des orthophonistes et des diététiciens, assure la prise en charge de la SLA. Idéalement, des professionnels spécialisés dans les Centres SLA agréés par le Ministère de la Santé dispensent ces soins pluridisciplinaires.

Bon à savoir Des réseaux de soins dédiés à la SLA facilitent la coordination des soins entre les Centres SLA hospitaliers et les professionnels de santé intervenant à domicile, afin d’optimiser la continuité des soins.

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Restez en forme pour conduire

Restez en forme pour conduire – Clinique d’ostéopathie East Gippsland | Thierry Payet

Restez en forme pour conduire

Restez en forme pour conduire

Pour la majorité de la population, la conduite automobile fait partie intégrante de la vie quotidienne. Très souvent, c’est quelque chose auquel nous ne pensons même pas, nous montons simplement dans la voiture pour arriver là où nous allons et ne réfléchissons pas à deux fois.

Lorsque les gens perdent la capacité de conduire, que ce soit en raison de l’âge, d’une blessure ou d’autres facteurs, cela peut être très gênant et, pire encore, leur enlever leur indépendance. Il est important de rester apte à conduire le plus longtemps possible.

Étant dans une région rurale, nous dépendons de la voiture pour nous rendre au travail, aller chercher les enfants à l’école et nous rendre aux rendez-vous médicaux. Par conséquent, il est important que nous gardions notre corps sous contrôle afin que nous puissions continuer à conduire avec aisance.

Voici quelques domaines clés qui sont importants pour rester en bonne santé et mobile pour une conduite sûre et confortable :

Cou

Il est important d’avoir une bonne amplitude de mouvement dans le cou et le haut du dos. Nous devons effectuer des contrôles de tête, vérifier fréquemment les rétroviseurs et surveiller le trafic venant en sens inverse. À mesure que nous vieillissons, le cou et la colonne vertébrale peuvent commencer à devenir raides et restreints, c’est donc une bonne idée de maintenir autant de mobilité que possible afin de continuer à conduire en toute sécurité.

Lombes

Les blessures au bas du dos ou la dégénérescence sont très courantes et provoquent assez souvent de l’inconfort et de la douleur lorsque vous êtes assis pendant de longues périodes. Cela peut devenir difficile lors de longs trajets en voiture.

Il est important que nous prenions des pauses régulières ; toutes les 2 heures, ou toutes les 30 minutes à 1 heure pour les personnes ayant des problèmes de bas du dos. Lorsque vous faites une pause, il est préférable de faire une promenade de 5 minutes, de faire quelques roulements d’épaules, ainsi que des étirements doux du cou et du bas du dos. Cela réduira le risque d’aggravation de la douleur et de la raideur.

Il est également essentiel que le siège soit réglé à la bonne hauteur et que le siège ne soit pas trop incliné vers l’arrière. Idéalement, nous devrions pouvoir reposer confortablement nos mains sur le volant sans avoir à nous étirer, à tendre la main ou à nous pencher.

Consultez également notre article Dix conseils pour les soins du dos pour d’autres excellents conseils.

Genou et Cheville

Les articulations du genou et de la cheville sont très importantes dans la conduite, car nous utilisons nos jambes pour freiner, accélérer et changer de vitesse. Il est important de garder une bonne force et flexibilité dans les genoux et les chevilles.

Rester apte à conduire peut vous aider à continuer à conduire plus longtemps.

Femme contre la pollution et l'hypertension

Pollution : cause dans l’hypertension artérielle ? | Thierry Payet

La pollution de l’air, nocive pour la santé respiratoire, peut également causer de l’hypertension artérielle. Selon une étude récente, l’exposition à un mélange de polluants de l’air pourrait provoquer des pics répétés d’élévation de la pression sanguine.

Femme contre la pollution et l'hypertension

Pollution atmosphérique : quel impact sur la santé ?

La pollution atmosphérique, communément appelée « pollution de l’air », désigne l’ensemble des émissions de substances polluantes sous forme de gaz ou de particules au sein de l’atmosphère. Ces émissions sont principalement la conséquence des activités humaines industrielles et agricoles.

À savoir ! L’hypertension artérielle est une maladie chronique qui touche 1 adulte sur 3. Liée à une pression anormalement élevée du sang dans les vaisseaux sanguins, elle peut être à l’origine de complications cardiovasculaires ou cérébrovasculaires.

Par le passé, des études ont montré que certaines substances polluantes, prises isolément, avaient un impact sur la pression sanguine et pouvaient donc favoriser l’hypertension. Mais jusqu’à présent, peu d’études ont analysé les effets combinés des composants de la pollution atmosphérique sur la santé humaine.

Dans ce contexte, une équipe internationale de scientifiques a souhaité décrypter les effets sur la pression sanguine de l’exposition dans la vie quotidienne à un mélange de cinq polluants aériens :

  • Carbone suie
  • Dioxyde d’azote (NO2)
  • Monoxyde d’azote (NO)
  • Monoxyde de carbone (CO)
  • Ozone (O3)

Pour cela, les chercheurs ont recruté 221 participants de l’étude « MobiliSense ».

À savoir ! Menée sur des habitants de la métropole du Grand Paris, l’étude « MobiliSense » ambitionne d’explorer les effets de l’exposition à la pollution aérienne et sonore sur la santé cardiovasculaire et respiratoire.

La pollution de l’air en cause dans l’hypertension artérielle ?

Pour mener à bien leurs travaux, les scientifiques ont équipé chaque participant pendant une journée avec :

  • Un appareil portatif mesurant la pression sanguine ambulatoire toutes les 30 minutes.
  • Deux capteurs portatifs mesurant en continu les concentrations des polluants dans l’air ambiant à proximité de la zone de respiration.
  • Un traceur GPS pour suivre les déplacements.
  • Un accéléromètre permettant de mesurer l’activité physique et d’estimer ainsi le débit respiratoire (c’est-à-dire le volume d’air inspiré ou expiré par unité de temps). .

Les scientifiques ont ensuite analysé deux modèles, le premier tenant compte des variations des concentrations de polluants dans l’air ambiant, et le second tenant compte des variations des quantités inhalées de ces polluants. Après recueil des mesures, les chercheurs ont pu dresser les constats suivants :

  • Augmentation de la pression systolique lorsque les concentrations de tous les polluants augmentent au sein du mélange dans les 5 minutes précédant la mesure de la pression sanguine.
  • Augmentation similaire de la pression systolique lorsque la quantité de polluants inhalés augmente dans les 5 minutes précédant la mesure de la pression sanguine (liée à un accroissement des concentrations mesurées et/ou de l’activité physique et donc du débit respiratoire).
  • Ces associations demeurent plus faibles lorsque l’exposition est observée sur des fenêtres d’exposition supérieures à 5 minutes.
  • La contribution individuelle à l’effet du mélange de polluants sur la pression sanguine est plus importante pour l’ozone et le carbone suie.

Ces résultats attestent qu’une augmentation des concentrations en polluants aériens dans le mélange étudié entraîne l’élévation immédiate de la pression sanguine. Pour l’auteur principal de cette étude, l’exposition aux polluants de l’air en milieu urbain lors des déplacements et les augmentations répétées de pression artérielle qui y sont liées pourraient ainsi contribuer sur le long terme à une élévation chronique de la tension artérielle.

De la nécessité de réduire l’exposition des populations à la pollution de l’air

Bien que ces résultats doivent être interprétés avec prudence au vu du peu d’études similaires disponibles, les auteurs soulignent la nécessité de considérer la pollution de l’air comme une cause de l’hypertension. Ils incitent ainsi à la mise en place de mesures visant à diminuer l’exposition des populations à cette pollution quotidienne.

Prochaine étape pour les chercheurs ? Décrypter les mécanismes physiologiques mis en jeu dans l’élévation de la pression sanguine liée à la pollution de l’air. Nul doute que ces futurs travaux permettront de mieux comprendre le lien entre pollution de l’air et hypertension !

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

– Hypertension artérielle : un mélange de polluants aériens pourrait causer des pics répétés d’élévation de la pression sanguine. presse.inserm.fr. Consulté le 5 mai 2023.
A quel prix la santé ?  De plus en plus de personnes se tournent vers les soins de santé privés, y compris l'ostéopathie

A quel prix la santé ? De plus en plus de personnes se tournent vers les soins de santé privés, y compris l’ostéopathie | Thierry Payet

Une récente rapport par l’Institute for Public Policy Research (IPPR), a constaté que l’augmentation des temps d’attente du NHS incite une personne sur six à envisager des soins de santé privés si elle doit attendre plus de 18 semaines pour obtenir des soins.

Ceci est confirmé par ce que l’ostéopathe expérimenté, Robin Kiashek, voit en clinique.

Robin déclare : « Je vois un nombre croissant de patients qui n’avaient peut-être pas envisagé auparavant de payer pour une ostéopathie privée. Mais ils le font maintenant parce que le temps d’attente du NHS qui leur a été accordé est inacceptable pour eux.

En théorie, cela devrait être une bonne nouvelle pour le NHS – pression sur les listes. Et bonne nouvelle pour le patient : un accès plus rapide au traitement.

Patients mécontents

Mais pas tellement en pratique. La première chose que Robin doit faire est de dissiper les sentiments de mécontentement de ces patients qui ne peuvent plus accéder rapidement et facilement à un traitement gratuit sur le NHS.

Robin déclare : « Je comprends qu’il s’agit d’un changement par rapport à ce à quoi nous sommes habitués. Mais les patients se sentent clairement lésés. Non pas d’avoir à payer nécessairement mes services, mais d’avoir à payer pour un traitement qui, selon eux, devrait être gratuit. Et cela se manifeste de deux manières. Ils sont généralement assez contrariés lors de notre première consultation, et ils pensent que je devrais pouvoir les « réparer » en un minimum de séances. Rien de tout cela n’est terriblement propice à leur rétablissement.

Nous avons déjà écrit sur la nécessité d’être un patient patient. Auparavant, cela se concentrait sur le fait que les patients hésitaient à consacrer le temps nécessaire à la récupération. Au lieu de cela, continuez avec des programmes d’exercices intenses. Mais maintenant, l’accent est mis sur la perception de la valeur.

Comme l’explique Robin : « Si un thérapeute du NHS devait recommander six ou huit séances de thérapie pour vous aider à récupérer, je doute que de nombreux patients demandent si cela pourrait être réalisé avec moins de séances. »

Robin essaie d’encourager les patients à se concentrer sur ce qu’ils reçoivent. Plutôt que là où ils sentent qu’ils pourraient manquer quelque chose.

Consultation initiale

Lors d’une première consultation, Robin prend un historique détaillé du cas, y compris les antécédents médicaux complets, des informations sur vos symptômes, vos problèmes de santé et tous les soins médicaux que vous avez reçus. Ceci est généralement suivi d’un examen physique. Il vous sera demandé de subir divers mouvements dans le but de reproduire vos symptômes. Robin utilisera une combinaison d’analyse visuelle et tactile (ou palpation). Il peut également utiliser des tests orthopédiques et référer occasionnellement pour une radiographie ou une IRM plus approfondie pour aider à établir un diagnostic.

Traitement de suivi

Une fois que vous avez un diagnostic, Robin vous fournira une explication complète et un plan de traitement. Un traitement sera inclus dans la consultation ostéopathique initiale, en supposant qu’il est sécuritaire de le faire.

Robin ajoute : « J’adopte une approche plus holistique lorsqu’il s’agit de traiter les troubles musculo-squelettiques liés aux muscles, aux ligaments, aux articulations, aux nerfs, au cartilage, aux tendons et au système squelettique général. J’identifierai également les facteurs de causalité sous-jacents. Je peux donc travailler avec vous pour vous aider à guérir votre ou vos conditions spécifiques et à empêcher que cela ne se reproduise.

Et ce n’est pas tout

Robin consacre généralement environ 45 minutes à une consultation initiale et 30 minutes aux rendez-vous de suivi. Il ne peut pas promettre de courir exactement à l’heure, mais il n’a pas encore laissé un patient assis dans sa salle d’attente bien après l’heure de son rendez-vous. Et vous voyez la même personne – Robin – à chaque consultation. Il y a donc une excellente continuité des soins.

Le dernier mot revient à Robin : « Les patients qui travaillent avec moi sont extrêmement gentils avec leurs commentaires positifs. Je comprends que nous préférerions tous pouvoir accéder à un traitement rapidement et gratuitement sur le NHS. Mais je crois que les thérapeutes complémentaires du secteur privé ont un rôle vital à jouer dans les soins de santé au 21e siècle.

Donc, si vous languissez sur une liste d’attente ou si vous souffrez de douleurs persistantes, n’hésitez pas à nous contacter.

Journée Mondiale de l'asthme

Journée Mondiale de l’asthme – Santé sur le Net | Thierry Payet

Après la Journée française de l’allergie qui a eu lieu le 21 mars, la journée mondiale de l’asthme se déroule cette année le 2 mai. Pour cette édition 2023, le thème est le suivant : « Asthme, un défi à relever au quotidien ! ». En France, selon les estimations, environ 4 millions de personnes vivent avec l’asthme, notamment des enfants.

Journée Mondiale de l'asthme

L’asthme, une pathologie chronique respiratoire impactant le quotidien

L’asthme est une maladie respiratoire chroniqueprovoquée par une inflammation permanente des bronches. Elle débute généralement dès l’enfance, voire dès le plus jeune âge, et peut persister à l’âge adulte. Elle se caractérise par des crises d’asthmeplus ou moins longues, marquées par des signes caractéristiques :

  • Un essoufflement ;
  • Une respiration sifflante ;
  • Une toux sèche ;
  • Une sensation d’oppression dans la poitrine.

D’un patient à l’autre, les crises d’asthme ne se déclenchent pas dans les mêmes conditions et pas à la même fréquence. Dans les formes sévères, notamment chez les jeunes enfants, une hospitalisation peut être nécessaire pour aider l’enfant à respirer. Une fois le diagnostic de la maladie posé, la prise en charge repose classiquement sur un traitement de fond (visant à réduire la fréquence et la sévérité des crises) et un traitement de crise (pour soulager les symptômes en cas de crise).

Journée mondiale de l’asthme, comment concilier asthme et vie quotidienne

L’asthme est donc une maladie chronique associée à d’importantes répercussions sur la vie quotidienne du patient et de son entourage. La journée mondiale 2023 de l’asthme a justement pour objectif de sensibiliser le plus grand nombre, patients, proches mais aussi le grand public, sur le quotidien avec l’asthme. En France, elle est notamment organisée par l’Association Asthme et Allergies, qui regroupe sur son site internet de multiples informations et ressources sur l’asthme :

  • Des informations et actualités ;
  • Les actions de l’association ;
  • Des articles avec des conseils pratiques ;
  • Des vidéos de patients et de professionnels de santé ;
  • Des informations sur le diagnostic, le traitement et l’éducation thérapeutique.

Pour l’association, vivre avec l’asthme est un défi au quotidien. Tous les jours ou presque, le patient asthmatique est obligé de concilier son quotidien avec les contraintes de la maladie :

  • Prendre son traitement ;
  • Se rendre aux rendez-vous médicaux ;
  • Savoir reconnaître une crise d’asthme et adopter les bons gestes en cas de crise ;
  • Accepter de vivre avec une maladie chronique.

Il est également important d’adapter ses activités quotidiennes pour éviter les facteurs aggravants de l’asthme : éloigner les allergènes (tabac, pollution, irritants, …), poursuivre une activité physique adaptée et régulière ou encore anticiper ses déplacements.

Association Asthme et Allergies, des vidéos pour parler du quotidien avec l’asthme

Pour illustrer cet impact fort de l’asthme sur la vie quotidienne des patients, l’association Asthme et Allergies a réalisé 6 vidéos mettant en scène des exemples concrets de patients asthmatiques :

  • « Le saviez-vous ? 83 à 95 % des personnes asthmatiques sous estiment la sévérité de leur asthme » ;
  • « Le saviez-vous ? 16 % des personnes asthmatiques doivent consulter leur médecin tous les mois » ;
  • « Le saviez-vous ? 48 % des personnes asthmatiques sont gênées dans leurs activités quotidiennes » ;
  • « 69 % des asthmatiques doivent prendre quotidiennement un traitement de l’asthme » ;
  • « 42.8 % des asthmatiques ignorent leurs symptômes d’asthme pour maintenir leurs liens sociaux » ;
  • « 40 % des asthmatiques sont embarrassées de prendre leur traitement devant d’autres personnes ».

Retrouvez toutes ces vidéos sur la chaîne YouTube de l’association Asthme et Allergies. La journée mondiale de l’asthme est l’occasion de sensibiliser sur une pathologie souvent passée sous silence, mais qui touchait 262 millions de personnes à travers le monde en 2019, provoquant plus de 460 000 décès.

Publié le 6 mai 2019 par Alexana A. Mis à jour par Estelle B., Docteur en pharmacie, le 2 mai 2023.

Sources

– Le site de référence sur l’Asthme & amp; les allergies. asthme-allergies.org. Consulté le 27 avril 2023
– Comprendre l’asthme de l’adulte. www.inserm.fr. Consulté le 27 avril 2023
Usages de psychotropes par les séniors en france

Personnes âgées et médicaments psychotropes | Thierry Payet

La France est depuis longtemps un pays très consommateur de médicaments psychotropes, anxiolytiques, antidépresseurs, antipsychotiques,… Quelle est la situation chez les personnes âgées ? Une récente revue française fait le point sur l’usage de ces médicaments jusqu’au début de l’épidémie de la Covid-19. Des données qui viennent d’être publiées dans la revue scientifique Thérapies.

Usages de psychotropes par les séniors en france

Quelle est la consommation des psychotropes chez les personnes âgées en France ?

Les médicaments psychotropes constituent l’une des classes pharmacologiques les plus prescrites en France. Ils regroupent tous les médicaments qui agissent sur les mécanismes neurobiologiques du cerveau, à savoir :

  • Les anxiolytiquescomme les benzodiazépinesutilisés contre les troubles anxieux ;
  • Les hypnotiquesencore appelés les somnifèresqui luttent contre les troubles du sommeil ;
  • Les antidépresseursindiqués dans la dépression ;
  • Les régulateurs de l’humeur ou normothymiquespar exemple prescrits contre les troubles bipolaires ;
  • Les neuroleptiqueségalement appelés les antipsychotiquesutilisés notamment dans la schizophrénie.

Les médicaments psychotropes les plus prescrits chez les personnes âgées sont les anxiolytiques, les hypnotiques et les antidépresseurs. Leur prescription et leur usage font l’objet de recommandations, compte-tenu des risques particuliers chez les personnes âgées, entre autres le risque d’interactions médicamenteuses (personne âgée polymédicamentée) et le risque de chute (facteur de risque de dépendance).

Une baisse de la consommation de psychotropes, mais la situation reste préoccupante pour les personnes âgées

En 1994, un premier rapport sur l’usage des médicaments psychotropes avait révélé que les personnes âgées avaient un recours important à ces médicaments, en particulier aux anxiolytiques. Les prescriptions d’anxiolytiques étaient alors multipliées par dix par rapport à celles du Royaume-Uni. Dans cette nouvelle revue, les données prises en compte dressent un état de la situation entre 2006 et 2019, c’est-à-dire avant le début de la pandémie de la Covid-19. La tendance générale met en évidence une baisse d’environ 10 % de la consommation de psychotropes par les séniors français. La baisse est même plus importante pour les anxiolytiques, avec une réduction de 30,6 % de la prévalence de la consommation.

Malgré cette apparente bonne nouvelle, la consommation des psychotropes par les personnes âgées reste préoccupante, et supérieure à celle observée dans les autres pays européens. Ainsi, 41 % des femmes et 28 % des hommes de plus de 65 ans avaient recours à au moins un médicament psychotrope au cours de l’année 2013. Si l’usage des antidépresseurs reste élevé (13 % des sujets âgés de 65 à 74 ans et 18 % des sujets âgés de plus de 75 ans en consommaient en 2013), les consommations ont évolué avec un recours croissant aux médicaments de seconde génération. Les médicaments de seconde génération présentent généralement moins d’effets secondaires que les médicaments de première génération.

Une reprise de la consommation de psychotropes avec l’épidémie de la Covid-19 !

Autre fait marquant révélé par cette étude, l’utilisation de médicaments psychotropes est inappropriée dans un grand nombre de cas, supérieure à 30 % par exemple pour les benzodiazépines. Les utilisations inappropriées recouvrent notamment des durées d’utilisation trop longues, l’association de plusieurs médicaments psychotropes ou la prescription de médicaments psychotropes en dehors des indications thérapeutiques des médicaments. Tous ces contextes sont associés à des risques importants pour les personnes âgées.

Depuis quelques années, les autorités de santé publique multiplient les messages d’information et de prévention, tout en encadrant de plus en plus la prescription des médicaments psychotropes. Mais à ce jour, ces mesures se montrent insuffisantes pour réduire de manière importante le recours aux médicaments psychotropes chez les personnes âgées. Et le phénomène ne semble pas s’améliorer, car les dernières données collectées par l’Assurance Maladie depuis le début de l’épidémie de la Covid-19 semblent indiquer une stabilisation voire une hausse de la consommation des psychotropes chez les séniors !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Usage de psychotropes chez les personnes âgées en France. www.sciencedirect.com. Consulté le 21 avril 2023