Main avec une image de poumon représentant la journée mondiale de la tuberculose

Journée mondiale contre la tuberculose : 24 mars | Thierry Payet

Grâce aux efforts mondiaux pour mettre fin à la tuberculose, 74 millions de vies ont pu être sauvées depuis 2000, mais plus de 10 millions de personnes ont encore contracté la maladie en 2021. Il est donc essentiel de continuer la lutte contre la tuberculose. Cette année, la journée mondiale de lutte contre la tuberculose a pour thème : « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose ! ».

Main avec une image de poumon représentant la journée mondiale de la tuberculose

La journée mondiale de lutte contre la tuberculose : mobiliser les Etats

Chaque année, le 24 mars est consacré à la journée mondiale de lutte contre la tuberculose. Cette date n’a pas été choisie au hasard, la bactérie responsable de la tuberculose, le bacille de Koch, ayant été découverte le 24 mars 1882. Cette journée, organisée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), répond à un double objectif, d’une part sensibiliser le grand public à cette maladie qui reste d’actualité partout dans le monde, d’autre part inciter les Etats à poursuivre les efforts pour stopper l’épidémie mondiale de tuberculose.

La mobilisation politique est plus que jamais essentielle, et ce à plusieurs niveaux :

  • Accélérer le déploiement des nouveaux schémas thérapeutiquesd’une durée plus courte et intégralement administrés par voie orale ;
  • Prendre de nouvelles mesures ;
  • Lutter contre les inégalités en matière d’accès au dépistage et aux soins ;
  • Faciliter les collaborations entre les acteurs.

En septembre 2023, se tiendra également la réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose qui réunira tous les chefs d’Etat, un autre moment fort dans la lutte contre la tuberculose.

La lutte contre la tuberculose malmenée par le contexte international

La crise sanitaire de la Covid-19, les conflits et la crise socio-économique mondiale ont ces derniers mois ralenti les progrès en matière de lutte contre la tuberculose. Partout dans le monde, des investissements supplémentaires sont nécessaires pour :

  • Déployer des traitements préventifs de la tuberculosecomme la vaccination ;
  • Faciliter l’accès à des schémas thérapeutiques conformes aux recommandations de l’OMS;
  • Développer des innovations et des outils numériques;
  • Promouvoir la rechercheen particulier contre les formes résistantes de tuberculose.

Actuellement, la lutte reste inégale dans le mondeavec des inégalités fortes qui persistent entre les pays, mais aussi au sein des pays eux-mêmes. Les personnes atteintes de tuberculose se retrouvent souvent dans les catégories socio-économiques défavorisées et marginalisées, les plus vulnérables face aux difficultés d’accès aux soins.

La tuberculose en recul en France, mais toujours bien présente !

De nombreux acteurs sont impliqués nationalement et internationalement dans la lutte contre la tuberculose. Cette lutte ne concerne pas uniquement le secteur de la santé, mais aussi celui du médico-social. Tous les acteurs doivent agir de concert pour unir leurs efforts et ainsi faire reculer la tuberculose dans le monde, y compris en France. En 2020, plus de 4 600 nouveaux cas de tuberculose ont été recensés (dont 38 % rien que dans la région Ile-de-France), un chiffre en baisse depuis plusieurs décennies (avec -1.7 % par an sur les 30 dernières années).

En France également, les personnes les plus vulnérables face à la tuberculose sont les plus défavorisées : les personnes sans domicile fixe, les personnes ayant migré en France et les personnes détenues. L’identification rapide des nouveaux casnotamment grâce au dépistage cibléet le traitement adapté des infections tuberculeuses latentes constituent les principaux moyens de lutte contre la tuberculose. Le changement des recommandations vaccinales, avec la vaccination BCG qui n’est désormais plus obligatoire chez le jeune enfant, ne semble pas avoir modifié le recul de la tuberculose en France. Mais la vigilance et la lutte doivent être maintenues, car la tuberculose reste malgré tout présente en France.

Publié le 24 mars 2022 par Alexia F., Docteure en Neurosciences. Mis à jour par Estelle B., Docteur en Pharmacie, le 22 mars 2023.

Sources

– Journée mondiale de lutte contre la tuberculose 2023.who.int/fr. Consulté le 13 mars 2023.
– Tuberculose en France : les chiffres 2020. santepubliquefrance.fr. Consulté le 13 mars 2023.
c'est quoi la thyroide

La glande thyroïde – East Gippsland Osteopathic Clinic | Thierry Payet

Problèmes de thyroïde ? Votre médecin vous a-t-il dit que vous aviez une glande thyroïde dysfonctionnelle ? Ce tout petit orgue donne un coup de poing énorme quand ça va mal. C’est une glande très complexe qui porte beaucoup de responsabilités sur ses épaules.

Nous avons créé un bref blog « Apprenez à connaître votre thyroïde » pour vous aider à comprendre le rôle de la glande thyroïde dans la vie quotidienne.

Qu’est-ce que la glande thyroïde ?

La glande thyroïde est un petit organe (d’environ 5 cm de long) qui produit, stocke et libère des hormones thyroïdiennes dans la circulation sanguine pour les envoyer dans tout le corps. Il est composé de deux lobes (gauche et droit) et d’un noyau central (connu sous le nom de ‘isthme‘) qui relie les deux lobes.

c'est quoi la thyroide

Vu de face, l’orgue prend une forme de papillon caractéristique. Le tissu organique est composé de nombreuses glandes où les hormones sont fabriquées et sécrétées.

Où est-il situé?

La glande thyroïde se trouve à l’avant du cou. Il se trouve sous la pomme d’Adam – un morceau de cartilage proéminent qui se fait facilement sentir chez les hommes, mais pas aussi facilement chez les femmes. Parfois, avec une maladie thyroïdienne, la glande thyroïde se dilate pour créer une masse à l’avant du cou appelée « goitre » (ou goitre, prononcé «goy-ttu‘). Ceci est un signe courant de maladie thyroïdienne et met en évidence l’emplacement de la glande dans le corps.

Qu’est ce que ça fait?

Comme mentionné précédemment, la thyroïde produit, stocke et libère des hormones thyroïdiennes dans le corps.

Il existe deux hormones thyroïdiennes :

  • T3 (ou triiodothyronine)
  • T4 (ou Thyroxine)

Il est plus facile de s’en souvenir comme T3 et T4. Les noms scientifiques sont un peu longs, n’est-ce pas ! Ces hormones sont fabriquées à partir d’une substance appelée iode, que le corps obtient des aliments que nous mangeons. Entre le cerveau et la glande thyroïde elle-même, les niveaux de T3 et T4 sont étroitement surveillés et maintenus en équilibre. Si les niveaux de ces hormones dans le sang deviennent trop bas ou trop élevés à un moment donné, d’autres glandes du cerveau envoient à la thyroïde un signal pour produire plus ou moins, respectivement.

T3 et T4 ont des rôles très importants dans le corps en ce qui concerne le métabolisme (c’est-à-dire comment le corps utilise l’énergie). Parmi leurs nombreuses fonctions, certaines des plus importantes incluent le contrôle de :

  • Fréquence respiratoire
  • Rythme cardiaque
  • Poids corporel et température
  • Force musculaire
  • Cycle menstruel (chez les femmes)
  • Les systèmes nerveux du corps

Qu’est-ce qui peut mal se passer ?

Il existe plusieurs conditions liées à la maladie thyroïdienne. En guise d’aperçu général, il est utile de considérer l’organe comme étant soit suractif, soit sous-actif :

Maladie thyroïdienne hyperactive ou « hyperthyroïdie » fait référence à un état dans lequel les niveaux d’hormones thyroïdiennes dans le sang sont trop élevés. Cela peut entraîner un groupe de symptômes, notamment :

  • Perte de poids (malgré un bon appétit)
  • Fatigue
  • Augmentation de la transpiration
  • Intolérance à la chaleur
  • Nervosité et anxiété
  • Tremblements
  • Diarrhée
  • Palpitations cardiaques / augmentation du rythme cardiaque
  • Chute de cheveux

Maladie thyroïdienne sous-active ou ‘hypothyroïdiefait référence à de faibles niveaux d’hormones thyroïdiennes circulantes. Cela peut entraîner un groupe de symptômes, notamment :

  • Gain de poids
  • Fatigue
  • Intolérance au froid
  • Douleurs et douleurs musculaires
  • Constipation
  • Fréquence cardiaque basse
  • Cheveux et peau secs
  • Une voix lente et grave

Il est intéressant de savoir que la présence d’un goitre est possible dans les maladies thyroïdiennes suractives et sous-actives.

En tant qu’ostéopathe, nous nous intéressons à votre santé dans son ensemble, y compris une connaissance approfondie de vos antécédents médicaux. De nombreuses personnes nous consultent pour obtenir de l’aide en cas de douleur, mais comme nous venons de le souligner, la douleur n’est pas toujours liée à des lésions musculaires ou à une entorse articulaire. Avoir des niveaux d’hormones thyroïdiennes déséquilibrés peut également entraîner des douleurs dans certains cas. Si nous soupçonnons un problème de thyroïde lorsque nous vous interrogeons et vous évaluons, nous veillerons à ce que vous soyez vu par votre médecin dans les meilleurs délais pour vous aider à le déterminer ou à l’exclure. Si vous avez des questions sur n’importe quel aspect de votre corps, n’hésitez pas à nous les poser à tout moment. Contactez-nous pour avoir des réponses à toutes vos questions !

ce qu'il faut savoir !

ce qu’il faut savoir ! | Thierry Payet

La télémédecine et en particulier la téléexpertiseest en train de révolutionner la façon dont nous accédons aux soins médicaux. Grâce à l’utilisation de technologies de communication à distance, les patients peuvent maintenant bénéficier de consultations médicales, de suivis de traitement, et même de soins spécialiséssans devoir quitter leur domicile.

Cette pratique, regroupe la téléconsultation, la téléexpertise, le télé-soin et le télé-suivi. Elle offre de nombreux avantages, notamment en termes d’accessibilité et de commodité pour les patients, mais également en termes d’efficacité et de coûts pour les professionnels de santé.

Dans cet article, nous allons explorer les différentes formes de télémédecine. Leurs avantages et leurs limites, ainsi que les défis à relever pour leur adoption généralisée dans le système de santé.

I- les différentes formes de télémédecines :

  • La téléconsultation : permet aux patients de consulter un médecin à distance, en utilisant des technologies de communication à distance telles que la vidéoconférence, le téléphone ou la messagerie électronique sécurisée. Cette pratique permet aux patients de bénéficier d’un accès plus facile et plus rapide aux soins médicaux, en éliminant les barrières géographiques et temporelles qui peuvent rendre les consultations traditionnelles difficiles ou impossibles.
    Elle est particulièrement utile pour les patients qui vivent dans des zones rurales ou isolées, pour les personnes à mobilité réduite ou pour celles qui ont des horaires chargés. Elle peut également être bénéfique, pour les patients qui ont des préoccupations de santé mineures ou qui ont besoin d’un suivi régulier pour une maladie chronique.
  • La téléexpertise : permet à un professionnel de santé (généralement un médecin spécialiste) de fournir une expertise à distance à un autre professionnel de santé (généralement un médecin généraliste ou un autre professionnel de santé non spécialisé).
    Elle peut être utilisée dans diverses situations, notamment pour évaluer et diagnostiquer des maladies complexes. En addition, pour évaluer l’efficacité des traitements, pour élaborer des plans de traitement et pour fournir des conseils sur des questions cliniques spécifiques.
    Cette pratique permet aux professionnels de santé d’accéder à des connaissances et à des compétences spécialisées, même s’ils ne sont pas physiquement présents dans le même lieu.
  • Le télésoin : La loi relative l’organisation et à la transformation du système de santéadoptée à l’été 2019, permet aux professionnels de santé de fournir des soins médicaux. Ce dernier est disponible en distanciel à des patients qui sont à domicile ou dans des centres de soins, en utilisant des technologies de communication à distance telles que la vidéoconférence, le téléphone, les applications mobiles et les dispositifs connectés.
  • Le télésuivi: peut s’effectuer sous la forme d’un télésuivi lorsqu’il s’agit, comme son nom l’indique, d’apporter au patient un suivi médical à distance. Un infirmier peut notamment effectuer un télésuivi.
    Le patient a davantage la maîtrise sur son parcours de soin, il n’est plus tributaire de standards téléphoniques surchargés. En revanche, les professionnels de santé retrouvent du temps pour se consacrer sur les patients qui le nécessitent réellement.


II- A- La téléconsultation : utilisation, réglementation et recommandations

La téléconsultation est utilisée pour diverses raisons. Il n’existe pas de réglementation ou de recommandation officielle qui limitent les situations cliniques où elle peut être utilisée. Selon la HAS, la décision d’utiliser la téléconsultation dépendra de la connaissance du patient par le médecin et l’infirmier, ainsi que de leur confiance mutuelle.
L’utilisation de dispositifs connectés peut étendre les motifs de recours à la téléconsultation. Par contre, il est recommandé de commencer par l’utilisation du stéthoscope connecté avant d’étendre l’utilisation d’autres outils. Cependant, il est important de souligner que certaines situations nécessitent une palpation abdominale qui ne peuvent pas être traitées par téléconsultation.
Pour bénéficier d’un remboursement, il est nécessaire de respecter l’avenant n°6 de la convention des médecins, qui impose notamment que le médecin ait vu le patient dans les 12 derniers mois, avec certaines exceptions. Il est préférable de travailler en étroite collaboration avec les médecins traitants et de s’engager dans des projets d’organisation territoriale. Tels que la création d’une CPTS, pour assurer la continuité des soins pour les patients atteints de problèmes de santé complexes.

B- Coûts et rémunérations de la téléconsultation pour les infirmiers

Loi Rémunération pour l’infirmier Durée approximative Financement de l’Assurance Maladie
réalisé à domicile sans autre soin 15€ Environ 25-30 minutes 525€ par an pour le logiciel et le matériel
réalisé dans un lieu dédié à la téléconsultation 12€ Environ 25-30 minutes 525€ par an pour le logiciel et le matériel
rémunération pour les infirmiers
Bon à savoir Pour pouvoir bénéficier du forfait d’aide à la modernisation et informatisation du cabinet professionnel, [l’infirmier libéral] devra déclarer chaque année sur Amélipro ses indicateurs pendant la période de saisie”.

III- Vers une meilleure coordination des soins grâce à la téléexpertise

Actuellement, les infirmiers libéraux utilisent régulièrement la téléexpertise, mais ils ne sont pas encore rémunérés pour cette pratique. Toutefois, à partir du 23 mars prochain, l’avenant 9 à la convention nationale fixera une cotation de 10 euros pour chaque téléexpertise effectuée par ces professionnels de santé. Les IDEL pourront coter la téléexpertise à hauteur de 10 euros par demande, dans la limite de quatre demandes par patient, par an et par infirmier – et non par cabinet.

La téléexpertise est de plus en plus courante dans le domaine de la santé, notamment depuis la pandémie de COVID-19. Elle permet à un professionnel de santé, dit « requérant », de solliciter à distance l’avis d’un autre professionnel de santé, dit « requis ». En raison de sa formation ou de sa compétence particulière, sur la base d’informations de santé liées à la prise en charge d’un patient, même en l’absence du patient.

Cette pratique est utilisée pour des cas complexes ou nécessitant une expertise particulière, tels que des maladies rares, des pathologies chroniques ou des soins palliatifs. Elle permet également de faciliter la coordination des soins entre les professionnels de santé et de désengorger les hôpitaux et les centres de soins en évitant les déplacements inutiles des patients.

En France, la téléexpertise est réglementée par l’Assurance Maladie. Elle est prise en charge financièrement par celle-ci. Cette mesure vise à encourager les professionnels de santé à utiliser cette pratique pour améliorer la qualité des soins et faciliter l’accès aux soins pour les patients.

Notre mission : faciliter votre quotidien de professionnel de santé libéral en vous proposant des solutions adaptées et des articles utiles à l’exercice de votre pratique professionnelle.

Le site internet de Medicalib permet aux patients de prendre facilement rendez-vous avec une infirmière à domicile.

Grace à notre plateforme nous pouvons vous accompagner dans le développement de votre patientèle et dans l’optimisation de votre tournée.

Femme ayant un sommeil irrégulier n'arrivant pas à dormir

Un sommeil irrégulier favoriserait l’athérosclérose ! | Thierry Payet

L’athérosclérose contribue fortement à la survenue d’accidents cardiovasculaires, 80 % des morts subites seraient ainsi liées à la rupture d’une plaque d’athérome selon l’INSERM. Pour les chercheurs, il est capital de comprendre comment se forment ces plaques, et comment elles peuvent se rompre ou boucher l’artère pour provoquer l’accident cardiovasculaire. Une récente étude suggère qu’un sommeil irrégulier pourrait favoriser l’athérosclérose. Explications.Femme ayant un sommeil irrégulier n'arrivant pas à dormir

De l’athérosclérose à l’accident cardiovasculaire

L’athérosclérose correspond au dépôt sur la paroi des artères de plaques d’athérome (des plaques qui sont essentiellement constituées de graisses), induisant des modifications dans le calibre des vaisseaux, mais aussi sur la structure même de la paroi des vaisseaux sanguins. Il s’agit d’un facteur de risque cardiovasculaire majeurcar les plaques d’athérome peuvent provoquer une obstruction d’une artère ou se rompre, ces deux situations pouvant entraîner des accidents cardiovasculaires majeurs, potentiellement mortels.

Avec l’âge, tous les adultes développent des plaques d’athéromemais l’athérosclérose est plus ou moins forte selon le mode de vie. Elle est accentuée en cas de sédentarité, de tabagisme ou en présence de certains autres facteurs de risque cardiovasculaire, comme les troubles lipidiques, l’obésité ou l’hypertension artérielle. Limiter la formation des plaques d’athérome et leur évolution est essentiel pour limiter le risque d’accidents cardiovasculaires, la mortalité cardiovasculaire étant la seconde cause de mortalité en France.

Le sommeil impliqué dans l’athérosclérose ?

Dans ce contexte, des chercheurs se sont intéressés de près au rôle du sommeil dans le phénomène d’athérosclérose. Des études antérieures ont en effet suggéré un lien entre un sommeil irrégulier et l’incidence des maladies cardiovasculaires. Récemment, des chercheurs ont mené une étude multi-ethnique de l’athérosclérose en prenant en compte la durée du sommeil et la régularité du sommeil. Au total, 2 032 participants ont été inclus dans cette étude, avec un âge moyen de 68,6 ans. Leur sommeil a été suivi par actimétrie sur une période de 7 jours.

À savoir ! L’actimétrie consiste à enregistrer les mouvements corporels sur plusieurs jours grâce à un bracelet porté au poignet. Les enregistrements obtenus permettent d’analyser le rythme veille-sommeil (horloge interne), la durée et la qualité du sommeil

Parallèlement à l’étude du sommeil, plusieurs paramètres de l’athérosclérose ont été pris en compte par les chercheurs : le calcium de l’artère coronaire, la présence de plaque d’athérome au niveau de l’artère carotidienne, l’épaisseur de la paroi de l’artère carotidienne et l’index bras-cheville (qui permet d’évaluer la pression artérielle).

Un sommeil irrégulier en durée et en horaire favoriserait l’athérosclérose

Après ajustement des données, les participants ayant un sommeil irrégulier (écarts de plus de 120 minutes entre les durées de sommeil d’une nuit à l’autre) étaient plus exposés à un niveau élevé de calcium dans les artères coronaires et un index bras-cheville anormal, par rapport aux participants ayant une durée de sommeil régulière (écart de moins de 60 minutes d’une nuit à l’autre). De même, un horaire de sommeil irrégulier (écart de plus de 90 minutes d’une nuit à l’autre) était associé à une charge supérieure en calcium dans les artères coronaires, par rapport à un horaire régulier de sommeil (écart de moins de 30 minutes d’une nuit sur l’autre).

Les associations ainsi mises en évidence restaient significatives après l’ajustement des données sur les facteurs de risque cardiovasculaires et sur d’autres paramètres du sommeil (durée moyenne, syndrome d’apnée du sommeil et fragmentation du sommeil). Ces données mettent en évidence que l’irrégularité du sommeil peut favoriser l’athérosclérose et donc les accidents cardiovasculaires, à la fois l’irrégularité de la durée de sommeil et l’irrégularité de l’horaire de sommeil. Prendre soin de son sommeil, c’est prendre soin de ses artères et donc de son cœur !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Irrégularité du sommeil et marqueurs subcliniques des maladies cardiovasculaires : l’étude multiethnique de l’athérosclérose. ahajournals.org. Consulté le 21 février 2023
Move Better With Osteopathy

Bougez mieux avec l’ostéopathie – East Gippsland Osteopathic Clinic | Thierry Payet

Plus tôt cette année, la communauté ostéopathique a célébré la Semaine internationale de la santé ostéopathique sur le thème « mieux bouger avec l’ostéopathie ». Le but de cette notion est d’encourager les Australiens, jeunes et moins jeunes, à bouger davantage pour atteindre une vie longue et active sans douleur et si nécessaire ou voulu avec l’aide de leur ostéopathe. Il a été développé en raison de l’augmentation des niveaux de sédentarité dans la population, évoluant principalement autour de l’âge, du niveau d’éducation, du statut socio-économique, mais aussi massivement par une mauvaise santé ou des blessures. Alors, plongeons un peu plus dans le mouvement, ses bienfaits et comment votre ostéopathe peut vous remettre sur la bonne voie si vous êtes limité par votre santé…

Qu’est-ce que le mouvement ?

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’activité physique est décrite « comme tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui nécessite une dépense énergétique ». Cela peut inclure non seulement les sports, mais aussi la marche, la randonnée, la course, la natation, le cyclisme, la gymnastique, la danse, les jeux de ballon, la gym, les arts martiaux et la liste pourrait s’allonger.
Aujourd’hui, la majorité des directives internationales recommandent qu’environ 150 minutes par semaine d’activité physique ou de mouvement d’intensité modérée à vigoureuse soient réalisées. Cela peut varier légèrement en fonction de votre âge et de votre état de santé général.

Les bienfaits du mouvement

Le mouvement est excellent pour améliorer votre santé physique et mentale générale et votre bien-être et réduire votre risque de décès. Parmi les autres avantages importants du mouvement, mentionnons :

  • Réduire votre risque de cancer, de diabète, d’accident vasculaire cérébral et de maladie cardiaque
  • Améliorer votre humeur
  • Réduire votre stress
  • Améliorer votre fonction cérébrale
  • Améliorer votre fonction motrice
  • Aider votre respiration et votre fonction cardiaque
  • Renforcer votre corps, y compris la force musculaire et osseuse
  • Améliorer votre équilibre

Comment votre ostéopathe peut-il vous aider à bouger plus ?

Eh bien, les troubles musculo-squelettiques continuent d’être l’une des principales causes d’invalidité dans le monde et un contributeur majeur au manque d’activité physique des Australiens, car ils ne savent pas comment faire de l’exercice en toute sécurité pour leur état. C’est là que votre ostéopathe peut être utile. Votre ostéopathe évaluera votre plainte et les zones du corps qui peuvent influencer la fonction biomécanique optimale et causer de la douleur. Ensuite, grâce à la thérapie manuelle, à l’éducation et à la rééducation, ils peuvent soulager la douleur et améliorer votre fonction, ce qui vous permet de bouger davantage.

References
Australia Bureau of Statistics. (2014). Australian Idle: Physical Activity and Sedentary Behaviour of Adult Australians. https://www.abs.gov.au/ausstats/abs@.nsf/Lookup/4156.0.55.001main+features4Nov%202013
Exercise & Sports Science Australia. (2021). New Government report tackles physical inactivity barriers in Australia https://www.essa.org.au/Public/News_Room/Media_Releases1/2018/New_Government_report_tackles_physical_inactivity_barriers_in_Australia.aspx
Fryer, G. (2017). Integrating osteopathic approaches based on biopsychosocial therapeutic mechanisms. Part 1: The mechanisms. International Journal of Osteopathic Medicine, 25, 30-41. https://doi.org/10.1016/j.ijosm.2017.05.002
Posadzki, P., Pieper, D., Bajpai, R., Makaruk, H., Könsgen, N., Neuhaus, A. L., & Semwal, M. (2020). Exercise/physical activity and health outcomes: an overview of Cochrane systematic reviews. BMC Public Health, 20(1), 1724. https://doi.org/10.1186/s12889-020-09855-3 
Vaughan, B., Morrison, T., Buttigieg, D., Macfarlane, C., & Fryer, G. (2014). Approach to low back pain – osteopathy. Australian Journal for General Practitioners, 43, 197-198. https://www.racgp.org.au/afp/2014/april/osteopathy/ 

tasse de café et grains de café pouvant mettre en cause les reins

un risque pour la fonction rénale ? | Thierry Payet

Le café est la boisson la plus consommée à travers le monde avec le thé. Si certains vantent ses mérites sur la santé, d’autres s’en méfient. Une nouvelle étude s’est penchée sur le lien entre la consommation de café et les troubles de la fonction rénale, en fonction des capacités de métabolisation de la caféine. Des résultats publiés il y a quelques jours dans la revue scientifique Réseau JAMA.

tasse de café et grains de café pouvant mettre en cause les reins

Du café à la maladie rénale ?

Une fois le café consommé, la caféine absorbée est métabolisée avant son élimination de l’organisme par une enzyme hépatique particulière, appelée le cytochrome CYP1A2 (cette enzyme métabolise d’autres substances issues de l’alimentation, mais aussi certains médicaments). La caféine une fois métabolisée est éliminée dans les urines. Récemment, des chercheurs se sont intéressés au lien éventuel entre la consommation de café et le dysfonctionnement rénal, en fonction des variants génétiques du CYP1A2.

Pour évaluer ce lien, les chercheurs ont utilisé les données de l’étude HARVEST (Étude Venetia sur l’hypertension et l’enregistrement ambulatoire), une étude de cohorte prospective menée sur des sujets italiens atteints d’hypertension artérielle de stade 1, entre avril 1990 et juin 2006. Au sein de cette cohorte, les chercheurs ont suivi sur une période moyenne de 7,5 ans 1 180 participants (âge 18 à 45 ans), non traités pour leur hypertension artérielle. Ils ont pris en compte différents paramètres :

  • La mesure de la tension artérielle tous les mois pendant trois mois, puis une fois par semestre ;
  • La consommation de café ;
  • Le variant génétique du CYP1A2.

Trop de café conduit aux problèmes rénaux chez les métaboliseurs lents

Lorsque les participants avaient un variant génétique de CYP1A2 conduisant à une métabolisation (dégradation) lente de la caféine, le risque de développer des problèmes rénaux était majoré avec une forte consommation de café, par rapport à une faible consommationcomme le témoigne trois marqueurs de la fonction rénale :

  • Un risque multiplié par 2.7 pour l’albuminurie (> 30 mg d’albumine par 24 heures), marqueur d’un dysfonctionnement rénal (perte de protéines dans les urines) ;
  • Un risque multiplié par 2.5 pour l’hyperfiltration (autre dysfonctionnement rénal, marqué par une augmentation du débit de filtration glomérulaire) ;
  • Un risque multiplié par 2.8 pour l’hypertension.

Dans ce contexte, la forte consommation de café était définie par la consommation de plus de trois tasses par jourpar rapport à des consommations plus faibles. En revanche, aucun lien n’était observé entre la consommation de café et la fonction rénale chez les participants ayant un variant génétique de CYP1A2 associé à une métabolisation rapide de la caféine.

Consommer du café modérément pour préserver ses reins

Boire plus de 3 tasses de café par jour pourrait nuire à la bonne santé des reins, chez les personnes métabolisant lentement la caféine, un risque inexistant chez les métaboliseurs rapides. Mais encore faut-il savoir qui est métaboliseur lent et qui est métaboliseur rapide. Selon les chercheurs, environ la moitié de la population appartient aux métaboliseurs lents de la caféine. Le risque d’atteinte rénale en consommant beaucoup de café serait donc encouru par une fraction importante de la population.

Jusque-là, les quelques études menées sur le lien entre café et santé rénale avaient plutôt penché en faveur du café. Cette nouvelle étude apporte donc un nouvel éclairage et met en garde contre les effets néfastes du café, mais aussi de toutes les boissons renfermant de la caféine, sur les reins. Consommer moins de trois tasses par jour ou opter pour le café décaféiné semblent les deux options les plus sûres pour préserver ses reins, quel que soit son variant génétique de CYP1A2.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Variation génétique du CYP1A2, consommation de café et dysfonctionnement rénal. jamnetwork.com. Consulté le 26 janvier
Podcast - Qu'est-ce que l'ostéopathie ?

Podcast – Qu’est-ce que l’ostéopathie ? | Thierry Payet

Torsten Liem a été interviewé sur les mécanismes d’action en ostéopathie. Cette interview porte sur le toucher ostéopathique, l’empathie et la cognition dans le traitement. Je vous emmènerai dans un voyage depuis les débuts de l’ostéopathie en Allemagne jusqu’à nos jours, je vous ferai également part de mes propres expériences avec les ostéopathes depuis les premiers jours de l’ère […]

petite fille ayant une phobie scolaire

Phobie scolaire en France : État des lieux | Thierry Payet

La phobie scolaire ou « refus scolaire anxieux » désigne la peur irrationnelle de se rendre à l’école. Pouvant avoir de multiples causes, ce trouble anxieux reste difficile à mesurer en France où seuls les taux d’absentéisme sont surveillés. Des chercheurs de l’Inserm ont donc enquêté sur le sujet pour tenter de mieux décrypter la phobie scolaire en France.

petite fille ayant une phobie scolaire

Etat des lieux de la phobie scolaire en France

Par phobie scolaire ou « refus scolaire anxieux », on entend une peur irrationnelle de l’école. Elle se traduit chez l’enfant ou l’adolescent par une vive détresse émotionnelle, une incapacité physique et psychique ainsi qu’un refus de se rendre dans son établissement scolaire. Loin d’être anodin, cet état constitue un véritable trouble anxieux sévère qui nécessite un suivi psychologique. Car la phobie scolaire peut entraîner un blocage et mener à une déscolarisation et à l’isolement de l’élève qui en souffre.

Pouvant avoir de multiples causes, la phobie scolaire concernerait entre 1 et 2 % des élèves de la maternelle au lycée dans de nombreux pays. En France, elle reste néanmoins difficile à mesurer car seuls les taux d’absentéisme sont chiffrés. Or, l’absentéisme englobe à la fois l’école buissonnière, l’éviction de l’élève de son établissement,  le retrait décidé par les parents et le refus scolaire anxieux. C’est dire combien la phobie scolaire est mal identifiée sur notre territoire et très certainement sous-estimée, faute d’indicateurs assez précis.

À savoir ! L’absentéisme est mesuré à partir de quatre demi-journées d’absence non justifiées par mois.

Dans ce contexte, des chercheurs de l’Inserm ont mis sur pied en 2018 une enquête pour tenter de mieux décrypter la phobie scolaire en France. L’objectif ? Examiner les profils et le devenir des enfants de 5 à 20 ans souffrant de phobie scolaire. Parmi les 2 000 questionnaires recueillis, 1 328 dossiers répondaient à la définition de « refus scolaire anxieux ». Mais seuls 729 dossiers présentant des données d’absentéisme sur trois ans ont finalement été étudiés par les chercheurs.

La phobie scolaire : un trouble multiforme

Il ressort de cette enquête qu’à l’école primaire, les absences sont souvent liées à des symptômes (maux de ventre, maux de tête) ou à un problème médical (rare ou chronique) qui s’aggrave pendant la période de refus scolaire. Le retour à l’école se fait généralement après deux ans de suivi.

Au collège, le refus scolaire se manifeste plutôt vers l’âge de 11–12 ans, en lien avec différents troubles (dépression, phobie sociale), des questions existentielles ou un environnement scolaire gênant. Si certains élèves parviennent à se rétablir progressivement à l’aide d’un accompagnement régulier, beaucoup voient leur état se dégrader. Ils en arrivent parfois à une déscolarisation complète malgré un suivi médical conséquent (psychothérapie, hospitalisations, traitements médicamenteux)…

Au lycée, bien que les différences soient mieux acceptées, les premiers épisodes dépressifs voient le jour. Les élèves se retrouvent en effet confrontés à de nouvelles sources d’angoisse comme le choix de leur orientation. Depuis 2020, le système de contrôle continu maintient également une pression constante sur les futurs bacheliers tout au long de l’année.

Par ailleurs, cette enquête révèle que sur les 1 328 élèves souffrant de refus scolaire anxieux, près de la moitié ont été victimes de harcèlement, d’insultes ou de menaces. C’est sans compter d’autres facteurs tels que les difficultés d’apprentissage (dyslexie, dysgraphie), le handicap, la précocité, ou les troubles autistiques qui peuvent amener les élèves pointés du doigt à développer une phobie scolaire.

Un trouble aux lourdes conséquences

La phobie scolaire n’est pas sans conséquences pour l’élève qui en souffre. L’absentéisme chronique risque en effet de compromettre sa réussite scolaire et de générer à terme des problèmes financiers ou une fragilité mentale.

Les conséquences de ce trouble peuvent également être lourdes pour l’entourage de l’enfant. Contraints d’adapter leurs plannings, les parents recourent à des soins onéreux et non remboursés. Outre la charge mentale et le sentiment de culpabilité qui peuvent les envahir, les parents se retrouvent souvent confrontés à l’errance thérapeutique, par manque d’information du personnel éducatif et des praticiens.

Il est donc crucial de sensibiliser tous les acteurs éducatifs afin de pouvoir repérer chez l’enfant le plus précocement possible des signes de phobie scolaire : petits maux avant d’aller à l’école, changement de comportement, moins bonne assiduité en classe, isolement dans la cour de récréation, passages fréquents à l’infirmerie etc… L’objectif : éviter les diagnostics trop tardifs et enrayer l’absentéisme scolaire. Le rôle des proches s’avère essentiel dans ce repérage ainsi que dans la préparation de l’enfant au retour progressif à l’école. Cela passera par sécuriser psychiquement l’enfant à travers une bonne hygiène de vie, le maintien du lien avec son établissement et des aménagements personnalisés en vue de son retour en cours.

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

-Phobie scolaire : Effet de mode ou réalité profonde ? inserm.fr. Consulté le 9 Janvier 2023
traitement centré sur la personne

L’ostéopathie comme méthode de traitement centrée sur la personne • Liem Blog | Thierry Payet

résumé

Après que la partie 1 de l’article du numéro précédent ait démontré un besoin clair d’un cadre cohérent, interprofessionnel et méta-conceptuel pour les soins ostéopathiques, la deuxième partie de l’article d’hypothèse présente la théorie intégrale (TI) comme une théorie holistique, fondée sur des preuves, clinique multimodale et autoréflexive Proposition d’un processus d’argumentation et montré comment les différents modèles de soins ostéopathiques peuvent être intégrés dans le modèle à quatre quadrants de l’informatique. La théorie intégrale est utilisée, par exemple, dans le cadre de l’ostéopathie psychosomatique, dans laquelle la composante spirituelle de l’être est également éclairée afin de traiter les patients dans l’ensemble de leur contexte de vie. Chez l’homme, à chacune de ces étapes de développement et de morphodynamique – allant de la fécondation à la mort – des influences externes ou internes potentiellement nocives ou stressantes peuvent survenir, pouvant entraîner des troubles du bien-être, des symptômes et des schémas de dysfonctionnement somatique-énergétique-psychique.

mots clés
Interprofessionnalisme, théorie intégrale, intégration bifocale multimodale, modèle biopsychosocial, modèle biomécanique, modèle à quatre quadrants, thérapie manuelle ostéopathique (OMT), ostéopathie psychosomatique, schéma de dysfonctionnement somatique-énergétique-psychique

Résumé
Après avoir démontré un besoin clair d’un cadre cohérent, interprofessionnel et métaconceptuel pour les soins ostéopathiques dans la partie 1 du numéro précédent, la partie 2 de cet article d’hypothèse propose la théorie intégrale (TI) comme une approche holistique, factuelle, multimodale et autoréflexive. processus de raisonnement clinique et montre comment les différents modèles de soins ostéopathiques peuvent être intégrés dans le modèle informatique à 4 quadrants. Ceci est utilisé, par exemple, dans le cadre de l’ostéopathie psychosomatique, où la composante spirituelle de l’être est également prise en compte afin de traiter les patients dans leur contexte de vie. Ainsi, chez l’homme, à chacune de ces étapes de développement et de morphodynamique – de la conception à la mort – des influences externes ou internes éventuellement nocives ou stressantes peuvent survenir, pouvant entraîner des troubles du bien-être, des symptômes et des schémas dysfonctionnels somatiques-énergétiques-psychiques. .

Mots clés
interprofessionnalité, théorie intégrale, intégration bifocale multimodale, modèle biopsychosocial, modèle biomécanique, modèle à quatre quadrants, traitement manipulatif ostéopathique (OMT), ostéopathie psychosomatique, schémas de dysfonctionnement somatique-énergétique-psychique

La théorie intégrale (IT)
Dans le débat sur les méta-concepts possibles en ostéopathie, une orientation vers d’autres professions de santé, comme les soins infirmiers, qui utilisent déjà un méta-cadre, semble judicieuse. Cela pourrait aider à inclure les nombreux points de vue apparemment incompatibles dans une intervention ostéopathique sur le patient et ainsi créer un consensus entre les différents points de vue. Le publiciste et philosophe Ken Wilber a développé, entre autres, la soi-disant théorie intégrale (IT), qui est une tentative d’unir les approches scientifiques, humaines et humanistes avec des visions du monde rationnelles et spirituelles. Il est destiné à fournir un cadre organisationnel pour organiser diverses théories et philosophies inter et intra-conceptuelles. Sur cette base, Liem en 2006 et Van den Heede en 2017 ont développé des approches pratiques pour le diagnostic et le traitement ostéopathiques, et Shea et al. Développé en 2019 pour les soins infirmiers [31], [36], [61].

L’informatique a le potentiel d’harmoniser les soins ostéopathiques (CO) avec d’autres professions de la santé en termes d’interprofessionnalisme en intégrant les cadres ostéopathiques traditionnels et nouveaux [61]. Pour que ce potentiel se développe, il faut que l’informatique soit ancrée dans la pratique des professions de santé en général et dans celle du CO en particulier.

Dans cet article d’hypothèse, des arguments pour la mise en œuvre d’un modèle intégratif de soins ostéopathiques centrés sur la personne sont présentés et stimulent un débat constructif. Une telle méta-théorie pourrait émerger comme une interprétation de l’informatique et créer le cadre d’un partenariat thérapeutique basé sur des principes empathiques [36] et répondre au besoin de jeter les bases d’une pratique ostéopathique centrée sur la personne [16], [61], [73]en incluant l’individu avec son historicité et ses contextes [18].

En raison de sa structure systémique et cohérente, l’informatique permet une synthèse interdisciplinaire des hiérarchies de croissance naturelles [6], [61]. Pour son modèle, Ken Wilber a décrit cinq domaines de l’expérience humaine – à savoir les quadrants, les niveaux, les lignes, les états et les types. Ces domaines sont ensuite résumés dans un cadre à quatre perspectives (modèle à quatre quadrants ; 4QM) pour refléter la complexité des processus de santé, de maladie et de traitement. [75]. De cette manière, les perspectives sur le monde, composées d’aspects intérieurs et extérieurs, ainsi que les perceptions du monde tant au niveau individuel que collectif sont intégrées. [31], [61], [75].

Dans le modèle à quatre quadrants (4QM), les aspects intérieurs individuels, extérieurs individuels, intérieurs collectifs et extérieurs collectifs sont pris en compte.

Chacun des quadrants montre une dynamique de développement phylo- et ontogénétique. Ce modèle est étendu et modifié en ostéopathie psychosomatique (voir Fig. 1). Chez l’homme, à chacune de ces étapes de développement et de morphodynamique – allant de la fécondation à la mort – d’éventuelles influences externes ou internes dysfonctionnelles peuvent survenir, pouvant entraîner des troubles du bien-être, des symptômes ou des schémas de dysfonctionnement somatique-énergétique-psychique et, si nécessaire, l’intégration par des interventions ostéopathiques adaptées individuellement est prise en charge [37], [38]. Un aperçu de l’informatique est présenté dans le tableau 1.

Fig.1 : Aspects à considérer dans le traitement de l’ostéopathie psychosomatique dans le cadre du modèle à quatre quadrants

traitement centré sur la personne

L’informatique fournit le cadre organisationnel pour organiser les informations personnelles dans la relation dyadique et avec l’environnement. Deux canaux différents sont disponibles pour cela : le canal ordinaire et le canal non ordinaire. Par exemple, les découvertes tactiles ainsi que les données biomédicales peuvent être vues thérapeutiquement de différentes manières [61], [75]. Par exemple, la relation du patient à son monde intérieur et extérieur peut être évaluée en termes d’autonomie relative (la tendance d’un holon à l’auto-préservation, à l’affirmation de soi et à l’assimilation et à l’expression de sa totalité) et d’adaptabilité (une tendance à se relier et à s’intégrer et expression de la partialité d’un holon). holons) [31].

Le concept holon a été développé à l’origine par Koestler et affiné par Wilber. Selon cela, la réalité n’est composée ni de tout ni de partie, mais de tout/partie appelés holons [31].

  • Est le relatif autonomee, affirmation de soi dysfonctionnelle vis-à-vis du monde extérieur élevé, l’aspect partiel chez le patient a diminué de façon dysfonctionnelle au profit de l’aspect entier. Le constat énergétique se caractérise généralement par le fait que l’organisme absorbe plus d’énergie qu’il n’en libère. L’augmentation de l’autonomie relative ne repose pas ici, comme dans un développement sain, sur l’intériorisation et l’accueil de plus en plus de niveaux d’être, mais sur la séparation et l’éloignement d’eux.
  • perte d’autonomie relative, dans le sens d’affaiblir la démarcation naturelle. Il y a ici une diminution de l’autonomie relative, c’est-à-dire que tout l’aspect de la personne diminue et que son aspect partiel, sa susceptibilité ou sa réception augmente de manière dysfonctionnelle. Vos frontières avec le monde extérieur sont réduites ou la démarcation avec le monde extérieur est affaiblie. La diminution de la démarcation n’est pas ici, comme dans le développement sain, une diminution de l’égocentrisme, mais un affaiblissement de la capacité d’une personne à maintenir son intégrité par rapport au monde extérieur. Leur intégrité s’est déplacée de manière dysfonctionnelle en faveur de leur aspect de parties. Le constat énergétique se caractérise généralement par le fait que l’organisme libère plus d’énergie qu’il n’en absorbe.

La relation entre l’auto-immanence (enveloppement de l’inférieur par le supérieur, par exemple relativisation des impulsions limbiques par le cortex préfrontal) et l’auto-transcendance (pulsion évolutive vers un niveau supérieur, dans lequel de nouveaux holons émergent et transcendent l’existant) peut être évaluée . Dysfonctionnellement, l’auto-immanence peut apparaître comme une dissociation et l’auto-transcendance comme une auto-dissolution partielle, chacune avec un symptôme associé [31]:

  • auto-dissolution: Une régression se produit, c’est-à-dire que certaines parties somatiques/mentales d’une personne ne sont plus intégrées de manière optimale, mais désintégrées. Par exemple, des schémas réflexes ou réactionnels de la petite enfance déjà inhibés, comme le réflexe tonique asymétrique du cou, peuvent partiellement réapparaître, ou des régulations déjà acquises, comme la continence urinaire, peuvent se désagréger et apparaître comme une énurésie nocturne, etc. , des phénomènes de régression peuvent se produire au cours du processus de guérison, tels que des troubles précédemment supprimés, des émotions ou des symptômes chroniques qui redeviennent aigus.
  • Dissociation: Ici, par exemple, une dissociation dysfonctionnelle du psychologique au niveau biologique peut survenir, par exemple comme l’anorexie mentale.

La théorie intégrale offre un moyen de percevoir la réactivité biologique, psychosociale et spirituelle d’une personne aux défis environnementaux et d’identifier et de traiter les troubles dans l’organisme ou dans le contexte de vie global d’une personne. Ici, il est important de trouver l’équilibre entre l’approche perceptivo-cognitive-symbolique et l’approche directe intuitive non locale dans le sens de l’unité du corps, de l’esprit et de l’âme. En particulier, il est essentiel d’impliquer plus activement le patient dans le cadre du traitement [39] et pour soutenir la proactivité dans le contexte de vie du patient [27], [43]. Ceux-ci inclus:

  • pleine conscience et respiration consciente [47], [85]
  • vibration myofasciale intrinsèque [3],
  • Méditation [33],
  • stratégies de gestion du stress [74],
  • des approches cognitivo-comportementales pour intégrer les croyances liées à la douleur,
  • Approche thérapeutique en 15 étapes d’intégration bifocale multimodale © selon Liem [37], [38]; cela a montré, par exemple, des résultats significatifs dans l’amélioration des céphalées de tension [83],
  • 6-Étape de palpation cardiaque ostéopathique selon Liem ; une réduction significative de l’anxiété et du stress pourrait être enregistrée [84],
  • Promotion d’un comportement proactif de la part du patient au moyen de conseils ostéopathiques selon les cinq modèles ostéopathiques [39],
  • pratique spirituelle personnelle.

Présente un aperçu des approches intégrales en soins ostéopathiques

qu'est ce qu'une vertèbre déplacée

On me dit que j’ai une vertèbre déplacée, que faire ? | Thierry Payet

D’accord mais comment savoir si ma vertèbre est déplacée ou non ?

Après avoir lu cet article avec passion et attention, vous suspectez un déplacement réel de l’une de vos vertèbres ?
A moins que vous soyez sur une civière à la suite d’un accident de voiture avec une douleur horrible dans le dos (dans ce cas on laisse gérer les secours !) on vous conseille de vous rendre chez votre médecin traitant pour que ce dernier vous apporte son expertise médicale.
Peut-être que ce dernier préconisera des clichés qui permettront de mettre en évidence ou non un déplacement.
Attention, l’aspect irrégulier de votre colonne ne constitue pas un élément suffisant pour
« diagnostiquer » un déplacement vertébral.
Les colonnes sont parfois différentes avec des apophyses postérieures plus ou moins longues (les petits os que vous sentez/voyez le long de la colonne), des muscles dorsaux plus ou moins tendus, etc.
(Comme disait Pierre Perret y’en a des gros, des p’tis, …. Mais on s’égare !)

Quels sont les traitements pour les vertèbres déplacées ?

En cas de diagnostic médical avéré de déplacement vertébral, la prise en charge dépendra de sa localisation et de son stade évolutif.
Le début du traitement est à voir avec votre médecin (décidément central dans la santé, à vous de bien vous entendre avec le vôtre !

Parfois une prise en charge en kinésithérapie peut être préconisée afin de réaliser une rééducation adaptée.

Et c’est là qu’entre en jeu votre ostéopathe ! (Entrée fracassante et trompette s’il vous plait)
Alors évidement la prise en charge de votre ostéopathe ne permettra pas de guérir le glissement vertébral, toutefois votre ostéopathe peut vous aider à soulager les douleurs liées à ce dernier !
Plus haut, nous parlions de troubles posturaux pouvant être lié aux glissements, dans certains cas, l’ostéopathie peut aider à améliorer la posture et donc, pourquoi pas, limiter le glissement et/ou son évolution.

Et pour le bassin, nerfs, muscles déplacés c’est pareil ?

Impossible de vous quitter sans vous faire un petit mot sur ces autres expressions souvent entendues « J’ai le bassin déplacé/ décalé », « j’ai un nerf qui a bougé », etc.
Là aussi ces « diagnostiques » existent mais sont secondaires à des traumatismes, malformations, pathologies, etc.
Une asymétrie visuelle ne constitue pas un « diagnostic » en soit.
D’autres éléments doivent évidemment être pris en compte.
Je pense que ce genre de conclusions (souvent hâtives) sont en réalité des raccourcis, des images que l’on donne pour faciliter la compréhension.
Toutefois même si elles sont parlantes, elles peuvent inquiéter les personnes et donc les pousser à consulter sans que cela soit forcément nécessaire.

J’ai une vertèbre déplacée, ce qu’il faut retenir

  • Oui c’est possible et cela existe, même si c’est plutôt peu fréquent.
  • Il en existe plusieurs types avec plusieurs stades d’évolution
  • Attention aux « diagnostics » trop hâtifs !
    – Assurez-vous de prendre un maximum d’informations et de préférence sur des sites sérieux et sourcés (le mieux étant d’aller rendre visite à votre médecin pour que ce
    dernier vous conseille).
    – Attentions aux raccourcis et images parfois utilisées pour trouver l’origine d’une douleur, vous risqueriez d’avoir un « diagnostic déplacé »
  • Vertèbre déplacée ne rime pas forcément avec douleur et sensation de blocage
    Tout dépend du stade, de la localisation, des individus, etc.
  • Douleur et sensation de blocage ne riment pas forcément avec vertèbre déplacée !
    Il existe de très nombreuses étiologies pour un mal de dos et pas que les déplacements vertébraux.
  • Une prise en charge est possible par de nombreux professionnels dont votre ostéopathe