journée nationale eczéma

3 juin, la journée nationale de l’eczéma | Thierry Payet

Le 3 juin 2023 aura lieu la 9ème édition de la journée nationale de l’eczéma, organisée par l’Association Française de l’Eczéma avec le soutien de la Société Française de Dermatologie. Cette pathologie chronique de la peau serait selon les estimations la troisième pathologie cutanée la plus fréquente, derrière l’acné et les mycoses. Un Français sur trois y a déjà été confronté au cours de sa vie.

journée nationale eczéma

L’eczéma ou dermatite atopique, une maladie aux 1000 visages

Eczéma atopique, dermatite atopique, eczéma de contact, eczéma du nourrisson… les appellations ne manquent pas pour désigner différentes formes d’une pathologie cutanée très fréquente en France, l’eczéma. Elle peut survenir dès les premières semaines de vie et affecter la vie de bébé et de ses parents, être liée au contact avec un allergène en milieu professionnel ou encore persister tout au long de la vie chez un sujet à terrain atopique.

L’eczéma, quelle qu’en soit la cause, peut toucher différentes parties de la peau, et associe des plaques rouges à des démangeaisons très intenses. Non contagieuse, elle peut être très stigmatisante, en particulier quand les zones touchées sont visibles ou lorsque la maladie touche un adolescent. Lorsque l’eczéma est lié à un terrain atopique, la maladie se développe dès l’enfance, et peut persister à l’âge adulte. Elle peut aussi être associée à d’autres pathologies d’origine allergique, comme la rhinite allergique, l’asthme ou encore la conjonctivite allergique. La journée nationale de l’eczéma est l’occasion de sensibiliser sur cette pathologie parfois mal connue du grand public.

La journée nationale de l’eczéma 2023, dédiée au fardeau de la maladie

Pour cette année 2023, l’Association Française de l’Eczéma a choisi pour thème de la journée nationale « Eczéma, luttons ensemble contre l’isolement et le découragement ». En effet, cette pathologie cutanée, sans gravité particulière, affecte la vie personnelle, professionnelle et sociale des patients et de leur entourage. Lorsque les enfants sont touchés dès le plus jeune âge, la période de l’adolescence peut être particulièrement difficile. La journée nationale sera marquée par différents événements partout en France, et notamment à Paris, Marseille, Angers et Annecy. Destinée à la fois au grand public, aux patients et à leurs familles, mais aussi aux professionnels de santé, elle sera soutenue par une campagne de communication dans les médias et sur les réseaux sociaux. Les pharmaciens du réseau Pharmagest seront également impliqués.

A Paris, une conférence et trois ateliers pratiques seront animés par des experts de l’eczéma. A Marseille, Annecy et Angers, se tiendront des rencontres et sera organisé un grand jeu de piste « eczéma game » pour visiter la ville en relevant des défis et en partageant des expériences en lien avec l’eczéma. Pour s’inscrire à ces événements, cliquez ici. L’inscription est gratuite, mais obligatoire !

Un événement sur l’eczéma également relayé en région

La journée nationale de l’eczéma sera d’ailleurs suivie dans la région Auvergne Rhône Alpes d’une autre journée dédiée qui aura lieu le 10 juin 2023 à Lyon. L’inscription est là aussi obligatoire sur le site suivant : www.allergolyon.fr.

La journée nationale de l’eczéma répond à plusieurs objectifs. Tout d’abord, informer et sensibiliser largement la population sur une pathologie de plus en plus fréquente. En lien avec les facteurs environnementaux, les spécialistes observent une augmentation nette de l’incidence de l’eczéma du nourrisson depuis quelques années. La journée nationale est également l’occasion de faire le point sur les traitements actuels, sur les soins quotidiens, et sur les avancées de la recherche en particulier sur les nouveaux traitements déjà disponibles ou à venir. Le 3 juin est enfin un temps privilégié pour mettre en lien les patients et les professionnels et pour donner des conseils pour mieux vivre la maladie au quotidien.

Publié le 1 juin 2022 par Alexia F., Docteure en Neurosciences. Mis à jour par Estelle B., Docteur en Pharmacie, le 1 juin 2023.

Sources

Femme ayant eu une prise de sang et apprenant ses fausses couches

L’origine des fausses couches : prise de sang | Thierry Payet

Selon les estimations, une femme sur dix a fait ou fera une fausse couche. Qu’elle soit précoce ou plus tardive, cette interruption brutale de la grossesse est un moment difficile à vivre pour le couple. Parmi leurs interrogations, la question de la cause de la fausse couche revient très souvent. Une étude danoise s’attache à donner des réponses à cette question, grâce à une simple prise de sang maternel. Explications.

Femme ayant eu une prise de sang et apprenant ses fausses couches

Quelles sont les causes des fausses couches ?

Les fausses couches représentent de loin la première cause d’arrêt de grossesse. Quelles en sont les causes ?  Dans plus de la moitié des cas, et surtout pour les fausses couches précoces, des anomalies dans le développement de l’embryon expliquent la survenue de la fausse couche. Ces anomalies peuvent être génétiques (anomalies au niveau des chromosomes) ou liées au développement embryonnaire.

Parfois, les fausses couches peuvent être en lien avec des pathologies maternellestelles que :

  • Un diabète mal contrôlé ;
  • Des pathologies thyroïdiennes ;
  • Des troubles hormonaux ;
  • Des maladies auto-immunes, comme le lupus  ;
  • Des troubles de la coagulation sanguine ;
  • Une maladie cœliaque ;
  • Des anomalies du col de l’utérus ou de l’utérus.

Une simple prise de sang pour comprendre la cause de la fausse couche ?

D’autres facteurs peuvent être à l’origine d’une fausse couche, précoce ou plus tardive, comme certaines infections virales (cytomégalovirus), parasitaires (toxoplasmose) ou bactériennes (listériose), l’exposition à des produits chimiques toxiques ou encore la prise de certains médicaments contre-indiqués pendant la grossesse. Enfin, l’âge maternel et les antécédents de fausse couche avec le même partenaire constituent des facteurs de risque de fausse couche. Pour pouvoir répondre à la question de l’origine de la fausse couche, des chercheurs danois ont mené une étude de cohorte prospective. Les études antérieures avaient révélé que l’analyse du noyau des cellules fœtales (détection des anomalies chromosomiques) pouvait permettre d’expliquer la fausse couche et de prédire le risque de nouvelle fausse couche ou au contraire d’une grossesse menée à son terme. Mais l’analyse du noyau nécessite le prélèvement de tissu fœtal, un prélèvement complexe à réaliser en routine.

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont utilisé la petite fraction d’ADN fœtal qui circule dans le sang maternel. A partir de cet ADN, ils peuvent évaluer l’état du noyau des cellules de l’embryon. Pour la première fois, cette méthode a été validée à grande échelle sur 1 000 femmes adultes, admises dans 3 cliniques danoises entre novembre 2020 et mai 2022, présentant une fausse couche avant l’âge gestationnel de 22 semaines.

Une explication possible pour près de la moitié des fausses couches

Au moment de la fausse couche, l’âge gestationnel du fœtus variait de 35 à 149 jours. Les résultats collectés sur l’ADN fœtal présent dans le sang maternel étaient capables de révéler l’existence d’anomalies chromosomiques avec une sensibilité de 85 % et une spécificité de 93 %. Sur l’ensemble des fausses couches prises en compte, l’état du noyau des cellules fœtales permettait d’expliquer l’arrêt de la grossesse dans près de la moitié des cas.

Cette nouvelle étude révèle qu’une analyse tu as chanté maternelle dans les heures qui suivent la fausse couche pourrait permettre d’expliquer les anomalies chromosomiques en cause dans une certaine proportion de fausses couches. Une simple prise de sang pourrait ainsi offrir la possibilité de mettre en œuvre des traitements préventifs. Cette possibilité ne pourrait s’appliquer qu’à partir de la cinquième semaine de grossesse, puisqu’aucune trace d’ADN fœtal n’est présente dans le sang maternel avant ce terme. Il reste donc du chemin à parcourir pour expliquer toutes les fausses couches !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– ADN fœtal acellulaire pour évaluation génétique dans l’étude COPL (Copenhagen Pregnancy Loss Study): une étude de cohorte prospective. www.thelancet.com. Consulté le 31 mai 2023
Douleur dans le cou

5 meilleurs étirements du cou pour soulager votre douleur | Thierry Payet

La douleur au cou est un problème courant qui peut être causé par une variété de facteurs tels qu’une mauvaise posture, le stress, une blessure ou des conditions médicales sous-jacentes. L’exercice est un moyen efficace de soulager les douleurs au cou. Dans cet article de blog, nous discuterons de certains des meilleurs exercices pour les douleurs au cou.

Douleur dans le cou

La douleur du cou

Étirements du cou : Ce sont des exercices simples qui peuvent être effectués à la maison ou au bureau. Commencez par vous asseoir droit avec vos pieds à plat sur le sol. Inclinez lentement la tête vers la gauche et maintenez pendant 10 secondes, puis répétez sur le côté droit. Ensuite, inclinez la tête vers l’avant et maintenez pendant 10 secondes, puis inclinez la tête vers l’arrière et maintenez pendant 10 secondes. Répétez ce cycle 3-4 fois.

Mentonnières : Les mentonnières aident à renforcer les muscles du cou et à améliorer la posture. Commencez par vous asseoir droit et rentrez lentement votre menton vers votre poitrine. Maintenez la position pendant 5 à 10 secondes, puis relâchez. Répétez 10 à 15 fois.

Chin Tucks pour les douleurs au cou

Haussements d’épaules : Les haussements d’épaules peuvent aider à soulager la tension dans le cou et le haut du dos. Commencez par vous asseoir droit et haussez vos épaules vers vos oreilles, puis relâchez-les lentement. Répétez 10 à 15 fois.

Haussements d'épaules pour les douleurs au cou

Rétraction cervicale : Cet exercice aide à améliorer la posture et à renforcer les muscles à la base du cou. Commencez par vous asseoir droit et rentrez doucement votre menton vers votre poitrine. Reculez lentement la tête en gardant le menton rentré. Maintenez la position pendant 5 à 10 secondes, puis relâchez. Répétez 10 à 15 fois.

Courbures latérales : Les courbures latérales peuvent aider à étirer les muscles sur les côtés du cou. Commencez par vous asseoir droit et inclinez doucement la tête d’un côté, en ramenant votre oreille vers votre épaule. Maintenez la position pendant 10 à 15 secondes, puis répétez de l’autre côté. Répétez 3-4 fois de chaque côté.

Flexion du côté du cou pour les douleurs au cou

Rotation du cou : La rotation du cou peut aider à étirer et à renforcer les muscles du cou. Commencez par vous asseoir droit et tournez lentement la tête d’un côté aussi loin que vous le pouvez. Maintenez la position pendant 10 à 15 secondes, puis répétez de l’autre côté. Répétez 3-4 fois de chaque côté.

Rotations du cou pour les douleurs au cou

Il est important de se rappeler que la douleur au cou peut être causée par de nombreux facteurs différents et que les exercices énumérés ci-dessus peuvent ne pas convenir à tout le monde. Si vous avez des douleurs au cou sévères ou persistantes, il est important de consulter un professionnel de la santé avant de commencer tout programme d’exercice. De plus, si vous ressentez une douleur ou une gêne pendant ces exercices, arrêtez immédiatement et consultez un professionnel de la santé. Avec un exercice régulier et une bonne posture, vous pouvez soulager les douleurs au cou et améliorer la santé globale de votre cou.

journée mondiale sans tabac

Journée mondiale sans tabac : 31 mai | Thierry Payet

Chaque année, différents événements sont organisés en France et à travers le monde pour sensibiliser le plus grand nombre sur les dangers du tabac. Parmi ces événements, la journée mondiale sans tabac a lieu tous les 31 mai. Cette année, l’Organisation Mondiale de la Santé a choisi pour thème la culture du tabac et ses enjeux dans le tabagisme. Explications.

journée mondiale sans tabac

Depuis 1987, le 31 mai est la journée mondiale sans tabac

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 1,3 milliards de personnes dans le monde consomment des produits du tabac. La majorité des consommateurs résident dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. En France comme dans le reste du monde, le tabagisme et la dépendance au tabac contribuent à la pauvreté, puisque le tabac constitue une dépense non négligeable qui vient impacter le reste du budget personnel ou familial.

En France, le nombre de fumeurs est évalué par Santé Publique France à 15 millions de personnes, dont 12 millions de fumeurs quotidiens. Si l’écart entre les hommes et les femmes s’est réduit au fil des années, les inégalités sociales demeurent marquées, malgré les campagnes de sensibilisation et les dispositifs d’aide au sevrage tabagique. Entre 2014 et 2019, la prévalence du tabagisme avait diminué en France, une tendance qui s’est stabilisée en 2020, en plein cœur de la crise sanitaire. La sensibilisation de la population aux dangers du tabac reste donc un enjeu majeur pour réduire le tabagisme et ses conséquences sur la santé.

« Cultivons des aliments, pas du tabac »

Chaque 31 mai, la journée mondiale sans tabac est l’une des occasions de rappeler les risques liés au tabagisme, à la fois le tabagisme actif et le tabagisme passif, et d’inciter le grand public mais aussi tous les acteurs à agir pour réduire l’impact du tabac sur la santé. A l’échelle mondiale, l’OMS rappelle que le coût économique total du tabagisme est évalué à environ 1 400 milliards de dollars chaque année. L’augmentation du prix du tabac et des produits du tabac fait partie des actions qui ont une véritable incidence sur le tabagisme. Une hausse de 10 % des prix induit une baisse de consommation de 4 à 5 % selon les pays.

Pour cette année 2023, l’OMS a choisi d’axer sa campagne de communication pour la journée mondiale sans tabac sur la culture du tabac avec le thème « Cultivons des aliments, pas du tabac ». Cette campagne a pour objet d’inciter les pays producteurs de tabac à réduire leur production au travers de deux moyens principaux, d’une part stopper les subventions accordées à la culture du tabac et d’autre part aider les producteurs de tabac à passer à des cultures plus durables et vivrières. En réduisant la production mondiale de tabac, l’OMS attend un impact positif et fort sur la consommation mondiale de tabac !

Moins de tabac pour moins de tabagisme

Actuellement, le tabac est cultivé dans plus de 124 pays. La culture du tabac n’est pas une culture très rentable, à la fois pour les agriculteurs eux-mêmes mais aussi pour les pays producteurs. De plus, les terres occupées par la culture du tabac ne sont plus disponibles pour cultiver et produire des aliments, qui permettraient de mieux nourrir les populations des pays concernés. Aider les agriculteurs à stopper la culture du tabac pour passer à des cultures plus durables pourrait contribuer à améliorer leurs revenus, tout en produisant une meilleure alimentation pour les communautés locales.

Une telle transition, soutenue par les Etats et l’OMS, pourrait permettre de réduire la part des terres agricoles dédiées à la production du tabac. La conséquence serait une baisse globale de la production mondiale de tabac, une hausse des cours et donc une baisse de la consommation du tabac. Cette nouvelle stratégie d’action contre le tabac a le mérite d’agir à la source du problème, avant que le tabac ne soit consommé et qu’il ne crée une dépendance. Reste à savoir si les pays concernés se mobiliseront pour répondre à l’appel de l’OMS et quel sera l’impact à court, moyen et long terme sur le tabagisme.

Publié le 28 mai 2020 par Déborah L., Docteur en Pharmacie. Mis à jour par Estelle B., Docteur en Pharmacie, le 30 mai 2023.

Sources

– Journée mondiale sans tabac 2023. www.who.int. Consulté le 30 mai 2023.
– Journée mondiale sans tabac. www.who.int. Consulté le 30 mai 2023.
Nutri-Score

Nutri-Score, évolution des choix nutritionnels | Thierry Payet

Mis en place en 2016 dans le cadre de la loi de modernisation du système de santé, le Nutri-Score est apposé sur un certain nombre d’étiquetages de produits alimentaires. Plébiscité par certains, décrié par d’autres, le Nutri-Score se présente comme un outil pour aiguiller le consommateur dans ses choix alimentaires. Prochainement, le Nutri-Score devrait évoluer pour mieux répondre à ce besoin. Explications.

Nutri-Score

Le Nutri-Score : une aide comparative au choix des produits alimentaires

Visible sur différents produits dans les rayons des supermarchés et des épiceries, le Nutri-Score est un logo, qui informe sur la qualité nutritionnelle des produits alimentaires. Dès le départ, ce logo a été choisi pour être rapidement décodé. Il est basé sur une échelle de 5 couleurs, du vert foncé pour la lettre A au rouge foncé pour la lettre E. Schématiquement, un Nutri-Score A désigne un produit de bonne qualité nutritionnelle, tandis qu’un Nutri-Score E désigne un produit de mauvaise qualité nutritionnelle.

Comment est déterminé ce logo ? Le Nutri-Score prend en compte les paramètres suivants :

  • La teneur en nutriments intéressants nutritionnellement, comme les fibres, les protéines, les fruits, les légumes, les légumineuses, les fruits à coques, ou les huiles de colza, de noix et d’olive ;
  • La teneur en nutriments dont il faut limiter les apports quotidiens, comme les aliments très énergétiques (apport calorique élevé), les acides gras saturés, les sucres simples (indice glycémique élevé) et le sel.

En pratique, un produit alimentaire de Nutri-Score E ne doit pas forcément être éliminé de son alimentation. Il faut juste en consommer des quantités modérées et pas tous les jours. Pour les médecins nutritionnistes, l’intérêt du Nutri-Score repose surtout sur la comparaison de produits au sein de groupes d’aliments. Ainsi, ce logo est utile pour comparer deux paquets de gâteaux entre eux. On choisira plutôt un paquet avec un Nutri-Score C au lieu de celui avec un Nutri-Score E !

Nutri-Score, un logo utilisé par différents pays en Europe et évolutif en fonction des besoins

Ce n’est pas un logo figé. Il est amené à évoluer, en fonction des recommandations nutritionnelles et des avancées en matière de nutrition. Une gouvernance transnationale du Nutri-Score a été mise en place, réunissant des autorités compétentes en Allemagne, en Belgique, en Espagne, en France, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Suisse. En 2021, le comité de pilotage de cette gouvernance s’est réuni pour envisager des évolutions du Nutri-Score.

De ce comité de pilotage, est né tout un processus de révision de l’algorithme de calcul du Nutri-Score. Dès juillet 2022, des évolutions ont été adoptées pour les aliments. Les recommandations du comité scientifique ont quant à elles été adoptées pour les boissons à la fin du mois de mars 2023. Reste désormais à faire évoluer l’algorithme pour que le Nutri-Score permette de mieux classer les aliments et les boissons en fonction des principales recommandations nutritionnelles européennes.

Classer tous les aliments et les boissons pour des choix nutritionnels plus avisés

Quels sont les nouveaux critères et paramètres intégrés à l’algorithme ? L’ensemble des boissons seront désormais concernées, ce qui permettra une classification cohérente et utile au consommateur. Le lait, les boissons lactées et les boissons végétales ont été ajoutées à l’algorithme. Il en ressort que le lait écrémé et demi-écrémé obtiennent des Nutri-Score plus favorables que les boissons lactées riches en matière grasse et/ou sucrées. Les sucres présents dans les boissons sucrées font également l’objet d’une nouvelle distinction entre les différents sucres et le recours aux édulcorants. L’objectif est de limiter la consommation de boissons sucrées, y compris les boissons édulcorées.

Le nouvel algorithme devrait être mis en place par l’ensemble des pays concernés de manière coordonnée d’ici la fin de l’année 2023. Le Nutri-Score nouvelle version permettra d’aider les consommateurs à mieux choisir les aliments et les boissons en lien avec les recommandations nutritionnelles européennes. Des recommandations qui sont établies pour réduire la prévalence des maladies cardiovasculaires, de l’obésité et du diabète.

Publié le 19 mai 2018 par Julie.L Docteur en pharmacie. Mis à jour par Estelle B., Docteur en Pharmacie , le 25 mai 2023.

Sources

comment s'exercer en toute sécurité ?

la sécurité et la santé au travail des IDEL | Thierry Payet

La journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail est importante pour les professionnels de santé et toutes les parties prenantes impliquées dans la prévention des risques professionnels. Cet événement clé vise également à promouvoir la santé au travail.

Cette année, la Journée Mondiale de la Sécurité et de la Santé au Travail mettra en avant l’importance d’un environnement de travail sûr et sain pour tous les travailleurs.

À cette occasion, Medicalib a décidé de mettre l’accent sur les infirmiers et infirmières libérauxqui fournissent des soins essentiels à domicile mais exercent souvent dans des conditions difficiles.

L’objectif est de promouvoir une qualité de vie et des conditions de travail optimales pour ces professionnels de santé, tout en améliorant la qualité des soins prodigués aux patients.

I- Quelques chiffres clés sur la profession des infirmiers libéraux (IDEL) :

En tant que professionnels de santénous sommes conscients que les accidents du travail et les maladies professionnelles peuvent avoir des conséquences graves sur la santé des employés.
Les blessures, les maladies respiratoires, les troubles musculo-squelettiques et les problèmes de santé mentale ne sont que quelques exemples des conséquences que peuvent avoir les risques professionnels sur la santé des salariés.

  • En France, on compte environ 100 000 IDLdont la majorité sont des femmes;
  • Les infirmiers libéraux travaillent en moyenne 50 heures par semaineavec des pics d’activité en fin de semaine et en début de mois. Ils exercent leurs activités principalement à domicile;
  • Selon une étude de 2020, 51% d’IDEL ont déclaré avoir été victimes d’agressions verbales ou physiques de la part de leurs patients ou de leur entourage;
  • La prévention des risques professionnels est un enjeu majeur pour la profession des IDEL. En 2020, une enquête réalisée par l’Ordre des infirmiers a révélé que seulement 44% des infirmiers et infirmières libérales avaient bénéficié d’une formation à la prévention des risques professionnels au cours des deux dernières années;

En effet, l’importance de sensibiliser les IDEL à la santé et la sécurité au travail est soulignée par ces chiffres. Pour garantir la sécurité et la santé des IDEL dans l’exercice de leur métier, il est essentiel de faire de la promotion de la prévention des risques professionnels une priorité.

II- Pourquoi sensibiliser les infirmiers et les infirmières à la santé et à la sécurité de travail ?

Il est primordial de sensibiliser les Infirmiers Libéraux (IDEL) à la santé et la sécurité au travail pour plusieurs raisons :

  • Les IDEL travaillent souvent de manière indépendantece qui signifie qu’ils sont responsables de leur propre sécurité et santé au travail. En étant informés des risques professionnels auxquels ils sont exposés, les infirmiers libéraux peuvent mettre en place des mesures de prévention pour éviter les accidents et les maladies professionnelles;
  • Les IDEL travaillent en étroite collaboration avec les patientsce qui signifie qu’ils sont exposés à des risques biologiques, physiques et psychosociaux. Il est donc essentiel que les IDEL soient formés et informés sur les mesures à prendre pour minimiser ces risques;
  • La sensibilisation à la santé et la sécurité au travail peut également améliorer la qualité de vie au travail des IDEL en réduisant le stress et la fatigue, et en favorisant un environnement de travail sain. Cela peut également améliorer la qualité des soins prodigués aux patients, car les IDEL en bonne santé mentale et physique seront plus attentifs et plus efficaces.


II- Les pathologies liées à l’activité professionnelle

Les pathologies liées à l’activité professionnelle sont causées par l’exposition à des facteurs nuisibles tels que les produits chimiques, les contraintes physiques (bruit, gestes répétitifs, etc.) ainsi que les facteurs psychosociaux et organisationnels.

Ces pathologies incluent des maladies graves telles que le mésothéliome, d’autres formes de cancer, l’asthme, la bronchite chronique obstructive, les troubles de santé mentale, les troubles musculo-squelettiques, la maladie de Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique.

La surveillance des pathologie liées au travail est importante. Les troubles musculo-squelettiques, les troubles de santé mentale, les dermatoses et les troubles de l’audition peuvent être surveillés grâce aux programmes de surveillance des maladies à caractère professionnel (MCP). Ces programmes sont reconnus par les régimes d’assurance maladie. Elles permettent de surveiller les pathologies liées à l’activité professionnelle.


Notre mission : faciliter votre quotidien de professionnel de santé libéral en vous proposant des solutions adaptées et des articles utiles à l’exercice de votre pratique professionnelle.

Le site internet de Medicalib permet aux patients de prendre facilement rendez-vous avec une infirmière à domicile.

Grace à notre plateforme nous pouvons vous accompagner dans le développement de votre patientèle et dans l’optimisation de votre tournée.

troubles musculo-squelettiques

Les troubles musculo-squelettiques et psychiques en hausse | Thierry Payet

Les maladies à caractère professionnel désignent des maladies en lien avec le métier exercé.  Bien que non reconnues par les régimes de sécurité sociale, elles pèsent lourdement sur la santé publique. C’est ce que confirme un récent rapport de Santé publique France qui pointe l’augmentation de la fréquence des troubles musculo-squelettiques et de la souffrance psychique liés à l’activité professionnelle. On fait le point.

troubles musculo-squelettiques

Un système unique de surveillance des maladies professionnelles

Les maladies à caractère professionnel désignent des maladies en lien avec le métier exercé.  Non reconnues par les régimes de sécurité sociale et pas suffisamment déclarées, elles pèsent lourdement sur la santé publique. D’où l’intérêt de les quantifier, de les décrire et de mettre en place des mesures de prévention afin de limiter l’exposition professionnelle. Santé publique France travaille dans ce sens depuis 2003, en collaboration avec l’Inspection médicale du travail. Les deux instances ont mis au point un système unique de surveillance des maladies à caractère professionnel basé sur l’expertise des médecins du travail.

Mais force est de constater qu’à ce jour, la santé des travailleurs va en se dégradant. C’est ce que confirme un récent rapport de Santé publique France qui publie les données de surveillance des maladies à caractère professionnel pour la période 2012-2018.

Les troubles musculo-squelettiques et psychiques liés au travail en hausse

Entre 2012 et 2018, Santé publique France a passé au crible le signalement des maladies à caractère professionnel ainsi que leur évolution pendant 12 années consécutives. Pour cela, près de 1 400 médecins du travail ont été consultés. Il ressort de cette analyse une forte augmentation du taux de signalement des maladies à caractère professionnel entre 2016 et 2018, avec une hausse plus forte chez les femmes que chez les hommes. Et parmi les maladies à caractère professionnel signalées, viennent en tête : les troubles musculo-squelettiques et la souffrance psychique.

La prévalence des troubles musculo-squelettiques augmente depuis 2015 et semble plus importante chez les femmes que chez les hommes. Causés principalement par des mouvements répétitifs, des postures spécifiques ou des gestes nécessitant de la force physique, ces troubles concernent davantage les ouvriers que les cadres. Quant à la souffrance psychique d’origine professionnelle en augmentation progressive entre 2007 et 2018, elle touche particulièrement les femmes de 35 à 44 ans et les hommes de 45 à 54 ans. Les cadres semblent ici plus exposés bien qu’une sous-déclaration soit possible chez les ouvriers.

Plus globalement, les maladies professionnelles toutes confondues semblent apparaître plutôt en fin de carrière avec un nombre important de signalements observés à partir de l’âge de 45 ans. Pour Santé publique France, ce constat exhorte à considérer les travailleurs vieillissants et à adapter leurs tâches à mesure qu’ils prennent de l’âge.

De nouveaux facteurs mis en cause dans la survenue des maladies professionnelles

Afin de mieux décrypter les causes de ces maladies professionnelles, Santé publique France a procédé à l’analyse des facteurs d’exposition associés. C’est ainsi que l’agence s’est intéressée à de nouveaux déterminants de la santé au travail appelés « FORE ».

À savoir ! Les « FORE » désignent des « facteurs organisationnels, relationnels et éthiques » qui prennent en compte l’organisation des tâches, les relations entre collaborateurs ainsi que l’éthique dans le cadre du travail.

Et les résultats relatifs au rôle des FORE dans la survenue de troubles musculo-squelettiques et de souffrance psychique sont éloquents :

  • Entre 2009 et 2017, le « gestion », la «relation au travail et violence» et les «exigences inhérentes à l’activité » représentaient plus de 9 FORE sur 10 en lien avec ces deux maladies professionnelles.
  • Les «exigences inhérentes de l’activité» étaient associées à un trouble musculo-squelettique sur deux.
  • Les FORE les plus fréquemment associés à la souffrance psychique étaient ceux en lien avec le « gestion » suivis par les « relations au travail et violences ».

Prochaine étape pour l’agence ? Approfondir les données sur la souffrance psychique du programme de surveillance des maladies à caractère professionnel. L’objectif consistera à explorer les FORE associés aux troubles psychiques les plus courants.

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

– Troubles musculo-squelettiques et souffrance psychique : maladies à caractère professionnel les plus fréquemment signalées et en augmentation. www.santepubliquefrance.fr. Consulté le 2 mai 2023.
10 mai : journée mondiale du lupus

10 mai, la journée mondiale du lupus | Thierry Payet

Le lupus est une maladie auto-immune rare, qui touche entre 20 000 et 40 000 personnes en France selon les estimations. Surnommée la « maladie aux 1000 visages » en raison des nombreuses formes cliniques retrouvées, cette pathologie est particulièrement invalidante. Le 10 mai est marqué par la journée mondiale du lupus, l’occasion de sensibiliser le plus grand nombre sur cette pathologie souvent peu connue.

10 mai : journée mondiale du lupus

Le 10 mai consacré à la journée mondiale du lupus depuis 2004

La journée mondiale du lupus est organisée chaque 10 mai depuis 2004, avec l’objectif de sensibiliser le grand public sur cette maladie auto-immune, rare plus très invalidante. Elle est aussi l’occasion de mobiliser les acteurs nationaux et internationaux sur la nécessité de soutenir les efforts de recherche pour mieux comprendre cette maladie et développer des traitements efficaces pour améliorer la qualité de vie des patients.

Pour la journée mondiale du lupus, la Fédération mondiale du lupus (Fédération mondiale du lupus) met à disposition une boîte à outils pour toutes celles et ceux qui veulent contribuer à mieux faire connaître le lupus. Chacun pourra partager son histoire de lupus et diffuser des messages sur les réseaux sociaux en utilisant les hashtags #WorldLupusDay et #MakeLupusVisible. Surnommée la « maladie aux 1000 visages », le lupus affecte le système immunitairequi s’attaque aux propres cellules de l’organisme pour les détruire. S’il existe des formes uniquement cutanées, le lupus peut toucher de nombreuses parties du corps et se manifester de multiples manières, rendant son diagnostic parfois complexe.

Le lupus, la « maladie aux 1000 visages »

Le lupus porte également plusieurs noms, comme le lupus érythémateux disséminé (Conduit la lupus érythémateux systémique (LES) ou encore le lupus systémique (LS). Tous les patients présentent une atteinte cutanée, avec une éruption cutanée caractéristique en forme de masque sur le visage. C’est d’ailleurs de là que la maladie tire son nom, « lupus » de loup en latin. Mais l’atteinte cutanée n’est souvent pas isolée, et s’accompagne de l’atteinte d’autres organes du corps, très variable d’un patient à l’autre : la peau, les articulations, le cœur (en particulier le péricarde), les reins, le système nerveux, les poumons, etc.

Le lupus est également associé à des anomalies biologiques, avec la perturbation de plusieurs analyses sanguines. Se retrouvent également dans le sang des patients des anticorps appelés des autoanticorps dirigés contre l’ADN du noyau des cellules (anticorps antinucléaires). Le lupus est une maladie qui affecte essentiellement les femmes (90 % des cas) et débute généralement au début de l’âge adulte, avec un pic de fréquence vers la trentaine. En France, toutes les régions ne sont pas touchées de manière équitable par le lupus, la prévalence aux Antilles françaises étant plus que doublée par rapport à la prévalence en métropole.

Le lupus, une origine multifactorielle et aucun traitement définitif à ce jour

Pourquoi le système immunitaire s’attaque tout d’un coup à ses propres constituants ? Pour l’instant, les causes précises du lupus restent inconnues, mais des facteurs favorisant la survenue de cette maladie auto-immune ont été identifiés :

  • Des facteurs hormonauxqui expliquent que les femmes en âge de procréer sont les plus touchées ;
  • Une prédisposition génétiqueavec des formes familiales de lupus ;
  • La prise de certains médicamentsnotamment des anticonvulsivants, des bétabloquants ou certaines classes d’antibiotiques ;
  • Des facteurs environnementauxcomme l’exposition au soleil, le tabac ou certaines infections virales (virus d’Epstein-Barr et cytomégalovirus).

Actuellement, il n’existe aucun traitement capable de guérir définitivement le lupus. Toutefois, les traitements disponibles (antipaludéens, corticoïdes et immunosuppresseurs) se sont améliorés au cours des dernières années et il est désormais possible de prévenir l’apparition de poussées, de soulager les symptômes des poussées et de réduire les risques de complications. Une prise en charge adaptée et personnalisée permet au patient d’avoir la meilleure qualité de vie possible avec le lupus.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Participez à la Journée mondiale du lupus 2023 ! Fédération mondiale du lupus. worldlupusfederation.org. Consulté le 9 mai 2023.
– Lupus érythémateux disséminé : définition et facteurs favorisants. www.ameli.fr. Consulté le 9 mai 2023.
Entraînement autogène - aide à soulager le stress et l'anxiété depuis 90 ans

Entraînement autogène – aide à soulager le stress et l’anxiété depuis 90 ans | Thierry Payet

Étant donné qu’en tant que nation, nous sommes d’humeur à célébrer des anniversaires, nous avons pensé que le moment était peut-être venu d’explorer les avantages de l’entraînement autogène – une puissante technique de relaxation publiée pour la première fois il y a 90 ans par le psychiatre allemand Johannes Heinrich Schultz.

Shultz a remarqué que les patients sous hypnose entraient dans un état détendu dans lequel ils ressentaient des sensations de lourdeur et de chaleur, et il a cherché à recréer cet état chez les gens pour réduire la tension et l’anxiété.

Qu’est-ce que le Training Autogène ?

C’est une série d’exercices mentaux simples qui peuvent apporter une relaxation mentale et physique profonde. Ils aident à équilibrer l’activité du corps et de l’esprit, facilitant (avec la pratique) un passage mental et physique vers un état de calme.

Nous avons écrit en profondeur à ce sujet précédemment. Mais, en bref, l’entraînement autogène fonctionne à travers une série d’auto-déclarations sur la lourdeur et la chaleur dans différentes parties du corps. Grâce à ce processus, un effet positif est induit sur le système nerveux autonome.

L’entraînement autogène (TA) est devenu une méthode de relaxation bien établie dans de nombreuses régions du monde. Nous savons par la recherche, y compris une étude de 2008 étude méta-analytiqueque l’entraînement autogène peut être bénéfique dans le traitement de l’anxiété et aider à insomnie.

Avantages pour la santé de l’entraînement autogène

L’entraînement autogène aide à désactiver le système nerveux autonome afin qu’il reste ou revienne à un état de repos, permettant à votre corps de se réparer et de se régénérer. Il:

  • Réduit l’anxiété, le stress et la tension et induit une sensation de calme, en particulier dans les situations sociales
  • Améliore le bien-être, l’humeur, les niveaux d’énergie et le sommeil
  • Réduit l’hypertension artérielle
  • Augmente la confiance en soi
  • Améliore l’efficacité, la concentration et la créativité
  • Développe la résilience pour gérer et surmonter l’adversité

Comment Robin peut-il aider ?

En tant que praticienne d’entraînement autogène, Robin vous aidera à trouver les exercices qui vous conviennent et travaillera avec vous pour vous assurer que vous vous sentez suffisamment en confiance pour les effectuer par vous-même.

Le Training Autogène est dispensé en 8 séances. Robin peut le faire indépendamment ou dans le cadre de son travail ostéopathique plus large avec les patients. Que ce soit en personne ou sur Zoom.

Vous devrez pratiquer à la maison pendant quelques minutes chaque jour afin que l’AT devienne une partie de votre vie et une ressource quotidienne pour la santé et le bien-être.

Robin a déclaré : « L’Autogenic Training est un outil tellement polyvalent qu’il peut être pratiqué n’importe où, ne nécessite aucun équipement spécial et est entièrement autonome.

« Je vois de plus en plus de patients se présenter avec du stress et de l’anxiété. Souvent en plus d’un problème musculo-squelettique. Être dans ce mode «fuite ou combat» n’est pas utile lorsqu’il s’agit de se remettre d’une blessure ou d’une plainte. Donc, avoir AT dans votre boîte à outils de santé mentale peut non seulement aider à la récupération. C’est aussi un excellent outil pour la vie en général.

« Une patiente que j’aide actuellement à souffrir d’insomnie m’a raconté comment AT lui a donné une structure qui a changé son attitude envers l’heure du coucher et l’a rendue plus détendue à la fin de la journée. »

Robin a eu un succès particulier dans l’utilisation de l’AT pour lutter contre l’anxiété et l’insomnie. Donc, si ces problèmes vous préoccupent, pourquoi ne pas nous contacter pour en savoir plus ?

prise régulière de laxatifs, un risque de démence.

Utilisation régulière de laxatifs : un risque accru ? | Thierry Payet

Et si l’utilisation régulière de laxatifs chez une personne constipée était associée à un risque accru de démence ? C’est ce que suggère les résultats d’une récente étude publiée dans la revue Neurologie. Faisons le point.

prise régulière de laxatifs, un risque de démence.

Constipation et prise de laxatifs

Par constipation, on entend une difficulté à évacuer les selles. Ce désagrément peut avoir plusieurs causes parmi lesquelles :

  • Une alimentation pauvre en fibres,
  • Une hydratation insuffisante
  • L’absence d’activité physique.
  • Des modifications dans les habitudes alimentaires,
  • Des problèmes psychiques ou au stress.

Dans les pays occidentaux, on estime que la constipation chronique concerne entre 3 et 5 % de la population adulte. Quant à la constipation occasionnelle, elle est encore plus fréquente.

À savoir ! Les personnes de plus de 55 ans auraient cinq fois plus de risque d’être constipées que les adultes plus jeunes.

Face à un patient souffrant de constipation, le médecin délivre généralement des conseils hygiéno-diététiques (augmentation de l’apport hydrique, des fibres alimentaires et de l’exercice physique). Il recourt parfois à la prescription de laxatifs ayant pour objectif de faciliter le transit et l’émission des selles, mais seulement pour un temps limité car leur usage prolongé est déconseillé (risque d’aggravation des problèmes de constipation ou de dépendance).

À savoir ! On distingue différents types de laxatifs selon leur mode d’action : les laxatifs osmotiques qui ramollissent les selles par un appel d’eau dans l’intestin, les laxatifs de lest qui modifient la consistance des selles, les laxatifs lubrifiants qui agissent en facilitant l’émission des selles à l’aide de corps gras, les laxatifs stimulants qui augmentent la motricité intestinale et les laxatifs par voie rectale.

Selon une récente étude publiée dans la revue Neurologie par des chercheurs chinois, l’utilisation régulière de laxatifs n’est pas anodine puisqu’elle serait associée à un risque plus élevé de développer une démence.

Prise régulière de laxatifs et risque de démence

Les chercheurs chinois ont réalisé une vaste étude portant sur plus de 500 000 personnes âgées de 40 à 69 ans et sans antécédents de démence. Dans cette population, 18 235 personnes ont déclaré utiliser régulièrement des laxatifs à raison de plusieurs fois par semaine. Ces personnes consommatrices régulières de laxatifs ont été suivies pendant 9,8 années en moyenne. Voici les observations recueillies par les chercheurs :

  • Une démence s’est développée chez 1,3 % des personnes utilisant régulièrement des laxatifs contre 0,4 % des personnes qui en prennent de façon occasionnelle ;
  • Une augmentation de 50% du risque de démence chez les utilisateurs réguliers de laxatifs ;
  • Une augmentation de 64% du risque de démence chez les personnes n’utilisant que des laxatifs osmotiques par rapport à celles ne prenant pas de laxatifs.
  • Une augmentation de 90% du risque de démence chez les personnes utilisant un ou plusieurs types de laxatifs.

Les résultats de cette étude ne permettent pas d’éclaircir les mécanismes précis associant laxatifs et démence. Toutefois, les scientifiques chinois avancent une hypothèse qui implique le microbiote intestinal. En influençant la composition du microbiote intestinal, les laxatifs pourraient affecter la production de neurotransmetteurs impliqués dans les fonctions cognitives et faciliter le passage de substances neurotoxiques dans le système nerveux central. Des travaux plus approfondis seraient évidemment nécessaires pour confirmer le lien entre l’utilisation de laxatifs et le risque de démence.

En attendant la confirmation de l’action des laxatifs sur le microbiote intestinal, il est conseillé aux professionnels de santé de prévenir le mésusage des laxatifs chez leurs patients et de rester vigilants quant aux risques associés à l’utilisation à long terme de ces médicaments. Il est également important d’insister auprès des patients sur les règles hygiéno-diététiques dont les bénéfices ont été prouvés dans le soulagement de la constipation.

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

– Association entre l’utilisation régulière de laxatifs et la démence incidente chez les participants à la biobanque britannique. n.neurology.org. Consulté le 24 avril 2023.
– Constipation chez l’adulte. www.vidal.fr. Consulté le 24 avril 2023.