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Le chat, un danger pendant la grossesse ? | Thierry Payet

Toxoplasmose, allergie, maladie, vivre sa grossesse avec un chat à la maison inquiète souvent les femmes enceintes. Est-ce à tort ou à raison ? Santé Sur le Net fait le point sur la question.

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Chat, grossesse et toxoplasmose

Avoir un chat à la maison quand on est enceinte fait souvent immédiatement penser au risque de toxoplasmose. La toxoplasmose est une maladie liée à un parasite, Toxoplasma gondii. La toxoplasmose est une pathologie bénigne qui passe généralement inaperçue, mais qui peut provoquer des complications, lorsqu’elle survient :

  • Au cours de la grossesse, car elle peut entraîner une toxoplasmose congénitale chez le fœtus ;
  • Chez les sujets immunodéprimés.

Dès la première consultation de suivi de la grossesse, le médecin ou la sage-femme prescrit une sérologie de la toxoplasmose aux femmes enceintes, afin de déterminer si elle est immunisée (la femme enceinte a déjà eu l’infection) ou non (la femme enceinte n’a jamais rencontré le parasite). Si elles sont immunisées contre l’infection, aucun problème si un chat vit à la maison. Si elles ne sont pas immunisées, quelques précautions s’imposent avec le chat pour prévenir le risque d’infection :

  • Laver le bac à litière tous les jours avec de l’eau à plus de 70 °C en utilisant des gants ;
  • Si possible demander à une autre personne de changer la litière ;
  • Ne pas utiliser d’eau de Javel.

À savoir ! Contrairement aux idées reçues, le fait de vivre avec un chat n’est pas une garantie d’être immunisée contre la toxoplasmose. Certaines femmes enceintes ont vécu depuis leur enfance avec un chart et ne sont pourtant pas immunisées.

A noter que ces précautions sont inutiles avec les chats qui vivent en appartement et qui sont nourris exclusivement avec des aliments pour les chats.

Enceinte et allergique, vais-je supporter mon chat ?

Pendant la grossesse, les allergies peuvent s’aggraver, s’améliorer ou rester identiques. Parfois, certaines femmes enceintes, qui n’étaient pas allergiques avant la grossesse, peuvent devenir sensibles à certains allergènes.

Le chat ne représente pas de risque allergique plus élevé qu’un autre animal. Si vous n’étiez pas allergique avant la grossesse, pas de raison que vous deveniez allergique en étant enceinte. Toutefois, si des symptômes allergiques apparaissent, comme des démangeaisons, des éternuements, un écoulement nasal, des yeux qui piquent, … pensez à en parler au médecin ou à la sage-femme et à leur indiquer que vous avez un chat à la maison. Si besoin, un traitement spécifique pourra vous être prescrit. Si vous étiez déjà allergique avant la grossesse, le médecin pourra adapter votre traitement si nécessaire. Dans tous les cas, ne commencez pas ou n’arrêtez pas un traitement médical sans l’avis du médecin.

Les maladies du chat, un risque chez la femme enceinte

Les chats sont exposés à différentes maladies, mais seulement certaines présentent un risque de transmission à l’être humain et donc à la femme enceinte. Parmi ces maladies figurent :

  • La maladie des griffes du chattransmise par les griffures. Elle guérit spontanément dans la majorité des cas ;
  • La pasteurellose est une infection bactérienne qui peut toucher le nourrisson et les personnes immunodéprimées. Même si elle est plus rare, elle peut représenter un danger au cours de la grossesse, mais aussi et surtout après l’arrivée du bébé ;
  • La teigne ;
  • La toxoplasmoseévoquée plus haut ;
  • La rage félineles chats devant être vaccinés à partir de 3 mois ;
  • L’échinococcose est une maladie grave, qui peut affecter le foie, les poumons et engager le pronostic vital. Pour prévenir ce risque, il faut absolument vermifuger régulièrement le chat.

La plupart des maladies du chat ne présentent pas de danger pour la femme enceinte, si le chat est vacciné, vermifugé et régulièrement suivi par un vétérinaire. Inutile donc de fuir son chat pendant 9 mois !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

Rectocolite hémorragique

Rectocolite hémorragique, un nouveau traitement prometteur ? | Thierry Payet

La rectocolite hémorragique appartient, avec la maladie de Crohn, aux maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Cette pathologie est particulièrement invalidante et nuit profondément à la qualité de vie des patients, parfois touchés dès l’adolescence. Lors du 19ème congrès de la European Crohn’s and Colitis Organisation (ECCO), qui s’est tenu à Stockholm du 21 au 24 février 2024, des résultats prometteurs ont été présentés sur un candidat médicament, l’obefazimod. Explications.

Rectocolite hémorragique

Quels sont les traitements actuels de la rectocolite hémorragique ?

Actuellement aucun traitement ne permet de guérir définitivement les maladies inflammatoires chroniques (MICI), comme la la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Différents médicaments sont utilisés pour traiter les poussées de la maladie (phases symptomatiques) et prévenir les nouvelles poussées. Parmi ces traitements, figurent :

  • Les dérivés de l’acide aminosalicylique ou aminosalicylés ;
  • Les corticoïdes ;
  • L’azathioprine ;
  • Des biothérapies.

Les biothérapies sont les traitements les plus récents. Il s’agit d’anticorps spécifiquement développés pour agir sur les réactions immunitaires et inflammatoires, afin de réduire l’inflammation chronique liée à la maladie. Les anticorps disponibles à ce jour sont :

  • L’infliximab ;
  • L’adalimumab ;
  • Le golimumab ;
  • Le védolizumab ;
  • L’ustékinumab ;
  • Le tofacitinib.

Pour certains patients, un traitement chirurgical est également nécessaire.

Un nouveau candidat médicament

Les mécanismes à l’origine de la rectocolite hémorragique restent encore mal compris, même si les scientifiques avancent plusieurs facteurs :

  • Une prédisposition génétique ;
  • Un déséquilibre entre le système immunitaire intestinal et le microbiote intestinal ;
  • L’exposition à des facteurs environnementaux.

Pour développer de nouveaux traitements contre la maladie, les chercheurs tentent de cibler les réactions immunitaires et inflammatoires. Parmi les candidats médicaments les plus prometteurs, figure l’obéfazimod. Des résultats intéressants ont été présentés récemment dans le traitement de la rectocolite hémorragique modérément à sévèrement active. L’obefazimod est un médicament administré quotidiennement par voie oraleobjet de plusieurs essais cliniques menés chez l’homme depuis 2022, dans la rectocolite hémorragique et bientôt dans la maladie de .

Une efficacité et une tolérance prometteuses dans les essais cliniques

Les derniers essais cliniques menés sur ce médicament se révèlent très prometteurs. L’obefazimod possède un mécanisme d’action unique (amélioration de l’expression d’un petit ARN, le microARN-124) et exerce une activité antiinflammatoirequi permet de stabiliser la réponse immunitaire chez les patients atteints de rectocolite hémorragique modérée à sévère. L’un des essais conclut à l’efficacité et à une bonne tolérance du médicament après 8 semaines de traitement. La poursuite de ce traitement a permis de montrer une persistance de l’efficacité et de l’innocuité après 48 et 96 semaines de traitement.

Une réduction de la dose administrée (de 50 à 25 mg par jour) a ensuite été évaluée sur un groupe de patients. A nouveau, les données se révèlent prometteuses concernant l’efficacité et la tolérance de ce candidat médicament. Fort de ces résultats, le laboratoire pharmaceutique devrait poursuivre le développement de l’obefazimod, qui pourrait prochainement devenir un nouveau traitement de la rectocolite hémorragique. Un espoir pour les quelques 200  patients vivant en France avec une maladie inflammatoire chronique de l’intestin.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Efficacité et sécurité de l’obéfazimod chez les patients atteints de RCH aux semaines 48 et 96 d’une étude d’entretien ouverte parmi les répondeurs cliniques à la semaine 8 de l’essai d’induction de phase 2b. 19ème Congrès d’ECCO – Stockholm.cm.ecco-ibd.eu. Consulté le 19 février 2024.
– Efficacité de l’obéfazimod administré par voie orale une fois par jour chez les patients atteints de RCH active modérée à sévère aux semaines 8, 48 et 96, ventilée par dose de traitement d’induction. cm.ecco-ibd.eu. Consulté le 19 février 2024.
– L’obefazimod et ses métabolites actifs ABX-464-N-Glu agissent en stabilisant l’interaction protéine-protéine entre les partenaires clés de la biogenèse de l’ARN, CBC et ARS2. cm.ecco-ibd.eu. Consulté le 19 février 2024.
– Efficacité et sécurité de la diminution de la dose de 50 mg à 25 mg d’obéfazimod par voie orale, une fois par jour, pendant la troisième et la cinquième année de traitement d’entretien en ouvert chez les patients atteints de colite ulcéreuse (CU) active modérément à sévèrement : une analyse intermédiaire . cm.ecco-ibd.eu. Consulté le 19 février 2024.
– Rectocolite hémorragique. www.ameli.fr. Consulté le 19 février 2024.
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L’ARNm, source de vaccins… et de médicaments ! | Thierry Payet

La technologie de l’ARNm s’est brutalement retrouvée sous la lumière des projecteurs lors de la pandémie de la Covid-19, avec le développement rapide de plusieurs vaccins utilisant cette technique. Quels sont les atouts de cette nouvelle technologie ? Quels autres vaccins sont à l’étude ? Peut-elle être utilisée pour développer d’autres thérapies ? Santé Sur le Net vous dévoile les secrets de la technologie de l’ARNm.

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Medicaments humain animal

Peut-on donner un médicament humain à son chien ? | Thierry Payet

En France, on recense pas moins de 7,5 millions de chiens, des animaux de compagnie ou de travail, qui comme nous peuvent tomber malades. Peut-on leur donner un médicament destiné à l’homme ? Nos médicaments représentent-ils un danger pour nos animaux ? Décryptage.

Medicaments humain animal

Les médicaments humains à usage vétérinaire

Dans une grande majorité de situations, les animaux sont soignés exclusivement avec des médicaments vétérinairesc’est-à-dire des médicaments spécifiquement développés pour soigner les maladies des animaux. Les animaux ont des maladies particulières, mais aussi une physiologie et un métabolisme différents des nôtres. Il existe cependant quelques situations particulières où des médicaments humains peuvent être utilisés chez l’animal. La réglementation en vigueur désigne ces médicaments, comme des médicaments humains pour usage vétérinaire. Ces médicaments sont tous soumis à une prescription par un vétérinaire et ne peuvent être dispensés que par un pharmacien d’officine. Le pharmacien indique alors sur l’emballage du médicament qu’il va être utilisé comme produit vétérinaire.

Cette situation n’est possible que lorsqu’il n’existe aucun médicament vétérinaire disponible pour soigner l’espèce animale et la maladie. Le propriétaire de l’animal malade doit avoir une ordonnance d’un vétérinaire et se procurer le médicament à la pharmacie. Dans tous les autres cas, l’animal est soigné avec un médicament vétérinaire. Il ne faut donc jamais utiliser un médicament humain chez un animal, sans avis ni ordonnance du vétérinaire. Et pour cause, de nombreux médicaments humains sont dangereux pour certaines espèces animales et parfois formellement contre-indiqués pour un usage vétérinaire. Seul le vétérinaire, professionnel de santé de l’animal, sait quels médicaments humains peuvent être utilisés sans risque pour l’animal.

À savoir ! Il ne faut pas non plus donner à son animal un médicament prescrit par un vétérinaire pour un autre animal, qu’il soit de la même espèce ou non

Des médicaments humains souvent dangereux pour l’animal

Chaque année, un grand nombre de chiens et de chats sont intoxiqués, parfois gravement, suite à la prise accidentelle ou volontaire, de médicaments humains. Plusieurs médicaments sont fréquemment la cause de ces intoxications :

  • L’ibuprofèneun anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) largement utilisé chez l’homme pour soulager les états inflammatoires. Chez le chien, l’ibuprofène peut entraîner des troubles gastro-intestinaux, des ulcères gastriques, voire une insuffisance rénale. De tels effets sont également retrouvés avec d’autres médicaments anti-inflammatoires ;
  • Le paracétamoltrès utilisé pour soulager la douleur et la fièvre chez l’enfant et l’adulte. Chez le chien, le paracétamol altère la fonction hépatique et chez le chat, c’est un poison mortel, même à faible dose !
  • Le tramadolautre médicament antalgique utilisé pour soulager les douleurs modérées. Chez l’animal, il peut provoquer des tremblements et même des convulsions ;
  • Les médicaments anxiolytiques peuvent chez certains animaux provoquer une baisse majeure de la tension artérielle et une sédation ;
  • Les médicaments antidépresseurs peuvent provoquer d’importants tremblements et des convulsions.

Des médicaments utilisé dans de nombreux contextes cliniques chez l’homme et parfois en vente libre, peuvent se révéler très dangereux chez l’animal.

Trois réflexes pour préserver la santé de son animal

Ces quelques exemples démontrent qu’un médicament humain peut entraîner de graves effets chez l’animal. Et l’animal peut y être exposé de deux façons :

  • En ingérant des médicaments laissés par l’homme à sa portée : des gélules tombées au sol, une boîte laissée ouverte sur une table basse, … ;
  • En ingérant des médicaments délibérément donnés à l’animal par son propriétaire, mal informé des risques.

Face à ces risques, trois réflexes sont essentiels :

  • Pas de médicament humain chez l’animal, même à faible dose, sans une ordonnance du vétérinaire ;
  • Tous les médicaments humains doivent être rangés dans une armoire à pharmacie, inaccessible aux animaux de compagnie ;
  • Pas de suppléments vitaminiques ou de compléments alimentaires à usage humain chez l’animal de compagnie. Là encore, l’avis du vétérinaire est incontournable.

Rédiger par Estelle B., le 14 Février 2024, Docteur en Pharmacie

Sources

– La pharmacie vétérinaire. cpcms.fr. Consulté le 14 Février 2024.
– Prudence avant de donner à un animal un médicament pour humains. www.anses.fr. Consulté le 14 Février 2024.
Thérapie audiogénique Genique

Un traitement prometteur contre la surdité profonde de l’enfant | Thierry Payet

En France, on détecte chaque année une surdité bilatérale chez près d’un nouveau-né sur 1000. Et dans presque la moitié des cas, le trouble se révèle sévère et profond, ce qui perturbe considérablement l’acquisition du langage oral et le développement socio-affectif de l’enfant. Et s’il existait un espoir de traitement contre la surdité profonde de l’enfant ? C’est ce que suggère un nouvel essai clinique intitulé « Audiogène ». Inédit en France, il teste l’efficacité d’un nouveau médicament de thérapie génique: le SENS-501. Zoom sur les détails de ce projet innovant.

Thérapie audiogénique Genique

Surdité profonde de l’enfant

En France, on détecte chaque année une surdité (hypoacousie) bilatérale chez près d’un nouveau-né sur 1000. Et dans presque la moitié des cas, le trouble se révèle sévère et profond. À 3 ans, on estime que ce sont 3 enfants sur 1 000 qui souffrent d’une surdité sévère ou profonde. Et ce trouble de l’audition n’est pas sans conséquences sur l’acquisition du langage oral et le développement socio-affectif de l’enfant qui s’en trouvent considérablement affectés. D’où la nécessité de procéder à un diagnostic précoce de la surdité pour tous les enfants.

À savoir ! La surdité profonde se définit comme une perte auditive de plus de 90 décibels, c’est-à-dire que l’enfant n’entend pas du tout les voix.

La plupart des surdités néonatales sont d’origine génétique. Les scientifiques ont déjà identifié près de 130 gènes impliqués et dont la mutation provoque des anomalies du système auditif. Parmi ces gènes figurent le gène OTOF. Lorsqu’il subit une mutation, le gène OTOF bloque la synthèse de la protéine otoferline, impliquée dans la transmission de l’information nerveuse au niveau de la cochlée, ce qui provoque une forme particulière de surdité héréditaire, dite DFNB9.

À savoir ! Les mutations du gène de l’otoferline sont très rares. Elles constituent 1 à 8% des cas de déficience auditive néonatale. D’autres facteurs peuvent également expliquer les surdités néonatales comme une origine infectieuse ou l’administration de molécules toxiques pour l’oreille interne au cours de la grossesse.

A ce jour, il n’existe aucun traitement des surdités. Les enfants souffrant de surdité DFNB9 doivent s’équiper d’implants cochléaires bilatéraux pour pouvoir entendre. Or, même avec ces implants, leur capacité auditive n’est pas optimale. Et les enfants restent ainsi confrontés à des difficultés auditives lors de conversations ayant lieu dans les environnements bruyants. Ce qui a un impact négatif incontestable sur leurs apprentissages scolaires, leur développement cognitif et leurs relations sociales.

« Audiogène » : un essai clinique inédit de thérapie génique

Dans ce contexte, un essai clinique nommé « Audiogène » vient d’être mis en place pour la première fois en France sur un panel d’enfants âgés de 6 à 31 mois et atteints de surdité profonde DFNB9.

L’objectif de cet essai clinique ? Evaluer la sécurité d’emploi et l’efficacité d’un nouveau médicament de thérapie génique : le SENS-501. Développé par la Biotech Sensorion, ce médicament vise à restaurer l’audition en corrigeant l’anomalie génétique des cellules de l’oreille interne des enfants souffrant de surdité DFNB9.

Dans le détail, le médicament SENS-501 contient une copie du gène normal de l’otoferline. Mais pour que cette copie du gène puisse pénétrer dans les cellules de l’oreille interne, elle doit être transportée par un vecteur viral à-même de traverser la membrane cellulaire. Le vecteur viral est ici le vecteur adéno-associé (AAV). Et comme le gène OTOF est trop long pour un seul vecteur, il sera divisé en deux fragments d’ADN qui seront chacun transportés par un vecteur AAV. Les deux fragments d’ADN s’assembleront ensuite à l’intérieur des cellules de l’oreille interne.

À savoir ! Les vecteurs viraux AAV sont inoffensifs et fabriqués conformément aux plus hauts standards industriels.

Dans le cadre de l’essai clinique « Audiogène », il est prévu que le médicament SENS-501 soit injecté sous anesthésie générale et directement dans l’oreille interne des petits patients. Cette intervention sera réalisée par un chirurgien ORL référent. L’essai clinique compte tester différentes doses pour que la dose la plus optimale soit ensuite sélectionnée.

Un traitement prometteur contre la surdité profonde de l’enfant

Développé par un consortium de scientifiques français, cet essai clinique inédit est porteur d’espoir pour la prise en charge des jeunes patients souffrant de surdité en ce sens qu’il offre une alternative à l’implantation cochléaire. Et les travaux sur le sujet ne manquent pas dans le monde vu que d’autres essais cliniques similaires sont prévus ou sont actuellement en cours dans divers pays européens ainsi qu’en Chine et aux Etats-Unis.

À savoir ! L’essai clinique « Audiogène » regroupe des équipes de scientifiques de l’Institut de l’Audition, de l’Institut Pasteur, de l’hôpital Necker-Enfants malades AP-HP, de la biotech Sensorion et de la Fondation Pour l’Audition.

Et les instigateurs d’«Audiogène» ne comptent pas s’arrêter là. Ils prévoient déjà d’élargir les indications de ce traitement par thérapie génique à d’autres causes de surdité. Affaire à suivre !

Rédiger par Déborah L., le 05 Février, Dr en Pharmacie

– Audiogene, le premier essai clinique de thérapie génique en France qui vise à soigner la surdité de l’enfant. www.aphp.fr. Consulté le 05 Février 2024.
– Troubles de l’audition – Surdités. www.inserm.fr. Consulté le 05 Février 2024.
– La surdité et les causes de la perte auditive.www.ameli.fr. Consulté le 05 Février 2024.
Ein fitter Mann, der in einem Wohnzimmer Yoga macht.

En forme à votre bureau • Blogue santé • 3 février 2024 | Thierry Payet

11 janvier 2024

17h09

L’ostéopathie est une forme de traitement holistique qui vise à identifier et traiter les causes des plaintes. Les techniques manuelles libèrent les tensions, améliorent la mobilité et augmentent le bien-être. L’ostéopathie traite les gens comme une unité du corps, de l’esprit et de l’âme et vise non seulement à soulager les symptômes, mais aussi à avoir un effet préventif. Les plaintes courantes telles que les maux de dos et les maux de tête peuvent être soulagées efficacement grâce à des traitements ostéopathiques. Le choix d’un ostéopathe qualifié est crucial pour la réussite du traitement.

Anniversaire du décès du Dr.  Viola Frymann • Ostéosanté • 23 janvier 2024

Anniversaire du décès du Dr. Viola Frymann • Ostéosanté • 23 janvier 2024 | Thierry Payet

Voici une photo d’un atelier sur l’ostéopathie pour enfants à Riga, en Lettonie, en 1990, auquel Viola Frymann m’a invitée. Elle avait la compétence de réunir des experts interdisciplinaires. L’atelier était génial, Dr. Frank Willard, Dr. Peter Springall (neurologue), Dr. Claude Valenti (ophtalmologiste) et le Dr. Yuri Moskalenko a complété le contenu pédagogique pratique de Viola Frymann.

Elle était pleine d’inspiration et d’énergie. Je me souviens encore comment, en marchant avec elle, je devais m’efforcer de la suivre et en même temps de suivre sa conversation.

Aujourd’hui, à l’occasion de l’anniversaire du décès de mon professeur Viola M. Frymann DO, je vous propose un avant-propos inspirant qu’elle a écrit en 2008 comme avant-propos d’un livre sur l’ostéopathie infantile de Christoph Plothe et moi-même.

Vous pouvez également regarder gratuitement une conférence très inspirante à partir d’ici. Viola Frymann de 2007 à l’OSD de Berlin lors d’un congrès : https://osteopathie-liem.de/viola-frymann/ voir.

Préface de Viola Frymann DO

L’art et la science de l’ostéopathie trouvent leur origine dans une époque de grande souffrance pour le Dr. Andrew Taylor Still, le fondateur de cette méthode de guérison. Il a servi pendant la guerre civile américaine et a découvert qu’il n’était pas suffisamment préparé pour soigner les soldats qui mouraient sous ses yeux d’infections aiguës.

Et à son retour à la maison, il a dû voir trois de ses enfants mourir des suites d’une méningite, malgré les meilleurs soins médicaux possibles à l’époque. Il commence alors ses études intensives sur le corps humain. Il a examiné les moindres détails de sa structure, ainsi que son lien avec sa fonction, et est finalement parvenu aux conclusions suivantes :

Premièrement, le patient est une unité dont la structure et la fonction sont interdépendantes. Deuxièmement, cela s’exprime dans le corps à travers la capacité inhérente à s’auto-guérir. Par exemple, pensez à une plaie qui a été recousue puis bandée. Une semaine plus tard, le bandage est retiré et les points de suture sont retirés. La blessure est guérie. Mais qui l’a guérie ? C’est le corps du patient lui-même qui l’a fait. La même chose se produit en cas de fracture, d’infection ou d’un autre problème. Troisièmement, le corps dispose d’un système immunitaire capable de vaincre les infections.

En 1894, le Dr. J’enseigne toujours ces principes à Kirksville, Missouri. Et il a développé des techniques ostéopathiques qui restaurent la structure optimale du corps et ses fonctions. Les patients se sont rapidement sentis nettement mieux. Sa bonne réputation se répandit rapidement et il fut bientôt connu dans tout le pays. Au fil des années, l’ostéopathie a intégré de nombreux autres développements de la médecine, mais ces trois principes restent encore aujourd’hui la base de la thérapie. Et déjà en 1899 un des Dr. Les étudiants de Still ont trouvé une inspiration stimulante qui n’a rien perdu de sa pertinence, à savoir que ces principes s’appliquent également au domaine du crâne : au fil des années, William Garner Sutherland a développé l’ostéopathie crânienne, le mécanisme respiratoire principal.

Mais vous vous demandez probablement : pourquoi devrais-je emmener mon enfant chez un ostéopathe ? Eh bien, votre enfant a-t-il eu un accouchement long ou problématique ? A-t-il été difficile de démarrer l’allaitement ? Était-ce juste une approche hésitante du mamelon ? Est-ce qu’il a « craché » après avoir mangé ? Votre bébé a pleuré et vous avez dû le porter pour le calmer ? Si votre réponse à ces questions est oui, il est très probable que votre enfant subisse un stress structurel au sein du système musculo-squelettique qui interfère avec le fonctionnement normal des tissus. Il peut donc être particulièrement important qu’un tel enfant soit présenté à un ostéopathe spécialisé en ostéopathie pédiatrique dans la région crânienne. Il doit procéder dans les plus brefs délais à une évaluation structurelle de l’enfant afin de rétablir sa santé et son bien-être.

Peut-être que votre enfant a bien géré ces problèmes liés à la naissance et qu’il se développe normalement. Mais maintenant, des problèmes surviennent soudainement dans la classe. L’enfant est inattentif, parle alors qu’il devrait écouter, met trop de temps à faire ses devoirs et se blesse car il ne voit pas le ballon s’approcher de lui pour l’attraper ou l’esquiver. L’ostéopathe va maintenant poser un diagnostic précis. Cela inclut la grossesse, le travail, les événements post-partum précoces ; et il se peut que certains des problèmes que nous venons de décrire trouvent leur origine dans cette période. Mais il est également possible qu’il existe des connexions neurologiques dans l’histoire développementale de votre enfant : une incapacité persistante à ramper ou à sauter, des problèmes visuels comme l’incapacité de suivre un objet avec les yeux (ce qui est essentiel pour lire par exemple), œil pour se concentrer sur un objet proche ou suivre un objet en mouvement rapide. Ces dysfonctionnements peuvent également résulter d’un traumatisme lors d’un accouchement long ou difficile. Ils doivent être soigneusement évalués par un ostéopathe et traités en conséquence. Même si votre enfant a reçu un diagnostic de maladie congénitale ou d’anomalie structurelle du cerveau et que la guérison ou le rétablissement ne relève pas uniquement du spectre des pouvoirs d’auto-guérison du corps, dans de nombreux cas, une évaluation ostéopathique minutieuse peut révéler que ces enfants il existe néanmoins un potentiel remarquable de changement positif. L’objectif est qu’ils développent pleinement leur potentiel et l’expérience a démontré que le résultat dépasse souvent nos plus grandes attentes. L’ostéopathie peut y apporter beaucoup.

Avec ce livre, Torsten Liem et Christof Plothe transmettent la confiance là où auparavant il y avait peut-être du découragement. Et bien que la foi soit la substance de nos espoirs, l’essence des choses invisibles, elles s’appuient sur la propre compétence thérapeutique du corps et sur le potentiel de changement positif, dont l’expérience a montré qu’elle profite toujours, même aux personnes sceptiques. En ce sens, le livre vous offrira de précieuses suggestions et sera un compagnon fiable dans le processus de guérison de votre enfant.

Viola Frymann

femme portant un symbole nous faisant comprendre qu'elle soufre de dyspareunie

Dyspareunie de la femme : L’aide de l’ostéopathe – Ostéopathe Paris | Thierry Payet

La dyspareunie, bien que souvent méconnue, est une réalité qui affecte de nombreuses femmes, impactant leur vie intime et émotionnelle.
Nous analyserons ses causes et symptômes. Puis, nous mettrons en lumière le rôle de l’ostéopathe dans la prise en charge de la dyspareunie. L’ostéopathie est une thérapeutique holistique, personnalisée et naturelle pour restaurer le bien-être sexuel des femmes.

femme portant un symbole nous faisant comprendre qu'elle soufre de dyspareunie

Définition de la dyspareunie

La dyspareunie est définie par le Dictionnaire médical de l’Académie de Médecinecomme une sensation douloureuse vulvo-vaginale gênant/empêchant tout rapport sexuel. En d’autres termes, la dyspareunie correspond à des douleurs pendant et/ou après le rapport sexuel (pénétration sexuelle).

Causes possibles de la dyspareunie :

Elle peut être expliquée par une cause somatique (vaginite, maladie dermatologique, rétroversion utérine, endométriose, malformation…).

Une dyspareunie est retrouvée dans 44,9% des endométrioses, elle est souvent due à une lésion au niveau des ligaments utéro-sacrés. D’ailleurs, il est décrit qu’une endométriose profonde peut être prédite sur la base de deux symptômes douloureux. C’est deux symptômes sont la dyspareunie profonde sévère et la douleur à la défécation.

Une cause affective peut également expliquée la dyspareunie. En effet, elle peut faire suite à un traumatisme psychologique (deuil, accouchement, crainte d’une autre grossesse, viol…). C’est le cas du vaginisme. Ou aussi à un état dépressif, etc.

Anomalies aux examens cliniques :

En général aucune anomalie n’est retrouvée dans les examens cliniques (échographie pelvienne, IRM…).

Clinique de la dyspareunie

La dyspareunie peut être superficielle (douleur lors des préliminaires ou au début de la pénétration), ou profonde (lors de la pénétration profonde). La douleur peut également être présente après le rapport sexuel.

Rapports sexuels possibles ?

D’autre part, le retentissement de la dyspareunie lors du rapport sexuel est propre à chaque femme. Les douleurs peuvent ne pas trop gêner les rapports, les gêner sans nécessité leur interruption, nécessités parfois leur interruption, et enfin les rendre impossibles.

Répercussion de la dyspareunie :

La dyspareunie peut entrainer une baisse du désir sexuel et une absence de plaisir pendant le rapport. Enfin, dans les cas où la douleur est intense, la femme peut préférer ne peut avoir de rapport (abstinence sexuelle).

Prise en charge de la dyspareunie par une équipe pluridisciplinaire dont l’ostéopathe fait partie :

Rendez-vous avec un gynécologue indispensable :

En cas de dyspareunie, il est important de consulter votre gynécologue afin d’effectuer un examen pelvien et des examens complémentaires si nécessaire.

Prise en charge auprès d’une équipe pluridisciplinaire :

Ensuite, en fonction de la cause de votre dyspareunie, une prise en charge auprès d’une équipe pluridisciplinaire est conseillée, pouvant être composée de :

  • Sexologue
  • Kinésithérapeute (rééducation périnéale)
  • Psychologue, sophrologue
  • Entraîneur de yoga
  • Ostéopathe

Il est important de prendre en charge et de traiter la dyspareunie afin qu’elle ne se transforme pas en vaginisme. Le vaginisme est caractérisé par une contraction involontaire des muscles du plancher pelvien. Cette contraction involontaire est en effet plus complexe et plus longue à traiter.

Travail tissulaire et ligamentaire de l’ostéopathe pour soulager la dyspareunie

L’ostéopathie est une solution thérapeutique, manuelle et naturelle. Le travail de l’ostéopathe permet un soulagement non-invasif de la dyspareunie.
Elle s’inscrit dans une prise en charge globale et pluridisciplinaire du bien-être de la femme.

mains de l'ostéopathe sur le dos de la patiente souffrant de dyspareunie

Déroulement de la séance de l’ostéopathe en cas de dyspareunie :

Comme pour tout motif de consultation, la consultation de l’ostéopathe pour une dyspareunie est adaptée à chaque patiente.

La consultation débute par une anamnèse qui permet à la femme d’expliquer sa dyspareunie. Ainsi, l’ostéopathe s’intéresse aux douleurs, leur chronologie, leur intensité, les examens et traitements déjà effectués…
Ensuite, l’ostéopathe, par une série de tests, vérifie la mobilité globale du corps de la femme, puis spécifiquement celle du bassin. L’ostéopathe repère les différentes zones à travailler, l’intensité des tensions, et propose alors à la femme un plan de traitement sur une ou plusieurs séances.
Puis par des techniques douces et précises l’ostéopathe effectue son traitement.

Objectifs de l’ostéopathe lors du traitement de la dyspareunie :

Le traitement de l’ostéopathe vise à travailler sur les troubles :
1) musculo-squelettiques du bassin et des zones en rapport avec la dyspareunie (viscères et organes uro-gynécologiques, bassin, lombaires, abdomen, diaphragme, dos, axe crânio-sacré, zones cicatricielles…)
2) du système viscéral pour travailler sur les adhérences et la mobilité des organes
3) des systèmes circulatoires et nerveux pour potentialiser l’apport sanguin au niveau du vagin et améliorer les échanges

Nombres de séances nécessaires :

À titre informatif, plusieurs séances d’ostéopathie peuvent être nécessaires pour soulager les douleurs intimes de la femme.

Prendre rdv avec l’ostéopathe à Paris pour soulager la dyspareunie

Contacter Mathilde Locqueville, Ostéopathe à Paris, pour prendre RDV ou pour toutes questions au 07.69.03.41.41. Vous pouvez également la contacter par mail : mathildelocqueville.osteo@gmail.com.

Fromage au lait cru

Evaluer le risque de contamination des fromages au lait cru | Thierry Payet

Reblochon, Roquefort, Salers, Brie, Picodon, Pélardon, Camembert, Morbier, Mont d’Or, … tous ces fromages ont un point commun : ils sont confectionnés avec du lait cru. Cette spécificité leur donne un goût unique, mais peut exposer le consommateur au risque d’intoxications alimentaires. Pour mieux prévenir ce risque, plusieurs équipes de l’ANSES ont décidé de se lancer dans la fabrication de fromages au lait cru. Explications.

Fromage au lait cru

Fabriquer des fromages au lait cru dans un laboratoire de recherche

Le lait cru se définit comme un lait d’origine animale, qui n’a subi aucune des transformations suivantes : la pasteurisation, la stérilisation, la thermisation, la microfiltration ou encore l’ultrafiltration. Sans ces traitements, le lait cru, et les fromages qui sont fabriqués avec, peuvent parfois contenir des agents pathogènes, en particulier des bactéries, comme :

  • Listeria monocytogènesresponsable de la listériose ;
  • Brucella melitensisresponsable de la brucellose humaine ;
  • Escherichia coliresponsable d’infections alimentaires parfois graves.

La consommation de lait cru ou de fromages au lait cru est ainsi susceptible d’entraîner des intoxications alimentaires, en particulier chez certaines personnes fragiles : les nourrissons et les jeunes enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. Pour mieux comprendre la transmission d’agents pathogènes à l’homme au travers de la consommation de fromages au lait cru, des chercheurs de l’ANSES ont décidé de fabriquer eux-mêmes des fromages au lait cru en laboratoire.

Deux projets de recherche sur la contamination des fromages au lait cru

Les chercheurs de l’ANSES travaillent sur deux projets visant à mieux comprendre comment les agents pathogènes passent de l’animal à l’être humain via le lait cru et les fromages au lait cru. Le premier projet se concentre sur un virus, le virus de l’encéphalite à tiques. En 2020, dans l’Ain, 43 personnes ont été contaminées par ce virus, suite à la consommation de fromage de chèvre au lait cru. Les chercheurs savent déjà que tous les animaux contaminés par ce virus peuvent l’excréter dans le lait. Mais alors pourquoi seuls les consommateurs de fromage au lait cru de chèvre sont touchés, et pas ceux qui consomment des fromages au lait cru de vache ? Les chercheurs ont émis plusieurs hypothèses, qu’ils vont pouvoir tester en fabriquant leurs propres fromages :

  • Des différences entre les procédés de fabrication : phase de chauffage, pH (mesure de l’acidité), humidité du fromage ou encore sa teneur en sel ;
  • Des différences dans la composition du lait : les teneurs en matières grasses, en protéines ou en vitamines ;
  • La présence dans certains laits de cellules particulières.

Le second projet a été lancé en octobre 2023 et s’intéresse au risque de contamination du reblochon par la bactérie Brucella melitensis. Jusqu’ici, la bactérie est toujours restée indétectable dans le reblochon, alors qu’une quantité minime de bactéries peut suffire à provoquer la brucellose humaine. Actuellement, si des Brucelle sont détectées dans un élevage, le lait et les reblochons produits sont immédiatement retirés du marché selon le principe de précaution. Les chercheurs voudraient précisément évaluer le risque de contamination du consommateur.

Les fromages au lait cru à éviter chez les personnes fragiles

La fabrication des fromages au lait cru par l’ANSES sera très éloignée des procédés artisanaux des fermes françaises. Pour évaluer précisément la transmission de chaque agent pathogène, les chercheurs doivent travailler dans des laboratoires confinés et utiliseront du lait artificiellement contaminé par la bactérie à étudier. Ces travaux devraient permettre dans les mois et les années à venir de mieux prévenir les risques de contamination des fromages au lait cru.

D’ici là, la consommation de lait cru ou de fromages au lait cru reste déconseillée aux personnes fragiles :

  • Les enfants de moins de 5 ans ;
  • Les femmes enceintes ;
  • Les personnes immunodéprimées ;
  • Les personnes âgées, malades ou hospitalisées.

Chez ces personnes, la présence de bactéries dans les produits consommés peut provoquer des symptômes importants, voire un décès. Pour ces personnes, privilégiez les fromages pressées à pâte cuite, comme le Comté, l’Abondance, le Beaufort, le Gruyère ou l’Emmental !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Consommation de fromages à base de lait cru : rappel des précautions à prendre. agriculture.gouv.fr. Consulté le 21 décembre 2023.
– Fabriquer des fromages pour étudier les risques sanitaires. www.anses.fr. Consulté le 21 décembre 2023.
Fluoroquinolones

Quinolones et fluoroquinolones – Santé sur le Net | Thierry Payet

Auparavant très utilisés dans le traitement de certaines infections bactériennes, notamment urinaires, les fluoroquinolones sont de moins en moins prescrite s. Les prescriptions en médecine de ville ont été réduites de près de 60 % en 10 ans. En cause, leurs effets secondaires parfois importants. Explications.Fluoroquinolones

Fluoroquinolones, des antibiotiques aux effets secondaires majeurs

Les fluoroquinolones constituent une classe d’antibiotiques très utiles pour le traitement de certaines infections bactériennes. Elles sont notamment utilisées pour traiter des infections urinaires, mais aussi des otites. Actuellement, sept fluoroquinolones sont disponibles en Francesous forme orale ou injectables :

  • La ciprofloxacine ;
  • La lévofloxacine ;
  • L’ofloxacine ;
  • Norfloxacine ;
  • La moxifloxacine ;
  • Loméfloxacine ;
  • La délafloxacine.

Si leur efficacité n’est plus à démontrer, ces antibiotiques présentent parallèlement des effets secondaires, parfois graves :

  • Une photosensibilisation (une sensibilité au soleil liée à la prise de l’antibiotique) ;
  • Des troubles neuropsychiatriques: insomnie, fatigue, dépression, troubles de la mémoire, troubles sensoriels (vue, ouïe, odorat, goût) ;
  • Des neuropathies périphériques (des atteintes des nerfs périphériques) : troubles sensitifs et/ou moteurs touchant surtout les extrémités des membres inférieurs) ;
  • Des troubles musculosquelettiques (douleurs et gonflements des articulations, inflammation voire rupture de tendon, comme le tendon d’Achille, douleurs et/ou faiblesse musculaires.

Des antibiotiques réservés à certaines infections

Ces dernières années, les données de pharmacovigilance ont montré que ces effets secondaires pouvaient perdurer dans le temps, devenir invalidants et parfois irréversibles. Ils peuvent apparaître au cours du traitement, mais aussi plusieurs mois après la prise d’une fluoroquinolone. Ils peuvent également être liés à des traitements antibiotiques successifs. Face à ces effets secondaires majeurs, l’agence européenne du médicament a réévalué le rapport bénéfice / risque des fluoroquinolones en 2018 et 2019. Suite à ces travaux, les autorités de santé publique ont restreint les indications thérapeutiques de ces antibiotiques et actualiser leur profil de sécurité d’emploi.

Parallèlement, des analyses complémentaires ont été effectuées suite à l’observation d’effets secondaires cardiaques très rares, mais graves. Compte-tenu de la gravité potentielle des effets secondaires, les fluoroquinolones ne doivent être prescrites que dans un nombre limité de contextes, et seulement lorsqu’il n’existe pas d’autre antibiotique efficace contre l’infection à traiter. A chaque fois, le médecin doit évaluer les bénéfices et les risques de la prescription d’une fluoroquinolone. Certains patients sont notamment plus exposés aux risques d’effets secondaires :

  • Les personnes âgées ;
  • Les sujets atteints d’insuffisance rénale ;
  • Les patients transplantés ;
  • Les patients suivant un traitement par des corticoïdes.

Informer les patients des risques et des signes à surveiller

Les patients doivent être informés précisément des risques liés à la prise d’une fluoroquinolone et des signes à surveiller tout au long du traitement : gonflement ou douleur articulaire, douleur musculaire, tendinite, troubles sensoriels, difficulté à respirer, etc. Au moindre signe suspect, les patients doivent demander sans délai l’avis d’un professionnel de santé. Dans certains cas, une prise en charge médicale en urgence est nécessaire.

Malgré ces effets secondaires majeurs, les fluoroquinolones restent des antibiotiques indispensables pour traiter certaines infections bactériennes, parfois graves voire mortelles. En revanche, ils ne doivent pas être prescrits dans les cas suivants :

  • Une infection bactérienne non sévère ou qui guérit spontanément ;
  • La prévention de la turista, la diarrhée du voyageur ;
  • La prévention des infections urinaires basses récidivantes ;
  • Les infections non bactériennes, comme la prostatite non bactérienne ;
  • Des infections modérées à sévères sauf lorsque les autres antibiotiques sont inadaptés : cystite non compliquée, exacerbation aiguë d’une BPCO (BronchoPneumopathie Chronique Obstructive), sinusite ou otite moyenne aiguë.

Les fluoroquinolones ne peuvent également pas être prescrites chez des patients ayant déjà présenté des effets secondaires lors d’une prise antérieure de ces antibiotiques.

Rédigé par Estelle B., Docteur en Pharmacie le 3 septembre 2028 et mis à jour le 29 décembre 2023.

Sources

– Fluoroquinolones. www.conseil-national.medecin.fr. Consulté le 15 décembre 2023
– Fluoroquinolones. ANSM. ansm.sante.fr. Consulté le 15 décembre 2023.
– Antibiotiques de la famille des fluoroquinolones administrés par voie systémique ou inhalée : rappel des restrictions d’utilisation. ansm.sante.fr. Consulté le 15 décembre 2023.