PLFSS 2023, quel impact pour les infirmiers ?

Retraites : IDEL en quête de reconnaissance de leur pénibilité | Thierry Payet

La réforme des retraites est un sujet d’actualité qui a suscité beaucoup de débats ces dernières années. Tandis que le Sénat discute actuellement du projet de réforme des retraites, le syndicat Convergence Infirmière se mobilise pour obtenir la prise en compte de la pénibilité du métier d’infirmier libéral et un départ à taux plein dès l’âge de 62 ans.

La question de la pénibilité au travail est un enjeu important pour les infirmiers libéraux, qui exercent une profession souvent éprouvante physiquement et mentalement.

Les syndicats s’inquiètent aujourd’hui d’un possible report du Bilan de Santé Infirmier (BSI), un outil permettant d’évaluer la santé des professionnels et de prévenir les risques liés à la pénibilité.

I- Bilan de soins infirmiers : un pour prévenir les risques liés à la pénibilité

A- Qu’est-ce que le BSI ?

Le BSI, ou Bilan de Soin Infirmier est un acte réalisé par les infirmiers libéraux auprès de leurs patients. Il permet de faire le point sur l’état de santé de la personne, de déterminer les soins à effectuer et de planifier les interventions à venir. Il est facturé par l’Assurance Maladie et permet aux infirmiers libéraux de percevoir une rémunération pour leur activité.

L’outil mis en place en 2012 pour évaluer la santé des infirmiers libéraux et prévenir les risques liés à la pénibilité. Il permet notamment de repérer les facteurs de risques liés au travail (manutentions manuelles, postures contraignantes, exposition aux agents biologiques, stress, etc.) et de proposer des actions de prévention adaptées.

B- Pourquoi un report du BSI inquiète-t-il les syndicats d’infirmiers libéraux ?

Le Bilan de Soins Infirmiers (BSI), est menacé de ne pas être généralisé comme prévu le 1er avril. L’ensemble des syndicats représentant les infirmiers libéraux, sont inquiets en raison d’un nouveau dépassement de l’enveloppe budgétaire allouée, ce qui met en péril la mise en place de cette étape cruciale.

En effet, le BSI représente une part importante de l’activité des infirmiers libéraux et sa non-réalisation pourrait avoir des conséquences financières importantes pour ces professionnels de santé.

Les syndicats ont émis des déclarations séparées exprimant leur opposition à un possible report de la dernière phase du déploiement du BSI, un outil de facturation en ligne.
Ils sont particulièrement inquiets car selon le rapport Libault publié en 2019, entre 2,7 et 3,7 millions de personnes deviendront dépendantes dans les années à venir.

Dans ce contexte, ces derniers soutiennent fortement l’outil de facturation en ligne BSI, dans le cadre de l’approche domiciliaire adoptée par le gouvernement.

II- Les infirmiers libéraux confrontés à une profession épouvante

Les IDEL exercent un métier qui peut s’avérer très éprouvant physiquement et mentalement. Manutention manuelle de charges quotidiennes lourdes, postures pénibles et contraignantes pour effectuer des actes divers, montées et descentes de voitures extrêmement fréquentes..
« La profession coche toutes les cases » de la pénibilité, estime Convergence infirmière dans un communiqué.

« Les troubles musculo squelettiques sont quasiment généralisés dans le métier », indique le syndicat. Pour appuyer son propos, Convergence infirmière a choisi de citer une étude de la Carpimko datée de novembre 2020.
Celle-ci révèle notamment que plus de 99% des infirmiers libéraux ressentent des douleurs ou une fatigue physique « à cause du travail ».

En revanche, les IDEL travaillent souvent seuls, dans des conditions parfois difficiles, et doivent faire face à des situations d’urgence, ou encore à des journées de travail très chargées. Ils subissent également des environnements hostiles où ils sont exposés à différents produits chimiques, à des maladies infectieuses, et parfois à un manque d’hygiène chez leurs patients. De plus, ils doivent travailler dans toutes sortes de conditions climatiques, comme la chaleur intense dans des lieux de travail parfois mal ventilés, ou le froid extrême. Ainsi, « Les troubles musculosquelletiques sont quasiment généralisés dans le métier », indique le syndicat.

Pour appuyer son propos, Convergence infirmière a choisi de citer une étude de la Carpimko datée de novembre 2020. Celle-ci révèle notamment que plus de 99% des infirmiers libéraux ressentent des douleurs ou une fatigue physique « à cause du travail ».

III- La demande de reconnaissance de la pénibilité

La Convergence Infirmière demande que la pénibilité du travail des infirmiers libéraux soit reconnue afin que ces professionnels puissent bénéficier d’une retraite décente. Le syndicat appelle à prendre des mesures pour garantir la santé et la sécurité de ces derniers pendant leur carrière, notamment en matière de prévention des risques professionnels. Il souligne l’importance de cette profession et la nécessité de garantir des conditions de travail adéquates pour ces professionnels.

Selon les données de la Convergence Infirmière, l’espérance de vie moyenne d’un infirmier libéral en France est de 76 ans, tandis que celle d’une infirmière libérale est de 82 ans. Cela représente une différence de trois ans par rapport à la moyenne de pays. Il est donc  primordial que la loi soit modifiée pour permettre aux infirmières et aux infirmiers libéraux de partir à la retraite à taux plein dès l’âge de 62 ans, avec la possibilité d’un départ anticipé à partir de 60 ans.

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Prise en charge des tests Covid-19 : ce qui change depuis le 1er Mars

Prise en charge des tests Covid-19 : ce qui change depuis le 1er Mars | Thierry Payet

Depuis le 1er mars, les règles concernant la prise en charge financière des tests de dépistage du Covid-19 sont modifiées. Ils ne sont plus pris en charge intégralement par l’assurance maladie, sauf pour certaines personnes.

En effet, les assurés devront désormais faire face à un reste à charge, qui pourra dans la plupart des cas être couvert par leur mutuelle ou leur complémentaire santé.

L’amélioration de la situation sanitaire en France a permis de mettre en place un remboursement partiel de ces tests, qu’ils soient de type antigénique ou RT-PCR, pour tous les assurés sans prescription médicale préalable.

Les changements effectifs :

  1. Introduction d’un ticket modérateur* pour les tests de dépistage de la covid-19 : cela signifie qu’il y a désormais un reste à charge pour l’assuré, déterminé en fonction du professionnel de santé délivrant le test.
  2. Pas de distinction entre les personnes vaccinées et non vaccinées dans la prise en charge de l’Assurance Maladie.
  3. La prise en charge de l’Assurance Maladie ne nécessite pas de prescription médicale préalable pour tous les assurés.

*Le ticket modérateur est la partie de vos dépenses de santé qui reste à votre charge une fois que l’Assurance Maladie a remboursé sa part.


Tableau récapitulatif des taux de remboursement pour les différents professionnels de santé réalisant un test pris en charge par l’Assurance maladie (1) :

Profession médicale Pourcentage du montant
à charge de l’assuré
Infirmier 40%
Masseur-kinésithérapeute 40%
Sage-femme 30%
Médecin 30%
Pharmacien 30%
Chirurgien dentiste 30%
(1)  Le montant à charge de l’assuré varie  en fonction de la catégorie de métier du professionnel de santé (cf.le tableau ci-dessus).
Bon à savoir Le ministère de la Santé précise toutefois que le reste à charge sera « nul » pour ceux qui disposent d’une mutuelle et ceux qui bénéficient de la complémentaire santé solidaire.

Quelques exceptions :

Afin de protéger les personnes à risque de développer une forme grave de la Covid-19, les tests de dépistage du Covid-19 restent pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie pour :

  • les personnes reconnues en affection longue durée ;
  • les personnes âgées de 65 ans et plus ;
  • les jeunes âgés de moins de 18 ans ;
  • les professionnels de santé, en raison de leur contact au quotidien avec les populations les plus fragiles ;
  • les personnes immunodéprimées ;
  • les personnes faisant l’objet d’un dépistage collectif.

Les tests sont également pris en charge à 100 % dans le cadre des cas de droit commun d’exonération (assurance maternité, invalidité…). Donc le fait d’être vacciné ou non n’a plus d’incidence sur la prise en charge.

Bon à savoir Et ” rapprochement des règles de prise en charge de droit commun » qui se justifie par « le ralentissement notable de la circulation du virus SARS-CoV-2 », précise l’arrêté du 27 février 2023

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des éducateurs thérapeutiques en première ligne

la semaine de sensibilisation qui change tout | Thierry Payet

La semaine de lutte contre le Cancer en Mars est une occasion de mobiliser la population à travers le monde pour lutter contre cette maladie

Cette année  du 13 au 19 Mars, nous célébrons cet événement qui souligne l’importance de la prévention, du diagnostic précoce, du dépistage et du traitement du cancer.

Le mois de Mars, également connu sous le nom de ”Mars Bleu“ est désigné comme le mois de sensibilisation au cancer colorectal. Une occasion de rendre hommage aux personnes touchées par le cancer, aux professionnels de la santé ainsi qu’aux chercheurs qui travaillent sans relâche pour trouver des traitements efficaces contre cette maladie.

Dans cet article, nous allons examiner les chiffres clés du cancer colorectal, les causes de cette maladie, le dépistage précoce, les moyens de prévention et les traitements disponibles.

I- Qu’est-ce que le cancer colorectal ?

Le cancer colorectal, ou cancer du côlon et du rectum, est un cancer qui se développe dans le gros intestin (côlon). C’est l’un des types de cancer les plus fréquents en France. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 1,4 million de nouveaux cas de cancer colorectal ont été diagnostiqués en 2020, ce qui en fait le troisième cancer le plus fréquent chez les hommes après ceux de la prostate et du poumon et le deuxième chez les femmes après celui du sein.

Cette maladie est la 2e cause de mortalité par cancer en France mais, détectée tôt, elle est guérie dans 9 cas sur 10. Elle touche chaque année plus de 43 000 personnes en France (dont environ 23 000 hommes et 20 000 femmes).

le cancer colorectal est responsable de plus de 17 000 décès par an. Il est souvent diagnostiquée chez les personnes âgées de plus 50 ans, mais il peut également toucher les personnes plus jeunes.

II- Comment se forme et se développe un cancer colorectal ?

Le cancer colorectal prend plusieurs années à se former, comme la plupart des cancers. Il commence habituellement par des polypes dans la paroi interne du côlon. Les polypes sont des excroissances qui peuvent être bénignes ou malignes.

Cette maladie se forme lorsque les cellules normales dans la paroi interne du côlon ou du rectum se transforment en cellules cancéreuses. Cette transformation se produit en raison de changements dans l’ADN des cellules, qui peuvent être causés par plusieurs facteurs.

Dans environ 80 % des cas, les cancers du côlon se forment à partir d’une tumeur bénigne appelée polype adénomateux ou adénome. Bien que ces tumeurs bénignes soient courantes et généralement sans danger, environ 2 à 3 % d’entre elles évoluent et se transforment en cancer. Ce processus de transformation est lent et prend en moyenne plus de 10 ans.

III- Quels sont les causes ou facteurs de risque d’un cancer du côlon ?

Le risque de développer un cancer du côlon augmente avec l’âge : plus de 90 % des personnes atteintes ont plus de 50 ans.
Et antécédent familial de cancer du côlon ou du rectum, et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (comme la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique), les maladies génétiques (polypose adénomateuse familiale) et le syndrome de Lynch (ou HNPCC), ont également des facteurs de risque.

Les habitudes de vie sont aussi en cause :

  • Une alimentation riche, notamment en graisses animales ;
  • Une consommation importante de viandes rouges ;
  • Le manque d’activité physique ;
  • L’obésité et le surpoids ;
  • Le tabagisme et la consommation ;
Bon à savoir L’OPS travaille avec les pays pour mettre en œuvre dans la Région des Amériques les trois initiatives mondiales lancées par l’Organisation mondiale de la Santé pour faire face au fardeau mondial du cancer :  L’initiative mondiale contre le cancer du sein, la Stratégie mondiale pour l’élimination du cancer du col de l’utérus et l’Initiative mondiale pour le cancer de l’enfant.

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IV- les moyens de prévention et le dépistage précoce

La prévention et le dépistage sont deux éléments clés pour lutter contre le cancer colorectal.

La prévention du cancer colorectal peut être réalisée par l’adoption d’un mode de vie sainnotamment une alimentation riche en fibres, une activité physique régulière, la limitation de la consommation d’alcool et l’arrêt du tabagisme. La prise de médicaments tels que l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peut également réduire le risque de cancer colorectal.

En revanche, le dépistage précoce est essentiel pour la prévention et le traitement  réussi du cancer colorectal. Les tests de dépistage peuvent détecter la présence de polypes précancéreux ou de cancers à un stade précoce, lorsque les chances de guérison sont les plus élevées.

Les tests de dépistage couramment utilisés comprennent :

  • La coloscopie ;
  • Le test de l’ADN fécal ;
  • Le test de recherche de sang occulte dans les selles et la sigmoïdoscopie ;

Les recommandations de dépistage varient en fonction des facteurs de risque individuels tels que :

  • L’âge ;
  • Les antécédents familiaux et personnels de cancer colorectal ;
  • Les résultats des tests de dépistage antérieurs ;

En général, il est recommandé de commencer le dépistage du cancer colorectal à l’âge de 50 ans pour les personnes qui ne présentent pas de facteurs de risque particuliers. Les personnes à risque élevé peuvent nécessiter un dépistage plus précoce et plus fréquent.
Il est nécessaire de discuter avec son médecin des options de prévention et de dépistage appropriées en fonction de ses antécédents médicaux et de ses facteurs de risque individuels.
En résumé, la prévention et le dépistage sont des mesures importantes pour prévenir le cancer colorectal ou le diagnostiquer tôt lorsque le traitement est le plus efficace.

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Traitements pour le cancer colorectal : chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie

Le traitement du cancer colorectal dépend de plusieurs facteurs, tels que le stade du cancerl’état de santé général du patient, son âge et ses préférences personnelles.
Les principales options de traitement comprennent la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie.

  • La chirurgie est généralement le premier traitement recommandé pour le cancer colorectal. Elle implique l’ablation de la partie affectée du côlon ou du rectum, ainsi que des ganglions lymphatiques environnants. Si le cancer s’est propagé à d’autres parties du corps, une chirurgie plus complexe peut être nécessaire.
  • La chimiothérapie est un traitement médicamenteux qui utilise des produits chimiques pour tuer les cellules cancéreuses. Elle peut être administrée avant ou après la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur ou pour éliminer les cellules cancéreuses restantes.
  • La radiothérapie utilise des rayonnements pour détruire les cellules cancéreuses et peut être utilisée en conjonction avec la chirurgie et/ou la chimiothérapie.
Bon à savoir les guides cancer info, est un service proposé par l’institut national de Cancer, en partenariat avec la ligue contre le cancer et un groupe d’association. Ils offrent des ressources fiables et des informations précises sur les différents types de cancer. Afin que chacun puisse  accéder aisément, l’information est disponible sous 3 formes: téléphonique, numérique ( les site internet et l’Institut) et papier (les guides d’information).

Sources :

  • [1] Le cancer colorectal – Institut National du Cancer – MAI 23 mars 2021
  • [2] Les cancers du côlon et du rectum et leurs facteurs de risque – Ameli – 31 août 2021
  • [3] Cancer du colon rectum – Santé publique France – MAJ 6 juillet 2021
  • [4] Dépistage et prévention du cancer colorectal – HAS – juin 2013

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PLFSS 2023, quel impact pour les infirmiers ?

Santé mentale des professionnels de santé, où en êtes-vous ? | Thierry Payet

Dans le cadre de leur exercice libéral, les infirmiers et infirmières peuvent être confrontés à des situations génératrices de stress telles que l’isolement, la gestion de conflits, la surcharge de travail, les contraintes administratives, l’accompagnement en fin de vie de patients. Ces situations peuvent mener au burnout et dans certains cas à la dépression.

Quels sont les facteurs de risque qui peuvent affecter la santé mentale des infirmiers libéraux dans l’exercice de leur métier ? et Comment prévenir les situations génératrices de stress et préserver votre santé mentale ?

I – Quels défis au quotidien pour les professionnels de santé ?

Stress, burnout, isolement, dépendance, conflits au travail ou encore des difficultés financières, comment faire pour accomplir son travail dans ces conditions quand on exerce en tant des professionnelles de santé ?
Dans le cadre de leurs interventions à domicile, les professionnels de santé libéraux peuvent être confrontés à différentes situations rendant difficile voire impossible la prise en charge de certaines personnes.
Lorsque les infirmiers travaillent à domicile, ils peuvent être confrontés à des niveaux élevés de stress et de charge de travail dans leur profession. Ils sont exposés à des situations qui peuvent les rendre vulnérables, au sein de leur cellule personnelle et professionnelle.

Les difficultés rencontrées peuvent se traduire par :

  • Stress la charge de travail élevée, les horaires de travail irréguliers;
  • De l’épuisement professionnel (Burnout) : le manque de ressources, le manque de soutien et de reconnaissance;
  • D’anxiété tels que des troubles du sommeil, la fatigue chronique;
  • De dépressiondes symptômes physiques apparaissent tels que la fatigue, les maux de tête, les douleurs musculaires, les troubles digestifs, les problèmes de sommeil. Ainsi que des symptômes émotionnels;
  • Du trouble de stress-traumatique (TSPT)les symptômes d’hypervigilance peuvent inclure une irritabilité, une insomnie et des difficultés de concentration;
  • Du  trouble obsessionnel-compulsif (TOC) pouvant rendre des compulsions qui peuvent être des comportements physiques, tels que le lavage de mains ou le rangement, ou des comportements mentaux, tels que la répétition de phrases ou de nombres);

    Cependant, en raison de leur rôle spécifique, les infirmiers peuvent également être confrontés à des difficultés mentales telles que le sentiment de culpabilité, de deuil prolongé, le manque de reconnaissance, l’isolement et la stigmatisation.

II –Dispositif de soutien : de quoi parle-t-on ?

Il existe plusieurs organismes privés et publics qui proposent des dispositifs de soutien aux professionnels de santé en matière de santé mentale. Voici quelques exemples :

Le CUMP (Cellule d’Urgence Médico-Psychologique) : Il s’agit d’un dispositif public d’urgence psychologique destiné aux professionnels de santé confrontés à des situations de crise (attentats, catastrophes naturelles, etc.). Les professionnels peuvent contacter le CUMP pour recevoir une assistance psychologique immédiate et une orientation vers des ressources complémentaires si nécessaire.

Le SPS (Soins aux Professionnels de Santé) : Il s’agit d’une association privée qui propose des consultations anonymes et gratuites avec des professionnels de la santé mentale pour les professionnels de santé en France. Les consultations sont confidentielles et peuvent être effectuées par téléphone ou en personne.

Les services de santé au travail : Il s’agit de services publics ou privés qui proposent des examens de santé réguliers et des consultations psychologiques aux professionnels de santé pour les aider à gérer les risques professionnels liés à leur métier.

A.N.P.A.A (Association Nationale de prévention en Alcoologie et Addictologie) : Il s’agit d’une association privée qui propose des services de soutien aux professionnels de santé en matière d’addictions. Les professionnels peuvent contacter l’ANPAA pour obtenir des informations, des conseils et des orientations vers des services de traitement spécialisés si nécessaire.

Bon à savoir Ces exemples ne sont pas exhaustifs, il existe de nombreux autres dispositifs de soutien pour les professionnels de santé.
Il est important que les professionnels connaissent ces ressources pour pouvoir demander de l’aide en cas de besoin.

III –  La stigmatisation: comment en parler ouvertement?

Les stigmates associés à la santé mentale dans la profession de la santé sont une réalité préoccupante. Dans de nombreux cas, les professionnels de santé qui souffrent de problèmes liés à la santé mentale peuvent éprouver certains blocages à en parler ouvertement. Cela peut être dû à des préjugés tenaces sur la santé mentale dans la société en général et dans la profession de la santé en particulier. Souvent, les professionnels de santé souffrent émotionnellement tout seul. Ce qui affecte leur capacité à exercer correctement leur métier.

En parallèle, les infirmiers sont souvent mal compris ou mal représentés dans les médias, et peuvent être victimes de préjugés et de stéréotypes négatifs.
Voici quelques exemples de stigmatisation des infirmiers :

Perception erronée de leur rôle : Les infirmiers peuvent être considérés comme des subalternes par rapport aux médecins et ne sont pas reconnus pour leur contribution vitale dans les soins de santé. Les gens peuvent penser que leur travail consiste simplement à prendre des ordres, à effectuer des tâches basiques et à nettoyer des lits, sans comprendre la complexité de leur rôle.

Manque de respect : Les infirmiers peuvent être confrontés à un manque de respect de la part des patients, de leur famille, des autres professionnels de la santé ou de la société en général. Ils peuvent être victimes d’insultes, de harcèlement, d’intimidation ou de violence.

Burn-out et stress : Les infirmiers peuvent être soumis à un stress chronique, qui peut conduire à un burn-out professionnel, à des problèmes de santé mentale, à un taux de rotation élevé et à un taux de démission plus élevé que dans les autres professions de santé.

Salaire insuffisant : Les infirmiers peuvent être sous-payés par rapport à leur contribution vitale dans le système de santé.

Les infirmiers eux-mêmes peuvent également lutter contre la stigmatisation en étant des défenseurs de leur profession et en prenant soin de leur propre santé mentale et bien-être.
Afin d’améliorer leur propre environnement de travail, des programmes de formation et des campagnes de sensibilisation sont proposés.

Le but est d’aider les infirmiers à :
-Reconnaître  les signes d’un mal être au travail;
-Comprendre  l’importance de demander l’aide lorsqu’ils en ont besoin;
-Lutter contre les préjugés et les stéréotypes négatifs liés à la santé mentale dans la profession de la santé.

IV – Prévention des situations de stress

Les professionnels de santé sont particulièrement exposés au stress, en raison de la nature de leur métier. Voici quelques pistes de prévention qui peuvent les aider à mieux gérer ces situations difficiles :

  1. Établir une routine de travail saine, en planifiant les tâches à effectuer tous les jours pour éviter la surcharge de travail et la fatigue. En parallèle, appliquer une série de pratiques et de comportements qui permettent de maintenir un équilibre entre vie professionnelle et personnelle, tout en favorisant une bonne santé physique et mentale.
  2. Prendre des pauses régulières pour se reposer et se détendre.
  3. Participer à des activités de bien-êtreIl est recommandé de pratiquer des activités de bien-être. Comme le yoga, la méditation ou la pratique d’un sport au moins une fois par semaine pour ressentir les bienfaits sur la gestion du stress. Cependant, la fréquence peut varier en fonction des préférences personnelles et de l’emploi du temps de chaque personne. L’essentiel est de trouver un équilibre qui fonctionne pour réduire le stress et favoriser le bien-être physique et mental.
  4. Se tenir informé de l’évolution des pratiques et des normes professionnelles pour se sentir plus compétent.
  5. Établir des limites claires entre le travail et la vie privée pour éviter la surcharge mentale.
  6. Participer à des programmes de formation et de développement personnel pour améliorer les compétences et les connaissances professionnelles.
  7. Établir des relations professionnelles saines avec les collègues et les patients: soyez à l’écoute, collaboratif et empathique envers les patients, tout en investissant dans votre propre développement professionnel.
  8. Éviter l’isolement en créant un réseau de soutien professionnel.
  9. Utiliser les ressources d’aide et de soutien en cas de besoin, en parlant à des collègues et des pairs. il existe ainsi les services d’aide aux employés, les associations professionnelles, les lignes d’assistance téléphonique et les professionnels de santé mentale.
  10. Prendre soin de soimanger sainement, dormir suffisamment, pratiquer des activités de loisirs pour maintenir une bonne santé mentale et physique.

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Perte de poids avec un moindre apport calorique

Apport calorique réduit vs jeûne intermittent : lequel pour maigrir ? | Thierry Payet

En matière de perte de poids, il existe un large éventail de stratégies possibles. Parmi elles, figure celle du jeûne intermittent dont les adeptes sont de plus en plus nombreux. C’est sans compter les conclusions d’une étude publiée dans le journal de l’American Heart Association selon laquelle réduire l’apport calorique journalier serait plus efficace que de s’imposer les contraintes d’un jeûne intermittent. On fait le point.

Perte de poids avec un moindre apport calorique

Jeûne intermittent : des effets encore non prouvés sur la perte de poids

Le jeûne intermittent désigne un modèle alimentaire limité dans le temps dans un objectif de perte de poids. Il se définit par l’alternance volontaire de l’individu entre des périodes de restriction alimentaire et des périodes d’alimentation normale.

À savoir ! Selon les situations, plusieurs types de jeûne intermittent existent : le jeûne intermittent 16/8 (alimentation normale pendant 8 heures et jeûne pendant 16 heures), le jeûne un jour sur deux et le jeûne intermittent 5:2 (alimentation normale 5 jours par semaine et un jeûne total ou partiel pendant deux jours consécutifs).

Populaire auprès du grand public, le jeûne intermittent ne fait pourtant pas l’objet d’une validation scientifique. Jusqu’à présent, aucune étude scientifique n’a encore pu démontrer un effet significatif du jeûne intermittent sur le contrôle ou la perte de poids. Dans ce contexte, des chercheurs américains de l’école de médecine de l’Université John Hopkins se sont penchés sur le lien entre variation de poids et intervalle de temps entre le premier repas et le dernier repas quotidien.

Décrypter le lien entre jeûne intermittent et variation de poids

Pour mener à bien leur étude, les scientifiques ont recruté près de 550 adultes majeurs présentant les caractéristiques suivantes :

  • Age moyen 51 ans
  • En situation d’obésité (avec un indice de masse corporelle moyen de 30,8)
  • Possédant un dossier de santé électronique avec au moins une mesure de poids et de taille enregistrée au cours des deux années précédant la période d’inscription à l’étude (février-juillet 2019).
  • Durée moyenne de suivi du poids enregistré dans le dossier de santé électronique : 6,3 ans.

Pour aider les participants à répertorier en temps réel leurs heures quotidiennes de sommeil, de repas et de réveil, l’équipe de chercheurs a créé une application mobile intitulée « Daily24 ».  Pendant le premier mois de l’étude, chaque participant était encouragé à utiliser l’application le plus souvent possible grâce à l’envoi d’e-mails, de SMS et de notifications de rappel intégrés à l’application. S’appuyant sur les données enregistrées chaque jour par les participants sur l’application, les chercheurs ont ainsi pu mesurer :

  • Le temps moyen entre le premier repas et le dernier repas quotidien (11,5 heures)
  • L’intervalle de temps moyen entre le réveil et la prise du premier repas (1,6 heure)
  • L’intervalle de temps moyen entre le dernier repas et le moment du coucher (4 heures).
  • La durée moyenne du sommeil (7,5 heures).

Un moindre apport calorique serait plus efficace  que le jeûne intermittent

Bien que des études antérieures aient suggéré que le jeûne intermittent pouvait améliorer les rythmes corporels et réguler le métabolisme, les résultats de cette nouvelle étude ne vont pas dans ce sens. Et pour cause, les chercheurs n’ont pas pu mettre en évidence un lien entre l’intervalle de temps entre les repas quotidiens et une variation de poids des participants.

En revanche, les scientifiques ont pu observer que la fréquence des repas et l’apport calorique total jouaient un rôle plus important dans les variations de poids. Le nombre total quotidien de repas copieux (à plus de 1 000 calories) et de repas « moyens » (à 500-1 000 calories) était ainsi chacun associé à une augmentation du poids au cours du suivi, tandis qu’un nombre plus restreint de petits repas (à moins de 500 calories) était associé à une perte de poids chez les participants.

Les chercheurs précisent néanmoins que leurs travaux comportent des limites. De nature observationnelle, cette étude n’a en effet pas pu leur permettre d’établir un lien de cause à effet direct. Par ailleurs, les interactions complexes entre le moment et la fréquence des repas n’ont pas pu être évaluées. Quant à la population, elle aurait gagné à être plus diversifiée. Pour approfondir le sujet, des essais cliniques rigoureux et à grande échelle analysant l’impact du jeûne intermittent sur le changement de poids à long terme sont nécessaires. Mais ce type d’étude reste extrêmement difficile à mener. En attendant, il conviendra de se conformer aux  recommandations nutritionnelles actuelles consistant à  limiter l’apport calorique global, privilégier la consommation d’aliments sains et faire la part belle à l’activité physique !

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

– Réduire les calories totales peut être plus efficace pour perdre du poids que le jeûne intermittent. sciencedaily.com. Consulté le 6 février 2023
Femme ayant un sommeil irrégulier n'arrivant pas à dormir

Un sommeil irrégulier favoriserait l’athérosclérose ! | Thierry Payet

L’athérosclérose contribue fortement à la survenue d’accidents cardiovasculaires, 80 % des morts subites seraient ainsi liées à la rupture d’une plaque d’athérome selon l’INSERM. Pour les chercheurs, il est capital de comprendre comment se forment ces plaques, et comment elles peuvent se rompre ou boucher l’artère pour provoquer l’accident cardiovasculaire. Une récente étude suggère qu’un sommeil irrégulier pourrait favoriser l’athérosclérose. Explications.Femme ayant un sommeil irrégulier n'arrivant pas à dormir

De l’athérosclérose à l’accident cardiovasculaire

L’athérosclérose correspond au dépôt sur la paroi des artères de plaques d’athérome (des plaques qui sont essentiellement constituées de graisses), induisant des modifications dans le calibre des vaisseaux, mais aussi sur la structure même de la paroi des vaisseaux sanguins. Il s’agit d’un facteur de risque cardiovasculaire majeurcar les plaques d’athérome peuvent provoquer une obstruction d’une artère ou se rompre, ces deux situations pouvant entraîner des accidents cardiovasculaires majeurs, potentiellement mortels.

Avec l’âge, tous les adultes développent des plaques d’athéromemais l’athérosclérose est plus ou moins forte selon le mode de vie. Elle est accentuée en cas de sédentarité, de tabagisme ou en présence de certains autres facteurs de risque cardiovasculaire, comme les troubles lipidiques, l’obésité ou l’hypertension artérielle. Limiter la formation des plaques d’athérome et leur évolution est essentiel pour limiter le risque d’accidents cardiovasculaires, la mortalité cardiovasculaire étant la seconde cause de mortalité en France.

Le sommeil impliqué dans l’athérosclérose ?

Dans ce contexte, des chercheurs se sont intéressés de près au rôle du sommeil dans le phénomène d’athérosclérose. Des études antérieures ont en effet suggéré un lien entre un sommeil irrégulier et l’incidence des maladies cardiovasculaires. Récemment, des chercheurs ont mené une étude multi-ethnique de l’athérosclérose en prenant en compte la durée du sommeil et la régularité du sommeil. Au total, 2 032 participants ont été inclus dans cette étude, avec un âge moyen de 68,6 ans. Leur sommeil a été suivi par actimétrie sur une période de 7 jours.

À savoir ! L’actimétrie consiste à enregistrer les mouvements corporels sur plusieurs jours grâce à un bracelet porté au poignet. Les enregistrements obtenus permettent d’analyser le rythme veille-sommeil (horloge interne), la durée et la qualité du sommeil

Parallèlement à l’étude du sommeil, plusieurs paramètres de l’athérosclérose ont été pris en compte par les chercheurs : le calcium de l’artère coronaire, la présence de plaque d’athérome au niveau de l’artère carotidienne, l’épaisseur de la paroi de l’artère carotidienne et l’index bras-cheville (qui permet d’évaluer la pression artérielle).

Un sommeil irrégulier en durée et en horaire favoriserait l’athérosclérose

Après ajustement des données, les participants ayant un sommeil irrégulier (écarts de plus de 120 minutes entre les durées de sommeil d’une nuit à l’autre) étaient plus exposés à un niveau élevé de calcium dans les artères coronaires et un index bras-cheville anormal, par rapport aux participants ayant une durée de sommeil régulière (écart de moins de 60 minutes d’une nuit à l’autre). De même, un horaire de sommeil irrégulier (écart de plus de 90 minutes d’une nuit à l’autre) était associé à une charge supérieure en calcium dans les artères coronaires, par rapport à un horaire régulier de sommeil (écart de moins de 30 minutes d’une nuit sur l’autre).

Les associations ainsi mises en évidence restaient significatives après l’ajustement des données sur les facteurs de risque cardiovasculaires et sur d’autres paramètres du sommeil (durée moyenne, syndrome d’apnée du sommeil et fragmentation du sommeil). Ces données mettent en évidence que l’irrégularité du sommeil peut favoriser l’athérosclérose et donc les accidents cardiovasculaires, à la fois l’irrégularité de la durée de sommeil et l’irrégularité de l’horaire de sommeil. Prendre soin de son sommeil, c’est prendre soin de ses artères et donc de son cœur !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Irrégularité du sommeil et marqueurs subcliniques des maladies cardiovasculaires : l’étude multiethnique de l’athérosclérose. ahajournals.org. Consulté le 21 février 2023
How Long Will It Take for Me to Get Better? Healing Times Explained

Combien de temps me faudra-t-il pour aller mieux ? Les temps de guérison expliqués – East Gippsland Osteopathic Clinic | Thierry Payet

L’une des questions les plus fréquemment posées par nos patients est “Combien de temps cela prendra-t-il jusqu’à ce que ça aille mieux?” et la réponse est que les temps de guérison varient considérablement selon le type de blessure, les structures qui ont été endommagées, le temps qui s’est écoulé depuis le début de la blessure ainsi que votre âge, votre état de santé général et d’autres facteurs liés au mode de vie.

Souvent, nous constatons que plus vous avez eu une blessure longtemps, plus il faut de temps pour qu’elle se résorbe complètement, c’est parce qu’il y a généralement quelque chose qui empêche la guérison, par exemple – une nouvelle blessure ou des déséquilibres musculaires et une mauvaise posture, ce qui signifie que le reste de votre corps a essayé de le compenser d’une manière ou d’une autre.

Les ostéopathes traitent tout le corps et pas seulement le site de la blessure, nous essaierons donc de nous assurer que la blessure ne se reproduira pas et qu’elle ne se transformera pas en d’autres problèmes en conséquence.

Dans le cas de blessures aiguës, les temps de guérison des différents tissus (muscle, os, tendon, ligament, etc.) sont expliqués en plusieurs étapes, chaque phase se déroulant sur une durée différente.

1 – Hémostase (Des secondes à des heures)

C’est la première étape qui se produit immédiatement après la blessure. Les vaisseaux sanguins sont endommagés lorsque les tissus sont blessés et que des fluides tels que le sang et le plasma pénètrent dans le site de la plaie. Des caillots sanguins se forment pour prévenir d’autres saignements autour de la blessure et des signaux vont au cerveau pour stimuler l’envoi de cellules inflammatoires dans la région.

2 – Inflammation (Heures à Jours)

Les cellules inflammatoires arrivent au site de la blessure et commencent à agir sur les tissus endommagés et le sang coagulé. Ce processus commence à se décomposer et à éliminer tout tissu endommagé, à nettoyer la zone et à protéger contre d’autres blessures. Cette étape est ce qui rend la blessure agrandie, rouge ou enflée et peut être douloureuse pour bouger les articulations.

3 – Réparation (jours à semaines)

Les cellules s’accumulent autour du site de la blessure et commencent à produire du collagène, qui est un type de protéine. Ces protéines sont les éléments constitutifs de la croissance de nouveaux tissus. Au cours de la phase de réparation, le collagène est disposé de manière aléatoire et désorganisée, ce qui signifie qu’il n’a pas beaucoup d’intégrité structurelle et qu’il est plus faible que lorsque le tissu est complètement guéri et peut encore être endommagé ou blessé à nouveau facilement.

4 – Remodelage (semaines à mois à années)

Au cours de la phase de remodelage, les fibres de collagène commencent à s’aligner et à se contracter, permettant au tissu précédemment endommagé de devenir plus stable et d’établir plus de force. Cela peut prendre plus de 12 mois selon le type de blessure, car votre corps continue de se réparer et de se renforcer même après que la blessure ait l’air et se sente mieux.

Le tableau ci-dessous donne une idée du temps que chaque type de blessure peut prendre pour guérir complètement, notez que les os prennent généralement moins de temps à guérir que les blessures aux tendons ou aux ligaments !

N’oubliez pas que ce n’est pas parce que vous ne souffrez plus que votre corps est complètement guéri !

Il est important de suivre votre plan de traitement pour assurer la récupération la plus rapide possible et pour éviter une nouvelle blessure ou une compensation dans d’autres parties du corps.

Nos ostéopathes et physiothérapeutes sont formés pour diagnostiquer avec précision le problème et décider quels tissus sont blessés, élaborer un plan individuel pour vous qui facilitera la récupération et aidera votre corps à guérir.

Consultez le blog PEACE & LOVE du Dr Mitchell Evans pour en savoir plus sur la façon de gérer votre blessure aiguë ➞

References
Elnaggar, S. (2020). What You Need To Know About Tissue Healing. [P]REHAB. https://theprehabguys.com/tissue-healing-timelines/
Stroncek, J. D., & Reichert, W. M. (2008). Overview of Wound Healing in Different Tissue Types. In W. M. Reichert (Ed.), Indwelling Neural Implants: Strategies for Contending with the In Vivo Environment. Taylor & Francis. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK3938/
Wallace, H. A., Basehore, B. M., & Zito, P. M. (2021). Wound Healing Phases. StatPearls. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK470443/ 
Grossesse & Ostéopathie

Grossesse et ostéopathie – Clinique d’ostéopathie East Gippsland | Thierry Payet

Grossesse & Ostéopathie

Grossesse & Ostéopathie

Récemment, deux de nos ostéopathes, le Dr Steph Rohde et le Dr Michelle Derrick, ont participé à une journée de développement professionnel en petit groupe sur le thème de l’ostéopathie et de la grossesse. Ils ont appris comment l’ostéopathie peut aider à toutes les étapes de la grossesse et ont appris quelques techniques qui peuvent être utilisées pour aider et soutenir les femmes tout au long de la grossesse.

La grossesse est un voyage extraordinaire qui montre vraiment les capacités physiques, mentales et émotionnelles du corps de la femme alors qu’elles soutiennent la croissance d’un autre petit être humain. Cela devrait être un moment où une femme rayonne et où l’amour s’épanouit. Grâce au traitement et à la gestion ostéopathiques, nous voulons soutenir ce voyage pour qu’il soit aussi sûr et confortable que possible.

Comment l’ostéopathie peut-elle aider pendant la grossesse ?

L’ostéopathie peut accompagner les femmes tout au long de leur parcours, depuis avant la conception, tout au long de chacun des différents trimestres et se poursuit jusqu’à la récupération de leur santé et de leur fonction musculo-squelettique. Il peut également aider à soutenir le corps à travers les changements biomécaniques associés à la grossesse et à la naissance via un traitement pratique, une éducation et des exercices.

Quels ostéopathes peuvent traiter la grossesse environnante ?

Les ostéopathes peuvent aider et traiter une gamme de facteurs liés au parcours de grossesse, notamment :

  • Douleurs lombaires et pelviennes
  • Préparation avant la naissance
  • Positionnement fœtal optimal
  • Équilibre pelvien
  • Problèmes posturaux, en particulier pendant la grossesse et l’alimentation
  • Maux de tête
  • Sciatique
  • Douleur au talon et au pied
  • Syndrome du canal carpien
  • Soins postnatals et rétablissement
  • Douleur au genou
  • Mastite
  • Soins du plancher pelvien
  • De plus, toute plainte musculo-squelettique générale

Avec qui travaillons-nous ?

Nous pouvons également travailler en collaboration avec :

  • GPS
  • Infirmière en santé maternelle et infantile
  • Physiothérapeutes du plancher pelvien
  • Praticiens en médecine chinoise
  • Herboristes
  • Spécialistes FIV

…et de nombreux autres professionnels de la santé pour vous aider à prendre soin de chaque aspect de votre santé tout au long de ce parcours.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la façon dont l’ostéopathie peut vous aider, parlez à l’un de nos ostéopathes en prenant rendez-vous dès aujourd’hui.

Sinon, si vous avez des questions, veuillez appeler notre sympathique équipe de réception pour obtenir de l’aide.

Prise en charge et suivi des enfants diabétiques à l’école

Prise en charge et suivi des enfants diabétiques à l’école | Thierry Payet

Maladie chronique, le diabète nécessite une prise en charge continue et un accompagnement spécifique.

Quels sont les aménagements et suivis possibles en milieu scolaire ? Comment bien accueillir les élèves souffrant de cette pathologie ?

Médicalib vous en dit plus à ce sujet.

Cet article, destiné au grand public, s’appuie sur les données scientifiques disponibles sur le sujet traité, à sa date de mise à jour.


JE – Diabète de type 1 et diabète de type 2 : rappelumeurs cérébrales : de quoi parle-t-on ?

UN – Diabète de type 1

Ce type de diabète est le plus répandu chez les enfants. Il peut apparaître à n’importe quel âge mais se déclare généralement entre 4 et 6 ans ou entre 10 et 14 ans. Sa caractéristique principale est l’absence de sécrétion d’insuline.


B- Diabète de type 2

Ce type de diabète augmente en parallèle avec l’augmentation de l’obésité infantile. Il est notamment souvent lié à une mauvaise hygiène de vie (alimentation déséquilibrée, sédentarité, surpoids, hypertension, taux élevés de cholestérol …).

Il peut généralement “être traité grâce à une alimentation adaptée, à une activité physique régulière voire à la prise d’antidiabétiques oraux, sans nécessairement avoir recours à une prise récurrente d’insuline.” [1]


II- Diabète et scolarité : quelles incidences ?

UN – Sensibilisation et information du personnel scolaire (enseignants, personnel administratif…)

Si l’enfant et sa famille l’acceptent et le souhaitentla sensibilisation du personnel scolaire au diabète favorise une meilleure intégration de l’élève.

Ainsi, un accompagnement spécifique peut être envisagé au travers de l’établissement d’un PAI (Projet d’Accueil Individualisé) précisant les adaptations nécessaires pour l’inclusion et la scolarité de l’enfant.

Ce “document écrit, élaboré à la demande de la famille ou avec la participation de celle-ci et toujours en accord avec cette dernière, est théoriquement rédigé par le médecin de l‘Éducation nationale avec les éléments fournis par le diabétologue de l‘enfant.” [2]


Source : Diabète de type 1 à l’école – Favoriser la réussite scolaire pour tous les enfants – Aide aux jeunes diabétiques


B- Prise en charge et suivi

Dans la mesure où le taux de glycémie peut varier très rapidement, il est important que l’enfant comme le personnel scolaire soit bien conscient de la situation. Il sera donc nécessaire qu’un contrôle régulier de la glycémie soit réalisé au cours de la journée. Ce dernier pourra être effectué par l’enfant (s’il est en âge et en mesure de le faire) ou par un référent scolaire.


C- Incidence sur les apprentissages et activités scolaires ou périscolaires

Le diabète peut avoir une incidence sur les capacités d’apprentissage de l’enfant.  Il est donc primordial de bien veiller à contrôler régulièrement la glycémie afin de pouvoir la maintenir aux valeurs souhaitées.

Grâce au déploiement d’un protocole, et à la mise en place d’un accompagnement spécifique, les élèves atteints de diabète sont normalement en mesure de participer à toutes les activités scolaires.

Bon à savoir Il est important d’informer les parents de tout changement de programme (sortie scolaire…). En effet, certaines activités comme le sport ont une incidence sur la glycémie. Il est donc important de pouvoir anticiper les variations qui pourraient survenir et ainsi permettre aux parents de prévoir une collation supplémentaire pour leur enfant.


III- Contrôle de la glycémie et suivi du traitement

UN – Contrôle de la glycémie

Et contrôle régulier (plusieurs fois par jour) du taux de sucre dans le sang est indispensable afin de pouvoir adapter la dose d’insuline à injecter.

Cette surveillance peut être réalisée soit grâce au prélèvement d’une goutte de sang au niveau du bout d’un doigt, soit à l’aide d’un capteur spécifique qui mesure en continu le taux de glucose.


B- Administration d’insuline

L’insulinothérapie consiste à réaliser une injection sous-cutanée d’insuline. Trois procédés d’administration sont possibles :

  • Injection à l’aide d’un stylo injecteur
  • injection à l’aide d’une seringue
  • Injection à l’aide d’une pompe externe : sorte de boîtier programmable que l’enfant porte sur lui et qui administre directement l’insuline en petites doses.
Bon à savoir “Un apprentissage de l’utilisation de la pompe est indispensable. Les enfants, à partir de 7 ou 8 ans, sont généralement capables d’en maîtriser les aspects techniques. Cependant, ils ont souvent besoin d’être aidés par des adultes pour calculer leurs besoins en insuline.” [3]

Sachez que vous pouvez prendre rendez-vous en ligne avec une infirmière ou un kinésithérapeute à domicile. Pour cela, n’hésitez pas à nous contacter via notre plateforme. Nous vous mettrons en relation avec un professionnel de santé à proximité de votre domicile en moins d’une heure !


Sources :

  • [1] Diabète de type 1 ou de type 2, quelles sont les différences? – Harmonium Pharma
  • [2] Diabète de type 1 à l’école – Favoriser la réussite scolaire pour tous les enfants – Aide aux jeunes diabétiques
  • [3] Le traitement du diabète de type 1 de l’enfant et l’adolescent – Amélie – MAI 1er avril 2022
  • L’insuline – Enfance, adolescence et diabète – MAJ 1er décembre 2021
  • Le diabète sucré chez les enfants et les adolescents – Le Manuel MSD – MAJ août 2022