qualité sperme téléphone

Baisse de qualité du sperme : téléphone en cause ? | Thierry Payet

Depuis un demi-siècle, les hommes voient la qualité de leur sperme diminuer. Pour les scientifiques, ce phénomène est lié à l’impact de différents facteurs environnementaux et comportementaux. Dès lors, compte tenu de la place prépondérante occupée de nos jours par les téléphones portables, leur utilisation pourrait-elle affecter la qualité du sperme et donc la santé reproductive masculine ? C’est ce qu’ont cherché à savoir des scientifiques suisses. Zoom sur les conclusions de leur étude publiée dans la revue Fertilité et stérilité.

qualité sperme téléphone

Qualité du sperme et santé reproductive

Liquide visqueux sécrété dès la puberté par les organes sexuels reproducteurs masculins, le sperme est indispensable à la fécondation. Il se compose d’eau, d’hormones, de neurotransmetteurs, d’endorphines et de 1% de spermatozoïdes dont le nombre doit osciller entre 20 et 200 millions par millilitre de liquide.  Pour évaluer la qualité du sperme, plusieurs paramètres doivent être pris en compte comme la concentration des spermatozoïdes, leur nombre total, leur motilité ainsi que leur morphologie.

À savoir ! D’après l’organisation mondiale de la santé, le pourcentage de chances de grossesse diminue si la concentration de spermatozoïdes est inférieure à 40 millions par millilitre de sperme.

Cependant, force est de constater que depuis un demi-siècle, la qualité du sperme est en baisse avec un nombre de spermatozoïdes ayant été divisé par deux (de 99 millions par millilitre en moyenne il y a cinquante ans à 47 millions par millilitre aujourd’hui). Quant aux causes d’infertilité masculine, elles restent indéterminées dans 35% des cas. Pour les scientifiques, cette dégradation de la qualité du sperme serait liée à l’impact de différents facteurs environnementaux (comme les perturbateurs endocriniens, les pesticides, les radiations) et comportementaux (comme l’alimentation, l’alcool, le stress, le tabagisme).

Dès lors, compte tenu de la place prépondérante qu’occupent les téléphones portables dans notre quotidien, leur utilisation pourrait-elle affecter la qualité du sperme et donc la santé reproductive ? C’est ce qu’ont cherché à savoir des scientifiques suisses.

Les téléphones portables responsables de la baisse de qualité du sperme ?

Forte des conclusions d’une première étude nationale menée en 2019 sur la qualité du sperme des jeunes hommes suisses, une équipe de scientifiques de l’Université de Genève a mis sur pied une grande étude transversale. Cette nouvelle étude décrypte les données de 2886 jeunes hommes suisses de 18 à 22 ans, recrutés entre 2005 et 2018 au sein de six centres de conscription militaire.

L’objectif de ces travaux ?  Etudier le lien entre la qualité du sperme de 2886 hommes et leur usage des téléphones portables. Pour cela, les participants ont été invités à remplir un questionnaire détaillé relatif à :

  • Leur état de santé général.
  • Leurs habitudes de vie.
  • La fréquence d’utilisation de leur téléphone portable.
  • L’endroit de dépôt de leur téléphone portable hors utilisation.

Les scientifiques ont alors observé un lien entre une concentration plus faible en spermatozoïdes et une utilisation fréquente du téléphone portable. La concentration en spermatozoïdes étaient en effet réduite de 21% chez les utilisateurs fréquents (plus de 20 fois/jour) par rapport aux utilisateurs rares (moins d’une fois/semaine).

Autre observation intéressante : plus prononcée dans les premières années du suivi, cette association s’est estompée avec le temps, en lien certainement avec le passage du réseau 2G au réseau 3G, puis du réseau 3G au réseau 4G.

À savoir ! Les progrès réalisés dans les technologies cellulaires et les changements successifs de générations de ces technologies (2,3,4G) ont permis une réduction de la puissance d’émission des téléphones portables.
Quant à la localisation du téléphone portable hors utilisation, elle n’était pas associée à une qualité moindre du sperme. Mais les auteurs se montrent prudents sur ce point car le nombre de participants ayant indiqué qu’ils ne portaient pas leur téléphone près du corps était trop faible pour pouvoir en tirer une conclusion ferme.

Enfin, aucune association n’a en revanche pu être trouvée entre l’utilisation du téléphone portable et la faible motilité et la morphologie des spermatozoïdes.

Des recherches à approfondir

Par ailleurs, les auteurs conviennent que cette étude se heurte à certaines limites dans la mesure où les données recueillies restent des données déclaratives. Or, la fréquence d’utilisation annoncée par les participants est loin d’être un indicateur précis quant à leur exposition réelle aux rayonnements électromagnétiques.

Une nouvelle étude a donc été lancée en 2023 afin d’approfondir les recherches sur le sujet. Elle consiste à mesurer exactement l’exposition des usagers aux ondes électromagnétiques selon les différents types d’utilisation possibles (appels téléphoniques, navigation sur le web, envoi de messages). Pour cela, les données sont recueillies au moyen d’une application téléchargée par chaque participant sur son téléphone portable. L’objectif étant d’évaluer l’impact réel de ces ondes sur la fertilité et la santé reproductive masculine. Affaire à suivre !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Le téléphone portable nuirait à la qualité du sperme. Université de Genève. www.unige.ch. Consulté le  7 novembre 2023.
coupe faim

Un médicament contre l’obésité autorisé aux USA -Santé sur le Net | Thierry Payet

En France, près d’un Français sur deux est concerné par le surpoids et l’obésité. Les données épidémiologiques révèlent une hausse très nette des enfants et des adultes impactés. Face à ce fléau, de nouvelles solutions thérapeutiques sont développées. Aux USA, l’agence américaine du médicament (FDA, Food and Drug Administration) vient d’autoriser un nouveau médicament pour lutter contre cette maladie métabolique. Explications.

coupe faim

Obésité, une maladie métabolique multifactorielle

Affronter au surpoids et à l’obésitéles solutions médicamenteuses sont rares. La prise en charge est principalement centrée sur les mesures hygiéno-diététiques (alimentation, activité physique, …) et dans les formes sévères sur la chirurgie de l’obésité ou chirurgie bariatriquequi a connu un essor important ces dernières années en France. Les médicaments contre l’obésité sont rares et par le passé certains d’entre eux ont été l’objet de plusieurs scandales sanitaires.

Chaque nouveau médicament indiqué dans la prise en charge de l’obésité suscite donc un vif intérêt mais appelle aussi à la vigilance. Depuis quelques années, se développe une nouvelle classe de médicaments destinés à lutter contre le diabète de type 2, les analogues du GLP-1 (Glucagon Like Protein-1). Au cours des essais cliniques menés sur ces nouvelles molécules, les chercheurs ont constaté qu’ils étaient capables, non seulement d’améliorer l’équilibre glycémique, mais aussi de contribuer à un meilleur contrôle du poids corporel.

Les analogues du GLP-1 face au diabète et à l’obésité

Ces observations ont conduit à s’interroger sur l’intérêt de prescrire ces médicaments, tout d’abord chez les sujets diabétiques en surpoids ou obèses, puis chez les sujets obèses, qu’ils soient diabétiques ou non. Actuellement, en France, un seul médicament analogue du GLP-1 est disponible dans la prise en charge de certaines formes d’obésité sévère, le liraglutide. Après la mise en place du traitement, la perte de poids est évaluée à 12 semaines. Si elle n’est pas supérieure à 5 % du poids des patients, le traitement est stoppé.

Aux USA, un nouvel analogue du GLP-1 vient d’être autorisé dans la prise en charge de l’obésité, le tirzépatide. Sur le plan pharmacologique, ce nouveau médicament est doté d’un double mécanisme d’action, car il est à la fois analogue du GLP-1 et analogue du GIP (polypeptide insulinotrope glucose-dépendant). Le GIP et le GLP-1 sont des récepteurs d’une hormone, l’incrétine, qui agit sur la sécrétion d’insuline, mais aussi sur la vidange gastrique et donc sur l’appétit et la prise de poids. L’autorisation délivrée par l’agence américaine du médicament indique que le tirzépatide pourra être prescrit chez les sujets adultes en surpoids ou obèses, présentant au moins une comorbidité hypertension artérielle, troubles lipidiques, diabète de type 2, apnée obstructive du sommeil.

Des médicaments sous surveillance

En Europe, le tirzépatide n’est disponible que dans l’indication du diabète de type 2 et ne peut pas être prescrit pour le traitement de l’obésité. En France, ce médicament n’est pas disponible à ce jour. L’autorisation de ce médicament aux USA a fait suite à la publication de deux essais cliniques. Dans l’un de ces essais, mené sur 2 539 adultes en surpoids ou obèses, le tirzépatide a permis d’obtenir une perte de poids moyenne comprise en 15 et 21 kg, selon la dose administrée. D’ici la fin de l’année 2023, le tirzépatide devrait être disponible aux USA en 6 dosages différents. Une demande d’autorisation de mise sur le marché a également été déposée auprès de l’agence européenne du médicament.

Ces nouveaux médicaments contre l’obésité, aux résultats prometteurs, doivent être prescrits dans des contextes spécifiques, par des médecins spécialistes de la prise en charge de l’obésité. En effet, ces traitements présentent des contre-indications, mais également des effets secondaires parfois importants. Le recours à ces traitements est généralement réservé à des formes sévères d’obésité avec comorbidités associées. Ils s’intègrent dans une prise en charge globale de l’obésitéafin de permettre une perte significative et durable de poids, sans compromettre la santé des patients.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– La FDA approuve Lilly’s Zepbound™ (tirzépatide) pour la gestion chronique du poids, une nouvelle option puissante pour le traitement de l’obésité ou du surpoids accompagné de problèmes médicaux liés au poids. investisseur.lilly.com. Consulté le 13 novembre 2023.
Ostéopathie et problèmes digestifs • Blog santé • 9 novembre 2023

Ostéopathie et problèmes digestifs • Blog santé • 9 novembre 2023 | Thierry Payet

Notre système digestif est une interaction fascinante d’organes, de muscles et de nerfs, responsable de l’absorption des nutriments et de l’élimination des déchets. Mais beaucoup de gens connaissent la réalité désagréable des problèmes digestifs comme les brûlures d’estomac, les flatulences ou le syndrome du côlon irritable. Alors que les médicaments peuvent souvent apporter un soulagement à court terme, l’ostéopathie apporte une solution holistique qui traite non seulement les symptômes mais aussi les causes sous-jacentes des problèmes digestifs.

Le lien entre l’ostéopathie et un système digestif sain

L’ostéopathie, une approche holistique des soins de santé, se concentre sur l’examen du corps dans son ensemble plutôt que sur le traitement de symptômes isolés. Le lien entre l’ostéopathie et les problèmes digestifs n’est peut-être pas évident à première vue, mais un examen plus approfondi révèle un lien étroit.

Des problèmes digestifs tels que des brûlures d’estomac, des flatulences ou le syndrome du côlon irritable peuvent indiquer des dysfonctionnements du système digestif lui-même. Mais ils peuvent aussi être provoqués ou aggravés par des tensions, des blocages ou des déséquilibres dans d’autres zones du corps. Un ostéopathe expérimenté examinera le corps dans son ensemble pour déterminer les causes sous-jacentes des problèmes digestifs. Cela peut inclure des tensions dans la région abdominale, des changements dans les mouvements de la colonne vertébrale ou même du stress et des facteurs émotionnels affectant la digestion.

Comment l’ostéopathie peut soutenir le système digestif :

1. Soulager les tensions : L’ostéopathie s’appuie sur des techniques manuelles telles que des manipulations douces qui peuvent aider à réduire les tensions au niveau de la région abdominale. Ces tensions peuvent gêner le fonctionnement normal du tube digestif et provoquer des inconforts.

2. Améliorer la mobilité : Grâce à des manipulations et mobilisations ciblées, un ostéopathe peut libérer les blocages du système digestif qui pourraient affecter la mobilité et la fluidité.

3. Favoriser la circulation sanguine : Une circulation sanguine optimale dans la zone abdominale est cruciale pour une digestion efficace. Les techniques ostéopathiques peuvent améliorer la circulation sanguine, favorisant ainsi la santé digestive.

Conseils pour promouvoir une digestion saine :

En plus du soutien de l’ostéopathie, divers changements de style de vie peuvent également contribuer à favoriser une digestion saine :

1. Alimentation consciente : Dans notre monde trépidant, nous oublions souvent de prendre nos repas en toute tranquillité. Cependant, manger lentement et consciemment aide à faciliter la digestion et à réduire les ballonnements.

2. Régime riche en fibres : Les fibres sont essentielles pour favoriser une digestion saine. Ils augmentent le volume des selles et soutiennent le mouvement intestinal. Les grains entiers, les fruits et les légumes sont d’excellentes sources de fibres.

3. Buvez suffisamment d’eau : Un apport hydrique adéquat est nécessaire pour assurer une digestion fluide. L’eau aide à transporter les nutriments et à éliminer les déchets.

4. Gestion du stress : Le stress a un impact avéré sur la digestion. Les techniques de relaxation telles que la méditation, le yoga et les exercices de respiration peuvent aider à réduire le stress et à calmer le système digestif.

5. Exercice régulier : Une activité physique modérée favorise le transit intestinal et aide ainsi à réguler la digestion.

Conclusion : un accompagnement holistique par l’ostéopathie pour un système digestif sain

Les problèmes digestifs peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie. L’ostéopathie offre une solution globale en traitant non seulement les symptômes mais également les causes sous-jacentes. En soulageant les tensions, en améliorant la mobilité et en favorisant la circulation sanguine, l’ostéopathie peut soutenir efficacement le système digestif. En combinaison avec une alimentation consciente, une hydratation adéquate, une gestion du stress et une activité physique régulière, les personnes souffrant de problèmes digestifs peuvent adopter une approche holistique pour améliorer leur santé digestive et vivre une vie plus confortable. Et pensez à toujours consulter un ostéopathe qualifié pour un traitement personnalisé.

Liens connexes:

1. [Osteopathie und Verdauungsprobleme: Ein ganzheitlicher Ansatz]2. [Gesunde Verdauung durch Ernährung]3. [Stress und Verdauung: Wie sie sich beeinflussen]

changement d'heure biologique

un impact sur notre horloge biologique ? | Thierry Payet

Ce week-end était le dernier du mois d’Octobre, et comme chaque année à cette période, nous sommes passés à l’heure d’hiver. Nombre de personnes se réjouiront d’avoir « gagné » une heure de sommeil supplémentaire. Pour autant, des études avancent que le changement d’heure aurait un impact sur notre horloge biologique et par conséquent sur notre état de santé. Qu’en est-il exactement ? On fait le point.

changement d'heure biologique

L’horloge biologique : c’est quoi ?

Logée dans le cerveau de chaque individu, l’horloge biologique (ou horloge interne) joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de l’organisme. Synchronisée principalement au moyen de la lumière, elle impose un cycle de 24 heures à l’organisme, appelé rythme circadien. Entre autres fonctions, c’est elle qui ajuste la température du corps selon les moments de la journée et qui permet une meilleure consolidation de la mémoire pendant la nuit.

À savoir ! Le rythme circadien désigne un cycle de 24 heures pendant lequel un certain nombre de mécanismes biologiques et physiologiques se répètent au sein de l’organisme. C’est l’horloge biologique qui impose le rythme circadien à l’organisme.

Il arrive cependant que la cadence du rythme circadien soit enrayée. Or, une simple dérégulation peut provoquer l’apparition de diverses pathologies telles que des maladies cardiovasculaires, des maladies métaboliques, des troubles immunologiques voire certains cancers.

Changer d’heure : un geste pas si anodin pour notre horloge biologique

Dans le cas du changement d’heure, les données scientifiques soutiennent qu’avancer ou reculer l’aiguille aurait bien un impact sur l’horloge biologique interne et par conséquent sur l’état de santé. Nombreux sont les troubles qui en découleraient : troubles du sommeil, troubles de la vigilance, accidents de la route, dépressions voire infarctus du myocarde et accidents vasculaires cérébraux !

A l’instar d’un décalage horaire auquel on serait confronté lors d’un voyage, le passage à l’heure d’hiver ou à l’heure d’été aura ainsi des effets différents selon les profils :

  • Pour les personnes ayant tendance à être plus efficaces le matin (chronotypes matinaux) : une adaptation de l’organisme pouvant prendre quelques jours.
  • Pour les personnes ayant tendance à être plus efficaces le soir (chronotypes tardifs) : une adaptation de l’organisme pouvant durer plusieurs mois.

À savoir ! Certaines personnes sont plus vulnérables aux effets négatifs du changement d’heure comme les enfants en bas âge, les personnes âgées, les travailleurs de nuit etc…

Dès lors, le passage à l’heure d’hiver et à l’heure d’été auraient-ils le même impact sur notre organisme ? Selon certains experts, il serait plus difficile pour l’organisme de composer avec le passage à l’heure d’été. La première raison, que l’on comprend aisément, est le fait de perdre une heure de temps de sommeil. La seconde raison est plus complexe. L’organisme enregistre déjà en moyenne un retard de 10 minutes sur son cycle de 24 heures (et de 30 minutes pour les chronotypes les plus tardifs). Or, avancer l’heure implique d’avancer d’une heure l’horloge biologique et donc d’imposer à l’organisme d’avancer davantage son rythme. Les efforts que l’organisme devra fournir devront donc être plus conséquents, sans compter les effets du manque de sommeil général des français.

À savoir ! On estime le manque de sommeil des français à 30 à 90 minutes de sommeil par jour en moyenne.

Vers la suppression du changement d’heure ?

En mars 2019, l’Union Européenne votait pour la suppression du changement d’heure saisonnier. Ce vote devait être mis en application en 2021. Mais, pour cause de pandémie de Covid-19, l’arrêt du changement d’heure saisonnier a par la suite été ajourné. Bien que le texte relatif à la fin du changement d’heure ne soit actuellement plus à l’ordre du jour, une question demeure : vaudrait-il mieux conserver l’heure d’hiver ou l’heure d’été ?

Avec des journées rythmées à l’heure d’hiver, le soleil se coucherait en moyenne 4 heures plus tard en été qu’en hiver, ce qui permettrait de s’endormir plus tôt et d’avoir un sommeil prolongé et bénéfique pour la santé. En revanche, si le choix se portait sur l’heure d’été, cela aurait des conséquences importantes sur le réveil en hiver et le coucher en été. En plein mois de décembre par exemple, le lever du soleil serait très tardif (à 9h41 le 21 décembre). Or, l’exposition à la lumière du jour joue un rôle important dans la synchronisation de l’horloge biologique. En hiver, l’organisme serait ainsi privé de cette lumière indispensable pour démarrer correctement une nouvelle journée. C’est la raison pour laquelle la plupart des scientifiques penchent pour le maintien de l’heure d’hiver.

En attendant que le Conseil européen se prononce sur la question, il faudra vivre au rythme des changements d’heure saisonniers et continuer à mettre à l’heure nos montres, horloges et réveils !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Changement d’heure : peut-on s’attendre à un dérèglement de notre horloge biologique ? presse.inserm.fr. Consulté le 28 octobre 2023.

Ostéopathie des blessures sportives : récupération rapide et prévention des blessures

Ostéopathie des blessures sportives : récupération rapide et prévention des blessures | Thierry Payet

En tant qu’ostéopathe expérimenté à Hambourg, j’ai souvent observé des athlètes et des passionnés de fitness venir dans mon cabinet avec différents types de blessures. Les blessures sportives sont malheureusement un problème courant, mais la bonne nouvelle est que l’ostéopathie est une méthode extrêmement efficace pour traiter les blessures sportives et peut aider à prévenir de futures blessures.

Plan de Prévention : dispositif "Mon bilan Prévention"

Plan de Prévention : dispositif « Mon bilan Prévention » | Thierry Payet

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Enjeu sociétal de santé publique, la prévention fait l’objet de toutes les attentions.

Face à la hausse de l’espérance de vie, au vieillissement de la population, à l’augmentation de la prévalence des maladies chroniques… : comment éviter ou limiter l’apparition, le développement ou l’aggravation de pathologies ou d’incapacités ?

Annoncé dès 2022 par Emmanuel Macron, « Mon bilan prévention » est un dispositif qui s’appuie sur une solution de proximité. Ce bilan, qui peut être réalisé par un infirmier, vise à mieux sensibiliser la population aux risques (âge, mode de vie…) de développer une pathologie afin de rendre les français davantage acteurs de leur santé.

On vous en dit plus dans cet article.

I- « Mon bilan prévention » : de quoi parle-t-on ?

A – Objectifs

Le déploiement d’actions de prévention et la mise en place de soins préventifs permettent notamment de :

  • répondre aux défis de la longévité (hausse de l’espérance de vie) et des troubles chroniques
  • ralentir et limiter la perte d’autonomie
  • proposer des actions et un accompagnement personnalisés (adaptation de l’environnement…)
  • « augmenter les taux de participation aux dépistages des principaux cancers »
  • « améliorer le taux vaccinal de la population française ».

B – Mon bilan prévention : précisions

Expérimenté à compter de novembre 2023 dans les Hauts-de-France, ce dispositif se définit ainsi :

Bon à savoir : Avant de pouvoir réaliser ce bilan, le patient doit répondre à un questionnaire. Il peut ensuite prendre contact avec un professionnel de son choix.

II- Quelles différences avec l’examen de prévention en santé (EPS)

A – Examen de prévention en santé : pour qui ?

Ce bilan gratuit est proposé à tout assuré dépendant du régime général de Sécurité Sociale (CPAM) ou de la Mutualité sociale agricole (MSA).

Il s’adresse prioritairement aux :

  • personnes âgées de plus de 16 ans éloignée du système de santé et, en situation de précarité.
  • aux ayants-droits inactifs âgés de plus de 16 ans n’ayant pas de suivi médical régulier.
  • demandeurs d’emploi et leurs ayants droit n’ayant pas de suivi médical régulier.
  • personnes affiliées à l’assurance personnelle et leurs ayants droit n’ayant pas de suivi médical régulier.
  • autres assurés inactifs n’ayant pas de suivi médical régulier.
  • personnes exposées à des risques menaçant leur santé n’ayant pas de suivi médical régulier.

B – Examen de prévention en santé : en quoi cela consiste ?

L’objectif de cet examen est de proposer un lieu pour faire le point sur sa santé, échanger avec des professionnels de santé (équipe pluridisciplinaire) et participer à des actions de prévention (dépistage, sensibilisation, …).

Au cours de cet examen, plusieurs thématiques peuvent être abordées et, plusieurs analyses ou tests peuvent être proposés :

  • un prélèvement sanguin
  • une analyse d’urines
  • un test auditif
  • un test cardiorespiratoire

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1ostéopathie viscérale

Entretien d’expert avec Torsten Liem sur l’ostéopathie viscérale • Ostéopathie à Hambourg | Thierry Payet

Publié dans: Médecine Ostéopathique 2023; 23(2), 39-40.

Quelle est votre compréhension de l’ostéopathie viscérale ?

D’une certaine manière, l’ostéopathie viscérale est l’application des principes ostéopathiques aux viscères avec des approches diagnostiques et thérapeutiques spécifiques aux zones organiques. Ceci doit être compris d’un point de vue historico-herméneutique, qui a commencé avec le traitement des organes dans les premiers jours de l’ostéopathie, par exemple avec McConnell 1899, Hazzard 1901, McConnell/Teall 1906, Feidler 1906, Gaddis 1922, Littlejohn 1930 et Lippincott 1949.

L’application des principes ostéopathiques aux organes comprend les connexions ligamento-fasciales des organes, les surfaces de glissement entre les organes, les réseaux vasculaires et neurologiques, leurs relations avec d’autres systèmes corporels, les dynamiques ontogénétiques spécifiques ainsi que les mobilités, motricités dépendantes de la respiration. ainsi que documenté par des études RMN et PET scans motilité hypothétique.

Selon vous, quels aspects pertinents pour la pratique dans le traitement ostéopathique des viscères devraient être soulignés ?

L’ostéopathie viscérale n’est jamais séparée de tous les autres systèmes du corps. Il existe donc aussi peu d’ostéopathie viscérale pure qu’une ostéopathie crânienne ou pariétale. Cette distinction est purement didactique. Enfin, l’ostéopathie se caractérise par la prise en compte et la mise en œuvre clinique de schémas relationnels de relations entre systèmes corporels et tissus, holarchies et réseaux dynamiques holoniques, et entre personne et contexte. Dans le contexte clinique des patients présentant des symptômes, il s’agit davantage de mécanismes d’action multiples en interaction et de schémas de dysfonctionnement somato-physiologiques-psychiques.

Les relations organe-émotion réductionnistes et rigides doivent être évitées, tout comme l’application irréfléchie des systèmes de guérison d’autres cultures anciennes, comme l’horloge organique de la médecine chinoise, dont les hypothèses contredisent de nombreuses découvertes en chronobiologie. Par exemple, se réveiller à 2 heures du matin n’a pas grand-chose à voir avec le foie. À ce stade, la mise en œuvre clinique de la connaissance des mécanismes d’action physiologiques et physiopathologiques est plus appropriée.

Quelles techniques sont principalement indiquées en traitement viscéral ?

De nombreuses approches de traitement peuvent être identifiées, y compris les techniques directes et indirectes, les techniques d’induction et les techniques utilisant les réflexes. Cependant, l’ostéopathie concerne moins la répétition de techniques de préhension apprises que le développement et l’application autonomes d’approches palpatoires basées sur des mécanismes d’action et des connaissances anatomo-physiologiques au moment du traitement. À ce stade, je voudrais mentionner l’intégration BEFNT (Balanced Entodermal-Fascial-Neural-Vascular Tension) que j’ai développée. L’intégration BEFNT est basée sur l’hypothèse que la dysfonction viscérale se présente souvent comme un schéma complexe ou dysfonctionnel dans lequel il existe une interaction entre les structures endodermiques, viscérofasciales (couverture et connexions des organes fasciaux) et neurovégétatives ainsi que les structures vasculaires. Ces interactions doivent être prises en compte pour le diagnostic viscéral et le traitement. Un équilibre de tension intégré de l’ensemble du schéma de dysfonctionnement viscéral est défini.

Tout d’abord, la tension endodermique est testée en appliquant une légère pression sur la structure endodermique, y compris le sphincter, pour évaluer sa résistance à la pression et à la densité et, si nécessaire, pour traiter en utilisant un point de tension endodermique équilibrée comprenant des vecteurs de force embryonnaires et une inhibition neuronale. La mobilité fasciale dépendante de la respiration est ensuite testée et traitée, en tenant compte de la paroi du vaisseau et du contenu du vaisseau en tant que structures de support résistantes à la traction ou à la flexion. La mobilité de l’organe est également testée activement – si nécessaire avec une légère compression de l’organe.

Au moyen du point de tension fasciale équilibrée, la tension des revêtements d’organes, des surfaces de glissement et des suspensions d’organes avec les artères associées (par la continuité des structures fasciales avec l’adventice des vaisseaux) est accompagnée dans le meilleur équilibre possible. Ceci est réalisé en rapprochant ou en éloignant doucement les références tissulaires, en suivant des micro-mouvements et/ou des tensions, en étirant ou en relaxant les voies nerveuses telles que le nerf vague, et en stimulant ou en inhibant les récepteurs et les centres nerveux associés. Le stockage/positionnement, les mouvements actifs et la respiration sont également utilisés. Une tension dynamique équilibrée (BDT) est ensuite effectuée. D’une part, il y a une synchronisation palpatoire avec les rythmes inhérents à l’organe et, d’autre part, il y a un léger renforcement de toute dynamique tissulaire dysfonctionnelle ou asymétrique qui se produit. De plus, un équilibre de tension liquidienne est établi et, si nécessaire, drainé veinolymphatique.

1ostéopathie viscérale

2ostéopathie viscérale

Voir également

Liem T. Dobler T. Puylaert M. Guide de l’ostéopathie viscérale, 2020, 3e édition, Elsevier, Munich.

Guide de la vice-ostéopathie

comment s'exercer en toute sécurité ?

vers une transformation numérique médicale | Thierry Payet

La feuille de route du numérique en santé 2023-2027 vise à exploiter les opportunités offertes. Elle a été dévoilée mi-mai et met en avant 18 priorités regroupées en quatre axes clés.

Dans cette ère résolument digitale et interconnectée, cette feuille de route vise à exploiter pleinement les potentialités du numérique. Le but vise à améliorer les services de santé.

Le système de santé français franchit une nouvelle étape importante avec le lancement de la Feuille de route du numérique en santé. Après trois années de travail acharné pour renforcer les fondations techniques et introduire Mon espace santé.

I- Un carnet de santé électronique accessible à tous :

Mon espace santé, le carnet de santé électronique, est désormais disponible pour plus de 90 % de la population française.

Ce système novateur permet de recevoir mensuellement plus de 10 millions de documents. Il s’agit notamment d’ordonnances, de comptes-rendus de biologie ou encore de lettres de sortie d’hôpital.

L’accès facile et sécurisé aux informations médicales améliore la coordination des soins. Il favorise également une prise en charge optimale des patients et des professionnels de santé.

II-Un cadre d’action et de collaboration :

La France s’est dotée d’un cadre d’action solide impliquant les acteurs publics, les représentants des usagers, les structures de santé et les entreprises du secteur.

Ce partenariat actif favorise une approche collective et cohérente dans la mise en œuvre de la feuille de route.

Le numérique apporte des changements concrets dans le quotidien des patients et des professionnels de santé. Il renforce également la position de la France au sein de l’espace sanitaire européen.

III- Les priorités de la feuille de route :

Fruit de plusieurs mois de concertation, cette feuille de route 2023-2027 repose sur des valeurs essentielles. Ces dernières sont l’éthique, la souveraineté et la durabilité.

Elle se décline en 4 axes majeurs : la Prévention, la Prise en charge, l’Accès à la santé et le Cadre propice.

  • Axe 1 – Développer la prévention et rendre chacun acteur de sa santé (5 priorités, 20 objectifs).
  • Axe 2 – Redonner du temps aux professionnels de santé et améliorer la prise en charge des personnes grâce au numérique (5 priorités, 16 objectifs).
  • Axe 3 – Améliorer l’accès à la santé pour les personnes et les professionnels qui les orientent (4 priorités, 11 objectifs).
  • Axe 4 – Déployer un cadre propice pour le développement des usages et de l’innovation numérique en santé (4 priorités, 18 objectifs).

En conclusion, la feuille de route guide les actions collectives visant à améliorer le système de santé grâce au numérique.


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Mieux comprendre l’endométriose

Mieux comprendre l’endométriose | Thierry Payet

L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique complexe et peu connue qui peut affecter potentiellement toutes les femmes en âge de procréer. Cette affection, caractérisée par une douleur intense, peut entraîner des problèmes de fertilité.  L’endométriose affecte 10% des femmes, entraînant d’importantes conséquences sur leur qualité de vie. Il est donc crucial de la diagnostiquer le …

Mieux comprendre l’endométriose Lire la suite »

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Source

dépistage cancer sein

Cancer du sein : Les femmes peu impliquées | Thierry Payet

Tous les deux ans, les femmes entre 50 et 74 ans sont invitées à effectuer une mammographie de dépistage et un examen clinique des seins dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein. Mais force est de constater que la participation des femmes à ce programme n’a pas été très importante pour la période 2021-2022. C’est ce que souligne le nouveau rapport de Santé publique France. On fait le point.

dépistage cancer sein

De l’importance du dépistage du cancer du sein

Cancer le plus fréquent chez la femme en France, le cancer du sein provoque près de 12 000 décès par an. D’où l’importance de le détecter le plus tôt possible, avant l’apparition des symptômes, pour une prise en charge plus efficace et une mortalité moindre.

C’est l’objectif du programme national de dépistage organisé du cancer du sein. Ce programme encourage en effet les femmes âgées de 50 à 74 ans à effectuer gratuitement tous les deux ans un examen de contrôle comprenant :

  • Une mammographie de dépistage avec deux clichés par sein (de face et oblique externe), plus un cliché complémentaire si nécessaire.
  • Un examen clinique des seins (observation et palpation).

À savoir ! L’examen est pris en charge dans le cadre du tiers payant (sans avance de frais).

Pour effectuer ce dépistage, les patientes devront se rendre dans un cabinet de radiologie public ou privé participant au programme. Si l’examen ne révèle aucune anomalie en première ou en seconde lecture, la patiente sera invitée à le renouveler dans les deux ans. Si au contraire, une anomalie est détectée, une surveillance adaptée sera mise en place pour vérifier s’il s’agit d’un cancer.

Une faible participation des femmes au programme de dépistage du cancer du sein

Selon les données collectées par Santé Publique France, ce sont 2 424 599 femmes qui ont effectué une mammographie de dépistage organisé au cours de l’année 2022. Ce chiffre correspond à un taux national de participation de 44,9% alors qu’il s’élevait à 50,6% en 2021. Les résultats de cette enquête indiquent ainsi que moins de la moitié des femmes ont participé au dépistage du cancer pourtant le plus fréquent au sein de la population féminine.

Ce chiffre plus faible en 2022 peut s’expliquer par le fait que 2021 aura été une année de rattrapage suite à la pandémie de COVID-19 et aux confinements successifs. Plusieurs années seront certainement nécessaires pour lisser les conséquences des perturbations liées à la COVID-19.

En attendant, la prévention des cas de cancer du sein passe également par la prise en compte des facteurs de risque modifiables. Plusieurs facteurs de risque liés au mode de vie ont en effet été identifiés parmi lesquels :

  • La consommation d’alcool
  • Le tabagisme
  • Le surpoids et l’obésité
  • La sédentarité et le manque d’activité physique.

Ainsi donc, une bonne hygiène de vie et des exercices physiques réguliers devraient permettre aux femmes de limiter les risques de développer cette maladie.

Publié par Julie P., le 16 juin 2020. Mis à jour par Alexia F., le 24 juin 2022. Remis à jour par Déborah L., Dr en Pharmacie, le 19 juin 2023.

Sources

– Moins d’une femme sur deux ont fait une mammographie de dépistage organisé du cancer du sein en 2021-2022. www.santepubliquefrance.fr. Consulté le 21 juin 2023.