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Prédominance féminine de l’anorexie mentale : l’horloge biologique | Thierry Payet

L’anorexie mentale est une maladie multifactorielle qui touche principalement les femmes. Et si la prédominance féminine de ce trouble du comportement alimentaire pouvait s’expliquer par une dérégulation de leur horloge interne ?  C’est ce que suggère une récente étude menée par des chercheurs des chercheurs de l’université de Rouen Normandie. Zoom sur les conclusions de leurs travaux.

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L’anorexie mentale : un impact psychologique et physique

L’anorexie mentale désigne un trouble de la conduite alimentaire caractérisé par une restriction des apports alimentaires pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Ce comportement conduit à une perte de poids importante associée à une peur intense et permanente de grossir. L’anorexie mentale est une maladie multifactorielle qui touche principalement la population féminine.

À savoir ! Les pics d’apparition de l’anorexie mentale se situent entre 13–14 ans et 16–17 ans. Mais l’anorexie mentale peut également apparaître dans l’enfance ou à l’âge adulte.
Importants et durables, les troubles liés à l’anorexie mentale ont des répercussions à la fois psychologiques et physiques. C’est ainsi que de nombreuses fonctions pilotées par l’horloge biologique circadienne sont perturbées comme la fonction intestinale, le sommeil, l’humeur, ou encore la fabrication d’hormones.

Se pose alors la question de savoir si l’anorexie a également un impact en amont sur la régulation du rythme circadien. C’est ce qu’ont cherché à vérifier des chercheurs de  l’université de Rouen Normandie.

Anorexie mentale et dérégulation de l’horloge biologique

Pour mener à bien leurs travaux, les scientifiques ont étudié un échantillon de souris souffrant d’un trouble similaire à l’anorexie mentale humaine. Ils ont ainsi observé que chez ces animaux « anorexiques », l’expression des gènes contrôlant leur horloge interne était perturbée :

  • Au niveau cérébral pour l’horloge centrale.
  • Au niveau gastro-intestinal pour les horloges périphériques.

Les scientifiques ont par ailleurs constaté une différence significative entre les souris mâles et les souris femelles avec :

  • Des variations de l’expression des gènes de l’horloge centrale moins intenses chez les souris mâles.
  • Des variations de l’expression des gènes de l’horloge intestinale uniquement chez les souris femelles.

De plus, vu que la composition du microbiote s’est révélée davantage modifiée chez les souris femelles anorexiques que chez les souris mâles, il semblerait que cette dérégulation de l’horloge biologique puisse également être liée à l’action de bactéries intestinales. Pour les scientifiques, il s’agira donc de déterminer si l’altération de la composition bactérienne intestinale est une cause ou une conséquence de l’anorexie. D’autant que la composition du microbiote intestinal suit une évolution circadienne chez les souris des deux sexes.

Vers une meilleure compréhension du lien entre horloge interne et troubles du comportement alimentaire ?

Si ces résultats nécessitent d’être confirmés chez l’être humain, ils pourraient néanmoins aider à mieux comprendre pourquoi l’anorexie mentale prédomine chez les femmes. Forts de ces premières découvertes, les chercheurs envisagent désormais d’approfondir cette étude. L’objectif ? Comprendre les liens entre les perturbations centrales du rythme circadien et les zones cérébrales contrôlant le comportement alimentaire.

Les scientifiques travaillent enfin en parallèle sur un modèle de souris boulimique pour déterminer s’il existe également dans cet autre trouble du comportement alimentaire une dérégulation des gènes de l’horloge interne. Affaire à suivre !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Anorexie mentale : l’horloge interne des femmes pourrait les rendre plus vulnérables. www.inserm.fr. Consulté le 3 avril 2024.
– Anorexie mentale : définition et causes. www.ameli.fr. Consulté le 3 avril 2024.
Congé maternité infirmière libérale : Comment se préparer ?

Congé maternité infirmière libérale : Comment se préparer ? | Thierry Payet

Mise à jour: 27 mars 2024

La grossesse est un moment exceptionnel dans la vie d’une femme. Lorsqu’elle exerce en tant qu’infirmière libérale (IDEL), elle doit anticiper et s’organiser différemment par rapport à une salariée.

Entre démarches administratives spécifiques et organisation du remplacement, découvrez comment naviguer au mieux cette période. Cela vous permettra de combiner l’arrivée de votre enfant avec la continuité de votre activité professionnelle.

JE- Comment Déclarer Votre Grossesse en tant qu’IDEL ?

Le premier pas vers un congé maternité serein est la déclaration officielle de votre grossesse. Cette démarche est cruciale car elle ouvre les droits aux différentes aides et indemnisations prévues pour les infirmières libérales. Le formulaire « Premier examen médical prénatal » est le sésame pour cette déclaration. Il doit être rempli par un professionnel de santé et envoyé à votre CPAM ainsi qu’à la CAF.

La spécificité du statut d’IDEL implique que cette déclaration soit faite dans les délais impartis pour assurer l’activation de vos droits sans accroc.
Le soin apporté à cette étape précoce reflète l’importance de se préparer à une transition professionnelle temporaire. Cela permet également d’anticiper les besoins de votre future famille.

II- Quelles aides financières sont disponibles pour les IDEL pendant le congé maternité ?

UN- Allocation forfaitaire de repos maternel

Cette allocation est une aide financière vitale, permettant aux infirmières libérales de pallier partiellement la baisse d’activité liée à la maternité. En 2024, son montant s’élève à 3 864 €, ce qui représente un soutien significatif. Son versement en deux phases (ou en une seule en cas d’accouchement prématuré) nécessite une attention particulière aux démarches administratives post-naissance pour en bénéficier pleinement.

B- Indemnité journalière forfaitaire

L’indemnité journalière forfaitaire est conçue pour compenser chaque jour de cessation d’activité. Son calcul, basé sur les revenus antérieurs, avec un plafonnement précis, souligne l’importance d’une tenue de comptes rigoureuse pour les IDEL. Les contributions sociales prélevées sur ces indemnités rappellent la nécessité d’une gestion financière avisée pendant cette période.

III- Comment percevoir la prime à la naissance ?

Le remboursement intégral des frais médicaux liés à la grossesse et à l’accouchement aligne les IDEL sur les droits des salariées, assurant une prise en charge complète de ces dépenses essentielles.

La prime à la naissance, ajustée aux ressources, constitue une aide bienvenue pour préparer l’arrivée de l’enfant. Cette aide ponctuelle, spécifiquement conçue pour alléger les premières dépenses liées à la maternité, incarne l’engagement de l’État à soutenir les familles à ce moment clé.

IV- Quelle est la durée du congé maternité pour les infirmières libérales ?

Les infirmières libérales bénéficient désormais des mêmes droits que les salariées en ce qui concerne la durée du congé maternité. Pour être éligibles aux indemnités, elles doivent cesser leur activité :

  • Pour une durée minimale de 8 semaines;
  • En commençant au moins 14 jours avant la date présumée de l’accouchement.

La période de congé peut s’étendre jusqu’à 112 jours pour la naissance d’un enfant, et peut aller jusqu’à 182 jours en cas de troisième enfant ou plus.

En outre, les infirmières libérales ont également droit à un congé spécifique en cas de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement.

Dans la pratique, l’organisation du congé varie grandement parmi les infirmières libérales. Certaines choisissent de ne s’arrêter que deux semaines avant la naissance, poursuivant leurs visites à domicile presque sans changement. D’autres, en revanche, optent pour un arrêt plus précoce, parfois dès le troisième ou quatrième mois de grossesse, et peuvent se voir prescrire un arrêt maladie avant le début officiel de leur congé maternité.

Les droits au congé maternité sont identiques pour toutes les infirmières libérales, qu’elles soient titulaires, collaboratrices ou remplaçantes. L’élément déterminant est d’avoir contribué aux cotisations pendant au moins 10 mois, y compris en tant que remplaçante.

Bien que l’organisation du congé puisse varier pour une remplaçante, les droits auxquels elle peut prétendre restent inchangés.

Notre mission : faciliter votre quotidien de professionnel de santé libéral en vous proposant des solutions adaptées et des articles utiles à l’exercice de votre pratique professionnelle.

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Des anticorps face à la DMLA ! | Thierry Payet

Selon l’Assurance maladie, entre 25 et 30 % des personnes âgées de plus de 75 ans souffrent d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge, la DMLA. Maladie oculaire chronique, elle affecte la zone centrale de la rétine et altère progressivement les capacités visuelles. Un anticorps, développé pour traiter la forme humide de la DMLA, est désormais accessible à davantage de patients. Explications.

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DMLA sèche et DMLA humide

La dégénérescence maculaire liée à l’âgela DMLA, est une maladie chronique de l’œil. La partie de l’œil touchée est la zone centrale de la rétine, à la macula. La maladie est liée à l’âge et apparaît à partir de 50 ans. Plus l’âge avance, plus la proportion de personnes atteintes augmente. Généralement, la maladie se développe sur un œil, puis l’autre peut être touché dans un second temps. La DMLA est aujourd’hui la principale cause de malvoyance chez les personnes âgéesavec une perte progressive de capacité visuelle au centre du champ de vision.

Les spécialistes distinguent plusieurs formes de DMLA, qui toutes débutent par une maculopathie liée à l’âge sèche précoce, la MLA. Chez certaines personnes, la MLA reste stable tout au long de la vie, mais chez d’autres, elle évolue en trois formes distinctes :

  • La DMLA atrophique ou sèchela plus fréquente à partir de 65 ans ;
  • La DMLA humide ou exsudative ;
  • Des formes mixtes.

Si actuellement, aucun traitement n’existe face à la DMLA sèche, des options thérapeutiques sont disponibles pour lutter contre l’évolution de la DMLA humide.

Des anticorps ciblant les vaisseaux de la rétine

Dans la DMLA humide, la maladie se caractérise par le développement anormal de vaisseaux sanguins au niveau de la macula. Ces petits vaisseaux sanguins, fragiles, laissent échapper du sérum et/ou du sang, brouillant la vue et provoquant des hémorragies intra-rétiniennes. Pour lutter contre cette forme de DMLA, les ophtalmologistes s’appuient sur des biothérapies, c’est-à-dire des anticorps ciblant les facteurs de croissance des petits vaisseaux anormaux (des anti-VEGF).

Parmi les anticorps développés, figure le brolucizumabqui avec les autres anticorps de la même famille, constitue désormais le traitement de première intention de la DMLA humide. Grâce à ce traitement, l’évolution de la maladie est ralentie et la vision maintenue, voire améliorée. En revanche, ces anticorps ne permettent pas de guérir définitivement la maladie. Récemment, le brolucizumab a reçu de la Haute Autorité de Santé un avis favorable pour une extension d’indication. En pratique, cet avis permet à un nombre plus important de patients de bénéficier de cette biothérapie coûteuse.

Coupler la biothérapie à la photothérapie dynamique

L’anticorps brolucizumab est administré directement au niveau de l’œil, lors d’une injection intra-vitréenneréalisée par le médecin ophtalmologiste. L’injection est effectuée sous anesthésie locale. Pendant les trois premiers mois, le patient reçoit une injection par mois. Puis l’efficacité du traitement est évaluée par le médecin pour déterminer l’intérêt de poursuivre ou non les injections.

Lorsque la biothérapie n’est pas assez efficace pour ralentir la progression de la DMLA humide, l’ophtalmologiste peut proposer au patient d’associer les injections intra-vitréennes avec une photothérapie dynamique. Cette technique repose sur l’administration par voie veineuse d’un colorant, la vertéporfine, qui se fixe sur les vaisseaux anormaux de la rétine. Après l’administration du colorant, l’œil est exposé à une lumière laser infrarouge, qui provoque la formation de caillots sanguins dans les vaisseaux anormaux colorés. Les vaisseaux touchés vont stopper leur croissance et régresser progressivement.

Face à la DMLA, un dépistage et un diagnostic précoces sont essentiels pour mettre en œuvre les traitements de la DMLA humide.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– BEOVU (brolucizumab) – Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). www.has-sante.fr. Consulté le 19 février 2024.
– Votre livret d’information sur votre traitement par Beovu® (brolucizumab). ansm.sante.fr. Consulté le 19 février 2024.
– Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). www.ameli.fr. Consulté le 19 février 2024.
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Repérer la démence grâce à un examen de la rétine ? | Thierry Payet

La démence touche plus de 55 millions de personnes dans le monde et entraîne des conséquences physiques, psychologiques et sociales non négligeables. D’où l’importance de pouvoir repérer cette affection le plus tôt possible afin de proposer une prise en charge adaptée. Une étude menée par des scientifiques bordelais de l’Inserm suggère qu’il serait possible de dépister la démence au moyen d’un simple examen de la rétine. Zoom sur les conclusions de leurs travaux.

rétine démence

De l’importance de repérer précocement la démence

La démence englobe plusieurs maladies affectant la mémoire, la pensée et la capacité à réaliser des tâches quotidiennes. Ses conséquences physiques, psychologiques et sociales sont loin d’être négligeables et s’aggravent avec le temps. Elle touche plus de 55 millions de personnes à travers le monde, principalement des personnes âgées.

Ce constat est d’autant plus inquiétant qu’il n’existe à ce jour aucun traitement de la démence. En parallèle, l’espérance de vie des populations augmente. D’où l’importance de pouvoir repérer cette affection le plus tôt possible afin de prévenir et d’atténuer au maximum les risques liés à la démence.

Aujourd’hui, la communauté scientifique sait que les personnes atteintes de démence présentent des lésions des vaisseaux sanguins de petit calibre associées à des altérations de la rétine. Mais jusqu’à présent, aucune étude n’a été menée à long terme sur les liens éventuels entre le réseau de vaisseaux sanguins de la rétine et la survenue d’une démence ultérieure. Forts de ce constat, des chercheurs bordelais se sont penchés sur le sujet.

À savoir ! Les vaisseaux sanguins, particulièrement ceux de petit calibre, peuvent s’altérer avec le vieillissement. Au niveau du cerveau, des lésions vasculaires sont ainsi associées à la plupart des démences du sujet âgé.

Repérer la démence grâce à un examen de la rétine ?

Sur l’hypothèse que certaines pathologies liées à l’âge présenteraient des mécanismes communs, les scientifiques se sont ainsi intéressés aux liens épidémiologiques et cliniques entre les maladies neurologiques et les maladies de l’œil.

Pour mener à bien leurs travaux, les chercheurs ont étudié les données de 500 personnes âgées d’au moins 72 ans et suivies pendant 10 ans dans le cadre de l’étude des « Trois Cités ». Lors du recrutement, ces personnes ne présentaient pas de troubles cognitifs. Lors du suivi, elles ont été soumises à des tests cognitifs et neurologiques ainsi qu’à différents examens, parmi lesquels un fond d’œil.

Après analyse des données, les scientifiques ont pu observer que des modifications de la vascularisation de la rétine observées lors d’un fond d’œil étaient associées à l’apparition d’une démence avec :

  • Un risque plus élevé de développer une démence dans les dix années suivantes pour les participants avec une tortuosité artérielle accrue au niveau de la rétine.
  • Un risque plus élevé de développer une démence mixte ou vasculaire selon le diamètre veineux.

Pour l’équipe de chercheurs bordelais, la présence d’anomalies de la micro vascularisation de la rétine pourrait potentiellement aider à identifier les personnes à risque de démence.

Vers un dépistage plus précoce et une meilleure prise en charge de la démence ?

Bien que cette association doivent être confirmée par de plus amples études, les auteurs sont convaincus que des anomalies vasculaires au niveau oculaire sont le reflet d’anomalies vasculaires dans le cerveau. Dès lors, ils soutiennent le bien-fondé de l’utilisation d’un examen de la rétine pour repérer précocement les personnes les plus à risque de démence. D’autant que cet examen ophtalmologique serait beaucoup plus facile d’accès, beaucoup plus rapide et moins onéreux qu’un examen d’imagerie cérébrale.

Prochaine étape pour les chercheurs ? Mener une étude similaire auprès d’un public plus jeune. Le but étant de proposer une prise en charge la plus précoce possible aux personnes à risque pour réduire les risques d’altération cognitive liés à la démence.

Rédiger et publié par Déborah L., le 16 Février 2024, Dr en Pharmacie

Sources

-Examiner la rétine permettrait de repérer la démence. www.inserm.fr. Consulté le 16 Février 2024.
Une seule santé

Une approche plus globale de la santé | Thierry Payet

On estime qu’au moins 60% des maladies humaines infectieuses dans le monde ont une origine animale. Mais saviez-vous que la santé des êtres humains, la santé des animaux et la santé des écosystèmes étaient étroitement liées ? C’est la thèse du concept « One Health » (« Une seule santé ») qui promeut une approche pluridisciplinaire et globale des enjeux sanitaires.

Une seule santé

La santé humaine n’est pas un sujet isolé

D’après l’OMS, la santé se définit comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Mais force est de constater que cette définition de la santé reste uniquement centrée sur l’être humain et ne fait pas état de la santé animale ni de la santé environnementale.

Ou, près de 60 % des maladies infectieuses apparues dans le monde proviennent d’animaux sauvages ou domestiques. Depuis 30 ans, plus de 30 nouveaux agents pathogènes humains ont été détectés, dont 75 % sont d’origine animale.

Il faut dire que la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale sont étroitement liées : la santé des uns dépend de celle des autres. Tout déséquilibre dans cette interdépendance risque donc provoquer l’apparition et la propagation de nouvelles maladies humaines et animales. Preuves en sont les nombreuses épidémies survenues ces dernières années, comme celles causées par les virus de la Covid-19, Zika ou Ebola.

Par ailleurs, les activités humaines, l’urbanisation, l’accroissement de la population mondiale et l’intensification des transports constituent autant d’exemples de facteurs fragilisant les écosystèmes. Quant au changement climatique, il atteste d’une dégradation durable de la santé environnementale. Ce terrain favorise ainsi l’émergence de nouveaux agents pathogènes dans des zones géographiques jusque-là épargnées.

« One Health » : une approche plus globale de la santé

Dans ce contexte, l’OMS plaide pour une approche visant à optimiser la santé des êtres humains, des animaux et des écosystèmes en les faisant coexister, plutôt qu’en les considérant de façon séparée. L’idée est d’appréhender la santé de tous les organismes vivants dans un écosystème donné. Intitulée « One Health » (« Une seule santé »), cette approche sanitaire globale tient compte des liens complexes et interdépendants qui les unissent ainsi que des perturbations de l’environnement générées par l’activité humaine.

Dans cette optique, l’approche « One Health » favorise la collaboration entre les acteurs de la santé publique, de la santé animale et de la santé végétale et environnementale. Des experts en sciences humaines et sociales, ainsi que des économistes, apportent également leur contribution pour avoir une vision globale des problématiques.

Grâce à cette réflexion multidisciplinaire, « One Health » ambitionne de développer de nouvelles méthodes de suivi et de lutte contre les maladies émergentes à travers le monde. La pandémie de COVID-19 survenue en 2020 a en effet provoqué une nette prise de conscience quant à la nécessité de mettre en place un système de surveillance plus global et intégré.

À savoir ! Conçue dans les années 2000, l’approche « One Health » a fait l’objet en 2010 d’un accord tripartite entre l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO).

« One Health » : des applications concrètes

L’approche « One Health » s’applique à une large diversité de sujets sanitaires et environnementaux tels que la sécurité sanitaire des aliments, les maladies d’origine alimentaire (salmonellose, listeriose), les maladies à transmission vectorielle (dengue, paludisme, les zoonoses, la pollution de l’eau, la pollution de l’air etc…

À savoir ! Les zoonoses désignent des maladies infectieuses causées par des germes qui se propagent entre les animaux et l’Homme, comme par exemple Ebola, la grippe aviaire ou la rage.

En France, l’ANSES, l’agence en charge de la sécurité sanitaire environnementale et alimentaire, travaille déjà sur de nombreuses thématiques à l’échelle de notre pays. Tout l’enjeu des années à venir consistera à renforcer la collaboration entre les différents pays pour espérer réduire le risque de pandémies futures.

Mais le challenge s’annonce de taille car il nécessite des changements structurels majeurs pour faciliter la communication, la collaboration et la coordination à l’échelle mondiale. A cela s’ajoutent les lacunes en termes de bases de données, de ressources informatives, de surveillance et de prévention des risques. Pour parer ces difficultés, l’OMS a dévoilé en octobre 2022 un Plan d’action en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Destiné aux dirigeants politiques, ce plan d’action détaille les infrastructures et les financements nécessaires à la mise en application de l’approche « One Health ». En parallèle, un groupe d’experts dispensera des conseils scientifiques à ces organisations pour les accompagner et les aider à faire des choix éclairés en termes de bonnes pratiques, de système de surveillance et de prévention des risques de zoonoses.

Gageons que dans les prochaines années, la mise en pratique de l’approche « One Health » permettra de limiter l’apparition de nouvelles maladies et de trouver des solutions durables aux problématiques sanitaires et environnementales actuelles !

Rédiger par Déborah L., le 31 Janvier 2024, Dr en Pharmacie

Sources

– Une seule santé. www.who.int. Consulté le 31 Janvier 2024.
– One Health : une seule santé pour les êtres vivants et les écosystèmes.www.anses.fr. Consulté le 31 Janvier 2024.
– « One Health » – Une seule sante. sante.gouv.fr. Consulté le 31 Janvier 2024.
– Lancement du Plan d’action conjoint « Une seule santé » pour répondre aux menaces sanitaires touchant les êtres humains, les animaux, les végétaux et l’environnement (who.int): www.who.int. Consulté le 31 Janvier 2024.
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Insomnie chronique : une nouvelle spécialité remboursée | Thierry Payet

Touchant 13% de la population française, l’insomnie chronique se caractérise par des symptômes présents depuis au moins 3 mois avec un impact significatif sur le fonctionnement de l’individu pendant la journée. La prise en charge repose avant tout sur mesures correctives non médicamenteuses. Mais quand cela ne suffit pas, une spécialité peut néanmoins être prescrite en seconde intention. Il s’agit du Quviviq (daridorexant) dont le remboursement vient d’être publié au Journal Officiel.

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Qu’est-ce que l’insomnie chronique ?

Touchant 13 % de la population française, l’insomnie chronique concerne davantage les femmes que les hommes et voit sa prévalence augmenter avec l’âge. D’après les classifications internationales, l’insomnie chronique désigne :

  • Un trouble de l’endormissement
  • Ou un trouble du maintien du sommeil
  • Ou un trouble par réveil précoce

qui se manifeste au moins 3 fois par semaine pendant plus de 3 mois, avec des conséquences sur le fonctionnement en journée, et ce malgré un environnement favorable au sommeil. Qu’elle soit légère, modérée ou sévère, l’insomnie chronique a un retentissement sur la journée de la personne qui en souffre. Les symptômes sont fatigue et altération des performances psychomotrices avec le risque de survenue ou d’aggravation de pathologies somatiques ou psychiques.

À savoir ! L’insomnie chronique est à distinguer de l’insomnie à court terme caractérisée par des troubles du sommeil durant moins de 3 mois.

On estime que l’insomnie chronique serait liée à trois facteurs : un facteur prédisposant (comme un facteur génétique, biologique ou psychosocial), un facteur précipitant (comme un événement familial, médical, personnel ou professionnel) et un facteur d’entretien (comme des habitudes inadaptées ou des croyances erronées sur le sommeil).

Aucun traitement médicamenteux hypnotique n’est recommandé en première intention pour lutter contre l’insomnie chronique. Elle est alors prise en charge au moyen de mesures correctives non médicamenteuses comme une bonne hygiène du sommeil et des thérapies cognitivo-comportementales. A l’heure actuelle, le besoin médical est donc partiellement couvert.

À savoir ! Les thérapies cognitivo-comportementales associent différentes approches : éducative (hygiène de vie pour un meilleur sommeil), comportementale (organiser le temps passé à dormir), et cognitive. Ces méthodes sont couplées à des techniques de relaxation si besoin.

Le daridorexant en seconde intention contre l’insomnie chronique

Dans le cas où les thérapies cognitivo-comportementales ont échoué, une approche pharmacologique au moyen d’un traitement médicamenteux peut être proposée en seconde intention. Dans ce cas, la spécialité pouvant être prescrite est un hypnotique de dernière génération : le Quviviq (daridorexant), qui se distingue des autres hypnotiques par son mécanisme d’action.

À savoir ! Les hypnotiques, couramment surnommés « somnifères », sont des médicaments qui favorisent le sommeil. Ils aident à s’endormir et peuvent également contribuer au maintien du sommeil. Les somnifères les plus prescrits aujourd’hui appartiennent à la famille des benzodiazépines et molécules apparentés. Mais les benzodiazépines hypnotiques et molécules apparentées, comme tout autre traitement médicamenteux hypnotique, ne sont pas recommandés dans le traitement de l’insomnie chronique.

Le daridorexant agit en bloquant l’orexine, une substance fabriquée par le cerveau qui favorise l’éveil. Antagoniste des récepteurs de l’orexine 1 (ORX1) et de l’orexine 2 (ORX2), le daridorexant réduit ainsi l’état d’éveil et favorise le sommeil sans impacter les différents stades de sommeil.

Une nouvelle spécialité désormais remboursée

En pratique, la spécialité Quviviq se présente sous la forme de comprimés de 25 et 50 mg avec une posologie maximale quotidienne de 50 mg. La durée du traitement doit être la plus courte possible. La poursuite du traitement doit être évaluée dans les 3 mois suivant son démarrage puis de façon périodique par la suite. Quant à l’interruption du traitement, elle est possible sans nécessiter une diminution progressive de la dose.

Après avoir reçu un avis favorable de la part de la commission de la transparence de la Haute Autorité de santé et une autorisation de mise sur le marché en 2022, la spécialité Quviviq fait désormais l’objet d’un remboursement. Récemment publié au Journal Officiel, le taux de ce remboursement s’élève à 30 %.

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Insomnie chronique : le daridorexant remboursé. www.lequotidiendumedecin.fr. Consulté le 24 janvier 2024.
– Avis sur le daridorexant. www.has-sante.fr. Consulté le 24 janvier 2024.
– Les traitements de l’insomnie. www.vidal.fr. Consulté le 24 janvier 2024.
– Le traitement de l’insomnie. www.ameli.fr. Consulté le 24 janvier 2024.
Anniversaire du décès du Dr.  Viola Frymann • Ostéosanté • 23 janvier 2024

Anniversaire du décès du Dr. Viola Frymann • Ostéosanté • 23 janvier 2024 | Thierry Payet

Voici une photo d’un atelier sur l’ostéopathie pour enfants à Riga, en Lettonie, en 1990, auquel Viola Frymann m’a invitée. Elle avait la compétence de réunir des experts interdisciplinaires. L’atelier était génial, Dr. Frank Willard, Dr. Peter Springall (neurologue), Dr. Claude Valenti (ophtalmologiste) et le Dr. Yuri Moskalenko a complété le contenu pédagogique pratique de Viola Frymann.

Elle était pleine d’inspiration et d’énergie. Je me souviens encore comment, en marchant avec elle, je devais m’efforcer de la suivre et en même temps de suivre sa conversation.

Aujourd’hui, à l’occasion de l’anniversaire du décès de mon professeur Viola M. Frymann DO, je vous propose un avant-propos inspirant qu’elle a écrit en 2008 comme avant-propos d’un livre sur l’ostéopathie infantile de Christoph Plothe et moi-même.

Vous pouvez également regarder gratuitement une conférence très inspirante à partir d’ici. Viola Frymann de 2007 à l’OSD de Berlin lors d’un congrès : https://osteopathie-liem.de/viola-frymann/ voir.

Préface de Viola Frymann DO

L’art et la science de l’ostéopathie trouvent leur origine dans une époque de grande souffrance pour le Dr. Andrew Taylor Still, le fondateur de cette méthode de guérison. Il a servi pendant la guerre civile américaine et a découvert qu’il n’était pas suffisamment préparé pour soigner les soldats qui mouraient sous ses yeux d’infections aiguës.

Et à son retour à la maison, il a dû voir trois de ses enfants mourir des suites d’une méningite, malgré les meilleurs soins médicaux possibles à l’époque. Il commence alors ses études intensives sur le corps humain. Il a examiné les moindres détails de sa structure, ainsi que son lien avec sa fonction, et est finalement parvenu aux conclusions suivantes :

Premièrement, le patient est une unité dont la structure et la fonction sont interdépendantes. Deuxièmement, cela s’exprime dans le corps à travers la capacité inhérente à s’auto-guérir. Par exemple, pensez à une plaie qui a été recousue puis bandée. Une semaine plus tard, le bandage est retiré et les points de suture sont retirés. La blessure est guérie. Mais qui l’a guérie ? C’est le corps du patient lui-même qui l’a fait. La même chose se produit en cas de fracture, d’infection ou d’un autre problème. Troisièmement, le corps dispose d’un système immunitaire capable de vaincre les infections.

En 1894, le Dr. J’enseigne toujours ces principes à Kirksville, Missouri. Et il a développé des techniques ostéopathiques qui restaurent la structure optimale du corps et ses fonctions. Les patients se sont rapidement sentis nettement mieux. Sa bonne réputation se répandit rapidement et il fut bientôt connu dans tout le pays. Au fil des années, l’ostéopathie a intégré de nombreux autres développements de la médecine, mais ces trois principes restent encore aujourd’hui la base de la thérapie. Et déjà en 1899 un des Dr. Les étudiants de Still ont trouvé une inspiration stimulante qui n’a rien perdu de sa pertinence, à savoir que ces principes s’appliquent également au domaine du crâne : au fil des années, William Garner Sutherland a développé l’ostéopathie crânienne, le mécanisme respiratoire principal.

Mais vous vous demandez probablement : pourquoi devrais-je emmener mon enfant chez un ostéopathe ? Eh bien, votre enfant a-t-il eu un accouchement long ou problématique ? A-t-il été difficile de démarrer l’allaitement ? Était-ce juste une approche hésitante du mamelon ? Est-ce qu’il a « craché » après avoir mangé ? Votre bébé a pleuré et vous avez dû le porter pour le calmer ? Si votre réponse à ces questions est oui, il est très probable que votre enfant subisse un stress structurel au sein du système musculo-squelettique qui interfère avec le fonctionnement normal des tissus. Il peut donc être particulièrement important qu’un tel enfant soit présenté à un ostéopathe spécialisé en ostéopathie pédiatrique dans la région crânienne. Il doit procéder dans les plus brefs délais à une évaluation structurelle de l’enfant afin de rétablir sa santé et son bien-être.

Peut-être que votre enfant a bien géré ces problèmes liés à la naissance et qu’il se développe normalement. Mais maintenant, des problèmes surviennent soudainement dans la classe. L’enfant est inattentif, parle alors qu’il devrait écouter, met trop de temps à faire ses devoirs et se blesse car il ne voit pas le ballon s’approcher de lui pour l’attraper ou l’esquiver. L’ostéopathe va maintenant poser un diagnostic précis. Cela inclut la grossesse, le travail, les événements post-partum précoces ; et il se peut que certains des problèmes que nous venons de décrire trouvent leur origine dans cette période. Mais il est également possible qu’il existe des connexions neurologiques dans l’histoire développementale de votre enfant : une incapacité persistante à ramper ou à sauter, des problèmes visuels comme l’incapacité de suivre un objet avec les yeux (ce qui est essentiel pour lire par exemple), œil pour se concentrer sur un objet proche ou suivre un objet en mouvement rapide. Ces dysfonctionnements peuvent également résulter d’un traumatisme lors d’un accouchement long ou difficile. Ils doivent être soigneusement évalués par un ostéopathe et traités en conséquence. Même si votre enfant a reçu un diagnostic de maladie congénitale ou d’anomalie structurelle du cerveau et que la guérison ou le rétablissement ne relève pas uniquement du spectre des pouvoirs d’auto-guérison du corps, dans de nombreux cas, une évaluation ostéopathique minutieuse peut révéler que ces enfants il existe néanmoins un potentiel remarquable de changement positif. L’objectif est qu’ils développent pleinement leur potentiel et l’expérience a démontré que le résultat dépasse souvent nos plus grandes attentes. L’ostéopathie peut y apporter beaucoup.

Avec ce livre, Torsten Liem et Christof Plothe transmettent la confiance là où auparavant il y avait peut-être du découragement. Et bien que la foi soit la substance de nos espoirs, l’essence des choses invisibles, elles s’appuient sur la propre compétence thérapeutique du corps et sur le potentiel de changement positif, dont l’expérience a montré qu’elle profite toujours, même aux personnes sceptiques. En ce sens, le livre vous offrira de précieuses suggestions et sera un compagnon fiable dans le processus de guérison de votre enfant.

Viola Frymann

Kinésithérapie et l’activité physique adaptée dans les EHPAD

Lancement du premier Label IDEL : Innovation en Cancérologie | Thierry Payet

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Mise à jour: 19 janvier 2024

Comment mieux accompagner les patients atteints de cancer ? Comment faire face à la complexité des soins oncologiques et du suivi des patients ?

Afin de répondre à une évolution visant à renforcer la prise en charge et le bien-être des patients présentant un cancer, l’émergence du premier Label IDEL en cancérologie marque un tournant décisif.

Quelles perspectives offre cette initiative ? Dans quelle mesure façonne-t-elle l’avenir des soins en cancérologie ?

Medicalib vous en dit plus à ce sujet.

I- Cancérologie : besoin d’innovation

En cancérologie, l’innovation est essentielle pour améliorer la qualité des soins et être en mesure de répondre aux besoins des patients.

En effet, face à l’incidence croissante des cancers dans le monde, les professionnels de santé se trouvent confrontés à des défis majeurs : diagnostic précoce, traitements personnalisé, et accompagnement spécialisé des patients. Comment alors développer des stratégies efficaces en oncologie pour relever ces défis ?

Le secteur de la cancérologie a connu de profonds bouleversements technologiques, scientifiques, thérapeutiques et organisationnels. Ainsi, avec l’intégration de technologies de pointe, comme l’intelligence artificielle et la médecine de précision, de nouvelles perspectives s’ouvrent pour une prise en charge plus ciblée et plus efficace des patients. Par ailleurs, la formation continue des infirmiers permet de les tenir informés des avancées en matière de traitement des cancers. Une approche de plus en plus holistique est proposée, permettant d’aborder tant les soins que la prévention, la rééducation, la réadaptation que l’accompagnement psychologique des patients et de leurs familles.


II- Label IDEL en cancérologie : de quoi s’agit-il ?

Ce label en cancérologie représente une avancée majeure dans le domaine des soins oncologiques. C’est en effet une manière innovante de renforcer la qualité de la prise en charge des patients atteints de cancer. Centrée sur le patient, cette nouvelle approche permet d’assurer les patients d’une prise en charge adaptée à leurs besoins spécifiques et, conforme aux meilleures pratiques médicale.

Aujourd’hui où :

  • les parcours de soins sont plus complexes,
  • la prise en charge est pluridisciplinaire,
  • les soins doivent être coordonnés entre la ville et l’hôpital
  • des traitements de pointe sont proposés, la nécessité de « labelliser les IDEL intervenant auprès de patients atteints de cancer et de les fédérer au sein d’une communauté de pratiques digitalisée » apparaissait incontournable.

Grâce à ce label, établissements comme professionnels de santé libéraux peuvent donc se démarquer et faire valoir un engagement particulier à assurer des soins de la plus haute qualité à leurs patients (qualité des traitements proposés, approche holistique et empathique…)


III- Label IDEL en cancérologie : avantages

UN – Avantages pour les patients

  • Prise en charge centrée sur les besoins individuels de chaque patient
  • Approche personnalisée du traitement du cancer
  • Accès à des soins infirmiers spécialisés, intégrant les dernières avancées en matière de traitement oncologique et de soutien psychosocial.
  • Amélioration globale de la qualité des soins en oncologie

B- Avantages pour les infirmières

  • Reconnaissance de l’excellence et de l’engagement envers des soins de haute qualité
  • Encouragement à une amélioration continue des compétences et des connaissances
  • Valorisation du statut infirmier : mise en avant de l’importance de cette spécialité dans le parcours de soins des patients atteints de cancer, de leur rôle clé et de leur expertise
  • Meilleure coordination des soins
  • Plus grande satisfaction des patients comme des soignants

jeV- Label IDEL en cancérologie : perspectives

Le label IDEL en cancérologie permet d’affirmer et de renforcer un positionnement en faveur d’une prise en charge globale et optimale du patient. Ce label permet de confirmer au niveau national et international le choix d’apporter des soins toujours plus qualitatifs et individualisés. Ceci, en coordination avec les différents professionnels intervenants auprès du patient.


Notre mission : faciliter votre quotidien de professionnel de santé libéral en vous proposant des solutions adaptées et des articles utiles à l’exercice de votre pratique professionnelle.

Le site internet de Medicalib permet aux patients de prendre facilement rendez-vous avec une infirmière à domicile.

Grace à notre plateforme nous pouvons vous accompagner dans le développement de votre patientèle et dans l’optimisation de votre tournée.

Pilule du lendemain

La pilule du lendemain désormais gratuite pour les femmes | Thierry Payet

L’accès gratuit à la contraception d’urgence, également connue sous le nom de pilule du lendemain, constitue une avancée significative. Cette initiative vise à prévenir les grossesses non planifiées, offrant ainsi une plus grande autonomie aux femmes et jeunes filles confrontées à des situations d’urgence. Cette disposition facilite encore plus la prise en charge des grossesses non désirées, contribuant ainsi à renforcer les droits des femmes.

Pilule du lendemain

La contraception d’urgence est prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie

Jusqu’au 1er janvier 2023, la pilule du lendemain n’était prise en charge à 100 % uniquement pour les femmes de moins de 26 ans sous présentation d’une ordonnance. Au-delà, elle n’était remboursée qu’à 65 % par l’Assurance Maladie. Ces conditions peuvent parfois rendre difficile la décision d’une interruption de grossesse d’urgence.

Dorénavant, la pilule du lendemain est totalement gratuite pour toutes les femmes. Ce  comprimé permet de mettre un terme à une éventuelle grossesse en cas de rapport non protégé ou d’accident de contraception. Cette mesure permet de respecter le choix de la femme, faire valoir ses droits et d’agir de manière concrète pour lutter contre les inégalités financières et sanitaires.

La contraception d’urgence hormonale doit se prendre le plus rapidement possible. Il existe deux types de pilules en fonction du délai : celle à base levonorgestrel à prendre dans les 3 jours après le rapport et celle à base d’ulipristal acétate dans les 5 jours maximum.

Comment obtenir la pilule du lendemain ?

La pilule du lendemain est accessible directement en pharmacieen utilisant la carte vitale ou la carte AME (Aide Médicale d’État). Le pharmacien doit accueillir la personne concernée dans un espace confidentiel et lui fournir toutes les informations nécessaires sur l’utilisation de cette méthode contraceptive.

Il est possible d’obtenir la pilule du lendemain en dehors des officines :

  • Les centres de santé sexuelleanciennement appelés les centres de planification et d’éducation familiale. Toutes les femmes majeures sans couverture sociale ont la possibilité d’obtenir les médicaments de contraception d’urgence.
  • Les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic des virus tels que le VIH, les hépatites et les infections sexuellement transmissibles (CeGIDD), la contraception d’urgence pourra également y être délivrés de manière anonyme.
  • Les infirmières scolaires dans les établissements d’enseignement du second degré et universitaires sont aussi habilitées à délivrer la pilule du lendemain aux élèves, qu’elles soient majeures ou mineures.

Rappel des précautions à prendre

L’accès facilité à la contraception d’urgence renforce la liberté de choix des femmes, leur permettant de prendre en charge leur santé de manière proactive. Toutefois, il est crucial de noter que la pilule du lendemain ne doit pas être perçue comme une méthode contraceptive régulière, mais plutôt comme une solution de dernier recours.

La prévention sexuelle joue un rôle crucial dans la préservation de la santé et la réduction des risques associés aux rapports sexuels. Il est important de se protéger lors des rapports sexuels pour lutter aussi bien contre les risques de grossesse non désirée que les infections sexuellement transmissibles (IST).

L’ancien ministre de la Santé François Braun, a souligné l’importance du dépistage des IST qui s’étend à toutes formes d’affections. Cette mesure vise à intervenir de manière précoce contre la recrudescence des infections et à renforcer les efforts de prévention.

Le constat du ministre met en lumière une augmentation notable des ISTen particulier les chlamydia et le gonocoque. Dans ce contexte, François Braun souligne l’urgence d’améliorer tous les axes de prévention. Cette mise en perspective souligne l’importance de redoubler d’efforts pour sensibiliser, éduquer et fournir des services de prévention accessibles afin de préserver la santé sexuelle de la population et des jeunes adultes.

Pour finir, il existe de nombreuses formes de contraceptions pour limiter les risques de grossesse non désirée. Il est possible de consulter un professionnel de santé afin de déterminer la contraception la plus adaptée à chaque femme, en fonction de son contexte sanitaire et personnel.

Rédigé par Camille V.

Sources

– La « pilule du lendemain » est prise en charge à 100 % sans ordonnance. www.service-public.fr. Consulté le 15 janvier 2024.
– La pilule du lendemain va devenir gratuite pour toutes les Françaises. www.france24.com. Consulté le 15 janvier 2024.
– Vidal La contraception d’urgence www.vidal.fr. Consulté le 15 janvier 2024.
femme portant un symbole nous faisant comprendre qu'elle soufre de dyspareunie

Dyspareunie de la femme : L’aide de l’ostéopathe – Ostéopathe Paris | Thierry Payet

La dyspareunie, bien que souvent méconnue, est une réalité qui affecte de nombreuses femmes, impactant leur vie intime et émotionnelle.
Nous analyserons ses causes et symptômes. Puis, nous mettrons en lumière le rôle de l’ostéopathe dans la prise en charge de la dyspareunie. L’ostéopathie est une thérapeutique holistique, personnalisée et naturelle pour restaurer le bien-être sexuel des femmes.

femme portant un symbole nous faisant comprendre qu'elle soufre de dyspareunie

Définition de la dyspareunie

La dyspareunie est définie par le Dictionnaire médical de l’Académie de Médecinecomme une sensation douloureuse vulvo-vaginale gênant/empêchant tout rapport sexuel. En d’autres termes, la dyspareunie correspond à des douleurs pendant et/ou après le rapport sexuel (pénétration sexuelle).

Causes possibles de la dyspareunie :

Elle peut être expliquée par une cause somatique (vaginite, maladie dermatologique, rétroversion utérine, endométriose, malformation…).

Une dyspareunie est retrouvée dans 44,9% des endométrioses, elle est souvent due à une lésion au niveau des ligaments utéro-sacrés. D’ailleurs, il est décrit qu’une endométriose profonde peut être prédite sur la base de deux symptômes douloureux. C’est deux symptômes sont la dyspareunie profonde sévère et la douleur à la défécation.

Une cause affective peut également expliquée la dyspareunie. En effet, elle peut faire suite à un traumatisme psychologique (deuil, accouchement, crainte d’une autre grossesse, viol…). C’est le cas du vaginisme. Ou aussi à un état dépressif, etc.

Anomalies aux examens cliniques :

En général aucune anomalie n’est retrouvée dans les examens cliniques (échographie pelvienne, IRM…).

Clinique de la dyspareunie

La dyspareunie peut être superficielle (douleur lors des préliminaires ou au début de la pénétration), ou profonde (lors de la pénétration profonde). La douleur peut également être présente après le rapport sexuel.

Rapports sexuels possibles ?

D’autre part, le retentissement de la dyspareunie lors du rapport sexuel est propre à chaque femme. Les douleurs peuvent ne pas trop gêner les rapports, les gêner sans nécessité leur interruption, nécessités parfois leur interruption, et enfin les rendre impossibles.

Répercussion de la dyspareunie :

La dyspareunie peut entrainer une baisse du désir sexuel et une absence de plaisir pendant le rapport. Enfin, dans les cas où la douleur est intense, la femme peut préférer ne peut avoir de rapport (abstinence sexuelle).

Prise en charge de la dyspareunie par une équipe pluridisciplinaire dont l’ostéopathe fait partie :

Rendez-vous avec un gynécologue indispensable :

En cas de dyspareunie, il est important de consulter votre gynécologue afin d’effectuer un examen pelvien et des examens complémentaires si nécessaire.

Prise en charge auprès d’une équipe pluridisciplinaire :

Ensuite, en fonction de la cause de votre dyspareunie, une prise en charge auprès d’une équipe pluridisciplinaire est conseillée, pouvant être composée de :

  • Sexologue
  • Kinésithérapeute (rééducation périnéale)
  • Psychologue, sophrologue
  • Entraîneur de yoga
  • Ostéopathe

Il est important de prendre en charge et de traiter la dyspareunie afin qu’elle ne se transforme pas en vaginisme. Le vaginisme est caractérisé par une contraction involontaire des muscles du plancher pelvien. Cette contraction involontaire est en effet plus complexe et plus longue à traiter.

Travail tissulaire et ligamentaire de l’ostéopathe pour soulager la dyspareunie

L’ostéopathie est une solution thérapeutique, manuelle et naturelle. Le travail de l’ostéopathe permet un soulagement non-invasif de la dyspareunie.
Elle s’inscrit dans une prise en charge globale et pluridisciplinaire du bien-être de la femme.

mains de l'ostéopathe sur le dos de la patiente souffrant de dyspareunie

Déroulement de la séance de l’ostéopathe en cas de dyspareunie :

Comme pour tout motif de consultation, la consultation de l’ostéopathe pour une dyspareunie est adaptée à chaque patiente.

La consultation débute par une anamnèse qui permet à la femme d’expliquer sa dyspareunie. Ainsi, l’ostéopathe s’intéresse aux douleurs, leur chronologie, leur intensité, les examens et traitements déjà effectués…
Ensuite, l’ostéopathe, par une série de tests, vérifie la mobilité globale du corps de la femme, puis spécifiquement celle du bassin. L’ostéopathe repère les différentes zones à travailler, l’intensité des tensions, et propose alors à la femme un plan de traitement sur une ou plusieurs séances.
Puis par des techniques douces et précises l’ostéopathe effectue son traitement.

Objectifs de l’ostéopathe lors du traitement de la dyspareunie :

Le traitement de l’ostéopathe vise à travailler sur les troubles :
1) musculo-squelettiques du bassin et des zones en rapport avec la dyspareunie (viscères et organes uro-gynécologiques, bassin, lombaires, abdomen, diaphragme, dos, axe crânio-sacré, zones cicatricielles…)
2) du système viscéral pour travailler sur les adhérences et la mobilité des organes
3) des systèmes circulatoires et nerveux pour potentialiser l’apport sanguin au niveau du vagin et améliorer les échanges

Nombres de séances nécessaires :

À titre informatif, plusieurs séances d’ostéopathie peuvent être nécessaires pour soulager les douleurs intimes de la femme.

Prendre rdv avec l’ostéopathe à Paris pour soulager la dyspareunie

Contacter Mathilde Locqueville, Ostéopathe à Paris, pour prendre RDV ou pour toutes questions au 07.69.03.41.41. Vous pouvez également la contacter par mail : mathildelocqueville.osteo@gmail.com.