cheveux produits chimiques

Cheveux, reflet l’exposition aux produits chimiques-Santé sur le Net | Thierry Payet

Entre 120 000 et 150 000 cheveux sur la tête de chaque être humain ! Et si chacun de ces cheveux pouvait nous renseigner sur les substances chimiques auxquelles nous sommes exposés. Cette idée vient justement de faire l’objet d’une étude menée par l’ANSES, le Institut luxembourgeois de la santé (LIH) et l’Institut National de l’environnement industriel et des risques (Ineris). Explications.

cheveux produits chimiques

Polluants chimiques et impact sur la santé

Chaque jour, nous sommes exposés à une multitude de substances chimiquesprésentes dans l’environnement (atmosphère, air intérieur, vêtements, linge de lit, …) et dans l’alimentation. Ces substances, inhalées, ingérées ou simplement en contact avec la peau, peuvent parfois passer dans le sang, puis elles sont éliminées, le plus souvent dans les urines. Des prélèvements ponctuels de sang ou d’urines peuvent permettre de les rechercher à un instant donné, mais comment évaluer l’exposition sur le long termeen particulier pour les substances auxquelles nous sommes exposés quotidiennement ou très régulièrement ?

Pour déterminer leur impact sur la santé, il faut que les chercheurs puissent mesurer quantitativement et qualitativement l’exposition chronique à chacune de ces substances. Les analyses sanguines et urinaires ont montré leurs limites, par exemple dans le cas du bisphénol A. Plusieurs études avaient conclu à une absence d’effet du bisphénol A sur la santé, en étant basées uniquement sur des dosages urinaires. Pour pallier ce problème, les chercheurs se sont intéressés à d’autres prélèvements, en particulier les cheveux.

Des poils de rat aux cheveux humains

Les chercheurs ont mené une étude pour évaluer si les cheveux pouvaient refléter l’exposition réelle des individus à tel ou tel polluant. Dans le cas des urines, les quantités de polluants détectés se révélaient très variables dans le temps et selon les individus, impactant la validité des interprétations. Dans un premier temps, les chercheurs ont utilisé des poils de rats comme modèles. Ils ont exposé par ingestion des rats à un mélange de 17 substances chimiques considérées comme des polluants et potentiellement ingérées :

  • Des pesticidesprésents dans les aliments ;
  • Des phtalates et des bisphénols présents dans les plastiques et des produits d’hygiène ;
  • Un autre agent plastifiantle DINCH ou hexahydrophtalate de diisononyle, utilisé pour remplacer les phtalates dans l’industrie des plastiques.

Les chercheurs ont collecté des poils de rat et des échantillons d’urines pour déterminer les concentrations de ces polluants ou de leurs dérivés. Pour 14 des substances testées, ils ont observé une corrélation entre les niveaux d’exposition des rats et la concentration des polluants ou de leurs dérivés dans les poils. La concentration des substances dans les poils était également proportionnelle à celle dans les urines, signe que les substances chimiques se sont fixées dans les poils après être passées par la circulation sanguine et avant d’être éliminées dans les urines.

Les cheveux, reflet de l’exposition à la pollution

Cette première étude, menée sur les poils de rats, laisse penser que les cheveux seraient un meilleur reflet de l’exposition aux produits chimiques que le sang. En effet, les produits chimiques ne passent dans le sang que transitoirement et, pour être détectés, le prélèvement doit avoir lieu à un moment précis après l’exposition. Dans les poils ou les cheveux, les substances chimiques ou leurs dérivés sont conservés sur une plus longue période de temps, en restant fixés sur la kératine du cheveu.

L’utilisation des cheveux comme indicateur de l’exposition aux polluants permettrait pour les chercheurs d’accéder à l’exposition sur une période de temps plus longue, en s’affranchissant des variations à court terme. Désormais, les chercheurs ajustent leurs techniques pour utiliser les cheveux humains et non plus les poils de rat comme indicateurs de pollution. Faciles à prélever, les cheveux pourraient constituer un moyen simple et efficace d’évaluer l’exposition aux polluants chimiques et ainsi de déterminer leurs effets sur la santé.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Les cheveux, témoins de l’exposition à certaines substances chimiques. www.anses.fr. Consulté le 20 novembre 2023.
– L’incorporation de produits chimiques à élimination rapide dans les cheveux est régie par la pharmacocinétique – Implications pour l’évaluation de l’exposition, Faÿs François et al. 2023. hal.science. Consulté le 20 novembre 2023.
Tabac jeune

Jeunes : préfèrent dérivés tabac aux cigarettes ! | Thierry Payet

Si le tabagisme des adolescents a fortement diminué en France ces dernières années, les produits dérivés du tabac se multiplient et attirent de plus en plus de jeunes. Un phénomène qui inquiète les pouvoirs publics et les associations de lutte contre le tabac. Explications.

Tabac jeune

Cigarette ou produits dérivés du tabac

Depuis 2019, le tabagisme des adolescents a nettement chuté passant de 25 à 15 % en 2022. Mais parallèlement, les jeunes se sont tournés vers des produits dérivés du tabac. Initialement représentés par la cigarette électronique, les produits dérivés du tabac ont vu leur gamme s’élargir au fil des années et se destiner particulièrement aux jeunes :

  • Ils soufflentdes cigarettes électroniques jetables aromatisées ;
  • Les perles de nicotine;
  • Les sachets de nicotine;
  • Rire à priserun sachet contenant une poudre de tabac, à sucer ou à chiquer.

Ces produits dérivés du tabac sont souvent très appréciés des jeunes, mais ils constituent également une première étape vers le tabagisme. De plus, certains de ces dérivés se révèlent plus dangereux pour la santé que la cigarette. Face à cette situation, les associations de lutte contre le tabac s’inquiètent. D’après l’Alliance contre le tabac, 15 % des adolescents français ont déjà utilisé la puff. Dans les prochaines semaines, une proposition de loi doit être présentée à l’Assemblée Nationale pour interdire les puffs.

Un essor des produits dérivés du tabac chez les jeunes

Les chiffres démontrent que les produits dérivés du tabac constituent souvent une étape préliminaire au tabagisme des jeunes. Alors que le tabagisme des jeunes a reculé depuis quelques années, 47 % des adolescents effectuent leur première consommation de nicotine en utilisant une puff. Pour les associations, il est urgent d’interdire la puff pour protéger les jeunes des dangers du tabac. Parmi les jeunes qui ont déjà utilisé une puff, un sur 4 s’est déjà tourné vers la cigarette ou un autre produit dérivé du tabac.

L’accessibilité de ces produits constitue un enjeu pour les acteurs de la lutte contre le tabagisme. La majorité des jeunes déclare qu’il est facile de se procurer des puffs, en les achetant directement dans un bureau de tabac, en sollicitant un membre de son entourage, en utilisant les réseaux sociaux ou internet. Un tiers des adolescents pensent même que les puffs peuvent être vendues directement aux mineurs. Pourtant, ces produits dérivés du tabac sont soumis à la même législation que les cigarettes électroniques et les autres produits du vapotage et leur vente est donc interdite aux mineurs.

Vers des restrictions… ou même une interdiction !

Le côté ludique et les différents arômes proposés dans les puffs suscitent l’intérêt des jeunes. Et les autres produits dérivés du tabac ne sont pas en reste. 21 % des jeunes de 13 à 16 ans ont déjà entendu parler des perles de nicotine, 19 % des sachets de nicotine et 18 % du snus. Environ 1 jeune sur 10 a déjà expérimenté l’un de ces produits, y compris le snus, qui est pourtant interdit en France depuis 1992. En effet, le snus est trois fois plus dosé en nicotine qu’une cigarette et il est plus agressif, car il entre directement en contact avec les muqueuses buccales.

D’une manière générale, les chiffres révèlent que les adolescents les plus consommateurs de ces produits sont ceux dont au moins l’un des parents consomme ces produits. L’environnement familial est donc aussi déterminant que l’environnement amical. Pour les associations, il devient urgent de légiférer et d’interdire ces produits dérivés du tabac pour protéger la santé des jeunes. Au Danemark, le ministre de la santé a annoncé ces derniers jours de nouvelles mesures pour limiter l’accès des jeunes à ces produits, des restrictions de commercialisation des sachets de nicotine et un doublement des taxes sur les produits dérivés du tabac !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– 15 % DES ADOS ONT DÉJÀ UTILISÉ LA PUFF. L’URGENCE DE VOTER L’INTERDICTION DE LA CIGARETTE ÉLECTRONIQUE JETABLE.alliancecontreletabac.org. Consulté le 20 novembre 2023.
– Le Danemark interdit les arômes et double les taxes sur les sachets de nicotine. www.générationsanstabac.org. Consulté le 20 novembre 2023.
coupe faim

Un médicament contre l’obésité autorisé aux USA -Santé sur le Net | Thierry Payet

En France, près d’un Français sur deux est concerné par le surpoids et l’obésité. Les données épidémiologiques révèlent une hausse très nette des enfants et des adultes impactés. Face à ce fléau, de nouvelles solutions thérapeutiques sont développées. Aux USA, l’agence américaine du médicament (FDA, Food and Drug Administration) vient d’autoriser un nouveau médicament pour lutter contre cette maladie métabolique. Explications.

coupe faim

Obésité, une maladie métabolique multifactorielle

Affronter au surpoids et à l’obésitéles solutions médicamenteuses sont rares. La prise en charge est principalement centrée sur les mesures hygiéno-diététiques (alimentation, activité physique, …) et dans les formes sévères sur la chirurgie de l’obésité ou chirurgie bariatriquequi a connu un essor important ces dernières années en France. Les médicaments contre l’obésité sont rares et par le passé certains d’entre eux ont été l’objet de plusieurs scandales sanitaires.

Chaque nouveau médicament indiqué dans la prise en charge de l’obésité suscite donc un vif intérêt mais appelle aussi à la vigilance. Depuis quelques années, se développe une nouvelle classe de médicaments destinés à lutter contre le diabète de type 2, les analogues du GLP-1 (Glucagon Like Protein-1). Au cours des essais cliniques menés sur ces nouvelles molécules, les chercheurs ont constaté qu’ils étaient capables, non seulement d’améliorer l’équilibre glycémique, mais aussi de contribuer à un meilleur contrôle du poids corporel.

Les analogues du GLP-1 face au diabète et à l’obésité

Ces observations ont conduit à s’interroger sur l’intérêt de prescrire ces médicaments, tout d’abord chez les sujets diabétiques en surpoids ou obèses, puis chez les sujets obèses, qu’ils soient diabétiques ou non. Actuellement, en France, un seul médicament analogue du GLP-1 est disponible dans la prise en charge de certaines formes d’obésité sévère, le liraglutide. Après la mise en place du traitement, la perte de poids est évaluée à 12 semaines. Si elle n’est pas supérieure à 5 % du poids des patients, le traitement est stoppé.

Aux USA, un nouvel analogue du GLP-1 vient d’être autorisé dans la prise en charge de l’obésité, le tirzépatide. Sur le plan pharmacologique, ce nouveau médicament est doté d’un double mécanisme d’action, car il est à la fois analogue du GLP-1 et analogue du GIP (polypeptide insulinotrope glucose-dépendant). Le GIP et le GLP-1 sont des récepteurs d’une hormone, l’incrétine, qui agit sur la sécrétion d’insuline, mais aussi sur la vidange gastrique et donc sur l’appétit et la prise de poids. L’autorisation délivrée par l’agence américaine du médicament indique que le tirzépatide pourra être prescrit chez les sujets adultes en surpoids ou obèses, présentant au moins une comorbidité hypertension artérielle, troubles lipidiques, diabète de type 2, apnée obstructive du sommeil.

Des médicaments sous surveillance

En Europe, le tirzépatide n’est disponible que dans l’indication du diabète de type 2 et ne peut pas être prescrit pour le traitement de l’obésité. En France, ce médicament n’est pas disponible à ce jour. L’autorisation de ce médicament aux USA a fait suite à la publication de deux essais cliniques. Dans l’un de ces essais, mené sur 2 539 adultes en surpoids ou obèses, le tirzépatide a permis d’obtenir une perte de poids moyenne comprise en 15 et 21 kg, selon la dose administrée. D’ici la fin de l’année 2023, le tirzépatide devrait être disponible aux USA en 6 dosages différents. Une demande d’autorisation de mise sur le marché a également été déposée auprès de l’agence européenne du médicament.

Ces nouveaux médicaments contre l’obésité, aux résultats prometteurs, doivent être prescrits dans des contextes spécifiques, par des médecins spécialistes de la prise en charge de l’obésité. En effet, ces traitements présentent des contre-indications, mais également des effets secondaires parfois importants. Le recours à ces traitements est généralement réservé à des formes sévères d’obésité avec comorbidités associées. Ils s’intègrent dans une prise en charge globale de l’obésitéafin de permettre une perte significative et durable de poids, sans compromettre la santé des patients.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– La FDA approuve Lilly’s Zepbound™ (tirzépatide) pour la gestion chronique du poids, une nouvelle option puissante pour le traitement de l’obésité ou du surpoids accompagné de problèmes médicaux liés au poids. investisseur.lilly.com. Consulté le 13 novembre 2023.
Infertilité : causes et traitements

causes, diagnostic et traitements possibles | Thierry Payet

Nombre de vues sur l’article : 3

L’infertilité touche des millions de personnes à travers le monde.

Quelles sont les causes principales de ce phénomène ? Comment les diagnostics sont-ils établis ? Quelles options de traitement s’offrent à ceux qui sont confrontés à ce défi ? Comment les couples peuvent-ils naviguer dans cet univers complexe tout en préservant leur bien-être émotionnel et leur relation ?

Dans cet article, Médicalib a choisi de se pencher sur ce sujet complexe et personnel.

Cet article, destiné au grand public, s’appuie sur les données disponibles sur le sujet traité, à sa date de mise à jour.
Il n’a pas vocation à se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin.


JE – Infertilité : de quoi parle-t-on ?

L’infertilité est une réalité complexe qui affecte un couple sur six en moyenne à l’échelle mondiale.

Le terme médical d’infertilité est utilisé lorsque un couple n’arrive pas à concevoir après un an de rapports sexuels réguliers sans contraception. L’infertilité peut résulter de problèmes chez l’homme, la femme, ou les deux, et parfois, la cause reste inexpliquée.

UN – Infertilité chez la femme

Chez les femmes, l’infertilité peut être due à des troubles ovulatoires, des anomalies de l’utérus ou des trompes de Fallope, ou des problèmes hormonaux.

B- Infertilité chez l’homme

Chez les hommes, elle est souvent liée à des faibles taux de spermatozoïdes, à une mauvaise qualité du sperme, ou à des problèmes de livraison du sperme.

Bon à savoir Les facteurs environnementaux et le mode de vie, tels que le stress, l’obésité, ou l’exposition à certaines substances chimiques, peuvent également jouer un rôle significatif.

II – Causes de l’infertilité

Comprendre l’infertilité nécessite d’avoir une approche tenant compte non seulement des aspects physiquesmais aussi des impacts psychologiques et sociaux. C’est une démarche discrète parsemée de défis émotionnels et de décisions difficiles à prendre.

Identifier les causes de l’infertilité est nécessaire pour choisir le traitement le plus approprié et avancer dans le parcours vers la parentalité.

Parmi les facteurs les plus courants qui contribuent à l’infertilité, on retrouve :

UN – Principales causes d’infertilité chez les femmes

ÂGE la qualité et la quantité des ovules diminuent avec l’âge.
TROUBLES OVULATOIRES syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), déséquilibres hormonaux, et ménopause précoce.
ANOMALIES UTERINE ET DES TROMPES DE FALLOPE fibromes utérins, endométriose, cicatrices des trompes de Fallope.
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX exposition à certaines substances toxiques (pesticides, métaux lourds, autres polluants environnementaux).
FACTEURS PERSONNELS ET MODE DE VIE poids, tabagisme, alcoolisme, stress chronique, problèmes de santé mentale.

B- Principales causes d’infertilité chez les hommes

ÂGE la qualité et la quantité des spermatozoïdes diminuent avec l’âge.
PROBLÈMES DE SPERME faible production de spermatozoïdes, mauvaise qualité du sperme, anomalies de la moitié des spermatozoïdes.
OBSTRUCTIONS blocages dans les canaux transportant le sperme qui peuvent être dus à des infections, des chirurgies ou des anomalies congénitales.
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX exposition à certaines substances toxiques (pesticides, métaux lourds, autres polluants environnementaux).
FACTEURS PERSONNELS ET MODE DE VIE obésité, tabagisme, alcoolisme, certaines maladies, stress chronique, problèmes de santé mentale.

III – Diagnostic de l’infertilité

Le diagnostic de l’infertilité est une étape essentielle pour les couples confrontés à des difficultés pour concevoir. Ce processus est souvent éprouvant. Il est donc important que les couples reçoivent un soutien psychologique adéquat tout au long de ce parcours.

A – Consultation médicale initiale

Interrogatoire

Discussion détaillée sur l’histoire médicale et sexuelle des deux partenaires. Des questions sur la fréquence des rapports sexuels, les méthodes contraceptives antérieures, les antécédents de grossesse et les problèmes de santé générale y sont abordées.

Examen clinique

Des examens physiques (examens des organes génitaux) sont proposés afin d’identifier toute anomalie pouvant affecter la fertilité.

B – Tests spécifiques pour les femmes

ANALYSE HORMONALE Des tests sanguins sont réalisés pour évaluer les niveaux d’hormones qui régulent l’ovulation.
ECHOGRAPHIE PELVIENNE Cette procédure permet de visualiser l’utérus et les ovaires pour détecter d’éventuelles anomalies.
HYSTÉROSALPINGOGRAPHIE Ce test implique l’injection d’un colorant dans l’utérus et les trompes de Fallope pour vérifier leur ouverture et leur forme.

C – Tests spécifiques pour les hommes

ANALYSE DU SPERME Un test de sperme permet d’évaluer la santé du sperme, y compris sa quantité, sa forme et sa mobilité.
EXAMENS HORMONAUX Des tests hormonaux peuvent également être nécessaires pour vérifier les niveaux de testostérone et d’autres hormones liées à la production de sperme.

D – Essais complémentaires

Dans certains cas, des tests génétiques peuvent être recommandés afin de détecter les troubles héréditaires affectant la fertilité.

Des techniques d’imagerie avancées ou des biopsies peuvent être également nécessaires dans le cas de diagnostics plus complexes.



IV – Traitement de l’infertilité

Avec l’évolution constante des technologies et des traitements médicaux, les options disponibles pour les couples infertiles n’ont jamais été aussi nombreuses. Elles offrent alors un espoir aux couples qui cherchent à devenir parents. De la médecine traditionnelle aux technologies de pointe en matière de procréation assistée, chaque parcours est unique et personnalisé.

A – Traitements médicamenteux

  • Stimulation ovarienne : pour les femmes présentant des troubles de l’ovulation, des médicaments tels que le Clomiphène ou le Letrozole sont souvent prescrits pour stimuler la libération d’ovules.
  • Traitements hormonaux : pour certains hommes, des traitements hormonaux ou d’autres médicaments peuvent améliorer la qualité et la quantité de sperme.

B – Procréation assistée

Insémination intra-utérine (IIU)

  • Insémination intra-utérine (IIU) : cette technique implique le placement direct de sperme dans l’utérus pendant l’ovulation, augmentant ainsi les chances de fécondation.
  • Fécondation In Vitro (FIV) : la FIV est une procédure complexe où les ovules sont fécondés par des spermatozoïdes en laboratoire, puis les embryons sont transférés dans l’utérus.
  • Injection Intra-Cytoplasmique des Spematozoïde (ICSI) : utilisée en combinaison avec la FIV, l’ICSI implique l’injection directe d’un seul spermatozoïde dans un ovule.

C – Options Chirurgicales

  • Chirurgie de réparation des trompes de Fallope : pour les femmes ayant des blocages ou des dommages aux trompes de Fallope, une chirurgie peut parfois les réparer.
  • Chirurgie de varicocèle chez les hommes : la varicocèle, une dilatation des veines dans le scrotum, peut être traitée chirurgicalement pour améliorer la fertilité masculine.

D – Approches alternatives

  • Acupuncture et médecines alternatives : certains couples se tournent vers l’acupuncture ou d’autres thérapies complémentaires pour améliorer leur fertilité.
  • Conseils et soutien psychologique : la gestion du stress et des émotions est cruciale. Le soutien psychologique peut jouer un rôle important dans le succès des traitements.


V- Ressources pour couples infertiles

A – Soutien Psychologique

  • Conseil et Thérapie : un soutien psychologique professionnel peut aider les couples à gérer le stress, la dépression ou l’anxiété souvent associés à l’infertilité. Des thérapeutes spécialisés en fertilité peuvent offrir un espace sûr pour explorer les sentiments et développer des stratégies d’adaptation.
  • Groupes de Soutien : Les groupes de soutien offrent un environnement où les couples peuvent partager leurs expériences avec d’autres personnes qui comprennent leur situation. Ces groupes peuvent être trouvés localement ou en ligne.

B – Autres ressources possibles

  • Ateliers et Séminaires : des ateliers éducatifs et des séminaires, souvent organisés par des cliniques de fertilité ou des organisations de santé, peuvent fournir des informations et des conseils utiles.
  • Programmes d’Aide Financière : Le coût des traitements de fertilité peut être élevé. Certains programmes et fondations offrent une aide financière ou des options de financement pour aider à couvrir les coûts.
  • Assistance en Matière de Planification Familiale : Pour les couples explorant d’autres voies comme l’adoption ou la gestation pour autrui, des ressources spécifiques sont disponibles pour les guider à travers ces processus.

Sachez que vous pouvez prendre rendez-vous en ligne avec une sage-femme à domicile. Pour cela, n’hésitez pas à nous contacter via notre plateforme. Nous vous mettrons en relation avec un professionnel de santé à proximité de votre domicile en moins d’une heure !


cancer colorectal, diabète

Pronostic du cancer colorectal et impact sur le diabète | Thierry Payet

Le diabète de type 2 constitue une véritable épidémie au niveau mondial. En France, près de 4 millions de personnes sont traitées pour un diabète de type 2, et sans doute autant ignorent qu’elles sont diabétiques. Au-delà des complications du diabète, cette maladie métabolique peut-elle impacter l’évolution de certains cancers ? Une étude vient d’être publiée dans la revue Cancer et démontre un lien entre le diabète de type 2 et le pronostic du cancer colorectal. Explications.

cancer colorectal, diabète

Diabète et cancer colorectal

Depuis plusieurs années, des liens étroits ont été mis en évidence entre le diabète de type 2 et les cancers. Les sujets diabétiques présentent notamment un risque augmenté de développer certains cancerspar rapport aux sujets non diabétiques :

Les mécanismes à l’origine de ces liens font l’objet de nombreuses études à travers le monde pour mieux comprendre comment le diabète influence le risque de cancer. Dans le cas du cancer colorectal, les mécanismes mis en avant par les scientifiques sont l’augmentation de la sécrétion d’insuline, le ralentissement du transit intestinal et l’augmentation des acides biliaires. L’obésité, fréquemment associée au diabète de type 2 pourrait également expliquer le risque accru de cancers.

Le diabète capable d’influencer le pronostic et la récidive du cancer colorectal

Mais les liens entre le diabète et le cancer ne se limitent pas au risque de développer un cancer. Le diabète pourrait également influencer l’évolution et donc le pronostic des cancers. Dans la publication de la revue scientifique Cancerdes chercheurs taïwanais se sont intéressés aux données de 59 202 patients atteints d’un cancer colorectal de différents stades. Tous les patients ont subi une chirurgie pour retirer la tumeur.

Parmi ces patients, 9 448 ont développé une récidive de leur cancer colorectal et 21 031 sont décédés (de leur cancer ou d’une autre cause) au cours de la période de suivi de l’étude. En déterminant si ces patients étaient ou non diabétiques, les chercheurs ont observé que les patients diabétiques avaient un risque de mortalité plus élevé que les patients non diabétiques. La mortalité comprenait la mortalité due au cancer et la mortalité due à d’autres causes. Par ailleurs, les patients diabétiques avaient un risque de récidive de leur cancer augmenté de 10 à 11 % par rapport aux non diabétiques.

Un suivi renforcé pour les sujets diabétiques atteints d’un cancer colorectal

Plus précisément, l’augmentation de la mortalité chez les patients diabétiques était plus importante quand les patients présentaient des complications du diabètepar rapport aux patients sans complications diabétiques. Les patients atteints de diabète compliqué avaient ainsi 85 % de risques supplémentaires de décéder quelle que soit la cause du décès et 41 % de risques supplémentaires de décéder de leur cancer colorectal.

Dans cette étude, les chercheurs démontrent ainsi l’existence d’un lien entre le diabète de type 2, l’existence de complications diabétiques et le risque de mortalités par cancer et toutes causes confondues. Ces associations étaient plus fortes dans deux cas :

  • Pour les femmes ;
  • Pour les patients atteints d’un cancer colorectal de stade précoce.

Ces nouvelles données confirment les liens étroits entre le diabète de type 2 et le cancer colorectal, impliquant la nécessité d’une surveillance renforcée chez les patients diabétiques atteints d’un cancer colorectal.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Le diabète affecte-t-il la survie des personnes atteintes d’un cancer colorectal ? Kuo-Liong Chien et al. Consulté le 26 octobre 2023
– Diabète et cancer : une association pernicieuse. Karim Gariani et Christel Tran. 2010. Revue Médicale Suisse. www.revmed.ch. Consulté le 26 octobre 2023
régénération neuronale

Moelle épinière et régénération neurones lésés | Thierry Payet

Indispensable à la transmission de l’information depuis le cerveau, la moelle épinière peut parfois subir une lésion traumatique sectionnant des prolongements de neurones. Et si la modification chimique d’une simple molécule permettait aux neurones de se régénérer au sein du système nerveux central ? C’est ce que suggèrent les récents travaux d’une équipe de chercheurs grenoblois. Zoom sur leurs conclusions.

régénération neuronale

La moelle épinière : acteur indispensable à la transmission de l’information

Située au sein de la colonne vertébrale, la moelle épinière désigne une structure du système nerveux central en charge de la transmission d’informations nerveuses entre le cerveau et le reste de l’organisme. Ces informations nerveuses peuvent être sensorielles ou motrices selon les neurones impliqués. C’est dire combien le rôle de la moelle épinière est essentiel !

À savoir ! Le système nerveux central comporte le cerveau, le cervelet, le tronc cérébral et la moelle épinière.

Cependant, certaines lésions traumatiques (comme un accident de la route, une chute brutale ou une agression violente) provoquent parfois une section de la moelle épinière. Cette atteinte de la moelle épinière endommageant les neurones a pour conséquence un arrêt de la transmission de l’information vers les membres et les organes. Survient alors une paralysie irréversible de l’individu (de type paraplégie ou tétraplégie).

Partant de ce constat, des chercheurs grenoblois de l’Institut des neurosciences ont tenté de découvrir comment régénérer les neurones du système nerveux central après une lésion traumatique de la moelle épinière.

RPS6 : une protéine essentielle pour régénérer les neurones lésés

Mais pour tenter de régénérer les neurones lésés, encore faut-il suffisamment connaître les  molécules impliquées dans ce processus. Parmi elles, une protéine du nom de « protéine ribosomales S6 » (RPS6). Jusqu’à présent, les scientifiques ont toujours pensé que la phosphorylation de cette protéine constituait simplement un marqueur témoignant de la régénération des neurones.
À savoir ! La phosphorylation désigne une modification chimique consistant en l’ajout d’un groupe phosphate sur la molécule.

C’était sans compter les résultats de ces nouveaux travaux qui ont démontré que la phosphorylation de RPS6 est en fait réellement essentielle à la régénération neuronale ! Pour l’auteur principal de cette étude, sans phosphorylation de RPS6, il ne peut tout simplement pas y avoir de régénération des neurones.

Vers la mise au point d’un médicament pour régénérer les neurones lésés ?

De ce fait, est-il envisageable d’utiliser la protéine RPS6 phosphorylée à des fins thérapeutiques suite à un traumatisme de la moelle épinière ? Pour les auteurs de l’étude, il convient pour l’instant de se montrer prudents au vu des risques encourus. Des recherches plus approfondies doivent en effet être menées pour comprendre précisément le mécanisme d’action de la protéine RPS6 phosphorylée au sein de la cellule.

En revanche, les chercheurs estiment qu’il pourrait s’avérer intéressant d’identifier l’ensemble des molécules qui interviennent les unes après les autres dans la régénération neuronale. L’objectif étant d’identifier de potentiels candidats médicaments avec les molécules capables de déclencher directement la régénération des neurones. Et l’auteur principal de l’étude de préciser : « Notre but est, à terme, de reconstruire ce circuit lorsqu’il est endommagé, quelle qu’en soit la cause. » De quoi susciter de l’espoir auprès d’autres patients souffrant de maladies neurodégénératives telles que le glaucome ou la maladie d’Alzheimer !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Régénération neuronale : La protéine ribosomale surprise. www.inserm.fr. Consulté le 15 octobre 2023.
– L’axe RSK2-RPS6 favorise la régénération axonale dans les systèmes nerveux périphérique et central journaux.plos.org. Consulté le 15 octobre 2023.
Exercices de mouvements rythmés pour la conscience corporelle de votre bébé

Exercices de mouvements rythmés pour la conscience corporelle de votre bébé | Thierry Payet

J’ai ajouté cette vidéo pour vous tous car je trouve qu’il est tellement plus facile de voir les choses que de les lire quand je parle de mouvements ! Dans ce document, je montre les mouvements rythmiques que j’enseigne aux parents pour aider leur bébé à mieux comprendre où se trouve son corps dans l’espace.

Cela les aidera à mieux allaiter, car ils sauront que leur tête pourrait être dans une position différente et commenceront à essayer de la déplacer vers une position plus confortable, etc.

Cela les aidera également à mieux s’asseoir et à progresser dans le développement de leurs mouvements en général.

J’utilise des noms amusants pour eux afin qu’ils soient faciles à retenir, ce que je n’ai pas mentionné dans la vidéo, mais je vais les mettre ici pour vous afin que vous ayez une petite liste à parcourir dans votre tête :

  1. Gelée sur une assiette
  2. Gelée sur une assiette vers le bas
  3. Basculement des côtes
  4. Rouleau de sushi
  5. Gelée latérale droite
  6. Gelée latérale gauche
  7. Comprimer les hanches vers la tête
  8. Roulez-les sur le ventre
  9. Basculement pelvien
  10. Stimulation vertébrale

Si vous avez besoin d’aide, venez prendre rendez-vous et nous pouvons le parcourir correctement et vérifier pourquoi votre bébé n’aime pas les mouvements (il peut avoir un peu de tension quelque part qui le rend inconfortable).

Diagnostiquer l'endométriose grâce à un test salivaire

Diagnostiquer l’endométriose ? – Santé sur le Net | Thierry Payet

L’endométriose toucherait une femme sur 10 en âge de procréer, soit environ 1,5 millions de femmes en France. Dès 2021, Santé Sur le Net vous annonçait le développement en cours d’un nouveau test pour diagnostiquer l’endométriose, basé sur l’analyse de la salive. Où en sont les essais cliniques sur ce test ? Quand sera-t-il disponible en France ? A l’occasion de la publication récente de nouvelles données cliniques, faisons le point sur ces questions.

Diagnostiquer l'endométriose grâce à un test salivaire

Un test salivaire pour diagnostiquer l’endométriose

Depuis plusieurs décennies, les chercheurs savent que la salive renferme des substances révélatrices de maladies parfois éloignées de la sphère buccale. Prélever la salive est facile, simple et sans douleur. De plus, le prélèvement salivaire peut se conserver plus facilement que le sang ou d’autres prélèvements et peut être aisément analysé par la suite. Il y a quelques années, une société de biotechnologie a découvert une signature moléculaire de l’endométriose dans la salive des patientes, grâce à des techniques de séquençage à haut débit de l’ARN et à l’intelligence artificielle. Le diagnostic de l’endométriose est un point crucial dans la prise en charge de cette maladie. Actuellement, le diagnostic repose sur des techniques d’imagerie (échographie et IRM) et sur des explorations sous coelioscopie. Pour certaines patientes, le délai pour obtenir un diagnostic reste long, parfois de plusieurs années.

A partir de cette découverte, les chercheurs ont mis au point un test salivaire de diagnostic de l’endométriosebasé sur l’identification de 109 fragments d’ARN dans la salive. Ce test fait l’objet d’études cliniques multicentriques pour évaluer son efficacité et sa tolérance dans le diagnostic de l’endométriose. Récemment, les chercheurs ont publié les résultats intermédiaires de l’un de ces essais dans la revue scientifique NEJM.

Un test capable de diagnostiquer l’endométriose avec une précision de 98 %

Cet essai clinique était basé sur les données épidémiologiques, cliniques et salivaires de 200 femmes, âgées de 18 à 43 ans, déjà diagnostiquées pour une endométriose ou ayant une suspicion non confirmée d’endométriose. Les données ont été recueillies entre novembre 2021 et mars 2022. L’utilisation du test salivaire diagnostique a montré une sensibilité de plus de 96 % et une sensibilité supérieure à 95 %.

Par ailleurs, le test salivaire était capable de détecter les patientes réellement atteintes d’endométriose à plus de 95 %, tandis qu’il était capable de détecter les femmes non atteintes d’endométriose avec une précision d’environ 87 %. Ces nouvelles données publiées confirment l’intérêt et l’efficacité du test pour diagnostiquer l’endométriose à partir d’un simple prélèvement de salive. Si ce test est déjà disponible dans certains pays, il ne l’est pas encore en France, où il faudra attendre la fin de l’ensemble des essais cliniques et des procédures d’autorisation pour que ce test soit mis sur le marché.

D’autres applications diagnostiques pour les tests salivaires ?

Pour les chercheurs, ce test salivaire de diagnostic de l’endométriose offre une possibilité d’améliorer la prise en charge des femmes atteintes d’endométriose, en posant rapidement et sans examen invasif un diagnostic avec une précision diagnostique de 98 %. Même s’il n’existe pas actuellement de traitement capable de guérir l’endométriose, un diagnostic précoce ouvre l’accès à des traitements qui soulagent les douleurs et donc améliorent la qualité de vie des patientes.

Convaincus par les potentialités des analyses salivaires, la société de biotechnologie à l’origine de ce test développe en parallèle d’autres tests salivaires pour le diagnostic de cancers, comme le cancer du sein, le cancer du poumon, le cancer colorectal ou le cancer du pancréas, mais aussi pour des pathologies neurodégénératives, comme la maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique.

Publié le 2 octobre 2021 par Yasmine B. Mis à jour par Estelle B., Docteur en pharmacie, le 5 juillet 2023.

Sources

– Validation d’une signature miARN salivaire de l’endométriose – Données intermédiaires. preuve.nejm.org. Consulté le 30 juin 2023.
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le bon usage des médicaments ? Santé sur le Net | Thierry Payet

Loin d’être des produits anodins, les médicaments nécessitent la plus grande vigilance lors de leur utilisation. C’est le sens du message porté par la nouvelle campagne digitale de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui vise à sensibiliser la population au bon usage des médicaments. Zoom sur les points clés de cette opération de communication.

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Recours aux médicaments : la vigilance est de mise

Loin d’être des produits anodins, les médicaments nécessitent la plus grande vigilance lors de leur utilisation. Chacun d’eux implique en effet des conditions d’utilisation particulières que le patient doit lire et respecter pour assurer son efficacité et sa sécurité. Car un médicament mal utilisé risque d’entraîner des conséquences graves avec davantage d’effets indésirables, une baisse de l’efficacité du traitement, voire l’aggravation de la maladie du patient.

Ou, une récente étude menée pour l’ANSM auprès d’un échantillon de Français a révélé que ces derniers n’étaient pas franchement familiers avec le bon usage des médicaments :

  • 3 Français sur 10 prennent l’initiative d’adapter la dose ou la durée des médicaments qui leur ont été prescrits.
  • Un Français sur 5 consomme des doses plus fortes voire plusieurs médicaments en même temps pour soulager les symptômes plus rapidement.
  • Près d’un Français sur 2 déclare donner un médicament à un proche présentant les mêmes symptômes. Et un Français sur 10 le fait souvent ou de manière systématique.
  • 34% des Français considèrent comme peu risqué ou pas du tout risqué de prendre un médicament périmé.

À savoir ! Un médicament périmé ou mal conservé peut perdre en efficacité ou être contaminé par des bactéries.

Dans ce contexte, l’ANSM a jugé bon de rappeler à la population les notions fondamentales liées au bon usage des médicaments.

ANSM : une nouvelle campagne dédiée au bon usage des médicaments

Qualifié « d’enjeu de santé publique majeur » par la Directrice générale de l’ANSM, le bon usage des médicaments concerne aussi bien le grand public que les professionnels de santé et selon elle, « chacun a un rôle à jouer, à chaque étape pour favoriser la bonne utilisation des médicaments ». L’Agence lance ainsi une campagne d’information et de sensibilisation intitulée « Les médicaments ne sont pas des produits ordinaires, ne les prenons pas à la légère ». Destinée à la fois au grand public et aux professionnels de santé, elle fait le pari de l’humour et du décalage pour véhiculer des messages essentiels.

À savoir ! Cette campagne inédite se décline sur internet, Youtube, les réseaux de streaming et les sites d’actualité.
Cette nouvelle campagne de communication encourage les Français à adopter quatre bons réflexes :

  1. Respecter rigoureusement les prescriptions ou les conseils délivrés par les professionnels de santé (dosage, fréquence et durée d’utilisation des médicaments).
  2. Utiliser uniquement des médicaments prescrits ou conseillés par un professionnel de santé et non par l’un de ses proches.
  3. Ne pas prendre plusieurs médicaments en même temps pour éviter tout risque d’interaction médicamenteuse.
  4. Respecter les conditions d’utilisation et la durée de conservation des médicaments.

Si ces recommandations peuvent sembler évidentes de prime abord, elles ne le sont pas pour la majorité des Français qui, espérons-le, les mettront en pratique dans un futur proche !

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

– Les médicaments ne sont pas des produits ordinaires, ne les prenons pas à la légère. ansm.sante.fr. Consulté le 12 juin 2023.

Hernie discale schéma

Hernie discale, mon ostéopathe peut-il m’aider ? | Thierry Payet

Quels sont les symptômes de la hernie discale ?

Tout d’abord il faut rappeler que les symptômes de la hernie discale dépendent de la localisation de la hernie (colonne lombaire, dorsale, cervicale), du stade de développement de la hernie discale (dégénération du disque, protrusion discale, hernie sous ligamentaire, hernie exclue et migrante) et de la zone de protubérance (antérieure, postérieure, postéro-latérale).

En ayant bien en tête ces trois éléments, il faut comprendre que lorsque le disque est endommagé, une inflammation s’installe dans la zone et cette dernière se traduit par des douleurs localisées (cou, épaule, bras, dos, jambes selon la zone touchée).

Ces douleurs sont généralement aggravée par la toux, les éternuements, la défécation et parfois certains mouvement et/ou positions.

En plus de ces douleurs locales, des douleurs projetées peuvent être présentes en lien avec l’atteinte nerveuse :

  • Sensation de brulure
  • Sensation de froid douloureux
  • Décharges électriques
  • Fourmillements
  • Picotements
  • Engourdissements
  • Démangeaisons
  • Hypoesthésie (moins de sensation) au tact
  • Hypoesthésie à la piqûre
  • La douleur est provoquée ou augmentée par le frottement
  • Une perte de force musculaire et/ou une fonte musculaire.