Congé maternité infirmière libérale : Comment se préparer ?

Congé maternité infirmière libérale : Comment se préparer ? | Thierry Payet

Mise à jour: 27 mars 2024

La grossesse est un moment exceptionnel dans la vie d’une femme. Lorsqu’elle exerce en tant qu’infirmière libérale (IDEL), elle doit anticiper et s’organiser différemment par rapport à une salariée.

Entre démarches administratives spécifiques et organisation du remplacement, découvrez comment naviguer au mieux cette période. Cela vous permettra de combiner l’arrivée de votre enfant avec la continuité de votre activité professionnelle.

JE- Comment Déclarer Votre Grossesse en tant qu’IDEL ?

Le premier pas vers un congé maternité serein est la déclaration officielle de votre grossesse. Cette démarche est cruciale car elle ouvre les droits aux différentes aides et indemnisations prévues pour les infirmières libérales. Le formulaire « Premier examen médical prénatal » est le sésame pour cette déclaration. Il doit être rempli par un professionnel de santé et envoyé à votre CPAM ainsi qu’à la CAF.

La spécificité du statut d’IDEL implique que cette déclaration soit faite dans les délais impartis pour assurer l’activation de vos droits sans accroc.
Le soin apporté à cette étape précoce reflète l’importance de se préparer à une transition professionnelle temporaire. Cela permet également d’anticiper les besoins de votre future famille.

II- Quelles aides financières sont disponibles pour les IDEL pendant le congé maternité ?

UN- Allocation forfaitaire de repos maternel

Cette allocation est une aide financière vitale, permettant aux infirmières libérales de pallier partiellement la baisse d’activité liée à la maternité. En 2024, son montant s’élève à 3 864 €, ce qui représente un soutien significatif. Son versement en deux phases (ou en une seule en cas d’accouchement prématuré) nécessite une attention particulière aux démarches administratives post-naissance pour en bénéficier pleinement.

B- Indemnité journalière forfaitaire

L’indemnité journalière forfaitaire est conçue pour compenser chaque jour de cessation d’activité. Son calcul, basé sur les revenus antérieurs, avec un plafonnement précis, souligne l’importance d’une tenue de comptes rigoureuse pour les IDEL. Les contributions sociales prélevées sur ces indemnités rappellent la nécessité d’une gestion financière avisée pendant cette période.

III- Comment percevoir la prime à la naissance ?

Le remboursement intégral des frais médicaux liés à la grossesse et à l’accouchement aligne les IDEL sur les droits des salariées, assurant une prise en charge complète de ces dépenses essentielles.

La prime à la naissance, ajustée aux ressources, constitue une aide bienvenue pour préparer l’arrivée de l’enfant. Cette aide ponctuelle, spécifiquement conçue pour alléger les premières dépenses liées à la maternité, incarne l’engagement de l’État à soutenir les familles à ce moment clé.

IV- Quelle est la durée du congé maternité pour les infirmières libérales ?

Les infirmières libérales bénéficient désormais des mêmes droits que les salariées en ce qui concerne la durée du congé maternité. Pour être éligibles aux indemnités, elles doivent cesser leur activité :

  • Pour une durée minimale de 8 semaines;
  • En commençant au moins 14 jours avant la date présumée de l’accouchement.

La période de congé peut s’étendre jusqu’à 112 jours pour la naissance d’un enfant, et peut aller jusqu’à 182 jours en cas de troisième enfant ou plus.

En outre, les infirmières libérales ont également droit à un congé spécifique en cas de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement.

Dans la pratique, l’organisation du congé varie grandement parmi les infirmières libérales. Certaines choisissent de ne s’arrêter que deux semaines avant la naissance, poursuivant leurs visites à domicile presque sans changement. D’autres, en revanche, optent pour un arrêt plus précoce, parfois dès le troisième ou quatrième mois de grossesse, et peuvent se voir prescrire un arrêt maladie avant le début officiel de leur congé maternité.

Les droits au congé maternité sont identiques pour toutes les infirmières libérales, qu’elles soient titulaires, collaboratrices ou remplaçantes. L’élément déterminant est d’avoir contribué aux cotisations pendant au moins 10 mois, y compris en tant que remplaçante.

Bien que l’organisation du congé puisse varier pour une remplaçante, les droits auxquels elle peut prétendre restent inchangés.

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rétine démence

Repérer la démence grâce à un examen de la rétine ? | Thierry Payet

La démence touche plus de 55 millions de personnes dans le monde et entraîne des conséquences physiques, psychologiques et sociales non négligeables. D’où l’importance de pouvoir repérer cette affection le plus tôt possible afin de proposer une prise en charge adaptée. Une étude menée par des scientifiques bordelais de l’Inserm suggère qu’il serait possible de dépister la démence au moyen d’un simple examen de la rétine. Zoom sur les conclusions de leurs travaux.

rétine démence

De l’importance de repérer précocement la démence

La démence englobe plusieurs maladies affectant la mémoire, la pensée et la capacité à réaliser des tâches quotidiennes. Ses conséquences physiques, psychologiques et sociales sont loin d’être négligeables et s’aggravent avec le temps. Elle touche plus de 55 millions de personnes à travers le monde, principalement des personnes âgées.

Ce constat est d’autant plus inquiétant qu’il n’existe à ce jour aucun traitement de la démence. En parallèle, l’espérance de vie des populations augmente. D’où l’importance de pouvoir repérer cette affection le plus tôt possible afin de prévenir et d’atténuer au maximum les risques liés à la démence.

Aujourd’hui, la communauté scientifique sait que les personnes atteintes de démence présentent des lésions des vaisseaux sanguins de petit calibre associées à des altérations de la rétine. Mais jusqu’à présent, aucune étude n’a été menée à long terme sur les liens éventuels entre le réseau de vaisseaux sanguins de la rétine et la survenue d’une démence ultérieure. Forts de ce constat, des chercheurs bordelais se sont penchés sur le sujet.

À savoir ! Les vaisseaux sanguins, particulièrement ceux de petit calibre, peuvent s’altérer avec le vieillissement. Au niveau du cerveau, des lésions vasculaires sont ainsi associées à la plupart des démences du sujet âgé.

Repérer la démence grâce à un examen de la rétine ?

Sur l’hypothèse que certaines pathologies liées à l’âge présenteraient des mécanismes communs, les scientifiques se sont ainsi intéressés aux liens épidémiologiques et cliniques entre les maladies neurologiques et les maladies de l’œil.

Pour mener à bien leurs travaux, les chercheurs ont étudié les données de 500 personnes âgées d’au moins 72 ans et suivies pendant 10 ans dans le cadre de l’étude des « Trois Cités ». Lors du recrutement, ces personnes ne présentaient pas de troubles cognitifs. Lors du suivi, elles ont été soumises à des tests cognitifs et neurologiques ainsi qu’à différents examens, parmi lesquels un fond d’œil.

Après analyse des données, les scientifiques ont pu observer que des modifications de la vascularisation de la rétine observées lors d’un fond d’œil étaient associées à l’apparition d’une démence avec :

  • Un risque plus élevé de développer une démence dans les dix années suivantes pour les participants avec une tortuosité artérielle accrue au niveau de la rétine.
  • Un risque plus élevé de développer une démence mixte ou vasculaire selon le diamètre veineux.

Pour l’équipe de chercheurs bordelais, la présence d’anomalies de la micro vascularisation de la rétine pourrait potentiellement aider à identifier les personnes à risque de démence.

Vers un dépistage plus précoce et une meilleure prise en charge de la démence ?

Bien que cette association doivent être confirmée par de plus amples études, les auteurs sont convaincus que des anomalies vasculaires au niveau oculaire sont le reflet d’anomalies vasculaires dans le cerveau. Dès lors, ils soutiennent le bien-fondé de l’utilisation d’un examen de la rétine pour repérer précocement les personnes les plus à risque de démence. D’autant que cet examen ophtalmologique serait beaucoup plus facile d’accès, beaucoup plus rapide et moins onéreux qu’un examen d’imagerie cérébrale.

Prochaine étape pour les chercheurs ? Mener une étude similaire auprès d’un public plus jeune. Le but étant de proposer une prise en charge la plus précoce possible aux personnes à risque pour réduire les risques d’altération cognitive liés à la démence.

Rédiger et publié par Déborah L., le 16 Février 2024, Dr en Pharmacie

Sources

-Examiner la rétine permettrait de repérer la démence. www.inserm.fr. Consulté le 16 Février 2024.
Une seule santé

Une approche plus globale de la santé | Thierry Payet

On estime qu’au moins 60% des maladies humaines infectieuses dans le monde ont une origine animale. Mais saviez-vous que la santé des êtres humains, la santé des animaux et la santé des écosystèmes étaient étroitement liées ? C’est la thèse du concept « One Health » (« Une seule santé ») qui promeut une approche pluridisciplinaire et globale des enjeux sanitaires.

Une seule santé

La santé humaine n’est pas un sujet isolé

D’après l’OMS, la santé se définit comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Mais force est de constater que cette définition de la santé reste uniquement centrée sur l’être humain et ne fait pas état de la santé animale ni de la santé environnementale.

Ou, près de 60 % des maladies infectieuses apparues dans le monde proviennent d’animaux sauvages ou domestiques. Depuis 30 ans, plus de 30 nouveaux agents pathogènes humains ont été détectés, dont 75 % sont d’origine animale.

Il faut dire que la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale sont étroitement liées : la santé des uns dépend de celle des autres. Tout déséquilibre dans cette interdépendance risque donc provoquer l’apparition et la propagation de nouvelles maladies humaines et animales. Preuves en sont les nombreuses épidémies survenues ces dernières années, comme celles causées par les virus de la Covid-19, Zika ou Ebola.

Par ailleurs, les activités humaines, l’urbanisation, l’accroissement de la population mondiale et l’intensification des transports constituent autant d’exemples de facteurs fragilisant les écosystèmes. Quant au changement climatique, il atteste d’une dégradation durable de la santé environnementale. Ce terrain favorise ainsi l’émergence de nouveaux agents pathogènes dans des zones géographiques jusque-là épargnées.

« One Health » : une approche plus globale de la santé

Dans ce contexte, l’OMS plaide pour une approche visant à optimiser la santé des êtres humains, des animaux et des écosystèmes en les faisant coexister, plutôt qu’en les considérant de façon séparée. L’idée est d’appréhender la santé de tous les organismes vivants dans un écosystème donné. Intitulée « One Health » (« Une seule santé »), cette approche sanitaire globale tient compte des liens complexes et interdépendants qui les unissent ainsi que des perturbations de l’environnement générées par l’activité humaine.

Dans cette optique, l’approche « One Health » favorise la collaboration entre les acteurs de la santé publique, de la santé animale et de la santé végétale et environnementale. Des experts en sciences humaines et sociales, ainsi que des économistes, apportent également leur contribution pour avoir une vision globale des problématiques.

Grâce à cette réflexion multidisciplinaire, « One Health » ambitionne de développer de nouvelles méthodes de suivi et de lutte contre les maladies émergentes à travers le monde. La pandémie de COVID-19 survenue en 2020 a en effet provoqué une nette prise de conscience quant à la nécessité de mettre en place un système de surveillance plus global et intégré.

À savoir ! Conçue dans les années 2000, l’approche « One Health » a fait l’objet en 2010 d’un accord tripartite entre l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO).

« One Health » : des applications concrètes

L’approche « One Health » s’applique à une large diversité de sujets sanitaires et environnementaux tels que la sécurité sanitaire des aliments, les maladies d’origine alimentaire (salmonellose, listeriose), les maladies à transmission vectorielle (dengue, paludisme, les zoonoses, la pollution de l’eau, la pollution de l’air etc…

À savoir ! Les zoonoses désignent des maladies infectieuses causées par des germes qui se propagent entre les animaux et l’Homme, comme par exemple Ebola, la grippe aviaire ou la rage.

En France, l’ANSES, l’agence en charge de la sécurité sanitaire environnementale et alimentaire, travaille déjà sur de nombreuses thématiques à l’échelle de notre pays. Tout l’enjeu des années à venir consistera à renforcer la collaboration entre les différents pays pour espérer réduire le risque de pandémies futures.

Mais le challenge s’annonce de taille car il nécessite des changements structurels majeurs pour faciliter la communication, la collaboration et la coordination à l’échelle mondiale. A cela s’ajoutent les lacunes en termes de bases de données, de ressources informatives, de surveillance et de prévention des risques. Pour parer ces difficultés, l’OMS a dévoilé en octobre 2022 un Plan d’action en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Destiné aux dirigeants politiques, ce plan d’action détaille les infrastructures et les financements nécessaires à la mise en application de l’approche « One Health ». En parallèle, un groupe d’experts dispensera des conseils scientifiques à ces organisations pour les accompagner et les aider à faire des choix éclairés en termes de bonnes pratiques, de système de surveillance et de prévention des risques de zoonoses.

Gageons que dans les prochaines années, la mise en pratique de l’approche « One Health » permettra de limiter l’apparition de nouvelles maladies et de trouver des solutions durables aux problématiques sanitaires et environnementales actuelles !

Rédiger par Déborah L., le 31 Janvier 2024, Dr en Pharmacie

Sources

– Une seule santé. www.who.int. Consulté le 31 Janvier 2024.
– One Health : une seule santé pour les êtres vivants et les écosystèmes.www.anses.fr. Consulté le 31 Janvier 2024.
– « One Health » – Une seule sante. sante.gouv.fr. Consulté le 31 Janvier 2024.
– Lancement du Plan d’action conjoint « Une seule santé » pour répondre aux menaces sanitaires touchant les êtres humains, les animaux, les végétaux et l’environnement (who.int): www.who.int. Consulté le 31 Janvier 2024.
Kinésithérapie et l’activité physique adaptée dans les EHPAD

prise en charge à 100 % sans ordonnance | Thierry Payet

Nombre de vues sur l’article : 1

Mise à jour: 21 décembre 2023

Depuis le 1er janvier 2023, la « pilule du lendemain » est prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie en France et est disponible sans ordonnance pour toutes les femmes, qu’elles soient mineures ou majeures.

Cette mesure a été mise en place pour améliorer la prévention des grossesses non désirées.


JE- Cas d’usage de la pilule du lendemain

La contraception d’urgence est une méthode exceptionnelle destinée aux femmes à utiliser dans les 3 à 5 jours suivant un rapport sexuel non protégé.

Deux options sont disponibles : la pilule d’urgence hormonale, souvent appelée « pilule du lendemain », et l’insertion d’un stérilet au cuivre.

Les situations suivantes justifient particulièrement l’utilisation de la contraception d’urgence :

  • oubli ou rupture d’un préservatif;
  • retard dans la prise du comprimé contraceptif habituel au-delà du délai recommandé;
  • perte d’un stérilet expulsé spontanément;
  • déplacement ou retrait prématuré d’un diaphragme vaginal ou d’une cape cervicale;
  • rapport sexuel non protégé en l’absence d’autres moyens de contraception.

En revanche, elle n’est pas une méthode de contraception régulière et est destinée à un usage occasionnel. Elle ne remplace pas une contraception régulière et ne protège pas contre les infections sexuellement transmissibles. En cas de doute sur une éventuelle grossesse, il est conseillé de faire un test de grossesse dans les trois semaines qui suivent le rapport à risque.

II- Effets Secondaires et Mythes

Les effets secondaires de la pilule du lendemain peuvent inclure :

  • des nausées;
  • des vomissements;
  • des maux de tête;
  • de la fatigue;
  • des vertiges;
  • des douleurs abdominales;
  • des tensions mammaires;
  • des perturbations des règles.

Cependant, ces effets sont généralement rares et de courte durée. Il est important de noter que la pilule du lendemain ne rend pas stérile et n’a pas d’impact sur la fécondité à long terme.

Il est également à noter que les pilules du lendemain ne présentent en théorie aucune contre-indication majeure, bien qu’une vigilance particulière soit nécessaire en cas de risque ou d’antécédents de grossesse extra-utérine.

Bon à savoir L’efficacité de la pilule du lendemain diminue avec le temps : elle est de 95 % si prise dans les 24 heures, de 85 % le deuxième jour, et de 58 % entre 48 et 72 heures après le rapport sexuel.

III- Accès gratuit à la contraception d’urgence : Où se rendre ?

En plus des pharmacies, il existe d’autres lieux où obtenir gratuitement la contraception d’urgence hormonale :

  • Centres de santé sexuelle : comme les centres de planification et d’éducation familiale. Elles offrent aux femmes majeures sans couverture sociale des médicaments de contraception d’urgence sans prescription et de manière anonyme;
  • CEGID : ces centres d’information, de dépistage et de diagnostic pour le VIH, les hépatites et les IST fournissent également la contraception d’urgence sans prescription et de façon anonyme;
  • Établissements d’enseignement du second degré : les infirmières scolaires peuvent fournir une contraception d’urgence aux élèves mineures et majeures;
  • Services de santé universitaires : dans les universités, les infirmiers offrent la contraception d’urgence aux étudiantes, généralement majeures.

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hausse pneumopathie

Hausse des pneumonies bactériennes en France | Thierry Payet

Dans le Nord de la Chine, les experts ont observé une augmentation inhabituelle des pneumopathies chez les enfants. En France aussi, certaines pneumopathies semblent en hausse depuis quelques semaines. Cette fois, le germe en cause ne serait pas un virus, mais une bactérie, Mycoplasma pneumoniae. Explications.

hausse pneumopathie

Mycoplasma pneumoniaeresponsable chaque année de différentes infections

Quatre ans après le début de la pandémie de Covid-19, l’annonce d’une hausse des cas de pneumonie en Chine alerte aussitôt les autorités de santé publique dans le monde entier. Pourtant, cette fois, le germe en cause est une bactérie atypique, Mycoplasma pneumoniae. En France aussi, le nombre de cas est en hausse et atteint des chiffres inhabituels. Santé Publique France suit donc de près l’évolution de ces maladies en France.

Mycoplasma pneumoniae est loin d’être une bactérie inconnue, puisqu’elle est responsable chaque année d’angine, de pharyngites, des bronchites, mais aussi de pneumonies. Elle est même retrouvée dans 30 à 50 % des pneumonies aiguës communautaires de l’enfant. Dans la majorité des cas, les infections provoquées par cette bactérie sont bénignes et guérissent rapidement avec un traitement antibiotique adapté. Cependant, quelques complications sont décrites :

  • Une aggravation d’un asthme préexistant ;
  • Des éruptions cutanées ;
  • Des douleurs musculaires et articulaires ;
  • Des troubles neurologiques (encéphalite, coma, troubles oculaires, confusion mentale, …) ;
  • Des complications cardiaques, gastro-intestinales, rénales et auriculaires.

Dans ces situations, une hospitalisation peut être nécessaire.

Une hausse inhabituelle liée à la levée des mesures sanitaires

Habituellement, les infections à Mycoplasma pneumoniae se rencontrent tout au long de l’année, même si elles sont plus fréquentes en été et à l’automne. Les épidémiologistes observent des foyers épidémiques cycliques, en moyenne tous les 3 à 7 ans. En Europe, plusieurs foyers ont ainsi été identifiés entre 2015 et 2017. Depuis la mi-novembre 2023, des cas semblent se multiplier en milieu scolaire, mais aussi au sein des services de réanimation dans plusieurs régions de France.

D’après les données recueillies par Santé Publique Francela hausse inhabituelle de cas en France aurait débuté à la fin de l’été 2023, avec une accélération du nombre de cas depuis le mois d’octobre 2023. Les classes d’âge les plus touchées seraient les enfants (6-15 ans) et les jeunes adultes (16-49 ans). Entre les semaines 40 et 46, le nombre de diagnostic a triplé et la tendance se poursuit actuellement. Plusieurs autres pays européens sont confrontés à la même situation, notamment la Suède, la Norvège, l’Irlande ou les Pays-Bas. Pour les experts, cette hausse inhabituelle pourrait être liée à la fin des meures et gestes barrière mises en place face à la Covid-19.

Les gestes barrière permettent de limiter la transmission interhumaine

En cas de pneumopathie à Mycoplasma pneumoniaele traitement repose sur une antibiothérapie adaptée efficace. Mais il est aussi possible de prévenir la transmission de cette bactérie, en respectant quelques conseils simples d’hygiène :

  • Porter un masque en cas de symptômes ORL ou respiratoires (toux, rhume, fièvre, …) ;
  • Porter un masque dans les lieux fréquentés et/ou en présence de personnes fragiles ;
  • Se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ;
  • Se frictionner les mains avec une solution hydroalcoolique quand le lavage à l’eau et au savon est impossible ;
  • Aérer son logement au moins 10 minutes par jour ;
  • Eternuer ou tousser dans son coude ;
  • Utiliser un mouchoir à usage unique.

Les enfants de 5 à 15 ans sont les plus exposés, de même que les sujets âgés ou immunodéprimés. Respecter ces conseils permet de les protéger contre cette pneumonie bactérienne et ses risques de complications.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Augmentation des infections à Mycoplasma pneumoniae en France. www.santepubliquefrance.fr. Consulté le 4 décembre 2023.
– Alerte de la DGS sur une hausse des infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae. www.vidal.fr. Consulté le 4 décembre 2023.
Kinésithérapie et l’activité physique adaptée dans les EHPAD

tout ce que vous devez savoir | Thierry Payet

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En réponse à la pénurie de médecins sur le territoire français, une expérimentation est actuellement menée, permettant aux infirmiers de constater le décès d’une personne majeure ayant eu lieu à domicile ou dans un EHPAD et de signer des certificats de décès.

On vous en dit plus dans cet article.

JE- Certificat de décès : de quoi parle-t-on ?

Le certificat de décès est le document officiel émis par un professionnel de la santé ou par un médecin pour confirmer le décès d’une personne. Ce document contient des informations telles que la date, l’heure et la cause du décès.

En règle générale, le certificat de décès est nécessaire pour effectuer des procédures administratives telles que l’enregistrement du décès auprès des autorités civiles, la planification des funérailles et la gestion des successions.

II- Contexte du déploiement de l’expérimentation

Afin de pallier à la pénurie de médecins, et de réduire les longs délais d’attente pour l’obtention des certificats de décès,  » à titre expérimental, pour une durée d’un an, l’Etat peut autoriser les infirmières et les infirmiers à signer les certificats de décès. » (article 36)

Cette initiative, introduite dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 va être expérimentée pendant 1 an dans 6 régions : Auvergne-Rhône Alpes, Centre Val de Loire, Ile de France, Hauts de France, La réunion, Occitanie.

Cette expérimentation vise à évaluer l’efficacité et la faisabilité de cette mesure avant une éventuelle généralisation.

Au terme de l’expérimentation, un rapport sera soumis au Parlement, qui décidera ou non de la généralisation de cette mesure.


III- Conditions pour participer à l’expérimentation

Les infirmiers volontaires souhaitant participer à l’expérimentation devront justifier de :

  • une inscription au tableau de l’ordre
  • l’obtention de leur diplôme depuis au moins 3 ans
  • l’accord de leur employeur s’ils exercent en tant que salariés
  • une formation spécifique de 12h avec évaluation finale (cette formation couvre des aspects tels que l’épidémiologie, l’examen clinique du processus mortel, et les aspects administratifs et juridiques).

IV- Modalités et restrictions

Les infirmiers volontaires souhaitant participer à l’expérimentation devront respecter certaines conditions de mise en œuvre, à savoir :

  • intervenir uniquement en cas dindisponibilité d’un médeciny compris retraité inscrit à l’ordre, ou du service d’aide médicale urgente (SAMU) pour établir le certificat de décès dans un délai raisonnable.
  • ne pas rédiger un certificat de décès lorsque le caractère violent de la mort est manifeste. Dans ce cas, il contacte le médecin traitant de la personne décédée ou, à défaut, le SAMU.
  • intervenir pendant son temps de travail, s’il est infirmier au sein d’un EHPAD et, inscrit sur la liste des volontaires, pour constater et certifier le décès d’un résident de l’établissement.
  • informer le médecin traitant du décès de la personne et des causes. Lorsque le décès survient en EHPAD, il en informe le médecin coordinateur ainsi que le directeur de l’établissement.
  • informer chaque semaine l’ARS territorialement compétente du nombre de certificats de décès établis.

V- Rémunération de l’acte

La prise en charge forfaitaire de ces actes et définie dans l’article 1 de l’arrêté du 6 décembre 2023.


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Neurophysiologie et mécanobiologie • Ostéosanté • 7 décembre 2023

Neurophysiologie et mécanobiologie • Ostéosanté • 7 décembre 2023 | Thierry Payet

10h30

En tant qu’ostéopathe expérimenté à Hambourg, j’ai souvent observé des athlètes et des passionnés de fitness venir dans mon cabinet avec différents types de blessures. Les blessures sportives sont malheureusement un problème courant, mais la bonne nouvelle est que l’ostéopathie est une méthode extrêmement efficace pour traiter les blessures sportives et peut aider à prévenir de futures blessures.

Ostéopathie pour douleurs abdominales et constipation • Ostéosanté • 23 novembre 2023

Ostéopathie pour douleurs abdominales et constipation • Ostéosanté • 23 novembre 2023 | Thierry Payet

Une revue systématique et une méta-analyse ont examiné l’efficacité du traitement de manipulation ostéopathique (OMT) chez les adultes atteints du syndrome du côlon irritable (SCI).

Dans la méta-analyse, l’OMT a montré des résultats statistiquement significatifs pour les douleurs abdominales et la constipation par rapport au traitement fictif/à l’absence d’intervention.

Une recherche documentaire a été menée dans les bases de données suivantes : PubMed, Embase, Cochrane, Cinahl, Scopus, PEDro et ClinicalTrials.gov. Sur 350 articles, six études (cinq ECR et un ECR en cours) ont été considérées comme éligibles.

La qualité des preuves sur les symptômes du SCI était généralement jugée « faible » pour les douleurs abdominales et la constipation. L’OMT s’est avérée sûre dans le traitement du syndrome du côlon irritable, sans effets indésirables majeurs.

Dans la méta-analyse, l’OMT a montré des résultats statistiquement significatifs pour les douleurs abdominales par rapport au traitement fictif/absence d’intervention (taille de l’effet ES = -1,14 [-1,66, -0,62]; p < 0,0001) et constipation (ES = -0,66 [-1,12, -0,20]; p = 0,005).

L’OMT peut être efficace chez les patients atteints du syndrome de l’intestin irritable, mais les résultats doivent être interprétés avec prudence en raison de la faible qualité méthodologique des études.

Qu’est-ce qui a été examiné et, si nécessaire, traité ?

Dans une étude, la zone épigastrique et le gros intestin en relation avec l’intestin grêle et les niveaux pariétaux et la suture occipito-mastoïdienne.

Dans une autre étude, tant les techniques directes (pression de la main sur chaque segment de la colonne vertébrale pendant 90 secondes) que les techniques indirectes (pression sur le segment avec les mains, les genoux ou la poitrine) ainsi que les viscères ont été traitées.

Dans une étude, le sacrum et les zones viscérales sensibles étaient régulièrement traités en appuyant et en faisant vibrer les doigts.

Une autre étude a utilisé des techniques directes (pression de la main sur chaque segment de la colonne vertébrale pendant 90 secondes) et indirectes (pression sur le segment avec les mains, les genoux ou la poitrine). Les frottements, vibrations, inhibitions ou rebonds dans la projection abdominale du point de connexion où se situent les zones trigger ont été standardisés.

Consultez également OSTÉOPATHIE ET ​​INTESTIN IRRITABLE

Buffone F, Tarantino AG, Belloni F, Spadafora A, Bolzoni G, Bruini I, Bergna A, Vismara L. Efficacité du traitement manipulateur ostéopathique chez les adultes atteints du syndrome du côlon irritable : une revue systématique et une méta-analyse. Santé (Bâle). 31 août 2023;11(17):2442.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37685480/

bracelet fibromyalgie

Un bracelet face à la fibromyalgie | Thierry Payet

Selon les estimations, entre 1,5 et 2 % de la population française seraient touchés par la fibromyalgie, le plus souvent des femmes entre 40 et 50 ans. Lors du récent congrès de l’Américain Collège de rhumatologiequi s’est tenu à San Diego le 13 novembre 2023, la start-up française Remedee Labs a présenté les résultats de l’étude clinique menée sur son bracelet stimulateur d’endorphines dans la fibromyalgie. Explications.

bracelet fibromyalgie

Selon les estimations, entre 1,5 et 2 % de la population française seraient touchés par la fibromyalgie, le plus souvent des femmes entre 40 et 50 ans. Lors du récent congrès de l’Américain Collège de rhumatologiequi s’est tenu à San Diego le 13 novembre 2023, la start-up française Remedee Labs a présenté les résultats de l’étude clinique menée sur son bracelet stimulateur d’endorphines dans la fibromyalgie. Explications.

Fibromyalgie, une perception altérée de la douleur

La fibromyalgie est une maladie chronique, marquée par des douleurs diffuses persistantes et une sensibilité à la pression. D’autres symptômes accompagnent ces douleurs, notamment une fatigue intensedes troubles du sommeildes troubles de la santé mentale, des troubles urinaires ou encore des troubles digestifs. Ces différents symptômes perturbent profondément les activités quotidiennes et la qualité de vie des patients. La cause de cette pathologie reste à ce jour inconnue. Les mécanismes pathologiques révèlent quant à eux une perturbation dans la perception des signaux douloureux.

Les sujets atteints de fibromyalgie présentent une altération dans le système de détection et de contrôle de la douleur. Les douleurs ressenties associent notamment l’allodyniec’est-à-dire la perception d’une douleur alors que la stimulation n’est pas douloureuse, et l’hyperalgésiec’est-à-dire la perception d’une douleur plus forte que la stimulation douloureuse. Actuellement, il n’existe pas de traitement spécifique de la fibromyalgie. La prise en charge pluridisciplinaire est centrée sur la réadaptation à l’activité physique et sur les traitements antalgiques.

Un bracelet neuromodulateur pour apaiser les douleurs

Dans ce contexte, une start-up française a développé pour la première fois un bracelet stimulateur d’endorphines pour lutter contre les douleurs de la fibromyalgie. Grâce à des ondes millimétriques, le bracelet stimule les terminaisons nerveuses du poignet, provoquant au niveau cérébral la libération d’endorphines, les antalgiques naturels de l’organisme. Développé pour devenir le traitement non médicamenteux de première intention dans la fibromyalgie, le bracelet a été testé dans l’étude clinique FIBREPIK, menée auprès de 170 patients (très majoritairement des femmes), d’âge moyen 49 ans. L’utilisation du bracelet était associée à un programme d’accompagnement personnalisé, basé sur :

  • Des échanges réguliers avec un coach ;
  • L’accès à des modules éducatifs ;
  • Des activités proposées par des spécialistes ;
  • Des outils pour suivre l’évolution de sa qualité de vie grâce à une application mobile dédiée.

Tous les participants de l’étude étaient des patients français suivis dans 8 établissements du territoire. L’utilisation du bracelet stimulateur d’endorphines s’est révélée bénéfique à plusieurs niveaux. Plus de la moitié des patients ont vu passer leur fibromyalgie d’un stade sévère à un stade modéré, avec une amélioration des principaux symptômes de la maladie :

Soulager les douleurs avec une solution non médicamenteuse

Trois mois après le début de l’utilisation du bracelet, 8 patients sur 10 déclaraient que leur état de santé s’était amélioré. Six patients sur dix indiquaient que leur qualité de vie s’était significativement améliorée. Ces améliorations se maintenaient dans le temps, au moins sur la période de 6 mois considérée dans l’étude. Une utilisation régulière du bracelet est recommandée, 3 fois par jour et tous les jours.

Le bracelet stimulateur d’endorphines développé par Remedee Labs devient ainsi le premier traitement non médicamenteux de la fibromyalgie dont l’efficacité a été démontrée cliniquement. Il pourrait intégrer les parcours de soins des patients atteints de fibromyalgie et leur offrir une solution non médicamenteuse pour soulager efficacement leurs douleurs. La solution proposée par Remedee Labs est d’ores et déjà accessible sur le site de la start-up : https://remedee.com/, sous la forme d’un abonnement. L’abonnement comprend le bracelet, l’accompagnement par un coach et l’accès à l’application mobile dédiée.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– 1ère solution technologique dédiée à la fibromyalgie dont les bénéfices ont été validés cliniquement. remedeelabs.com. Consulté le 14 novembre 2023.
– Définition et causes de la fibromyalgie. www.ameli.fr. Consulté le 14 novembre 2023.