Prise en charge des tests Covid-19 : ce qui change depuis le 1er Mars

Prise en charge des tests Covid-19 : ce qui change depuis le 1er Mars | Thierry Payet

Depuis le 1er mars, les règles concernant la prise en charge financière des tests de dépistage du Covid-19 sont modifiées. Ils ne sont plus pris en charge intégralement par l’assurance maladie, sauf pour certaines personnes.

En effet, les assurés devront désormais faire face à un reste à charge, qui pourra dans la plupart des cas être couvert par leur mutuelle ou leur complémentaire santé.

L’amélioration de la situation sanitaire en France a permis de mettre en place un remboursement partiel de ces tests, qu’ils soient de type antigénique ou RT-PCR, pour tous les assurés sans prescription médicale préalable.

Les changements effectifs :

  1. Introduction d’un ticket modérateur* pour les tests de dépistage de la covid-19 : cela signifie qu’il y a désormais un reste à charge pour l’assuré, déterminé en fonction du professionnel de santé délivrant le test.
  2. Pas de distinction entre les personnes vaccinées et non vaccinées dans la prise en charge de l’Assurance Maladie.
  3. La prise en charge de l’Assurance Maladie ne nécessite pas de prescription médicale préalable pour tous les assurés.

*Le ticket modérateur est la partie de vos dépenses de santé qui reste à votre charge une fois que l’Assurance Maladie a remboursé sa part.


Tableau récapitulatif des taux de remboursement pour les différents professionnels de santé réalisant un test pris en charge par l’Assurance maladie (1) :

Profession médicale Pourcentage du montant
à charge de l’assuré
Infirmier 40%
Masseur-kinésithérapeute 40%
Sage-femme 30%
Médecin 30%
Pharmacien 30%
Chirurgien dentiste 30%
(1)  Le montant à charge de l’assuré varie  en fonction de la catégorie de métier du professionnel de santé (cf.le tableau ci-dessus).
Bon à savoir Le ministère de la Santé précise toutefois que le reste à charge sera « nul » pour ceux qui disposent d’une mutuelle et ceux qui bénéficient de la complémentaire santé solidaire.

Quelques exceptions :

Afin de protéger les personnes à risque de développer une forme grave de la Covid-19, les tests de dépistage du Covid-19 restent pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie pour :

  • les personnes reconnues en affection longue durée ;
  • les personnes âgées de 65 ans et plus ;
  • les jeunes âgés de moins de 18 ans ;
  • les professionnels de santé, en raison de leur contact au quotidien avec les populations les plus fragiles ;
  • les personnes immunodéprimées ;
  • les personnes faisant l’objet d’un dépistage collectif.

Les tests sont également pris en charge à 100 % dans le cadre des cas de droit commun d’exonération (assurance maternité, invalidité…). Donc le fait d’être vacciné ou non n’a plus d’incidence sur la prise en charge.

Bon à savoir Et ” rapprochement des règles de prise en charge de droit commun » qui se justifie par « le ralentissement notable de la circulation du virus SARS-CoV-2 », précise l’arrêté du 27 février 2023

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Bienvenue 'Votre scan de la peau'!

Bienvenue ‘Votre scan de la peau’! – Clinique Ostéopathique East Gippsland | Thierry Payet

Bienvenue 'Votre scan de la peau'!

Bienvenue ‘Votre scan de la peau’!

L’Australie a l’un des taux de cancer de la peau les plus élevés au monde. Avec une surveillance constante de vos grains de beauté, des changements précoces ou de nouvelles lésions sont détectables par un praticien qualifié.

C’est avec cette connaissance à l’esprit que nous sommes très heureux d’accueillir Sharon Hudson de Your Skin Scan dans nos 5 sites EGOC ! Sharon est une infirmière clinicienne consultante avec plus de 10 ans d’expérience dans l’évaluation et la surveillance du cancer de la peau.

Basée à Melbourne, elle se rendra dans chacune de nos cliniques tous les 3 mois pour surveiller à la fois nos patients et toute autre personne de la région qui pourrait avoir besoin de ses services !

Pour prendre rendez-vous avec Sharon, vous devez l’appeler directement au 0455 337 882 ou réservez en ligne sur son site.

Dates de visite prévues :

Clinique Bairnsdale

  • 9 décembre 2022
  • 28 mars 2023
  • 27 juin 2023
  • 26 septembre 2023
  • 12 décembre 2023

Clinique Orbost

  • 27 mars 2023
  • 26 juin 2023
  • 25 septembre 2023
  • 11 décembre 2023

Clinique de vente

  • 29 mars 2023
  • 28 juin 2023
  • 27 septembre 2023
  • 13 décembre 2023

Clinique Yarram

  • 30 mars 2023
  • 29 juin 2023
  • 28 septembre 2023
  • 14 décembre 2023

Clinique Traralgon

  • 31 mars 2023
  • 30 juin 2023
  • 29 septembre 2023
  • 15 décembre 2023

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à parler avec notre équipe de réception amicale ou votre praticien à votre prochain rendez-vous.

Références
Hudson, S. (2022). Votre analyse de la peau. Récupéré le 25 novembre 2022 sur https://www.yourskinscan.com.au/

Homme est femme entrain de bien dormir pour éviter les risque de cancer de poumon

facteur clé pour réduire le risque de cancer du poumon | Thierry Payet

Les preuves scientifiques de l’importance du sommeil sur la santé se multiplient d’année en année. Dans une récente étude, des chercheurs ont exploré le lien entre les caractéristiques du sommeil et le risque de cancer du poumon. Leurs travaux sont publiés dans la revue scientifique Journal international de recherche environnementale Santé publique.

Homme est femme entrain de bien dormir pour éviter les risque de cancer de poumon

Sommeil et cancer du poumon

Le sommeil constitue un des piliers de la santé, avec l’alimentation et l’activité physique. Mais pas n’importe quel sommeil ! Dans le sommeil, comptent plusieurs paramètres essentiels :

  • La quantité de sommeil ;
  • La qualité du sommeil ;
  • Le plus ou moins grand respect du rythme circadien, c’est-à-dire le fait de dormir pendant la nuit ou au contraire de dormir la journée pour les personnes qui travaillent de nuit.

Des études scientifiques ont déjà suggéré un lien entre le sommeil et le risque de certains cancerscomme le cancer du sein ou le cancer de la prostate. Dans une nouvelle étude, des chercheurs ont évalué l’impact du sommeil sur un autre cancer, le cancer du poumon, dont les causes ne sont pas totalement connues.

Pas assez ou trop dormir augmente le risque de cancer du poumon

L’étude multicentrique, menée entre 2014 et 2017 en Ile-de-France, a évalué l’association entre des troubles du sommeil, le travail de nuit et le risque de développer un cancer pulmonaire chez des femmes, âgées de 18 à 75 ans. Parmi elles, 716 ont été diagnostiquées pour un cancer du poumon, tandis que 758 femmes étaient en bonne santé pulmonaire. Des questionnaires et des entretiens individuels ont permis de déterminer :

  • La durée du sommeil ;
  • Les données socio-démographiques ;
  • Les antécédents médicaux ;
  • Le mode de vie (tabagisme, consommation d’alcool, pratique d’une activité physique).

L’analyse des données collectées a mis en évidence que les femmes qui avaient une durée de sommeil faible (moins de 7 heures par jour) et élevée (plus de 8 heures par jour) avaient un risque de cancer du poumon majoré respectivement de 16 et 39 %, par rapport aux femmes ayant une durée de sommeil considérée normale (entre 7 et 8 heures par jour). Ce lien entre durée du sommeil et cancer du poumon était par ailleurs renforcé chez les femmes qui travaillaient de nuit depuis au moins 5 ans.

Un lien sommeil – cancer du poumon, influencé par le travail de nuit et le tabagisme

Dans ce contexte de travail de nuit, le surrisque de cancer du poumon était accentué particulièrement chez les femmes dormant peu (moins de 7 heures par jour). Travail de nuit et tabagisme influençaient conjointement le risque de cancer du poumon. Chez les non-fumeuses, le travail de nuit n’augmentait pas significativement le risque de cancer pulmonaire, alors qu’un surrisque était observé pour les anciennes fumeuses et les fumeuses.

Enfin, l’étude révèle que l’existence de troubles du sommeil augmente le risque de cancer du poumon. En conclusion, une durée de sommeil comprise entre 7 et 8 heures contribuerait à réduire le risque de cancer du poumon, tandis que les troubles du sommeil, l’excès ou le manque de sommeil, le travail de nuit et/ou le tabagisme auraient tendance à accroître le risque de cancer pulmonaire. Bien dormir est donc capital pour la santé des poumons !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Caractéristiques du sommeil, travail de nuit et risque de cancer du poumon chez les femmes. mdpi.com. Consulté le 9 janvier 2023

PLFSS 2023, quel impact pour les infirmiers ?

Vers une officialisation du statut d’infirmier référent? | Thierry Payet

Dans une proposition de loi visant à améliorer l’accès au soin pour tous, le groupe parlementaire Horizons a proposé la création, dans les textes, du rôle d’infirmier référent. Cela représente une grande avancée pour la profession.

Le Président de la République a également partagé cette idée lors de ses voeux au monde de la santé . Elle s’inscrit dans la volonté de renforcer les soins coordonnés autour du patient pour améliorer la qualité de la prise en charge.

Qui est l’infirmier référent?

L’infirmier référent existe déjà au sein des EHPAD et d’autres établissements.  Au sein de ces structures, sa mission principale est de garantir la coordination de la prise en charge des patients. Il assure aussi le rôle de cadre intermédiaire auprès des équipes de soins. Une formation spécifique est nécessaire dans l’exercice de cette fonction. Ce métier diffère du statut d’infirmier référent pour les assurés dont parle la proposition de loi n°657.

Tout comme le médecin traitant, l’infirmier référent est un infirmier libéral. Chaque patient pourra désigner son infirmier référent auprès de son organisme gestionnaire d’assurance maladie, avec l’accord de l’IDEL. L’accord de l’autorité parentale est également requis pour les assurés de moins de 16 ans.



Quelles sont ses missions?

En étroite collaboration avec le médecin traitant et le pharmacien correspondant, l’infirmier référent jouera un rôle clé dans la coordination des parcours de soins. Il sera aussi chargé des missions d’information, de prévention et de suivi auprès du patient.

Cette proposition de loi  présentée comporte des zones floues. C’est la Commission des Affaires sociales qui l’examinera. Si elle  est retenue puis adoptée, elle sera complétée par un décret. Celui-ci fixera les conditions d’application, précisera les missions et indiquera la valorisation liés à ce rôle.



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Entretien avec Swami Vijayananda • Torsten Liem • 2023

Entretien avec Swami Vijayananda • Torsten Liem • 2023 | Thierry Payet

L’interview a eu lieu le 14 février 2010, peu avant sa mort.

Fin 1950, il prend un bateau de Marseille vers le Sri Lanka et l’Inde pour retrouver son maître. Son idée était de lui demander conseil puis de retourner dans le sud de la France, où il travaillait comme médecin. Finalement, il est resté en Inde pour le reste de sa vie – les 59 années suivantes, dont il a passé plus de 10 ans dans une solitude totale dans l’Himalaya.

courte biographie

Swami Vijayananda (26.11.1914- 5.4.2010)

Le 26 novembre 1914, au début de la Première Guerre mondiale dans l’est de la France, Vijayananda est né dans une famille juive et devait succéder à son père, le grand rabbin de Metz. Enfant, il était très pieux, mais dans sa jeunesse, il a étudié la philosophie et a commencé à s’éloigner des dogmes religieux monothéistes. Il a ensuite étudié la médecine, suivant d’abord un maître spirituel à Paris, un psychiatre français influencé par le bouddhisme. Fin 1950, il prend un bateau de Marseille vers le Sri Lanka et l’Inde pour retrouver son maître. Son idée était de lui demander conseil puis de retourner dans le sud de la France, où il travaillait comme médecin. Il avait espéré rencontrer Shri Ramana Maharshi et Shri Aurobindo mais quand il arriva à Chennai en janvier 1951, tous deux venaient de mourir. Il a plutôt rencontré Ma Anandamayi le 2 février 1951 à Varanasi et lui a demandé si elle pouvait rester dans sa retraite pendant deux ou trois jours, ce qui s’est finalement transformé en 59 ans. Il a passé une longue période de plus de 10 ans dans une solitude totale dans un ashram de l’Himalaya car Ma Anandamayi, son maître spirituel, l’y a envoyé. En 1985, après la mort de Ma Anandamayi, elle lui a demandé de s’occuper des visiteurs de l’ashram, ce qu’il a fait jusqu’à la fin de sa vie.

  • Vous étiez médecin en France et vivez maintenant en Inde depuis près de 60 ans, pourquoi n’êtes-vous jamais retourné en France ?

J’ai vécu en Inde pendant 58 ans ; Je suis venu ici pour trouver le vrai professeur. J’ai trouvé Ma Anandamayi. Si j’ai trouvé ce que je cherchais, pourquoi devrais-je revenir en arrière ? J’ai miraculeusement trouvé exactement ce que je cherchais. Il n’y a donc aucune raison de revenir en arrière. Miraculeusement, j’ai trouvé ce que je cherchais.

  • Vous avez vécu seul dans l’Himalaya pendant quelques années.

Oui, depuis de nombreuses années. Ma Anandamayi m’y a envoyé. C’était un nouvel ashram et personne ne voulait y rester. Ma m’a dit Vijayananda que tu iras là-bas. Elle voulait que j’y aille. Il n’y avait pas d’eau là-bas. J’ai dû marcher 1,5 miles pour avoir de l’eau potable. Il n’y avait ni nourriture, ni lumière, ni électricité. J’ai dû marcher dans la jungle la nuit avec une sorte de torche.

  • Votre état de paix est-il un état constant ?

La paix est presque constante. Lorsque vous êtes seul dans la jungle, il y a de nombreuses raisons d’avoir peur de beaucoup de choses. Donc mon but était de ne plus avoir peur, de ne plus avoir peur du tout, d’être complètement libéré de la peur – tout le temps.

  • Votre état de paix, est-il le même que le bonheur – Ananda ?

Non, la béatitude est un état bien supérieur. J’éprouve le bonheur de temps en temps. La paix est un sentiment fondamental.

  • Qu’est-ce qui peut nous apporter la tranquillité d’esprit alors que nous vivons dans le monde ?

Lorsque vous êtes en méditation et que vous expérimentez la conscience de l’unité et que vous sentez que vous êtes la conscience divine et que vous ne pouvez pas mourir, vous êtes immortel.

  • Que pouvons-nous faire pour réduire nos sentiments destructeurs comme la haine, le désir, le chagrin ?

Peur, colère, désir sexuel. Méditation, regarder à l’intérieur, prendre conscience du fonctionnement de l’esprit. Si vous remarquez/comprenez comment le mental fonctionne, vous pouvez le contrôler.

  • Quelle est la différence entre méditer avec un mantra ou observer la respiration

Regarder la respiration n’est pas un bon pranayama. Le bon pranayama contrôle le nadi. Regarder le souffle n’est pas la vraie chose. Juste une aide.

Un mantra peut être utilisé comme support pour l’esprit.

  • Quelle est la différence entre une vie spirituelle et une vie mondaine ?

Plaisir, frustration, repli sur soi, loin du plaisir. Le « Soi » est la source. Le moi intérieur est la vraie cause de la joie. Les gens vont partout dans le monde pour trouver le bonheur et la joie. Si vous le trouvez en vous, vous n’avez pas à le chercher à l’extérieur. Ce que vous cherchez à l’extérieur, dans le monde, vous le trouverez à l’intérieur. Ce que vous cherchez dans le monde extérieur, vous le trouverez en vous, la paix intérieure. Lorsque vous vous rendez compte que tout est en vous, alors vous n’avez pas besoin de regarder à l’extérieur, de courir dehors.

  • Quel est le problème de le chercher à l’extérieur ?

Si vous le ressentez à l’intérieur, vous vous rendez compte que la joie ne dépend pas de quelque chose d’extérieur. Si vous êtes tourné vers l’extérieur, que vous avez une petite amie ou un petit ami et que vous en dépendez… Votre joie intérieure ne dépend de rien, elle est en vous, l’essence est en vous.

  • Est-il essentiel à une vie spirituelle de se retirer du monde ?

Non, il existe de nombreuses voies, par exemple le Karma Yoga. Cela change aussi l’attitude de l’esprit. Vous restez où vous vivez et vous changez l’attitude de l’esprit.

Explication Torsten Liem : Le Karma Yoga se caractérise par le service et l’action désintéressés.

  • Si vous vivez avec un partenaire dans une famille. Quel est le chemin d’une vie spirituelle?

Vous voyez la femme comme une mère divine, comme un dieu féminin et vous vous dites que vous servez Dieu. Et montrez du respect à la mère féminine. C’est la voie pour vous en tant qu’homme.

  • Existe-t-il un lien entre spiritualité et santé ?

Vous avez besoin d’un corps fort et sain si vous voulez bien méditer. Si vous êtes faible, vous ne pouvez pas réaliser une bonne vie spirituelle.

Lorsque vous mangez des aliments sains, vous êtes fort et vous vous détoxifiez, vous nettoyez de l’intérieur. Ne mangez pas trop ou vous tomberez malade. Mais assez pour avoir un corps sain et fort.

grain de beauté cancer peau vaccin mélanome

Un vaccin contre le mélanome en développement | Thierry Payet

Chaque année, le mélanome, un cancer cutané, est responsable de près de 2000 décès en France. Si les progrès diagnostiques et thérapeutiques ont permis ces dernières années d’améliorer le pronostic des stades localisés, les stades avancés et/ou métastatiques restent associés à un pronostic plus réservé. Récemment, les résultats d’un essai clinique de phase 2 mené sur un candidat vaccin contre le mélanome permettent d’envisager le développement d’un vaccin contre le mélanome thérapeutique, en association avec l’immunothérapie.

grain de beauté cancer peau vaccin mélanome

Comment améliorer le pronostic des mélanomes de stades avancés ?

L’incidence du mélanome , le plus grave des cancers cutanés, ne cesse d’augmenter depuis quelques décennies. Si les progrès thérapeutiques, notamment l’arrivée de l’immunothérapie, ont permis d’améliorer le pronostic des stades localisés, les stades III et IV restent complexes à traiter avec des taux de survie à cinq ans de 16 (stade IV) à 60 % (stade III).

Dans ce contexte, mettre au point de nouvelles approches thérapeutiques contre les stades avancés de mélanome constitue un enjeu majeur pour la recherche sur ce cancer et un formidable espoir pour les patients et leurs familles. Le laboratoire Moderna développe actuellement un vaccin expérimental contre le mélanome personnalisé, basé sur la technologie ARNm (la même technologie que celle utilisée récemment pour développer les premiers vaccins contre la Covid-19). L’administration de ce vaccin thérapeutique a pour objectif de stimuler le système immunitaire du patient contre les cellules tumorales.

Un vaccin contre le mélanome capable avec l’immunothérapie de réduire le risque de récidive

Récemment, un essai clinique, randomisé, ouvert, a été lancé pour évaluer l’efficacité de ce vaccin contre la mélanome thérapeutique, en association avec un médicament d’immunothérapie, qui contribue également à stimuler le système immunitaire pour l’aider à mieux lutter contre les cellules tumorales. Dans cet essai, 157 patients atteints d’un mélanome de stade III ou IV après résection complète ont été inclus et répartis dans deux groupes :

  • Un groupe traité par l’association du vaccin (neuf doses au total sur une année) et de l’immunothérapie (200 mg toutes les trois semaines jusqu’à 18 cycles sur une année complète ;
  • Un groupe traité uniquement par immunothérapie, jusqu’à la récidive du mélanome ou l’arrêt du traitement pour une toxicité inacceptable.

Les résultats de cet essai clinique révèlent que le vaccin thérapeutique, associé à l’immunothérapie, permettait une réduction significative du risque de récidive de la maladie ou de décès, par rapport à l’immunothérapie seule. Sur le plan de la tolérance, 14,4 % des patients ayant reçu le vaccin et l’immunothérapie ont présenté des événements indésirables graves, contre 10 % chez les patients traités par immunothérapie seule.

Une stratégie personnalisée applicable à d’autres cancers ?

Le critère d’évaluation principal du vaccin, la survie sans récidive, était améliorée significativement à la fois sur le plan statistique et clinique. L’ajout du vaccin à l’immunothérapie permettait de réduire le risque de récidive ou de décès de 44 %, par rapport à l’immunothérapie seule. Cet essai constitue donc une première démonstration de l’intérêt d’un vaccin  basé sur la technologie à ARNm dans le traitement d’un cancer.

Les chercheurs pensent pouvoir lancer un essai clinique de phase 3 dans le courant de l’année 2023. Ces résultats ouvrent également de nouvelles perspectives pour le traitement d’autres cancers, à partir de la technologie ARNm. L’un des intérêts de cette technologie est de mettre au point une thérapie personnalisée, ciblée sur les caractéristiques génétiques de la tumeur du patient. L’intégralité des données de l’essai et des conclusions des chercheurs devraient être présentées lors d’une prochaine conférence en oncologie.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

personne atteinte de stress

des solutions naturelles pour le gérer | Thierry Payet

Selon un sondage réalisé en 2017, 90 % des Français sont confrontés au stress à un moment ou à un autre de leur vie. Un stress qui s’associe souvent à de l’anxiété et qui peut devenir chronique, avec des conséquences parfois importantes sur la santé et la qualité de vie. Si des médicaments peuvent être prescrits, ils ne constituent pas l’unique solution et des alternatives non pharmacologiques, comme le stress sans médicaments, sont souvent possibles. Explications.

personne atteinte de stress

Stress, anxiété et alternatives aux médicaments

Le stress  est aujourd’hui l’une des principales causes d’anxiété et de dépression. Il constitue l’une des principales atteintes au bien-être mental, qui définit la santé, avec le bien-être physique. Lorsque ce stress impacte la vie quotidienne, la santé et la qualité de vie, une prise en charge adaptée est nécessaire.

L’idéal est une approche pluridisciplinaireréunissant entre autres le médecin généraliste, le psychologue ou le psychiatre et éventuellement d’autres professionnels de santé. Si les traitements pharmacologiques sont souvent prescrits d’emblée, ils ne doivent pas occulter l’existence d’approches non médicamenteuses, parfois très efficaces, seules ou en complément des médicaments.

Un mode de vie sain face au stress

La psychothérapie s’axe de plus en plus sur les thérapies cognitivo-comportementales qui aident à lutter contre le stress et l’anxiété. Mais des mesures hygiéno-diététiques sont également très utiles :

  • L’arrêt de la consommation de substances excitantes (café, alcool, tabac, substances psychoactives) ;
  • Une alimentation saine et équilibrée ;
  • Une hydratation suffisante (au moins 1,5 litres d’eau par jour) ;
  • Un sommeil suffisant et de qualité ;
  • Une activité physique régulière et adaptée.

Parallèlement, certaines activités sont intéressantes pour apprendre à mieux gérer son stress, notamment :

  • Les techniques de relaxation ;
  • Et le yoga ;
  • L’hypnose ;
  • La sophrologie ;
  • Les exercices de respiration.

Des remèdes naturels et surtout la prévention du stress

Pour compléter la prise en charge, des remèdes naturels peuvent venir compléter l’approche pharmacologique, par exemple :

  • Des produits de phytothérapieavec des plantes apaisantes et sédatives, comme l’aubépine, la valériane ou la passiflore, à utiliser seules ou en association ;
  • Des oligo-élémentspour lutter contre la spasmophilie et/ou l’irritabilité, notamment le magnésium ou le lithium ;
  • Des sels de brome ;
  • Certaines souches homéopathiquescomme Gelsemium, Ignatia ou Aconitum;
  • Des huiles essentiellestelles que le petit grain bigarade, l’Ylang-ylang, la lavande vraie, l’orange douce ou la marjolaine à coquille.

Si des solutions non pharmacologiques existent pour lutter contre le stress et l’anxiété, l’idéal est de prévenir leur survenue, en adoptant quelques techniques simples au quotidien, notamment apprendre des techniques et exercices de relaxation, limiter la surcharge de l’emploi du temps, ou préserver sa vie sociale et familiale. Le stress est pointé du doigt comme un facteur de risque de nombreux problèmes de santé, preuve que le bien-être mental est indissociable du bien-être physique. Une excellente raison pour lutter chaque jour contre le stress.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Le traitement des troubles anxieux de l’adulte. ameli.fr. Consulté le 18 décembre 2022.
– Quels médicaments contre le stress ? pharmaciengiphar.com. Consulté le 18 décembre 2022.
Une prise de sang pour diagnostiquer la maladie d’Alzheimer

Une prise de sang pour diagnostiquer la maladie d’Alzheimer | Thierry Payet

Dans le monde, toutes les 3,2 secondes, une personne est nouvellement diagnostiquée de la maladie d’Alzheimer, la démence de loin la plus fréquente. Au-delà des conséquences majeures de cette maladie neurodégénérative sur la vie quotidienne et l’autonomie des patients, la question du dépistage et du diagnostic précoce de la maladie reste aujourd’hui majeure dans la lutte contre la pathologie. Récemment, des chercheurs américains ont développé une prise de sang de dépistage précoce de la maladie d’Alzheimer, basé sur les niveaux d’oligomères béta-amyloïdes dans le sang. Explications.

Une prise de sang pour diagnostiquer la maladie d’Alzheimer

Comment diagnostiquer la maladie d’Alzheimer ?

Pour mieux lutter contre la maladie d’Alzheimer, il faut savoir la détecter de manière fiable et le plus précocement possible. Actuellement, nombreux sont les patients qui ne sont pas ou mal diagnostiqués. Parallèlement, il n’existe pas de test permettant de poser un diagnostic de certitude. Les tests cognitifs et l’élimination d’autres causes de déficits cognitifs aboutissent à un diagnostic par défaut de la maladie d’Alzheimer, l’autopsie post-mortem étant le seul diagnostic de certitude de la maladie.

Les scientifiques tentent donc depuis des années de mettre au point un test fiable, non invasif, capable de diagnostiquer la maladie. Reste à trouver un marqueur spécifique de la maladie d’Alzheimer, facilement détectable, par exemple dans le sang. Dans cette étude, les chercheurs se sont intéressés aux oligomères béta-amyloïdes. Les protéines béta-amyloïdes sont présentes naturellement dans l’organisme et jouent un rôle dans la croissance et la réparation des neurones.

Une prise de sang pour détecter la maladie d’Alzheimer

Dans la maladie d’Alzheimer, les protéines béta-amyloïdes changent de conformation et s’agglutinent pour former des oligomères béta-amyloïdes, puis des plaques amyloïdes, qui seraient responsables des dégâts neurologiques de la maladie. Les chercheurs ont mis au point un test sanguin, capable de détecter les niveaux d’oligomères béta-amyloïdes dans le sang. Ce test, appelé SOBA (soluble oligomer binding assay) a permis de détecter des oligomères béta-amyloïdes :

  • Chez des patients présentant des troubles cognitifs
  • Chez des patients déjà diagnostiqués pour une maladie d’Alzheimer ;
  • Chez des sujets en bonne santé, mais ayant développé par la suite une maladie d’Alzheimer.

Selon les chercheurs, la présence d’oligomères béta-amyloïdes, parfois des années avant la survenue des premiers troubles cognitifs, serait un signe précoce du développement de la maladie d’Alzheimer. En détectant les oligomères béta-amyloïdes de manière précoce, les chercheurs pourraient intervenir avant que les oligomères et les plaques amyloïdes n’aient provoqué des dégâts irréversibles sur les neurones.

A la recherche de traitements pour neutraliser ces oligomères !

Dans l’étude, le test SOBA a été utilisé sur des échantillons sanguins de 310 personnes, avec ou sans troubles cognitifs. Dans 53 cas, une autopsie a confirmé la maladie d’Alzheimer, parmi lesquels 52 avaient présenté des oligomères béta-amyloïdes dans le sang mesuré par le test SOBA. Par ailleurs, 11 personnes de l’étude, sans troubles cognitifs, avaient des taux sanguins mesurables d’oligomères béta-amyloïdes. Parmi elles, 10 ont développé une maladie d’Alzheimer au cours des mois et des années qui ont suivi.

Les chercheurs de l’étude considèrent que les oligomères béta-amyloïdes sanguins seraient un premier signe mesurable du développement de la maladie d’Alzheimer – ou d’autres formes de démence – bien avant l’apparition des premiers symptômes. L’agence américaine du médicament a récemment accordé au test SOBA le statut de dispositif révolutionnaire, qui pourrait aboutir à une commercialisation prochaine sur le marché américain. Parallèlement, les chercheurs travaillent sur des méthodes capables de bloquer ces oligomères béta-amyloïdes, dans l’espoir d’enrayer le développement et l’évolution de la maladie d’Alzheimer.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Alzheimer : un test sanguin peut détecter des années de protéines « toxiques » avant l’apparition des symptômes. medicalnewstoday.com. Consulté le 23 décembre 2022.
– SOBA : Développement et test d’un test de liaison d’oligomères solubles pour la détection d’oligomères toxiques amyloïdogènes. pnas.org. Consulté le 23 décembre 2022.
fièvre enfant défense naturel

La fièvre de l’enfant, un mécanisme de défense naturel | Thierry Payet

La fièvre au-delà de 38°C est fréquente chez l’enfant. Les tensions d’approvisionnement en paracétamol, premier médicament antipyrétique destiné à l’enfant, permettent de rappeler que la fièvre est avant tout un mécanisme de défense naturel de l’organisme. Santé sur le net vous donne des explications.

fièvre enfant défense naturel

La fièvre de l’enfant, un mécanisme de défense naturel

La survenue d’une fièvre chez l’enfant provoque souvent de l’inquiétude chez les parents, qui administrent rapidement du paracétamol. Mais faut-il systématiquement administrer du paracétamol dès que le thermomètre dépasse les 38°C ? Les pédiatres rappellent que la fièvre est avant tout un mécanisme naturel de défense de l’organisme. La fièvre traduit en effet l’activation du système immunitaire suite à une infection.

L’activation du système immunitaire est associée à la libération de cytokines, des substances qui interviennent dans l’inflammation, mais aussi dans la régulation de la température corporelle. Pour les pédiatres, il n’est pas nécessaire d’administrer du paracétamol de manière systématique, si l’enfant tolère bien la fièvre. Le médicament antipyrétique est surtout conseillé lorsque l’enfant développe d’autres signes que la fièvre :

  • Une irritabilité ;
  • Un inconfort ;
  • Une perte d’appétit ;
  • Une fatigue.

Le paracétamol seulement en cas d’inconfort

Un argument souvent avancé par les parents de jeunes enfants, le risque de convulsions fébriles. Pour les pédiatres, il faut bien distinguer la fièvre, même élevée, et les convulsions. Ces deux phénomènes peuvent survenir de manière concomitante, mais ne sont pas directement liés. Les convulsions sont généralement liées à la réaction immunitaire en elle-même et notamment à la libération parfois forte de cytokines. Les pédiatres rappellent que la fièvre est utile pour résoudre une infection, elle traduit la capacité du système immunitaire à lutter contre un agent pathogène.

L’administration de paracétamol est indiquée lorsque l’enfant présente par ailleurs des symptômes qui le gênent, et ce quel que soit le niveau de fièvre. De même, il n’est pas systématiquement recommandé de consulter un médecin dès qu’un enfant a de la fièvre. Toutefois, certaines situations nécessitent un avis médical rapide en cas de fièvre :

  • Un nourrisson âgé de moins de trois mois ;
  • Une éruption cutanée ;
  • Une toux importante et inhabituelle ;
  • Des diarrhées ;
  • Des vomissements ;
  • Un état général ou un comportement très altéré.

Consulter rapidement en cas de signes de gravité

De la même manière, une fièvre élevée, qui dure plus de trois jours, ou qui s’accompagne de nouveaux symptômes après 48 heures, nécessite d’aller consulter rapidement un médecin pour rechercher la cause des symptômes. L’administration de paracétamol est indiquée pour améliorer le confort de l’enfant et il faut veiller parallèlement à l’hydratation de l’enfant, car la fièvre peut favoriser la déshydratation.

En résumé, faire baisser la fièvre à tout prix n’est pas un objectif chez l’enfant, car cette fièvre est un mécanisme naturel de défense de l’organisme. Il faut en revanche améliorer le confort de l’enfant, en veillant à son hydratation et en administrant du paracétamol en cas d’inconfort. Les parents doivent surveiller l’apparition de signes de graviténécessitant une consultation médicale. Enfin, il faut dans la mesure du possible préférer le paracétamol à l’ibuprofène, un médicament à utiliser avec précautions dans le cas de certaines infections.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Prise en charge de la fièvre chez l’enfant. has-sante.fr. Consulté le 9 décembre 2022.
– Mon enfant a de la fièvre, que faire ? mpedia.fr. Consulté le 9 décembre 2022.