les différentes méthodes et leurs conditions

les différentes méthodes et leurs conditions | Thierry Payet

L’interruption volontaire de grossesse a pris un tournant favorable dans sa prise en charge et dans la reconnaissance des droits des femmes. Voici quelques explications et mises à jour au sujet de l’IVG.

Les différentes méthodes d’IVG

Il existe 2 formes d’interruption volontaire de grossesse, permettant aux femmes confrontées à une grossesse non désirée d’y mettre un terme. L’IVG médicamenteuse et l’IVG instrumentale sont les deux méthodes disponibles, chacune ayant ses propres limites de temps et ses procédures. L’IVG médicamenteuse est possible jusqu’à 7 semaines de grossesse et 9 semaines d’aménorrhée. Tandis que l’IVG instrumentale peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 14ᵉ semaine de grossesse ou d’aménorrhée . La décision d’opter pour l’une ou l’autre dépend des recommandations médicales.

Pour l’IVG médicamenteuse, le processus est souvent réalisé à domicile. La mifépristone est administrée en premier, suivie de près par un analogue de prostaglandines. Des saignements et des douleurs peuvent survenir, mais sont généralement soulagés par des anti-douleurs. Une visite de contrôle est ensuite programmée entre 14 et 21 jours après la prise du médicament.

L’IVG instrumentale se déroule dans un cadre hospitalier, avec une dilatation du col de l’utérus suivie d’une aspiration de l’embryon. Des consultations préalables ainsi qu’une consultation d’anesthésie sont nécessaires pour garantir la sécurité de l’intervention. Les complications sont rares, mais une surveillance post-opératoire est assurée pour détecter d’éventuels problèmes.

Avoir recours à une interruption volontaire de grossesse

L’IVG nécessite un accompagnement particulier tant sur le plan médical que psychologique. La prise en charge s’effectue en deux temps :

  • Le temps d’information sur l’IVG avec un médecin ou une sage-femme. Pendant cette consultation, le professionnel examine la patiente, l’informe sur les deux méthodes d’IVG (leurs avantages et leurs inconvénients), lui remet le dossier guide et lui délivre une seconde attestation de consultation.
  • Lors de la seconde consultation, la patiente confirme par écrit sa demande d’avortement, donne son consentementchoisit librement la méthode d’avortement et le lieu de l’intervention. Cette consultation permet aussi d’assurer un dépistage des infections sexuellement transmissibles à la demande de la personne.

Et entretien psycho-social peut être réalisé entre les deux consultations. Il est effectué par une personne qualifiée en conseil conjugal et, est proposé librement à la patiente. Mais il est obligatoire pour les mineures. Il permet d’assurer un accompagnement psychologique de l’IVG et parfois d’aider les patientes dans le cas d’une agression sexuelle.

Les mineures doivent obligatoirement se faire accompagner par une personne majeure de leur choix, un adulte de jeentourage ou un membre du planning familial si elles souhaiteNT garder le secret.

L’IVG et les frais afférents sont pris en charge à 100 % sans avance de frais, sans aucune demande de paiement. Parallèlement, de nouveaux outils d’information ont été mis à disposition des femmes depuis 2015 :

  • Un numéro national d’information anonyme et gratuit (0800 08 11 11) ;
  • Un site internet dédié à l’IVG (ivg.gouv.fr) ;
  • Une campagne d’information sur l’IVG pour lutter contre les informations erronées.

Que dit la loi sur l’IVG en 2024 ?

Depuis la loi Veil de 1975, la législation sur l’IVG en France a connu des avancées significatives pour garantir un accès plus libre et sécurisé à l’avortement. La loi de modernisation du système de santé de 2016 a notamment supprimé le délai de réflexion d’une semaine, élargi l’offre de proximité et assuré une prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie. Plus récemment, en mars 2024, la France a franchi un pas historique en inscrivant dans sa Constitution la liberté des femmes de recourir à l’IVG. Cet événement marque ainsi l’engagement fort en faveur des droits et de l’autonomie des femmes.

Rédigé par Camille V.

Sources

– IVG dans la Constitution : une « étape fondamentale » www.gouvernement.fr. Consulté le 19 mars 2024.
– L’interruption volontaire de grossesse (IVG) : délais et consultations préalables. www.ameli.fr. Consulté le 19 mars 2024.
Dent santé dos

Comment les dents influent sur la santé du dos ? | Thierry Payet

La santé bucco-dentaire permet d’assurer un bon maintien de la mâchoire et de garder une bonne posture. Prévenir et traiter la perte osseuse, notamment dentaire, peut jouer un rôle crucial dans le maintien d’une bonne posture et un dos sans douleur. Découvrez comment les dents influent sur la santé du dos.

Dent santé dos

L’ostéoporose et ses répercussions sur la santé dentaire

L’ostéoporose est une maladie caractérisée par une diminution de la densité osseuse et une fragilité accrue des os. Elle peut avoir des répercussions sur la santé buccodentaire. Les os de la mâchoire peuvent également être affectés par l’ostéoporose, entraînant une perte osseuse qui peut affaiblir l’os alvéolaire qui se situe autour de la racine dentaire. Par conséquent, les personnes atteintes d’ostéoporose sont plus susceptibles de souffrir de problèmes dentaires tels que la perte de dents, la résorption osseuse et des infections des gencives (gingivite) ou la parodontite. De plus, une réduction de la densité osseuse buccale peut rendre les interventions dentaires plus complexes, augmentant les risques de complications post-opératoires. Parallèlement, les problèmes dentaires liés à l’ostéoporose peuvent avoir un impact sur la qualité de vie, ce qui peut entrainer des douleurs dorsalesdes difficultés à manger et à parler. Ainsi, la prise en charge de l’ostéoporose ne devrait pas se limiter aux os du corps, mais également inclure une attention particulière à la santé buccodentaire pour maintenir une qualité de vie optimale.

À savoir ! Bernard Cortet, rhumatologue et spécialiste de l’ostéoporose au CHU de Lille, explique qu’il existe un lien entre le vieillissement de la mâchoire et l’ostéoporose.

La perte osseuse dentaire et ses implications sur le dos

La perte osseuse dentaire, souvent associée à la parodontite ou à l’ostéoporose, peut avoir des implications profondes sur la santé du dos. En effet, la mâchoire inférieure et les vertèbres sont intimement liées par le biais de la colonne vertébrale et d’un réseau nerveux complexe. Une réduction de la densité osseuse au niveau de la mâchoire, ou la perte de dents, peut causer une modification de la position de la mâchoire et altérer l’alignement de la colonne vertébrale. Car la mâchoire soutenue par ses 32 dents permet de maintenir une bonne posture. Un déséquilibre postural peut entraîner des tensions musculaires et par conséquent des douleurs dorsales. De plus, la perte osseuse dentaire peut également affecter la capacité de mastication, conduisant à des modifications dans les habitudes alimentaires et à des carences nutritionnelles qui peuvent affecter la santé globale, y compris la santé des os et celle du dos.

Le rôle du calcium dans la santé dentaire et osseuse

Le calcium est un élément important de la santé osseuse et dentairecar il est important pour la formation des os dès l’enfance et le maintien de la structure osseuse en vieillissant. Dans le contexte de la santé dentaire, le calcium est un élément clé pour renforcer l’émail dentaire, la couche protectrice externe des dents. Une alimentation riche en calcium contribue à maintenir l’émail en bon état et à prévenir les caries dentaires. De plus, le calcium est nécessaire pour maintenir la densité osseuse dans l’ensemble du corps, y compris la mâchoire, ce qui est crucial pour une bonne santé buccodentaire. En ce qui concerne la santé osseuse dans sa globalité, le calcium aide à prévenir l’ostéoporose. La consommation adéquate de calcium, associée à une exposition suffisante au soleil pour la synthèse de la vitamine D, est fondamentale pour assurer une santé dentaire et osseuse tout au long de la vie.

Donc la santé des dents est cruciale pour réduire les problèmes de dos et minimiser les douleurs. Cependant, des maladies comme l’ostéoporose, qu’elle soit hormonale ou génétique, peuvent affecter la santé bucco-dentaire et par conséquent provoquer des douleurs dorsales. De plus, le processus de vieillissement, totalement naturel, entraîne une réduction de la densité osseuse, une diminution de la fermeté des gencives et affaiblit l’adhérence des dents, ce qui diminue considérablement la stabilité dentaire. Ainsi, un apport adéquat en fluor et en calcium est indispensable pour maintenir des dents en bonne santé afin de limiter les problèmes posturaux et les douleurs dorsales.

Rédigé par Camille V.

Sources

– OMS : santé bucco-dentaire www.who.int. Consulté le 07 mars 2024.
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un vaccin bientôt remboursé ? | Thierry Payet

Le virus respiratoire syncitial (VRS) peut être responsable d’infections respiratoires parfois graves chez les personnes âgées. Parmi les vaccins développés pour lutter contre les infections à VRS figure le vaccin Arexvy, destiné à prévenir la maladie des voies respiratoires inférieures chez les personnes de 60 ans et plus. Seul bémol : le coût important de ce vaccin non pris en charge par l’Assurance maladie. Il pourrait néanmoins faire l’objet d’un remboursement à l’automne prochain. On fait le point.

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Un nouveau vaccin contre les infections respiratoires des seniors

S’il touche chaque année en France près d’un tiers des nourrissons de moins de 2 ans, le virus respiratoire syncitial (VRS) peut également être responsable d’infections respiratoires parfois graves chez les personnes âgées.

D’où l’intérêt de protéger au mieux cette population contre ce type d’infections très courantes et contagieuses. Depuis quelques années, la communauté scientifique déploie des efforts de recherche importants pour pouvoir développer des vaccins contre les infections à VRS.

Parmi les vaccins développés pour lutter contre les infections à VRS figure le vaccin Arexvy. Ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché européenne en juin 2023, ce vaccin soumis à prescription médicale obligatoire est destiné à prévenir la maladie des voies respiratoires inférieures chez les personnes âgées de 60 ans et plus.

À savoir ! Le vaccin Arexvy se présente sous la forme d’une suspension injectable à reconstituer à partir du flacon de poudre et du flacon d’adjuvant fournis dans le conditionnement. L’administration du vaccin se fait par voie intramusculaire en une seule dose de 0,5mL de vaccin reconstitué.

Un vaccin à l’efficacité démontrée

La mise sur le marché de ce vaccin a pu se faire grâce à l’autorisation de l’Agence européenne du médicament (EMA). Pour donner son feu vert, l’instance s’est appuyée sur les résultats d’une étude clinique menée sur près de 25 000 patients âgés de 60 ans et plus. Cette étude a démontré une efficacité importante du vaccin Arexvy couplée d’une excellente tolérance. En effet le risque de développer une maladie des voies respiratoires inférieures due au VRS était réduit de 83% après l’injection d’une dose de vaccin en comparaison à la population ayant reçu une dose placebo. Quant aux effets indésirables, il se sont révélés pour la plupart d’intensité légère ou modérée et disparaissaient quelques jours après la vaccination.

Seul bémol, le coût de ce vaccin (près de 200 euros) qui n’est pas pris en charge par l’Assurance maladie. Et ce, même pour les patients fragiles, âgés, insuffisants respiratoires, ou immunodéprimés.

Vers un remboursement du vaccin Arexvy ?

Ce vaccin pourrait néanmoins faire l’objet d’un remboursement à l’automne prochain selon les récents propos de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. Mais cette décision dépendra de l’avis de la Haute Autorité de santé.

La Direction Générale de la Santé a en effet missionné la Haute Autorité de santé pour définir une stratégie vaccinale de prévention des infections par VRS chez les personnes âgées de 60 ans et plus. La place du vaccin AREXVY sera ainsi précisée dans le cadre de la présentation de cette stratégie de prévention. Afin d’élaborer cette stratégie, la Haute Autorité de santé s’appuiera sur différents critères d’importance parmi lesquels les données épidémiologiques françaises ainsi que les données d’efficacité, de tolérance et de sécurité relatives aux vaccins autorisés.

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Le vaccin Arexvy remboursé cet automne ?www.lequotidiendupharmacien.fr. Consulté le 29 février.
– AREXVY : vaccin contre le VRS pour les personnes de 60 ans et plus.www.vidal.fr. Consulté le 29 février 2024.
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Solutions et soins naturels pour réduire les cicatrices d’acné | Thierry Payet

Les différentes marques et cicatrices d’acné peuvent avoir un impact significatif sur la texture et l’apparence de la peau. Elles sont principalement causées par une réaction inflammatoire qui détériore les éléments épidermiques comme le collagène et l’élastine. Voici les solutions et soins naturels pour réduire les cicatrices d’acné.

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Les différents types de cicatrices liées à d’acné

Parmi celles-ci, on peut retrouver :

  • les cicatrices atrophiques qui forment des creux dans le visage par l’absence plus ou moins marquée de derme.
  • les cicatrices hypertrophiques causées par une surproduction collagène en réponse à une inflammation. Elles ont un aspect boursouflé et rougeâtre.
  • les cicatrices chéloïdes ont le même aspect que les marques hypertrophiques, mais elles sont plus étendues.
  • jeacné kystique forme des kystes sur le visage, qui peuvent parfois être douloureux.

Enfin, les pores dilatés causés par l’accumulation de sébum, de cellules mortes de la peau et de bactéries peuvent provoquer une dilatation des follicules pileux. Ce qui peut entraîner l’apparition de comédons (points noirs).

À savoir ! l’acné est une affection qui touche tous les âges.

Soins naturels pour réduire les cicatrices d’acné

Comprendre ces différentes marques et cicatrices est essentielle pour choisir des approches adaptées pour réduire les cicatrices d’acné et améliorer l’aspect d’une peau acnéique. Voici quelques soins naturels pour améliorer la santé de la peau et réduire les marques provoquées par l’acné.

  • Les huiles essentielles telles que le tea tree (arbre à thé) et frankincense (encens) sont efficaces pour traiter les cicatrices d’acné. Le tea tree est utilisé pour combattre l’inflammation directement sur le bouton, car il possède des propriétés antiseptiques. Tandis que l’encens estompe les cicatrices. Il peut être appliqué au quotidien en association d’une crème ou d’une huile végétale non comédogène.
  • Les huiles végétales comme l’huile de sésame, l’huile de jojoba et l’huile de nigelle ont des propriétés cicatrisantes, régénérantes et anti-inflammatoires. Elles sont peu comédogènes et aident à estomper les cicatrices d’acné. Elles peuvent être utilisées pures en effectuant un massage circulaire sur la peau le soir. Il est conseillé d’utiliser des huiles végétales labellisées bio.
  • L’hydrolat de rose est apaisant et revitalise la peau. Il peut être utilisé comme tonique sur le visage pour atténuer les taches d’acné. L’hydrolat de tea tree quant à lui permet de réduire les impuretés et estomper les points noirs. Appliquez directement sur le visage au quotidien. Il est possible d’utiliser le tea tree le soir sur une peau propre et la rose le matin pour dynamiser la peau.
  • L’Aloe Vera est réputé pour ses propriétés apaisantes et cicatrisantes. Appliquez une cuillère à café de pulpe d’Aloe vera sur les cicatrices, laissez agir pendant 30 minutes, puis rincez à l’eau. Cette méthode aide à atténuer les rougeurs et cicatrices atrophiques. Elle hydrate et soulage l’inflammation.
  • La vitamine E est un antioxydant naturel qui tonifie et régénère la peau. Quelques gouttes en massage favorisent la diffusion des bienfaits sur les cicatrices, atténuant progressivement les marques d’acné pour redonner de l’éclat à la peau. Après avoir pulvérisé de l’hydrolat de rose, mélanger une goutte de vitamine E avec une huile végétale et une goutte d’encens, c’est une routine naturelle idéale.
  • Le miel de manuka possède des propriétés antibactériennes et hydratantes. Appliquez une fine couche sur les cicatrices d’acné. Utilisé en masque hebdomadaire, laissez agir 20 minutes. Il permet d’apaiser l’inflammation et d’hydrater la peau en profondeur.
  • Le massage gua sha stimule la production de collagène. Il permet d’empêcher l’apparition des cicatrices d’acné et à améliorer la souplesse de la peau. Il assure le renouvellement cellulaire et peut réduire les rides, ridules et l’acné kystique.

Les gestes à adopter pour éviter les cicatrices d’acné

Pour éviter les cicatrices d’acné, il est important d’avoir une bonne routine. Essayer d’utiliser des produits les plus naturels et faire preuve de régularité, c’est important. Avec l’utilisation des techniques et produits naturels, la fréquence est essentielle pour obtenir des résultats. Vous pouvez adopter ces gestes simples afin de limiter l’apparition des cicatrices.

  • Nettoyez votre visage en douceur et utilisez un nettoyant adapté aux peaux acnéiques, sans produits agressifs, matin et soir.
  • Évitez de toucher vos boutons, laissez-les guérir naturellement pour réduire les risques d’inflammation et de cicatrices. Ou ajouter un peu de tea tree localement.
  • Protégez votre peau du soleil et utilisez un écran solaire SPF 50 non comédogène pour éviter d’aggraver les cicatrices.
  • Optez pour des produits doux, bannir les produits agressifs contenant de l’alcool ou des ingrédients irritants.
  • Hydrater votre peau avec une crème hydratante légère et non comédogène pour favoriser la guérison de la peau. Vous pouvez associer la crème avec une huile végétale pour favoriser la cicatrisation.
  • Limiter le tabac, l’alcool et d’autres aliments qui augmentent l’acné comme la charcuterie, les produits laitiers, les aliments ultra-transformés.
  • Préférez une alimentation équilibrée et saine avec des fruits, des légumes, des protéines maigres et des farines entières.
  • Consommez des probiotiques pour rééquilibrer la flore intestinale.
  • Adopter une routine matin et soir.
  • Toujours se démaquiller pour la nuit.
  • Il est possible de suivre un traitement naturel homéopathique ou fleur de Bach pour limiter l’intensité de l’acné. Une consultation de naturopathie peut vous aider à trouver le bon traitement et établir un équilibre alimentaire adapté.

Rédigé par Camille V.

Sources

– Définition, symptômes et évolution de l’acné www.ameli.fr. Consulté le 9 février 2024.
Anniversaire du décès du Dr.  Viola Frymann • Ostéosanté • 23 janvier 2024

Anniversaire du décès du Dr. Viola Frymann • Ostéosanté • 23 janvier 2024 | Thierry Payet

Voici une photo d’un atelier sur l’ostéopathie pour enfants à Riga, en Lettonie, en 1990, auquel Viola Frymann m’a invitée. Elle avait la compétence de réunir des experts interdisciplinaires. L’atelier était génial, Dr. Frank Willard, Dr. Peter Springall (neurologue), Dr. Claude Valenti (ophtalmologiste) et le Dr. Yuri Moskalenko a complété le contenu pédagogique pratique de Viola Frymann.

Elle était pleine d’inspiration et d’énergie. Je me souviens encore comment, en marchant avec elle, je devais m’efforcer de la suivre et en même temps de suivre sa conversation.

Aujourd’hui, à l’occasion de l’anniversaire du décès de mon professeur Viola M. Frymann DO, je vous propose un avant-propos inspirant qu’elle a écrit en 2008 comme avant-propos d’un livre sur l’ostéopathie infantile de Christoph Plothe et moi-même.

Vous pouvez également regarder gratuitement une conférence très inspirante à partir d’ici. Viola Frymann de 2007 à l’OSD de Berlin lors d’un congrès : https://osteopathie-liem.de/viola-frymann/ voir.

Préface de Viola Frymann DO

L’art et la science de l’ostéopathie trouvent leur origine dans une époque de grande souffrance pour le Dr. Andrew Taylor Still, le fondateur de cette méthode de guérison. Il a servi pendant la guerre civile américaine et a découvert qu’il n’était pas suffisamment préparé pour soigner les soldats qui mouraient sous ses yeux d’infections aiguës.

Et à son retour à la maison, il a dû voir trois de ses enfants mourir des suites d’une méningite, malgré les meilleurs soins médicaux possibles à l’époque. Il commence alors ses études intensives sur le corps humain. Il a examiné les moindres détails de sa structure, ainsi que son lien avec sa fonction, et est finalement parvenu aux conclusions suivantes :

Premièrement, le patient est une unité dont la structure et la fonction sont interdépendantes. Deuxièmement, cela s’exprime dans le corps à travers la capacité inhérente à s’auto-guérir. Par exemple, pensez à une plaie qui a été recousue puis bandée. Une semaine plus tard, le bandage est retiré et les points de suture sont retirés. La blessure est guérie. Mais qui l’a guérie ? C’est le corps du patient lui-même qui l’a fait. La même chose se produit en cas de fracture, d’infection ou d’un autre problème. Troisièmement, le corps dispose d’un système immunitaire capable de vaincre les infections.

En 1894, le Dr. J’enseigne toujours ces principes à Kirksville, Missouri. Et il a développé des techniques ostéopathiques qui restaurent la structure optimale du corps et ses fonctions. Les patients se sont rapidement sentis nettement mieux. Sa bonne réputation se répandit rapidement et il fut bientôt connu dans tout le pays. Au fil des années, l’ostéopathie a intégré de nombreux autres développements de la médecine, mais ces trois principes restent encore aujourd’hui la base de la thérapie. Et déjà en 1899 un des Dr. Les étudiants de Still ont trouvé une inspiration stimulante qui n’a rien perdu de sa pertinence, à savoir que ces principes s’appliquent également au domaine du crâne : au fil des années, William Garner Sutherland a développé l’ostéopathie crânienne, le mécanisme respiratoire principal.

Mais vous vous demandez probablement : pourquoi devrais-je emmener mon enfant chez un ostéopathe ? Eh bien, votre enfant a-t-il eu un accouchement long ou problématique ? A-t-il été difficile de démarrer l’allaitement ? Était-ce juste une approche hésitante du mamelon ? Est-ce qu’il a « craché » après avoir mangé ? Votre bébé a pleuré et vous avez dû le porter pour le calmer ? Si votre réponse à ces questions est oui, il est très probable que votre enfant subisse un stress structurel au sein du système musculo-squelettique qui interfère avec le fonctionnement normal des tissus. Il peut donc être particulièrement important qu’un tel enfant soit présenté à un ostéopathe spécialisé en ostéopathie pédiatrique dans la région crânienne. Il doit procéder dans les plus brefs délais à une évaluation structurelle de l’enfant afin de rétablir sa santé et son bien-être.

Peut-être que votre enfant a bien géré ces problèmes liés à la naissance et qu’il se développe normalement. Mais maintenant, des problèmes surviennent soudainement dans la classe. L’enfant est inattentif, parle alors qu’il devrait écouter, met trop de temps à faire ses devoirs et se blesse car il ne voit pas le ballon s’approcher de lui pour l’attraper ou l’esquiver. L’ostéopathe va maintenant poser un diagnostic précis. Cela inclut la grossesse, le travail, les événements post-partum précoces ; et il se peut que certains des problèmes que nous venons de décrire trouvent leur origine dans cette période. Mais il est également possible qu’il existe des connexions neurologiques dans l’histoire développementale de votre enfant : une incapacité persistante à ramper ou à sauter, des problèmes visuels comme l’incapacité de suivre un objet avec les yeux (ce qui est essentiel pour lire par exemple), œil pour se concentrer sur un objet proche ou suivre un objet en mouvement rapide. Ces dysfonctionnements peuvent également résulter d’un traumatisme lors d’un accouchement long ou difficile. Ils doivent être soigneusement évalués par un ostéopathe et traités en conséquence. Même si votre enfant a reçu un diagnostic de maladie congénitale ou d’anomalie structurelle du cerveau et que la guérison ou le rétablissement ne relève pas uniquement du spectre des pouvoirs d’auto-guérison du corps, dans de nombreux cas, une évaluation ostéopathique minutieuse peut révéler que ces enfants il existe néanmoins un potentiel remarquable de changement positif. L’objectif est qu’ils développent pleinement leur potentiel et l’expérience a démontré que le résultat dépasse souvent nos plus grandes attentes. L’ostéopathie peut y apporter beaucoup.

Avec ce livre, Torsten Liem et Christof Plothe transmettent la confiance là où auparavant il y avait peut-être du découragement. Et bien que la foi soit la substance de nos espoirs, l’essence des choses invisibles, elles s’appuient sur la propre compétence thérapeutique du corps et sur le potentiel de changement positif, dont l’expérience a montré qu’elle profite toujours, même aux personnes sceptiques. En ce sens, le livre vous offrira de précieuses suggestions et sera un compagnon fiable dans le processus de guérison de votre enfant.

Viola Frymann

Kinésithérapie et l’activité physique adaptée dans les EHPAD

comment la surmonter ? – | Thierry Payet

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Mise à jour: 24 janvier 2024

En tant que professionnel de santévotre dévouement au bien-être de vos patients est si intense qu’il peut parfois vous conduire à négliger vos propres besoins. Le changement de saison, en particulier, peut affecter votre moral et contribuer à la dépression saisonnière. Cette baisse de moral peut être liée à des changements dans votre routine quotidienne ou à des variations dans l’exposition à la lumière, des facteurs couramment associés à ce type de trouble affectif.

Ainsi, tandis que de nombreuses personnes ressentent un ralentissement durant les mois d’hiver, d’autres peuvent vivre des moments difficiles en été, accompagnés d’une humeur sombre.

Comment lutter contre la dépression saisonnière ? Voici quelques conseils retenus pour vous pour lutter contre cette forme de dépression saisonnière et préserver votre santé mentale en ces mois exigeants.


JE- Qu’est ce que la dépression saisonnière ?

La dépression saisonnière, ou trouble affectif saisonnier, est un type de dépression qui se manifeste à certaines périodes de l’année, généralement en automne ou en hiver.

Elle est souvent liée à une réduction de l’exposition à la lumière naturellece qui peut perturber l’horloge biologique et affecter les niveaux de sérotonine et de mélatonine, influençant ainsi l’humeur et le sommeil

Nombreuses sont les personnes qui ressentent “le blues de l’hiver », éprouvant une légère tristesse ou mélancolie durant l’hiver. Cependant, contrairement à ce « blues de l’hiver », où les symptômes sont plus bénins, la dépression hivernale entraîne des symptômes plus sévères qui peuvent véritablement perturber le quotidien.

II- Qu’est-ce que la dépression saisonnière estivale ?

La dépression saisonnière estivale, moins connue que son homologue hivernal, est une forme de trouble affectif saisonnier (TAS) qui survient au printemps ou en été. Elle peut être influencée par divers facteurs sociaux et environnementaux spécifiques à cette saison.

Les attentes sociales augmentent souvent durant l’été, incitant à une participation plus active à diverses activités extérieures telles que les soirées, les barbecues, les concerts etc… Cette pression de s’engager socialement peut être écrasante pour certains, aggravant les sentiments dépressifs.

En outre, la chaleur estivale amène souvent un changement de garde-robe vers des vêtements plus légers, ce qui peut intensifier les problèmes d’image corporelle chez certaines personnes, contribuant ainsi à une humeur dépressive.

Contrairement à la dépression saisonnière hivernale, souvent liée au manque de lumière, la dépression estivale peut être déclenchée par l’augmentation de la lumière du jourla chaleur et l’humidité élevées. Elle peut également aggraver ou déclencher des symptômes dépressifs.


III- En quoi la dépression saisonnière se distingue-t-elle de la dépression classique ?

La dépression saisonnière, distincte de la dépression clinique, survient à des périodes spécifiques de l’année. C’est un trouble qui émerge spécifiquement à certaines périodes de l’année, indépendamment des circonstances de vie ou des événements stressants. En France, cette condition touche environ 10 % de la population. Un impact similaire est observé chez jusqu’à 8 % des Européens.

Cette forme de dépression est surtout connue pour se manifester durant l’hiver, d’où son nom de  »dépression hivernale ». Toutefois, il est important de reconnaître que certains individus peuvent expérimenter des épisodes dépressifs en été. Par contraste, ils se sentent mieux pendant l’hiver.

Cette particularité révèle la nature fluctuante de la dépression saisonnière. Elle est liée aux cycles saisonniers, plutôt qu’à des facteurs externes ou personnels.

IV- Quels sont les symptômes typiques associés à la dépression saisonnière ?

Les symptômes de la dépression saisonnière peuvent varier d’une personne à l’autre, mais ils incluent généralement :

  • Humeur dépressive : une sensation persistante de tristesse, de désespoir ou de vide;
  • Perte d’intérêt : un désintérêt marqué pour les activités habituellement appréciées;
  • Fatigue : une fatigue accrue, une sensation de léthargie et un manque d’énergie;
  • Changements dans le sommeil : des perturbations du sommeil, notamment l’insomnie ou une augmentation du besoin de sommeil.
  • Appétit et poids : augmentation ou diminution de la faim et une prise de poids.
  • Difficultés de concentration : des problèmes de concentration et de prise de décision;
  • Retrait social : un retrait des interactions sociales et une diminution de l’envie de passer du temps avec les autres;
  • Sentiments de désespoir ou de culpabilité : des sentiments de désespoir, de culpabilité excessive et de dévalorisation de soi;
  • Pleurs ou envie de pleurer régulièrement : des épisodes fréquents de pleurs ou un désir persistant de pleurer peuvent être présents;
  • Pensées suicidaires.

Il est important de noter que ces symptômes doivent être assez graves pour affecter significativement le quotidien. Ils doivent apparaître de façon récurrente durant les périodes spécifiques de dépression saisonnière, souvent en automne et en hiver.

Bon à savoir Il est important de noter que de simples fluctuations mineures de l’humeur en fonction des saisons ne sont pas nécessairement indicatives d’une dépression saisonnière. Le diagnostic de trouble affectif saisonnier est posé lorsque les symptômes sont intenses et se manifestent pendant au moins deux années successives.
  • Luminothérapie : Elle consiste à s’exposer à une lumière artificielle intense, simulant la lumière naturelle du soleil. Cette exposition régulière peut aider à réguler les rythmes circadiens et à atténuer les symptômes.
  • Exercice physique : un moyen efficace de réduire les symptômes de la dépression saisonnière. L’exercice libère des endorphines, les « hormones du bonheur », qui peuvent améliorer l’humeur et l’énergie.
  • Alimentation équilibrée : Adopter une alimentation équilibrée peut avoir un impact positif sur l’état mental.
  • Gestion du stress : telles que la méditation, ou le yoga pour mieux faire face aux facteurs de stress saisonniers.
  • Sommeil régulier : évitez les perturbations du sommeil en limitant la consommation de caféine, en créant un environnement propice au sommeil.
  • Planification d’activités positives : Organisez des activités agréables et significatives qui vous apportent de la joie. Cela peut aider à contrebalancer les symptômes dépressifs.

En tant que professionnels de santé, être attentif à la récurrence de symptômes dépressifs saisonniers à des périodes spécifiques de l’année est crucial. Il est important de ne pas hésiter à consulter un spécialiste dès les premières manifestations. Chercher de l’aide professionnelle peut vous permettre de mieux soigner cette condition, qu’elle soit saisonnière ou non, vous aidant ainsi à retrouver la tranquillité d’esprit et l’équilibre.


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Fromage au lait cru

Evaluer le risque de contamination des fromages au lait cru | Thierry Payet

Reblochon, Roquefort, Salers, Brie, Picodon, Pélardon, Camembert, Morbier, Mont d’Or, … tous ces fromages ont un point commun : ils sont confectionnés avec du lait cru. Cette spécificité leur donne un goût unique, mais peut exposer le consommateur au risque d’intoxications alimentaires. Pour mieux prévenir ce risque, plusieurs équipes de l’ANSES ont décidé de se lancer dans la fabrication de fromages au lait cru. Explications.

Fromage au lait cru

Fabriquer des fromages au lait cru dans un laboratoire de recherche

Le lait cru se définit comme un lait d’origine animale, qui n’a subi aucune des transformations suivantes : la pasteurisation, la stérilisation, la thermisation, la microfiltration ou encore l’ultrafiltration. Sans ces traitements, le lait cru, et les fromages qui sont fabriqués avec, peuvent parfois contenir des agents pathogènes, en particulier des bactéries, comme :

  • Listeria monocytogènesresponsable de la listériose ;
  • Brucella melitensisresponsable de la brucellose humaine ;
  • Escherichia coliresponsable d’infections alimentaires parfois graves.

La consommation de lait cru ou de fromages au lait cru est ainsi susceptible d’entraîner des intoxications alimentaires, en particulier chez certaines personnes fragiles : les nourrissons et les jeunes enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. Pour mieux comprendre la transmission d’agents pathogènes à l’homme au travers de la consommation de fromages au lait cru, des chercheurs de l’ANSES ont décidé de fabriquer eux-mêmes des fromages au lait cru en laboratoire.

Deux projets de recherche sur la contamination des fromages au lait cru

Les chercheurs de l’ANSES travaillent sur deux projets visant à mieux comprendre comment les agents pathogènes passent de l’animal à l’être humain via le lait cru et les fromages au lait cru. Le premier projet se concentre sur un virus, le virus de l’encéphalite à tiques. En 2020, dans l’Ain, 43 personnes ont été contaminées par ce virus, suite à la consommation de fromage de chèvre au lait cru. Les chercheurs savent déjà que tous les animaux contaminés par ce virus peuvent l’excréter dans le lait. Mais alors pourquoi seuls les consommateurs de fromage au lait cru de chèvre sont touchés, et pas ceux qui consomment des fromages au lait cru de vache ? Les chercheurs ont émis plusieurs hypothèses, qu’ils vont pouvoir tester en fabriquant leurs propres fromages :

  • Des différences entre les procédés de fabrication : phase de chauffage, pH (mesure de l’acidité), humidité du fromage ou encore sa teneur en sel ;
  • Des différences dans la composition du lait : les teneurs en matières grasses, en protéines ou en vitamines ;
  • La présence dans certains laits de cellules particulières.

Le second projet a été lancé en octobre 2023 et s’intéresse au risque de contamination du reblochon par la bactérie Brucella melitensis. Jusqu’ici, la bactérie est toujours restée indétectable dans le reblochon, alors qu’une quantité minime de bactéries peut suffire à provoquer la brucellose humaine. Actuellement, si des Brucelle sont détectées dans un élevage, le lait et les reblochons produits sont immédiatement retirés du marché selon le principe de précaution. Les chercheurs voudraient précisément évaluer le risque de contamination du consommateur.

Les fromages au lait cru à éviter chez les personnes fragiles

La fabrication des fromages au lait cru par l’ANSES sera très éloignée des procédés artisanaux des fermes françaises. Pour évaluer précisément la transmission de chaque agent pathogène, les chercheurs doivent travailler dans des laboratoires confinés et utiliseront du lait artificiellement contaminé par la bactérie à étudier. Ces travaux devraient permettre dans les mois et les années à venir de mieux prévenir les risques de contamination des fromages au lait cru.

D’ici là, la consommation de lait cru ou de fromages au lait cru reste déconseillée aux personnes fragiles :

  • Les enfants de moins de 5 ans ;
  • Les femmes enceintes ;
  • Les personnes immunodéprimées ;
  • Les personnes âgées, malades ou hospitalisées.

Chez ces personnes, la présence de bactéries dans les produits consommés peut provoquer des symptômes importants, voire un décès. Pour ces personnes, privilégiez les fromages pressées à pâte cuite, comme le Comté, l’Abondance, le Beaufort, le Gruyère ou l’Emmental !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Consommation de fromages à base de lait cru : rappel des précautions à prendre. agriculture.gouv.fr. Consulté le 21 décembre 2023.
– Fabriquer des fromages pour étudier les risques sanitaires. www.anses.fr. Consulté le 21 décembre 2023.
Allergènes animaux

Qu’est-ce qui nous rend allergiques chez les animaux ? | Thierry Payet

Selon un sondage IPSOS, près de 60 % des Français possèdent un chien ou un chat. Des animaux domestiques qui peuvent occasionner des allergies. Les poils si souvent mis en cause sont-ils les seuls allergènes des animaux ? Santé Sur le Net a enquêté sur la question.

Allergènes animaux

L’allergie aux poils, une idée reçue tenace

Nombreux sont ceux qui pensent que l’allergie au chat ou au chien résulte de ses poils. Pourtant, tout animal domestique, à poils, à plumes ou à écailles, peut entraîner des réactions allergiques :

Tous les animaux de compagnie ou d’élevage peuvent ainsi être à l’origine d’allergiesles chats, les chiens, les lapins et autres NAC (nouveaux animaux de compagnie), mais aussi les poissons et les oiseaux. Parfois l’allergie n’est pas provoquée par l’animal lui-même, mais par les produits utilisés pour son alimentation ou ses soins.

Les animaux, sources de multiples allergènes

L’allergie peut donc faire suite à un contact direct avec l’animal (griffure, morsure, caresse, soins, …) ou à un contact indirectpar exemple avec une couverture ou une serviette utilisée pour l’animal. Les sujets atopiques présentent généralement un risque majoré de développer une allergie aux animaux. En cas d’allergie, il est souvent très difficile d’identifier l’allergène ou les allergènes en cause. Et pour cause, ces allergènes peuvent être multiples :

    • Les poils et autres phanères (écailles, …) ;
    • Les squames ;
    • Les sécrétions de l’animal : des allergènes peuvent être présents dans l’urine, la sueur, la salive, les larmes ou encore le sébum de l’animal ;
    • Les parasites de l’animal ;
  • Les produits utilisés pour l’animal (aliments, fourrage, herbes, produits d’hygiène et de soins, …).

Contrairement aux idées reçues, l’allergie aux animaux ne dépend pas uniquement des poils. D’ailleurs, aucun lien n’a pu être établi entre la nature et la longueur des poils d’un animal et le risque d’allergie. De même, certains se disent allergiques aux plumes contenues dans certains oreillers, couettes et édredons. Il n’en est rien, l’allergie est ici due aux acariens présents dans la literie.

Une recherche minutieuse pour identifier l’allergène en cause

De multiples allergènes ont ainsi pu être identifiés chez les animaux, les poils n’étant qu’un exemple parmi tant d’autres. Ainsi, des allergènes respiratoires ont été décrits dans la salive des lapins. Chez les rongeurs, l’urine est la principale source d’allergènes, mais elle n’est pas la seule. Une allergie croisée entre la viande de cheval et la peau du hamster a même été identifiée.

En cas d’allergie à un animal domestique, la recherche du ou des allergènes en cause peut être longue et complexe. Une consultation spécialisée chez un allergologue est recommandée. Ce qu’il faut retenir, c’est que tous les animaux peuvent provoquer des allergies, du chien au serpent, en passant par tous les NAC ! Que les allergies peuvent prendre de multiples formes, de l’éruption cutanée à l’allergie respiratoire. Et enfin, que les animaux sont sources de nombreux allergènes, soit par eux-mêmes soit par leur environnement. Les sujets atopiques, plus sensibles aux allergies, doivent être particulièrement vigilants !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Les allergènes des animaux domestiques. www.atmo-bfc.org. Consulté le 22 décembre 2023.
– Nouveaux animaux de compagnie, allergènes et dermatoses allergiques. www.sfdermato.org. Consulté le 22 décembre 2023.
Origine nausées grossesse

L’origine des nausées de la grossesse enfin expliquée ! | Thierry Payet

Les nausées sont fréquemment associées aux premiers mois de la grossesse et sont même parfois capables de gâcher le début de la grossesse. Jusque-là, les causes précises de ces nausées restaient mystérieuses. Des chercheurs viennent de publier dans la célèbre revue scientifique Nature leur découverte sur l’origine des nausées de la grossesse. Explications.

Origine nausées grossesse

Nausées de la grossesse et hyperémèse gravidique

Les nausées et les vomissements sont chez de nombreuses femmes l’un des premiers signes du début de la grossesse. Ces nausées particulières débutent souvent à partir du premier mois de la grossesse et ont tendance à s’atténuer à partir du deuxième trimestre de la grossesse. Le plus souvent, ces nausées, certes désagréables, restent bénignes et sont sans danger pour la mère et la fœtus.

Néanmoins, chez environ 4 % des femmes enceintes, ces nausées se présentent sous une forme sévère, appelée l’hyperémèse gravidique. Les nausées sont alors associées à des vomissements importants et répétés, qui peuvent nuire à la santé de la mère et de l’enfant. En effet, la femme enceinte ne parvient plus à s’alimenter et à s’hydrater normalement, voire commence à perdre du poids et à se déshydrater. Une prise en charge médicale est nécessaire, parfois avec une hospitalisation. Dans tous les cas, si les nausées ou les vomissements deviennent difficiles à gérer, il faut consulter un professionnel de santé. Les médicaments contre les nausées (antiémétiques) ne doivent pas être utilisés sans l’avis d’un professionnel de santé.

Quelles sont les causes des nausées de la grossesse ?

D’où viennent ces nausées de la grossesse, le plus souvent bénignes, mais très désagréables au quotidien ? Jusque-là, les causes restaient inconnues. Les spécialistes évoquaient plusieurs facteurs de risque :

  • Des antécédents familiaux de nausées pendant les grossesses ;
  • Des antécédents de nausées, voire d’hyperémèse gravidique, lors d’une précédente grossesse ;
  • La présence dans l’estomac d’une bactérie, Helicobacter pyloriresponsable d’ulcère gastro-duodénal ;
  • Un Indice de Masse Corporelle (IMC) faible en début de grossesse ;
  • Des variations hormonales.

Pour autant, les études n’ont montré aucun lien entre ces différents facteurs et la fréquence ou l’intensité des nausées et des vomissements. Les spécialistes optaient pour une origine multifactorielle des nausées de la grossesse.

Une hormone du fœtus déclencherait les nausées

Mais une récente étude vient bouleverser cette vision. Des chercheurs viennent en effet de découvrir le rôle d’une hormone produite par le fœtus, l’hormone GDF-15. Cette hormone agit au niveau du cerveau maternel et serait directement impliquée dans le développement des nausées et des vomissements de la grossesse. La production de cette hormone et la sensibilité de la mère à l’hormone pourraient expliquer la survenue d’une hyperémèse gravidique. Plus le taux de l’hormone augmente dans le sang, plus les vomissements sont présents.

Même si les mécanismes précis de l’action de l’hormone restent à éclaircir, il semble que la sensibilité de la mère à l’hormone GDF-15 varie selon les femmes en fonction de l’exposition à l’hormone avant la grossesse. Selon les femmes, des taux variables de cette hormone seraient présents dans la circulation sanguine en dehors de la grossesse. Les femmes ayant un taux faible seraient plus sensibles au GDF-15 produit par le fœtus que les femmes ayant des taux élevés. Cette découverte pourrait permettre de développer de nouveaux traitements ciblés contre les nausées de la grossesse et en particulier contre l’hyperémèse gravidique.

En attendant, face aux nausées de la grossesse, quelques mesures simples peuvent aider les femmes enceintes :

  • Fractionner les repas ;
  • Limiter les aliments gras, salés ou épicés ;
  • Bien s’hydrater en buvant régulièrement de petites quantités d’eau ;
  • Dormir avec la tête surélevée (rajouter un oreiller) ;
  • Prévoir un biscuit sur la table de chevet pour manger quelque chose avant de se lever.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– GDF15 lié au risque maternel de nausées et vomissements pendant la grossesse. www.nature.com. Consulté le 2 janvier 2024.
– Nausées et vomissements pendant la grossesse. www.ameli.fr. Consulté le 2 janvier 2024.
Mieux comprendre les patients souffrant de douleur • Ostéosanté • 14 décembre 2023

Mieux comprendre les patients souffrant de douleur • Ostéosanté • 14 décembre 2023 | Thierry Payet

En tant qu’ostéopathe à Hambourg, je rencontre chaque jour des personnes qui luttent contre la douleur. La douleur est une expérience complexe et profonde qui va bien au-delà du simple physique. Des concepts antérieurs tels que l’auto-efficacité, la peur liée à la douleur et la tentative dite catastrophique de capturer ces expériences, montrent souvent une image trop simplifiée de la réalité des patients souffrant de douleur.

Dans ma contribution d’aujourd’hui, je voudrais présenter une nouvelle approche développée par Fernandez et ses collègues : le concept de «doutes physiques liés à la douleur« . Ce concept complète les idées existantes et se concentre sur la manière dont la douleur peut modifier notre relation avec notre propre corps.

Sécurité physique vs doute physique

À la base se trouve l’idée de « sécurité physique » – un sentiment profondément enraciné que notre corps fonctionnera et s’adaptera aux défis du futur. Cependant, en cas de douleur, de blessure ou de diagnostic, ce sentiment peut se transformer en doute. Vous commencez à vous demander si et comment votre propre corps peut agir dans le monde.

Les trois dimensions du doute physique

Perte de continuité : la vie n’a plus l’impression de continuer comme d’habitude.
Perte de transparence du corps : Le corps, qui était auparavant au second plan de nos vies, devient soudain le centre de notre attention.
Perte de confiance dans le corps : La confiance dans la fiabilité et la performance de son propre corps diminue.

Ces dimensions ne sont souvent pas directement tangibles, mais ont plutôt un effet subliminal sur notre existence. Ils combinent des croyances implicites et explicites et peuvent être à la fois adaptatifs et inadaptés.

Une nouvelle façon de communiquer

Ce concept en est encore à ses balbutiements et nécessite davantage de recherche et de développement. Mais cela a le potentiel d’améliorer fondamentalement la façon dont nous communiquons entre nous et avec nos patients. Elle ouvre de nouvelles perspectives pour mieux comprendre et traiter le monde complexe des patients souffrant de douleur.

Dans mon cabinet à Hambourg, j’intègre déjà ces considérations dans mes traitements. C’est une étape passionnante et importante pour mieux comprendre la personne à l’origine de la douleur et la soutenir de manière holistique.

Fernandez, AV, J. Hartvigsen, S. Ravn, P. Stilwell et A. Kongsted. « Reconceptualiser le comportement lié à la douleur : introduction du concept de doute corporel ». Journal européen de la douleur8 mars 2023, ejp.2105. https://doi.org/10.1002/ejp.2105.