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Insomnie chronique : une nouvelle spécialité remboursée | Thierry Payet

Touchant 13% de la population française, l’insomnie chronique se caractérise par des symptômes présents depuis au moins 3 mois avec un impact significatif sur le fonctionnement de l’individu pendant la journée. La prise en charge repose avant tout sur mesures correctives non médicamenteuses. Mais quand cela ne suffit pas, une spécialité peut néanmoins être prescrite en seconde intention. Il s’agit du Quviviq (daridorexant) dont le remboursement vient d’être publié au Journal Officiel.

En-tête 1 insomnie

Qu’est-ce que l’insomnie chronique ?

Touchant 13 % de la population française, l’insomnie chronique concerne davantage les femmes que les hommes et voit sa prévalence augmenter avec l’âge. D’après les classifications internationales, l’insomnie chronique désigne :

  • Un trouble de l’endormissement
  • Ou un trouble du maintien du sommeil
  • Ou un trouble par réveil précoce

qui se manifeste au moins 3 fois par semaine pendant plus de 3 mois, avec des conséquences sur le fonctionnement en journée, et ce malgré un environnement favorable au sommeil. Qu’elle soit légère, modérée ou sévère, l’insomnie chronique a un retentissement sur la journée de la personne qui en souffre. Les symptômes sont fatigue et altération des performances psychomotrices avec le risque de survenue ou d’aggravation de pathologies somatiques ou psychiques.

À savoir ! L’insomnie chronique est à distinguer de l’insomnie à court terme caractérisée par des troubles du sommeil durant moins de 3 mois.

On estime que l’insomnie chronique serait liée à trois facteurs : un facteur prédisposant (comme un facteur génétique, biologique ou psychosocial), un facteur précipitant (comme un événement familial, médical, personnel ou professionnel) et un facteur d’entretien (comme des habitudes inadaptées ou des croyances erronées sur le sommeil).

Aucun traitement médicamenteux hypnotique n’est recommandé en première intention pour lutter contre l’insomnie chronique. Elle est alors prise en charge au moyen de mesures correctives non médicamenteuses comme une bonne hygiène du sommeil et des thérapies cognitivo-comportementales. A l’heure actuelle, le besoin médical est donc partiellement couvert.

À savoir ! Les thérapies cognitivo-comportementales associent différentes approches : éducative (hygiène de vie pour un meilleur sommeil), comportementale (organiser le temps passé à dormir), et cognitive. Ces méthodes sont couplées à des techniques de relaxation si besoin.

Le daridorexant en seconde intention contre l’insomnie chronique

Dans le cas où les thérapies cognitivo-comportementales ont échoué, une approche pharmacologique au moyen d’un traitement médicamenteux peut être proposée en seconde intention. Dans ce cas, la spécialité pouvant être prescrite est un hypnotique de dernière génération : le Quviviq (daridorexant), qui se distingue des autres hypnotiques par son mécanisme d’action.

À savoir ! Les hypnotiques, couramment surnommés « somnifères », sont des médicaments qui favorisent le sommeil. Ils aident à s’endormir et peuvent également contribuer au maintien du sommeil. Les somnifères les plus prescrits aujourd’hui appartiennent à la famille des benzodiazépines et molécules apparentés. Mais les benzodiazépines hypnotiques et molécules apparentées, comme tout autre traitement médicamenteux hypnotique, ne sont pas recommandés dans le traitement de l’insomnie chronique.

Le daridorexant agit en bloquant l’orexine, une substance fabriquée par le cerveau qui favorise l’éveil. Antagoniste des récepteurs de l’orexine 1 (ORX1) et de l’orexine 2 (ORX2), le daridorexant réduit ainsi l’état d’éveil et favorise le sommeil sans impacter les différents stades de sommeil.

Une nouvelle spécialité désormais remboursée

En pratique, la spécialité Quviviq se présente sous la forme de comprimés de 25 et 50 mg avec une posologie maximale quotidienne de 50 mg. La durée du traitement doit être la plus courte possible. La poursuite du traitement doit être évaluée dans les 3 mois suivant son démarrage puis de façon périodique par la suite. Quant à l’interruption du traitement, elle est possible sans nécessiter une diminution progressive de la dose.

Après avoir reçu un avis favorable de la part de la commission de la transparence de la Haute Autorité de santé et une autorisation de mise sur le marché en 2022, la spécialité Quviviq fait désormais l’objet d’un remboursement. Récemment publié au Journal Officiel, le taux de ce remboursement s’élève à 30 %.

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Insomnie chronique : le daridorexant remboursé. www.lequotidiendumedecin.fr. Consulté le 24 janvier 2024.
– Avis sur le daridorexant. www.has-sante.fr. Consulté le 24 janvier 2024.
– Les traitements de l’insomnie. www.vidal.fr. Consulté le 24 janvier 2024.
– Le traitement de l’insomnie. www.ameli.fr. Consulté le 24 janvier 2024.
Trembler contre le stress • Blogue santé • 25 janvier 2024

Trembler contre le stress • Blogue santé • 25 janvier 2024 | Thierry Payet

17h09

L’ostéopathie est une forme de traitement holistique qui vise à identifier et traiter les causes des plaintes. Les techniques manuelles libèrent les tensions, améliorent la mobilité et augmentent le bien-être. L’ostéopathie traite les gens comme une unité du corps, de l’esprit et de l’âme et vise non seulement à soulager les symptômes, mais aussi à avoir un effet préventif. Les plaintes courantes telles que les maux de dos et les maux de tête peuvent être soulagées efficacement grâce à des traitements ostéopathiques. Le choix d’un ostéopathe qualifié est crucial pour la réussite du traitement.

Kinésithérapie et l’activité physique adaptée dans les EHPAD

comment la surmonter ? – | Thierry Payet

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Mise à jour: 24 janvier 2024

En tant que professionnel de santévotre dévouement au bien-être de vos patients est si intense qu’il peut parfois vous conduire à négliger vos propres besoins. Le changement de saison, en particulier, peut affecter votre moral et contribuer à la dépression saisonnière. Cette baisse de moral peut être liée à des changements dans votre routine quotidienne ou à des variations dans l’exposition à la lumière, des facteurs couramment associés à ce type de trouble affectif.

Ainsi, tandis que de nombreuses personnes ressentent un ralentissement durant les mois d’hiver, d’autres peuvent vivre des moments difficiles en été, accompagnés d’une humeur sombre.

Comment lutter contre la dépression saisonnière ? Voici quelques conseils retenus pour vous pour lutter contre cette forme de dépression saisonnière et préserver votre santé mentale en ces mois exigeants.


JE- Qu’est ce que la dépression saisonnière ?

La dépression saisonnière, ou trouble affectif saisonnier, est un type de dépression qui se manifeste à certaines périodes de l’année, généralement en automne ou en hiver.

Elle est souvent liée à une réduction de l’exposition à la lumière naturellece qui peut perturber l’horloge biologique et affecter les niveaux de sérotonine et de mélatonine, influençant ainsi l’humeur et le sommeil

Nombreuses sont les personnes qui ressentent “le blues de l’hiver », éprouvant une légère tristesse ou mélancolie durant l’hiver. Cependant, contrairement à ce « blues de l’hiver », où les symptômes sont plus bénins, la dépression hivernale entraîne des symptômes plus sévères qui peuvent véritablement perturber le quotidien.

II- Qu’est-ce que la dépression saisonnière estivale ?

La dépression saisonnière estivale, moins connue que son homologue hivernal, est une forme de trouble affectif saisonnier (TAS) qui survient au printemps ou en été. Elle peut être influencée par divers facteurs sociaux et environnementaux spécifiques à cette saison.

Les attentes sociales augmentent souvent durant l’été, incitant à une participation plus active à diverses activités extérieures telles que les soirées, les barbecues, les concerts etc… Cette pression de s’engager socialement peut être écrasante pour certains, aggravant les sentiments dépressifs.

En outre, la chaleur estivale amène souvent un changement de garde-robe vers des vêtements plus légers, ce qui peut intensifier les problèmes d’image corporelle chez certaines personnes, contribuant ainsi à une humeur dépressive.

Contrairement à la dépression saisonnière hivernale, souvent liée au manque de lumière, la dépression estivale peut être déclenchée par l’augmentation de la lumière du jourla chaleur et l’humidité élevées. Elle peut également aggraver ou déclencher des symptômes dépressifs.


III- En quoi la dépression saisonnière se distingue-t-elle de la dépression classique ?

La dépression saisonnière, distincte de la dépression clinique, survient à des périodes spécifiques de l’année. C’est un trouble qui émerge spécifiquement à certaines périodes de l’année, indépendamment des circonstances de vie ou des événements stressants. En France, cette condition touche environ 10 % de la population. Un impact similaire est observé chez jusqu’à 8 % des Européens.

Cette forme de dépression est surtout connue pour se manifester durant l’hiver, d’où son nom de  »dépression hivernale ». Toutefois, il est important de reconnaître que certains individus peuvent expérimenter des épisodes dépressifs en été. Par contraste, ils se sentent mieux pendant l’hiver.

Cette particularité révèle la nature fluctuante de la dépression saisonnière. Elle est liée aux cycles saisonniers, plutôt qu’à des facteurs externes ou personnels.

IV- Quels sont les symptômes typiques associés à la dépression saisonnière ?

Les symptômes de la dépression saisonnière peuvent varier d’une personne à l’autre, mais ils incluent généralement :

  • Humeur dépressive : une sensation persistante de tristesse, de désespoir ou de vide;
  • Perte d’intérêt : un désintérêt marqué pour les activités habituellement appréciées;
  • Fatigue : une fatigue accrue, une sensation de léthargie et un manque d’énergie;
  • Changements dans le sommeil : des perturbations du sommeil, notamment l’insomnie ou une augmentation du besoin de sommeil.
  • Appétit et poids : augmentation ou diminution de la faim et une prise de poids.
  • Difficultés de concentration : des problèmes de concentration et de prise de décision;
  • Retrait social : un retrait des interactions sociales et une diminution de l’envie de passer du temps avec les autres;
  • Sentiments de désespoir ou de culpabilité : des sentiments de désespoir, de culpabilité excessive et de dévalorisation de soi;
  • Pleurs ou envie de pleurer régulièrement : des épisodes fréquents de pleurs ou un désir persistant de pleurer peuvent être présents;
  • Pensées suicidaires.

Il est important de noter que ces symptômes doivent être assez graves pour affecter significativement le quotidien. Ils doivent apparaître de façon récurrente durant les périodes spécifiques de dépression saisonnière, souvent en automne et en hiver.

Bon à savoir Il est important de noter que de simples fluctuations mineures de l’humeur en fonction des saisons ne sont pas nécessairement indicatives d’une dépression saisonnière. Le diagnostic de trouble affectif saisonnier est posé lorsque les symptômes sont intenses et se manifestent pendant au moins deux années successives.
  • Luminothérapie : Elle consiste à s’exposer à une lumière artificielle intense, simulant la lumière naturelle du soleil. Cette exposition régulière peut aider à réguler les rythmes circadiens et à atténuer les symptômes.
  • Exercice physique : un moyen efficace de réduire les symptômes de la dépression saisonnière. L’exercice libère des endorphines, les « hormones du bonheur », qui peuvent améliorer l’humeur et l’énergie.
  • Alimentation équilibrée : Adopter une alimentation équilibrée peut avoir un impact positif sur l’état mental.
  • Gestion du stress : telles que la méditation, ou le yoga pour mieux faire face aux facteurs de stress saisonniers.
  • Sommeil régulier : évitez les perturbations du sommeil en limitant la consommation de caféine, en créant un environnement propice au sommeil.
  • Planification d’activités positives : Organisez des activités agréables et significatives qui vous apportent de la joie. Cela peut aider à contrebalancer les symptômes dépressifs.

En tant que professionnels de santé, être attentif à la récurrence de symptômes dépressifs saisonniers à des périodes spécifiques de l’année est crucial. Il est important de ne pas hésiter à consulter un spécialiste dès les premières manifestations. Chercher de l’aide professionnelle peut vous permettre de mieux soigner cette condition, qu’elle soit saisonnière ou non, vous aidant ainsi à retrouver la tranquillité d’esprit et l’équilibre.


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Résistant à la tuberculose

Nouveauté du traitement de la tuberculose pharmaco-résistante | Thierry Payet

Maladie infectieuse grave comptant parmi les plus mortelles, la tuberculose peut se compliquer en tuberculose dite « pharmaco-résistante ». Et s’il était désormais possible d’envisager une stratégie alternative pour le traitement de la tuberculose « pharmaco-résistante » ? C’est ce que suggèrent les conclusions d’une nouvelle étude scientifique qui met en lumière un composé chimique présentant une double action contre cette pathologie. On fait le point.

Résistant à la tuberculose

Tuberculose et risque d’antibiorésistance

La tuberculose est l’une des maladies infectieuses graves les plus mortelles. En 2022, on estime qu’elle a causé 1,3 million de décès dans le monde ! Cette maladie est due à une bactérie, Mycobacterium tuberculosisqui touche le plus souvent les voies respiratoires et les poumons et s’accompagne de symptômes comme la toux, des expectorations sanguinolentes et des douleurs thoraciques. Mais elle peut également toucher d’autres organes ou se loger à l’état de dormance dans certaines cellules ! La transmission de la tuberculose d’une personne à une autre se fait aisément par dispersion de gouttelettes par voie aérienne lorsque la personne infectée tousse, éternue ou crache.

Du fait de la diversité des organes pouvant être touchés, la tuberculose fait l’objet d’une polythérapie. Elle se traite en effet au moyen de quatre antibiotiques pendant 2 mois suivis de deux antibiotiques pendant 4 mois. Mais c’est sans compter le risque chez le patient de développer une antibiorésistance s’il ne suit pas correctement son traitement. La bactérie devient résistante à un ou plusieurs antibiotiques et le patient développe alors ce que l’on appelle une tuberculose résistante ou « multi-résistante ».

À savoir ! La tuberculose « multi-résistante » désigne une résistance simultanée de la bactérie responsable de la tuberculose aux deux principaux antibiotiques efficaces. Lorsque la souche est résistante à beaucoup plus d’antibiotiques, on parle alors de tuberculose « extra-résistante ».

Ou, le traitement d’une tuberculose multi-résistante est beaucoup plus lourd et long que celui d’une tuberculose sensible du fait que les molécules soient moins efficaces. Le traitement d’une tuberculose multi ou extra-résistante associe le plus souvent 5 à 6 antibiotiques auxquels la souche est sensible pour une durée de 18 à 24 mois !

Un composé double action contre la tuberculose multi-résistante

Conscients de cette problématique, des chercheurs français et allemands ont entrepris de chercher une stratégie alternative de traitement de la tuberculose multi-résistante. Pour mener à bien leurs travaux, ils ont ainsi analysé des milliers de molécules chimiques grâce à une technologie à haut débit. L’objectif ? Evaluer leur capacité à cibler un facteur de virulence de la tuberculose pour bloquer la multiplication des bactéries au sein des cellules immunitaires humaines. Cette façon de procéder a ainsi mené les scientifiques à l’identification de composés d’intérêt capables de viser des cibles différentes de celles des antibiotiques classiques.

En analysant le mécanisme d’action de ces composés de plus près, les scientifiques ont ensuite remarqué que certains d’entre eux avaient un double rôle : s’attaquer aux facteurs de virulence de la tuberculose et renforcer l’efficacité antibiotique de l’éthionamide. Parmi ces composés, les chercheurs ont ainsi identifié un composé chimique appelé l’oxadiazole à l’action double contre la tuberculose pharmaco-résistante :

  1. Bloque la multiplication des bactéries dans les cellules immunitaires humaines.
  2. Tout en boostant l’efficacité de l’antibiotique éthionamide.

Vers une meilleure prise en charge de la tuberculose multi-résistante ?

Publiés dans la revue Biologie chimique cellulaireles résultats de ces travaux sont encourageants en ce sens qu’ils ouvrent de nouvelles perspectives pour le traitement de la tuberculose multirésistante. En ciblant deux mécanismes d’action différents, il pourrait donc être envisageable de réduire le phénomène d’antibiorésistance tout en augmentant l’efficacité des antibiotiques classiques.

Pour les auteurs de ces travaux, combiner la lutte contre les facteurs de virulence à la lutte contre l’antibiorésistance « représente une voie inexplorée dans la lutte contre les infections mycobactériennes ». Une découverte d’autant plus intéressante qu’elle intervient dans un contexte mondial préoccupant marqué par l’émergence de mycobactéries résistantes en Asie.

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Tuberculose pharmacorésistante : découverte encourageante d’une stratégie alternative de traitement. www.lequotidiendumedecin.fr. Consulté le 15 janvier 2024.
– Découverte de boosters d’éthionamide double-actifs inhibant le système de sécrétion de Mycobacterium tuberculosis ESX-1. www.cell.com. Consulté le 15 janvier 2024.
kiné parkinson

une consultation de prévention par les kinés ? | Thierry Payet

Une fois leur maladie de Parkinson diagnostiquée, beaucoup de patients se retrouvent seuls et mal informés sur cette pathologie. De plus, la prise en charge kinésithérapique, nécessaire pour ralentir l’évolution de la maladie, est loin d’être proposée de façon systématique. C’est pourquoi l’association France Parkinson et la Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs plaident pour la mise en place pour tous les patients d’une consultation post-diagnostic de prévention, assurée par un kinésithérapeute.  On fait le point.

kiné parkinson

Maladie de Parkinson et symptômes moteurs

Touchant plus de 10 millions de personnes à travers le monde, la maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative. Elle se caractérise par la destruction progressive de certains neurones du cerveau chargés de produire la dopamine. En l’absence de dopamine, le patient ressent alors des symptômes moteurs comme une lenteur à initier les mouvements, une raideur musculaire ou encore des tremblements au repos.

À savoir ! La dopamine est un neurotransmetteur indispensable au contrôle des mouvements du corps.

Même si la maladie de Parkinson est répandue, cette pathologie neurodégénérative reste encore difficile à déceler et son diagnostic est plutôt tardif. A cela s’ajoute le fait que cette pathologie ne fait l’objet d’aucun traitement curatif à ce jour.

Des patients parkinsoniens en manque d’informations

Dans ce contexte, et une fois leur maladie de Parkinson diagnostiquée, beaucoup de patients se retrouvent alors seuls et mal renseignés sur cette pathologie. S’ensuivent de longs mois de vide informatif avant le rendez-vous suivant avec le neurologue.

De plus, en cabinet libéral, les patients se voient rarement proposer une consultation d’accompagnement post-diagnostic. Ils n’ont pas non plus accès à l’éducation thérapeutique du patient s’ils ne sont pas suivis par les centres hospitaliers.

Quant à la prise en charge kinésithérapique de la maladie de Parkinson, elle est loin d’être proposée de façon systématique. Elle est pourtant essentielle pour ralentir l’évolution de la maladie. Et lorsqu’elle est mise en place, elle ne répond pas aux recommandations de la Haute Autorité de Santé. En effet, elle débute souvent longtemps après que le diagnostic ait été posé et la nature et la fréquence des soins dispensés ne correspondent pas aux véritables besoins des patients.

Vers une consultation de prévention assurée par les kinésithérapeutes ?

Dans ce contexte, l’association France Parkinson et la Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs plaident pour la mise en place d’une consultation post-diagnostic de prévention assurée par un kinésithérapeute. Cette consultation serait réalisée de manière systématique pour tout patient ayant reçu un diagnostic de maladie Parkinson. Elle ne nécessiterait pas de prescription médicale. L’idée est d’assurer l’éducation thérapeutique du patient dès l’annonce du diagnostic de la maladie de Parkinson.

Cette consultation poursuit deux objectifs :

  • Evaluer les capacités physiques du patient ainsi que ses troubles moteurs.
  • Expliquer en quoi l’activité physique et la rééducation sont essentielles dans la prise en charge de la maladie de Parkinson.

Au-delà de l’analyse des capacités physiques, cette consultation serait également l’occasion pour le kinésithérapeute de proposer un accompagnement plus global du patient  avec :

  • Délivrance d’informations fiables pour une meilleure compréhension de sa maladie.
  • Orientation vers d’autres professionnels.
  • Encouragements à l’autonomie.

Bien entendu, en fin de consultation (d’une durée estimée à 45 minutes), le kinésithérapeute rédigerait obligatoirement un compte-rendu à adresser au neurologue et au médecin traitant. L’objectif étant d’assurer une prise en charge optimale du patient parkinsonien.

En assurant la promotion de l’activité physique et de sa pratique régulière, nul doute que ce nouvel acte de soin pourrait jouer un rôle essentiel dans la prévention de l’évolution de la maladie de Parkinson !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Accès direct : les kinés à la manœuvre pour une nouvelle consultation de préventionwww.lequotidiendumedecin.fr. Consulté le 9 janvier 2024.
Allergènes animaux

Qu’est-ce qui nous rend allergiques chez les animaux ? | Thierry Payet

Selon un sondage IPSOS, près de 60 % des Français possèdent un chien ou un chat. Des animaux domestiques qui peuvent occasionner des allergies. Les poils si souvent mis en cause sont-ils les seuls allergènes des animaux ? Santé Sur le Net a enquêté sur la question.

Allergènes animaux

L’allergie aux poils, une idée reçue tenace

Nombreux sont ceux qui pensent que l’allergie au chat ou au chien résulte de ses poils. Pourtant, tout animal domestique, à poils, à plumes ou à écailles, peut entraîner des réactions allergiques :

Tous les animaux de compagnie ou d’élevage peuvent ainsi être à l’origine d’allergiesles chats, les chiens, les lapins et autres NAC (nouveaux animaux de compagnie), mais aussi les poissons et les oiseaux. Parfois l’allergie n’est pas provoquée par l’animal lui-même, mais par les produits utilisés pour son alimentation ou ses soins.

Les animaux, sources de multiples allergènes

L’allergie peut donc faire suite à un contact direct avec l’animal (griffure, morsure, caresse, soins, …) ou à un contact indirectpar exemple avec une couverture ou une serviette utilisée pour l’animal. Les sujets atopiques présentent généralement un risque majoré de développer une allergie aux animaux. En cas d’allergie, il est souvent très difficile d’identifier l’allergène ou les allergènes en cause. Et pour cause, ces allergènes peuvent être multiples :

    • Les poils et autres phanères (écailles, …) ;
    • Les squames ;
    • Les sécrétions de l’animal : des allergènes peuvent être présents dans l’urine, la sueur, la salive, les larmes ou encore le sébum de l’animal ;
    • Les parasites de l’animal ;
  • Les produits utilisés pour l’animal (aliments, fourrage, herbes, produits d’hygiène et de soins, …).

Contrairement aux idées reçues, l’allergie aux animaux ne dépend pas uniquement des poils. D’ailleurs, aucun lien n’a pu être établi entre la nature et la longueur des poils d’un animal et le risque d’allergie. De même, certains se disent allergiques aux plumes contenues dans certains oreillers, couettes et édredons. Il n’en est rien, l’allergie est ici due aux acariens présents dans la literie.

Une recherche minutieuse pour identifier l’allergène en cause

De multiples allergènes ont ainsi pu être identifiés chez les animaux, les poils n’étant qu’un exemple parmi tant d’autres. Ainsi, des allergènes respiratoires ont été décrits dans la salive des lapins. Chez les rongeurs, l’urine est la principale source d’allergènes, mais elle n’est pas la seule. Une allergie croisée entre la viande de cheval et la peau du hamster a même été identifiée.

En cas d’allergie à un animal domestique, la recherche du ou des allergènes en cause peut être longue et complexe. Une consultation spécialisée chez un allergologue est recommandée. Ce qu’il faut retenir, c’est que tous les animaux peuvent provoquer des allergies, du chien au serpent, en passant par tous les NAC ! Que les allergies peuvent prendre de multiples formes, de l’éruption cutanée à l’allergie respiratoire. Et enfin, que les animaux sont sources de nombreux allergènes, soit par eux-mêmes soit par leur environnement. Les sujets atopiques, plus sensibles aux allergies, doivent être particulièrement vigilants !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Les allergènes des animaux domestiques. www.atmo-bfc.org. Consulté le 22 décembre 2023.
– Nouveaux animaux de compagnie, allergènes et dermatoses allergiques. www.sfdermato.org. Consulté le 22 décembre 2023.
Kinésithérapie et l’activité physique adaptée dans les EHPAD

un pilier de la santé familiale | Thierry Payet

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Mise à jour: 29 décembre 2023

Dans la société actuelle, l’enfant est au cœur des préoccupations des familles et des professionnels de l’enfance. Dans ce contexte, l’Intervention de Prévention Précoce à Domicile (IPPAD) se présente alors comme une stratégie essentielle. Destinée à soutenir les jeunes enfants et leurs familles, l’IPPAD est une approche innovante, centrée sur la famille visant à promouvoir un développement sain et à prévenir d’éventuelles difficultés.

On vous en dit plus dans cet article.


I- « IPPAD » : de quoi parle-t-on ?

L’Intervention de Prévention Précoce à Domicile (IPPAD) est une démarche individuelle et personnalisée. Son but est de soutenir le développement des jeunes enfants au sein de leur environnement familial. Les premières années de vie sont cruciales pour le développement global de l’enfant. Ainsi, cette approche vise à optimiser leur potentiel de développement au sein de leur famille et de la société.

L’IPPAD est une approche qui nécessite une collaboration étroite entre les différents acteurs intervenant au domicile : les professionnels (éducateurs, thérapeutes, travailleurs sociaux, …), et les familles. En effet, chacun devra s’impliquer afin de bien pouvoir identifier puis répondre aux besoins spécifiques de l’enfant. Ceci, pour lui offrir un environnement sécurisé et stimulantclé de son bien-être et de son épanouissement.

Cette intervention précoce est particulièrement bénéfique pour les enfants présentant des retards de développement, des troubles du spectre autistique, ou d’autres troubles. Elle permet d’apporter à l’enfant en difficulté ainsi qu’à sa famille un soutien adapté dès les premiers signes de retards.


II- Contexte du déploiement de l’IPPAD : les « 1000 jours de l’enfant«

Le déploiement de l’Intervention de Prévention Précoce A Domicile (IPPAD) a été envisagé dans le cadre de la politique des 1000 premiers jours de l’enfant.

Pour rappel, la période des « 1000 jours », est un moment clé qui englobe la grossesse ainsi que les deux premières années de vie d’un enfant. C’est en effet au cours de cette phase de vie que l’enfant a besoin d’être stimulé physiquement et intellectuellement. Ceci afin de lui permettre d’avoir un développement harmonieux tant sur le plan cognitif, psychique que moteur.

Effectivement, investir dans une nutrition adéquate, des soins de santé préventifs et un environnement stimulant durant cette période peut avoir des implications profondes sur la croissance, la résilience et la santé globale de l’enfant.


III- « IPPAD » : comment fonctionne l’intervention précoce à domicile ?

L’intervention précoce à domicile est une méthode clé destinée à favoriser le développement optimal des enfants dès leur plus jeune âge. Cet accompagnement passe par :

  • une évaluation complète des besoins de l’enfant, réalisée par des professionnels qualifiés.
  • je‘élaboration d’un plan d’intervention personnalisé conçu pour répondre spécifiquement aux besoins de chaque enfant et s’appuyant sur les ressources propres à sa famille.
  • une intervention au sein de l’environnement de l’enfant. Ceci permet en effet de proposer un cadre sécurisé et d’optimiser l’efficacité de l’accompagnement. Les activités proposées par les professionnels dépendent des besoins spécifiques à chaque enfant. Ainsi, différentes propositions d’accompagnement peuvent être faites : exercices de développement moteur, stimulation langagière, jeux éducatifs, ou conseils parentaux.

IV- « IPPAD » : quels avantages ?

L’Intervention de Prévention Précoce à Domicile (IPPAD) offre de nombreux avantages en faveur du développement et du bien-être des jeunes enfants. En effet, cette intervention personnalisée, à domicile, permet d’apporter un accompagnement sur mesure de l’enfant au sein de son environnement. Cette approche motrice, cognitive, émotionnelle ou sociale, favorise un apprentissage et une adaptation plus efficaces.

Parmi les effets positifs on recense :

  • un meilleur développement psychoaffectif de l’enfant : problématique d’attachement réduite; troubles du comportement limités; développement cognitif, langagier et moteur renforcé.
  • l’implication active des parents et familles : préconisation d’outils et de stratégies personnalisées pour mieux accompagner l’enfant.
  • une parentalité plus paisible : meilleur repérage et meilleure réponse apportée aux besoins du bébé.

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Fluoroquinolones

Quinolones et fluoroquinolones – Santé sur le Net | Thierry Payet

Auparavant très utilisés dans le traitement de certaines infections bactériennes, notamment urinaires, les fluoroquinolones sont de moins en moins prescrite s. Les prescriptions en médecine de ville ont été réduites de près de 60 % en 10 ans. En cause, leurs effets secondaires parfois importants. Explications.Fluoroquinolones

Fluoroquinolones, des antibiotiques aux effets secondaires majeurs

Les fluoroquinolones constituent une classe d’antibiotiques très utiles pour le traitement de certaines infections bactériennes. Elles sont notamment utilisées pour traiter des infections urinaires, mais aussi des otites. Actuellement, sept fluoroquinolones sont disponibles en Francesous forme orale ou injectables :

  • La ciprofloxacine ;
  • La lévofloxacine ;
  • L’ofloxacine ;
  • Norfloxacine ;
  • La moxifloxacine ;
  • Loméfloxacine ;
  • La délafloxacine.

Si leur efficacité n’est plus à démontrer, ces antibiotiques présentent parallèlement des effets secondaires, parfois graves :

  • Une photosensibilisation (une sensibilité au soleil liée à la prise de l’antibiotique) ;
  • Des troubles neuropsychiatriques: insomnie, fatigue, dépression, troubles de la mémoire, troubles sensoriels (vue, ouïe, odorat, goût) ;
  • Des neuropathies périphériques (des atteintes des nerfs périphériques) : troubles sensitifs et/ou moteurs touchant surtout les extrémités des membres inférieurs) ;
  • Des troubles musculosquelettiques (douleurs et gonflements des articulations, inflammation voire rupture de tendon, comme le tendon d’Achille, douleurs et/ou faiblesse musculaires.

Des antibiotiques réservés à certaines infections

Ces dernières années, les données de pharmacovigilance ont montré que ces effets secondaires pouvaient perdurer dans le temps, devenir invalidants et parfois irréversibles. Ils peuvent apparaître au cours du traitement, mais aussi plusieurs mois après la prise d’une fluoroquinolone. Ils peuvent également être liés à des traitements antibiotiques successifs. Face à ces effets secondaires majeurs, l’agence européenne du médicament a réévalué le rapport bénéfice / risque des fluoroquinolones en 2018 et 2019. Suite à ces travaux, les autorités de santé publique ont restreint les indications thérapeutiques de ces antibiotiques et actualiser leur profil de sécurité d’emploi.

Parallèlement, des analyses complémentaires ont été effectuées suite à l’observation d’effets secondaires cardiaques très rares, mais graves. Compte-tenu de la gravité potentielle des effets secondaires, les fluoroquinolones ne doivent être prescrites que dans un nombre limité de contextes, et seulement lorsqu’il n’existe pas d’autre antibiotique efficace contre l’infection à traiter. A chaque fois, le médecin doit évaluer les bénéfices et les risques de la prescription d’une fluoroquinolone. Certains patients sont notamment plus exposés aux risques d’effets secondaires :

  • Les personnes âgées ;
  • Les sujets atteints d’insuffisance rénale ;
  • Les patients transplantés ;
  • Les patients suivant un traitement par des corticoïdes.

Informer les patients des risques et des signes à surveiller

Les patients doivent être informés précisément des risques liés à la prise d’une fluoroquinolone et des signes à surveiller tout au long du traitement : gonflement ou douleur articulaire, douleur musculaire, tendinite, troubles sensoriels, difficulté à respirer, etc. Au moindre signe suspect, les patients doivent demander sans délai l’avis d’un professionnel de santé. Dans certains cas, une prise en charge médicale en urgence est nécessaire.

Malgré ces effets secondaires majeurs, les fluoroquinolones restent des antibiotiques indispensables pour traiter certaines infections bactériennes, parfois graves voire mortelles. En revanche, ils ne doivent pas être prescrits dans les cas suivants :

  • Une infection bactérienne non sévère ou qui guérit spontanément ;
  • La prévention de la turista, la diarrhée du voyageur ;
  • La prévention des infections urinaires basses récidivantes ;
  • Les infections non bactériennes, comme la prostatite non bactérienne ;
  • Des infections modérées à sévères sauf lorsque les autres antibiotiques sont inadaptés : cystite non compliquée, exacerbation aiguë d’une BPCO (BronchoPneumopathie Chronique Obstructive), sinusite ou otite moyenne aiguë.

Les fluoroquinolones ne peuvent également pas être prescrites chez des patients ayant déjà présenté des effets secondaires lors d’une prise antérieure de ces antibiotiques.

Rédigé par Estelle B., Docteur en Pharmacie le 3 septembre 2028 et mis à jour le 29 décembre 2023.

Sources

– Fluoroquinolones. www.conseil-national.medecin.fr. Consulté le 15 décembre 2023
– Fluoroquinolones. ANSM. ansm.sante.fr. Consulté le 15 décembre 2023.
– Antibiotiques de la famille des fluoroquinolones administrés par voie systémique ou inhalée : rappel des restrictions d’utilisation. ansm.sante.fr. Consulté le 15 décembre 2023.
Kinésithérapie et l’activité physique adaptée dans les EHPAD

prise en charge à 100 % sans ordonnance | Thierry Payet

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Mise à jour: 21 décembre 2023

Depuis le 1er janvier 2023, la « pilule du lendemain » est prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie en France et est disponible sans ordonnance pour toutes les femmes, qu’elles soient mineures ou majeures.

Cette mesure a été mise en place pour améliorer la prévention des grossesses non désirées.


JE- Cas d’usage de la pilule du lendemain

La contraception d’urgence est une méthode exceptionnelle destinée aux femmes à utiliser dans les 3 à 5 jours suivant un rapport sexuel non protégé.

Deux options sont disponibles : la pilule d’urgence hormonale, souvent appelée « pilule du lendemain », et l’insertion d’un stérilet au cuivre.

Les situations suivantes justifient particulièrement l’utilisation de la contraception d’urgence :

  • oubli ou rupture d’un préservatif;
  • retard dans la prise du comprimé contraceptif habituel au-delà du délai recommandé;
  • perte d’un stérilet expulsé spontanément;
  • déplacement ou retrait prématuré d’un diaphragme vaginal ou d’une cape cervicale;
  • rapport sexuel non protégé en l’absence d’autres moyens de contraception.

En revanche, elle n’est pas une méthode de contraception régulière et est destinée à un usage occasionnel. Elle ne remplace pas une contraception régulière et ne protège pas contre les infections sexuellement transmissibles. En cas de doute sur une éventuelle grossesse, il est conseillé de faire un test de grossesse dans les trois semaines qui suivent le rapport à risque.

II- Effets Secondaires et Mythes

Les effets secondaires de la pilule du lendemain peuvent inclure :

  • des nausées;
  • des vomissements;
  • des maux de tête;
  • de la fatigue;
  • des vertiges;
  • des douleurs abdominales;
  • des tensions mammaires;
  • des perturbations des règles.

Cependant, ces effets sont généralement rares et de courte durée. Il est important de noter que la pilule du lendemain ne rend pas stérile et n’a pas d’impact sur la fécondité à long terme.

Il est également à noter que les pilules du lendemain ne présentent en théorie aucune contre-indication majeure, bien qu’une vigilance particulière soit nécessaire en cas de risque ou d’antécédents de grossesse extra-utérine.

Bon à savoir L’efficacité de la pilule du lendemain diminue avec le temps : elle est de 95 % si prise dans les 24 heures, de 85 % le deuxième jour, et de 58 % entre 48 et 72 heures après le rapport sexuel.

III- Accès gratuit à la contraception d’urgence : Où se rendre ?

En plus des pharmacies, il existe d’autres lieux où obtenir gratuitement la contraception d’urgence hormonale :

  • Centres de santé sexuelle : comme les centres de planification et d’éducation familiale. Elles offrent aux femmes majeures sans couverture sociale des médicaments de contraception d’urgence sans prescription et de manière anonyme;
  • CEGID : ces centres d’information, de dépistage et de diagnostic pour le VIH, les hépatites et les IST fournissent également la contraception d’urgence sans prescription et de façon anonyme;
  • Établissements d’enseignement du second degré : les infirmières scolaires peuvent fournir une contraception d’urgence aux élèves mineures et majeures;
  • Services de santé universitaires : dans les universités, les infirmiers offrent la contraception d’urgence aux étudiantes, généralement majeures.

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immunodéprimés fêtes

Immunodéprimé, aliments à éviter pour les fêtes | Thierry Payet

Être immunodéprimé, quelle qu’en soit la raison, c’est avoir un système immunitaire affaibli et donc être plus fragile face aux risques d’infection. Au moment de préparer le menu des fêtes, faut-il écarter certains aliments si des personnes immunodéprimées figurent sur la liste des convives ? Faisons le point dans cet article.

immunodéprimés fêtes

Immunodépression et risque d’infections d’origine alimentaire

L’immunodépression se définit par un affaiblissement du système immunitairequi se traduit par une fragilité accrue face aux infections. Elle peut être temporaire ou définitive et avoir des causes diverses :

  • Un déficit immunitaire congénital ;
  • Une infection chronique par le VIH ;
  • Un cancer du sang (cancer hématologique), comme les leucémies ou les lymphomes ;
  • Des traitements anticancéreux comme la chimiothérapie, la radiothérapie ou l’immunothérapie ;
  • Des traitements immunosuppresseurs, utilisés dans le traitement de maladies auto-immunes inflammatoires chroniques, comme la polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis ou le lupus.

Les sujets immunodéprimés ont un risque augmenté de développer des infections et les infections peuvent être plus longues et plus sévères que chez les personnes sans déficit immunitaire. Le fait d’être plus fragile face aux infections nécessite de prendre de multiples précautions au quotidien, y compris vis-à-vis du risque d’infections d’origine alimentaire. Les intoxications alimentaires correspondent à la consommation d’aliments contaminés par des bactéries, des virus ou des parasites. Les plus connus sont la listériose, provoquée par la bactérie Listeria monoctyogènesla salmonellose par les bactéries du genre Salmonellel’hépatite A ou encore le ver solitaire, un parasite présent dans certains aliments.

Cuire à cœur les viandes, les poissons et les coquillages

Si vous êtes immunodéprimés, il est recommandé d’éviter de consommer des aliments susceptibles d’être contaminés par des bactéries, des virus ou des parasites. Ces précautions sont à adopter au quotidien, y compris au moment des fêtes. En effet, pour les repas de fêtes, certains plats peuvent présenter des risques. Les coquillages, surtout s’ils sont consommés crus, comme les huîtres ou les palourdes, peuvent provoquer une toxi-infection alimentaireen particulier chez les sujets immunodéprimés. Optez donc pour une huître chaude, la cuisson à cœur du coquillage limitant le risque. Il faut également s’assurer de la qualité des huîtres et du respect des bonnes règles de conservation jusqu’à la consommation.

Autre aliment souvent présent sur les tables de fêtes, mais dont il faut se méfier chez les immunodéprimés, le saumon fumé. Le fumage du poisson ne permet pas d’éliminer d’éventuels agents pathogènes présents dans le poisson ou introduit lors des différentes étapes de préparation ou de conservation de l’aliment. Si vous aimez le saumon, préférez une darne de saumon cuite à cœur, plutôt qu’une tranche de saumon fumé !

Ecarter les fromages au lait cru et attention aux desserts à base d’œufs

Pour le plat principal, les menus de fête sont souvent composés avec des plats de viandes ou de poissons cuits à cœur, qui ne posent pas vraiment de problème, si les règles d’hygiène sont respectées à chaque étape. Par contre, le plateau de fromages peut constituer un risque pour le sujet immunodéprimé. Choisissez un fromage à pâte pressée cuite, comme le gruyère, l’emmental ou le beaufort, et laissez de côté les fromages au lait crucomme les chèvres frais ou le reblochon. Si possible, ces fromages ne doivent pas être disposés sur le même plateau, ni servis avec le même couteau à fromage pour prévenir toute contamination entre eux.

Enfin, le dessert arrive et là encore, une vigilance s’impose pour le choix de la bûche. Les desserts à base d’œufs crus représentent un risque de salmonellose. Renseignez-vous sur la recette de la bûche avant de prendre des risques. Une bûche glacée à base de sorbets peut vous permettre de terminer le repas de fête en toute sécurité. Se régaler pour les fêtes n’est pas impossible en étant immunodéprimé, il faut juste prendre quelques précautions pour savourer les plats en toute sécurité !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– Manger cru : quels sont les risques et comment les éviter ? agriculture.gouv.fr. Consulté le 20 décembre 2023.
– La salubrité des aliments pour les personnes au système immunitaire affaibli.www.canada.ca. Consulté le 20 décembre 2023.