traitement sarcopénie

Un premier traitement contre la sarcopénie ?! | Thierry Payet

Dès 50 ans, hommes et femmes se retrouvent confrontés aux premières conséquences du vieillissement, parmi lesquelles la sarcopénie. La sarcopénie se définit comme une perte significative de la masse et de la force musculaire. Ce processus est considéré comme irréversible. Mais une entreprise française de biotechnologie développe le tout premier traitement contre la sarcopénie. Découverte.

traitement sarcopénie

Qu’est-ce que la sarcopénie ?

sarcopénie correspond à la baisse significative de la masse et de la force musculaire associé au vieillissement. Elle est associée progressivement à une diminution des capacités physiques, au développement de troubles de la marche et à la fragilité des personnes âgées (chutes, fractures, …). La baisse de la masse et de la force musculaire débute tôt dans la vie, après l’âge de 30 ans, mais elle s’accélère brutalement entre 50 et 60 ans. Entre 60 et 70 ans, entre 5 et 25 % des personnes sont atteintes de sarcopénie. Un chiffre qui passe à 30 à 50 % à partir de 80 ans.

En fonction de la perte de masse et de force musculaire, les spécialistes européens ont défini trois stades de sarcopénie, de la présarcopénie à la sarcopénie sévère. Les chercheurs tentent de comprendre les mécanismes à l’origine de cette fonte musculaire progressive et irréversible. Les études ont notamment montré l’importance de l’exercice physique, qui sollicite les muscles, pour préserver le plus longtemps possible la masse et la force musculaire. Les apports alimentaires en protéines sont également déterminants, et doivent être supérieurs à ceux des adultes en bonne santé, pour prévenir la fonte musculaire.

Le tout premier médicament contre la sarcopénie

La sarcopénie constitue un enjeu important de santé publique à l’heure du vieillissement de la population. Actuellement, il n’existe aucun traitement disponible pour faire face à la sarcopénieconséquence inéluctable du vieillissement. Dans ce contexte, une entreprise française de biotechnologie, Biophytistravaille à développer la première thérapie contre la sarcopénie. Cette entreprise créée en 2006 s’est spécialisée dans le développement de solutions thérapeutiques ciblant les mécanismes dégénératifs liés au vieillissement pour améliorer les capacités fonctionnelles des patients âgés.

Biophytis développe un candidat médicament, Sarconeos (BIO101), qui est la première piste thérapeutique pour traiter la sarcopénie. Ce médicament est une substance administrée par voie orale, pour laquelle des résultats prometteurs ont été obtenus également dans diverses indications :

Une molécule qui agit directement sur les cellules musculaires

Les essais cliniques de phase 2 réalisés sur ce médicament ont montré des résultats intéressants sur la préservation de la mobilité des participants. Biophytis mène actuellement le premier essai clinique de phase 3 sur son candidat médicament contre la sarcopénie. Cet essai (SARA-31) a été validé par les autorités de santé publique américaines et belges. Si les résultats de cette étude sont positifs, Sarconeos (BIO101) pourrait devenir le premier médicament contre la sarcopénie.

D’après les premières études menées sur ce médicament chez l’animal et sur des cultures cellulaires, Sarconeos (BIO101), qui agit directement sur des récepteurs des cellules musculaires, pourrait :

  • améliorer les fonctions musculaires des personnes âgées,
  • préserver leur force musculaire,
  • contribuer à améliorer et à préserver leur mobilité.

En complément d’une alimentation adaptée (suffisamment riche en protéines) et de la pratique d’une activité physique régulièrece candidat médicament pourrait contribuer à lutter contre la sarcopénie.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources

– SARCONEOS (BIO101), LA PREMIÈRE PISTE THÉRAPEUTIQUE POUR TRAITER LA SARCOPÉNIE. Biophytis. Dossier de Presse. Octobre 2023. drive.google.com. Consulté le 6 novembre 2023.
– SARCOPÉNIE. Pr Dehail. CHU de Bordeaux. www.chu-bordeaux.fr. Consulté le 6 novembre 2023.
Ostéopathie et problèmes digestifs • Blog santé • 9 novembre 2023

Ostéopathie et problèmes digestifs • Blog santé • 9 novembre 2023 | Thierry Payet

Notre système digestif est une interaction fascinante d’organes, de muscles et de nerfs, responsable de l’absorption des nutriments et de l’élimination des déchets. Mais beaucoup de gens connaissent la réalité désagréable des problèmes digestifs comme les brûlures d’estomac, les flatulences ou le syndrome du côlon irritable. Alors que les médicaments peuvent souvent apporter un soulagement à court terme, l’ostéopathie apporte une solution holistique qui traite non seulement les symptômes mais aussi les causes sous-jacentes des problèmes digestifs.

Le lien entre l’ostéopathie et un système digestif sain

L’ostéopathie, une approche holistique des soins de santé, se concentre sur l’examen du corps dans son ensemble plutôt que sur le traitement de symptômes isolés. Le lien entre l’ostéopathie et les problèmes digestifs n’est peut-être pas évident à première vue, mais un examen plus approfondi révèle un lien étroit.

Des problèmes digestifs tels que des brûlures d’estomac, des flatulences ou le syndrome du côlon irritable peuvent indiquer des dysfonctionnements du système digestif lui-même. Mais ils peuvent aussi être provoqués ou aggravés par des tensions, des blocages ou des déséquilibres dans d’autres zones du corps. Un ostéopathe expérimenté examinera le corps dans son ensemble pour déterminer les causes sous-jacentes des problèmes digestifs. Cela peut inclure des tensions dans la région abdominale, des changements dans les mouvements de la colonne vertébrale ou même du stress et des facteurs émotionnels affectant la digestion.

Comment l’ostéopathie peut soutenir le système digestif :

1. Soulager les tensions : L’ostéopathie s’appuie sur des techniques manuelles telles que des manipulations douces qui peuvent aider à réduire les tensions au niveau de la région abdominale. Ces tensions peuvent gêner le fonctionnement normal du tube digestif et provoquer des inconforts.

2. Améliorer la mobilité : Grâce à des manipulations et mobilisations ciblées, un ostéopathe peut libérer les blocages du système digestif qui pourraient affecter la mobilité et la fluidité.

3. Favoriser la circulation sanguine : Une circulation sanguine optimale dans la zone abdominale est cruciale pour une digestion efficace. Les techniques ostéopathiques peuvent améliorer la circulation sanguine, favorisant ainsi la santé digestive.

Conseils pour promouvoir une digestion saine :

En plus du soutien de l’ostéopathie, divers changements de style de vie peuvent également contribuer à favoriser une digestion saine :

1. Alimentation consciente : Dans notre monde trépidant, nous oublions souvent de prendre nos repas en toute tranquillité. Cependant, manger lentement et consciemment aide à faciliter la digestion et à réduire les ballonnements.

2. Régime riche en fibres : Les fibres sont essentielles pour favoriser une digestion saine. Ils augmentent le volume des selles et soutiennent le mouvement intestinal. Les grains entiers, les fruits et les légumes sont d’excellentes sources de fibres.

3. Buvez suffisamment d’eau : Un apport hydrique adéquat est nécessaire pour assurer une digestion fluide. L’eau aide à transporter les nutriments et à éliminer les déchets.

4. Gestion du stress : Le stress a un impact avéré sur la digestion. Les techniques de relaxation telles que la méditation, le yoga et les exercices de respiration peuvent aider à réduire le stress et à calmer le système digestif.

5. Exercice régulier : Une activité physique modérée favorise le transit intestinal et aide ainsi à réguler la digestion.

Conclusion : un accompagnement holistique par l’ostéopathie pour un système digestif sain

Les problèmes digestifs peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie. L’ostéopathie offre une solution globale en traitant non seulement les symptômes mais également les causes sous-jacentes. En soulageant les tensions, en améliorant la mobilité et en favorisant la circulation sanguine, l’ostéopathie peut soutenir efficacement le système digestif. En combinaison avec une alimentation consciente, une hydratation adéquate, une gestion du stress et une activité physique régulière, les personnes souffrant de problèmes digestifs peuvent adopter une approche holistique pour améliorer leur santé digestive et vivre une vie plus confortable. Et pensez à toujours consulter un ostéopathe qualifié pour un traitement personnalisé.

Liens connexes:

1. [Osteopathie und Verdauungsprobleme: Ein ganzheitlicher Ansatz]2. [Gesunde Verdauung durch Ernährung]3. [Stress und Verdauung: Wie sie sich beeinflussen]

Symptômes, Diagnostic, et Conseils de Bien-Être | Thierry Payet

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La ménopause marque une étape cruciale dans la vie des femmes, se manifestant par la cessation de l’ovulation et la fin des menstruations.

Les symptômes fréquents de cette phase comprennent des bouffées de chaleur, de la fatigue, de l’irritabilité, et des perturbations du sommeil.

Le diagnostic est généralement posé par un professionnel de la santé au cours d’un examen médical.


JE- Qu’est ce que la ménopause ?

La ménopause correspond à l’arrêt de l’ovulation et à la fin des règles chez la femme. Elle intervient généralement entre 45 et 55 ans et principalement aux alentours de 50 ans.

La ménopause est un processus naturel survenant lorsque les ovaires cessent leur sécrétion hormonale (estrogènes et progestérone) ainsi que la formation mensuelle d’une ovule. On considère généralement que l’absence de règles pendant une année établit pleinement la ménopause.

Les problèmes potentiels liés à la ménopause se déclinent en deux types :

  • Les symptômes qu’elle induit, tels que les bouffées de chaleur, l’insomnie, la fatigue, l’irritabilité, etc.
  • l’augmentation du risque de certaines maladies, notamment l’ostéoporose et les maladies cardiovasculaires.

II- Quels sont les symptômes lors de la ménopause ?

Les symptômes de la ménopause les plus marqués surviennent souvent avant l’arrêt complet des règles. Cela est lié aux changements hormonaux qui se produisent durant cette période de transition, mais également au vieillissement.

Parmi les symptômes les plus courantes, on retrouve :

  • Bouffées de chaleur : (75 % des femmes concernées). Elles s’accompagnent parfois de rougeur du visage et d’accélération du pouls. Leur durée varie de 30 secondes à deux minutes.
  • Les modifications du cycle menstruel : elles s’observent avant la ménopause : les règles deviennent plus ou moins abondantes, et leur fréquence irrégulière.
  • Troubles du sommeil (insomnie) : Les fluctuations hormonales pendant la ménopause peuvent perturber le sommeil, entraînant des difficultés à s’endormir, des réveils nocturnes fréquents ou un sommeil léger;
  • Fatigue : Certains femmes ressentent une fatigue persistante pendant la ménopause, qui peut être liée aux changements hormonaux, aux troubles du sommeil ou à d’autres facteurs;
  • Sécheresse vaginale : La diminution des niveaux d’œstrogène peut entraîner une diminution de la lubrification vaginale, provoquant parfois des douleurs pendant les rapports sexuels;
  • Prise de poids : Certaines femmes peuvent éprouver des changements dans la distribution de la graisse corporelle, avec une tendance à prendre du poids autour de l’abdomen;
  • Problèmes de concentration et de mémoire : Certains femmes signalent des difficultés de concentration et des troubles de la mémoire pendant la ménopause.
  • Les troubles urinaires : La ménopause peut s’accompagner d’incontinence urinaire si les muscles du périnée perdent de leur tonus.

Il est important de noter que la sévérité et la combinaison de ces symptômes varient d’une personne à l’autre. En somme, Certaines femmes peuvent ne pas ressentir certains symptômes, tandis que d’autres peuvent les vivre de manière plus prononcée.


III- Quel est le diagnostic de la ménopause ?

L’absence de règles depuis 12 mois est le diagnostic intangible de la ménopause.

En présence de symptômes, un traitement hormonal de la ménopause (THM) peut être prescrit.

Il est contre-indiqué pour les femmes présentant des antécédents de cancer du sein ou d’accident vasculaire cérébral AVC).

Le THM peut être prescrit :

  • si les symptômes interfèrent avec la qualité de vie de la personne.
  • dans le cas d’une ménopause précoce.
  • en présence de risques de perte de densité osseuse (antécédents familiaux d’ostéoporose)
Bon à savoir Pour avoir une idée de l’âge auquel vous pourrez être ménopausée, n’hésitez pas à questionner les femmes de votre famille. En effet, l’âge de la ménopause est surtout déterminé de façon génétique.

IV- comment vivre sa ménopause ?

Pratiquer un mode de vie adapté peut prévenir l’ostéoporose, les maladies cardiovasculaires, et la prise de poids. Il est donc essentiel d’écouter attentivement son corps et de favoriser une meilleure hygiène de vie.

  • Éviter l’alcool, le café et les plats trop chauds ou épicés;
  • Pratiquer des techniques de relaxation, du yoga;
  • Essayer d’avoir une activité physique chaque jour;
  • Consultez régulièrement votre professionnel de santé;
  • Assurer un apport en calcium et vitamine D;
  • Gérer votre stress;
  • Arrêter de fumer le cas échéant.

Consultez régulièrement votre professionnel de santé pour un accompagnement personnalisé. Leur expertise et conseils sont essentiels pour une gestion optimale de cette période de transition.


régénération neuronale

Moelle épinière et régénération neurones lésés | Thierry Payet

Indispensable à la transmission de l’information depuis le cerveau, la moelle épinière peut parfois subir une lésion traumatique sectionnant des prolongements de neurones. Et si la modification chimique d’une simple molécule permettait aux neurones de se régénérer au sein du système nerveux central ? C’est ce que suggèrent les récents travaux d’une équipe de chercheurs grenoblois. Zoom sur leurs conclusions.

régénération neuronale

La moelle épinière : acteur indispensable à la transmission de l’information

Située au sein de la colonne vertébrale, la moelle épinière désigne une structure du système nerveux central en charge de la transmission d’informations nerveuses entre le cerveau et le reste de l’organisme. Ces informations nerveuses peuvent être sensorielles ou motrices selon les neurones impliqués. C’est dire combien le rôle de la moelle épinière est essentiel !

À savoir ! Le système nerveux central comporte le cerveau, le cervelet, le tronc cérébral et la moelle épinière.

Cependant, certaines lésions traumatiques (comme un accident de la route, une chute brutale ou une agression violente) provoquent parfois une section de la moelle épinière. Cette atteinte de la moelle épinière endommageant les neurones a pour conséquence un arrêt de la transmission de l’information vers les membres et les organes. Survient alors une paralysie irréversible de l’individu (de type paraplégie ou tétraplégie).

Partant de ce constat, des chercheurs grenoblois de l’Institut des neurosciences ont tenté de découvrir comment régénérer les neurones du système nerveux central après une lésion traumatique de la moelle épinière.

RPS6 : une protéine essentielle pour régénérer les neurones lésés

Mais pour tenter de régénérer les neurones lésés, encore faut-il suffisamment connaître les  molécules impliquées dans ce processus. Parmi elles, une protéine du nom de « protéine ribosomales S6 » (RPS6). Jusqu’à présent, les scientifiques ont toujours pensé que la phosphorylation de cette protéine constituait simplement un marqueur témoignant de la régénération des neurones.
À savoir ! La phosphorylation désigne une modification chimique consistant en l’ajout d’un groupe phosphate sur la molécule.

C’était sans compter les résultats de ces nouveaux travaux qui ont démontré que la phosphorylation de RPS6 est en fait réellement essentielle à la régénération neuronale ! Pour l’auteur principal de cette étude, sans phosphorylation de RPS6, il ne peut tout simplement pas y avoir de régénération des neurones.

Vers la mise au point d’un médicament pour régénérer les neurones lésés ?

De ce fait, est-il envisageable d’utiliser la protéine RPS6 phosphorylée à des fins thérapeutiques suite à un traumatisme de la moelle épinière ? Pour les auteurs de l’étude, il convient pour l’instant de se montrer prudents au vu des risques encourus. Des recherches plus approfondies doivent en effet être menées pour comprendre précisément le mécanisme d’action de la protéine RPS6 phosphorylée au sein de la cellule.

En revanche, les chercheurs estiment qu’il pourrait s’avérer intéressant d’identifier l’ensemble des molécules qui interviennent les unes après les autres dans la régénération neuronale. L’objectif étant d’identifier de potentiels candidats médicaments avec les molécules capables de déclencher directement la régénération des neurones. Et l’auteur principal de l’étude de préciser : « Notre but est, à terme, de reconstruire ce circuit lorsqu’il est endommagé, quelle qu’en soit la cause. » De quoi susciter de l’espoir auprès d’autres patients souffrant de maladies neurodégénératives telles que le glaucome ou la maladie d’Alzheimer !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources

– Régénération neuronale : La protéine ribosomale surprise. www.inserm.fr. Consulté le 15 octobre 2023.
– L’axe RSK2-RPS6 favorise la régénération axonale dans les systèmes nerveux périphérique et central journaux.plos.org. Consulté le 15 octobre 2023.
Plan de Prévention : dispositif "Mon bilan Prévention"

Que peuvent-elles prescrire ? Comment rédiger une prescription ? | Thierry Payet

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Depuis 2007, les infirmiers sont autorisés à prescrire. Ce droit évolue progressivement. Ainsi, le 31 mars 2012, les infirmiers ont par exemple été autorisés à prescrire certains dispositifs médicaux et leur champ de compétences s’élargit au fur et à mesure.

Que peuvent prescrire les infirmières ? Quelles sont les bonnes pratiques en matière de rédaction d’ordonnance ? Comment bien prescrire les dispositifs médicaux adaptés aux besoins de vos patients ?

On vous en dit plus dans cet article.

I- Prescription infirmière : cadre législatif

A – Champ de compétences des infirmiers et infirmières

L’Article L4311-1 du code de la santé publique précise que « l’infirmière ou l’infirmier peut, dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat » :

  • prescrire certains vaccins (liste déterminée par un arrêté du ministre chargé de la santé pris après avis de la Haute Autorité de santé et de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé)
  • prescrire certains dispositifs médicaux, référencés dans la Liste des Produits et Prestations Remboursables (LPPR)
  • prescrire des substituts nicotiniques, des solutions et produits antiseptiques ainsi que du sérum physiologique à prescription médicale facultative.
  • prescrire des examens complémentaires et des produits de santé dans le cadre de la prévention et du traitement des plaies.
  • renouveler les prescriptions, datant de moins d’un an, de médicaments contraceptifs oraux, pour une durée maximale de six mois, non renouvelable.

B – Traçabilité

Les infirmiers sont tenus de conserver dans le dossier médical du patient, une trace des ordonnances réalisées.

II- Dispositifs médicaux

L’arrêté du 20 mars 2012 définit la liste des dispositifs médicaux pouvant être prescrits par les infirmiers (pansements, dispositifs de traitement de l’incontinence et de l’appareil uro-génital, dispositifs pour perfusion à domicile, cerceaux de lits).

La prescription de dispositifs médicaux par les infirmiers est possible à la condition :

  • que ces dispositifs soient prescrits au cours de la prise en charge infirmière (série d’actes infirmiers prescrits par un médecin).
  • d’agir dans la cadre de leurs compétences.
  • d’absence de contre-indication médicale.

Bon à savoir :

  • Cette prescription ne pourra être valable plus de 12 mois.
  • Les dispositifs prescrits ne seront remboursables que s’ils figurent sur la liste LPPR. Sur l’ordonnance, l’infirmier devra d’ailleurs préciser au moyen de la mention « NR », les dispositifs non remboursables.

III- Prescription infirmière : rédaction de l’ordonnance

A – Comment se présente une ordonnance ?

Sur les ordonnanciers on retrouve :

  • un encart pour les coordonnées du prescripteur
  • un encart pour les coordonnées du patient
  • La date du jour
  • Une première partie relative à la prescription de médicaments ou dispositifs en lien avec une Affection de Longue Durée
  • Une deuxième partie concernant la prescription de médicaments ou dispositifs SANS RAPPORT avec l’Affection de Longue Durée (ALD)

Bon à savoir : L’ordonnance peut être manuscrite ou informatisée.

B – Critères de validité d’une ordonnance

6 critères sont obligatoires afin que l’ordonnance soit valable :

  • la date de la rédaction de l’ordonnance doit être indiquée (validité de 3 mois de la prescription)
  • l’identité du prescripteur : nom, prénom, qualification, numéro RPPS.
  • l’identité du patient : nom, prénom et date de naissance
  • la prise en charge : préciser si le patient est en ALD ou en accident du travail
  • la dénomination du dispositif médical ou du médicament et la quantité prescrite
  • la signature du prescripteur

Bon à savoir :

  • N’hésitez pas à contacter le médecin prescripteur en cas de doute.
  • Si vous souhaitez un produit spécifique et que vous ne voulez pas que le pharmacien délivre un générique, il est nécessaire d’indiquer « NS » (non substituable) à côté du dispositif prescrit.

Notre mission : faciliter votre quotidien de professionnel de santé libéral en vous proposant des solutions adaptées et des articles utiles à l’exercice de votre pratique professionnelle.

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Grace à notre plateforme nous pouvons vous accompagner dans le développement de votre patientèle et dans l’optimisation de votre tournée.

maintenant disponible sur Mon Espace Santé (MES) !

maintenant disponible sur Mon Espace Santé (MES) ! | Thierry Payet

Chez Medicalib, nous sommes convaincus que le monde de la santé numérique joue un rôle clé dans l’amélioration de la qualité de vie de nos patients. Ces derniers cherchent de plus en plus à accéder aux services en ligne pour faciliter leur parcours de santé. C’est pourquoi Medicalib a rejoint Mon Espace Santé (MES). Une plateforme de référence pour les services numériques de qualité approuvés par les autorités sanitaires en France.

En juillet 2023, Medicalib a été officiellement référencé sur Mon Espace Santé. Cette certification témoigne que Medicalib respecte les normes strictes de sécurité des données de santé, d’éthique et de confidentialité.

Chez Medicalib, nous sommes heureux de pouvoir offrir aux patients une gamme complète de soins à domicile grâce à notre réseau d’infirmières et infirmiers libéraux (IDEL), kinésithérapeutes et sages-femmes. Que ce soit pour des soins infirmiers, des séances de kinésithérapie ou un suivi attentif pendant la grossesse, notre équipe de professionnels de santé qualifiés est là pour accompagner les patients dans le confort de leur foyer.

I- Certification et conformité aux normes de sécurité

Nous comprenons l’importance d’accéder à des soins de qualité, pratiques et adaptés à chaque situation individuelle. C’est pourquoi nous nous engageons à fournir des services de soins à domicile, permettant à nos patients de bénéficier d’un suivi de santé en temps réel. Ainsi, nous les accompagnons au mieux dans leur parcours de soins.

l’Assurance Maladie et le ministère de la Santé ont créé une plateforme numérique. Cette plateforme, est à la fois personnalisée et sécurisée. Chaque assuré peut y accéder pour bénéficier de nouveaux services numériques. Ces services de qualité assurent une prise en charge de la santé efficace, rapide et pratique. Ils sont également personnalisés et assurent une sécurité maximale des données.

Grâce à ce référencement comme service numérique au sein du MES, Medicalib pourra proposer ses services de mise en relation et de soins à domicile au plus grand nombre partout en France.

II- Mon Espace Santé, qu’est ce que c’est ?

Mon Espace Santé (MES) est un service numérique sécurisé. Il permet un accès aisé aux informations de santé et documents essentiels de ses utilisateurs. Il assure aussi la protection des données de santé et respecte le secret médical.

MES propose de nombreuses fonctionnalités avantageuses pour tous les parcours de soins. Cette plateforme donne aux utilisateurs un accès facile à leurs informations de santé, facilitant ainsi leur suivi médical.

III- Découvrez les 4 fonctionnalités clés de MES :

Mon Espace Santé 8 est une plateforme gratuite et sécurisée pour stocker et partager ses documents et données de santé :

  • Il contient un Dossier Médical Partagé (DMP) qui permet de rassembler les données de santé en ligne;
  • Une messagerie sécurisée est disponible pour échanger plus facilement avec les professionnels de santé;
  • Il y a également un agenda de santé pour mieux suivre les rendez-vous et les traitements;
  • L’État et l’Assurance Maladie ont approuvé un catalogue de services numériques de santé, sur lequel Medicalib est désormais référencé.

IV- Comment Mon Espace Santé référence-t-il les services numériques dans son catalogue ?

  • Les services numériques de Mon Espace Santé doivent répondre à plus de 150 critères de sécurité, d’éthique et de respect des lois informatiques et libertés;
  • Les critères comprennent la qualité du contenu, l’accessibilité aux utilisateurs. De plus, ils englobent la transparence dans le traitement des données, ainsi que les pratiques de développement durable et l’impact écologique;
  • Des experts analysent chaque dossier. Ensuite, une commission composée de représentants des patients, des citoyens, des professionnels de santé et d’experts pluridisciplinaires;
  • Sur la base de l’avis de la commission, le ministère de la Santé et de la Prévention décide de référencer le service;
  • Une fois obtenus, nous suivons les services du référencement afin de garantir leur conformité dans le temps, notamment par le biais d’audits.

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Exercices Fulford – Ostéopathie à Hambourg | Thierry Payet

Robert Fulford DO a développé les exercices suivants qui, selon lui, sont les plus efficaces pour maintenir et améliorer l’énergie vitale. Il a été un conférencier actif jusqu’à sa mort en 1997. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir l’expérimenter dans des cours et je suis heureux de pouvoir vous transmettre ici ses exercices.

Il a non seulement pratiqué ces exercices lui-même, mais les a également recommandés à ses patients et à ses étudiants. En plus des traitements ostéopathiques, ceux-ci sont essentiels pour soutenir les mécanismes de régulation propres à l’organisme. La simplicité de ces exercices ne doit pas masquer les effets profonds que la guérison et la vitalité peuvent augmenter grâce à une routine quotidienne.

Il a également démontré un exercice de respiration que je détaillerai dans un blog ultérieur. Tous les exercices, à l’exception de l’exercice de respiration et du roulement des épaules, sont généralement effectués une fois par jour.

1. Étirement de la ceinture scapulaire et du haut de la poitrine (Figs. 18, 19)

Placez vos pieds à la largeur des épaules et levez les bras sur les côtés à environ la hauteur des épaules. La paume gauche est tournée vers le haut et la paume droite vers le bas. Cette position est tenue pendant deux à dix minutes. Il est important de respirer profondément et lentement. À la fin de l’exercice, les bras tendus sont lentement levés latéralement au-dessus de la tête et étirés vers le plafond.

Effet : élargit la zone des épaules, améliore la tension des muscles dans et autour des bras et renforce les muscles du dos.

2. Rotation de la colonne vertébrale et des hanches (Fig. 20)

Allongez-vous sur le dos sur le sol avec les deux bras tendus sur les côtés, paume gauche vers le haut, paume droite vers le bas. Les épaules et les bras restent au sol tandis que la jambe droite se balance et croise la jambe gauche. Maintenez cette position pendant deux à cinq minutes en respirant profondément et lentement. Dans tous les cas, cette position ne doit être maintenue que jusqu’à l’apparition de la douleur. L’autre jambe est ensuite croisée et maintenue jusqu’à cinq minutes.

Effet : Étirement des muscles du bassin et des hanches. Bon pour les femmes après l’accouchement ou avec des maux de dos.

Étirement longitudinal de la colonne vertébrale (Fig. 21)

Asseyez-vous sur une chaise et placez vos pieds à la largeur des épaules. Les cuisses sont parallèles au sol et le bas des jambes est perpendiculaire au sol. Pliez votre torse vers l’avant. Les bras sont redressés. Les coudes sont à l’intérieur des genoux. Les poignets sont tournés vers l’intérieur de sorte que la paume soit à l’intérieur du pied. Le pied est saisi avec les doigts sous la voûte plantaire et les pouces à l’arrière du pied. Dans cette position, la colonne vertébrale est en extension complète. Maintenez cette position jusqu’à cinq minutes tout en respirant profondément et lentement. Une augmentation de l’exercice est possible s’il est effectué en position debout. L’arrière des jambes subit également un étirement supplémentaire.

Effet : étirement du bas du dos, amélioration de la démarche et de la posture.

Étirement de la poitrine et de l’abdomen (Figs. 22, 23)

Tenez-vous contre un mur ou une porte de manière à ce que vos talons, le bas de votre dos, votre colonne vertébrale entre vos omoplates et votre tête touchent le mur.

Levez lentement vos bras tendus vers l’horizontale pendant que vos pouces se touchent. Levez ensuite vos bras au-dessus de votre tête aussi lentement que possible jusqu’à ce qu’ils touchent enfin le mur. Enfin, les bras s’abaissent en arc de cercle sur les côtés du corps. Encore une fois, respirez profondément et lentement. Cet exercice est répété une fois.

Effet : soutient le fonctionnement normal de la poitrine, ouvre le diaphragme, étire les muscles du bassin à la tête.

rouleaux d’épaule

Asseyez-vous sur une chaise avec le dos droit. Les deux pieds sont en contact avec le sol. Pliez vos coudes avec vos bras parallèles au sol et vos doigts touchant vos épaules. Respirez profondément et lentement. Pendant que vous inspirez, levez les coudes vers le plafond et inclinez la tête. Pendant l’expiration, les coudes redescendent sur les côtés jusqu’à la position de départ et la tête remonte jusqu’à la position d’origine. Cette séquence est répétée environ cinq fois, deux à trois fois par jour.

Effet : étirement des muscles du cou. Cet exercice est particulièrement recommandé si vous faites beaucoup de travail de bureau ou sur ordinateur.

Étirement du tendon d’Achille

Tenez-vous debout avec l’avant de votre corps à environ 1 à 1,5 mètre devant un mur, les pieds écartés de la largeur des épaules. Les paumes touchent le mur à peu près à la hauteur des épaules. Ensuite, pliez vos genoux autant que possible sans soulever vos talons du sol. Dans cette position, respirez profondément et lentement pendant une minute. Répétez cet exercice environ cinq fois, une fois par jour.

Effet : étirement du tendon d’Achille, qui est particulièrement raccourci par le port de chaussures à talons hauts.

Exercice du cou, modifié

La tête reste dans une position verticale ou neutre tout au long de toutes les séquences d’exercices ultérieures. Chaque séquence (ad) est répétée trois fois.

a) Les mains sont derrière la tête. La tête est tendue vers l’arrière contre la résistance des mains pendant environ six secondes. La pression sur la tête est ensuite relâchée pendant environ trois secondes. Répétez cette séquence trois fois.

b) Les mains sont sur le front. La tête pousse vers l’avant dans la flexion contre la résistance des mains pendant environ six secondes. La pression sur la tête est ensuite relâchée pendant environ trois secondes.

c) La main droite est sur le côté de la tempe droite. Contre la résistance de la main droite, la tête appuie dans le virage du côté droit pendant environ six secondes. La pression sur la tête est ensuite relâchée pendant environ trois secondes.

d) La main droite est sur le côté et devant l’oreille. La tête tourne vers la droite contre la résistance de la main droite pendant environ six secondes. Comme pour les séquences d’exercices précédentes, il n’y a pas non plus de mouvement ici. La pression sur la tête est ensuite relâchée pendant environ trois secondes.

Après avoir répété trois fois cette séquence d’exercices, le même exercice est effectué sur le côté gauche.

Effet : Cet exercice normalise la tension dans les muscles du cou et améliore le drainage et la circulation sanguine dans la région de la tête.

Plus d’étirements :

Étirement de l’arrière des jambes et de la colonne lombaire

Tenez-vous droit et placez votre jambe droite sur une surface surélevée, telle qu’une chaise, une table ou un rebord de fenêtre. Les deux jambes sont tendues. Le pied droit est plié vers eux. Maintenant, expirez lentement et commencez à plier le bas du dos vers l’avant en ramenant votre nombril vers vos cuisses. En même temps, assurez-vous de garder le milieu et le haut du dos ainsi que la tête droite. À chaque inspiration profonde, vous vous allongez et à chaque expiration profonde, vous gagnez un peu plus en flexion de la hanche. Il y a une légère traction à l’arrière des jambes.

Cette position est maintenue pendant une minute. Puis changez de côté

Effet : Cet exercice soulage le bas du dos et étire l’arrière des jambes. Il est particulièrement adapté aux problèmes de colonne lombaire. Dans le cas d’une hernie discale dans la région lombaire, cet exercice ne peut être utilisé qu’en concertation avec le thérapeute traitant et seulement s’il n’entraîne aucune détérioration.

Remarque : Il ne devrait y avoir qu’une légère douleur d’étirement musculaire à l’arrière de la jambe. Toute douleur aiguë et tirante dans le dos ou la jambe est un signal pour arrêter l’exercice. Si des symptômes ou une aggravation surviennent après l’exercice, ne les répétez pas et consultez un spécialiste.

Étirement de la jambe avant :

Tenez-vous droit et utilisez une main pour tirer un pied vers vos fesses tout en gardant les deux cuisses parallèles l’une à l’autre. Veillez à ne pas plier les hanches ni cambrer le dos.

Étirement des côtés du corps

Tenez-vous droit, les pieds écartés d’environ un mètre. Étendez votre bras gauche au-dessus de votre tête et allongez le côté gauche de votre corps. Tournez votre pied droit vers la droite pour que la pointe pointe vers la droite. Maintenant, penchez-vous sur le côté droit en faisant glisser votre bras droit vers l’intérieur de votre jambe droite. Veillez à ne pas vous pencher en avant avec votre bassin ou le haut du corps.

Le bras gauche est dans le prolongement du bras droit. Respirez consciemment dans le côté gauche de votre corps et sentez l’étirement du côté gauche de votre corps. À chaque inspiration profonde, étirez-vous, et à chaque expiration profonde, doucement, si possible, gagnez un peu plus de mouvement vers le virage du côté droit.

L’exercice peut être augmenté en étirant le bras gauche au-dessus de la tête. Cette position est maintenue pendant environ cinq respirations. Pendant que vous inspirez, relevez-vous. Puis changez de côté

Remarque : ne vous penchez que vers la droite aussi loin que vous le pouvez sans douleur.

Étirement des muscles abdominaux obliques

Tenez-vous droit, les pieds écartés d’environ un mètre. Tournez votre pied droit vers la droite pour que la pointe pointe vers la droite. Rentrez légèrement votre pied gauche. Faites maintenant pivoter le torse vers la droite à partir du bassin et étendez le bras gauche vers l’avant. Lorsque vous expirez, pliez le haut de votre corps vers la droite vers le sol et placez votre main gauche à l’intérieur de votre jambe droite ou, si possible, à côté de l’intérieur de votre pied sur le sol. Faites pivoter le haut du corps vers la droite de manière à ce que le bras droit soit positionné dans le prolongement du bras gauche et pointe vers le ciel. À chaque inspiration profonde, vous vous allongez, et à chaque expiration profonde, doucement – si possible – gagnez un peu plus de mouvement vers la bonne rotation du tronc. Vous pouvez augmenter l’exercice en plaçant votre main gauche sur le sol à côté de l’extérieur de votre pied droit. Cette position est maintenue pendant environ cinq respirations. Pendant que vous inspirez, relevez-vous. Puis changez de côté.

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le bon usage des médicaments ? Santé sur le Net | Thierry Payet

Loin d’être des produits anodins, les médicaments nécessitent la plus grande vigilance lors de leur utilisation. C’est le sens du message porté par la nouvelle campagne digitale de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui vise à sensibiliser la population au bon usage des médicaments. Zoom sur les points clés de cette opération de communication.

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Recours aux médicaments : la vigilance est de mise

Loin d’être des produits anodins, les médicaments nécessitent la plus grande vigilance lors de leur utilisation. Chacun d’eux implique en effet des conditions d’utilisation particulières que le patient doit lire et respecter pour assurer son efficacité et sa sécurité. Car un médicament mal utilisé risque d’entraîner des conséquences graves avec davantage d’effets indésirables, une baisse de l’efficacité du traitement, voire l’aggravation de la maladie du patient.

Ou, une récente étude menée pour l’ANSM auprès d’un échantillon de Français a révélé que ces derniers n’étaient pas franchement familiers avec le bon usage des médicaments :

  • 3 Français sur 10 prennent l’initiative d’adapter la dose ou la durée des médicaments qui leur ont été prescrits.
  • Un Français sur 5 consomme des doses plus fortes voire plusieurs médicaments en même temps pour soulager les symptômes plus rapidement.
  • Près d’un Français sur 2 déclare donner un médicament à un proche présentant les mêmes symptômes. Et un Français sur 10 le fait souvent ou de manière systématique.
  • 34% des Français considèrent comme peu risqué ou pas du tout risqué de prendre un médicament périmé.

À savoir ! Un médicament périmé ou mal conservé peut perdre en efficacité ou être contaminé par des bactéries.

Dans ce contexte, l’ANSM a jugé bon de rappeler à la population les notions fondamentales liées au bon usage des médicaments.

ANSM : une nouvelle campagne dédiée au bon usage des médicaments

Qualifié « d’enjeu de santé publique majeur » par la Directrice générale de l’ANSM, le bon usage des médicaments concerne aussi bien le grand public que les professionnels de santé et selon elle, « chacun a un rôle à jouer, à chaque étape pour favoriser la bonne utilisation des médicaments ». L’Agence lance ainsi une campagne d’information et de sensibilisation intitulée « Les médicaments ne sont pas des produits ordinaires, ne les prenons pas à la légère ». Destinée à la fois au grand public et aux professionnels de santé, elle fait le pari de l’humour et du décalage pour véhiculer des messages essentiels.

À savoir ! Cette campagne inédite se décline sur internet, Youtube, les réseaux de streaming et les sites d’actualité.
Cette nouvelle campagne de communication encourage les Français à adopter quatre bons réflexes :

  1. Respecter rigoureusement les prescriptions ou les conseils délivrés par les professionnels de santé (dosage, fréquence et durée d’utilisation des médicaments).
  2. Utiliser uniquement des médicaments prescrits ou conseillés par un professionnel de santé et non par l’un de ses proches.
  3. Ne pas prendre plusieurs médicaments en même temps pour éviter tout risque d’interaction médicamenteuse.
  4. Respecter les conditions d’utilisation et la durée de conservation des médicaments.

Si ces recommandations peuvent sembler évidentes de prime abord, elles ne le sont pas pour la majorité des Français qui, espérons-le, les mettront en pratique dans un futur proche !

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources

– Les médicaments ne sont pas des produits ordinaires, ne les prenons pas à la légère. ansm.sante.fr. Consulté le 12 juin 2023.

comment s'exercer en toute sécurité ?

La Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) | Thierry Payet

Ces dernières années, la recherche sur la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) a connu des avancées significatives. Cette maladie dégénérative grave et invalidante entraîne le décès dans les 3 à 5 ans suivant le diagnostic. Environ 10% des patients peuvent vivre plus de 10 ans.

Les efforts de recherche ont permis d’accroître considérablement les connaissances sur sa génétique et sa biologie. Bien qu’aucun traitement curatif ne soit actuellement disponible, les perspectives à moyen terme sont encourageantes.

A l’occasion de la journée mondiale de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de CharcotMedicalib vous informe pour comprendre les mécanismes et les symptômes de cette maladie.

I- Qu’est ce que la SLA ?

La Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) est une maladie neurologique qui atteint les cellules nerveuses responsables du contrôle des mouvements musculaires volontaires. Elle entraîne une dégénérescence progressive des neurones moteurs, entraînant une faiblesse musculaire, une atrophie et une paralysie. Ces cellules nerveuses motrices sont de deux types :

1- Les neurones moteurs centraux, présents dans le cortex moteur du cerveau, sont activés en réponse à nos commandes. Ils transmettent ces ordres vers la moelle épinière.
2- Les neurones moteurs périphériqueségalement appelés motoneurones, se trouvent dans la corne antérieure de la moelle épinière. Ils transmettent les commandes motrices aux muscles via les nerfs.

II- Quelles est la cause de la SLA ?

La cause première de la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) n’est pas connue. Elle est classée dans les maladies dégénératives du système nerveux comme la maladie de Parkinson ou la maladie d’Alzheimer. Sauf que, les cellules nerveuses atteintes sont différentes (sélectivité pour les cellules nerveuses motrices dans la SLA).

Les neurones affectés par la SLA subissent une détérioration progressive. Il est important de noter que la SLA n’est pas contagieuseet aucun agent infectieux, en particulier viral, n’a été identifié comme cause de la maladie. Dans la grande majorité des cas, la SLA n’est pas transmissible à la descendance.

Cependant, dans 10 à 20% des cas, la SLA affecte plusieurs membres d’une même famille, ce qui constitue la SLA « familiale ». Cela ne signifie pas nécessairement que la cause est exclusivement génétique, mais suggère plutôt qu’il existe des facteurs génétiques prédisposant à l’apparition de la maladie (appelés « gènes de susceptibilité »).

Dans la majorité des cas, la SLA est dite sporadiquece qui signifie qu’elle se produit sans antécédents familiaux connus. Les facteurs environnementaux, tels que l’exposition à des toxines ou à des agents neurotoxiques, pourraient également contribuer au développement de la SLA, mais leur rôle précis n’est pas encore complètement compris
La recherche se poursuit activement pour mieux comprendre les causes sous-jacentes de la SLA et développer des traitements potentiels.

Bon à savoir Chez les patients atteints de SLA, la perte de poids est associée à un pronostic négatif. Or la moitié de ces patients sont «hypermétaboliques», une particularité qui entraîne une perte de poids importante. Dans une étude parue en 2020, des chercheurs ont testé la pertinence d’une alimentation hypercalorique pour lutter contre la perte de poids chez ces malades.

III- Comment fait-on le diagnostic de SLA ?

Le diagnostic de la SLA repose sur une évaluation globale combinant différents éléments. Aucun examen ne permet d’établir un diagnostic certain à lui seul. Un médecin spécialisé en neurologie est responsable du diagnostic.

L’interrogatoire et l’examen clinique sont les éléments les plus importants dans ce processus. Les professionnels de santé effectuent d’autres examens complémentaires tels que des analyses sanguines, un scanner, une IRM ou une ponction lombaire afin d’exclure d’autres maladies pouvant présenter des symptômes similaires à ceux de la SLA.

IV- Quels sont le traitement et la prise en charge d’une SLA ?

Le médicament Riluzole est efficace pour ralentir la progression de la maladie en réduisant l’excès de glutamate. Malgré les échecs rencontrés avec d’autres médicaments, les chercheurs effectuent régulièrement des essais avec de nouveaux médicaments.

Les professionnels de santé utilisent d’autres médicaments pour soulager les symptômes spécifiques tels que les crampes, la raideur, la constipation, l’hypersalivation et la douleur.

En revanche, les professionnels de santé recommandent une kinésithérapie régulière afin de réduire les douleurs, maintenir la souplesse musculaire et préserver la masse musculaire. Ainsi que L’orthophonie est bénéfique en cas de troubles de la parole, de la voix ou de la déglutition.

Une évaluation régulière de la fonction respiratoire permet de détecter toute faiblesse des muscles respiratoires. En outre, les professionnels de santé réalisent également une évaluation nutritionnelle afin de dépister d’éventuelles carences alimentaires et de les corriger.

Une équipe multidisciplinaire composée de médecins spécialistes et de professionnels de santé paramédicaux, tels que des psychologues, des infirmiers, des kinésithérapeutes, des orthophonistes et des diététiciens, assure la prise en charge de la SLA. Idéalement, des professionnels spécialisés dans les Centres SLA agréés par le Ministère de la Santé dispensent ces soins pluridisciplinaires.

Bon à savoir Des réseaux de soins dédiés à la SLA facilitent la coordination des soins entre les Centres SLA hospitaliers et les professionnels de santé intervenant à domicile, afin d’optimiser la continuité des soins.

Notre mission : faciliter votre quotidien de professionnel de santé libéral en vous proposant des solutions adaptées et des articles utiles à l’exercice de votre pratique professionnelle.

Le site internet de Medicalib permet aux patients de prendre facilement rendez-vous avec une infirmière à domicile.

Grace à notre plateforme nous pouvons vous accompagner dans le développement de votre patientèle et dans l’optimisation de votre tournée.

Semaine nationale de dépistage du cancer de la peau

Semaine du dépistage du cancer de la peau | Thierry Payet

A l’approche de l’été, grande est l’envie de passer le plus de temps possible dehors au soleil. Mais gare aux effets nocifs des rayons UV ! Cette semaine est justement celle de la prévention et de la sensibilisation au dépistage ciblé du cancer de la peau. Organisée par le Syndicat national des dermatologues vénéréologues (SNDV), la 23e édition de cette campagne s’intitule « Sauver sa peau » et a pour objectif de sensibiliser aux gestes de prévention face aux rayons UV.

Semaine nationale de dépistage du cancer de la peau

Cancer de la peau : répandu et redoutable

Le cancer de la peau est le cancer le plus répandu en France avec près de 100 000 nouveaux cas chaque année dont plus de 15 000 mélanomes cutanés (forme de cancer de la peau la plus grave). Le principal facteur d’apparition des cancers de la peau reste l’exposition excessive aux rayonnements ultraviolets (UV), qu’ils soient naturels ou artificiels.

C’est dire combien il est important d’adopter de bonnes habitudes pour prévenir le cancer de la peau. D’autant que dans le cas du mélanome cutané, la survie dépend du stade au moment du diagnostic. Il conviendra donc de :

  • Procéder à une autosurveillance et à des dépistages réguliers, en particulier pour les personnes à risque.
  • Se protéger des rayonnements UV.

À savoir ! La survie relative à 5 ans s’élève à 98% pour un cancer au stade localisé mais seulement à 15% pour un cancer au stade métastatique.

De l’importance du dépistage et de l’autosurveillance

Chaque année, durant la semaine dédiée à la prévention du cancer cutané, des centaines de dermatologues proposent des consultations de dépistage anonymes et gratuites dans des centres dédiés. Ce dépistage s’avère particulièrement important pour les personnes à risque (phototype clair, présence de grains de beauté, antécédents familiaux…). Il consiste en un examen visuel complet de la peau par le dermatologue pour repérer les tâches et les grains de beauté suspects. Selon le type de lésion, il conviendra de la retirer pour analyse ou simplement de la surveiller.

À savoir ! Equipé d’une loupe lumineuse, le dermatologue peut voir à travers la première épaisseur de l’épiderme. Il identifie ainsi la présence ou non d’une lésion suspecte.

Le dépistage régulier doit s’accompagner d’un auto-examen cutané une fois par trimestre. Pour le réaliser, rien de plus simple, il suffit de suivre la règle « ABCDE » en vérifiant les critères suivants :

  • A pour asymétrique : la forme de la tache pigmentée ou du grain de beauté n’est pas circulaire et les deux moitiés ne se ressemblent pas.
  • B pour bords irréguliers.
  • C pour couleur non homogène.
  • D pour diamètre en augmentation qui dépasse 6 millimètres.
  • E pour évolution : une tâche pigmentée ou un grain de beauté qui change d’aspect.

Si une lésion se définit par au moins deux des critères précédents, il est recommandé de consulter un dermatologue. L’auto-examen de la peau et des visites régulières chez le dermatologue permettent ainsi une détection précoce du mélanome cutané.

À savoir ! Il ne faut pas hésiter à prendre régulièrement en photos ses grains de beauté afin de pouvoir évaluer leur évolution.

Semaine nationale du dépistage du cancer de la peau

En plus d’être la semaine du dépistage, cette semaine est également celle de la prévention du cancer de la peau. Organisée par le Syndicat national des dermatologues – vénéréologues (SNDV), la 23e édition de cette campagne s’intitule en effet « Sauver sa peau ». Déployée sous la forme d’une campagne digitale (sur Facebook et Instagram) et d’une campagne d’affichage dans toute la France, cette campagne poursuit plusieurs objectifs :

  • Alerter le grand public sur les risques de développer des cancers cutanés.
  • Sensibiliser aux gestes de prévention face aux UV naturels (soleil) ou artificiels (cabine).

Ces gestes de prévention face aux UV ont été publiés par l’Institut national du cancer et Santé publique France :

  • Eviter de s’exposer entre midi et 16h (moment où les rayons UV sont les plus intenses).
  • Appliquer de la crème solaire haute protection toutes les deux heures sur les zones découvertes.
  • Privilégier le port de vêtements sombres, porter des lunettes de soleil et un chapeau/casquette.
  • Ne jamais exposer un enfant de moins de 3 ans au soleil, protéger les enfants et les adolescents.

Chacun est donc encouragé à suivre ces conseils pour pouvoir profiter du soleil sans risquer de mettre sa peau en danger !

Publié par Léa G., le 20 mai 2019. Mis à jour par Alexia F., Dr en Neurosciences, le 13 juin 2022. Remis à jour par Déborah L., Dr en Pharmacie, le 16 juin 2023.

Sources